Colatitude
La colatitude[N 1] est, en coordonnées sphériques, l'angle complémentaire de la latitude[2],[3].
En astronomie
[modifier | modifier le code]La colatitude est utilisée en astronomie car elle fait référence à la distance zénithale des pôles célestes. Par exemple, à la latitude 42°N, l'étoile Polaire (approximativement placée sur le pôle Nord céleste) a une latitude de 42°, ainsi la distance du zénith (point imaginaire surplombant la tête de l'observateur) à l'étoile Polaire est de 90° – 42° = 48°.
En ajoutant la déclinaison d'une étoile à la colatitude de l'observateur, on obtient l'altitude maximale de cette étoile (son angle de l'horizon à sa culmination ou point de hauteur maximale). Par exemple, si Alpha du Centaure est vue avec une altitude de 72° nord (108° sud) et que sa déclinaison est de (60°S), alors on peut déterminer que la colatitude de l'observateur est 108 – 60 = 48 (c'est-à-dire que sa latitude est 90 – 48 = 42°S).
Les étoiles dont la déclinaison excède la colatitude de l'observateur sont dites circumpolaires car, en ce lieu, elles sont toujours au-dessus de l'horizon. Si la déclinaison d'un objet est plus au sud sur la sphère céleste que la valeur de la colatitude, alors il ne pourra jamais être observé depuis ce lieu. Par exemple, Alpha du Centaure sera toujours visible de nuit depuis Perth en Australie parce que la colatitude est 90 – 32 = 58, et que 60 est plus grand que 58 ; par contre, l'étoile ne s'élèvera jamais au-dessus de Juneau en Alaska parce que sa déclinaison de – 60° est inférieure à 32°.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La colatitude est aussi connue comme l'angle polaire[1].
Références
[modifier | modifier le code]- Noirot, Parisot et Brouillet 2019, chap. 1er, sect. 1.2, § 1.2.4, p. 88.
- Taillet, Villain et Febvre 2018, s.v.colatitude, p. 135, col. 1.
- Villain 2014, chap. 2, sect. 2, § 2.3, p. 20, n. 6.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Hervé Faye, Cours d'astronomie de l'École polytechnique, Paris, Gauthier-Villars, 1881-1883, p. 40-46 (OCLC 16930009)
- [Taillet, Villain et Febvre 2018] R. Taillet, L. Villain et P. Febvre, Dictionnaire de physique, Louvain-la-Neuve, De Boeck Sup., hors coll., , 4e éd. (1re éd. ), 1 vol., X-956, ill. et fig., 17 × 24 cm (ISBN 978-2-8073-0744-5, EAN 9782807307445, OCLC 1022951339, SUDOC 224228161, présentation en ligne, lire en ligne), s.v.colatitude, p. 136, col. 1.
- [Noirot, Parisot et Brouillet 2019] Y. Noirot, J.-P. Parisot et N. Brouillet (préf. de M. Combarnous), Mathématiques pour la physique, Malakoff, Dunod, coll. « Sciences Sup. », , 2e éd. (1re éd. ), 1 vol., X-229, ill., 24 cm (ISBN 978-2-1004-8779-0 et 978-2-10-080288-3, EAN 9782100802883, OCLC 492916073, SUDOC 241085152, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 1er, sect. 1.2, § 1.2.4 (« Exemple de coordonnées curvilignes : coordonnées sphériques »), p. 88.
- [Villain 2014] L. Villain, Mécanique du point, Louvain-la-Neuve, De Boeck Sup., coll. « MémentoSciences », , 1re éd., 1 vol., 148, ill., 14,4 × 19 cm (ISBN 978-2-8041-8493-3, EAN 9782804184933, OCLC 881256019, BNF 44278175, SUDOC 178680125, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 2, sect. 2, § 2.3 (« Bases et coordonnées sphériques »), p. 19-20.