Arleuf
Arleuf | |||||
Église d'Arleuf. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc BLANDIN 2020-2026 |
||||
Code postal | 58430 | ||||
Code commune | 58010 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arleuquins, Arleuquines | ||||
Population municipale |
645 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 02′ 44″ nord, 4° 01′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 402 m Max. 857 m |
||||
Superficie | 59,77 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Château-Chinon | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
modifier |
Arleuf est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Ce village du Morvan est situé au cœur de la Bourgogne, dans l'est de la Nièvre et jouxtant la Saône-et-Loire, sur la D 978 joignant Autun (28 km est-sud-est) à Château-Chinon (10 km à l'ouest) et Nevers (73 km à l'ouest)[1]. La rivière Yonne coule à 4,5 km (à vol d'oiseau) à l'ouest, le lac de Pannecière est à environ 10 km au nord-ouest[2].
Relief
[modifier | modifier le code]Le plus haut sommet d'Arleuf, le Grand Montarnu à 857 mètres d'altitude, est le point culminant du département de la Nièvre.
Géologie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Villages, hameaux, bourgs, lieux-dits, écarts
[modifier | modifier le code]Plusieurs hameaux composent la commune[2] :
- Grangeolles
- Les Brenets
- Les Brenots
- Les Gardebois
- Les Bardiaux
- Les Raviers
- Le Chatz
- Les Manges
- Poisson
- Les Petits
- Les Cheintres
- La Forâte dit « les forettes »
- Les Robins
- La ruchette
- Les Trinquets
- Les Blandins
- Le Maraut
- Fosse
- Montignon
- La Pirotte
- Bost
- Les Chauveaux
- Les Rollots
- Les Barats
- Voucoux
- Les Bouchoux
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Corancy | Lavault-de-Frétoy | Anost (Saône-et-Loire) |
||
Château-Chinon (Campagne) | N | Roussillon-en-Morvan (Saône-et-Loire) | ||
O Arleuf[2] E | ||||
S | ||||
Fâchin | Glux-en-Glenne | Saint-Prix (Saône-et-Loire) |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Centre et contreforts nord du Massif Central »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 342 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 252,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Arleuf est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,6 %), prairies (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le terme médiéval Alleu se rapporte à une terre qui ne se trouvait pas soumise à l'emprise du seigneur et était exempte de droits féodaux[15]. Arleuf a pris plusieurs noms au cours de son histoire : Arido Loco en 1317, Aleuz en 1447, Arleuf en 1529[16] et à la Révolution, Arleux en 1801, puis de nouveau Arleuf.
Histoire
[modifier | modifier le code]Néolithique
[modifier | modifier le code]Dans une publication de 1903, l'archéologue Hippolyte Marlot signale la découverte de plusieurs haches de l'âge du bronze près de la fontaine du hameau des Robins, ainsi qu'au mont Moux à Anost. Aucune illustration ne nous est parvenue et les objets ne sont pas connus plus précisément[17],[18].
La seigneurie de La Tournelle
[modifier | modifier le code]Située au finage d'Arleuf, dans le Morvan, coutume du Nivernais, généralité de Moulins. Elle fut érigée en marquisat en 1681 pour Charles de La Tournelle et s'étendait sur trois paroisses très étendues (Chaumard, Corancy et Fâchin), formé de sept fiefs dont trois importants avec droit de haute, moyenne et basse justice et droit de gruerie[19]. Elle jouit en vertu de la coutume et des titres, des "droits de directe, comme les droits de dixmes, de blairie[20], bordelage, corvées à bœufs et à bras, droit de taille serville et de servitude personnelle sur la majorité des vassaux".
Le dernier marquis de La Tournelle (+ 1740) épousa Marie-Anne de Mailly-Nesle (1717-1744), qui devint favorite du roi Louis XV. Elle n'eut pas d'enfants. A la fin du XVIIIe s., la seigneurie appartenait aux Foullon de Doué.
Vie au XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Au milieu du XIXe siècle, les Carnés sont connus par leur blanchisserie de toile[21].
Le Tacot du Morvan
[modifier | modifier le code]Au début du XXe siècle, la commune était desservie par une des lignes du Tacot du Morvan : le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon.
Initialement ouverte en août 1900, la ligne fut prolongée le jusqu'à Château-Chinon (Ville).
