L’ART DE PRÊCHER
Guide pratique pour annoncer la Parole de Dieu avec puissance et sagesse
Par CEPHAS KABANGU
L’ART DE PRÊCHER
Guide pratique pour annoncer la Parole de Dieu avec puissance et sagesse
Par CEPHAS KABANGU
Introduction
Prêcher n’est pas simplement parler à une assemblée : c’est répondre à un appel divin. Le
prédicateur est un messager de Dieu, un porteur de lumière pour ceux qui cherchent la
vérité et le salut. Chaque sermon doit être soigneusement préparé, inspiré par le Saint-
Esprit et conduit avec amour et discernement.
Chapitre 1 : L’appel et la responsabilité du prédicateur
1.1 Reconnaître l’appel
Tout prédicateur commence par entendre l’appel de Dieu. Cet appel ne dépend ni de la
notoriété, ni de l’ambition personnelle. C’est un appel spirituel, profond et sacré.
1.2 Le caractère du prédicateur
Le caractère d’un prédicateur est fondamental, car il reflète sa crédibilité, son intégrité et
son impact spirituel. On peut le décrire sous plusieurs aspects essentiels :
1. Intégrité et honnêteté
Un prédicateur doit être honnête dans sa vie et dans sa parole. Ses enseignements doivent
refléter la vérité biblique et non ses intérêts personnels. La cohérence entre ce qu’il prêche
et ce qu’il vit est cruciale.
2. Humilité
La prédication n’est pas un moyen de se glorifier, mais de servir Dieu et les autres. Un
prédicateur humble reconnaît sa dépendance à Dieu et évite l’orgueil.
3. Compassion et amour
Un prédicateur doit aimer ceux à qui il s’adresse, comprendre leurs besoins spirituels et
leurs luttes. L’amour vrai se traduit par des messages qui encouragent, corrigent et édifient.
4. Courage et audace
Parler la vérité peut parfois être difficile ou impopulaire. Le prédicateur courageux n’hésite
pas à dénoncer le mal et à annoncer l’Évangile même dans l’adversité.
5. Discipline et vie spirituelle
La prière, la méditation de la Parole et la vie spirituelle personnelle sont indispensables. Le
prédicateur tire sa force et son autorité de sa relation intime avec Dieu.
6. Sagesse et discernement
Il sait comment adapter son message selon le public, discerner les besoins spirituels, et
éviter des excès émotionnels ou théologiques.
7. Persévérance et patience
Le travail de prédication peut rencontrer des résistances. La persévérance et la patience
sont nécessaires pour voir des fruits durables.
En résumé, le caractère d’un prédicateur doit refléter l’exemple de Christ : vérité, amour,
humilité, courage et sagesse. Ce caractère inspire confiance et permet à sa parole d’avoir un
impact réel sur la vie des auditeurs.
1.3 La responsabilité du prédicateur
Le prédicateur est responsable de la semence qu’il sème. Chaque mot, chaque exhortation
doit viser à édifier et guider le peuple de Dieu.
Prêcher n’est pas simplement parler en public ni transmettre des idées religieuses : c’est
porter la Parole vivante de Dieu au cœur des hommes. Être prédicateur, c’est devenir un
canal choisi par le Seigneur pour annoncer la vérité, édifier, corriger, consoler et conduire
les âmes vers le salut. C’est donc une charge sainte, accompagnée de grandes
responsabilités spirituelles, morales et pratiques.
1. Responsabilité devant Dieu
Le prédicateur est d’abord redevable à Dieu. Il ne parle pas en son propre nom, mais comme
un ambassadeur du Royaume (2 Corinthiens 5:20). Chaque message doit refléter la volonté
divine, et non ses propres opinions. Il doit chercher la face de Dieu dans la prière et la
méditation afin de transmettre fidèlement la vérité. S’il déforme le message, il trahit la
mission confiée.
2. Responsabilité devant la Parole
Un prédicateur doit traiter la Parole avec fidélité et exactitude (2 Timothée 2:15). Il n’a pas
le droit de l’altérer pour plaire aux hommes, ni de la manipuler pour ses intérêts. Il doit
rester soumis à l’autorité de l’Écriture et laisser le Saint-Esprit interpréter et appliquer le
texte biblique.
3. Responsabilité devant les âmes
Chaque âme qui écoute dépend de ce qu’il annonce. Jésus a dit : « Si un aveugle conduit un
aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse » (Matthieu 15:14). La responsabilité du
prédicateur est donc d’éclairer et non d’égarer. Il doit nourrir le peuple de Dieu, non
l’affamer ; édifier et non détruire ; conduire vers la sainteté et non vers la perdition.
