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Familles de Roquefeuil

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Il a existé plusieurs familles de Roquefeuil distinctes, dont trois se sont succédé dans le fief de Roquefeuil en Rouergue, tandis que deux autres sont issues de fiefs homonymes situés en Provence et dans l'Aude.

Familles de Roquefeuil (Rouergue)

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Le fief de Roquefeuil est situé à Saint-Jean-du-Bruel (autrefois appelé Saint-Jean-de-Roquefeuil, près de Nant), dans l'Aveyron. Ce fief a donné son nom à trois familles successives.

Famille de Roquefeuil

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La famille de Roquefeuil, dite première famille de Roquefeuil, originaire de Roquefeuil, est mentionnée du XIe siècle au milieu du XIIe siècle. Elle s'éteint dans la deuxième famille de Roquefeuil (-Anduze ; voir ci-après).

La première famille de Roquefeuil est connue depuis 1032. Originaire du fief de Roquefeuil, siège de la baronnie de Roquefeuil-Meyrueis[1], elle possédait les seigneuries de Meyrueis et de Creyssel (Creissels). Les ruines du château de Roquefeuil se trouvent sur la commune de Nant et dominent la commune de Saint-Jean-du-Bruel (autrefois appelée Saint-Jean-de-Roquefeuil), dans l'Aveyron.

Le premier personnage connu serait un certain Henri de Roquefeuil, qui par un codicille testamentaire du [lire 1102], aurait fondé l'hôpital des pauvres dédié à Notre-Dame de Bonheur[2], sur le mont Aigoual, derrière le col de la Sérayrède, aujourd'hui détruite et remplacée par une modeste ferme, sur la commune de Valleraugue[3]. Pour Pierre-Albert Clément, cet hospice de « Domus Beatœ Mariœ de Bonahur » n'a été fondé par les Roquefeuil qu'au début du XIIe siècle[3], ce que confirme le Cartulaire de Notre-Dame de Bonheur, conservé aux Archives du Gard, qui ne remonte pas plus haut que cette période, et lecture retenue par l'Institut de recherche et d'histoire des textes[4].

Le plus ancien personnage de cette famille est donc plus certainement Seguin de Roquefeuil qui, en 1032, donna plusieurs terres qu'il tenait dans les comtés de Lodève et du Rouergue à l'abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. En 1080, une donation aurait été faite à cette même abbaye par Raymond de Roquefeuil[5], qui épousa Stéphanie de Vissec. Plus précisément, c'est l'abbaye de Gellone qui se fait céder par Raymond de Roquefeuil et ses fils la bastide de l'Espérou [6]. L'acte cite ses fils Frédol et Arnaud. La filiation est toutefois incertaine jusqu'à Adélaïde de Roquefeuil, la dernière héritière de sa famille au siècle suivant, qui épouse vers 1140 Bertrand d'Anduze, dont le fils Raymond (mort après 1200), seigneur de Roquefeuil, reprend le nom de Roquefeuil, formant ainsi la seconde famille de ce nom[7].

Famille de Roquefeuil-Anduze

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La famille de Roquefeuil-Anduze, dite seconde famille de Roquefeuil, est une branche cadette de la maison d'Anduze. Elle est issue du mariage de Bertrand d'Anduze avec Adélaïde, dernière représentante de la première famille de Roquefeuil[8].

Leur fils, Raymond Ier de Roquefeuil, hérite du nom et des terres de sa mère, devenant ainsi l'auteur de la seconde maison de Roquefeuil. La branche aînée s'éteint, vers 1400, dans la troisième famille de Roquefeuil.

Une branche naturelle, dite de Roquefeuil-Versols, est issue de Jean, fils de Guillaume de Roquefeuil, fils naturel d'Arnaud Ier de Roquefeuil. Elle s'éteint, en 1892, avec la mort de Charles Élie de Roquefeuil, au château de Doscares, à Saint-Aunès[9].

Famille de Roquefeuil-Blanquefort

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Cette famille de Roquefeuil-Blanquefort, dite troisième famille de Roquefeuil, est originaire de Blanquefort-sur-Briolance, dans le Lot-et-Garonne. Elle est issue du mariage de Jean, chevalier, seigneur de Blanquefort et de Pujols, et de Catherine de Roquefeuil, héritière de la branche aînée de la famille de Roquefeuil-Anduze. Leur fils Antoine reprend le nom, les titres et les terres de sa mère, formant ainsi la troisième famille de Roquefeuil.

Cette famille subsistante et prolifique est à l'origine de nombreuses branches et rameaux, dont plusieurs ont essaimé en Bretagne au cours du XVIIIe siècle, et ont donné notamment des officiers et amiraux de la Marine royale à Brest (Finistère).

Famille de Roquefeuil (Aude)

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Cette famille de Roquefeuil, aujourd'hui éteinte, est originaire de Roquefeuil dans l'actuel département de l'Aude.

Elle serait un rameau de la famille de Niort (Aniort) et elle n'est mentionnée qu'au cours du XIIIe siècle.

Famille de Roquefeuil (Provence)

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Cette famille de Roquefeuil, aujourd'hui éteinte, est originaire de Roquefeuille, situé à Pourrières, dans l'actuel département du Var.

Elle est considérée par certains auteurs comme pouvant être issue de la famille vicomtale de Marseille. Cette filiation probable n'est cependant pas attestée.

Notes et références

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  1. Emmanuel Johans, Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public - Année 2003, vol. 34, no 34, p.  121-135)
  2. Michel Lamy, Les Templiers, ces grands seigneurs aux blancs manteaux, Aubéron, 1994, p. 280
  3. a et b Pierre-Albert Clément, Les chemins à travers les âges, en Cévennes et bas Languedoc, Montpellier : Presses du Languedoc, 1983, rééd. 2003, p. 266
  4. Voir la fiche descriptive (IRHT / CNRS)
  5. Hippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes. t.I, N. Ratery, , p. 91.
  6. Pierre-Albert Clément, Les chemins à travers les âges, en Cévennes et bas Languedoc, Montpellier : Presses du Languedoc, 1983, rééd. 2003, p. 238
  7. Lina Malbos, « Étude sur la famille féodale d'Anduze et Sauve du milieu du Xe siècle au milieu du XIIIe siècle », Mémoires de l'Académie de Nîmes, vol. LX,‎ , p. 209 (lire en ligne).
  8. Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage, XIIe – XIIIe siècles : rivalités, alliances et jeux de pouvoir, Toulouse, Privat, (réimpr. 2003), 445 p. (ISBN 2-7089-5600-0), p. 106.
  9. État Civil de la commune de Saint-Aunès, 1887-1896, vues 61 et 63/11.

Bibliographie

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Liens externes

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