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Brigades de l'imam Ali

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Brigades de l'imam Ali
Image illustrative de l’article Brigades de l'imam Ali

Idéologie Islamisme chiite[1]
Khomeinisme
Antiaméricanisme[1]
Objectifs Instauration d'un État islamique en Irak régi par le Velayat-e faqih
Statut Actif
Site web www.kt-im-ali.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Drapeau de l'Irak Irak
Actions
Zone d'opération Irak et Syrie
Organisation
Chefs principaux Shebl al-Zaidi (fa)
Abou Azrael
Membres 4 000 à 7 000[2]
Fait partie de Hachd al-Chaabi
Branche politique Mouvement islamique d'Irak
Soutenu par Drapeau de l'Iran Iran
Guerre d'Irak
Guerre civile syrienne
Seconde guerre civile irakienne

Les Brigades de l'imam Ali (en arabe : كتائب الإمام علي (Katā'ib al-ʾImām ʿAlī)) sont une milice islamiste chiite formée en , lors de la guerre d'Irak. Elle est la branche militaire du Mouvement islamique d'Irak et fait partie des Hachd al-Chaabi.

La brigade est formée en juin 2014, après l'appel au djihad de l'ayatollah Ali al-Sistani contre l'État islamique[3],[2],[4]. Liée à l'Iran, elle reconnait l'autorité de l'ayatollah Ali Khamenei[5].

Organisation

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Commandement

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Le secrétaire-général du mouvement est Shebl al-Zaidi, un ancien chef militaire de l'Armée du Mahdi[2],[4],[6]. Le commandant second, Ali al-Musawi, est tué en mars 2015 lors de la bataille de Tikrit[4]. Parmi les autres chefs figurent Jaafar al-Bindawi et Mohammed al-Bawi, commandants du contingent envoyé en Syrie[4],[6].

En novembre 2013, le groupe compte 3 000 combattants[6]. À l'été 2015, ses effectifs sont estimés entre 4 000 et 7 000 hommes[2],[4],[6]. Ses combattants sont formés en Iran et au Liban[2]. Le groupe aurait des liens étroits avec l'Organisation Badr[6].

Un combattant des brigades, Abu Azrael, aussi surnommé le « Rambo irakien », très actifs sur les réseaux sociaux, devient une célébrité en Irak. Considéré comme un héros par les chiites, il devient une véritable icône, souvent appelée au front par l'armée irakienne pour regonfler le moral des troupes[7].

En décembre 2014, elles forment également un bataillon chrétien : la Brigade de l'Esprit de Dieu Jésus Fils de Marie[4],[6].

En Irak, les Brigades de l'imam Ali prennent part à la bataille de Dhoulouiyah, au siège d'Amerli, à la bataille de Tikrit, à la bataille de Baïji, à la bataille de Falloujah, à la bataille de Mossoul et à la bataille de Tall Afar[4],[6].

À partir de l'été 2015, les Brigades de l'imam Ali interviennent également dans la guerre civile syrienne aux côtés des forces de Bachar el-Assad[8],[6]. Elles sont actives à la bataille d'Alep et aux batailles de Palmyre[9],[10],[6]. Elles interviennent aussi dans l'offensive qui brise le siège de Nobl et Zahraa, puis sont déployées pour repousser l'offensive de Hama menée par les rebelles[4],[6]. En 2017, elles prennent part à l'offensive de la Badiya et opèrent dans le gouvernorat de Deraa[6].

La milice commet également des crimes de guerre ; exécutions sommaires, tortures, pillages. En juillet 2014, pendant le siège d'Amerli, des membres des brigades de l'imam Ali se filment en brandissant des têtes tranchées de combattants de l'État islamique[2]. Shebl al-Zaidi, le chef des brigades, déclare dans cette vidéo : « Nous venons vous chercher ! Nous vous couperons la tête et ferons des montagnes de vos crânes »[2]. Une autre vidéo, postée sur YouTube le , montre également des miliciens de ce groupe brûlant un homme, présenté comme un combattant de Daech, dans la région de Karma, dans la province d'Al-Anbar[2]. En août 2015, Abou Azrael apparaît lui-même dans une autre vidéo en train de découper au sabre le corps brûlé d'un homme pendu par les pieds au-dessus d'un feu[11],[12].

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b (en) Matthew Levitt et Phillip Smyth, « Kataib al-Imam Ali: Portrait of an Iraqi Shiite Militant Group Fighting ISIS », sur WashingtonInstitute.org, (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Les Observateurs, « Les miliciens chiites de l’imam Ali, combattants cruels et habiles communicants », France 24, (consulté le ).
  3. Pierre-Jean Luizard, Le piège Daech, l'État islamique ou le retour de l'Histoire, La Découverte, , p. 182
  4. a b c d e f g et h « Mourir pour Assad 14/Kataib al-Imam Ali », Historicoblog, (consulté le ).
  5. Allan Kaval, « Les milices chiites à l’assaut de la frontière entre l’Irak et la Syrie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d e f g h i j et k Stéphane Mantoux, « Kataib al-Imam Ali, cette puissante milice chiite qui se bat à la fois en Irak et en Syrie », France Soir, (consulté le ).
  7. « Abu Azrael, le milicien chiite aux allures de Rambo », France 24, (consulté le ).
  8. Lara Nelson, « Le djihad chiite et la mort de l’armée syrienne », Middle East Eye édition française, 24 novembre 2015. (consulté le ).
  9. Albin Szakola, Iraqi militia transferred from Syria’s Aleppo to Palmyra, NOW, 21 juillet 2016.
  10. (en) Albin Szakola, « Iraqi militia transferred from Syria’s Aleppo to Palmyra », Now, .
  11. « Irak : les vidéos de l'horreur », Le Parisien, (consulté le ).
  12. « Cooked like a kebab: ISIS fighter is BURNED ALIVE before having flesh sliced off », sur Dailystar.co.uk (consulté le ).