Abbaye Notre-Dame de la Pelice
Abbaye Notre-Dame de la Pelice | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Type | Abbaye |
Rattachement | Ordre bénédictin |
Début de la construction | XIIe siècle |
Fin des travaux | XIIIe siècle |
Autres campagnes de travaux | XVIe – XVIIIe siècle |
Style dominant | roman |
Protection | Inscrit MH (1986) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Ville | Cherreau |
Coordonnées | 48° 12′ 03″ nord, 0° 40′ 10″ ouest |
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L'abbaye Notre Dame de la Pelice est une ancienne abbaye de moines bénédictins, située au lieu-dit La Plisse, sur la commune de Cherreau dans la Sarthe, au diocèse du Mans. Elle fut fondée en 1170 sur les bords de l'Huisne par Bernard III de La Ferté et son épouse Isabelle de Vieuxpont-Courville.
Historique
[modifier | modifier le code]La dotation de ce monastère était réglé dès 1170, mais l'acte de fondation ne fut rédigé qu'en 1205 au Mans. L'abbaye avait la nomination aux cures de quelques paroisses voisines. Elle possède quelques prieurés, mais sa ruine va venir du régime de la commende. La mense monacale fut réunie au séminaire-hôpital de Saint-Charles du Mans, et c'est en vain que l'administration de La Ferté protesta contre cet état de choses. Il paraît d'après les frères de Sainte-Marthe que l'abbaye de la Pelice dépendait de l'abbaye de Tiron[1].
Description
[modifier | modifier le code]Abbatiale
[modifier | modifier le code]la chapelle dite de la Vierge ou du Rosaire et l'aile nord du cloître (aujourd'hui détruites) furent construites dans le quatrième quart du XIIe siècle.
Sépultures
[modifier | modifier le code]Les anciens comtes de Bellême étaient inhumés dans cette abbatiale.
Bâtiments conventuels
[modifier | modifier le code]En 1666 fut entrepris la construction d'un bâtiment isolé pour l'abbé Nicolas-François Brûlart de Sillery, aujourd'hui détruit.
Logis abbatial
[modifier | modifier le code]Son remaniement fut réalisé au détriment de la galerie sud du cloître en 1778 et fut réalisé pour l'abbé Pierre Lefranc des Fontaines. Cette construction de plan carré en moellons, calcaire et pierre de taille avec un sous-sol et un étage est surmontée de combles avec un toit à longs pans brisés, croupe et noue surmonté d'un dôme rectangulaire recouvert en ardoises. Ce bâtiment avait la particularité d'avoir pour les pièces habitables d'être disposées au nord pour pouvoir bénéficier de la fraîcheur en été. L'abbé Desfontaines y recevait sa protectrice madame de Rohan.
Le logis abbatial est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [2] et il est aujourd'hui une propriété privée.
Les communs
[modifier | modifier le code]Les constructions des bâtiments agricoles adossées à la nef de l'église abbatiale datent du XVIIIe siècle.
Abbés
[modifier | modifier le code]Abbés commendataires
[modifier | modifier le code]- 1550 : Jean IV Jouvenel des Ursins (mort en 1566), également abbé de l'Abbaye de Saint-Méen, prieur doyen, de l'abbaye Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou en Eure-et-Loir, le , puis évêque de Tréguier. Sous son abbatiat, il eut à faire face au refus du paiement des dîmes et plusieurs dossiers sont conservés à ce sujet[3],[4]. Il assista en sa qualité d'évêque à l'assemblée des trois ordres de la province du Perche à Nogent-le-Rotrou, pour la rédaction de la Coutume en 1558.
- 1567 : Raoul Hurault[5], aumônier du Roi, également prieur de Saint-Thomas à Épernon en Eure-et-Loir[Notes 1] a le , porté devant le Parlement de Paris le refus de payer les dîmes par les redevables et ce à différentes reprises[6]
- 1580 : Denis Hurault, également abbé du Breuil, il fut nommé évêque d'Orléans en 1584 qu'il posséda sans se faire sacrer, il cède ses droits sur Orléans en 1586 à Germain le Vaillant.
- Léonore d'Estampes de Valençay (mort en 1651 à Paris), évêque de Chartres du ) à 1642, puis archevêque de Reims du à sa mort en 1651. Il est aussi abbé de Saint-Martin de Pontoise, La Couture, l'Épine, Bourgueil (1605-1644), La Cour-Dieu (1634-1635), Champagne, Abbaye de Vaas (Sarthe), et Notre-Dame de la Pelice, La Trinité de Beaulieu-lès-Loches, l'Épau, mort à Paris le .
- 1666 : Nicolas-François Brûlart de Sillery (mort après 1677), abbé de l'Épau, de la Cour-Dieu, du Jard (1645-1653) et de Saint-Basle de Verzy (1629-1655)[7].
- 1677 : Fabio Brûlart de Sillery (1655-1714), frère du précédent, évêque d'Avranches, puis évêque de Soissons (1692), membre de l'Académie française, abbé de La Plisse, du Gard, de Saint-Basle de Verzy et de Saint-Pierre de Chézy-sur-Marne.
- 1750 : De Pontac, aumônier de la reine. Pour ne pas avoir à payer les réparations de certains bâtiments, il les fit abattre, ainsi qu'une partie de l'église.
- 1778-1789 : Pierre Lefranc des Fontaines, vicaire-général de Tréguier. Il fit abattre ce qui restait du cloître pour construire le logis toujours en place. Il se fit remarquer par sa générosité lors du terrible hiver de 1788-1789. Il quitta l'abbaye en emportant tous les titres qui sont aujourd'hui perdus.
Propriétés et revenus
[modifier | modifier le code]Cures et prieurés
[modifier | modifier le code]- Prieuré Saint-Blaise des Vignes, paroisse Sainte-Croix (ruines).
- Prieuré Saint-Leu et Saint-Gilles de Contre à Saint-Rémy-des-Monts.
- Deux prieurés dans l'Orne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- Ne doit pas être confondu avec le Prieuré de Saint-Thomas dans l'Aisne
- Références
- Charles,op. cit., p. 8
- Notice no PA00109719, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Archives nationales de France : X1n 1603, fol.422v°. Cf. X1 a 1621, fol.439v°, 26 juin 1567.
- Victor Carrière, « Les épreuves de l'Église de France aux XVIe siècle, relevé des arrêts rendus par le Parlement pour le paiement des dîmes de à », Revue d'Histoire de l'Église de France, [date ?], p. 316.
- Racines histoire, [1]
- Archives nationales de France, X1 a 1621-fol439;V°, Cf X1a 1603 fol 422V°, , X1 a 1615 fol 32,
- Racines histoire, p. 6 [2].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Victor Carrière, « Les épreuves de l'Église de France aux XVIe siècle, relevé des arrêts rendus par le Parlement pour le paiement des dîmes de à », Revue d'Histoire de l'Église de France, [date ?][réf. incomplète].
- Collectif, Inventaire général des Monuments et richesses artistiques de la France, Sarthe, canton de La Ferté-Bernard, Paris Imprimerie nationale, 1983, p. 3.
- Léopold Charles, La Ferté-Bernard: son histoire et ses monuments, Imprimerie Monnoyer, Le Mans, 1855 [3]
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :
- [PDF] Étienne Pattou, « Famille de Brûlart » dans racineshistoire.free.fr, p. 6.