Goonhilly
Région d’origine | |
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Région | Royaume-Uni |
Caractéristiques | |
Morphologie | Poney |
Taille | Environ 1,27 m |
Statut FAO (conservation) | Éteinte |
Autre | |
Utilisation | Bât |
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Le Goonhilly (anglais : Goonhilly Pony) est une race de poney originaire de Bodmin Moor (en), dans les Cornouailles, au Royaume-Uni. Mentionnée dès le XVIIe siècle comme cheval de selle, cette race devient très populaire comme bête de somme au XIXe siècle. Le Goonhilly est désormais éteint, étant à l'origine de la race Dartmoor.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le nom Goonhilly fait référence aux Goonhilly Downs, en Cornouailles, le mot goon étant un terme de Cornouailles désignant les landes de terre ou les basse-terres ; il s'agit du point le plus méridional de Grande-Bretagne. La race était localisée entre Helston et la pointe The Lizard Head[1].
De par sa région géographique d'origine, il est vraisemblable que le Goonhilly ait un lien avec l'ancien poney du Dartmoor[2].
Dans la pièce de Richard Brome The demoiselle (1653), Amphilus cite « my poor little goonhilly [pony] » (mon pauvre poney Goonhilly, en français), en référence à l'animal qui l'a porté de Penzance à St Columb en une journée[3]. Une notice de la Devonshire Association for the Advancement of Science, Literature and Art évoque un certain M. Yonge qui aurait voyagé d'Exeter à Londres, en 1678, sur un poney Goonhilly[4]. Un numéro du Sporting Magazine daté de 1832 fait référence à la race, en citant une comptine intitulée Old English Gentleman[5] :
The Goonhilly breed | La race Goonhilly | ||
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En 1865, William Bentinck Forfar décrit les deux ou trois prés derrière son cottage cornouaillais, dans lesquels « might be seen occasionally a rough Goonhilly pony »[6].
Les croisements avec le Pur-sang et l'Arabe sont réputés avoir affaibli la race, faisant naître des chevaux trop légers pour être montés ou attelés[7]. Les sujets croisés ont parfois été inscrits dans le stud-book du Hackney[7]. Un certain Mr. John Williams, M. F. H., entreprend des actions pour sauver le Goonhilly en 1889[1]. La race disparaît néanmoins à la fin du XIXe siècle, durant ce processus de croisements avec le Pur-sang, comme d'autres anciennes races de chevaux du Royaume-Uni[8].
En 1917, dans un numéro du Live Stock Journal, est mentionné le fait qu'en raison de l'absence de sources écrites connues, le poney Goonhilly puisse être un mythe[9].
Description
[modifier | modifier le code]Le Goonhilly est un poney[10],[11]. Il toise en moyenne 1,27 m, d'après CAB International[12].
Le modèle est celui du poney de bât[1]. La tête est considérée comme élégante, proche de celle du cheval de sang chez les sujets considérés les meilleurs[1]. Le corps est épais et solide, mais les membres sont plutôt fins[1]. Il dispose d'une bonne longueur de reins.
Utilisations
[modifier | modifier le code]Les habitants des Cornouailles ont longtemps ignoré l'usage de la roue, et disposé d'un très mauvais réseau routier ; aussi, les poneys Goonhilly y étaient historiquement bâtés pour transporter diverses marchandises sur leur dos[1],[13]. La popularité de cette race tient essentiellement à cet usage comme bête de somme.
Diffusion de l'élevage
[modifier | modifier le code]La race est indiquée comme locale, et comme native du Royaume-Uni, dans la base de données DAD-IS[10]. Elle était propre à Bodmin Moor, dans les Cornouailles anglaises[12],[10]. Les données de population les plus récentes, datées de 2006, indiquent un effectif nul[10]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala, publiée en pour la FAO, signale le Goonhilly comme race de chevaux européenne locale éteinte[14]. Le Goonhilly est aussi indiqué comme éteint dans la dernière édition de l'encyclopédie de CAB International (2016)[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Devon & Exeter Daily Gazette, 14 janvier 1889
- Dohner 2001, p. 341.
- (en) Ben Jonson et Peter Happe, The Magnetic Lady, Manchester University Press, coll. « The Revels Plays », , 237 p. (ISBN 0-7190-4889-3 et 9780719048890, lire en ligne), p. 221.
- (en) Devonshire Association for the Advancement of Science, Literature and Art, Report & Transactions,, vol. 13, , p. 337.
- Gilbert Forester, « The Goonhilly breed », Sporting Magazine, Rogerson & Tuxford, , p. 485-489.
- (en) William Bentinck Forfar, Kynance Cove : Or, The Cornish Smugglers : A Tale of the Last Century, J.R. Smith, , 154 p. (lire en ligne), p. 20.
- (en) Mr. Karkeeks Farming of Cornwall, Goonhilly Pony, Journal of the Royal Agricultural Society, .
- Dohner 2001, p. 313.
- Live Stock Journal 1917, p. 365.
- DAD-IS.
- Porter 2002, p. 181.
- Porter et al. 2016, p. 460.
- Live Stock Journal 1917, p. 117.
- (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 59 ; 66.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) « Goonhilly / United Kingdom (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Dohner 2001] (en) Janet Vorwald Dohner, The Encyclopedia of Historic and Endangered Livestock and Poultry Breeds, Yale University Press, coll. « Yale agrarian studies », , 514 p. (ISBN 0-300-13813-X et 9780300138139, lire en ligne)
- [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Goonhilly », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453, lire en ligne), « Dartmoor », p. 460. .
- « Is the Goonhilly Pony a myth? », Live Stock Journal, Vinton, vol. 86,