Fosses-la-Ville
Fosses-la-Ville (anciennement Fosses, et en wallon Fosse) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur. Sise dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, elle est arrosée par la Biesme.
Fosses-la-Ville | |||||
La place du Marché et l'ancienne Maison Communale. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Namur | ||||
Bourgmestre | Gaëtan de Bilderling (UD) | ||||
Majorité | Union Démocratique (UD) | ||||
Sièges ECOLO PS UD |
21 2 4 15 |
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Section | Code postal | ||||
Fosses-la-Ville Aisemont Le Roux Sart-Eustache Sart-Saint-Laurent Vitrival |
5070 5070 5070 5070 5070 5070 | ||||
Code INS | 92048 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fossois(e)[1] | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
10 418 () 49,49 % 50,51 % 164,57 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 19,76 % 62,07 % 18,17 % | ||||
Étrangers | 3,95 % () | ||||
Taux de chômage | 14,46 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 19 778 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ nord, 4° 41′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
63,31 km2 (2021) 86,21 % 6,56 % 7,23 % |
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Localisation | |||||
Situation de la ville au sein de l'arrondissement et de la province de Namur | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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Liens | |||||
Site officiel | fosses-la-ville.be | ||||
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La commune est formée de six anciennes communes devenues sections.
Géographie
[modifier | modifier le code]Sections et hameaux
[modifier | modifier le code]Fosses-la-Ville compte aussi quelques hameaux comme Bambois, Cocriamont, Haut-Vent et Névremont.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Sections
[modifier | modifier le code]# | Nom | Superficie (km2) |
Habitants (2020) |
Habitants par km2 |
Code INS |
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1 | Fosses-la-Ville | 20,83 | 4 733 | 227 | 92048A |
2 | Vitrival | 9,65 | 1 593 | 165 | 92048B |
3 | Sart-Eustache | 3,28 | 803 | 245 | 92048C |
4 | Le Roux | 8,18 | 1 547 | 189 | 92048D |
5 | Aisemont | 5,54 | 666 | 120 | 92048E |
6 | Sart-Saint-Laurent | 15,70 | 1 070 | 68 | 92048F |
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Fosses-la-Ville est un très ancien village, portant il y a plusieurs siècles le nom de « Bebrona », nom issu de la présence d'eau potable de la Biesme sans doute à l'origine du choix du lieu. Des sondages sont entrepris dans différents endroits, indiquant une occupation du Ier au IVe siècle prolongée à l’époque mérovingienne.
Vers 650, le moine irlandais Feuillen de Fosses reçoit en usufruit d'Itte Idoberge, la veuve de Pépin de Landen et de sa fille Gertrude de Nivelles, un vaste domaine riverain de la Biesme et y construit le premier monastère irlandais de Belgique. En 655, Feuillen est assassiné par des voleurs près du Rœulx et son corps, ramené à Fosses selon son désir, devient l’objet de la vénération populaire sous le nom de Saint Feuillen.
Vers 900, le monastère et ses dépendances sont cédés à l’évêque de Liège et, vers 910, les moines sont remplacés par un chapitre de chanoines. En 974, l'évêque de Liège et futur prince-évêque Notger obtient de l’empereur Othon II le droit d établir un marché franc de forger monnaie, de percevoir le tonlieu et la redevance sur la fabrication de la bière. Il fait construire un premier rempart autour du monastère. Au siècle suivant, est édifiée la tour romane de l'actuelle collégiale Saint-Feuillen.
En 1149, le prince-évêque de Liège Henri II de Leez fait élever des remparts supplémentaires pour le reste de la cité. Ces murailles sont renforcées d’un chenal et ouvertes de quatre portes dont la principale est la Porte Al Val et les trois autres sont la Porte Al Chenal, la Porte du Postil et la Porte Al Froissin. Étant donné sa prospérité grandissante, la cité devient l'une des 23 Bonnes Villes de la principauté de Liège. Elle a subi de nombreux sièges surtout au XVIIe siècle[2].
