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Chapitres 4 a 6 - Dimensionnement et vérification ELS
Chapitres 4 a 6 - Dimensionnement et vérification ELS
Chapitres 4 a 6 - Dimensionnement et vérification ELS
METIERS
___________
(Code BTP106)
Sommaire
Il n’y pas vraiment de règles pour connaître, de prime abord, la méthode de dimensionnement la mieux
adaptée en fonction des cas de figure.
Dans tous les cas, quel que soit l’hypothèse de dimensionnement retenue, il est impératif de vérifier
l’état limite d’ouvertures des fissures, qui confirmera ou infirmera la contrainte sur les aciers tendus
retenue lors du dimensionnement. Cette vérification peut se faire par un calcul exact ou par la mise en
place de dispositions constructives spécifiques (voir plus loin dans ce cours).
Nous venons de voir que l’on limite la compression dans le béton à c = 0.6. f ck . Cependant, pour des
classes d’exposition inférieures ou égales à XC4, il est admis de faire un dimensionnement en
considérant une contrainte sur le béton de c = f ck , en vérifiant toujours l’état limite d’ouverture des
fissures.
Pour un calcul à l’E.L.S, on établit donc un diagramme d'équilibre en contraintes, et non plus en
déformations comme c'était le cas du dimensionnement à l'E.L.U:
1
Fc = .bw .x1. c = As1, ser . S1 (1)
2
En écrivant l’équilibre au niveau des aciers tendus, ce qui permet d’éliminer une inconnue As1,ser, on
trouve :
M ser = Fc .zc1 (2)
avec zc1 bras de levier de la résultante du béton comprimé par rapport aux aciers tendus :
x1
zc1 = d −
3
1 x
M ser = .bw .x1 . c . (d − 1 )
2 3
x1
En divisant par bw .d ². c et en posant 1 = , on obtient les équations suivantes :
d
M ser
▪ ser = Moment de service réduit
bw .d ². c
1 1
▪ ser = (1 − ) (3)
2 3
L'équation (3) nous permet d'écrire en fonction du moment réduit (par résolution de l’équation du 2nd
degré en 1 ) :
1 = 1,5 1 − 1 − . ser
8
▪
3
On peut ensuite écrire la contrainte sur les aciers tendus s1 en fonction de la contrainte limite sur le
béton comprimé, en utilisant le théorème des triangles semblables (voir figure précédente):
1 − 1
▪ S1 = e . c . 0,8. f yk
1
Remarque : lorsque le calcul amène à une contrainte dans les aciers supérieure à 0,8. f yk , cela indique
que la section de béton est mal dimensionnée (trop petite). Il est dans ce cas conseiller d’augmenter la
section de béton.
M ser
As1, ser =
z c1 . s1
1
Avec : zc1 = d (1 − )
3
Nous avons vu, lors du chapitre sur le dimensionnement en flexion à l’ELU, que l’on pouvait utiliser deux
critères (moment réduit limite) pour la mise en place d’aciers comprimés :
▪ Le moment réduit lu qui ne tient compte que de l’allongement des aciers tendus comme
critère de mise en place d’aciers comprimés.
▪ Le moment réduit luc qui tient compte également de la compression limite sur le béton.
Par conséquent, le calcul de la section d’acier à l’ELS devient inutile si la poutre a été dimensionnée à
l’ELU en considérant le moment limite luc .
1 1
▪ L’effort résultant dans le béton comprimé : Fc = .bw .x1. c = .bw .1.d . c
2 2
▪ L’effort dans les armatures tendues : Fs1 = As1, ser . s
1
Fc = .bw .x1. c = As1, ser . s
2
Nous avons dans cette équation plusieurs inconnues. Nous allons écrire l’équilibre des moments pour
lever ces inconnues.
En écrivant l’équilibre au niveau des aciers tendus, ce qui permet d’éliminer une inconnue As1,ser, on
trouve :
avec zc1 bras de levier de la résultante du béton comprimé par rapport aux aciers tendus :
x1
zc1 = d − = d 1 − 1
3 3
1
M ser = .bw .d ². c .1.(1 − 1 )
2 3
Il nous reste encore 2 inconnues qui sont c et 1 . Nous allons donc chercher à exprimer la contrainte
de compression dans le béton c en fonction de la position de l’axe neutre 1 .
s
c e 1 s
= c =
1.d d − 1.d 1 1 − 1 e
1 s
c =
1 − 1 e
1
On reprend ensuite l’expression du moment M ser = .bw .d ². c .(1 − 1 ) en remplaçant la contrainte
2 3
de compression c par sa valeur en fonction de 1 :
1 s
▪ M ser = .bw .d ². 1 .1.(1 − 1 ) (1)
2 1 − 1 e 3
2. e .M ser ²
▪ = 1 (1 − 1 )
bw .d ². s 1 − 1 3
13
Ou encore − + 12 + C.1 − C = 0 .
3
Pour déterminer la position de l’axe neutre, il nous faut donc résoudre une équation du 3 ème degré en
1 .
