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La Modalité

Le document traite des modes musicaux, définis par des intervalles qui composent des échelles musicales, en se concentrant sur les modes naturels comme le majeur et le mineur, ainsi que sur d'autres modes et échelles moins courants. Il aborde également les modes fabriqués, les modes incomplets et les modes extra-occidentaux, tout en soulignant l'évolution de la musique tonale vers des explorations plus libres et variées. Enfin, il conclut sur l'importance des modes dans la musique actuelle, tout en reconnaissant les défis de la micro-tonalité pour les auditeurs occidentaux.

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La Modalité

Le document traite des modes musicaux, définis par des intervalles qui composent des échelles musicales, en se concentrant sur les modes naturels comme le majeur et le mineur, ainsi que sur d'autres modes et échelles moins courants. Il aborde également les modes fabriqués, les modes incomplets et les modes extra-occidentaux, tout en soulignant l'évolution de la musique tonale vers des explorations plus libres et variées. Enfin, il conclut sur l'importance des modes dans la musique actuelle, tout en reconnaissant les défis de la micro-tonalité pour les auditeurs occidentaux.

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La modalité

Définition : Un mode est défini par l’ensemble des intervalles consécutifs qui constituent une échelle musicale. Et de ce fait,
chaque échelle musicale employée sur terre correspond à un mode. Le nombre de notes de chaque échelle peut être variable
et les intervalles employés ne se limitent pas à ton et demi-ton.

Les modes « naturels »


Les deux modes les plus connus et utilisés en Occident sont les modes Majeur et mineur. Tous deux font entendre une suite de 7
notes espacées de tons et de demi-tons ; c’est la position de ces demi-tons dans la gamme qui définissent si nous sommes en
présence d’un mode majeur ou mineur.

Sur le même principe on peut donc identifier 5 autres modes (cela renvoie aux modes dits ecclésiastiques ou grecques anciens)
comme le montre le tableau suivant :

Nous voyons bien ici que les modes majeurs et mineurs ne présentent pas de spécificité particulière par rapport aux autres
modes naturels. Seule la position des demi-tons change d’un mode à l’autre et il est donc à la fois très facile d’identifier le mode
utilisé mais aussi de passer d’un mode à l’autre (« moduler »).

Remarque : on peut effectuer des rapprochements entre certains modes, certains présentant une ressemblance avec le mode
majeur, d’autres avec le mode mineur.
e
- Le mode de Sol peut être considéré comme un mode majeur sans sensible (le 7 degré étant « abaissé »).
- Le mode de Fa est un mode « sur-majeur » car il comporte une quarte augmentée, ce qui donne l’impression qu’il y a 2
sensibles (si-do et mi-fa)
- Le mode de Ré est un mode mineur sans sensible
- Le mode de Mi est un mode « sur-mineur » car son second degré est abaissé. En fait c’est comme si on avait le mode
mineur avec le degré napolitain en permanence
- Le mode de si est un mode « diminué ». C’est le mode de mi mais avec une quinte diminuée en plus. La couleur de
l’accord de quinte diminuée est très perceptible avec ce mode qui est sûrement le moins employé des 7.

Quelques « points de repère » auditifs : le mode de mi sonne « flamenco » car il est typiquement utilisé pour la musique de
er
cette danse. Le mode de Ré sonne « grégorien » car c’était un des plus employés (avec Mi et Sol) -1 mode ecclésiastique ne
l’oublions pas ! – mais on le retrouve aujourd’hui partout dans la musique populaire et la musique de Film, c’est notamment le
1
mode utilisé pour le célèbre thème de Pirates des Caraïbes. Le mode de sol est également beaucoup utilisé dans la musique
américaine, notamment dans les musiques « classiques » actuelles comme chez Copland mais aussi dans le cinéma (années 80-
90 par exemple avec les grands succès de John Williams – Indiana Jones, E.T., Star Wars).

Tous ces modes se trouvent également dans la musique classique à partir de La seconde moitié du XIXe siècle (Franck, Fauré). Ils
servaient à colorer mais la musique gardait une structure dans l’ensemble fonctionnelle.