Arleuf était alors desservie par plusieurs arrêts : deux haltes situées dans la forêt de Fragny et au lieu-dit des Malpennes (devenu aujourd'hui Les Malpeines), une gare dans le bourg de la commune et un arrêt facultatif au hameau les Blandins.
Une autre gare était située au hameau le Châtelet. Elle était néanmoins destinée à desservir ledit hameau ainsi que le bourg de la commune voisine de Fâchin.
Le trafic voyageurs fut stoppé le , remplacé par un service d'autocars. La ligne, fermée définitivement en 1936, fut démontée entièrement en 1939[22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2021, la commune comptait 645 habitants[Note 2], en évolution de −14,8 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (27,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 43,5 % la même année, alors qu'il est de 37,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 349 hommes pour 367 femmes, soit un taux de 51,26 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Théâtre gallo-romain des Bardiaux des IIe et IIIe siècles.
- Église romane Saint-Pierre.
- Château de La Tournelle du XVIIIe siècle.
- L'intersection du 47e parallèle nord et du 4e méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
- Tour radar située sur Le Télégraphe à 800 mètres d'altitude.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Arleuf », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (dans l'onglet à gauche de l'écran, cliquer sur "Directions").
- « Arleuf, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Arleuf et Château-Chinon (Ville) », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Dictionnaire des villes et villages de Bourgogne, Viévy, Editions de l'Escargot Savant, , 558 p. (ISBN 978-2-918299-27-1, BNF 43615263), p. 21.
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Société nivernaise des lettres, sciences et arts / imprimerie impériale, , 246 p., sur archive.org (lire en ligne), p. 5.
- Gilles Gaucher, Sites et cultures de l'âge du Bronze dans le Bassin parisien, Paris, CNRS Éditions, coll. « Suppléments à Gallia Préhistoire », , 480 p., sur persee (lire en ligne), p. 336.
- Hippolyte Marlot, « Notes préhistoriques sur le Morvan et les contrées limitrophes », Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris, , p. 424-430 (lire en ligne [sur gallica]).
- Droits perçus sous l'Ancien Régime sur la ventes du bois
- Droit sur le pacage des animaux
- Jacques-François Baudiau, Le Morvand ou essai géographique, topographique et historique de cette contrée (2e édition), vol. 1, Nevers, (1re éd. 1854), 629 p. (lire en ligne), p. 335.
- « À travers le Haut-Morvan : le Tacot d'Autun à Château-Chinon de 1900 à 1936 », article de J. Paineau paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 80 (automne 1989), p. 3-8.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Arleuf (58010) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Nièvre (58) », (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Barret 1997] Christophe Barret, « Les métayers de l'Autunois-Morvan au XIXe siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, no 44, date ? (présentation en ligne).
- [Bouchoux 1998] Christian Bouchoux, « La seigneurie d'Arleuf », Bulletin de l'Académie du Morvan, nos 54-55 « Arleuf sous l'Ancien Régime », (présentation en ligne).
- [Dron 2021] Roger Dron, « Le patois d'Arleuf : Propositions de transcriptions phonétiques », Bulletin de l'Académie du Morvan, no 90, .
- [Gueneau 1894] Lucien Gueneau, Le Droit de chasse à Arleuf en Morvand en 1494, .
- [Régnier 1979] Martine Régnier, « La seigneurie de La Tournelle », Bulletin de l'Académie du Morvan, nos 7-8 « La seigneurie de Château-Chinon aux XVIIe et XVIIIe siècles », (présentation en ligne)Voir aussi l'acte notarié de la seigneurie de La Tournelle, conservé aux Archives nationales, cote T. 191.
- [Thoquet 2005] La vie dans un village du Morvan d'après les écrits de l'époque. Arleuf de 1625 à 1725, Levallois, &d. Les chemins du passé, , 310 p..
- [Vigreux 1987] Marcel Vigreux (préf. Maurice Agulhon), Paysans et notables du Morvan au XIXe siècle, jusqu'en 1914 (thèse de doctorat d'État, 1986, Université Paris I, dir. Louis Girard et Maurice Agulhon, 4 volumes, 1042 p. + annexes), Château-Chinon, Académie du Morvan, (réimpr. 1998), 755 p..
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Arleuf sur le site de l'Institut géographique national
- Arleuf sur le site de l'Insee