Avec :
▪ zc1 = d 1 − 1
3
Le moment résistant du béton Mrb est le moment de service pour lequel l’état limite de compression du
béton (caractérisé par c = c ) et la contrainte limite sur les aciers tendus sont atteint simultanément.
Lorsque le moment est égal au moment résistant, l’axe neutre occupe une position définie par les
triangles semblables égale à :
x1 e . c e . c
▪ 1 = = donc : x1 = .d
d e . c + s e . c + s
1
▪ Fc = .bw .x1. c
2
x
▪ zc = d − 1
3
1 x
▪ M rb = Fc .zc = .bw .x1. c .(d − 1 )
2 3
M rb 1
D’où le moment résistant réduit du béton : rb = = .1.(1 − 1 )
bw .d ². c 2 3
D’où A’ = 0, il n’y a donc pas nécessité de mettre en place des aciers comprimés.
On a c c , ce qui veut dire que l'on a atteint l'état limite de compression du béton => il faut donc
mettre en place des aciers comprimés
On obtient :
d’
A’ A’
d A.N = +
1 2
A A1 A2
Mser = Mrb + M2
▪ La section 1 reprend le moment Mrb, ce qui veut dire que le béton et les aciers travaillent à leur
contrainte maxi, soit respectivement c et s .
▪ La section 2 reprend le moment restant M2=Mser – Mrb avec une section d’acier comprimée
A’. La section d’acier tendu A2 a pour but d’équilibrer la section A’ (sur le même principe que
ce que nous avons vu pour le dimensionnement ELU).
Pour dimensionner la section totale, il nous faut donc écrire l’équilibre des deux sections 1 et 2 puis
additionner les armatures trouvées dans chacune d’entre-elles.
Fc
A.N
A1
Fs
Contraintes Forces
x1 e . c
▪ 1 = =
d e . c + s
x1 M rb
▪ zc = d − et A1 =
3 zc s
A’
A.N d-d’
A2
Contraintes Forces
A2 s = A' sc (1)
Equilibre des forces :
Equilibre des moments / A2 : M 2 = M ser − M rb = A' sc (d − d ' ) (2)
M ser − M rb
A' =
(d − d ' ) sc
Pour calculer A’, il nous faut donc déterminer sc (contrainte sur les aciers comprimés).
sc
A2 = A'
s
Pour déterminer la contrainte sur les aciers comprimés, il faut repartir de la section complète (béton et
acier) .
En zone de compression, on a :
d’
d’
A’
A.N
e . c sc 1d − d '
= => sc = e . c .
1d 1d − d ' 1d
1 − '
sc = e . c .
1
M rb
▪ Aciers tendus : As = A1 + A2 = + A' sc
zc s s
M ser − M rb
▪ Aciers comprimés : A' =
(d − d ' ) sc
Pour éviter ce calcul fastidieux, on peut dimensionner une section en considérant simultanément une
contrainte maximale sur les aciers tendus et sur le béton comprimé.
e . c
▪ On calcul la position de l’axe neutre à partir de la formule : 1 =
e . c + s
x
▪ On détermine ensuite le bras de levier : zc = d − 1 = d 1 − 1
3 3
M ser
▪ Puis la section d’armatures théoriques : As1, ser =
zc . s
Lorsque l’on applique les formules de la RDM pour déterminer les sollicitations et les contraintes, ces
dernières correspondent à des sections homogènes, ce qui n’est pas le cas d’une section de béton
armé.
Es
D’un point de vue théorique, le coefficient d’équivalence vaut e = , qui correspond au rapport des
Ec
modules d’Young des matériaux :
▪ Pour l’acier, le module d’Young Es est constant et vaut 200000Mpa.
▪ En ce qui concerne le béton, tout dépend du type de charges. En effet, nous avons vu dans les
chapitres de cours précédents que le béton est un matériau qui est soumis au fluage
(déformation dans le temps sous charges constantes), c’est pourquoi il convient de distinguer
les charges de courtes durée (calculées avec un module instantané, noté Ecm ) et les charges
de longues durées (calculées avec un module différé en incluant le fluage, noté E c , eff ).
On a donc :
Es
▪ Pour des charges de courte durée : e =
, voisin de 6-7.
Ecm
Es
▪ Pour des charges de longue durée : e = , voisin de 16-17
Ec , eff
L’Eurocode 2 donne très peu d’indications quant à la valeur du coefficient d’équivalence à utiliser. Les
anciennes normes (BAEL91 et EC2 ENV) proposaient de prendre une valeur constante e = 15 .
En tenant compte du fluage, l’article 7.4.3 de l’EC2 donne la formule suivante pour le calcul du module
d’Young effectif (différé ou long terme) du béton, à l’ELS:
Ecm
▪ Ec ,eff =
(1 + (, to ))
▪ (, to ) : coefficient de fluage.
Pour éviter le calcul des effets de fluage (qui impose de connaitre l’historique de chargement),
ES
les recommandations professionnelles proposent également de considérer e = = 15 pour
Eb
les bétons f ck 60Mpa et e = 9 pour les bétons hautes performances.
Dans la suite du cours, on considèrera donc généralement e = 15 , valeur que l’on retrouve
assez facilement par le calcul (voir exercice un peu plus loin).
