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Gamma Aquilae

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Tarazed
γ Aquilae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 46m 15,580s[1]
Déclinaison +10° 36′ 47,74″[1]
Constellation Aigle
Magnitude apparente +2,72

Localisation dans la constellation : Aigle

(Voir situation dans la constellation : Aigle)
Caractéristiques
Type spectral K3II[2]
(géante orange)
Indice U-B 1,68
Indice B-V +1,507 ± 0,014
Variabilité suspectée[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −2,693 km/s[4]
Mouvement propre μα = +16,99 mas/a[1]
μδ = −2,98 mas/a[1]
Parallaxe 8,26 ± 0,17 mas[1]
Distance 395 ± 8 al
(121 ± 2 pc)
Magnitude absolue −3,03 ± 0,25
Caractéristiques physiques
Masse ~ 5 M
Rayon 110 R
Luminosité 2 960 L
Température 4 100 K

Désignations

Tarazed, Réda, 50 Aql, HR 7525, HD 186791, SAO 105223, BD+10°4043, FK5 741, WDS J19463 +1037D, HIP 97278, GC 27354, CCDM 19462 +1037A, NSV 24880[5]

Gamma Aquilae (γ Aquilae / γ Aql), également nommée Tarazed, est une étoile de la constellation de l'Aigle.

Nomenclature et histoire

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Du ciel des Arabes à l'UAI

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Tarazed est le nom aujourd’hui approuvé pour γ Aql par l’Union astronomique internationale (UAI)[6]. On trouve, dans le ciel arabe traditionnel, c'est-à-dire le ciel déjà formé avant l'adoption du formatage grec par les astronomes arabes du IXe siècle, الميزان al-Mīzān, « le Balance », pour désigner le groupe αβγ Aql à cause de la symétrie de β et γ par rapport à la plus brillante, soit α Aql[7], ce qui fut traduit en persan par ترازو Tarāzū, de même signification. Dans ses Commentaires à la traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) cite un passage d’un traité sur l’astrolabe du Persans Nasīr al-Dīn al-Ṭūsī (XIIIe s.) où est utilisé شاهن ترازو, qu’il transcrit ‘Shâhin Tarâzed’, qui est littéralement « l’Aiguille de la Balance »[8],[9]. On doit ensuite à Giuseppe Piazzi de séparer le deux noms (1814) : il donne ainsi, en ajoutant l’article arabe Al-, Alshain pour le premier (voir Beta Aquilae), et Tarazed pour γ Aql[10], noms notés par Richard Allen (1899) [11],[12].

En astronomie chinoise, elle compose avec Alpha et Beta Aquilae l'astérisme Hegu, représentant un tambour.

Caractéristiques physiques

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Position de γ Aquilae par rapport à Altaïr (au centre).

Bien que désignée γ par Johann Bayer, Tarazed est la deuxième étoile de la constellation de l'Aigle (Alshain, qui porte le β, est en effet moins brillante). D'une magnitude apparente de 2,72, Tarazed est une étoile géante lumineuse de type spectral K3II[2], plus de 110 fois plus large que le Soleil et 2 960 fois plus lumineuse que ce dernier[13]. Elle n'est de fin de deuxième magnitude que par sa distance à la Terre, étant éloignée de celle-ci par environ ∼ 395 a.l. (∼ 121 pc)[1]. Elle est également assez peu chaude (« seulement » 4 100 K en surface)[13].

Tarazed est une vraie géante : à la place du Soleil, elle s'étendrait au-delà de l'orbite de Vénus. En fait, elle est suffisamment large pour pouvoir être vue comme un disque de 0,0075" de diamètre à travers les plus gros télescopes.

Environnement stellaire

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Tarazed possède quatre compagnons recensés dans le catalogue d'étoiles doubles de Washington[14], qui apparaissent tous n'être que des doubles purement optiques[15].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  3. (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  4. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. (en) * gam Aql -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  7. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harr0assowitz, 1961, p. 81.
  8. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 25. »
  9. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 137-138.
  10. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, pp. 137 et 138.
  11. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 60. »
  12. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 186.
  13. a et b (en) James B. Kaler, « Tarazed », sur Stars
  14. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  15. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Liens externes

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