4. Responsabilité morale et personnelle
Le prédicateur doit vivre ce qu’il prêche. Son intégrité donne du poids à son message. Paul
exhortait Timothée : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement » (1 Timothée 4:16).
Une vie de désordre, d’impureté ou de compromis annule l’autorité du message proclamé.
Le prédicateur est un modèle de piété, de discipline et d’amour pour l’Église et pour le
monde.
5. Responsabilité de persévérance
Prêcher, c’est aussi supporter les oppositions. Un vrai prédicateur ne cherche pas la
popularité mais l’approbation de Dieu (Galates 1:10). Il doit rester ferme face aux critiques,
aux persécutions et aux tentations. Sa responsabilité est de demeurer fidèle jusqu’au bout,
même si le chemin est étroit.
👉 En résumé, la responsabilité du prédicateur est triple : parler selon Dieu, vivre selon Dieu,
et conduire les autres vers Dieu. C’est un ministère glorieux, mais qui exige sérieux, humilité
et dépendance totale du Saint-Esprit.
Chapitre 2 : La préparation du message
La préparation du message d’un prédicateur
La prédication est un acte spirituel mais aussi un travail sérieux qui demande rigueur,
discipline et dépendance du Saint-Esprit. Un prédicateur ne monte pas à la chaire pour
improviser ou parler selon ses humeurs ; il est un messager porteur de la Parole de Dieu, et
cela exige une préparation soigneuse.
1. La préparation spirituelle
Avant toute recherche de textes, de thèmes ou d’illustrations, le prédicateur doit se tenir
devant Dieu. La prédication authentique ne commence pas dans la bibliothèque, mais dans
la chambre de prière.
Charles H. Spurgeon – Dans Conseils aux prédicateurs (Lectures to My Students), il répète
souvent que le prédicateur doit prêcher avec sa vie autant qu’avec sa bouche. La
préparation spirituelle était pour lui indispensable.
La prière : Elle ouvre le cœur pour recevoir la pensée de Dieu. Le prédicateur doit demander
au Seigneur quel message Il veut adresser à son peuple.
La sanctification : Celui qui prêche doit purifier son cœur. Le message est discrédité si la vie
du prédicateur contredit ses paroles.
E.M. Bounds – Il a beaucoup insisté que la puissance de la prédication vient plus de la
sainteté et de la prière du prédicateur que de son éloquence.
La sensibilité au Saint-Esprit : Le prédicateur doit rester attentif à la direction divine, car la
prédication n’est pas une performance intellectuelle mais une transmission vivante de la
Parole inspirée.
2. La préparation intellectuelle et biblique
Dieu utilise un vase préparé. L’Esprit-Saint éclaire, mais le prédicateur doit aussi travailler.
Choisir le texte biblique : La prédication doit être enracinée dans l’Écriture. Le prédicateur
choisit un passage selon l’inspiration reçue ou selon le besoin de l’assemblée.
Étudier le texte : Comprendre le contexte historique, culturel, et littéraire. Que disait ce
texte à son époque ? Quelle est sa signification centrale ?
Dégager le message principal : Chaque texte a une idée-force que le prédicateur doit mettre
en lumière, sans la déformer.
Faire des recherches complémentaires : Utiliser des dictionnaires bibliques, des
commentaires, des concordances, tout en gardant l’originalité inspirée.
3. La préparation pratique et méthodologique
Une bonne prédication doit être claire, structurée et mémorable.
Structurer le message : Généralement en trois parties (introduction – développement –
conclusion).
Introduction : Captiver l’attention de l’auditoire, présenter le thème et éveiller l’intérêt.
Développement : Exposer les points principaux, illustrer par des exemples bibliques ou
actuels, et montrer l’application concrète.
Conclusion : Rappeler l’idée principale et inviter à une réponse (repentance, foi,
engagement, adoration, etc.).
Illustrations et exemples : Des histoires, témoignages, ou images pratiques aident à rendre
le message vivant.
4. La préparation personnelle du prédicateur
Le prédicateur n’est pas seulement un orateur, il est un témoin.
Vivre le message : Avant de l’annoncer, il doit l’appliquer dans sa propre vie.
S’exprimer avec simplicité et clarté : Éviter les discours compliqués ; l’objectif est que
chacun comprenne et soit touché.
Adapter son langage : Selon l’auditoire (jeunes, adultes, nouveaux convertis, responsables,
etc.).
5. La dépendance finale de Dieu
Même après une préparation soignée, le prédicateur doit reconnaître que c’est Dieu qui agit.
La préparation est essentielle, mais l’onction du Saint-Esprit est indispensable. Le
prédicateur doit rester ouvert à la direction de l’Esprit, qui peut ajouter, modifier ou insister
sur un point au moment même de la prédication.
