Etaux
Etaux Eteaux | |||||
L'église Saint-André. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Bonneville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rochois | ||||
Maire Mandat |
David Ratsimba 2020-2026 |
||||
Code postal | 74800 | ||||
Code commune | 74116 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Etalien, Etalienne | ||||
Population municipale |
2 034 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 149 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
92 832 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 03′ 59″ nord, 6° 17′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 580 m Max. 922 m |
||||
Superficie | 13,69 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Cluses (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Roche-sur-Foron | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Liens | |||||
Site web | https://eteaux.fr/ | ||||
modifier |
Etaux, localement on trouve également la forme Eteaux, est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune d'Etaux est situé dans le sud-est de la France, au centre du département de la Haute-Savoie, entre le nant de Moussy et le Foron, sur le versant nord du plateau des Bornes[1], dans le quart nord-ouest des Alpes françaises. Elle appartient à la région naturelle et historique du Faucigny qui se calque sur la vallée de l'Arve[1].
La commune se trouve à 2 km sud de la ville de La Roche-sur-Foron. L'autoroute A410 passe à côté du chef-lieu.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Pers-Jussy | Cornier | |||
La Chapelle-Rambaud | N | La Roche-sur-Foron | ||
O Etaux E | ||||
S | ||||
Évires |
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Etaux est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[3],[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[4]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (57,9 %), forêts (20,5 %), prairies (11,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), zones urbanisées (2,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom officiel de la commune est Etaux, selon le Code officiel géographique français[4],[8]. Cependant, la mairie utilise la forme Eteaux. L'auteur de la notice sur la commune, dans l'Histoire des communes savoyardes (1980), rappelle que « « Eteaux » figure sur les documents officiels ou officieux (Dictionnaires des Postes), depuis 1885 environ, bien que l'orthographe ancienne Etaux n'ait jamais […] été officiellement modifiée »[9].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Étô, selon la graphie de Conflans[10].
Histoire
[modifier | modifier le code]La position de coteaux a favorisé, semble-t-il, l'implantation d'un habitat gallo-romain, notamment une villa relativement importante, au niveau des lieux-dits Pré Vaulet et Clos de Nay[1]. Il semble toutefois avéré que ce fut un important point de passage à l'époque burgonde.
Situé à l'entrée du col d'Évires, sur l'antique voie romaine qui reliait Genève à Annecy, c'était un centre de péage pour la traversée des cols préalpins. Dans le passé, ont été retrouvés des traces de cette voie, et la tradition raconte qu'à la fin du XIXe siècle, un paysan aurait retrouvé en labourant son champ, un dépôt monétaire d'époque burgonde, composé de monnaies en or et en argent, qui vint partagé entre différents musées nationaux.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 72 dans le village[13],[14]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[15].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Etaliens[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 2 034 habitants[Note 5], en évolution de +6,33 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Religion
[modifier | modifier le code]La paroisse est dédiée à saint André[16].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune d'Etaux possède un petit patrimoine :
- l'église Saint-André[1]. La première église est mentionnée au XVe siècle. Elle est détruite lors de l'intervention bernoise dans le duché de Savoie au siècle suivant. Elle est restaurée, gardant une chevet du XVe siècle agrandie en 1551 (inscription), avec notamment une nouvelle nef[1]. Son clocher-porche à flèche édifié en 1855.
- la chapelle des Crues.
- le château de Charny[1].
- un vieux tilleul, dit de Sully[1].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- René-Alexandre Dupanloup, ancien évêque de Belley-Ars.
- Sandrine Levet, championne française d'escalade.
- Jean-Marc Gaillard, un fondeur français.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 371-372, « Eteaux ».
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la Mairie
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Cluses comprend quatre villes-centres (Bonneville, Cluses, La Roche-sur-Foron, Scionzier) et quatorze communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[11],[12].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- Pierre Broise, « Antiquités gallo-romaines du Faucigny », Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, vol. 3, t. XVIII, , p. 259, « Etaux » (lire en ligne).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Histoire des communes savoyardes, 1980, p. 371.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 130.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- « Etaux », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.