Il faut bien être conscient que la fissuration est un phénomène inévitable dans un élément en béton
armé. Cependant, celle-ci doit rester limitée afin de ne pas porter préjudice à la durabilité et au bon
fonctionnement de la structure.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’EC2 n’impose plus de limite de contraintes sur l’acier en
fonction du type de fissuration (peu préjudiciable, préjudiciable ou très préjudiciable).
Par contre, un chapitre important de l'EC2 concernant la maîtrise de l'ouverture des fissures. Par
conséquent, des vérifications complémentaires consistent à limiter l'ouverture des fissures :
➢ Par des dispositions constructives visant à limiter l'ouverture des fissures (§ 7.3.3 de l'EC2)
➢ Par un calcul exact de l'ouverture des fissures (§ 7.3.4 de l'EC2) et comparaison avec
l'ouverture limite qui est fonction de la classe d'exposition (articles 4.2 et 7.3 de l'EC2). Ce
type de vérification sera abordé lors du cours BTP131.
Le tableau 7.1N (issu de l’ANF) de l’EC2 définit l’ouverture maximum des fissures en fonction de la
classe d’exposition :
ATTENTION, ce tableau provient de l’annexe nationale française (voir norme pour le tableau Européen).
Comme on peut le voir dans la note 1, l’Eurocode amène une autre notion nouvelle qui est celle de
« l’aspect acceptable » et non plus uniquement de la durabilité. Ce qui veut dire que même dans le cas
d’une classe d’exposition non-agressive (X0 par exemple), l’EC2 propose de limiter les ouvertures de
fissures à 0.4mm pour des raisons d’aspect.
Il est possible de s’affranchir d’un calcul exact de l’ouverture des fissures si on respecte un diamètre ou
un espacement maximum des barres, fonction de la contrainte limite de l’acier que l’on souhaite utiliser :
On voit bien que ces conditions sont très peu économiques, car le diamètre maximum des aciers
diminue fortement lorsque l’on augmente la contrainte admissible du matériau. Pour s’affranchir de ces
tableaux, il faut faire un calcul exact d’ouverture de fissures.
Attention, la contrainte limite ici indiquée correspond à la contrainte sous combinaisons quasi-
permanentes, combinaisons qui sont prise en compte pour vérifier l’état limite de fissuration.
Le calcul exact des ouvertures de fissures sera abordé pendant le cours BTP131 « Béton armé II ».
L’article 7.3.2(1) indique : « Si la maitrise de la fissuration est requise, une quantité minimale
d’armatures adhérentes est nécessaire pour maîtriser la fissuration dans les zones où l’on prévoit
l’existence de contraintes de traction. ».
On peut déduire de cette phrase extraite de l’Eurocode que la quantité minimale d’armatures pour le
contrôle de la fissuration ne s’applique pas pour les classes de X0 à XC4, sauf indication contraire du
CCTP.
Autrement dit, le pourcentage d’armatures indiquées ci-dessous n’est pas à vérifier si l’on a fait
un calcul détaillé d’ouvertures de fissures.
La quantité minimale d’armatures à mettre en place est déterminée à partir de la formule suivante :
Act
▪ As , min = kc k f ct .eff
s
Avec :
▪ As,min: section d'armature mini dans la zone tendue.
▪ Act: aire de la zone de béton tendue juste avant la formation de la première fissure (voir
définition ci-après).
b.h
o En flexion simple, on a Act = .
2
▪ s: contrainte maximale admissible dans l'armature. Attention à ne pas confondre cette valeur
avec la contrainte utilisée dans le calcul des ouvertures de fissure. L’Eurocode précise que
l’on peut considérer en général qu'elle est égale à Fyk (sauf si on doit limiter la contrainte dans
les armatures à partir des tableaux précédents, faute de vérification détaillée de l’ouverture
des fissures). Cependant, il est plus sécuritaire de considérer la contrainte limite utilisée lors
du dimensionnement ELS, sous combinaison quasi-permanentes des charges.
▪ f ct , eff f: résistance effective sur le béton au moment où les fissures sont censées se produire,
à défaut de renseignement exact, on peut prendre f ct , eff = f ctm .
▪ kc: coefficient prenant en compte la nature de la distribution des contraintes dans la section
et qui dépend bien entendu du type de sollicitations:
o En traction pure: kc = 1,0.
c
k c = 0,4.1 − 1
k1 (h / h ). f ct ,eff
o En flexion simple ou en flexion composée: *
Avec
▪ c : contrainte moyenne dans le béton due à un effort normal extérieur appliqué (cas de la
N ed
flexion composée) => c = (Ned est positif si compression).
bh
o En flexion simple, on aura c = 0 => kc = 0,4
*
▪ Définition de h :
o h* = h pour h < 1,0m.
o h* = 1m pour h 1,0m.
▪ Définition de k1 :
o k1 = 1,5 si Ned est un effort de compression
2h *
o k1 = si Ned est un effort de traction.