Chapitre 3 : Le style et la méthode de prédication
3.1 L’importance du style
Le style de prédication reflète la personnalité et l’onction du prédicateur.
Le style dans la prédication joue un rôle fondamental dans l’efficacité avec laquelle un
message est reçu et compris. On ne parle pas seulement de mots, mais de la manière de
transmettre la Parole de Dieu, ce qui influence l’impact spirituel et émotionnel sur
l’auditoire. Voici pourquoi le style est important :
1. Captiver l’attention
Un style vivant, clair et adapté permet de retenir l’attention de l’auditoire. Même un
message profond peut perdre son impact si la prédication est monotone ou trop technique.
Le ton, les pauses, les variations vocales et les exemples concrets rendent le message plus
accessible.
2. Faciliter la compréhension
Chaque auditeur n’a pas le même niveau de connaissance biblique. Un style simple,
structuré et illustré par des histoires ou des analogies aide à transmettre les vérités
spirituelles de manière compréhensible et mémorable.
3. Toucher le cœur
Le style ne se limite pas aux mots : il inclut la passion, l’émotion et la conviction du
prédicateur. Un message livré avec authenticité et chaleur touche les cœurs et provoque une
réflexion ou un changement de vie.
4. Renforcer l’autorité et la crédibilité
Un prédicateur qui a un style clair et confiant inspire confiance. Le style reflète le caractère
et la maturité spirituelle du prédicateur : une diction soignée, une articulation précise et
une gestuelle appropriée augmentent la crédibilité du message.
5. S’adapter à l’auditoire
Le style doit être souple et adapté à différents contextes : jeunes, adultes, familles, contextes
culturels variés. Un bon prédicateur sait ajuster son langage, son ton et ses illustrations
pour toucher chaque auditoire efficacement.
3.2 Différents styles
- Expositif : analyser la Bible verset par verset.
- Thématique : développer un thème central.
- Narratif : raconter des histoires bibliques vivantes.
- Prophétique : transmettre un message spécifique pour l’instant présent.
3.3 L’art de la communication
Utiliser la voix, le contact visuel, les illustrations et la clarté des mots.
L’art de la communication est bien plus qu’un simple échange de mots : c’est la capacité de
transmettre des idées, des émotions et des intentions de manière claire, efficace et
impactante. Une bonne communication ne repose pas uniquement sur ce que l’on dit, mais
aussi sur comment on le dit et sur la manière don’t l’autre personne reçoit le message. Voici
les points essentiels à comprendre :
1. Clarté et précision
La base de toute communication efficace est la clarté. Il faut savoir exprimer ses idées sans
ambiguïté, utiliser des mots simples et éviter le jargon inutile. Une pensée claire permet à
l’auditoire de comprendre rapidement votre message.
2. Écoute active
Communiquer ne signifie pas seulement parler. Savoir écouter est essentiel. L’écoute active
implique de comprendre non seulement les mots de l’autre, mais aussi ses émotions, son
contexte et ses besoins. Cela montre de l’empathie et renforce la relation.
3. Adaptation à l’auditoire
Une communication efficace tient compte du public. Les mots, le ton et les exemples doivent
être adaptés à celui qui reçoit le message. On ne parle pas de la même manière à un enfant,
un collègue, un client ou un groupe d’experts.
4. Langage non verbal
La communication ne se limite pas aux mots. Le langage corporel, le regard, les gestes et le
ton de la voix jouent un rôle énorme. Une posture ouverte, un sourire et un contact visuel
peuvent renforcer le message et inspirer confiance.
5. Authenticité et sincérité
Les messages perçus comme vrais et sincères sont mieux reçus. Être authentique dans sa
communication crée de la crédibilité et de la confiance. Les gens sentent instinctivement
quand un discours est artificiel ou manipulatif.
6. Maîtrise des émotions
Communiquer efficacement implique de gérer ses propres émotions et de percevoir celles
des autres. La patience, la tolérance et la maîtrise de soi sont essentielles, surtout dans des
discussions délicates ou conflictuelles.
7. Structuration du message
Un bon message suit une structure logique : introduction, développement, conclusion. Les
idées principales doivent être mises en avant, avec des exemples ou anecdotes pour
illustrer. Une structure claire aide à retenir le message.
Chapitre 4 : La puissance de l’onction
4.1 Différence entre discours et prédication
L’onction transforme la parole en puissance divine.
L’onction qui transforme la parole en puissance divine est un concept central dans la vie
chrétienne et surtout dans le ministère de la prédication et de la prophétie. Voici un
développement clair et profond sur ce sujet :
1. Définition de l’onction
L’onction n’est pas simplement une huile physique ou un rituel, mais une manifestation du
Saint-Esprit qui rend une personne ou sa parole spéciale pour accomplir la volonté de Dieu.
