Îles Banks
Îles Banks Banks Islands (en) | ||
Carte des îles Banks | ||
Géographie | ||
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Pays | Vanuatu | |
Archipel | Vanuatu | |
Localisation | Mer de Corail (océan Pacifique) | |
Coordonnées | 13° 54′ 35″ S, 167° 34′ 11″ E | |
Superficie | 780 km2 | |
Nombre d'îles | 12 | |
Île(s) principale(s) | Vanua Lava, Gaua | |
Point culminant | Mont Suretamate (921 m sur Vanua Lava) | |
Géologie | Îles volcaniques | |
Administration | ||
Démographie | ||
Population | 8 533 hab. (2010) | |
Densité | 10,94 hab./km2 | |
Plus grande ville | Sola | |
Autres informations | ||
Découverte | Préhistoire | |
Fuseau horaire | UTC+11 | |
Géolocalisation sur la carte : Vanuatu
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Archipels au Vanuatu | ||
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Les îles Banks (en anglais Banks Islands, en bichelamar Bankis) sont un archipel du Vanuatu situé en mer de Corail. L'archipel forme avec les îles Torrès la province administrative de Torba. Vanua Lava, l'île principale, se trouve à 116 km au nord-nord-est de l'ile Espiritu Santo. Gaua, la deuxième en superficie, abrite le lac Letas, le lac le plus vaste du Vanuatu. Les douze îles et îlots d’origine volcanique sont habités par 8 533 habitants[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]L’archipel des Banks est constitué des îles suivantes, îles volcaniques et quelques îlots calcaires, du nord au sud :
- Ureparapara ;
- les îles Rowa (ou Roua, ou encore Reef Islands) : atoll autrefois habité, aujourd’hui désert ;
- Vot Tande, ou Vétaounde : îlot inhabité ;
- Mota Lava ou Motalava et l’îlot Ra ;
- Vanua Lava et les îlots Kwakéa et Ravenga ;
- Mota ;
- Gaua, dont le point culminant, le mont Gharat, est un volcan actif ;
- Mere Lava ou Merelava, et l’îlot Merig.
Langues
[modifier | modifier le code]Malgré sa population relativement faible, l’archipel présente une grande diversité linguistique : on y recense en effet quinze langues vernaculaires (dont quatre sont éteintes ou en danger)[2] :
- Ureparapara : lehali et löyöp ;
- Mota Lava : mwotlap et volow (éteint) ;
- Vanua Lava : vurës, vera’a, mwesen et lemerig (ces deux derniers étant en danger) ;
- Mota : mota ;
- Gaua : nume, dorig, koro, olrat (menacé), lakon ;
- Mere Lava : mwerlap.
Société
[modifier | modifier le code]La société des îles Banks a été étudiée en profondeur par Robert Codrington (en)[3] et par Bernard Vienne[4].
L'évangélisation anglicane à partir de 1850 a participé à la modification des cultures, mais n'a pas empêché leur préservation – au contraire, par exemple, des zones évangélisées par l'église presbytérienne[5]. La société des îles Banks préserve ainsi, pendant environ un siècle, un système de grade avec rituels, le Suqe; ainsi que les sociétés secrètes (tamate en langue mota). Les figures de la mythologie locale sont évoquées par certains tatouages corporels traditionnels, ainsi que des danses coutumières (du Serpent de mer, de Qat (en)).
Jean Guiart (2011:52) évoque des murs cyclopéens sur l'île de Merlav, de larges terrasses dallées, déjà décrits par Robert Codrington (en) (1830–1922), peut-être détruits par le volcanisme.
L'économie est essentiellement vivrière (igname, taro, manioc, coco, pêche), avec coprah, kava.
L'écotourisme est prometteur : volcanisme, environnement marin, danses coutumières.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « 2009 National Census of Population and Housing: Summary Release », Vanuatu National Statistics Office, (consulté le ), p. 12
- Alexandre François, « Langues des îles Banks et Torres » (consulté le )
- Cf. Codrington (1891).
- Cf. Vienne (1984).
- Ainsi, Robert Codrington, lui-même un missionnaire anglican, est le meilleur ethnographe de la société traditionnelle.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Codrington, The Melanesians : Studies in their Anthropology and Folk-Lore, Oxford, Clarendon Press, , 1re éd. (lire en ligne)
- Patricia Siméoni, Atlas du Vanouatou (Vanuatu), Port-Vila, Éditions Géo-consulte, , 1re éd., 392 p. (ISBN 978-2-9533362-0-7 et 2-9533362-0-6)
- Bernard Vienne, Gens de Motlav : idéologie et pratique sociale en Mélanésie, Paris, ORSTOM, coll. « Société des Océanistes »,