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Antoine-Aimé Dorion

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Antoine-Aimé Dorion
Illustration.
Antoine-Aimé Dorion en 1863.
Fonctions
Premier ministre du Canada-Est

(4 jours)
Avec George Brown
Prédécesseur George-Étienne Cartier
Successeur George-Étienne Cartier

(1 an et 15 jours)
Avec John Sandfield Macdonald
Prédécesseur Louis-Victor Sicotte
Successeur Étienne-Paschal Taché
Juge en chef du Québec

(16 ans, 11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Jean-François-Joseph Duval
Successeur Alexandre Lacoste
Député à la Chambre des communes

(5 ans et 21 jours)
Circonscription Hochelaga
Prédécesseur Nouvelle circonscription
Successeur Louis Beaubien

(1 an, 7 mois et 19 jours)
Circonscription Napierville
Prédécesseur Sixte Coupal dit la Reine
Successeur Sixte Coupal dit la Reine
Bâtonnier du Québec
Bâtonnier de Montréal (1852-1853, 1861-1862, 1873-1875)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sainte-Anne-de-la-Pérade (Bas-Canada)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Montréal (Canada)
Sépulture Cimetière Notre-Dame-des-Neiges
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Parti rouge
Père Pierre-Antoine Dorion
Profession Avocat

Signature de Antoine-Aimé Dorion
Liste des premiers ministres du Canada-Uni

Antoine-Aimé Dorion, né le à Sainte-Anne-de-la-Pérade et mort le à Montréal, est un homme politique canadien-français.

Antoine-Aimé Dorion est né le à Sainte-Anne-de-la-Pérade[1], dans une famille aux idées libérales, proche des Patriotes de 1837-1838. Son père, Pierre-Antoine Dorion, marchand, fut député du parti patriote à la chambre d’Assemblée du Bas-Canada de 1830 à 1838.

Après des études au séminaire de Nicolet de 1830 à 1837, il commence une carrière en droit à Montréal et est admis au barreau en 1842.

En 1849, il participe à la fondation du Club national démocratique avec plusieurs libéraux en vue et, pour la première fois, énonce ses principes politiques : suffrage universel, éducation populaire et libre-échange. La même année, il participe à la signature du « Manifeste annexionniste », initiative de la bourgeoisie anglophone de Montréal demandant l’annexion du Canada aux États-Unis en réaction à l’abolition des Corn Laws par la Grande-Bretagne.

En 1851, Dorion participe à la fondation du journal le Pays, organe des rouges modérés qui, à cette date se séparent des radicaux dont le plus connu est Jean-Baptiste-Éric Dorion, frère cadet d’Antoine-Aimé.

En 1853, Dorion ne participe pas au débat sur l’abolition de la tenure seigneuriale, héritage du régime français au Bas-Canada, bien que le Pays fut en faveur de l’abolition. Il faut dire que son cabinet d’avocat représente les intérêts de plusieurs seigneurs.

Il est le bâtonnier du Québec de 1873 à 1875.

Antoine-Aimé Dorion, 1873

En 1854, il est élu député d’une circonscription montréalaise. Libéral modéré, il s’est déclaré pour un Conseil Législatif électif, la « réciprocité » (libre-échange) avec les États-Unis et l’éducation populaire. Il est le leader incontesté du groupe libéral à la Chambre d’Assemblée de 1854 à 1867. Il se fait surnommer « Dorion le Juste » par sa lutte contre la corruption, mais son alliance avec les Réformistes du Haut-Canada dirigés par Georges Brown incommode les nationalistes conservateurs du Bas-Canada qui se méfient de l’anti-catholicisme des libéraux anglophones. Le gouvernement Brown-Dorion formé en 1857 ne dure même pas une journée et succombe à une motion de censure !

Le régime de l’Union devenant de plus en plus ingouvernable à cause de l’impossibilité de recueillir une majorité dans les deux sections de la colonie, le Canada-Ouest anglo-protestant et le Canada-Est, franco-catholique, l'idée d’une fédération des colonies britanniques commence à faire son chemin. Dorion est partisan d’une « petite fédération » qui regrouperait les deux parties du Canada-Uni, par opposition à la « grande fédération » (ou Confédération) des colonies britanniques d’Amérique du Nord, à laquelle se rallient progressivement les libéraux du Canada Ouest dans la « Grande coalition » du conservateur John A. Macdonald après 1864.

Membre du gouvernement de John Sandfield Macdonald et de Louis-Victor Sicotte de 1863 à 1864, Dorion entreprend une campagne active contre la Confédération après son retour dans l’opposition mais en vain car l'Acte de l'Amérique du Nord britannique devient une réalité en 1867.

En 1869, il démissionne de l’Institut canadien de Montréal, condamné par la congrégation de l’index et perçu comme le foyer des rouges radicaux. Contrairement à son frère cadet, il n’a rien d’un « enfant terrible » radical et représentera toujours le libéralisme modéré de tradition britannique. Quoique libéral, il est aussi un catholique pratiquant, sans une trace d’anticléricalisme.

Jusqu’en 1874, Dorion reste à la tête du parti libéral, puis se retire de la politique active. Il devient alors juge en chef de la Cour du banc de la reine dans la province de Québec. Il occupe ce poste jusqu’à sa mort, en 1891 à l'âge de 73 ans. Sa sépulture est située dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[2].

  • Une rue de la ville de Montréal est nommée Dorion en son souvenir[3].
  • Environ vers 1879 et jusqu'à vers 1911, l'avenue De Bourlamaque, dans la ville de Québec, portait le nom d'avenue Dorion en son honneur.

Galerie de lettres

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Antoine-Aimé Dorion et Ulric-Joseph Tessier ont entretenu une correspondance soutenue vers la fin des années 1870 et pendant la décennie 1880. Les deux hommes étaient des juges issus du Québec.

Notes et références

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  1. (en) « Sir Antoine-Aimé Dorion », sur britannica.com (consulté le ).
  2. Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société, Montréal, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, 44 p.
  3. « Rue Dorion - Montréal (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )

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Liens externes

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