Andornay
Andornay est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Andornay est située dans le nord-est de la Bourgogne-Franche-Comté, dans le département de la Haute-Saône, non loin du Territoire de Belfort et du Doubs[1].
Le petit village d'Andornay s'étend sur seulement 148 hectares, dont un seul recouvert de forêt[1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Magny-Danigon | ||||
Palante | N | Clairegoutte | ||
O Andornay E | ||||
S | ||||
Lyoffans | Magny-Jobert |
Topographie
[modifier | modifier le code]Le village s'est installé sur un territoire caractérisé par la présence de vastes plaines vallonnées, l’altitude varie de 299 à 329 mètres soit un dénivelé de 30 mètres. Andornay ne possède pas de relief notable[1].
Géologie
[modifier | modifier le code]La commune est construite sur le plateau de Haute-Saône, dans la dépression sous-vosgienne[2] et s'appuie sur le versant méridional du massif des Vosges[3]. Le territoire communales est situé dans une plaine avec quelques petites collines arrondies et aplaties. Le territoire communal repose sur le bassin houiller stéphanien sous-vosgien[4].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le village est bordé par la Clairegoutte -ou Béchotte- un ruisseau qui prend sa source dans la source dans la forêt du Chérimont, à l'est de la commune de Clairegoutte, coule du nord-est au sud-ouest et qui se jette dans le Rognon, qui s'écoule à l'ouest sous-affluent de l'Ognon. Plusieurs petits ruisseaux se jettent dans les deux principaux, précédemment cités[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 273 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étobon », sur la commune d'Étobon à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 272,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Andornay est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lure, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (80,6 %), zones urbanisées (18,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Projet d'aménagement et paysage
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes du pays de Lure (CCPL), document d'urbanisme de référence pour la commune et toute l'intercommunalité approuvé le [17]. Andornay fait également partie du SCOT du pays des Vosges saônoises, un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des politiques sectorielles, notamment en matière d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement et de paysage[18].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Andornay est un village rural, mais se situe à proximité d'un échangeur avec la RN 19 (double-voie expresse E54) qui établit une connexion entre Lure-Vesoul-Luxeuil et la conurbation de Belfort-Héricourt-Montbéliard, ce qui permet une offre de transport hors de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]En 1467, le village est attesté sous la forme Endreney, en 1484 Andulnay, puis enfin le nom actuel d'Andornay depuis le XVIIIe siècle. Le nom est composé de deux parties ; la 1re est un anthroponyme gaulois Andernus, et la deuxième un suffixe lui aussi gaulois -acum. En assemblant, on obtient Andernacum, qui se traduit en français par le domaine d'Andernus.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village compte de nombreux mineurs travaillant aux houillères de Ronchamp entre le XIXe siècle et le XXe siècle. Il fait alors partie du territoire du bassin minier[19]. Les mineurs du village travaillent essentiellement au puits Arthur-de-Buyer et au puits du Magny[20].
Sept habitants ont péri durant la Première Guerre mondiale.
Le village est libéré par la 1re DFL le . Une stèle située sur la commune voisine de Lyoffans a été érigée en l'honneur des libérateurs[21].
-
Stèle de la Libération à Lyoffans.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône[22]. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Elle faisait partie de 1793 à 1985 du canton de Lure. Celui-ci a été scindé par le décret du et la commune rattachée au canton de Lure-Sud[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Lure-2.
La commune d'Andornay fait partie du ressort du tribunal de proximité, du conseil de prud'hommes et du tribunal paritaire des baux ruraux de Lure, du tribunal judiciaire, du tribunal de commerce et de la cour d'assises de Vesoul et de la cour d'appel de Besançon.
Dans l'ordre administratif, elle relève du tribunal administratif de Besançon et de la cour administrative d'appel de Nancy[24],[25].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Le village fait partie de la communauté de communes du Pays de Lure, intercommunalité créée en 1998.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2021, la commune comptait 183 habitants[Note 3], en évolution de −10,73 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]De manière générale, Andornay dépend de l'Académie de Besançon. À proximité se trouve le Pôle Éducatif des Vosges Saônoises, co-géré par la communauté de communes Rahin et Chérimont et la communauté de communes du Pays de Lure[34]. Cette école primaire publique accueille 160 élèves, mais ne dispose pas de cantine[35],[36].