Dans la Bible, l’onction permet à certains individus d’agir avec une efficacité surnaturelle.
Exemple : Moïse (Exode 30:30) et David (1 Samuel 16:13) ont reçu l’onction pour des tâches
spécifiques, et cette onction transformait leur ministère en puissance divine.
2. La parole sous l’onction
Quand un prédicateur, un prophète ou un croyant parle sous l’onction :
Sa parole n’est plus simplement humaine, elle devient un vecteur de la volonté de Dieu.
Elle guérit, libère, enseigne, encourage et transforme la vie des auditeurs.
La Bible dit : « La parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée à deux
tranchants » (Hébreux 4:12). L’onction amplifie cette efficacité.
3. Comment l’onction agit
Purification et alignement : La parole est d’abord purifiée de tout orgueil ou pensée
humaine pour refléter exactement le cœur de Dieu.
Autorité spirituelle : La personne parle avec l’autorité de Dieu, ce qui fait trembler les
chaînes spirituelles et provoquer des miracles.
Résonance dans les cœurs : L’onction permet à la parole d’atteindre les cœurs et d’éveiller la
foi en ceux qui l’écoutent.
4. Signes d’une parole sous l’onction
Elle convainc et touche profondément les auditeurs.
Elle produit des résultats visibles : guérisons, libérations, conversions.
Elle résiste à toute opposition spirituelle : même face à des situations impossibles, elle
ouvre des chemins.
5. Comment recevoir l’onction pour que la parole devienne puissance
1. Vie de prière et de communion avec Dieu : L’onction vient de l’intimité avec le Saint-
Esprit.
2. Étude et méditation de la Parole : Une parole imprégnée de connaissance biblique
sous l’onction devient plus précise et puissante.
3. Humilité et soumission : Dieu honore ceux qui se mettent à Son service avec un
cœur pur.
4. Obéissance et pratique : Mettre en pratique ce que l’on prêche renforce
l’authenticité de la parole.
En résumé : l’onction transforme la parole humaine en un instrument de puissance divine.
C’est elle qui fait qu’une simple phrase peut libérer un captif, guérir un malade, éclairer un
cœur et faire reculer l’ennemi. Sans l’onction, la parole reste informative ; avec l’onction,
elle devient transformatrice et vivante.
4.2 Recevoir l’onction
Par la prière, la consécration et l’obéissance à l’Esprit-Saint.
4.3 Effet de l’onction
Cœurs touchés, vies transformées, atmosphère spirituelle modifiée.
Chapitre 5 : Captiver l’auditoire
5.1 Connaître son auditoire
Adapter le message selon l’âge, la foi et la situation spirituelle.
5.2 Illustrations et paraboles
Des histoires marquantes permettent de mieux transmettre le message.
5.3 Interaction
Poser des questions, inviter à la participation, répéter des phrases clés.
Chapitre 6 : Les erreurs à éviter
6.1 Erreurs doctrinales
Toujours vérifier la Parole pour éviter l’hérésie.
Dans une prédication chrétienne, éviter les erreurs doctrinales est crucial pour rester fidèle
à la Parole de Dieu et pour ne pas induire l’auditoire en erreur. Voici les principales erreurs
doctrinales à éviter :
1. Déformer la Parole de Dieu
Exemple : Sortir des versets de leur contexte pour justifier des idées personnelles ou des
pratiques douteuses.
Conséquence : Cela peut conduire les auditeurs à une foi erronée ou à de mauvaises
pratiques.
Solution : Toujours prêcher selon le contexte biblique et la cohérence des Écritures.
2. Nier les doctrines fondamentales
Exemples à éviter :
La Trinité (Père, Fils, Saint-Esprit).
La divinité de Jésus-Christ.
La résurrection de Jésus.
Conséquence : Cela peut déstabiliser la foi des croyants.
Solution : S’appuyer sur des passages bibliques solides pour enseigner ces doctrines.
3. Fausses doctrines du salut
Erreurs à éviter :
Enseigner que le salut s’obtient par les œuvres seules.
Nier le rôle de la grâce et de la foi en Christ.
Solution : Clarifier que le salut est par la foi, par la grâce, et que les œuvres en sont la
conséquence, non la condition.
4. Encourager l’idolâtrie ou des pratiques non bibliques
Exemples :
Encourager la vénération d’objets, de saints ou d’anges au lieu de Dieu.
Promouvoir des rituels ou pratiques occultes.
Solution : Toujours recentrer la prédication sur Dieu et la Bible.
5. Mélanger enseignements de philosophies ou religions étrangères
Exemple : Introduire des concepts hindous, new age, ou ésotériques dans la prédication
chrétienne.
