Col de Tamié
Col de Tamié | ||||
Vue du col. | ||||
Altitude | 907 m[1] | |||
---|---|---|---|---|
Massif | Massif des Bauges (Alpes) | |||
Coordonnées | 45° 40′ 22″ nord, 6° 18′ 31″ est[1] | |||
Pays | France | |||
Vallée | Combe de Savoie (sud) | Val de Tamié (nord) | ||
Ascension depuis | Frontenex | Faverges | ||
Déclivité moy. | 5,7 % | 3,9 % | ||
Déclivité max. | 11,0 % | 6,4 % | ||
Kilométrage | 10,3 km | 10,1 km | ||
Accès | D 201c | D 12 | ||
Fermeture hivernale | non | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
| ||||
modifier |
Le col de Tamié est un col routier alpin situé dans le massif des Bauges, sur la commune de Plancherine, en Savoie, à 907 m d'altitude, à l'extrémité méridionale du val de Tamié, en balcon au-dessus de la combe de Savoie et de la ville d'Albertville.
Toponymie
[modifier | modifier le code]La plus ancienne mentionne du col de Tamyés remonte au XVe siècle[2]. Le col tire très probablement son nom de l'abbaye de Tamié, d'après l'abbé Adolphe Gros, située à proximité[3].
Tamié dérive de Tamidium hérité, toujours selon l'abbé Gros, d'un nom de domaine gallo-romain[2],[3] (et non Stamedium, comme les anciens auteurs le pensaient, basée sur le latin medium, « milieu »)[2],[3].
Géographie
[modifier | modifier le code]Situé à une altitude de 907 m, il est un point de passage entre la combe de Savoie depuis Albertville, et le val de Tamié vers le lac d'Annecy, situé en Haute-Savoie[3]. On y accède par la D 201c depuis Plancherine (Savoie) et par la D12 par Faverges-Seythenex (Haute-Savoie).
Depuis le col, la D104 rejoint le collet de Tamié, situé à une altitude de 958 mètres. Il permet le passage en aval sur la commune de Mercury.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le col semble avoir été le lieu de passage d'un voie romaine secondaire[3]. L'historien Eugène Burnier (1831-1870) indique que le col « était très fréquenté à cause du commerce qui existait entre Genève et le Piémont et du mauvais état des routes qui se dirigeaient sur la ville de l'Hôpital »[4]. Ces routes en « mauvais état », dont parle l'auteur, sont celles reliant les cités de Conflans et L'Hôpital, contrôlant l'accès à la vallée de la Tarentaise, et à Ugine et le val d'Arly.
Il semble que l'autre nom du vallon de Tamié, soit également le Coupe-gorge, un repaire de brigands qui semblaient rançonner les personnes empruntant cet accès[4]. Il a fallu l'intervention du comte Amédée III de Savoie pour que le passage soit sécurisé[4].
En 1132, des moines originaire de l'abbaye de Bonnevaux, menés par Pierre II, s'installent dans la vallée à la suite de la volonté du comte Amédée III, et du choix par l'archevêque de Tarentaise, Pierre Ier et la donation des seigneurs de Chevron[5].
Activités
[modifier | modifier le code]Tourisme
[modifier | modifier le code]-
Entrée du fort de Tamié, sous la neige (hiver 2017)
-
Chapelle Saint-Pierre (1823-1825) du col de Tamié (hiver 2017)
-
Collet de Tamié (hiver 2017).
Hôtellerie et restauration
[modifier | modifier le code]Au col, proprement dit, il n'y a pas d'activités commerciales. Un peu plus en amont, dans le hameau de Malapalud, deux auberges-restaurants sont installées. La ville de Saint-Cloud possède, au-dessus, le Centre Alpin dit Centre Tamié[6]. Un second centre de vacances, Les Florimontains[7], dont l'association a été créée en 1925 par le prêtre Bernard Ferrand, est installé à proximité de l'abbaye[8].
