Conflit du Haut-Karabagh
Date | – [1] |
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Lieu | Haut-Karabagh |
Issue | Victoire azerbaïdjanaise[2] |
Changements territoriaux | L'Azerbaïdjan a pris le contrôle des territoires du Haut-Karabagh[3] |
Arménie Haut-Karabagh Volontaires sud-ossètes[4] Soutiens: Grèce[5] Iran[6],[7],[8] Russie[9] |
Azerbaïdjan Armée nationale syrienne[10] (2020) Hezb-e-Islami Gulbuddin (1988-1994) Loups gris (1988-1994) UNA-UNSO[11],[12] (1988-1994) Volontaires djihadistes[13] Soutiens: Turquie Israël[14] Ukraine[15],[16],[17] Pakistan[18] |
Serge Sargsian puis Nikol Pachinian | Ilham Aliev |
Forces armées du Haut-Karabagh Forces armées arméniennes |
Forces armées azerbaïdjanaises |
Batailles
- Guerre de 1988-1994
- Affrontements de Mardakert de 2008
- Affrontements de 2010
- Affrontements de Mardakert de 2010
- Affrontements de 2012
- Affrontements de 2014
- Destruction d'un hélicoptère en 2014
- Guerre d'Avril
- Affrontements de 2018
- Affrontements de juillet 2020
- Guerre de 2020
- Opération Farukh
- Guerre de 2023
Coordonnées | 40° 22′ 46″ nord, 49° 53′ 28″ est | |
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Le conflit du Haut-Karabagh est, dans le contexte des conflits post-soviétiques, une série d'affrontements entre l'Arménie, le Haut-Karabagh et l'Azerbaïdjan faisant suite au cessez-le-feu en vigueur depuis la fin de la guerre du Haut-Karabagh, en . Malgré le cessez-le-feu, les tensions persistent entre les deux pays au sujet de l'enclave ethnique du Haut-Karabagh en particulier avec l'armée azerbaïdjanaise qui n'hésite pas à envahir et à attaquer la région, dégénérant parfois en combat armé.
Contexte
[modifier | modifier le code]Première guerre du Haut-Karabagh (1988 - 1994)
[modifier | modifier le code]Seconde guerre du Haut-Karabagh (2020)
[modifier | modifier le code]Chronologie des accrochages
[modifier | modifier le code]1988 - années 2000
[modifier | modifier le code]2008
[modifier | modifier le code]Le , la violence la plus significative du cessez-le-feu a lieu avec la mort de huit à seize soldats[19]. De plus, l'usage d'artillerie démarque ces incidents des escarmouches précédentes lors desquelles seules des armes légères ont été utilisées[20],[21].
2010
[modifier | modifier le code]Le 8 février, selon l'Azerbaïdjan, les Arméniens ouvrent le feu à 13 heures depuis Talish sur les positions azerbaïdjanaises de Tap Qaraqoyunlu (en). À 15 heures, les Arméniens ouvrent le feu depuis le rayon d'Agdam. Ces accrochages qui durent jusqu'au soir tuent trois soldats azerbaïdjanais selon les autorités, qui annoncent avoir tué au moins trois soldats arméniens, ce que l'Arménie dément officiellement[22],[23].
2012
[modifier | modifier le code]Selon les médias arméniens, dans la nuit du 3 au 4 juin 2012, des soldats azerbaïdjanais auraient tenté une incursion dans le nord-est du pays, près des villages de Berdavan et Chinari. Trois soldats arméniens auraient été tués et cinq autres blessés. L'Azerbaïdjan dénonce une manœuvre de diversion arménienne responsable de l'accrochage[24]. Le lendemain, les combats se poursuivent, l'Azerbaïdjan accusant une incursion arménienne, et annonçant la mort de cinq soldats azerbaïdjanais[25].
Les accrochages persistent pendant le mois de juin. Selon certaines sources arméniennes, entre 50 et 100 soldats azerbaïdjanais ont été tués à la suite de ces combats depuis le premier accrochage, contre quatre soldats arméniens[26],[27]. L'Azerbaïdjan annonce lui la mort de 40 soldats arméniens contre cinq des siens pour la même période[28].
2014
[modifier | modifier le code]À la suite du conflit en cours en Ukraine, les incidents graves se multiplient à partir de juillet 2014 sur la ligne de cessez-le-feu, provoquant des dizaines de victimes dans les deux camps[29].