3h
Le pourcentage minimum d’une poutre en flexion simple est défini par (§9.2.1.1 de l’EC2) :
f ct , eff
0.26 .bw .d
▪ As , min = Max f yk
0.0013.b .d
w
Avec
▪ f ct , eff = f ctm si la maitrise de la fissuration est requise.
h
1.6 − . f ctm
▪ f ct , eff = f ctm , fl = Max 1000 dans les autres cas.
f ctm
La section d’armatures longitudinales ne doit pas dépasser la valeur maximale As ,max définie
par As ,max = 0,04. Ac , soit 4% de la section de béton.
Afin de comparer un dimensionnement ELU et ELS, reprenons la même poutre que celle étudiée lors
du cours de flexion simple ELU:
On se propose :
▪ De déterminer les armatures longitudinales.
▪ De vérifier le pourcentage minimum.
4.9.1. Sollicitations
▪ M ser ,cq =
(15 + 3.75 + 20) 5,8² = 162,94KN .m
8
▪ M ser , qp =
(15 + 3.75 + 0.30 20) 5,8² = 104,07 KN .m
8
Pour la contrainte maximale sur les aciers tendus, on considèrera une contrainte limite
s = 0,8. f yk = 400Mpa .
Il nous faut déterminer la position de l’axe neutre en calculant 1 (position qui correspond à l’état de
contrainte maxi sur le béton et sur les armatures)
e . c 15 15
▪ 1 = = = 0,36
e . c + s 15 15 + 400
4.9.5. Calcul des armatures avec contrainte max sur les aciers et le béton
Cette valeur est cette fois-ci très proche du calcul précédent. Pour la suite de l’exercice, on considèrera
cette valeur théorique.
Vu la hauteur de la poutre, on préfèrera mettre deux lits d’armatures, soit 3HA16 + 3HA12 (9.42cm²)
A défaut d'autre justification, on peut déduire la section minimale d'armature à partir de la formule
suivante (§7.3.2):
Act
As ,min = k c k Fct .eff
s
Act: aire de la zone de béton tendue juste avant la formation de la première fissure :
b.h 0.25 0.60
▪ Act = = = 0.075m2
2 2
s: contrainte maximale admissible dans l'armature => on considère s = 0.8. f yk = 400Mpa faute
d’indication sur la valeur de la contrainte sous combinaisons quasi-permanentes (voir exercice suivant).
Act 0.075
On a donc : As , min = kc k Fct .eff = 0.4 0.79 2.56 = 1.52cm²
s 400
La section d’armatures longitudinales ne doit pas dépasser la valeur maximale As ,max définie
par As ,max = 0,04. Ac , soit As , max = 0,04 0.25 0.60 = 60cm²
En marge de l’exercice, à titre d’exemple, nous allons estimer le coefficient de fluage en partant des
hypothèses additionnelles suivantes :
▪ Environnement intérieur
▪ Taux d’humidité : RH= 50%
▪ Ciment de classe N
▪ Deux calculs successifs :
o En considérant t0= 8 jours.
o En considérant t0= 28 jours.
On va déterminer le coefficient de fluage (,t0 ) à partir des abaques données au chapitre sur les
matériaux.
Connaissant la valeur du coefficient de fluage, on peut en déduire le module différé du béton est les
coefficients d’équivalence court-terme (instantané) et long-terme (différé).
▪ Module de l’acier : Es = 200000Mpa
0.3 0.3
f 33
▪ Module instantané du béton : Ecm = 22000 cm = 22000 = 31476Mpa
10 10
o Avec f cm = f ck + 8Mpa
Ecm 31476
▪ Module différé du béton : Ec , eff = = = 7494Mpa
1 + (, t0 ) 1 + 3.2
E 200000
▪ Coefficient d’équivalence court terme : e = s = = 6.35 .
Ecm 31476
Es 200000
▪ Coefficient d’équivalence long terme : e = = = 26.7
Ec , eff 7494
▪ On a un coefficient d’équivalence moyen de 16.5.
La même démarche en considérant t0= 28 jours nous donne un coefficient de fluage de (, t0 ) = 2.6 :
Ecm 31476
▪ Module différé du béton : Ec , eff = = = 8743Mpa
1 + (, t0 ) 1 + 2.6
Es 200000
▪ Coefficient d’équivalence long terme : e = = = 22.87
Ec , eff 8743
▪ Coefficient d’équivalence moyen : e = 14.61
On voit donc que le fait de faire les dimensionnements ELS en considérant un coefficient
d’équivalence unique de 15 a tout son sens.
Les hypothèses de base sont les mêmes que celles de l’exercice précédent avec les précisions
complémentaires suivantes :
▪ Ferraillage réel : 3HA16 + 3HA12= 9.42cm².
▪ Acier B500B
▪ Barres haute adhérence (HA)
▪ Enrobage des armatures longitudinales : c = 50mm .
▪ Contrainte de calcul sous combinaisons caractéristiques : s = 0,8. f yk = 400Mpa
▪ Moment sous combinaison quasi-permanente: M ser , qp = 104,07 KN .m
▪ Module de déformation instantanée du béton : Ecm = 31476Mpa .
▪ Chargement de longue durée.
▪ Classe d’exposition XD1
▪ Coefficient d’équivalence => e=14.61 (valeur calculée à l’exercice précédent).