La commune s'appelait "Fosse" jusqu'en 1963[3].
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- La collégiale Saint-Feuillen, reconstruite au XVIIIe siècle, est encore flanquée de sa tour romane de la fin du Xe siècle. On peut y voir des stalles sculptées de 1524, des sculptures de la fin du XVIe siècle, le buste-reliquaire de saint Feuillien (fin du XVIe siècle). À l'est de l'église, se trouve une crypte construite en 1086 : c'est la seule de ce type conservée en Belgique.
- Le petit chapitre à côté de l'église, autrefois résidence d'été des princes-évêques de Liège, abrite une exposition permanente de poupées folkloriques, dont les costumes sont faits à la main par une habitante de la ville.
- La chapelle Sainte-Brigide, ancien ermitage des moines irlandais.
Folklore et carnaval
[modifier | modifier le code]Fosses-la-Ville est connue pour son carnaval de la Laetare, durant lequel le groupe folklorique régional célèbre des Chinels défile dans les rues de la ville.
Une 'marche' de l'Entre-Sambre-Et-Meuse septennale, la « Saint-Feuillen », la plus grande marche folklorique de la Province de Namur, accueille plusieurs compagnies folkloriques namuroises. Elle commémore la fondation du monastère par saint Feuillen de Fosses, un moine irlandais, venu prêcher l'Évangile. Il mourut assassiné par des brigands le alors qu'il passait à Waudez, près de Nivelles, lors d'un voyage qui devait le mener à Lagny. Depuis, le saint patron de Fosses-la-Ville jouit d'un culte et d'une popularité grandissante. Ainsi, on a vu ériger une croix celtique juste à l'entrée de la collégiale et une petite chapelle construite exactement comme à l'époque de Feuillen fut construite tout près de la chapelle Sainte-Brigide, surplombant la vallée qui abrite la ville.
Fosses-la-ville peut être mieux connue grâce à l'initiative d'organisations locales : visite du centre de la ville, visite de la collégiale, visite du site de la chapelle Sainte-Brigide, les « journées du patrimoine », le marché de Noël, Le cercle d'histoire, le lac de Bambois etc. Fosses-la-Ville possède une histoire passionnante quelle que soit l'époque étudiée : elle est encore aujourd'hui une commune vivante et représentative de la Wallonie, du folklore et de l'art de vivre wallon.
Fosses-la-Ville a la particularité d'avoir des plaques de rues bilingues français-wallon.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Conseil et collège communal 2024-2030
[modifier | modifier le code]Liste des bourgmestres
[modifier | modifier le code]- Gaëtan De Bilderling, de 2012 à aujourd'hui, (Union Démocratique).
Jumelages
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Démographie: Avant la fusion des communes
[modifier | modifier le code]- Source: DGS recensements population
Démographie : Commune fusionnée
[modifier | modifier le code]En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
- Source : DGS, de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[4]
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 8 119 | 100,0 |
1993 | 8 276 | 101,9 |
1994 | 8 432 | 103,9 |
1995 | 8 490 | 104,6 |
1996 | 8 546 | 105,3 |
1997 | 8 564 | 105,5 |
1998 | 8 635 | 106,4 |
1999 | 8 702 | 107,2 |
2000 | 8 750 | 107,8 |
2001 | 8 827 | 108,7 |
2002 | 8 937 | 110,1 |
2003 | 8 980 | 110,6 |
2004 | 9 190 | 113,2 |
2005 | 9 222 | 113,6 |
2006 | 9 311 | 114,7 |
2007 | 9 444 | 116,3 |
2008 | 9 476 | 116,7 |
2009 | 9 617 | 118,5 |
2010 | 9 775 | 120,4 |
2011 | 9 904 | 122,0 |
2012 | 10 037 | 123,6 |
2013 | 10 208 | 125,7 |
2014 | 10 249 | 126,2 |
2015 | 10 340 | 127,4 |
2016 | 10 412 | 128,2 |
2017 | 10 436 | 128,5 |
2018 | 10 449 | 128,7 |
2019 | 10 388 | 127,9 |
2020 | 10 469 | 128,9 |
2021 | 10 426 | 128,4 |
2022 | 10 401 | 128,1 |
2023 | 10 453 | 128,7 |
2024 | 10 418 | 128,3 |
Héraldique
[modifier | modifier le code]La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 13 mars 1995. Les armoiries combinent la bordure des armoiries de Vitrival avec le fermier provenant des armoiries de Fosses.