2016
[modifier | modifier le code]Des affrontements éclatent la nuit du 1er au , et se poursuivent les jours suivants. Ces affrontements sont les plus meurtriers depuis le cessez-le-feu conclu de 1994[30]. Ils sont également appelés « guerre des quatre jours ».
2018
[modifier | modifier le code]2020
[modifier | modifier le code]En 2020, une série d'affrontements d'artillerie à lieu en juillet 2020, ainsi que des affrontements directs dégénérant dans une guerre en septembre 2020[31], se soldant par un cessez-le-feu le 10 novembre 2020 considéré comme une capitulation de l'Arménie par l'Azerbaïdjan[32].
2021
[modifier | modifier le code]En novembre 2021, de fortes tensions aboutissent à des affrontements dont des tirs d'artillerie dans la région de Siounik[33].
2023
[modifier | modifier le code]L'Azerbaïdjan lance un assaut contre le Haut-Karabagh le 19 septembre 2023. Au bout de vingt-quatre heures, les séparatistes arméniens annoncent déposer les armes. Un cessez-le-feu suit peu après et des négociations sont programmées pour l'intégration des territoires et le désarmement des séparatistes[34]. La victoire militaire de l'Azerbaïdjan entraîne l'exode de 100 000 Arméniens, représentant 80 % de la population[35].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « The Nagorno–Karabakh Republic Ceased to Exist », INTERFAX, (lire en ligne)
- « Azerbaijan Held a Victory Parade in Nagorno–Karabakh », Novosti, (lire en ligne)
-
Dmitri V. Trenin, Post-Imperium: A Eurasian Story, Brookings Institution Press, (ISBN 978-0870033452), 67 :
« Armenia is de facto united with Nagorno-Karabakh, an unrecognized state, in a single entity. »
- Jack Mulcaire, « Face Off: The Coming War between Armenia and Azerbaijan », The National Interest, (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :
« The mostly Armenian population of the disputed region now lives under the control of the Nagorno-Karabakh Republic, a micronation that is supported by Armenia and is effectively part of that country. »
- Svante Cornell, Azerbaijan Since Independence, New York, M.E. Sharpe, (ISBN 978-0-7656-3004-9), p. 135 :
« Following the war, the territories that fell under Armenian control, in particular Mountainous Karabakh itself, were slowly integrated into Armenia. Officially, Karabakh and Armenia remain separate political entities, but for most practical matters the two entities are unified." »
- Jack Mulcaire, « Face Off: The Coming War between Armenia and Azerbaijan », The National Interest, (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :
- (ru) Vigen Avestyan, « Отряд осетин прибывших в Арцах в 1992 году » [« Un détachement ossète arrivé en Artsakh en 1992 »], sur VStrokax.net, (consulté le ).
- « Strategic impact », Romanian National Defence University "Carol I" Centre for Defence and Security Strategic Studies, Bucharest, no 4, , p. 35 (lire en ligne [archive], consulté le ) :
« Greece supported Armenia both by delivering military and economic assistance and diplomatic representation by promoting the Armenia's interests in the EU and NATO. »
- Marie de La Roche Saint-André, « L’Iran, dernier soutien de l’Arménie ? », sur icibeyrouth, (consulté le ).
- (en) Vasif Huseynov, « Stronger US-Azerbaijan ties can help counter Russia and Iran », sur atlanticcouncil.org, (consulté le ).
- « Pourquoi les Iraniens appellent à la guerre contre l’Azerbaïdjan », sur Middle East Eye, (consulté le ).
- Brett V. Benson, Constructing International Security: Alliances, Deterrence, and Moral Hazard, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 9781107027244, lire en ligne), 67 :
« Russia was widely viewed as supporting the Armenian position. Much of this perception stemmed from the fact that Russia transferred military support to Armenia during the Nagorno-Karabakh War. »
- (en) MEE correspondent, « L’Azerbaïdjan est le meilleur allié de l’Ukraine dans le Caucase-sud, contrairement à l’Arménie », sur Middle east eye, (consulté le ).
- (ru) « Украинские националисты УНАО-УНСО признали, что воевали на стороне Азербайджана в Карабахе » [« Les nationalistes ukrainiens de l’UNA-UNSO ont admis avoir combattu du côté de l’Azerbaïdjan au Karabakh »], sur Panorama.am, (consulté le ).
