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Gensac (Gironde)

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Gensac
Gensac (Gironde)
La rue centrale et l'horloge.
Blason de Gensac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes Castillon-Pujols
Maire
Mandat
Patrice Pauletto
2020-2026
Code postal 33890
Code commune 33186
Démographie
Gentilé Gensacais
Population
municipale
688 hab. (2021 en évolution de −14,85 % par rapport à 2015)
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 48′ 24″ nord, 0° 04′ 25″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 115 m
Superficie 9,38 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Coteaux de Dordogne
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Gensac
Géolocalisation sur la carte : France
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Gensac
Géolocalisation sur la carte : Gironde
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Gensac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Gensac
Liens
Site web gensac.fr

Gensac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Gensacais et les Gensacaises.

Géographie

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Localisation

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Gensac est un village situé en Gironde, sur les coteaux de la Dordogne (rivière), à mi-chemin de Castillon-la-Bataille et de Sainte-Foy-la-Grande, c'est-à-dire aux confins est du vignoble de l'Entre Deux Mers (région viticole du sud bordelais) et de l'appellation AOC Sainte-foy-bordeaux.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Coubeyrac, Juillac, Massugas, Pessac-sur-Dordogne, Saint-Quentin-de-Caplong et Sainte-Radegonde.

Hydrographie

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La commune est bordée par deux rivières : la Durèze à l'ouest, la Soulège à l'est.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 809,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Gensac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (56,6 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), forêts (11 %), prairies (6,2 %), zones urbanisées (5,4 %), terres arables (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits et écarts

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Le Bédat, le Casseblanc, Combe, le Gabach, Galouchey, Gantelait, le Goge, Goupin, Grangeneuve, Grattecap, la Guille, Jaure, Jouan, Manguine, Margot, Millet, le Moulin de Matras, le Moulin de Maugarny, Moustet, la Peyre, le Pigeonnier, Rocanguille, Savoye, la Tuilerie, Valens, Vignes de Matras, le Vivey.

Claribès, qui était une paroisse annexe de Gensac, comprenait les hameaux de Bois de Guerre, le Bourguignon, la Fortonie, le Fouilloux, Garguille, Jean-Faure, Maroy, le Mayne, Pinotte, Rouaud, Verdays.

À Valens, on peut encore voir quatre tours, vestiges d'un château, dont Léo Drouyn a fait le dessin en 1860.

Carte IGN 1737 ouest = Monségur

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Gensac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

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La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[16],[14].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs[17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gensac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 470 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 470 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques

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La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage sur la Dordogne de classe A[Note 1] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[21]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].

Le nom de la localité est attesté sous la forme Genzago XIe siècle[23].

Il s'agit d'un nom de ferme gauloise ou de domaine gallo-romain en -acum (qui explique la terminaison -ac dans le midi et en Bretagne) désignant le lieu ou la propriété, précédé d'un anthroponyme latin, sans doute Gentius[23].

Selon une étymologie savante créée par des érudits bons latinistes, l'origine du nom Gensac serait dans la devise du village : Gens acutat tenet, que l'on peut traduire par « les gens qui résistent », « les gens qui ont du courage ». Elle a été forgée à partir du nom Gensac et non pas l'inverse. En gascon, la langue vernaculaire, ce serait Gens aguts qué s'tiénent.

Préhistoire

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Il n'y a pas trace d'habitat préhistorique sur la commune de Gensac. Le climat et la géographie étaient différents d'aujourd'hui et le plateau gensacais ne se prêtait pas à un habitat de longue durée. Les archives historiques du département de la Gironde parlent de perles d'ambre trouvées au XIXe siècle vers le tumulus de Roc anguille. Item, des locaux parlent d'outils néolithiques découverts lors de l'agrandissement de la cave vinicole. Mais aucune vraie implantation. Il s'agit sans doute de camps temporaires de chasseurs, venus des bords de la Dordogne pour une partie de chasse sur le plateau gensacais. Les hommes du Néolithique étant pragmatiques, leurs établissements étaient plutôt situés près de la rivière...