A partir des données ci-dessus, nous allons estimer la contrainte sous combinaison quasi-permanente.
Dans un 1er temps, il nous faut déterminer l’inertie fissurée de la section en considérant (conformément
à l’énoncé) :
• Armatures réelles tendues => 3HA16+3HA12= 9.42cm²
• Coefficient d’équivalence => e= 14.61
• Hauteur utile => d= 0.54m
• Largeur de poutre => bw= 25cm
• Pas d’aciers comprimés.
d − x1 0,54 − 0,1949
• st , qp = e . c . = 14.61 8.97 = 232Mpa
x1 0,1949
On a donc une contrainte de 232Mpa sur les aciers tendus, sous combinaison quasi-permanente.
La 1ère méthode possible consiste à faire une vérification des ouvertures de fissures sans calcul direct,
en appliquant les valeurs indiquées dans les tableaux du §3.7.3 de ce cours :
Pour une classe d’exposition XD1, on cherchera à limiter les ouvertures de fissures aux valeurs du
tableau suivant : une ouverture de fissure de 0.2mm max.
Pour avoir une contrainte admissible supérieure à 232 Mpa, il faut un diamètre moyen de 12mm (voir
ligne entourée en rouge ci-dessus).
On pourrait mettre en place 3 lits de 3HA12, qui représente une section réelle 10.18cm² et permettrait
de valider la contrainte admissible lue dans le tableau.
On peut également faire un calcul exact des ouvertures de fissures, notion qui sera abordée en BTP131.
Lorsqu’une poutre rectangulaire est solidaire d’une dalle en Béton Armé qu’elle supporte, nous pouvons
considérer que la section résistante de la poutre est en fait constituée de la retombée de la celle-ci (que
l’on appelle « nervure ») et d’une partie de la dalle (que l’on appelle « table »):
Table de compression
Dalle en B.A.
nervure
L’EC2 (chapitre 5.3.2.1) définit la largeur participante des tables de compression que l’on peut prendre
en compte.
Avant toute chose, il convient de considérer le schéma suivant qui donne les distance l 0 entre points de
moment nul :
De plus, l'EC2 indique que dans les cas courants (poutres continues de bâtiment), il peut être considéré
une largeur de table constante sur toute la longueur de la poutre en adoptant alors la valeur en travée.
Le schéma précédent se résume donc à trois valeurs :
▪ L0= 0.85L en travée de rive.
▪ L0= 0.70L en travée intermédiaire.
▪ L0= L en console.
Pour les poutres en T ou en L, la largeur efficace beff de la table peut être calculée à partir de la formule
suivante:
beff = beff ,i + bw b
Avec
beff ,i = 0.2bi + 0.1l0 0.2l0
Tout en vérifiant
beff ,i bi
Pour une section en T, on peut avoir deux cas de figure, en fonction de la position de l’axe neutre.
1- L’axe neutre est dans la hauteur de la table de compression => la table est partiellement comprimée :
beff
hf
bw
2- L’axe neutre est situé sous la table de compression => la table et la nervure sont comprimées
beff εbc
yu
h0
εst
b0
Pour dimensionner une section en T, en flexion simple à l'ELS, il faut donc avant toute chose déterminer
la position de l'axe neutre.
On détermine le moment MTser en écrivant l'équilibre des moments par rapport aux aciers tendus:
h
▪ M Tser = Fc zc = Fc d − f
3
1 h
▪ M Tser = beff .h f . c (d − f ) (1)
2 3
L'hypothèse de cet équilibre est que les aciers tendus travaillent au maximum de leurs capacité, donc
à s .
s
On exprime alors c en fonction de par la règle des triangles semblables:
e
s hf
c =
e d − hf
hf
d−
s 3 b h2
M Tser =
2. e d − h f
eff f
Il est important de noter que le moment MTser est déterminé à partir du coefficient d’équivalence « long
terme » (voir remarques du paragraphe 3.6).
Pour que l'axe neutre soit dans la table de compression, il faut que l'on ait M ser M Tser .
Dans ce cas, on se ramène au calcul d'une section rectangulaire de largeur beff , de hauteur utile d,
avec ou sans aciers comprimés.
hf
Attention, pour le calcul des armatures, on doit considérer le bras de levier zc = d − (voir
3
diagramme précédent)
Si on a M ser M Tser , cela veut dire que la table de compression n'est pas suffisante pour équilibrer la
totalité du moment, et on doit donc prendre une partie de la nervure (calcul en T).
Dans ce cas, le problème consiste à déterminer la position de l'axe neutre alors que l’on n’a pas
d'indication sur le taux de compression du béton. Un dimensionnement précis exige alors de faire appel
à un calcul itératif avec, à chaque itération, la vérification de l'hypothèse de compression du béton fixée
au départ.
Ce genre de calcul itératif ne peut être fait que par un logiciel de calcul.
Dans les deux cas, on part de l’hypothèse que les armatures travaillent au maximum de leur capacité,
soit à une contrainte de s .
