Daniel Mongeau
Cet article est une ébauche concernant un homme politique français.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
| Maire de Bagnolet | |
|---|---|
| - | |
Marc Everbecq (d) | |
| Vice-président Conseil général de la Seine-Saint-Denis (en) |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance |
Daniel Valentin Mongeau |
| Nationalité | |
| Activité |
| Parti politique | |
|---|---|
| Distinctions |
Daniel Mongeau est un homme politique français né le à Paris 14e et mort le à Paris 12e[1],[2], membre du Parti communiste français, maire de Bagnolet, plus jeune élu conseiller général du département et vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il est fortement impliqué dans la rénovation urbaine, le développement sportif et culturel de Bagnolet et son département.
Biographie
[modifier | modifier le code]Daniel Mongeau est marié, père de deux enfants. Enseignant de profession, il milite au sein du PCF, auquel il adhère dès l'école normale. Il s'installe à Bagnolet en 1961 et devient secrétaire de la cellule communiste dès 1965.
Il devient en 1970 conseiller général du canton de Bagnolet, le plus jeune du département à l'âge de 27 ans, et garde son siège pendant 31 années, jusque 2011, et deviendra quelques années plus tard premier vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis chargé de l'aménagement du territoire et de la culture[3]. Il crée les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis pour mettre en valeur la danse contemporaine[3]. Une autre élue communiste, Josiane Bernard, prend sa succession en 2001[4].
De 1970 à 1986, il est maire-adjoint de Jacqueline Chonavel[3], maire depuis 1959, dans les secteurs de la jeunesse, du sport, du logement, de la culture, de l'information et des finances.
En 1986, il est élu maire par le conseil municipal succédant à Jacqueline Chonavel[5]. Au bout de 15 ans, en 2001, il se retire de la vie politique : « Mon soixantième anniversaire est proche (...) Il est temps de faire confiance à la nouvelle génération »[6],[7]. Durant son mandat, il réalise plusieurs équipements structurants, dont un cinéma, une bibliothèque, puis une médiathèque[3].
Il meurt le , à l'âge de 70 ans, des suites d'une maladie « particulièrement agressive[5] ». Il est inhumé au cimetière Raspail de Bagnolet[8].
Contributions à l'urbanisme et à la culture
[modifier | modifier le code]Lors de son mandat de maire, il inaugure des équipements comme la médiathèque, le cinéma, le collège Politzer, la Maison médicalisée pour personnes âgées, le parc départemental Jean Moulin-Les Guilands, le centre commercial Bel'Est et le commissariat de Bagnolet[9]. On doit aussi à Daniel Mongeau le clos à pêches de la rue Charles-Graindorge[5].
Ce passionné de danse, théâtre et littérature favorise la connaissance culturelle dans son département et au-delà[10].
« Avant-gardiste dans le domaine culturel », il crée les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, axées sur la danse contemporaine et permettent à de grands chorégraphes comme Mark Tompkins à Angelin Preljocaj de s'exprimer[11].
Il encourage la création à Bagnolet de l'Atelier Théâtre et Musique (ATM), fondé par le compositeur de musique contemporaine Georges Aperghis[12].
Il est président des Amis du musée de la Résistance nationale (AMRN) qui a initié le festival « La Résistance au Cinéma »[13].
Mandats
[modifier | modifier le code]- Maire de Bagnolet (1986-2001)
- Conseiller général de la Seine-Saint-Denis (1970-2001)
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur (promotion 2001, « 38 ans de services civils et de fonctions électives »)[14],[15].
- Chevalier des Arts et des Lettres.