Dans l'Antiquité celte puis gallo-romaine, le site de Gensac ne laisse pas de trace. Sans doute quelques fermes sont-elles sur le plateau, mais l'essentiel de l'activité économique se trouve dans la vallée de la Dordogne, avec la villa gallo-romaine de Montcaret et celles proches de Castillon-la-Bataille et de Saint-Émilion. Des traces d'une villa ont été découvertes au cours de la restauration de l'église de Pessac sur Dordogne, autrefois Pessac de Gensac.

C'est au Moyen Âge que Gensac se développe vraiment. Aliénor ayant amené l'Aquitaine dans le giron anglais, la vallée de la Dordogne est peu à peu fortifiée.

Gensac passe à la Maison d'Albret en 1324 par l'intermédiaire de Mathe d'Albret, épouse du seigneur de Gensac Élie Rudel de Bergerac. Par un montage complexe, elle se fait remettre cette seigneurie, en même temps que celles de Castelmoron et de Miremont (lieu probablement situé dans la seigneurie de Gensac), par son mari. À la mort de Mathe en 1338, ces seigneuries sont intégrées aux terres des Albret[24].

Mathe d'Albret cède au sénéchal de Gascogne Olivier de Joglan (agissant pour le compte du roi d'Angleterre) les châteaux et places de Bragerac, avec tous les lieux et places quy jadis feurent au seigneur de Bragerac, en la diocèse de Toulouse, aussy la ville de Montignac avec ses appartenances, Gensac, Monhurt et autres places, à condition que ladicte dame recevroit les fruits desdicts lieux et places... (Archives départementales de la Gironde, côte C7 (368 - LIII)). La plupart des châteaux forts et maisons fortes datent de cette époque.

Le vieux Gensac médiéval est bâti sur un rocher en forme d'étrave de bateau. Il faut faire un effort d'imagination car il n'en reste pratiquement rien ; seul un morceau de muraille, près de l'église Notre-Dame, rappelle la place forte d'antan, qui surveillait la vallée de la Dordogne et la vallée de la Durèze (petite rivière locale). La ville de Gensac sera anglaise jusqu'à la bataille de Castillon en 1453 et la fin de la guerre de Cent Ans. En 1473, le roi Louis XI donne (par lettres patantes) au sire d'Albret la terre de Saincte Bazeille, Gensac et Montcuq, Langoyran, Blasimont et Pellegrue (Archives départementales, côte X11 (368 - CIII)).

La citadelle est toute petite. Sur le promontoire, un château est construit avec deux tours et une muraille en pierres de taille qui ceint ce qui correspond aujourd'hui au vieux village. Un fossé est creusé dans le roc et on entre dans la citadelle par un pont-levis flanqué de deux tours. Une garnison est entretenue par les sénéchaux de Castelmoron d'Albret avec sergents à pied et cavaliers (les anciennes écuries ont été creusées dans le roc et forment aujourd'hui une grande salle voûtée chez un particulier). Une église en bois est construite sur le rempart ; elle brûlera plusieurs fois (pure élucubration!) (l'église actuelle en pierres date du XIXe siècle qui a remplacé une église en pierre, menaçant ruine au XIXe s.). La légende (mais ce n'est qu'une légende) parle de souterrains. Certes il y a des caves creusées dans le roc, mais aucune recherche n'a permis de trouver des souterrains évidés au-delà de quelques mètres. Le reste du village est en dehors des murs ; il s'agit de fermes groupées en hameaux. A Pessac de Gensac (actuel Pessac-sur-Dordogne), un gué l'été, un bac l'hiver, permettent de franchir la Dordogne à l'endroit du pont actuel.

