Cours 4
Cours 4
Cours 4
Les maladies
neuromusculaires
Une maladie neuromusculaire est une maladie qui affecte le fonctionnement du
muscle et donc la motricit, soit directement en raison d'une atteinte des
fibres musculaires elles-mmes, soit indirectement par l'intermdiaire d'une atteinte
des autres constituants de l'unit motrice :
jonction neuromusculaire ;
fibre nerveuse motrice dans le systme nerveux priphrique ;
corps cellulaire du motoneurone spinal dans la corne antrieure de la moelle pinire
.
Les maladies neuromusculaires sont extrmement nombreuses et parmi elles, on peut
citer, selon la topographie de l'atteinte :
les myopathies ;
la myasthnie ;
1. Electrodiagnostic neuro-musculaire
3.Biopsiemusculaire
Tous les fascicules sont atteints de faon ingale : coexistence de fibres atrophiques et
hypertrophiques ; aspect bariol caractristique
Prsence de fibres ncroses et de fibres en rgnrescence (basophiles)
Fibrose et augmentation du tissu adipeux ( dgnrescence graisseuse du muscle
un stade volu). De nombreuses autres anomalies peuvent s'observer, certaines ayant
valeur d'orientation tiologique.
NB : La biopsie musculaire doit tre faite dans un muscle non concern par un EMG
rcent, dans un muscle atteint cliniquement mais peu atrophi.
IV-Diagnosticdiffrentiel
1.Syndromeneurognepriphrique
Dficit moteur et atrophie sont communs au syndrome myogne et au syndrome
neurogne priphrique. En faveur du syndrome myogne :
dficit proximal et bilatral
abolition du rflexe ido-musculaire
rflexes ostotendineux conservs
absence de dficit sensitif
absence de fasciculations
L'ESSENTIEL A RETENIR
Dficit moteur proximal et axial, parfois facial
pidmiologie
La prvalence de cette maladie peut aller jusqu' 20 pour 100 000 personnes. Touchant en
2012 prs d'un million de personnes dans le monde, essentiellement des femmes adultes
(proportion de 2 femmes pour 1 homme, son incidence varie entre 0.1 et 0.9 par anne et par
million dhabitants].
Physiopathologie
Une seconde catgorie de myasthnie est du des anticorps contre la protine MuSK
(en) (muscle specific kinase), un rcepteur de la tyrosine kinase qui est ncessaire pour
la formation de la jonction neuromusculaire. Des anticorps contre MuSK inhibent le signal
de MuSK normalement induit par l'extrmit de l'axone du neurone moteur, l'agrine.
Signes et symptmes cliniques
Classiquement, la fatigabilit rend la contraction musculaire chaque fois moins intense avec la
rptition des efforts.
Les symptmes s'intensifient dans la journe mais peuvent tre amliors au repos.
Ils peuvent s'aggraver dans des situations de stress : infection, intervention chirurgicale, chaleur.
Ils sont plus frquents aux membres suprieurs qu'aux membres infrieurs et concernent plus
souvent la musculature axiale que distale.
Le diagnostic est loin d'tre vident, les signes pouvant tre trs discret et le retard au
diagnostic peut ainsi atteindre plusieurs annes
Classification clinique de de la Myasthenia Gravis Foundation of America
Stade II : Faiblesse des muscles oculaires de n'importe quelle svrit, faiblesse lgre des
autres muscles
Stade IIa : Faiblesse prdominante aux muscles des membres ou au muscles du tronc
Stade IIb : Faiblesse prdominante aux muscles respiratoires ou troubles de la dglutition
Stade III : Faiblesse des muscles oculaires de n'importe quelle svrit, faiblesse modre
des autres muscles
Stade IIIa : Faiblesse prdominante aux muscles des membres ou au muscles du tronc
Stade IIIb : Faiblesse prdominante aux muscles respiratoires ou troubles de la dglutition
Classe IV : Faiblesse des muscles oculaires de n'importe quelle svrit, faiblesse svre
des autres muscles
Stade IVa : Faiblesse prdominante aux muscles des membres ou au muscles du tronc
Stade IVb : Faiblesse prdominante aux muscles respiratoires ou troubles de la dglutition.