Cette méthode consiste tout simplement à estimer forfaitairement le bras de levier Zb:
zc = 0,99d − 0,4h f
▪ Pour un bâtiment, on a : ou
hf
z c = d −
2
▪ Pour un ouvrage d'art, on a: zc = 0,93d
M ser
Aser =
zc s
Comme nous l'avons vu précédemment, le but de cette méthode est de se ramener au calcul de deux
sections rectangulaires.
Toute la difficulté de ce calcul consiste à déterminer x1 , c'est-à-dire la position exacte de l'axe neutre.
On estime d'abord la contrainte moyenne de la table de compression, considérant que cette dernière
s'exerce au milieu de la table:
M ser
m =
hf
beff .h f (d − )
2
Ensuite, on applique le théorème des triangles semblables aux triangles AEB et ADC. On obtient la
relation suivante:
s s
c + m +
e e
=
d hf
d−
2
Avant de poursuivre les calculs, il faut impérativement vérifier que l'on respecte bien la compression
limite sur le béton, soit c c .
Connaissant la valeur de c , on peut déterminer les sections d'aciers à mettre en place dans les deux
sections fictives.
e . c
▪ x1 = d
e . c + s
▪ N c1 = beff x1 c
2
x1
▪ M1 = N c1 zc1 avec zc1 = d −
3
M1
▪ As1 =
zc1 s
▪ x2 = x1 − h f
c x2
▪ c2 = (Théorème de Thalès)
x1
c2
▪ N c 2 = (beff − bw ).x2 .
2
x2
▪ M 2 = N c 2 zc 2 avec zc 2 = d − h f −
3
M2
▪ As 2 =
zc 2 s
En superposant donc les deux sections fictives, on a une section totale: As 0 = As1 − As 2
Ce moment, repris par la section d'acier calculée, est basée sur l'estimation de la contrainte de
compression du béton que l'on a déterminé auparavant.
D'après les calculs que l'on a mené précédemment, le moment M0 sera forcément différent du moment
Mser à reprendre. Il convient donc de pondérer la section d'aciers obtenue par le rapport des deux:
As 0 M ser
As =
M0
La méthode qui suit est donc donnée à titre informative, sachant qu’il est préférable, du moins en
bâtiment, d’éviter ce cas de figure.
Pour dimensionner la poutre dans un tel cas de figure, on part sur la même décomposition que celle du
cas précédent, sans aciers comprimés.
La seule différence vient du fait que l'on ajoute une 3 ème section fictive qui correspond à la détermination
des aciers comprimés.
Le calcul de la contrainte de compression du béton est le même que dans le cas de la section en T sans
aciers comprimés.
Par contre, si on a des aciers comprimés, cela veut dire que c c
Le dimensionnement de la section fictive 1 est le même que celui effectué précédemment (pour la
section en T sans aciers comprimés) à une différence près: étant donné que l'on met en place des
aciers comprimés, on considère que le béton en compression et les aciers en traction travaillent au
maximum de leurs capacités.
e . c
▪ x1 = d
e . c + s
c
▪ N c1 = beff x1
2
x1
▪ M 1 = N c1 zc1 avec zc1 = d −
3
M1
▪ As1 =
zc1 s
▪ x2 = x1 − h f
c x2
▪ c2 =
x1
c2
▪ N c 2 = (beff − bw ).x2
2
x2
▪ M 2 = N c 2 zc 2 avec zc 2 = d − h f −
3
M2
▪ As 2 =
zc 2 s
Contrairement aux calculs qui sont menés à l'ELU, on calcul d'abord la section d'acier tendu pour
reprendre M3, puis les aciers comprimés qui rééquilibre cette section.
Aciers tendus
▪ M3 = M ser − ( M 1 − M 2 )
▪ z3 = d − d '
M3
▪ As 3 =
z3 s
Aciers comprimés
x1 − d '
▪ Contrainte de l'acier comprimé: sc = e . c
1 x
M3
Section d'armature comprimée: As =
'
▪
z3 sc
0,90
0,18
hf 0,10
d− 0,60 −
3 b h 2 = 400 3 0,90 0,10 2 = 0,136MN .m
▪ M Tser = s
2. e d − h f 30 0,60 − 0,10
eff f
M ser 0,400
▪ m = = = 8,08Mpa
hf 0,10
beff .h f (d −
) 0,90 0,10(0,60 − )
2 2
400
m + s 8,08 +
e s 15 − 400 = 11,24Mpa
▪ c = d − = 0,60
h e 0,60 − 0,10 15
d− f
2 2
On a c c = 12Mpa => pas d'aciers comprimés
e . bc 15 11,24
▪ x1 = d= 0,60 = 17,79cm
e . bc + s 15 11,24 + 400
11,24
▪ N c1 = beff x1 c = 0,90 0,178 = 0,900MN
2 2
0,178
▪ M 1 = N c1 zc1 = 0,900 0,541 = 0,487MN .m avec zc1 = 0,60 − = 0,541m
3
M1 0,487
▪ As1 = = = 22,50cm²
zc1 s 0,541 400
ATTENTION, le dimensionnement des armatures a été mené en considérant une contrainte limite
de 0.8fyk sur les aciers tendus. Selon l’EC2, il est impératif de vérifier l’état limite d’ouverture
des fissures qui peut confirmer ou infirmer cette contrainte limite.