Sur les coteaux, une série de châteaux ou de maisons-fortes, datant du XIVe siècle, surveillent l'ennemi français : tour de Bellevue, Montbreton, tour de Beaupoil. Un souterrain est avéré entre Montbreton et Bellevue. Il semble que la tour de Bellevue ait été une défense avancée du château de Montbreton et que ce souterrain, série de grottes aménagées en enfilades, ait servi de réserves et de passage pour des troupes à pied. Au XIVe siècle encore, à Pessac, au bord de la Dordogne, le manoir de la Bernède est construit pour servir de péage et de protection pour les troupes anglaises. De même, au XVe siècle, le château de Vidasse est bâti pour protéger le bac et le gué.

La Réforme

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Au cours du XVIIe puis du XVIIIe siècle, la Réforme protestante séduit beaucoup de nobles gascons. La plus grande partie de la population suit son seigneur. Le protestantisme croît. Dans les juridictions de Gensac et Sainte-Foy la Grande, une communauté protestante importante se développe. La construction de temples se généralise. Calvin serait venu prêcher à Gensac, mais ce qu'on présente comme la chaire de Calvin n'existait pas encore.

Les guerres de Religion à Gensac

1559 : construction du temple de Gensac.

1560 : coup de main entre protestants et catholiques.

1575 : premier siège de Gensac dirigé par Blaise de Montluc, le faubourg tombe aux mains de l’armée catholique ; la ville n’est pas prise, mais capitule.

1622 : second siège de Gensac, lors de l’assaut, Montferrand est tué ; les assiégeants se retirent sans avoir pu prendre la ville mais ils incendient le faubourg qui est détruit ; à la même période, combats entre Gensac et Pessac, 200 réformés sont tués.

1685 : destruction du temple de Gensac.

Sources : 15e colloque (CLEM) & SHPVD.

De Henri IV à Louis XVI

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Revenu sous la coupe des rois de France, Gensac reste ville militaire jusqu'à la Révolution. Les rois y entretiennent une garnison dans le château. Le seigneur de Gensac réside au château de Montbreton (actuellement sur la commune de Pessac-sur-Dordogne). Lorsqu'un messager arrive ou un fait important se produit, des fanions et drapeaux sont hissés sur la tour proche de l'église Notre-Dame. On les voit depuis Montbreton et le seigneur de Gensac décide ou non de se déplacer.

Une compagnie de cavaliers gascons réside en permanence dans la citadelle. Les archives du Parlement de Bordeaux relatent que, sous Louis XIII, des cadets de Cadillac s'offrirent une sortie à Bordeaux pour aller voir les ribaudes des mauvais quartiers. Ils n'allèrent pas plus loin que le péage de la Bastide (une des entrées de la ville de Bordeaux). Ayant déjà bien bu en route, ils refusèrent de payer le droit de passage et massacrèrent deux ou trois gardes. Une course poursuite s'ensuivit qui, en une nuit, leur fit faire plus de 45 kilomètres, et les vit se réfugier à Gensac. Ils étaient hors de la juridiction du Parlement de Bordeaux. Malgré toutes les demandes de celui-ci, le Duc d'Épernon (dont dépendait la place de Gensac) refusa de les livrer à la justice bordelaise. On n'a pas de trace de la décision du duc à leur encontre. Mais comme ses relations avec le Parlement de Bordeaux étaient assez tendues à cette époque, nul doute qu'il fut clément.

Les moulins à eau, à vent ainsi que les moulins-bateaux sur la Dordogne (moulinasses) connaissent un grand développement du XVIe au XVIIIe siècle. C'est la preuve que le pays prospère et que l'agriculture se développe. On abat les forêts, on fait progresser l'élevage et la production de céréales. Les bourgs de Castillon et de Sainte-Foy grossissent et n'ont plus la capacité de s'auto-suffire en denrées alimentaires. Les campagnes alentour deviennent productrices. La Dordogne sert de route commerciale avec les gabares. La carte de Cassini (terminée sous Louis XV) montre 15 moulins à eau et plus de 30 moulins à vent dans le pays gensacais. Quelques moulins bateaux sur la Dordogne complètent la panoplie. Une telle profusion pour un petit village montre sa dynamique économique à cette période.