Conséquence : Cela peut semer la confusion doctrinale.
Solution : S’en tenir aux Écritures comme source unique de vérité.
6. Prêcher des promesses irréalistes ou le « prospérité gospel » excessif
Erreur : Promettre automatiquement richesse, santé ou succès matériel à tous les croyants.
Solution : Enseigner la bénédiction selon la volonté de Dieu et rappeler les réalités de la vie
chrétienne, y compris les épreuves.
7. Ignorer la sainteté et la moralité biblique
Exemple : Minimiser le péché ou relativiser les commandements de Dieu pour plaire à
l’auditoire.
Solution : Prêcher avec équilibre entre grâce et vérité.
6.2 Erreurs d’attitude
Ne jamais chercher la gloire personnelle ou critiquer d’autres serviteurs.
L’erreur d’attitude d’un prédicateur se réfère aux comportements, postures ou mentalités
qui peuvent nuire à son ministère ou à l’efficacité de son message. Elle ne concerne pas
forcément le contenu théologique, mais la manière don’t le prédicateur se présente,
interagit et sert. Voici une analyse détaillée :
1. Orgueil et suffisance
Description : Le prédicateur se croit supérieur aux autres, pense tout savoir ou cherche à
briller devant l’assemblée.
Conséquences : Les fidèles peuvent se sentir jugés ou dévalorisés, et le message de Dieu est
éclipsé par l’ego du prédicateur.
Correction : Pratiquer l’humilité, reconnaître ses limites et dépendre de l’Esprit pour parler.
2. Manque d’authenticité
Description : Présenter un masque, imiter d’autres prédicateurs ou jouer un rôle qui n’est
pas naturel.
Conséquences : Perte de crédibilité, éloignement de l’assemblée, et absence de relation
réelle avec Dieu et les auditeurs.
Correction : Être vrai dans sa manière d’être et parler selon son expérience avec Dieu.
3. Manque de préparation
Description : Se présenter à l’autel sans préparation sérieuse du message ou étude des
Écritures.
Conséquences : Propos confus, répétitifs ou superficiels, et perte de respect de l’assemblée.
Correction : Étudier, méditer, structurer le message et prier avant de prêcher.
4. Excès d’autoritarisme ou rigidité
Description : Imposer ses idées, ne pas écouter ou ne pas tenir compte des besoins spirituels
des auditeurs.
Conséquences : Les fidèles se sentent contrôlés plutôt qu’accompagnés, ce qui bloque
l’impact du message.
Correction : Développer l’écoute pastorale, adapter le message sans compromettre la vérité
biblique.
5. Émotivité excessive ou instabilité
Description : Laisser les émotions guider tout le sermon ou réagir de manière excessive aux
critiques.
Conséquences : Message brouillé, confusion chez les auditeurs, impression de manque de
maîtrise.
Correction : Développer la maturité émotionnelle, rester calme et centré sur le texte
biblique.
6. Recherche de popularité ou de gain
Description : Prêcher pour être admiré, attirer des foules ou obtenir des bénéfices matériels.
Conséquences : Déviation de l’appel réel, affaiblissement de l’intégrité et du témoignage.
Correction : Chercher d’abord à plaire à Dieu, non aux hommes.
En résumé, l’erreur d’attitude d’un prédicateur vient souvent d’un déséquilibre entre ego,
émotions, préparation et dépendance à Dieu. Même un message bibliquement solide peut
être inefficace si l’attitude est mauvaise.
6.3 Erreurs pratiques
Prêcher trop longtemps, lire trop de notes, ne pas conclure clairement.
Quand on parle des erreurs pratiques d’un prédicateur, on ne parle pas seulement des
erreurs doctrinales, mais de tout ce qui concerne la manière de communiquer, de vivre et de
gérer son ministère au quotidien.
1. Manque de préparation du message
Beaucoup de prédicateurs tombent dans le piège de prêcher « à l’improviste ».
Un message mal préparé peut être confus, manquer de clarté et ne pas toucher le cœur des
auditeurs.
Solution : Étudier la Bible, planifier le message, structurer l’introduction, le développement
et la conclusion.
2. Négliger l’exemple personnel
Les auditeurs observent plus le comportement que les paroles.
Un prédicateur qui vit des contradictions (paroles vs vie) perd rapidement sa crédibilité.
Solution : Cultiver une vie spirituelle authentique, être cohérent dans la vie privée et
publique.
3. Parler pour soi et non pour le public
Certains prédicateurs se focalisent sur leurs connaissances ou leur égo, plutôt que sur les
besoins spirituels du public.
Solution : Identifier les besoins de l’auditoire et adapter le message pour qu’il soit pertinent
et encourageant.