Peut aussi inclure, une ncessit de sonde naso-gastrique sans intubation
Stade V : Intubation ncessaire pour maintenir la respiration
Examens complmentaires
Les tests pharmacologiques montrent la
disparition des symptmes sous
anticholinestrasiques.
On utilise la prostigmine ou le tensilon (10 mg en
IV lente).
L'effet se produit quelques minutes aprs
l'injection avec amlioration clinique transitoire (5
minutes pour la prostigmine, 1 minute pour le
tensilon). Cette preuve doit tre compare un
placebo, qui ne donne aucune amlioration
L'valuation de la fonction respiratoire peut tre utile dans les formes graves de
myasthnie. On peut prendre en compte la capacit vitale.
La biopsie musculaire peut servir, dans les cas douteux, liminer une autre
pathologie (myofasciite macrophages par exemple).
Diagnostic diffrentiel
myasthnie congnitale
Syndrome myasthnique de Lambert-Eaton d'origine paranoplasique ou autoimmune
Botulisme
Venins
Symptomatologie clinique
Le syndrome de Lambert-Eaton est caractris par une faiblesse musculaire et une fatigabilit
des
. L'atteinte oculaire est prsente dans 70 % des cas sous forme d'une ptse palpbrale (ptosis).
Latteinte des muscles respiratoires, ncessitant une ventilation mcanique est rare, mais des
cas de syndrome de Lambert-Eaton rvls par une insuffisance respiratoire aigu ont t
rapports
.Les rflexes ostotendineux sont diminus ou abolis. Quatre-vingts pour cent des patients ont
des signes d'atteinte du systme nerveux autonome : scheresse de la bouche, diminution de
lacrymation, hypotension orthostatique, impuissance sexuelle, anomalies des
rflexes pupillaires.
Diagnostic
Sur ltude lectrophysiologique (lectroneuromyographie) qui montre une diminution
damplitude et de dure des potentiels moteurs.
Aprs contraction volontaire ou stimulation rptitive frquence leve, lamplitude
des potentiels daction musculaire augmente, cette facilitation "post-ttanique" tant
ensuite suivie dune dpression.
Sur des tests biologiques savoir la mise en vidence d'anticorps circulants dirigs
contre les canaux calciques extraits dun neuroblastome ou de cancer anaplasique
pulmonaire.
Traitement
Le traitement symptomatique repose sur des molcules prolongeant la dure de la
dpolarisation membranaire de la terminaison synaptique.
La guanidine, utilise ds 1966 par Lambert et coll. est aujourd'hui abandonne en
raison de sa toxicit hpatique et remplace par les ammoniums quaternaires, 4-
aminopyridine et surtout 3-4 diaminopyridine (3-4 DAP ou amifampridine) qui sont
des bloqueurs des canaux potassiques voltage-dpendants.
Le traitement tiologique consiste en l'ablation de la tumeur responsable si elle
existe, et dans les cas non paranoplasiques (souvent associs d'autres
maladies auto-immunes) en un traitement immunosuppresseur (corticothrapie,
azathioprine) ou immunomodulateur (immunoglobulines intraveineuses ou changes
plasmatiques).
Le botulisme (du latin botulinus, boudin ) est une maladie paralytique rare mais
grave due une neurotoxine bactrienne, la toxine botulique (anciennement appele
toxine botulinique) ou botuline, produite par diffrentes espces de bactries
anarobies du genre Clostridium, la plus connue tant Clostridium botulinum.
La toxine botulique est la plus puissante de toutes les toxines connues dans la
nature.
Toutefois, elle ne rsiste pas la chaleur ni une exposition prolonge l'oxygne,
cest pourquoi lintoxication se produit gnralement lorsque des produits mis en
bocal de verre ou en bote mtallique avec trop peu de prcautions sont
consomms : les vecteurs typiques du botulisme seraient donc les conserves
fabriques la maison et manges froides.
volution
Avec un traitement, les patients ont une dure de vie normale, excepts ceux qui ont un thymome malin
Les symptmes les plus importants et le risque respiratoire est majore la premire anne pour diminuer
ensuite.
