Antoine Bovy
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République de Genève (- République de Genève (- suisse (à partir de ) Premier Empire français |
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Famille |
Famille Bovy (d) |
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Henri Baron (gendre) Henri Reverdin (d) (arrière-petit-fils) Olivier Reverdin (arrière-arrière-petit-fils) |
Distinction |
Antoine Bovy né à Genève le et mort dans la même ville le est un sculpteur et médailleur suisse naturalisé français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean François Antoine Bovy est l'un des huit enfants de Jean-Samuel Bovy (1763-1837), joaillier-mécanicien genevois, et de Carlotte Élisabeth de Choudens (1774-1837), dont il est le premier garçon. Jean-Samuel dirige l'atelier monétaire de la ville de Genève, qui fermera en 1848[1].
Antoine a, entre autres, trois frères devenus artistes : Marc-Louis Bovy (1805-1890), graveur-mécanicien, Jules Bovy (1810-1844) graveur, et le peintre Henri-Daniel Bovy (1812-1862)[2]. Antoine débute comme apprenti dans l'atelier de son père en tant que graveur de poinçons. Il épouse en 1820 Constance, fille de Jean-Joseph Michaud[3].
En 1824, il est envoyé à Paris pour étudier avec le sculpteur James Pradier, professeur à l'École supérieure des beaux-arts. En 1831, il fait venir sa famille dans la capitale française[3] ; à partir de cette année-là, il expose régulièrement au Salon de Paris, jusqu'en 1865[4].
En 1835, il est naturalisé français et remporte une médaille d'or en gravure. Il est, en 1843, nommé chevalier de la Légion d'honneur[5], pour avoir inventé un mécanisme de gaufrage rendant possible la frappe de médaille de grande dimension[6]. Ses frères, Marc-Louis, directeur de la Monnaie de Genève, et Jules, frappaient les médailles gravées par Antoine ; ils avaient formé la société Bovy Frères et Cie[3]. Il grave plusieurs médailles portraiturant Frédéric Chopin (1837) qui donna des cours de piano à son fils Charles-Samuel, Napoléon Louis Eugène jeune (le prince impérial), Louis-Philippe 1er (1842), Charles Dupin (1852), ou commémorant, entre autres, l'ouverture des lignes de chemins de fer français (bronze, 1842, dim. 11,25 cm). Il a été le collaborateur de Jean-Baptiste-Jules Klagmann[7].
Il est, à partir de 1850, en lien avec la Monnaie de Paris, l'un des graveurs des coins utilisés pour frapper les pièces de monnaie suisses de ½, 1, 2 et 5 francs, d'après des dessins de Friedrich Fisch ; les modèles des séries actuelles créés dans les années 1870-1880 d'après des dessins d'Albert Walch (1816-1882) étant toujours en usage, excepté pour la pièce de 5 francs, ces types de pièces sont parmi les plus anciens en circulation de l'histoire monétaire moderne[8].
En 1873, il revient définitivement à Genève, où il passait tous ses étés[3]. En 1875, Gustave Courbet exécute un portrait dessiné de lui (collection particulière)[9]. Son neveu, Auguste Baud-Bovy, a également fait un portrait de lui (huile sur toile, Musée d'Art et d'Histoire de Genève)[3].
Bovy est inumée au cimetière de Pregny[10].
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]On lui connaît près de 200 pièces (monnaies, jetons et médailles) dont de nombreuses médailles commémoratives ainsi que des coins pour les Monnaies française, genevoise et suisse[3].
- Cité de la musique, Paris : Médaillon de Frédéric Chopin, bronze, 1837.
- Musée des beaux-arts de Rennes : Inauguration du tombeau de Napoléon (La cérémonie du 3 avril 1861 aux Invalides), bronze.
- Gruyères, château de Gruyères : Médaillon de Daniel Bovy, bronze.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [PDF] Nécrologie de Marc-Louis Bovy, sur e-periodica.ch.
- « Bovy, Henri-Daniel », base Sikart.
- « Bovy (alias Balland-Bowy) Jean François Antoine », Comité des travaux historiques et scientifiques - École nationale des chartes.
- Fiche exposant 68416 - Salon de 1831, Base salons du musée d'Orsay.
- « Cote LH/345/25 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- (de) « Bovy, A., Medailleur », sur le site de Friedrich Müller.
- « Bovy, Antoine », sur la base Catzarts (ENSBA).
- (en) Swiss « 2 franc coin », sur Currency Wiki. The Online Numismatic Encyclopedia.
- (de) Antoine Bovy Kohlezeichnung auf Papier von Gustave Courbet, um 1875 (Privatsammlung), fr.: « Bovy, Antoine », par Hortensia von Roten, in: Historisches Lexikon der Schweiz.
- Suzanne Kathari et Natalie Riliet, Histoire et Guide des cimetières genevois, Genève, Éditions Slatkine, (ISBN 978-2-8321-0372-2), p. 370
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, tome 2, 1976, p. 253.
- Olivier Chaponnière et Roger Durand, Antoine Bovy & le franc suisse. L'or de la Suisse, St Gall/Genève, Wil Auktionshaus Rapp/Chaponnière & Firmenich, 2017 (ISBN 978-2-940574-05-6).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Sculpteur suisse du XIXe siècle
- Sculpteur français du XIXe siècle
- Médailleur suisse
- Médailleur français
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Artiste dont le nom est inscrit sur la façade du Musée d'art et d'histoire de Genève
- Personnalité liée à la commune de Pregny-Chambésy
- Naissance en décembre 1795
- Naissance à Genève
- Décès en septembre 1877
- Décès à Genève
- Décès à 81 ans
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1843