1,20
hf 0,10
d− 0,68 −
3 b h 2 = 400 3 1,20 0,10 2 = 0,178MN .m
▪ M Tser = s
2. e d − h f 30 0,68 − 0,10
eff f
M ser 0,95
▪ m = = = 12,57Mpa
hf 0,10
beff .h f (d −
) 1,20 0,10(0,68 − )
2 2
400
m + s 12,57 + 400
e s
▪ c = d − = 0,68 15 − = 15,68Mpa
hf e 0,68 − 0,10 15
d−
2 2
On a c c = 12Mpa => mise en place d'aciers comprimés
e . c 15 12
▪ x1 = d= 0,68 = 21,10cm
e . c + s 15 12 + 400
c 12
▪ N c1 = beff x1 = 1,20 0,211= 1,52MN
2 2
▪ M 1 = N c1 zc1 = 1,52 0,61 = 0,93MN .m
0,211
avec zc1 = 0,68 − = 61cm
3
M1 0,93
▪ As1 = = = 38,11cm²
z c1 s 0,61 400
▪ x2 = x1 − h f = 21,10 − 10 = 11,10cm
c x2 12 0,111
▪ c2 = = = 6,31Mpa
x1 0,211
6,31
▪ N c 2 = (beff − bw ).x2 c 2 = (1,20 − 0,30) 0,111 = 0,315MN
2 2
▪ M 2 = N c 2 zc 2 = 0,315 0,543 = 0,171MN .m
11,10
avec zc 2 = 68 − 10 − = 54,30cm
3
M2 0,171
▪ As 2 = = = 7,87cm²
zc 2 s 0,543 400
Aciers tendus
▪ M3 = M ser − ( M 1 − M 2 ) = 0,95 − (0,93 − 0,171) = 0,191MN .m
▪ z3 = d − d ' = 0,68 − 0,04 = 0,64m
M3 0,191
▪ As 3 = = = 7,46cm²
z3 st 0,64 400
Aciers comprimés
▪ Contrainte de l'acier comprimé:
x1 − d ' 0,211 − 0,04
sc = e . c = 15 12 = 145,88Mpa
1 x 0, 211
M3 0,191
Section d'armature comprimée: As = = = 20,46cm²
'
▪
z3 sc 0,64 145,88
ATTENTION, le dimensionnement des armatures a été mené en considérant une contrainte limite
de 0.8fyk sur les aciers tendus. Selon l’EC2, il est impératif de vérifier l’état limite d’ouverture
des fissures qui peut confirmer ou infirmer cette contrainte limite.
L’objectif de la vérification aux états limites de service est de vérifier que les états limites vis à vis de la
durabilité de la structure sont satisfaits.
Pour cela on s’assure que les contraintes maximales du béton et de l’acier sont inférieures aux
contraintes limites imposées.
A partir des dimensions de la section en béton armé, des sections d’aciers tendus et éventuellement
comprimés et des sollicitations on calcule la contrainte maxi de compression du béton puis la contrainte
maxi des aciers tendus.
Ensuite on vérifie que ces contraintes sont bien inférieures aux limites admissibles vues précédemment.
La complexité de vérification des contraintes sur une section Béton Armé réside dans le fait que c’est
une section hétérogène. Il faut donc se ramener, pour pouvoir calculer l’inertie, à une section homogène
équivalente.
Pour cela, on utilise un coefficient d’équivalence noté e , que nous avons défini dans ce cours.
Comme nous venons de le voir, les contraintes doivent être vérifiées en déterminant les propriétés des
sections (axe neutre et inertie) en considérant un état non-fissuré ou entièrement fissuré, suivant les
cas de figure.
Nous définirons un peu plus loin les critères de détermination d’une section fissurée ou non-fissurée.
Nous avons vu, lors de la définition des caractéristiques du matériau, que le béton a une résistance en
traction (faible) notée f ctm et définie par :
On peut considérer une section non-fissurée, lorsque la contrainte de traction dans le béton n’excède
pas cette valeur f ctm .
Pour mener cette vérification, il faut partir de la formule RDM classique en flexion simple :
M .(h − v)
= :
I
▪ I : inertie non fissurée de la section.
▪ v : position de l’axe neutre depuis la fibre supérieure de la section.
▪ M : moment de flexion sous charges considérées.
.I
On inverse cette formule, et on définit le moment de flexion en fonction de la contrainte : M = .
v
Si on remplace par f ctm , on obtient un moment critique que l’on appelle également « moment de
f ctm .I
fissuration » : M cr = .
v
On peut alors simplement définir deux cas de figure, en considérant le moment ELS M ser :
▪ M ser M cr => on est dans le cas d’une section non-fissurée.
▪ M ser M cr => on est dans le cas d’une section entièrement fissurée.
Au-delà de cette définition assez théorique, dans les faits, il est peu probable que l’on soit dans le cas
d’une section non-fissurée :
▪ La résistance en traction est très faible au regard de la contrainte admissible dans les aciers
tendus.
