ڄ
ڄي dyeh | |
ڄ | |
Graphies | |
---|---|
Isolée | ڄ |
Initiale | ڄـ |
Médiane | ـڄـ |
Finale | ـڄ |
Utilisation | |
Écriture | bosnien, mandinka, migaama, od, saraiki, sindhi, soundanais |
Phonèmes principaux | [ʄ], [ʔʲ], [tʃ] |
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Dyeh (en sindhi ڄي, j̱eh, ou simplement ڄ) est une lettre additionnelle de l'alphabet arabe utilisée dans l’écriture du bosnien, du mandinka, du migaama, de l’od, du saraiki, du sindhi, et du soundanais.
Utilisation
[modifier | modifier le code]En sindhi écrit avec l’alphabet arabe sindhi ou en saraiki écrit avec l’alphabet arabe saraiki, ‹ ڄ › représente une consonne occlusive injective palatale [ʄ][1],[2],[3],[4], représentée avec j̈a ‹ ॼ › dans l’écriture devanagari. En saraiki, elle est aussi utilisée dans le digramme ‹ نڄ › représentant une consonne nasale palatale voisée [ɲ][3],[4].
Dans l’alphabet national du Tchad, ‹ ڄ › représente une consonne occlusive injective palatale [ʄ] transcrite y crocheté ‹ ƴ › avec l’alphabet latin[5],[6]. Elle est notamment utilisée dans l’écriture du migaama[7],[8].
En mandinka, ‹ ڄ › a été utilisé en position initale ou médiane en Gambie, notamment par Keba Singateh, pour représenter une consonne affriquée palato-alvéolaire sourde [tʃ], remplacée par dāl deux point suscrits ‹ ڌ › en position isolée ou finale et représentée par le c ‹ c ›[9] dans l’alphabet latin ou le tcha ‹ {{{1}}} › avec le n’ko.
Dans l’arebica de Mehmed Džemaludin Čaušević, utilisé pour écrire le bosnien au début du XXe siècle, ‹ ڄ › représente une consonne affriquée alvéolaire sourde [ts] transcrite ‹ c › avec l’alphabet latin bosnien[10].
En soundanais écrit avec le pegon, ‹ ڄ › représente une consonne affriquée palato-alvéolaire sourde [tʃ][11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Daniels 2014, p. 38.
- Kaye 1996, p. 756–757.
- Wagha 1997, p. 14.
- Wagha 1997, p. 240.
- Priest et Hosken 2010, p. 5.
- Warren-Rothlin 2014, p. 283.
- République du Tchad 2009.
- Priest et Hosken 2010, p. 20.
- Vydrin 2014, p. 216.
- Gažáková 2014, p. 462.
- Coolsma 1985, p. 10.
Sources
[modifier | modifier le code]- (id) S. Coolsma, Tata Bahasa Sunda, Jakarta, Djambatan, coll. « Indonesian Linguistics Development Project », (lire en ligne)
- (en) Peter T. Daniels, « The type and spread of Arabic script », dans The Arabic Script in Africa, Brill, coll. « Studies in Semitic Languages and Linguistics » (no 71), , 25–39 p. (DOI 10.1163/9789004256804_003)
- (en) Alan S. Kaye, « Adaptations of Arabic script », dans Peter T. Daniels, William Bright, The World’s writing systems, Oxford et New York, Oxford University Press, , xlvi + 920 (ISBN 978-0-19-507993-7)
- (en) Zuzana Gažáková, « Some Remarks on Aljamiado Literature and the Usage of Arebica in Bosnia and Heregovina », dans Johannes den Heier, Andrea Schmidt, Tamara Pataridze, Script Beyond Borders: a survey of allographic traditions in the Euro-Mediterranean world, Louvain-La-Neuve, Peeters, coll. « Publications de l’Institut orientaliste de Louvain » (no 62), , 453–471 p. (lire en ligne)
- Lorna A. Priest et Martin Hosken, Proposal to add Arabic script characters for African and Asian languages, (lire en ligne)
- République du Tchad, Décret fixant l’alphabet national du Tchad,
- (en) Valentin Vydrin, « Ajami scripts for Mande languages », dans The Arabic Script in Africa, Brill, coll. « Studies in Semitic Languages and Linguistics » (no 71), , 199–224 p. (DOI 10.1163/9789004256804_011)
- (en) Muhammad Ahsan Wagha, The development of Siraiki language in Pakistan (thèse de Ph.D.), Londres, School of Oriental and African Studies (University of London), (lire en ligne)
- (en) Andy Warren-Rothlin, « West African scripts and Arabic-script orthographies in socio-political context », dans The Arabic Script in Africa, Brill, coll. « Studies in Semitic Languages and Linguistics » (no 71), , 261–289 p. (DOI 10.1163/9789004256804_013, lire en ligne)