Au cours du règne de Louis XV, la citadelle et le château commencent à être démantelés. À la Révolution française, le château a complètement disparu. Les grands conflits n'étant plus dans le sud-ouest, il devient inutile de conserver une garnison (même restreinte) à Gensac. Les pierres issues des remparts et du château serviront à construire les maisons neuves du village qui s'agrandit au-delà des fossés : hôtel de ville, les Allées, le quartier de la Grand-Rue, mais aussi nombre de fermes alentour où l'on retrouve des cheminées, des fenêtres, des salles récupérées au château.

Les Temps modernes

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En 1789, les Gensacais participent à l'élaboration d'un cahier de doléances qui est collecté à Libourne le pour toute la sénéchaussée. Une garde nationale est créée en 1790 : hiver rigoureux, pénurie de denrées, disette de 1789 poussent les habitants à former un corps de gardes nationaux pour assurer la libre circulation du blé et des aliments de première nécessité. Cette garde locale n'empêchera pas le détournement des denrées et une disette les années suivantes.

En septembre 1793, le conseil général de Gensac sensiblement affligé de l'état de détresse où se trouvent les citoyens de Bordeaux, relativement aux subsistances et voulant leur donner une preuve non équivoque de son attachement et de sa reconnaissance, offre une quantité importante de grains qui sera transporté par bateau jusqu'à Bordeaux. (Max Bonaval ; Histoire de la commune de Gensac pp 16 et 17).

Jusqu'au Directoire (octobre 1795), la population souffre de disette et les élus locaux ont du mal à pourvoir aux besoins.

Au début de l'Empire, les maires issus de la Révolution sont démissionnés en masse. De nouveaux Maires sont élus, plus favorables à l'empereur. Gensac n'y coupe pas et c'est Pierre Martel aîné qui est élu. Le , un événement important se produit avec la partition de la commune : Pessac-de-Gensac (ancienne paroisse, annexe de Gensac) devient une commune à part entière sous le nouveau nom de Pessac-sur-Dordogne.

Du Premier Empire au Second Empire, en passant par la Restauration, les Gensacais suivent le mouvement et sont tour à tour pour l'empereur, puis royalistes puis pour le nouvel empereur.

L'église Notre-Dame est reconstruite en pierres entre 1867 et 1878.

Toutes les informations de ce chapitre sont tirées de : Histoire de la Commune de Gensac, Max Bonaval, édité à compte d'auteur en 1986[source insuffisante]

XXe siècle

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Les minutes de la Société archéologique de Bordeaux de 1905 (Société Archéologique de Bordeaux, tome 27) relatent la découverte d'un trésor par le sieur Alphonse Faux, cantonnier à Gensac. En 1904, fouillant le sol des anciennes écuries, A. Faux découvre 555 doubles tournois en cuivre. Nettoyées, les pièces encore en bon état montrent des dates allant de 1619 à 1643. Louis XIII étant mort en 1643, ce serait donc lors de la dernière année de son règne, ou tout au commencement du règne de Louis XIV que ce trésor aurait été caché sous terre.

La Première Guerre mondiale prendra 43 enfants à la population gensacaise.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation passait un peu au nord de Gensac. Le village était en zone libre jusqu'en .

