Fateme Ekhtesari
Naissance | |
---|---|
Nom dans la langue maternelle |
فاطمه اختصاری |
Nationalité | |
Formation |
Université Tarbiat Modares (en) |
Activité |
Site web |
---|
Fateme Ekhtesari, également Fatemeh Ekhtesari, née en à Kachmar, en Iran est une poétesse iranienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fateme Ekhtesari est une poétesse mais également une sage-femme. Elle écrit sur la maternité et notamment sur la grossesse et l'avortement[1].
Fateme Ekhtesari appartient au mouvement littéraire appelé «ghasel postmoderne», qui découle du genre littéraire plus ancien appelé ghasel, qui réfléchit à la société contemporaine[2]. Son premier recueil de poèmes publié en 2010[3], lui vaut d'être censurée. Sa publication prend fin lorsque les autorités découvre qu'elle a rempli à la main des mots prohibés avant la publication de son travail. Depuis 2015, son deuxième livre, attend toujours l’autorisation d'être publié par le gouvernement iranien[4].
Fateme Ekhtesari est la rédactrice en chef du magazine postmoderne Hamin farad bud qui est aujourd'hui interdit[5].
En 2013, elle participe à un projet appelé où six poètes persans et suédois se rencontrent[6]. Ce festival de poésie lui vaut dès son retour en Iran, d'être emprisonnée puis libérée sous caution.
En , Fateme Ekhtesari déclare à l'Agence de presse mondiale et généraliste qu'elle et le poète Mehdi Moosavi ont fui l'Iran, pour des raisons de sécurité[7].
Justice
[modifier | modifier le code]En 2013, Fateme Ekhtesari fait partie des poètes invités qui se sont produits au festival de poésie de Göteborg[8]. Après sa visite en Suède, elle est arrêtée alors qu'elle est sur le point de se rendre en Turquie avec le poète Mehdi Moosavi. Elle est incarcérée à la prison d'Evin à Téhéran[9],[10]. Son compte Facebook est piraté et son blog est fermé[11].
Le , le bureau suédois et américain de l'association d'écrivains internationale, l'Union des écrivains suédois (Sveriges Författarförbund) et le festival de péosie de Göteborg protestent pour exiger la libération de Fateme Ekhtesari et d'autres prisonniers iraniens[12]. La manifestation a lieu devant l'ambassade d'Iran à Lidingö[13],[14],[15]. Le , Fateme Ekthesari et Mehdi Moosavi sont tous deux libérés sous caution[16].
Le , la condamnation de Fateme Ekhtesari est prononcée. Elle est condamnée à 99 coups de fouet et 11,5 ans d'emprisonnement[9],[17]. Fateme Ekthesari et Mehdi Moosavi sont tous deux condamnés pour des crimes contre le gouvernement iranien, pour comportement immoral et blasphématoire. La peine de Fateme Ekhtesari comprend sept ans pour "insulte au sacré", trois ans pour la publication prétendue de photos indécentes en ligne et dix-huit mois pour diffusion de propagande critique du gouvernement iranien[18]. Les 99 coups de fouet sont des punitions pour «relations illicites»[19],[20].
Hommage
[modifier | modifier le code]Le rappeur Shahin Najafi, dont la musique est interdite en Iran, utilise certains des poèmes de Fateme Ekhtesari dans ses chansons[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fateme Ekhtesari » (voir la liste des auteurs).
- Kritiker, Fateme Ekhtesari and Simin Behbahani, En era i föruttnelse. Ett samtal. 2013. edition 28/29
- « Poesi som skakar pelarna » [archive du ], Sydsvenskan (consulté le )
- Sveriges Radio, « Ung persisk poesi gör motstånd » [archive du ] (consulté le )
- Kritiker "En motståndsrörelse på mitt skrivbord" (28/29): page. 185. 2013.
- « Iran: PEN International welcomes the release on bail of poets and lyricists Fatemeh Ekhtesari and Mehdi Moosav » (version du sur Internet Archive)
- « Persiska poeter dömda till långa straff » [archive du ], Aftonbladet (consulté le )
- « 2 Iranian poets, facing lashings and prison, escape country », Associated Press, (lire en ligne, consulté le )
- "Medverkande". Kritiker "En motståndsrörelse på mitt skrivbord" (28/29): page. 185. 2013.
- « Iranska poeter dömda till 99 piskrapp och fängelse » [archive du ] (consulté le )
- Sveriges Radio, « Poet fängslad efter Sverigebesök » [archive du ], Sveriges Radio (consulté le )
- « Persiska poeter släppta från fängelse » [archive du ], Svenska Dagbladet (consulté le )
- « Sacrilège : l'Iran sait donner un coup de fouet aux poètes », sur www.actualitte.com (consulté le )
- « Frige Fateme Ekhtesari och Mehdi Moosavi! » [archive du ], forfattarforbundet.se (consulté le )
- « Manifestation för fängslade poeter: "Vi är oroliga" » [archive du ], svt.se (consulté le )
- (en) « Iranian Poet Flees Because Of Crippling Censorship », sur RadioFreeEurope/RadioLiberty (consulté le )
- « Iranska poeter ska ha släppts » [archive du ], SVT (consulté le )
- « Poeter döms till spöstraff och fängelse » [archive du ], svt.se (consulté le )
- Jethro Mullen, CNN, « Rights groups: Iranian poets face flogging, prison – CNN » [archive du ], CNN, (consulté le )
- Jethro Mullen, CNN, « Rights groups: Iranian poets face flogging, prison – CNN » [archive du ], CNN, (consulté le )
- « PEN International delegates stand in solidarity with jailed Iranian poets at its 81st Congress in Quebec » [archive du ] (consulté le )