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Classe Gerald R. Ford

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Classe Gerald R. Ford
Image illustrative de l'article Classe Gerald R. Ford
Le Gerald R Ford (CVN-78) en chantier, le 11 octobre 2013.
CVN-21
Caractéristiques techniques
Type Porte-avions
Longueur 333 m
Maître-bau 256 pieds (78,03 m)[1]
Déplacement Environ 100 000 tonnes (pleine charge)
Puissance 2 réacteurs nucléaires A1B
Vitesse Plus de 30 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Dynamic Armor Protection System
Armement Lanceur de missiles surface-air RIM-116 Rolling Airframe Missile
2 lanceurs AIM-7 Evolved Sea Sparrow
3 systèmes d'armes rapprochés Phalanx CIWS
Torpilles antitorpilles Surface Ship Torpedo Defense[2],[3].
Aéronefs Standard : plus de 75
Autres caractéristiques
Électronique AN/SPY-6(V)3 (dans les années 2020[4])
Équipage 4 660 officiers, officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots
Histoire
Constructeurs (Northrop Grumman Shipbuilding, Newport News (Virginie))
Commanditaire Congrès des États-Unis
Période de
construction
Période de service juillet 2017 - ?
Navires construits 1
Navires prévus 11

La classe Gerald R. Ford est la dernière génération de porte-avions à propulsion nucléaire (CVN) de l'US Navy.

Cette nouvelle classe est issue du programme de porte-avions CVNX ("X" signifiant "en développement"), lui-même renommé CVN-21 (21 n'est pas un numéro de coque, mais signifie navire du XXIe siècle).

Le premier bâtiment de cette classe est l'USS Gerald R. Ford (CVN-78)[5]. Cette classe utilise le même dessin de coque que la classe Nimitz.

Caractéristiques

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Installation de l'îlot de 555 t. de l'USS Gerald R. Ford (CVN-78), le 26 janvier 2013.

Selon un rapport du département de la Défense des États-Unis de décembre 2011, le coût combiné des trois porte-avions alors prévus à cette date est de 42,5 milliards de dollars américains. Le coût de 12,3 milliards pour le premier navire prévu à cette date, en hausse de 18 % en quatre ans, inclut 3,7 milliards pour la recherche et développement.

Il était prévu en 2009 une première livraison en 2015 puis l'entrée en service d'un navire tous les cinq ans mais le programme a pris plusieurs années de retard[6].

Ils pourront embarquer une escadre aérienne d'au moins soixante avions et 10 à 12 drones (à la fin des années 2000, on prévoyait des drones de combat dans le cadre du Unmanned Carrier-Launched Airborne Surveillance and Strike mais le programme a changé en 2016 et leur rôle dans les années 2020 sera le ravitaillement en vol et la surveillance)[7].

Les principales innovations techniques prévues sur ces porte-avions concernent la propulsion nucléaire navale. De nouvelles chaufferies, plus puissantes, seront conçues pour durer trente ans, ce qui évitera les périodes de rechargement des cœurs, longues périodes où les navires sont immobilisés. Alors que l'installation de catapultes électromagnétiques (système EMALS : Electromagnetic Aircraft Launch System[8] dont la puissance est assuré par 12 générateurs pouvant délivrer jusqu’à 60 mégajoules d’électricité, et 60 mégawatts maximum pendant 3 secondes[9]) est prévue, les CVN 21 devraient faire l'objet d'une importante automatisation des systèmes, afin de réduire leur équipage.

Le nombre d'avions régulièrement lancés, ou le taux de sortie, sera de 160 par jour sur les Ford au lieu de 120 par jour aujourd'hui sur la classe Nimitz.

Ils disposent d'un blindage électromagnétique surnommé DAPS (Dynamic Armor Protection System). Le principe est de munir un navire d’un blindage creux dans lequel circule une énorme charge électromagnétique. Le jet de plasma issu de l’impact d’un projectile à charge creuse perçant la paroi externe du blindage est alors neutralisé par le champ électromagnétique, garantissant ainsi l’intégrité de la paroi intérieure du blindage. Le DARPA a lancé ce programme en 2003. Plus anecdotique, ils utilisent un incinérateur à plasma[10] et un bulbe d'étrave.