Dans ce premier exemple (clef de sol et fa), le Sib


donne une couleur de mode de Mi alors que nous
sommes en La mineur.

e
Dans ce 2 exemple, on voit un balancement entre le
mode mineur et le mode de Mi une nouvelle fois (fa# à
la basse puis fa bécarre au soprano une mesure plus
loin).

Les modes incomplets


Certaines échelles n’ont que 6 ou même 5 notes, la plus connue et employée étant évidemment la gamme pentatonique. Il en
existe plusieurs formes, notamment majeure et mineure en jazz :

On remarquera qu’il n’y a pas seulement des changements d’altérations mais


aussi des changement de notes et donc d’intevalles !

On trouve d’autres gammes à 5 notes comme en Indonésie avec le Slendro :

Ici, on remarque que les intervalles ne correspondent plus aux ton/demi-ton accidentaux.

Très utilisée dans la musique moderne, la gamme par ton n’est pas à oublier :

Elle est donc constituée de 6 notes cette fois. Debussy l’a fréquemment utilisée notamment.

Les modes « fabriqués »


Utilisant tons et demi-tons, leur structure est régulière contrairement aux modes naturels (le mode de Fa est une exception).
Olivier Messiaen les a popularisé ; on parle de modes à transposition limitée car ils reviennent sur eux-mêmes assez
rapidement.

2
La gamme par tons est un exemple de mode à transposition limitée particulier. Le mode 2 est constitué de la succession ½ ton –
ton etc. Seules 3 transpositions sont disponibles : sur Do, Réb et Ré, car à partir du Mib les notes sont identiques à la gamme
construite sur Do. On remarque également la présence de gammes pouvant contenir jusqu’à 10 notes ! Bien évidemment, ces
modes cohabitent très mal avec un selblant de musique fonctionnelle, l’enchaînement des accords se fait par couleurs.

Les modes extra occidentaux


On trouve ici toutes les échelles impossibles à reproduire avec nos instruments tempérés (à l’exception des instruments comme
le violon par exemple). On rentre dans le cadre des musiques micro-tonales avec la présence, selon les pays, de 1/3 de ton, de ¼
de ton et même de 1/6 de ton dans la musique tibétaine par exemple. La plupart de ses musiques ne sont pas harmoniques mais
plutôt de type monodie accompagnée. Exemple : le maqam arabe.

Certaines gammes se retrouvent dans plusieurs cultures, totalement ou partiellement comme c’est le cas ci-dessous :

Voici les symboles permettant de noter les ¼ de ton :

Conclusion :
La musique tonale a été explorée pendant près de 250 ans de toutes les manières possibles à partir du début du XVIe
siècle, rien de plus normal alors que les compositeurs se soient tournés vers d’autres « univers sonores » afin de continuer à
enrichir leur langage musical. Le mouvement s’est fait, comme souvent, par un retour vers le passé (modes anciens), ce qui
confirme une nouvelle fois qu’inventivité ne rime pas forcément avec nouveauté. L’usage des modes s’est conjugué avec la
musique tonale, puis les fonctions ont progressivement laissé la place à une exploration plus libre des enchaînements
harmoniques. Les modes à transposition limitée et la musique atonale ont mis un coup d’arrêt à la pensée « polarisée » de la
musique (note fondamentale/ton défini). Puis la micro tonalité s’est quelque peu immiscée, surtout dans le langage orchestral
sans pour autant prendre une place réellement importante. Il faut dire qu’avec elle nous quittons notre sphère culturelle et les
oreilles des occidentaux ne sont pas « formées » pour cela (nous n’en percevons que difficilement les inflexions). Il faut retenir
que la tonalité est déjà en soi une pratique modale (majeur/mineur) et qu’elle s’est enrichie par l’adjonction de couleurs issues
des autres modes, le plus souvent anciens. C’est en tout cas ainsi que la modalité est la plus largement exploitée dans les
musiques actuelles.

Yann Labanvoye

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