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1791 1792 Lachaud - -
1792 1801 Lajonie-Lapeyre - -
1801 - Jean-Paul Durand - -
1806 - Pierre Martel (aîné) - -
1815 - Durand (aîné) - -
1815 - Pierre Martel (aîné) - -
1826 - Charles Emmanuel de Puch de Montbreton - -
1830 - Jean Sudre - -
1832 - Pierre Martel (aîné) - -
1835 - Jean Durand des Granges - -
1840 - Saint-Jean Lestage - -
1848 - Pierre Sudre - -
1849 - Ibos - -
1852 - Verdier (aîné) - -
1870 - Fouignet (père) - -
1874 - Bonnamy - -
1876 - Fouignet (père) - -
1877 - Deynaud - -
1878 - Fouignet (père) - -
1878 - Jean-Jacques Lajonie - -
1904 - Louis Coustou - -
1925 - Pierre Paris - -
1945 - André Coustou - -
1946 - Paul Auzerie - -
1959 - Marc Lacour - -
1983 - Raymond David - -
1995 - Roger Taillard - -
1995 2010 Raymond Farré PS retraité, décédé en 2010
2010 2014 Claude Brel    
2014 En cours Patrice Pauletto   retraité de l'enseignement
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 688 habitants[Note 2], en évolution de −14,85 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5351 3881 4251 3221 3051 2941 2201 3041 273
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2311 3181 2921 3631 3911 3461 1271 1001 156
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2631 2191 0991 0251 021969983962948
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
883842848810752800844847852
2014 2019 2021 - - - - - -
812710688------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Gastronomie

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Gensac étant situé dans le Sud-Ouest de la France, la gastronomie est riche en plats locaux d'origine paysanne :

  • Le patatas : il s'agit d'une panse de porc fourrée avec de la mie de pain, du lait, des œufs, de la viande maigre de porc (tête, oreilles, etc.) et cuite dans un bouillon de porc. L'origine du nom est obscure ; peut-être vient-elle du fait qu'une fois prête, la panse de porc ressemble à une grosse pomme de terre cuite (?)
  • La fricassée de cochon.
  • Le jimboura, soupe à base de boudin ou de sang, faite au moment où on tue et prépare le cochon.
  • Les confits de canard.

Personnes liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Gensac Blason
De gueules à la serre d’aigle d’argent contournée en bande, à la filière du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Patrimoine religieux

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  • Église Notre-Dame, de facture néo-gothique, construite entre 1867 et 1878. Le portail XIIIe siècle a été récupéré sur une église ruinée. Le lutrin date du XVIIIe siècle.
  • Le temple protestant construit au XIXe siècle. [1]
  • Le temple de l'Église Libre, également XIXe siècle.
  • Quelques montjoies, refuges pour les pèlerins et pendant les guerres de religion, dans le village et aux alentours[Où ?].

Patrimoine civil

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  • Le vieux village, rénové depuis les années 1990. Place de la Halle ; anneaux en pierre pour attacher les animaux de bât.
  • La tour de l'Horloge, beffroi du village.
  • La maison aux Chats datant du XIVe siècle.
  • La maison à échauguette, XVIIe siècle.
  • L'hôtel de ville et la chaire de Calvin.
  • Plusieurs moulins à eau ou à vent.
  • La « Maison du boulanger d'autrefois » abrite un musée d'art populaire qui retrace la vie rurale de 1850 à 1950.
  • La maison à colombages, la seule du village, face à l'horloge, datant du XVIe siècle.
  • Médiathèque Raymond-Farré, rue Fromagère ;
  • Randonnées pédestres, équestres et cyclistes ;
  • Tennis ;
  • Pêche en rivière de 1re catégorie ;
  • Marché le vendredi matin ;
  • Fêtes de la Pentecôte ;
  • Festival du Mouton Ivre, partages de savoir-faire autour de la laine (dernier week-end de juin) ;
  • Journées Particulières repas et animation, début août ;
  • Brocante-vide-grenier 1er dimanche d'août centre bourg ;
  • Festival de musique classique de l'Orchestre de chambre de la Gironde, fin juillet - début août.
  • Temple protestant ERF cultes réguliers.
  • Église catholique cultes réguliers.
  • Registres paroissiaux et d'état civil : voir archives départementales de la Gironde en lignes et consultables en mairie à partir de 1823, jusqu'en 1938 (état-civil).
  • Délibérations municipales

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[20].
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Gensac et Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Port Ste Foy » (commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Bibliographie

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  • Max Bonaval, Recueil de notes et de documents sur l'histoire, des origines à 1789, de la châtellenie et juridiction de Gensac et des environs, tome 1, 1987.

Articles connexes

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Liens externes

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