Pour les niveaux de scolarisation des collégiens et des lycéens, le collège Victor-Schœlcher de Champagney et le lycée G.-Colomb de Lure seront les établissements privilégiés.
Santé
[modifier | modifier le code]Il n'existe aucune infrastructure de santé ou de médecins au sein du village, ni dans les communes limitrophes. L'hôpital le plus proche étant celui de Lure, de plus en plus désinvestis par les services publics au profit de celui de Vesoul, il n'est pas exclu qu'à moyen terme, Andornay se trouve dans un désert médical, contraignant à la fréquentation des hôpitaux de Belfort, Montbéliard ou Vesoul, accessible entre 30 minutes et une heure en voiture. Par ailleurs, ces hôpitaux fusionnent en 2017 au profit de la nouvelle infrastructure commune du centre hospitalier de Belfort-Montbéliard, située à mi-chemin entre les deux villes, à Trévenans[37].
Services
[modifier | modifier le code]Hormis les services assurés par la mairie, la commune n'a aucun service public sur son territoire. L'ensemble des services publics sont disponibles à Lure, qui concentre le Pôle emploi, EDF, les impôts, la justice ou la bibliothèque, médiathèque et espace culturels.
Cultes
[modifier | modifier le code]Le village ne dispose d'aucun lieu de culte et fait partie de la paroisse de Lyoffans, rattachée à l'unité pastorale d'Athesans-Moffans[38], faisant partie du doyenné de Lure, qui dépend de l'archidiocèse de Besançon[39].
Économie
[modifier | modifier le code]On ne peut pas parler d'économie à proprement parler pour Andornay puisque la commune comprend moins d'une dizaine d'emplois[40]. Andornay est polarisée par Lure, qui offre emplois et services, accessibles rapidement par la 2x2 voies.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le monument aux morts ;
- des croix et calvaires.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Marcel Gayant (1915-1944), Compagnon de la Libération, tué à Andornay.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'argent au pal d'azur, au bâton d'or brochant. |
|
---|---|---|
Détails | Armoiries conçues par M. Camille Heidet. L'année de leur adoption par la commune nous est inconnue. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN 978-2-36230-001-1).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie
- Andornay sur le site de l'Institut géographique national
- Andornay sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN d'Andornay » sur Géoportail.
- « La dépression sous-vosgienne », sur caue-franche-comte.fr.
- [PDF] « Carte du massif des Vosges », sur massif-des-vosges.com.
- Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, Vesoul, A. Suchaux, imprimeur, (lire en ligne), p. 184-185.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Andornay et Étobon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Étobon », sur la commune d'Étobon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Étobon », sur la commune d'Étobon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lure », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Plan Local d'Urbanisme Intercommunal », sur le site de la communauté de communes du pays de Lure, (consulté le ).
- « SCOT du pays des Vosges saônoises » [PDF], sur haute-saone.gouv.fr (consulté le ).
- Jean-Jacques Parietti 2010, p. 14.
- Jean-Jacques Parietti 2010, p. 15.
- « MAGNY-JOBERT, mon village dans la tourmente (25-27 septembre 1944) par Madame VIllemot, institutrice en poste lors de combats de 1944 - 1DFL »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur 1dfl.fr (consulté le ).
- [PDF] « Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2013 (Arrondissements - cantons - communes) » (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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- « Carte judiciaire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
- « Les maires de Andornay », sur francegenweb.org (consulté le ).
- « Servir encore », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- « Départementales 2015: Andornay 70021 », sur Le Monde.
- Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013.
- « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Peri- et extrascolaire », sur communauté de communes Rahin et Chérimont.
- « Ecole primaire publique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur education.gouv.fr.
- « Ecole primaire publique », sur journaldesfemmes.com.
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- « Unité pastorale d'Athesans-Moffans »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du diocèse de Besançon (consulté le ).
- « Doyenné de Lure »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du diocèse de Besançon (consulté le ).
- INSEE, « Chiffres clés Emploi - Population active », sur le site de l'Insee, (consulté le ).