- (ru) « Армянский эксперт: В Первую Карабахскую войну украинские неонацисты служили в армии Азербайджана летчиками и артиллеристами » [« Expert arménien : Pendant la Première Guerre du Karabakh, des néo-nazis ukrainiens ont servi dans l’armée azerbaïdjanaise comme pilotes et artilleurs »], EurAsia Daily, (consulté le ).
- (en) Cerwyn Moore, « Foreign Bodies : Transnational Activism, the Insurgency in the North Caucasus and “Beyond” », Terrorism and Political Violence (en), vol. 27, no 3, , p. 395–415 (ISSN 0954-6553 et 1556-1836, DOI 10.1080/09546553.2015.1032035, lire en ligne [PDF])
- Azerbaijan-Armenia conflict could impact the Israeli-Russian relationship — especially in Syria
- Azerbaijan’s military aviation opportunities. « https://web.archive.org/web/20120319233114/http://en.apa.az/news.php?id=97127 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- (en) Edmond Y. Azadian, History on the Move : Views, Interviews and Essays on Armenian Issues, Détroit, Wayne State University Press, , 281 p. (ISBN 0-8143-2916-0 et 978-0-8143-2916-0, OCLC 43543200), partie II, p. 173 :
« But as subsequent events evolved it became all too apparent that Ukraine has steadfastly stood behind Azerbaijan in the Nagorno-Karabagh conflict all along. ... it was reported from Stepanakert that Ukraine had shipped 40 tanks to Azerbaijan. Later that number was raised to 59. Ukraine had also supplied Azerbaijan with Mig-21 attack places »
- Sébastien Boussois, « L’Azerbaïdjan est le meilleur allié de l’Ukraine dans le Caucase-sud, contrairement à l’Arménie », sur euractiv, (consulté le ).
- (en) Svenja Petersen, « Perspectives: Pakistan and India wage proxy struggle in Nagorno-Karabakh », sur eurasianet, (consulté le ).
- L'Arménie affirme que huit soldats (huit Azerbaïdjanais) ont été tués, alors que l'Azerbaïdjan fixe ce nombre à seize (douze Arméniens et quatre Azerbaïdjanais) : (en) Lada Yevgrashina et Hasmik Mkrtchyan, « Azeris, Armenians spar after major Karabakh clash », sur Reuters AlertNet, 5 mars 2008. Consulté le 24 avril 2008.
- (en) The Associated Press, « 4 killed in Nagorno-Karabakh region in skirmishes between Azerbaijanis, ethnic Armenians »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur International Herald Tribune, (consulté le ).
- Taiwan News, « 4 killed in Nagorno-Karabakh region in skirmishes between Azerbaijanis, ethnic Armenians », sur Taiwan News (consulté le ).
- (en) « news.az: Azerbaijan announces names of soldiers killed and wounded by Armenian fire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- (en) « Nagorno-Karabakh Forces 'Committed' To Cease-Fire », Radio Free Europe, .
- « 3 soldats Arméniens tués et 5 blessés par une attaque azérie cette nuit entre Pertavan et Tchinar »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur armenews.com.
- « Huit morts en deux jours à la frontière ArmNouvel Obsénie-Azerbaïdjan »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- (en) « Armenia gave adequate response to Azerbaijani provocations - expert », sur news.am, 20.06.2012.
- « Plus d’une centaine de soldats Azéris tués début juin sur la ligne frontalière »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- (en) « Clinton Visits Baku, Yerevan As Frontline Clashes Persist »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie coûte la vie à 15 soldats »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- France 24 avec AFP, « Combats meurtriers entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes dans le Karabakh », .
- Le Monde avec AFP, « L'Arménie décrète la loi martiale après des combats meurtriers entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes du Nagorny-Karabakh », sur Le Monde, .
- « Haut-Karabakh : Vladimir Poutine confirme un accord de « cessez-le-feu total » entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
- « Tensions avec l'Azerbaïdjan: l'Arménie annonce une trêve après des tirs d'artillerie », sur RFI, (consulté le ).
- « L'Azerbaïdjan affirme avoir « rétabli sa souveraineté » dans le Haut-Karabakh, où au moins 200 personnes ont été tuées selon les séparatistes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Haut-Karabakh : après l'exode, la terreur des réfugiés », sur Franceinfo, (consulté le ).