4. Mauvaise gestion du temps
S’éterniser sur un point ou dépasser le temps imparti peut fatiguer l’auditoire.
Solution : Pratiquer le timing, prévoir un plan flexible et savoir conclure efficacement.
5. Absence de clarté et de structure
Un sermon sans plan peut devenir confus, perdre l’attention et la compréhension des
fidèles.
Solution : Suivre un plan clair : introduction → développement → application → conclusion.
6. Ignorer l’engagement des auditeurs
Ne pas interagir ou ne pas impliquer le public rend le sermon monotone.
Solution : Poser des questions, utiliser des exemples concrets, des histoires ou illustrations
bibliques.
7. Manque d’humilité et arrogance
Prétendre tout savoir ou juger l’auditoire peut créer une distance et un rejet.
Solution : Prêcher avec humilité, reconnaître ses limites et laisser Dieu guider.
8. Problèmes de voix et de langage
Parler trop vite, trop bas, utiliser des mots incompréhensibles ou un langage inapproprié
peut nuire à la transmission.
Solution : Travailler sur la diction, le volume, le rythme et le langage adapté à l’audience.
9. Ignorer la prière et la dépendance de Dieu
Se baser uniquement sur ses capacités intellectuelles conduit à des messages secs ou
inefficaces.
Solution : Prier avant et après chaque prédication, demander la direction de l’Esprit Saint.
10. Ne pas suivre les fruits du ministère
Certains prédicateurs ignorent le suivi pastoral, l’encouragement et l’accompagnement des
auditeurs après le sermon.
Solution : Assurer un suivi, accompagner dans la foi, répondre aux questions et conseiller
spirituellement.
En résumé : Les erreurs pratiques touchent la préparation, l’attitude, la communication et
le lien avec les auditeurs. Éviter ces erreurs permet de prêcher avec puissance, sagesse et
authenticité.
Chapitre 7 : Le prédicateur et sa vie cachée
7.1 La vie de prière personnelle
Priorité à la communion intime avec Dieu.
La vie de prière personnelle d’un prédicateur est fondamentale pour sa croissance
spirituelle, son efficacité dans le ministère et sa relation intime avec Dieu. Elle ne se limite
pas à de simples moments formels de prière, mais constitue une discipline quotidienne et
un mode de vie.
1. La prière comme fondation spirituelle
Pour un prédicateur, la prière n’est pas une option, mais la pierre angulaire de son
ministère. Elle lui permet de :
Se connecter intimement avec Dieu et recevoir sa direction.
Maintenir sa vie spirituelle pure et alignée avec la volonté de Dieu.
Recevoir la sagesse et la force nécessaires pour guider les autres.
Un prédicateur qui néglige sa vie de prière risque de s’épuiser, de perdre sa
sensibilité spirituelle et de parler d’une puissance qu’il n’expérimente pas
personnellement.
2. Discipline et régularité
La vie de prière personnelle demande une discipline quotidienne. Cela inclut :
Des moments fixes : matin, soir ou à tout moment où le cœur est disponible.
La constance : prier même quand l’inspiration semble absente.
La diversité des prières : louange, intercession, actions de grâce, confession, méditation sur
la Parole.
3. La prière pour la direction et la sagesse
Un prédicateur doit constamment chercher la direction divine :
Dans le choix des sujets de prédication.
Dans la manière de communiquer la Parole.
Dans les décisions personnelles et ministérielles.
Jacques 1:5 rappelle : “Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la
demande à Dieu, qui donne à tous libéralement et sans reproche.”
4. La prière pour la purification personnelle
La prière n’est pas seulement pour les autres, mais aussi pour soi-même :
Reconnaître ses faiblesses et ses tentations.
Demander à Dieu de purifier son cœur, ses pensées et ses paroles.
S’assurer que sa vie personnelle reflète la Parole qu’il proclame.
5. Intercession pour les autres
Un prédicateur doit porter les fardeaux de son peuple dans la prière :
Intercéder pour les malades, les nécessiteux, et ceux qui sont dans le péché.
Prier pour l’église, pour les dirigeants, et pour la protection spirituelle de la communauté.
Être sensible aux besoins spirituels et physiques de ceux qu’il guide.
6. La prière comme source de puissance dans la prédication
Un prédicateur qui prie personnellement :
Est rempli de l’Esprit Saint et capable de proclamer la Parole avec autorité.
Expérimente la puissance de Dieu dans ses sermons et dans la vie de ceux qui l’écoutent.
Devient un canal vivant de bénédiction et de transformation.
7. Conseils pratiques
Choisir un lieu calme et isolé pour éviter les distractions.
Combiner la prière avec l’étude biblique.
Tenir un journal de prière pour suivre ses demandes et les réponses reçues.