La dcompensation respiratoire est le principal risque li la myasthnie. L'atteinte respiratoire svre
avec dcompensation s'appelle crise myasthnique . Elle survient chez un patient sur 5
Il est important de vrifier la ventilation et d'effectuer des bilans respiratoires rguliers. Il peut tre
souponn devant un souffle court ou une dysarthrie (anomalies de l'locution, souvent voie nasonne).
Dans la crise myasthnique, une paralysie des muscles respiratoires apparat.
Une intubation peut tre ncessaire, avec prise en charge en milieu de ranimation. Cette crise peut tre
dclenche chez les patients gravement atteints lors d'une infection, une fivre, un effet indsirable d'un
mdicament, un stress motionnel.
Mdicamenteux
Le traitement symptomatique de la myasthnie fait appel aux mdicaments anticholinestrasiques (qui
empchent la dgradation de l'actylcholine) dont le plus utilis est la pyridostigmine. La nostigmine est
aussi utilise.
Des traitements immunosupresseurs : prednisone, cyclosporine, mycophnolate, azathioprine peuvent
tre utiliss.
Le rituximab, anticorps monoclonal ciblant les lymphocytes B est utilis avec un certain succs dans les
formes graves.
Le traitement mdical repose principalement sur les mdicaments
anticholinestrasiques qui inhibent l'enzyme de dgradation de l'actylcholine
(l'actylcholinestrase) augmentant ainsi la quantit d'actylcholine au niveau de la
synapse neuromusculaire.
Les mdicaments utiliss sont : la nostigmine ou Prostigmine , le Mestinon et la
Mytlase.
Ils sont utiliss isolment ou en association, avec des doses rparties dans la
journe.
Ces produits ont des effets muscariniques parfois gnants : perte d'apptit, coliques,
diarrhe, hyperscrtion salivaire et bronchique, bradycardie (ralentissement du
rythme cardiaque).
Il faut se mfier d'un surdosage dont l'un des signes prcoces est l'apparition de
fasciculations et de crampes. Les effets secondaires sont accentus : sueurs,
hypersalivation, hyperscrtion bronchique.
Le surdosage peut provoquer un bloc de dpolarisation cardiaque avec des troubles
respiratoires (crise myasthnique aigu).
Contre-indications mdicamenteuses
Le patient doit avoir sur lui une liste de mdicament qu'il ne doit pas consommer. Ces
mdicament risquent de dclencher une crise myasthnique. Il doit viter
l'automdication.
On retrouve parmi ces mdicaments contre-indiqus les anticholinergiques, les
myorelaxants, les -bloquants. Curare, procanamide, lidocane, morphine ;
Quinidine, quinine ;
Benzodiazpines, barbituriques, tranquillisants ;
Antibiotiques aminoglycosides (Gentamicine etc...), polymixine, colimycine
Plasmaphrse et thrapie d'IVIG
En cas de pousses de myasthnie, une plasmaphrse peut tre utilise pour retirer
les anticorps antircepteurs l'actylcholine.
Une perfusion d'IVIG (en) (globuline immunise intraveineuse) permet galement
d'annihiler les effets de ces anticorps qui sont fixs sur des globulines et permet de
moduler la rponse des lymphocytes T. Ces deux traitements ont des bnfices
court terme, mesurs en semaines. Ces traitements ne sont pas des traitements de
premire intention. Ils sont utiliss exceptionnellement au long cours dans des
formes de myasthnie gnralise rfractaire aux autres traitements.
Traitement chirurgical
transmission rcessive
Myotonie congnitale de Becker
Myopathie secondaire
(amyotrophie spinale progressive
endocriniennes, du diabte, myopathies toxiques et iatrognes)
Dystrophies musculaires
Lie lX
Myopathie de Duchenne
La myopathie de Duchenne est une forme de dystrophie musculaire progressive gnralise et
hrditaire transmission rcessive lie au chromosome X (le locus responsable est situ sur le
bras court du chromosome X (X p21)), dbutant dans l'enfance et d'volution grave.