Fort de Tamié
[modifier | modifier le code]Entre les deux passages, le fort de Tamié, situé sur la commune de Mercury, est le plus important ouvrage défensif au débouché des vallées alpines. Édifié sur commande de l'armée française en 1876 sur 16 hectares par 600 ouvriers, tous d'origine italienne, il commandait la place d'Albertville[9]. Acquis par un syndicat intercommunal en 1967, le fort de Tamié est aujourd'hui ouvert au public[9].
La qualité de l'architecture, les panoramas sur les Alpes, le sentier botanique ou encore l'aménagement d'un parcours aventure sont quelques-uns des points d'intérêt du site[10].
Randonnée
[modifier | modifier le code]Depuis le col et à proximité immédiate de nombreuses randonnées sont possibles.
Cyclisme
[modifier | modifier le code]Le col de Tamié a été franchi au total à 15 reprises par le Tour de France. Il a été classé en 3e catégorie puis en 2e catégorie à partir de 1999. Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col :
- 1933 : hors GPM[11]
- 1934 : hors GPM
- 1935 : hors GPM[13]
- 1936 : hors GPM[14]
- 1937 : Félicien Vervaecke Belgique
- 1939 : hors GPM[15]
- 1957 : Louis Bergaud France[16]
- 1964 : non décerné
- 1967 : Guerrino Tosello Italie[16]
- 1973 : Pedro Torres Espagne[16]
- 1997 : Laurent Jalabert France[16]
- 1999 : Mariano Piccoli Italie[16]
- 2004 : Richard Virenque France[16]
- 2007 : Thomas Voeckler France[16]
- 2013 : Pierre Rolland France[16]
Il est également au programme de la 8e étape du Tour de France Femmes 2024. Il est classé en 2e catégorie et la coureuse belge Justine Ghekiere, porteuse du maillot à pois, le franchit en tête.
Domaine skiable
[modifier | modifier le code]Le col de Tamié possède un stade de neige desservi par un unique téléski fixe construit en 1997 par le français Pomagalski[17]. Ce téléski fixe baptisé Roc[18] dessert une unique piste principalement destinée aux débutants, avec sa pente maximale à 35 %.
Autrefois, on y skiait avec quatre téléskis qui ont été démontés en 1976 à la suite de mauvaises saisons[19].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- « vallée et col de Tamié » sur le site www.geol-alp.com (mise à jour le 11 février 2017).
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Henry Suter, « Tamié », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 459.
- Eugène Burnier, Histoire de l'abbaye de Tamié en Savoie, Chambéry, Imprimerie de A. Pouchet et Cie, , 312 p. (lire en ligne), p. 13-14
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 283-285. ([PDF] lire en ligne)
- « Centre séjour : Tamié », sur le site de la mairie de Saint-Cloud (consulté le ).
- « Site internet du Centre de vacances "Les Florimontains" »
- Notice sur data.bnf.fr.
- Jean Brunier, Petite et grande histoire de Mercury, La Fontaine de Siloé, , 255 p. (ISBN 978-2-84206-106-7, lire en ligne), p. 82-83.
- Site du fort de Tamié.
- Passage en tête de Learco Guerra.
- « Au col de Tamié », L'Auto, , p. 3 (lire en ligne).
- Passage en tête de René Vietto[12].
- Passage en tête de François Neuville.
- Passage en tête d'Antoon Van Schendel.
- Le dico du Tour - Le col de Tamié dans le Tour de France depuis 1947.
- Ministère des Transports et de l'Équipement (France), « extraction_FIRM.xls » sur STRMTG. Consulté le 18 août 2013.
- Adri73, « Reportage TKF1 Roc » sur Montagne-Câble. Consulté le 22 septembre 2013
- Adri73, « Col de Tamié - Montagne-Câble » sur Montagne-Câble. Consulté le 18 août 2013