Participer à des moments de prière communautaires pour rester connecté avec l’église.
En résumé, la vie de prière personnelle d’un prédicateur est le cœur de son ministère. Elle
nourrit sa foi, purifie sa vie, éclaire sa prédication et le rend capable de porter les autres
spirituellement. Sans elle, même le meilleur prédicateur peut perdre sa force et son
authenticité.
7.2 Lecture régulière de la Bible
Le ministère découle d’une méditation quotidienne.
La lecture régulière de la Bible est absolument centrale dans la vie d’un prédicateur. Elle ne
se limite pas à un simple exercice intellectuel, mais constitue le fondement de sa vie
spirituelle, de sa maturité et de sa capacité à transmettre la Parole de Dieu avec fidélité et
puissance.
1. La lecture régulière : un pilier de la vie spirituelle
Pour un prédicateur, lire la Bible chaque jour n’est pas optionnel. C’est une discipline qui
nourrit son âme, éclaire son esprit et renforce sa relation avec Dieu. La Parole de Dieu
devient alors une source constante de sagesse, de consolation et de direction.
Spiritualité ancrée dans la Parole : La lecture quotidienne permet au prédicateur de rester
sensible à la voix de Dieu et de discerner Sa volonté.
Croissance personnelle : Plus un prédicateur connaît la Bible, plus il comprend les
contextes, les principes et les promesses de Dieu.
2. La profondeur de la lecture : qualité plutôt que quantité
Il ne s’agit pas seulement de lire beaucoup, mais de lire avec méditation et compréhension.
Lecture méditative : Prendre le temps de réfléchir sur chaque verset, comprendre son sens
dans son contexte et appliquer ses enseignements à sa propre vie.
Lecture thématique ou systématique : Alterner entre lire un livre entier de la Bible, suivre
un plan de lecture quotidien ou se concentrer sur des thèmes précis (foi, prière,
miséricorde, etc.).
3. La lecture et la prédication
Un prédicateur qui lit régulièrement la Bible développe plusieurs compétences essentielles :
Autorité biblique : Sa prédication repose sur des textes solides, et non sur des opinions
personnelles ou des traditions humaines.
Capacité à enseigner : Connaître la Bible permet d’expliquer clairement les passages
difficiles et de répondre aux questions de l’auditoire.
Application pratique : La lecture constante permet de relier les enseignements bibliques aux
situations concrètes de la vie des fidèles.
4. Stratégies pour maintenir une lecture régulière
Pour un prédicateur, la constance est clé :
1. Définir un moment quotidien : Matin ou soir, un temps précis pour se consacrer à la
lecture.
2. Avoir un plan de lecture : Plan annuel, lecture thématique ou étude d’un livre
biblique à la fois.
3. Prendre des notes : Souligner, annoter, et méditer sur les versets marquants.
4. Prières avant la lecture : Demander à Dieu de révéler le sens de Sa Parole et de
l’appliquer à sa vie et à son ministère.
5. Les fruits d’une lecture régulière
Une vie de prière plus riche et guidée par la Parole.
Une prédication plus pertinente, pertinente et impactante.
Une conscience spirituelle affermie et protégée contre les erreurs doctrinales.
En résumé, pour un prédicateur, la lecture régulière de la Bible est bien plus qu’un devoir :
c’est un mode de vie. Elle façonne son caractère, nourrit sa foi et prépare sa bouche à
annoncer la Parole avec puissance et sagesse.
7.3 Sanctification continue
Éviter le péché et marcher dans la lumière.
La sanctification continue d’un prédicateur est un processus essentiel dans la vie
chrétienne, particulièrement pour celui qui a la responsabilité de conduire les autres dans la
foi. Voici une explication détaillée et structurée :
1. Définition de la sanctification continue
La sanctification est le processus par lequel un croyant devient progressivement plus
conforme à l’image de Christ. Pour un prédicateur, ce n’est pas un état ponctuel, mais une
marche quotidienne de purification et de croissance spirituelle. Elle implique de s’éloigner
du péché et de croître dans la sainteté, la vérité et la vertu.
Sanctification positionnelle : Le prédicateur est déjà saint en Christ par sa foi.
Sanctification progressive : Le prédicateur devient réellement saint dans sa vie quotidienne
par l’obéissance, la prière et la Parole.
2. Pourquoi elle est cruciale pour un prédicateur
1. Intégrité spirituelle : Un prédicateur doit être un modèle pour son église et ses
auditeurs (1 Timothée 4:12).
2. Autorité morale : La prédication d’un message divin exige que la vie du prédicateur
reflète ce qu’il annonce.
3. Efficacité dans le ministère : Dieu utilise ceux qui sont purs et sensibles à l’Esprit
pour toucher les cœurs.