La myopathie de Duchenne (DMD) est la plus grave des manifestations en rapport avec un dficit de la
dystrophine qui permet aux muscles de rsister l'effort : sans elle, les fibres musculaires dgnrent.
La maladie peut toucher tous les muscles dont le muscle cardiaque. Cette cardiomyopathie est la
principale responsable de la mortalit de cette maladie. Quand le diaphragme est atteint par la maladie
cela entraine un arrt respiratoire ce qui peut tre une autre cause de mortalit due cette maladie.
tiologie
La maladie est due une mutation du gne DMD situ au niveau du locus 21.2 du chromosome X codant
une protine appele dystrophine une protine sub-sarcolmique du cytosquelette de la fibre
musculaire.
Les remaniements gntiques responsables des anomalies de fonctionnement du gne sont des
dltions et des duplications.
Ces mutations du gne entranent soit un dficit complet de la production de dystrophine (myopathie de
Duchenne), soit une altration de cette dernire devenant moins fonctionnelle (myopathie de Becker).
Incidence
L'incidence est de 1 sur 4 000 naissances de garons [4].
Seuls les garons sont atteints et les femmes sont transmettrices.
Elles peuvent tre exceptionnellement atteintes (ncessite d'tre homozygote sur le gne).
Clinique
Souvent il existe une histoire familiale de maladie rcessive lie l'X
La maladie dbute chez les garons pendant l'enfance (avant 5 ans)
avec un retard du dveloppement moteur et du dveloppement global.
En gnral, les garons atteints de DMD ont une faiblesse musculaire symtrique
touchant plus les muscles proximaux que distaux
Ils ne russissent pas courir ou sauter.
La maladie progresse rapidement et l'enfant dveloppe une marche dandinante avec
hypertrophie des mollets (signe de Gowers positif).
Monter des escaliers devient difficile et l'enfant tombe frquemment.
Un des premiers signes avant-coureurs correspond au signe de Gowers : le jeune
enfant a du mal a se remettre debout et doit se propulser l'aide de ses bras et du
sol ou en s'appuyant sur son propre tronc. Ce signe clinique est d une insuffisance
de la ceinture pelvienne et des muscles glutaux comme le grand fessier.
- Si le diagnostic est fait tardivement (aprs l'ge de 6 ou 7 ans), l'enfant a tendance
marcher sur la pointe des pieds car ses talons ont du mal toucher le sol. C'est
qu'il existe dj une rtraction du tendon d'Achille
Hypertrophie apparente des mollets souvent prsente en rapport avec une
augmentation de la composante non musculaire des muscles
La marche devient impossible entre 6 et 13 ans, la moyenne tant de 9,5 ans.
Une cardiomyopathie et une insuffisance respiratoire restrictive peuvent entraner
le dcs pendant l'adolescence.
Le diagnostic se base sur
le tableau clinique,
les antcdents familiaux et
les rsultats de laboratoire (taux de cratinine-kinase srique 100-200 fois plus lev que la
normale).
La biopsie musculaire montre une dystrophie et une absence totale de dystrophine.
L'analyse molculaire montre le plus frquemment des dltions, des duplications ou des mutations
faux-sens du gne DMD.
Le diagnostic prnatal est possible dans les familles o le diagnostic a t confirm par un test
gntique et par l'tude du liquide amniotique
Le conseil gntique est trs important : le risque d'avoir des garons atteints pour une femme
conductrice est de 50% et celui d'avoir des filles conductrices est de 50%.
Une prise en charge pluridisciplinaire est essentielle. La kinsithrapie base sur les tirements
passifs et des orthses cruro-pdieuses nocturnes ont pour but de rduire les contractures du
tendon d'Achille.
Traitement
faire parvenir aux cellules musculaires malades un segment du gne normal de la
dystrophine pour remplacer la partie quivalente du gne dfectueux.
Le vecteur utilis sera un ADN plasmidique o aura t insr la squence du gne de la
dystrophine.
Myopathie de Becker
Dbut plus tardif et dficit moins svre.
