[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Marliens

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marliens
Marliens
Château.
Blason de Marliens
Blason
Marliens
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes de la Plaine Dijonnaise
Maire
Mandat
Jean-Marie Ferreux
2020-2026
Code postal 21110
Code commune 21388
Démographie
Population
municipale
612 hab. (2021 en évolution de +6,99 % par rapport à 2015)
Densité 141 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 13′ 00″ nord, 5° 11′ 01″ est
Altitude Min. 196 m
Max. 202 m
Superficie 4,35 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Genlis (Côte-d'Or)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Marliens
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Marliens
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Voir sur la carte topographique de la Côte-d'Or
Marliens
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Marliens

Marliens est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Situation et description

[modifier | modifier le code]

Marliens est situé à égale distance de deux voies de communication, la route nationale 5 qui passe à Genlis à 5 kilomètres et la route départementale 968 à Longecourt-en-Plaine à 3 kilomètres. Genlis est par ailleurs traversé par la Norges et Longecourt est situé sur le canal de Bourgogne. D'autre part, chacune de ces localités est également desservies par le chemin de fer.

Marliens se trouve au centre de cette configuration, limitée au nord-ouest par la plaine de Rouvres et au sud par la colline de Tart-le-Haut, seul accident géographique dans cette platitude.

La situation du village est dès lors privilégiée, enclavée au centre de son territoire, autour duquel sont tracées de bonnes voies de communication.

À l'est de ses limites s'ajoute la voie romaine rectiligne de Tart-le-Haut à Dijon, plus spécialement visible à Fauverney[1].

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 801 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dijon-Longvic », sur la commune d'Ouges à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Une rivière, la Biètre, de 17, 2 km prend sa source dans les frondaisons du château, longe le Colombier, traverse le village. Des résurgences ainsi que l'Oucherotte la grossissent tout au long de son cours jusqu'à Saint-Usage où elle se jette dans la Vouge, affluent en rive droute de la Saône.

Au , Marliens est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,3 %), zones urbanisées (10,3 %), mines, décharges et chantiers (7,6 %), eaux continentales[Note 2] (5,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

À l'origine, Marlyns. En 1141, selon le cartulaire de Saint-Étienne, on relève Maillens. En 1787, comme en témoigne le bail à ferme contracté le par Claude-Marie Bouhier, on remarque Marlien.

Préhistoire

[modifier | modifier le code]

Une fouille archéologique préventive menée par l'INRAP a permis de découvrir un site préhistorique qui fut occupé du Néolithique jusqu'au premier âge du Fer. L'occupation la plus ancienne correspond à un site totalement unique en son genre constitué de trois enclos imbriqués avec au centre un enclos circulaire de 11 m de diamètre auquel sont accolés, côté nord un enclos en forme de fer à cheval de 8 m de long, et, côté sud un enclos ouvert. les trois enclos ont été édifiés à la même époque. Les deux enclos latéraux comportaient une palissade. Le matériel archéologique découvert comprend des silex taillés, des pointes de flèches en silex, deux brassards d'archer, un briquet en silex et un poignard en alliage cuivreux. Entre et , une nécropole couvrant une surface de 6 000 m2 a été implantée sur le site. Une seconde nécropole, d'environ 100 m2, a été installée à environ 400 m de la première au premier âge du fer. Elle comporte six tombes à incinération avec urnes à couvercle[13].

La voie édifiée par les Romains, qui va de Tart-le-Haut à Dijon, appelée Voie Romaine, ou Les Romains, marque la délimitation du territoire avec Varanges. La proximité de cette voie a favorisé la découverte, au centre du village ancien, de pièces de bronze à l'effigie de la princesse Fausta, épouse de Constantin Ier, empereur romain et de pointes de lance en fer aux Gravières.

Moyen Âge et Temps modernes

[modifier | modifier le code]

À Marliens, tout ou presque appartient au duc de Bourgogne ou à l'un des seigneurs sous sa tutelle. Le seigneur avait tous les droits, les fermiers avaient des devoirs.

Révolution française

[modifier | modifier le code]

L'époque révolutionnaire passa sans trop de conséquences. À noter toutefois en 1790, madame de Marliens, veuve Fleutelot, privilégiée dans le rôle des contributions pour « 54 journaux et 26 soitures ».

Époque contemporaine

[modifier | modifier le code]

Le , dans un champ de trèfles au lieu-dit Terraillot, d'étranges traces en forme d'étoile, difficilement explicables ont mis en émoi de nombreux médias, évoquant un événement ufologique[14],[15]. Les autorités ont été prévenues par Émile Maillote, cultivateur et maire de la commune[16].

L'ouvrage de Bruno Fulgini, Atlas des zones extraterrestres, publié aux éditions Arthaud 2017, évoque cet incident sous le titre « L'Étoile de Marliens » dans les pages 38 et 39 en évoquant le rapport entre cette apparition et le blason de la commune[17].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 en cours M. Camille Maillotte    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 612 habitants[Note 3], en évolution de +6,99 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
170186199193221220234225226
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
223241250205216186172149140
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
128140135100938891106107
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
9780101221363391443442449
2015 2020 2021 - - - - - -
572597612------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Dijon.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église de la nativité.
  • Château de Marliens
Moutons au cœur du village.

Architecture locale

[modifier | modifier le code]

Les paysans habitaient d'anciennes maisons de torchis, construites en charpentes de bois remplies d'argile pétrie avec de la paille hachée. Les poutres étaient souvent apparentes. La plupart des maisons étaient couvertes de chaume remplacées, dès 1920 par des tuiles plates de pays.

Patrimoine et tradition orales

[modifier | modifier le code]
  • Langue locale :

Parallèlement à l'organisation de l'instruction, le dialecte local, dérivé des langues celte et romane, avec une prononciation très accentuée sur les « r », se développe et demeure le langage coutumier jusqu'au milieu du XXe siècle, puis disparaît devant les progrès du français.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
D'argent à la fasce de gueules chargée d'un soleil non figuré d'or, accompagnée de trois trèfles de sinople, 2 et 1.
Commentaires : Le blason de Marliens tire son origine de celui des Fleutelot de Marliens, seigneurs du lieu au XVIIIe siècle. Les symboles entrant dans la composition ont été légèrement modifiés[22].
Blason Blasonnement :
D'argent à la fasce de gueules chargée d'un soleil non figuré d'or, accompagnée de trois trèfles de sinople, 2 et 1, soutenu de 2 épis de blé d'or.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Si Marliens m'était conté, Gabriel Charpy.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Marliens et Ouges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dijon-Longvic », sur la commune d'Ouges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Dijon-Longvic », sur la commune d'Ouges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dijon », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Un secteur funéraire protohistorique à Marliens », (consulté le ).
  14. « Quand un ovni faisait trembler le département en 1967 », Le Bien public,‎ (lire en ligne)
  15. Site liberation.fr, interview "Bruno Fuligni : L’année 1947 marque le début de la guerre froide et des soucoupes volantes".
  16. Site vsd.fr, article d'Anastasia Svoboda "Insolite, la petite histoire des extraterrestres en France".
  17. Site liberation.fr, interview de Bruno Fuligni "L’année 1947 marque le début de la guerre froide et des soucoupes volantes".
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Fleutelot », sur bms-du-chatillonnais.e-monsite.com (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :