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Göttingen (chanson)

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Göttingen
Description de cette image, également commentée ci-après
Barbara, en 1965
Chanson de Barbara
extrait de l'album Le Mal de vivre et Barbara singt Barbara
Sortie 1965
Enregistré 1965
Paris et Hambourg
Durée 2:39
Genre Chanson française
Auteur-compositeur Barbara
Label Philips

Clip vidéo

[vidéo] « Barbara - Göttingen (arte - en français et allemand) », sur YouTube

Pistes de Le Mal de vivre et Barbara singt Barbara

Göttingen est une chanson française de l'auteur-compositeur-interprète-pianiste Barbara, hymne à la paix, à l'Allemagne, et à l'amitié franco-allemande[1],[2],[3] , single extrait de ses 6e et 7e albums Le Mal de vivre de 1965 et Barbara singt Barbara de 1967[4],[5]. Un des plus importants succès internationaux de sa carrière[6].

Hans-Gunther Klein (de) (directeur du Junges Theater de la ville allemande de Göttingen) entend Barbara (alors peu connue) au cabaret L'Écluse de Paris, et insiste pour l'inviter à une série de représentations dans son théâtre de Göttingen. Barbara accepte l'invitation sans aucun enthousiasme, profondément marquée par son enfance à Paris, où elle doit se cacher avec sa famille juive pour échapper à la Shoah pendant l'occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Le premier concert du faillit ne pas avoir lieu, lorsqu'elle découvre sur la scène un piano droit à la place du piano à queue qu'elle avait demandé. Des étudiants de l'université de Göttingen lui trouvent alors un piano à queue de la famille de l'un d'entre eux[7], pour commencer son concert à salle comble avec deux heures de retard. Le public l'ovationne alors chaleureusement. Profondément touchée par ce succès et cet accueil inattendu de son public allemand, Barbara prolonge son séjour d’une semaine, tombe amoureuse de Göttingen, et compose cette chanson dans les jardins du Junge Theater, dont elle présente une première version parlée-chantée avec un important succès, le dernier soir de son séjour. Elle écrit dans son autobiographie Il était un piano noir : Mémoires interrompus :

« À Göttingen je découvre la maison des frères Grimm où furent écrits les contes bien connus de notre enfance. C'est dans le petit jardin contigu au théâtre que j'ai gribouillé Göttingen, le dernier midi de mon séjour. Le dernier soir, tout en m'excusant, j'en ai lu et chanté les paroles sur une musique inachevée. J'ai terminé cette chanson à Paris. Je dois donc cette chanson à l'insistance têtue de Gunther Klein, à dix étudiants, à une vieille dame compatissante, à la blondeur des petits enfants de Göttingen, à un profond désir de réconciliation, mais non d'oubli... »

De retour à Paris, elle retravaille avec ses mots cet hymne à la paix, à l'Allemagne, et à l'amitié franco-allemande[8], pour enregistrer la version finale en français et en allemand « Ô faites que jamais ne revienne, le temps du sang et de la haine, car il y a des gens que j'aime, à Göttingen, et lorsque sonnerait l'alarme, s'il fallait reprendre les armes, mon cœur verserait une larme, pour Göttingen, pour Göttingen... ». Elle l'enregistre à Hambourg en , avec neuf autres titres, adaptés en allemand, pour son album Barbara singt Barbara, qu'elle revient chanter en allemand le à Göttingen, avec un important succès[9].

Postérité

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  • 1988 : Barbara reçoit la Médaille d’honneur de la ville de Göttingen.
  • 1988 : Patricia Kaas fait allusion aux roses de Göttingen de la chanson de Barbara (Mais Dieu que les roses sont belles, à Göttingen, à Göttingen...) dans sa chanson D'Allemagne de son 1er album Mademoiselle chante....
  • 2002 : la ville de Göttingen inaugure la rue Barbara (Barbara strasse) dans le quartier de Geismar[10], cinq ans après la disparation de la chanteuse.
  • 2002 : la chanson est inscrite dans les programmes officiels des classes de primaire en France et en Allemagne.
  • 2003 : le chancelier Gerhard Schröder (ancien étudiant de l'université de Göttingen) commémore les 40 ans du traité d'amitié franco-allemande de 1963, en interprétant les strophes « Oh, faites que jamais ne revienne, le temps du sang et de la haine... »[11],[12].

Quelques reprises

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  • 2021 : le groupe Feu! Chatterton reprend la chanson de Barbara avec le musicien et guitariste Waxx dans son émission Foudre sur la radio RTL2

Bibliographie

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  • 1999 : Il était un piano noir : Mémoires interrompus, autobiographie de Barbara

Notes et références

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  1. « Barbara, un jour, une chanson : Göttingen, la réconciliatrice », sur www.nouvelobs.com (consulté en )
  2. « Göttingen - Barbara - La plus belle histoire de réconciliation, c'est peux-être celle-ci », sur musee.sacem.fr (consulté en )
  3. « Göttingen de Barbara : la réconciliation en chanson », sur video-streaming.orange.fr (consulté en )
  4. « Barbara - Göttingen », sur www.discogs.com (consulté en )
  5. « Göttingen by Barbara », sur secondhandsongs.com (consulté en )
  6. [vidéo] « Barbara - Göttingen (arte - en français et allemand) », sur YouTube
  7. Nikola Obermann, « la chanson : Göttingen », sur arte.tv/karambolage, (consulté le )
  8. « Göttingen, la chanson qui signe l'Armistice entre Barbara et l'Allemagne », sur www.rtbf.be (consulté en )
  9. « Barbara de retour à Göttingen : un moment rare à découvrir sur Arte », sur www.telerama.fr (consulté en )
  10. Gottingen, un trait d'union nommé Barbara sur le site du Figaro
  11. « Barbara Göttingen, le chant de la réconciliation », sur www.lefigaro.fr (consulté en )
  12. « Goettingen - The song that made history », sur www.bbc.com (consulté en )
  13. « Göttingen », sur www.enfoires.fr (consulté en )

Liens externes

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