4. Protection contre la chute : Les tentations et les responsabilités peuvent facilement
entraîner un prédicateur loin de la sainteté.
3. Pratiques pour maintenir la sanctification continue
Lecture et méditation quotidienne de la Bible : La Parole de Dieu transforme le cœur et
guide les actions.
Vie de prière constante : La prière nourrit l’intimité avec Dieu et fortifie contre les
tentations.
Examen personnel régulier : Reconnaître les défauts, confesser les péchés et demander la
grâce de Dieu pour changer.
Éviter les compromis : S’éloigner des influences qui peuvent corrompre la foi ou l’éthique.
Communion fraternelle : S’entourer de croyants matures qui peuvent corriger, encourager
et soutenir.
Formation continue : Approfondir sa connaissance théologique et spirituelle pour mieux
servir et rester humble.
4. Attitude spirituelle clé
Humilité : Reconnaître que la sanctification est un don de Dieu et non seulement un effort
humain.
Persévérance : La sainteté se construit progressivement, avec des hauts et des bas.
Sensibilité à l’Esprit : Être attentif aux convictions et directions de Dieu dans la vie
personnelle et dans le ministère.
En résumé, la sanctification continue d’un prédicateur est une marche quotidienne avec
Dieu, qui combine la discipline personnelle, l’obéissance, la prière et l’étude de la Parole.
Elle permet au prédicateur d’être un canal pur pour Dieu, d’éviter les pièges du ministère et
d’inspirer véritablement ceux qu’il sert.
7.4 Équilibre de vie
Santé, famille et repos sont essentiels pour durer.
Parlons de l’équilibre de vie d’un prédicateur. C’est un aspect fondamental mais souvent
négligé dans le ministère. Un prédicateur peut avoir un grand savoir biblique et un message
puissant, mais s’il n’a pas un équilibre dans sa vie personnelle, spirituelle, physique et
émotionnelle, son ministère peut être fragilisé. Voici les principaux aspects :
1. Équilibre spirituel
Le cœur de la vie d’un prédicateur repose sur sa relation personnelle avec Dieu. Cela
implique :
Prière régulière et profonde : Communiquer avec Dieu au-delà des routines ministerielles.
Lecture et méditation de la Bible : La parole doit nourrir le prédicateur autant qu’elle
nourrit les autres.
Temps de solitude et de silence : Permet de discerner la volonté de Dieu et de se renouveler
spirituellement.
Sans équilibre spirituel, le prédicateur risque l’épuisement ou le vide intérieur malgré ses
activités ministérielles.
2. Équilibre émotionnel et relationnel
Les émotions et les relations influencent directement la qualité du ministère.
Gestion des émotions : Apprendre à gérer stress, déceptions ou critiques pour éviter les
réactions impulsives.
Relations saines : Maintenir des liens familiaux, amicaux et de mentorat solides. Le
prédicateur ne doit pas sacrifier sa famille pour le ministère.
Éviter l’isolement : Un soutien émotionnel et spirituel est essentiel pour la stabilité.
3. Équilibre physique
Le corps est le temple de l’Esprit (1 Corinthiens 6:19). L’équilibre inclut :
Sommeil suffisant : Le repos permet de garder l’énergie pour le ministère.
Alimentation saine : Une bonne hygiène de vie évite l’épuisement et les maladies.
Exercice physique : Favorise la santé, réduit le stress et augmente la longévité du ministère.
4. Équilibre intellectuel et mental
Le prédicateur doit rester éveillé mentalement :
Formation continue : Lecture, études bibliques, conférences.
Gestion du temps et des priorités : Savoir dire “non” pour ne pas être submergé.
Développement personnel : Compréhension des défis sociaux, culturels et psychologiques
de la communauté.
5. Équilibre ministériel
Planification du ministère : Ne pas être constamment dans l’urgence.
Délégation : Confier certaines responsabilités pour éviter la surcharge.
Limites claires : Éviter de dire “oui” à tout et à tout le monde.
Conclusion
L’équilibre de vie d’un prédicateur est multidimensionnel. La clé est la priorisation
consciente : Dieu en premier, famille et santé ensuite, ministère organisé et bien structuré.
Un prédicateur équilibré est plus efficace, crédible et capable de durer dans son appel sans
s’épuiser.
Conclusion
Prêcher est un privilège et une responsabilité. La vraie puissance vient de Dieu, non du
prédicateur.
Annexes
Exemple de plan de sermon
Prières types pour le prédicateur
4e de couverture
Guide pratique et spirituel pour tous ceux qui désirent annoncer la Parole avec efficacité.
CEPHAS KABANGU partage son expérience et ses conseils pour un ministère impactant.