[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Avenue Gabriel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

8e arrt
Avenue Gabriel
Voir la photo.
L'avenue Gabriel, côté avenue Matignon, en 2023.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
Madeleine
Début Place de la Concorde
1, rue Boissy-d’Anglas
Fin 2, avenue Matignon
Morphologie
Longueur 700 m
Largeur 15 m
Historique
Création Vers 1670
Dénomination 1818
Ancien nom Avenue de l’Élysée (1772)
Géocodification
Ville de Paris 3903
DGI 3896
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Gabriel
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue Gabriel
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

L’avenue Gabriel est une voie du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès

[modifier | modifier le code]
Plaque de rue.

Elle commence place de la Concorde et au 1, rue Boissy-d’Anglas et se termine au 2, avenue Matignon.

Sur le côté septentrional (côté des numéros pairs), l'avenue Gabriel sert pour l'essentiel de limite de fond de parcelle aux hôtels particuliers édifiés sur le côté méridional de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, comme les hôtels Pillet-Will, de Charost ou de Pontalba et, bien entendu, le palais de l'Élysée dont le parc s'arrondit en une demi-lune créée sur l'ordre de madame de Pompadour en 1763 par une emprise irrégulière sur les terrains des Champs-Élysées, propriété de la Couronne. Une grille monumentale, la « grille du Coq », y a été aménagée en 1905. Le côté des numéros impairs correspond à la bordure des carrés des Ambassadeurs, de l'Élysée et Marigny des jardins des Champs-Élysées (avenue des Champs-Élysées). S'y trouvent : l'Espace Cardin, le pavillon Gabriel — ancien Alcazar d'été — et le restaurant Laurent.

Le quartier est desservi par les lignes 1, 8 et 12 à la station Concorde et par les lignes 1 et 13 à la station Champs-Élysées - Clemenceau.

Origine du nom

[modifier | modifier le code]
Portrait d’Ange-Jacques Gabriel par Jean-Baptiste Greuze.

Elle rend hommage à l'architecte Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), premier architecte du Roi et créateur de la place Louis-XV, l’actuelle, place de la Concorde.

L’avenue Gabriel fut tracée dès la création de l'avenue des Champs-Élysées parallèle en 1670, dans la portion comprise entre l'avenue Matignon et l'avenue de Marigny. En 1772, elle prit le nom d’« avenue de l’Élysée ». En 1818, l'avenue Gabriel fut prolongée au-delà de l'avenue de Marigny jusqu'à la place de la Concorde en absorbant une portion de voie qui faisait jusqu'alors partie de l'avenue des Champs-Élysées et reçut alors son nom actuel.

Les grilles le long de l'avenue Gabriel n'ont été mises en place qu'en 1818. Auparavant, les hôtels du faubourg Saint-Honoré n'étaient séparés des Champs-Élysées que par un fossé doublé d'une barrière.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

[modifier | modifier le code]
No 2 : ambassade des États-Unis.
Plaque commémorative de Roger Réal sur la façade de l'Espace Cardin.
No 5 : pavillon Gabriel.
No 26 (et 2, rue de l'Élysée) : ancien hôtel de Hirsch.
  • No 24 : immeuble où s'éteignit le 9 octobre 1970 Louis Pasteur Vallery-Radot (1886-1970), de l'Académie française et de l'Académie de médecine, petit-fils de Louis Pasteur[5]. Jean Darcel, ingénieur des Ponts et Chaussées ayant participé à l'embellissement de Paris au XIXe siècle, vécut dans cet immeuble[6].
  • No 26 : hôtel de Hirsch, dont l'entrée se situe au 2, rue de l'Élysée. En 1906, l’hôtel, de 1664 m2, est mis en vente pour la somme de 2 millions de francs (ainsi d’ailleurs que le no 24, aujourd’hui démoli, pour la même somme)[7].
No 34 : hôtel Talhouët, à l'angle du 1, avenue de Marigny.
No 38 : façade de l'hôtel des Colonnes.
No 41 : façade du restaurant Laurent.
No 44 : plaque commémorative Francis de Croisset.
  • Sur l'avenue Gabriel se trouve l'une des dernières boîtes à sable de Paris. Petits édicules en fonte, elles stockaient le sable utilisé par les cantonniers pour sabler les voies en cas de neige. Désormais inutiles, celles qui restent ont été reconverties en cheminée d'aération du métro[Note 1].