Apparition de faiblesse musculaire symtrique touchant plus les muscles proximaux
que distaux mais conservation de l'activit musculaire des muscles responsables de
la flexion de la nuque
Hypertrophie apparente des mollets souvent prsente
Parfois simple faiblesse du muscle quadriceps de la cuisse ou prsence de crampe
lors de l'activit musculaire
Perte de la marche (si atteinte importante) pas avant 16 ans
Biologique
La valeur de la cratine kinase sanguine ou C(P)K est constamment augmente dans
les myopathies en rapport avec une anomalie de la dystrophine. lectromyographie
L'lectromyographie n'est pas utile pour le diagnostic. Elle permet de distinguer :
les atteintes primitives musculaires
les atteintes secondaires par lsion du nerf moteur.
Biopsie musculaire
La biopsie montre des lsions non spcifiques de la maladie. Elle n'est pas utile au
diagnostic de la maladie de Becker, alors que la coloration l'antidystrophine permet
de montrer l'absence de la protine dans un tissu sain pour la maladie de Duchenne.
La dystrophie facio-scapulo-humrale,
ou myopathie facio-scapulo-humrale ou myopathie de Landouzy-Dejerine , est une
affection musculaire hrditaire lie une anomalie situe sur le chromosome 4.
La dystrophie facio-scapulo-humrale fut notamment dcrite en 1884 par Louis Landouzy
et Jules Dejerine : atteinte musculaire dbutant gnralement par la face, progressant la
ceinture scapulaire (muscles maintenant l'omoplate), ensuite aux bras, elle volue en
touchant les muscles abdominaux, les membres infrieurs ; elle peut affecter toute la
musculature.
L'atteinte est au dbut marque par son asymtrie.
L'ge d'apparition des symptmes se situe souvent l'adolescence.
Cependant, la maladie peut se dclarer tout ge, de la premire enfance jusqu' 60 ans
passs.
Son volution est gnralement lente ou par paliers.
Maladie familiale transmission autosomique dominante, des cas sporadiques (sans
antcdent familial) sont cependant identifis dans 30 % des cas.
Symptmes additionnels
Surdit partielle ( totale) dans les sons aigus ;
problme de vascularisation de la rtine ;
problmes de dglutition;
atrophie de la langue ;
atteinte cardiaque
Le traitement est symptomatique et vise prvenir les enraidissements et douleurs
articulaires l'aide de mobilisations passives et antalgiques.
Dans les formes graves, une supplance ventilatoire peut tre ncessaire. Une technique
chirurgicale consiste fixer l'omoplate pour amliorer la fonction d'lvation du bras. Le
pronostic est li aux incapacits fonctionnelles.
L'esprance de vie n'est pas modifie.
Les dystrophies musculaires des ceintures
L'atrophie et la faiblesse des muscles du cou est frquente. Cette faiblesse peut tre
responsable de difficult lever la tte de l'oreiller et plus tardivement tre
responsable d'une flexion antrieure de la tte.
L'atteinte des muscles du thorax fait que l'amplitude respiratoire peut tre diminue
pouvant entraner la longue une insuffisance respiratoire chronique. Au niveau de la
musculature abdominale, la faiblesse laisse apparatre un petit bedon .
Au niveau des membres, l'atteinte prdomine sur les muscles des extrmits.
La faiblesse et l'atrophie touche surtout les muscles des jambes et est responsable de pieds
tombants.
Au niveau des membres suprieurs la faiblesse prdomine sur les muscles de l'avant bras et
des mains et en particulier sur les flchisseurs de doigts et du poignet.
Au cours de l'volution de la maladie, la faiblesse musculaire peut s'tendre aux muscles des
paules et de la ceinture pelvienne.
La myotonie: Il s'agit d'un dfaut de relchement musculaire suite une contraction
soutenue. Elle est indolore, augmente par le froid, la fatigue et diminue par la chaleur et la
rptition des mouvements. Elle disparat lors du sommeil.
Les sujets dcrivent souvent ce phnomne par l'expression : j'ai les mains qui barrent . La
myotonie spontane est mise en vidence en demandant au sujet de serrer la main et de
relcher brutalement. Dans la maladie, les sujets sont incapables d'ouvrir la main.