Appréciations
[modifier | modifier le code]Raymond Pronier, dans son livre Les Municipalités communistes, porte sur le maire-adjoint le regard suivant :
« Un Daniel Mongeau, premier adjoint de Bagnolet, a su à la fois se couler dans le moule de l'appareil et se donner un visage d'ouverture. Lorsque les réflexes sectaires que bon an mal an il a acquis le trompent, il sait réagir avec intelligence[16]. »
Direction d'ouvrage
[modifier | modifier le code]- Daniel Mongeau (dir.), La Coopérative des Malassis. Enjeux d’un collectif d’artistes, catalogue de l’exposition, 10 novembre - 4 décembre 1999, Bagnolet, Service municipal de la culture de Bagnolet, , 40 p. (BNF 37179825)[17]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- Décès de Daniel Mongeau, ex-maire communiste de Bagnolet : la réaction d'Hervé Bramy, secrétaire départemental du PCF, L'Humanité, 27 novembre 2012.
- « La mort de l'ancien maire de Bagnolet, Daniel Mongeau », leparisien.fr, (consulté le ).
- Jocelyne Riou, « Une femme de rassemblement et de combat pour la justice sociale: Josiane Bernard honorée par la remise de la Légion d'Honneur », Blog du PCF de Bagnolet, (consulté le ).
- Décès de Daniel Mongeau, maire de Bagnolet de 1986 à 2001, Bagnolet en vert, 27 novembre 2012.
- « Seine-Saint-Denis : le PC rajeunit ses têtes », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Hugues Tailliez, « « Confiance à la nouvelle génération » DANIEL MONGEAU, 58 ans, maire (PCF) de Bagnolet (93) », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Samedi 1er décembre : hommage à Daniel Mongeau au cimetière Raspail de Bagnolet.
- « Daniel Mongeau, ancien maire de Bagnolet, est décédé », Ville de Bagnolet, (consulté le ).
- Dany Stive, « Daniel Mongeau, ancien maire de Bagnolet », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ) :
« Projets qui attiraient nombre d’artistes et d’acteurs culturels bien au-delà des limites du département, ces derniers participant ainsi au rayonnement culturel et au décloisonnement social de la Seine-Saint-Denis. »
- « Décès de Daniel Mongeau, ex-maire communiste de Bagnolet : la réaction d'Hervé Bramy, secrétaire départemental du PCF », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ) :
« Avant-gardiste dans le domaine culturel, il a offert une tribune internationale à la danse contemporaine, en développant les « Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis », qui offrirent un lieu d’expression aux plus grands chorégraphes contemporains, de Mark Tompkins à Angelin Preljocaj. »
- Communiqué d'Hervé Bramy, Secrétaire départemental du PCF 93 : Disparition de Daniel Mongeau, sur PCF 93, 27 novembre 2012.
- Louisette Tosi, « La Résistance au cinéma », Est-ensemble.fr, (lire en ligne)
- Reproduction du J.O. n° 1 du 2 janvier 2001 : « M. Mongeau (Daniel, Valentin), vice-président du conseil général de Seine-Saint-Denis, maire de Bagnolet ; 38 ans de services civils et de fonctions électives ».
- Légion d'honneur Promotion du 1er janvier 2001, l'Humanité.fr, 4 janvier 2001.
- Raymond Pronier, Les Municipalités communistes, Balland, 1983, 475 p., p. 136.
- Daniel Mongeau, « La Coopérative des Malassis », Service municipal de la culture de Bagnolet, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Monique Houssin, Résistantes et résistants en Seine-Saint-Denis. Un nom, une rue, une histoire, Les Éditions de l'Atelier/Les Éditions ouvrières, , 271 p. (ISBN 978-2-7082-3730-8, lire en ligne), P2 ; 4-5 ; 8 ; 11 (avant-propos de Daniel Mongeau, « Visages de la mémoire », p. 11)
- François Gasnault et Jean-Philippe Dumas, Le XXe arrondissement : La montagne à Paris, Paris, Action Artistique Ville Paris, , 240 p. (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Dany Stive, Daniel Mongeau, ancien maire de Bagnolet, L'Humanité.fr, 28 novembre 2012
- « Mongeau Daniel, Valentin », notice dans Le Maitron en ligne