Bâtiments détruits

[modifier | modifier le code]
La boîte à sable.
  • No 2 :
    • hôtel Grimod de La Reynière : à l'angle de l'avenue Gabriel et de la rue Boissy-d'Anglas ;
    • pavillon de Mortefontaine : ce pavillon carré en pierre, élevé d'un étage, avait été édifié par Ange-Jacques Gabriel en 1760 à l'angle des actuelles avenue Gabriel et rue Boissy-d'Anglas. Il avait son pendant de l'autre côté de l'avenue des Champs-Élysées, à l'angle du cours la Reine, dénommé « pavillon d'Ermenonville[16] ». Transformés en corps de garde en 1840, les deux pavillons furent détruits en 1854. Le pavillon de Mortefontaine avait servi de logement à l'ingénieur Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794) tandis qu'il dirigeait les travaux de construction du pont de la Concorde entre 1787 et 1792. C'est là qu'il mourut en 1794. En 1796, le pavillon fut loué au restaurateur Haudebourg, qui le sous-loua à Jacques Ledoyen, frère aîné de Michel, fondateur en 1791 du célèbre restaurant qui porte encore son nom et qui se trouvait alors de l'autre côté de l'avenue Gabriel, dans le carré des Ambassadeurs. Sous la Restauration, c'était devenu un établissement de mauvaise réputation que tinrent des informateurs de la police, Boulet en 1822, Duru en 1828. À proximité immédiate, on construisit en 1838 un éphémère panorama maritime, le Navalorama, dont les tableaux étaient peints par Louis Gamain[17] (1803-1871), élève de Théodore Gudin.
  • No 24 : œuvre de l’architecte Louis Visconti, appartenant au financier Cibiel, il comportait une terrasse et un double escalier de pierre ; dans les années 1860, il fut offert par l’impératrice Eugénie à sa mère, la comtesse de Montijo[18].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Trois autres existent encore à Paris : avenue Trudaine, place de la Reine-Astrid et place Georges-Guillaumin.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Protections patrimoniales, 8e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 237 à 432.
  2. L'usage est de prononcer « La Trémouille ».
  3. Évoqué par exemple par Boni de Castellane qui dit de Charles Haas qu'« il appartenait à cette catégorie d'oisifs spirituels et inutiles qui étaient comme un luxe dans la société d'alors et dont le principal mérite consistait à potiner, avant le dîner, au Jockey ou chez la duchesse de la Trémoille ».
  4. G. Lenotre, Notes et souvenirs, Paris, Calmann-Lévy, 1940, p. 149 et suiv.
  5. Archives départementales de Paris, 1970, Décès, 08, 8D 260.
  6. « Gazette des tribunaux : journal de jurisprudence et des débats judiciaires », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Vaste hôtel à Paris », L’Économiste français, 20 janvier 1906, sur RetroNews.
  8. « Immeuble ou hôtel Talhouet », Plateforme ouverte du patrimoine (POP).
  9. « Immeuble », Plateforme ouverte du patrimoine (POP).
  10. Jean-Marie Pérouse de Montclos (sous la direction de), Paris, Le Guide du patrimoine, 1994.
  11. Jean Colson et Marie-Christine Lauroa (sous la direction de), Dictionnaire des monuments de Paris, Éditions Hervas, 1992 (ISBN 2-903118 66 3).
  12. « Histoire d’un haut lieu de la vie parisienne », sur lareserve-paris.com.
  13. Laurence Gounel, « Le Paris des chefs - Ce que mange Jérôme Banctel », Le Point, 3 février 2023.
  14. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, 1973.
  15. Delphine Paillard, « Puiforcat met de l’argent sur la table », Le Monde, 3 juillet 2023.
  16. Le nom en est rappelé par un pavillon construit dans le bois de Boulogne.
  17. Gamain, Louis Honoré Frédéric (1803-1871), Peintre, BNF, catalogue général (lire en ligne).
  18. L’Opinion nationale, 5e colonne, , sur RetroNews.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]