Elle peut tre provoque par une percussion musculaire par le marteau rflexe : lors du
rflexe idio-musculaire, le mouvement provoqu ne revient que lentement sa position initiale.
Elle est dtectable par l'lectromyogramme o, ds l'insertion de l'aiguille lectrode dans le
muscle au repos, sont enregistres des rafales myotoniques donnant un bruit trs
caractristique compar celui d'un avion en piqu .
Il existe parfois une apne du sommeil, mais elle ne semble pas responsable de
l'hypersomnolence chez la majorit des sujets.
Myopathies inflammatoires
Dermatomyosite
La DM est due une atteinte primitive des capillaires musculaires, mdie par un mcanisme humoral et une
attaque
du complment. La ncrose ischmique des fibres musculaires est secondaire cette atteinte vasculaire.
Manifestations cutanes
rythrdme (visage, cou et dcollet, paules) avec dme lilac des paupires suprieures.
Papules de Gottron (plaques rythmateuses sigeant en bandes la face d'extension des mains et des doigts,
parfois coudes et genoux).
Manifestations musculaires
Installation subaigu sur quelques semaines ou quelques mois.
Dficit proximal des membres.
Dysphagie 50 % des cas.
Myalgies 50 % des cas.
Paraclinique
Syndrome inflammatoire biologique modr, voire absent (dans un cas sur deux).
lvation des CK inconstante (environ 80 % des cas).
Anticorps non spcifiques (facteurs antinuclaires) et anticorps anti-synthtases (JO1).
Biopsie musculaire : infiltrats inflammatoires de sige pri-vasculaire, atrophie des fibres pri-fasciculaires..
ECG : il peut montrer une atteinte cardiaque infraclinique.
Syndrome paranoplasique ='association un cancer doit tre recherche chez l'adulte,
Polymyosite
Maladie inflammatoire du myocyte par un trouble de l'immunit cellulaire.
Survenue exclusive chez l'adulte.
Absence de manifestations cutanes.
Association plus frquente avec une maladie auto-immune (sclrodermie, lupus) et, plus rare, un
cancer.
3. Traitement
Le traitement des dermatomyosites et polymyosites repose en premire intention sur la corticothrapie,
commence la posologie d'1 mg/kg par jour. La rponse au traitement est juge sur les paramtres
cliniques et biologiques. En cas de corticorsistance ou de corticodpendance, diffrents traitements
immunosuppresseurs peuvent tre proposs.
B. Myosite inclusions
Maladie moins inflammatoire comportant des lments dgnratifs.
La plus frquente des myopathies inflammatoires aprs 50 ans.
Installation plus lente que dans les dermatomyosites et polymyosites.
Pas de myalgies.
Dficit amyotrophiant souvent asymtrique, la fois proximal et distal, intressant prfrentiellement les
quadriceps et les flchisseurs des doigts.
Taux de CK peu lev.
Biopsie musculaire : lsions vocatrices, fibres contenant des vacuoles bordes et des inclusions, lsions
inflammatoires en quantit variable.
Pathognie auto-immune incertaine ; elle ne rpond pas aux corticodes ni aux immunosuppresseurs.
Autres myopathies acquises
Myopathies mdicamenteuses
Hypocholestrolmiants (statines et fibrates) (+++) : lvation des CK, myalgies,
rhabdomyolyse aigu.
Corticodes au long cours (++) : faiblesse avec amyotrophie, CK normale.
Antirtroviraux : myopathie mitochondriale.
Chloroquine et colchicine : myopathie dficitaire indolore.
Myopathies endocriniennes
Le traitement de l'endocrinopathie peut faire disparatre les symptmes musculaires.
Hyperthyrodie : dficit proximal indolore des membres infrieurs avec CK normale ;
myopathie oculaire basedowienne.
Hypothyrodie : faiblesse et enraidissement musculaire douloureux, lvation des CK.
Affections surrnaliennes : hypercorticisme, insuffisance surrnalienne.
Anomalies du mtabolisme calcique et de la vitamine D : hyperparathyrodie, ostomalacie.