Celles de Vitrival (D'or, au double trécheur, fleuronné et contre-fleuronné, accompagné en cœur d'un lion, le tout de gueules- l'écu posé devant un chêne au naturel) lui avaient été octroyées le 31 octobre 1961. Ce sont celles du Chapitre de Saint Feuillen. L'église était une église collégiale et avait son propre chapitre qui possédait une grande partie du village. L'église a été fondée comme partie du monastère de Saint Feuillen en 652. Il a été inhumé dans l'église en 655 après avoir été assassiné par des bandits dans la forêt proche. Comme les premiers moines venaient d'Écosse, bien que Saint Foillan fut Irlandais, la municipalité a opté pour les armoiries irlandaises. Les armoiries originelles de Vitrival montraient trois arbres. Ces trois arbres symbolisent la forêt locale. Au début du Moyen Âge, le village avait obtenu certains droits sur la forêt. Malgré cela, des conflits intervinrent entre le village et le Chapitre. Le 13 avril 1287, le Prince-Évêque de Liège et le bourgmestre tranchèrent en faveur du bourgmestre. Lors de conflits postérieurs, le village a encore gagné. Ce qui montre l'importance de la forêt pour ce village. Les armoiries de l'ancienne commune de Fosses (D'or à un homme de carnation, vêtu de gueules et de sinople, tenant des deux mains une bêche au naturel; posé sur une terrasse de sinople) lui avaient été octroyées le 12 septembre 1864.Blasonnement : D'or à un batteur en grange contourné de carnation, vêtu d'un sarrau de gueules et d'un pantalon de sinople, prenant appui sur la jambe dextre fléchie en avant, la jambe senestre fléchie en arrière et tenant des deux mains un fléau au naturel, enclos dans un double trêcheur fleurdelisé et contrefleurdelisé de gueules.
Source du blasonnement : Heraldy of the World.
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Sports
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Transports
[modifier | modifier le code]Personnalités
[modifier | modifier le code]- Saint-Feuilien de Fosses (VIIe siècle), moine et abbé irlandais.
- Saint-Ultan de Fosses (VIIe siècle), moine et abbé irlandais.
- Bienheureux Hugues de Fosses (fin XIe-1164), premier abbé général des chanoines prémontrés, successeur du fondateur saint-Norbert de Xanten.
- Les mystiques Julienne de Cornillon et Ève de Liège y sont mortes, respectivement en 1258 et 1266.
- Léon Guillaume (1876-1952), organiste de l'Abbaye aux Hommes de Guillaume le Conquérant à Caen (France) est né à Fosses.
- Georges Brosteaux (1902-1959), coureur cycliste belge, y est mort.
- Jean Guillaume (1918-2001), prêtre jésuite et poète wallon, est né à Fosses.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 83.
- http://www.quenovel.be/page034.htm
- Arrêté royal du 20.12.1963 modifiant le nom de certaines communes, Moniteur belge 25.12.1963, p. 12.529
- https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des 139 sites funéraires et mémoriaux de la Première Guerre mondiale inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco
- Étang de Bambois
- Collégiale Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jules Borgnet, Cartulaire de la commune de Fosses, recueilli & annoté, Namur : typo. Ad. de Wesmael fils [1]
- Stéphanie Denoël, Le patrimoine de Fosses-la-Ville, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 58), , 32 p. (ISBN 978-2-930466-71-2)
- J. Romain, Fosse-la-Ville en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 38 p.