[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Jean-Luc Domenach

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean-Luc Domenach
Jean-Luc Domenach en 2009.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Père
Conjoint
Geneviève Domenach-Chich (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Muriel Domenach (d)
Élise Domenach (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directrice de thèse
Distinction
Œuvres principales

Jean-Luc Domenach, né le à Hauterives (Drôme), est un sinologue et politologue français. Chercheur à la Fondation nationale des sciences politiques, il est spécialiste de la politique chinoise et des problèmes contemporains de l'Asie.

Jeunesse et études

[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Domenach naît le 11 août 1945. Il est le fils de l'écrivain et résistant Jean-Marie Domenach.

Il est diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris (promotion 1969, section Relations internationales)[1].

Il a étudié le chinois à l'Inalco.

Sa thèse de 3e cycle en science politique, soutenue en 1979 (co-tutelle EHESS-Université Paris-Nanterre) sous la direction de Lucien Bianco, s’intitule « Aux origines du grand bond en avant : la crise économique, sociale et politique dans la province du Henan et les mutations de la ligne politique du Parti communiste chinois de l'été 1956 à l'été 1958 »[2].

Jean-Luc Domenach devient ensuite docteur d'État pour une thèse intitulée « Répression et enfermement en Chine populaire (1948-1989) », supervisée par Marie-Claire Bergère à l'EHESS en 1992[3].

Il est marié à Geneviève Domenach-Chich (d), militante au Parti socialiste, qui l'a accompagné à Pékin, elle a travaillé à l'UNESCO.

Il est le père d'Élise Domenach (d), normalienne, traductrice de Cavell et journaliste pour la revue de cinéma Positif, de Muriel Domenach (d), énarque et diplomate[4]et de Raphaël Domenach éminent journaliste sportif. Il est le frère du journaliste Nicolas Domenach.

Parcours professoral

[modifier | modifier le code]

À partir de 1973, il est chercheur à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP)[5]. Il enseigne à cette occasion à l'Institut d'études politiques de Paris[6]. Il y anime également un programme de DEA sur l'Asie contemporaine.

Entre 1995 et 2000, il est directeur scientifique de la FNSP[6]. À partir de 2001, il reprend son poste de directeur de recherche au CERI.

En 2002, il est détaché à Pékin, responsable du séminaire franco-chinois de sciences humaines et sociales de Pékin à l'université de Tsinghua. Il rentre en pour enseigner à l'Institut d'études politiques de Paris et au CERI jusqu'à sa retraite.

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

De 1970 à 1972, il séjourne à Tokyo, puis à Hong Kong en tant qu'attaché culturel auprès du consulat général de France de 1976 à 1978.

Il est chargé de mission au centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères de 1979 à 1981, puis dirige le Centre d'études et de recherches internationales (CERI) de 1985 à 1994. En 2001, il devient président du comité de pilotage de la Maison franco-chinoise de la science.

Autres activités

[modifier | modifier le code]

Avis et commentaires

[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Domenach indique que la Chine, depuis les années 1950, considère le Tibet comme « une différence à détruire », ainsi les Chinois ont écrasé le Tibet jusqu'au milieu des années 1970[7].

Évoquant les troubles au Tibet de mars 2008 Jean-Luc Domenach considère que le problème est « de nature coloniale, il existe une armée chinoise, ils font ce qu'ils veulent et peuvent s'appuyer sur les Chinois radicaux mais aussi sur des Tibétains collaborateurs »[8]. Jean-Luc Domenach estime que la question tibétaine sera « résolue par la colonisation, puisque les Chinois, d'une façon ou d'une autre, vont inonder le Tibet »[9].

Prix Nobel de Liu Xiaobo

[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Domenach indique que l'attribution du prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo est un « camouflet absolu » pour la Chine qui refuse une ingérence dans ses affaires. Les dirigeants chinois devraient se montrer plus rigoureux dans leurs échanges avec les Occidentaux. Mais il est impossible de connaître à l'avance l'ampleur des rétorsions car la direction chinoise est relativement divisée[10].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Aux origines du Grand Bond en avant, le cas d'une province chinoise, Presses de la FNSP, 1982.
  • Chine : l'archipel oublié, Fayard, 1992.
  • Avec Philippe Richer : La Chine 1949-1994, Le Seuil (1985), 2e édition : 1994.
  • Avec David Camroux : L'Asie retrouvée, Le Seuil, 1997.
  • L'Asie en danger, Fayard, 1998 (ISBN 2213597626)
  • Avec Aimé Savard : L'Asie et nous, Desclée de Brouwer, 2001 (ISBN 2220050297)
  • Où va la Chine ?, Fayard, 2002.
  • Comprendre la Chine d'aujourd'hui, Perrin, 2007
  • La Chine m'inquiète, Perrin, 2008.
  • Mao, sa cour et ses complots. Derrière les Murs rouges, Fayard, 2012[11],[12].
  • Les Fils de princes. Une génération au pouvoir en Chine, Fayard, 2016
  • « Que veut la Chine ? Que peut-elle donc ? », in Politique étrangère, no 1, 1983, p. 87-100.
  • « Le totalitarisme n'arrête pas l'histoire : communisme et société en Chine », in Esprit, septembre-, p. 23-39.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le )
  2. « Catalogue SUDOC », sur www.sudoc.abes.fr (consulté le )
  3. « Les médias chinois en Europe : communautés ethniques, migrations et politique », sur www.theses.fr (consulté le )
  4. « Recherche de Biographie, Diplôme et CV », sur whoswho.fr (consulté le ).
  5. Jean-Luc Domenach, directeur de recherche, Sciences Po.
  6. a et b Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  7. « Jean-Luc Domenach : La question du Tibet ».
  8. « Licra : Conférences culturelles et citoyennes - Chine Tibet une longue histoire tumultueuse » : Intervention de Jean-Luc Domenach mai 2008
  9. Le Figaro : « Domenach-Jullien : l'Occident peut-il comprendre la Chine ? », Propos recueillis par Paul-François Paoli, Le Figaro.fr, 7 avril 2008
  10. Sud-Ouest du samedi 9 octobre 2010 : propos recueillis par Pierre Tillinac, page 2.
  11. Claude Hudelot « Mao, sa cour et ses complots » de Jean-Luc Domenach : une étincelle 9 décembre 2012.
  12. Jean-Noël Jeanneney, « De Mao Zedong à Xi Jinping : Empereurs chinois » France Culture, 15 décembre 2012.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :