Grapsus grapsus
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Grapsus grapsus, appelé parfois Sally-pied-léger ou Crabe rouge de rocher (de l'anglais Sally lightfoot ou red rock crab), est une espèce de crabes de la famille des Grapsidae.
Description
[modifier | modifier le code]Grapsus grapsus est un crustacé décapode brachyoure typique, à cinq paires de pattes, les deux avant portant de petites pinces symétriques (griffes). Les autres pattes sont larges, plates et se terminent en pointes incurvées permettant de s'agripper. La carapace ronde et plate du crabe mesure un peu plus de 8 centimètres. Les jeunes G. grapsus après métamorphose sont de couleur noire ou brun foncé et sont bien camouflés sur les côtes de lave noire des îles volcaniques, comme les Galápagos. Les adultes sont de couleur assez variable : certains sont brun-rouge atténué, d'autres marbrés ou tachetés de brun, de rose ou de jaune ; la face ventrale et la base des pattes présentent souvent des coloris bleu clair.
Répartition
[modifier | modifier le code]G. grapsus se rencontre sur les côtes américaine de l'océan Pacifique oriental et a été collecté par Charles Darwin lors de l'escale aux Galápagos du HMS Beagle[1].
Il peut être observé le long de toute la côte de l'Amérique du Sud, de l'Amérique centrale et du Mexique, ainsi que des îles voisines. Il est l'une des nombreuses espèces bien connues des îles Galápagos, et est souvent présent sur les photos et les films de l'archipel.
Ce crabe est aussi présent sur la côte Est américaine et dans la zone caraïbe où il présente souvent une livrée plus sombre.
Grapsus adscensionis occupe dans l'Est de l'océan Atlantique (côte africaine) la place que Grapsus grapsus tient dans le Pacifique et l'ouest de l'Atlantique.
Éthologie
[modifier | modifier le code]Cette espèce vit sur les rochers de l'étage médiolittoral des rivages, dans la zone battue par les vagues, qui monte et descend au fil des marées. Il s'y nourrit principalement d'algues, prélevant parfois d'autres matières végétales et des animaux morts. C'est un crabe agile, capable de sauter[2] et par conséquent difficile à attraper. Il est la proie de la murène Echidna catenata, des pieuvres et de l'homme, mais étant peu charnu et peu goûteux, il est surtout utilisé comme appât par les pêcheurs[3],[4].
Aux îles Galápagos, G. grapsus peut entrer en symbiose de nettoyage avec les iguanes marins Amblyrhynchus cristatus qu'il débarrasse des tiques[5].
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom scientifique signifie « aggrippé » en latin ; le surnom anglo-français « Sally-pied-léger » proviendrait d'une agile danseuse antillaise du XXe siècle[6].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Juvénile, Cerro Brujo, île San Cristóbal, Galápagos, Équateur. -
Grapsus grapsus sur l'Île Santa Fé. -
Grapsus grapsus, île Santa Cruz. -
Grapsus grapsus, île Santa Cruz. -
Grapsus grapsus dans l'écume, aggripé au substrat, Cerro Brujo, île San Cristóbal. -
Différentes… -
postures… -
du crabe rouge… -
Grapsus grapsus.
Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Grapsus grapsus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Grapsus grapsus (Linnaeus, 1758)
- (en) Référence WoRMS : espèce Grapsus grapsus (Linnaeus, 1758)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Grapsus grapsus
- (en) Référence NCBI : Grapsus grapsus (taxons inclus)
Publication originale
[modifier | modifier le code]- Linnaeus, 1758 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, ed. 10 (texte intégral).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Grapsus grapsus » (voir la liste des auteurs).
- « Darwin au musée », Musée d'histoire naturelle de l'université d'Oxford, .ox.ac.uk/learning/pdfs/darwin.pdf.
- Marina Araújo, « The leaping behavior of the sally lightfoot crab Grapsus grapsus (Crustacea: Decapoda: Brachyura) at an oceanic archipelago », Journal of Research in Biology, vol. 4, no 4, , p. 1357–1364 (lire en ligne)
- Marianne Gilbert, Joseph B Rasmussen et Donald L Kramer, « Estimating the density and biomass of moray eels (Muraenidae) using a modified visual census method for hole-dwelling reef fauna », Environmental Biology of Fishes, vol. 73, no 4, , p. 415–426 (DOI 10.1007/s10641-005-2228-2, lire en ligne)
- (en) Crab vs Eel vs Octopus on Blue Planet II, BBC Earth (lire en ligne)
- Craig G. Macfarland et W. G. Reeder, « Symbiose de nettoyage impliquant des tortues des Galápagos et deux espèces de pinsons de Darwin » in Zeitschrift für Tierpsychologie, vol. 34,5, pp. 464–483, 1974, DOI10.1111/j.1439-0310.1974.tb01816.x.
- Francisco Dousdebes, (en) « The Dance of the Sally Lightfoot Crab » in Galapagos Wildlife du 10 oct. 2016, [1].
