De Dietrich
De Dietrich | |
Création | 1684 |
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Fondateurs | Jean de Dietrich |
Forme juridique | SAS |
Slogan | Innovation, Passion, Solutions |
Siège social | Schiltigheim (anciennement à Niederbronn-les-Bains) France |
Direction | Daniele Degli Emili |
Activité | Équipements pour les industries chimiques et pharmaceutiques |
Société mère | Groupe Brandt |
SIREN | 344344908 |
Site web | De Dietrich Process Systems : http://www.dedietrich.com |
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De Dietrich est un ensemble d'entreprises françaises aujourd'hui spécialisé dans les équipements pour les industries pharmaceutiques et chimique. Autrefois, le groupe De Dietrich était aussi spécialisé dans l'électroménager, le ferroviaire et le chauffage. Elle est fondée en 1684 par Jean de Dietrich.
Histoire
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Johann von Dietrich acquiert la forge de Jaegerthal en 1684 et c'est en 1719 que la famille de Dietrich obtient le titre de baron du Saint-Empire.
Jean Dietrich, petit-fils du précédent, est anobli par Louis XV en 1761. Il devient alors le plus grand propriétaire terrien d’Alsace par l’acquisition de seigneuries et bâtit un empire industriel par l'acquisition ou la construction de forges et de hauts-fourneaux. En 1778, Louis XVI octroie à Jean de Dietrich une marque en forme de cor de chasse pour protéger sa production des contrefaçons. Ce symbole de qualité est aujourd’hui encore le logo du Groupe De Dietrich. En 1792, Philippe-Frédéric de Dietrich (fils de Jean), premier maire constitutionnel de Strasbourg, est commanditaire du chant patriotique composé par le capitaine Rouget de l'Isle, sous l'intitulé de Chant de guerre pour l’armée du Rhin, passé à la postérité sous le titre de La Marseillaise. Il est condamné à mort et guillotiné à Paris le mais est réhabilité en 1795.
À partir de 1843, les Ateliers de construction de machines de Reichshoffen (Alsace) (De Dietrich) produisent des rouleaux compresseurs modèle Schattenmann, dont un exemplaire est testé dans le canton de Vaud (Suisse)[1]. En 1848, De Dietrich aborde l'ère industrielle en délaissant progressivement la production de fonte et de fers marchands et en transformant ses forges en ateliers de construction de matériel ferroviaire et mécanique. Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1870, la famille de Dietrich décide de rester sur place. Ce choix l'oblige à diversifier les fabrications pour s'adapter à un marché allemand excluant l'entreprise du domaine ferroviaire. L'entreprise se tourne vers la production de biens de consommation durables – poêles, cuisinières, mobilier en bois, baignoires en fonte émaillée – et d'équipements urbain ou industriel – tramways, appareils à distiller, wagons spéciaux. De Dietrich se lance dans la construction automobile sous licence Amédée Bollée en 1896. En 1902, De Dietrich embauche Ettore Bugatti pour la conception et fabrication d'automobiles et Émile Mathis pour leur commercialisation avant d'abandonner la fabrication automobile pour se consacrer, au fil des décennies, à la construction mécanique, la production de matériel de chemin de fer, d'équipements pour l'industrie chimique, d'appareils de chauffage central, puis d'équipement de cuisine et d'appareils de voies ferroviaires en 1905.
En 1992 De Dietrich prend le contrôle du groupe « Cogifer », spécialisé dans les installations ferroviaires fixes, signaux, appareils de voies, etc. et cède le contrôle de son activité électroménager à Thomson, racheté depuis par le groupe coopératif espagnol Fagor-Brandt racheté ensuite par Cevital.
En 1995, De Dietrich cède le contrôle de son activité de matériel ferroviaire roulant (usine De Dietrich Ferroviaire de Reichshoffen) à Alstom.
En 2000, après les acquisitions de Rosenmund-Guedu et QVF, De Dietrich rebaptise sa division équipement chimique « De Dietrich Process Systems ». De Dietrich fait l'objet d'une OPA amicale de la Société Industrielle du Hanau (SIH), contrôlée par ABN AMRO Capital Investissement France.
En , après 50 ans de cotation, De Dietrich sort de la bourse et poursuit son développement dans ses différentes activités.
En , De Dietrich cède le contrôle de ses filiales « Cogifer » et « Cogifer TF », au groupe industriel allemand Vossloh spécialisé dans les équipements ferroviaires, signaux, En , la Société Industrielle du Hanau absorbe De Dietrich & Cie et reprend le nom « De Dietrich ».
En , De Dietrich cède le contrôle de sa filiale De Dietrich Thermique, spécialisée dans les appareils de chauffage à eau chaude, au fabricant hollandais Remeha. Le nouveau groupe ainsi constitué, De Dietrich Remeha, devient l'un des acteurs majeurs de l'industrie européenne du chauffage, en particulier dans les chaudières à condensation et les énergies renouvelables.
En , la Financière Jaegerthal, détenue en totalité par la famille de Dietrich, reprend le contrôle à 100 % de De Dietrich, réduite à son activité de fournitures d'équipements de process, de systèmes et de services pour les industries chimiques et pharmaceutiques : De Dietrich Process Systems.
En 2009, De Dietrich Remeha fusionne avec Baxi pour former le groupe BDR Thermea.
Le , Fagor-Brandt, la filiale française du groupe qui emploie 1 800 salariés, annonce son dépôt de bilan[2]. Le même jour, mais quelques heures plus tard, les autorités espagnoles annoncent également le dépôt de bilan de l'ensemble du groupe[3].
En 2014, le groupe Fagor-Brandt est racheté par le conglomérat algérien Cevital.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Paul Bissegger, « « Le rouleau compresseur, une innovation du XIXe siècle en génie civil. Développement international et introduction en Suisse romande, particulièrement dans le canton de Vaud » », Revue suisse d’histoire, , p. 361-381.
- « Article de presse »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Le Monde avec AFP et Reuters, « Fagor et sa filiale française déposent le bilan », Le Monde, (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- De Dietrich depuis 325 ans : 1684-2009, Association De Dietrich, Reichshoffen, 2009, 200 p. (ISBN 978-2-9525943-3-2)
- Michel Hau, La Maison De Dietrich de 1685 à nos jours, Association De Dietrich, 2005, 215 p. (ISBN 2-9525943-0-9).
- Laure Hennequin-Lecomte, Le patriciat strasbourgeois (1789-1830) : destins croisés et voix intimes, Presses universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2011, 397 p. (ISBN 978-2-86820-474-5) (texte remanié d'une thèse d'Histoire)
- Jean-Pierre Kintz (dir.), De Dietrich : le tricentenaire, Éd. de la Nuée bleue, Strasbourg, 1986, 207 p. (numéro spécial de la revue Saisons d'Alsace)
- Mélanie Riffel, Relations sociales, culture et patrimoine de la famille De Dietrich à Strasbourg au siècle des Lumières, 1681-1789, Université Strasbourg 2, 1997 (mémoire d'Histoire)
- Thierry Sarmant (et al.), Guerre, pouvoir et finance dans l'Alsace du Roi-soleil : la famille Dietrich de 1681 à 1715, Service historique de l'armée de terre, Vincennes, 2000, 108 p. (ISBN 2-86323-128-6)