Selon une estimation de 2012, chaque navire de la classe Ford coûtera en tout 27 milliards de dollars pour sa construction ainsi que son exploitation et son entretien pendant 50 ans, 5 milliards de dollars de moins que ses prédécesseurs de la classe Nimitz, même après la hausse des coûts. Cette classe de navires sera là « 94 ans » selon le contre-amiral Thomas Moore, qui dirige les programmes de porte-avions de la Marine.

La moitié des économies proviendra de modifications de conception et de la technologie qui permettront de réduire le nombre de marins nécessaires. Les porte-avions Ford pourront accueillir 4 660 personnes, en baisse par rapport au 5 922 des Nimitz. La Marine tente de réduire les heures de travail de 53 millions sur le premier navire à 40 millions ou moins pour le troisième[11].

En 2015, on indique que le coût de ces navires a encore augmenté et que ces composants innovants sont sujets à des problèmes techniques avec des taux d'échecs largement supérieurs aux prévisions[12].

Début 2018, l'US Navy envisage un total de 12 Ford commandés d'ici la fin des années 2030[13]. En octobre 2018, un plan de construction prévoit une commande de 7 navires d'ici 2048 pour un budget global de 85 milliards de dollars et un coût unitaire entre 12 et 13 milliards de dollars[14].

Notes et références

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  1. (en) « Aircraft Carriers - CVN »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur US Navy Fact File (consulté le ).
  2. (en) Sam LaGrone, « Navy Develops Torpedo Killing Torpedo », sur news.usni.org, (consulté le ).
  3. (en) Tyler Rogoway, « The Navy Is Quietly Arming Its Supercarriers With Anti-Torpedo Torpedoes », sur thedrive.com, (consulté le ).
  4. (en) Xavier Vavasseur, « Raytheon’s Enterprise Air Surveillance Radar successfully tracks first targets », sur navalnews.com, (consulté le ).
  5. (en) « Next aircraft carrier named Gerald R. Ford »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Forbes, .
  6. « Speech », sur www.defense.gov
  7. Laurent Lagneau, « Les porte-avions de la marine américaine se préparent à mettre en œuvre des drones », sur opex360.com, (consulté le ).
  8. (en) EMALS: Electro-Magnetic Launch for Carriers, Defense Industry Daily, 29 décembre 2008
  9. « Premier catapultage électromagnétique ! », sur Avia News, (consulté le ).
  10. « Des porte-avions de 100 000 t pour le programme CVN-21 », Le Marin, no 110H,‎ , p. 39
  11. (en) Roxana Tiron, « Navy places $42 billion bet on carriers in China's sights »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Star and Stripes, (consulté le ).
  12. Duncan Macrae, « Les nouveaux porte-avions de l'US Navy sous le feu des critiques », sur Air et Cosmos, (consulté le ).
  13. (en) Franz-Stefan Gady, « Making a 355-Ship Fleet Reality: US Navy Considers Buying 2 Supercarriers at Once », sur thediplomat.com, (consulté le ).
  14. https://www.cbo.gov/system/files?file=2018-10/54564-FY19Shipbuilding.pdf
  15. « Loin des tracas de Washington, Trump inaugure le 11e porte-avions américain en Virginie », sur radio-canada.ca via Wikiwix, Radio-Canada.ca (consulté le ).
  16. « La livraison du nouveau porte-avions américain de nouveau retardée », sur meretmarine.com, (consulté le ).
  17. Northrop Grumman signe un contrat de 323 millions de dollars pour le CVN 79 Mer et Marine, 7 janvier 2011
  18. « New Gerald R. Ford-class Aircraft Carrier John F. Kennedy to Be Christened Dec. 7 », sur United States Navy (consulté le ).
  19. « L’US Navy commande un quatrième porte-avions de la classe Ford », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  20. (en)« Navy’s Next Ford-Class Aircraft Carrier to be Named Enterprise », sur Département de la Défense des États-Unis, (consulté le ).
  21. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/01/19/un-seconde-classe-de-l-us-navy-va-donner-son-nom-a-un-porte-20807.html#comments

Liens externes

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