▪ Il est « trop favorable » de considérer la traction du béton dans le calcul des contraintes, du fait
de l’apparition quasi-certaine de fissurations (même faibles).
▪ Les contraintes en inerties fissurées donnent des valeurs plus élevées que celles en inerties
non-fissurées.
Par conséquent, dans la plupart des cas, le calcul des contraintes se fera en inertie fissurée.
Les formules qui suivent, pour une inertie non-fissurée, sont données à titre indicative.
d’
Asc
x1
A.N
d
h
Ast
bw
Contraintes
Le diagramme des contraintes est donné pour un matériau unique, afin de rester dans le domaine
linéaire.
En supposant que l’adhérence entre le béton et les aciers soit parfaite on a bien l’égalité suivante :
c = s c’est à dire que la déformation est la même pour le béton et pour l’acier.
c s
La loi de Hooke permet d’exprimer cette égalité en fonction des contraintes : =
Ec Es
s
En utilisant le coefficient d’équivalence, on peut écrire : c = .
e
st sc
Sur le diagramme des contraintes, les valeurs et représentent les contraintes dans les fibres
e e
de béton au voisinage des armatures.
1
Soit : Ast . st − Asc . sc − . c .x1.bw = 0 (1)
2
Les contraintes dans les aciers tendus et comprimés peuvent s’exprimer en fonction de la contrainte
maximale dans le béton comprimé (triangles semblables) :
st
e c d − x1
▪ = st = e . c .
d − x1 x1 x1
x1 − d '
▪ Et sc = e . c .
x1
d − x1 x − d' 1
▪ Ast . e . c . − Asc . e . c . 1 − . c .x1.bw = 0
x1 x1 2
1
Soit : .bw .x1 ² − Ast . e .(d − x1 ) + Asc . e .( x1 − d ' ) = 0
2
On trouve alors :
d − x1 x − d'
Avec st = e . c . et sc = e . c . 1
x1 x1
On trouve :
d − x1 x − d' 1 2
▪ M ser = Ast . e . c . (d − x1 ) + Asc . e . c . 1 .( x1 − d ' ) + . c .x1.bw . x1
x1 x1 2 3
Soit
c bw .x13
▪ M ser = . + Ast . e .(d − x1 )² + Asc . e .( x1 − d ' )²
x1 3
On s’aperçoit que les termes entre crochets représentent l’inertie de la section fissurée homogène soit
bw .x13
▪ I = + Ast . e .(d − x1 )² + Asc . e .( x1 − d ' )²
3
On trouve donc :
M ser
▪ c = .x1
I
d − x1
▪ st = e . c .
x1
Pour une section rectangulaire en inertie non-fissurée, on appliquera les formules suivantes :
d’
x1 Asc
A.N
d h
Ast
bw
bw .h ²
+ e .( Ast .d + Asc .d ' )
▪ Position de l'axe neutre (depuis la fibre supérieure): x1 = 2
bw .h + e .( Ast + Asc )
bw .x1 bw (h − x1 ) 3
3
▪ Le moment d'inertie vaut: I = + + e . Ast (d − x1 )² + e . Asc ( x1 − d ' )²
3 3
Nous avons démontré, dans le cas des sections rectangulaires, que la position y1 de l'axe neutre est
solution de l'équation suivante:
1
f ( x1 ) = .bw .x1 ² − Ast . e .(d − x1 ) + Asc . e .( x1 − d ' ) = 0
2
Considérons une section en T :
beff
d’
Asc hf
h d A.N
Ast
bw
Pour déterminer les contraintes sur une section de ce type, il faut au préalable déterminer si l'axe neutre
est dans la table de compression ou dans la nervure.
Pour cela, on injecte la valeur de h f dans l'équation précédente et on en déduit si la section travaille en
section rectangulaire ou en section en T:
Le moment d'inertie:
beff .x13 ( x1 − h f ) 3
▪ I1 = − (beff − bw ) + e . Asc .( x1 − d ' ) 2 + e . Ast .(d − x1 )²
3 3
M ser
On pose K =
I1
Et on vérifie:
▪ c = K x1 c
▪ sc = e .K .( x1 − d ' )
▪ s = e .K .(d − x1 )
beff
d’
Asc hf
h d A.N
Ast
bw
Pour les sections en Té, en inertie non-fissurée, on applique les formules suivantes :
bw h ² (beff − bw )h 2f
+ + e .( Ast .d + Asc .d ' )
▪ Position de l'axe neutre: v= 2 2
bw .h + (beff − bw )h f + e .( Ast + Asc )
▪ Le moment d'inertie vaut:
bw .v 3 (beff − bw )(v − h f ) b (h − v) 3
3
b .x 3 0,20 0,18243
▪ I = w 1 + Ast . e .(d − x1 )² = + 8,29.10 − 4 15(0,45 − 0,1824)² = 0,001295m4
3 3
M ser 0,075
▪ c = .x1 = 0,1824 = 10,56Mpa c = 12Mpa
I 0,001295
d − x1 0,45 − 0,1824
▪ st = e . c . = 15 10,56 = 232,39Mpa < s = 320Mpa
x1 0,1824
d'
0,25
Le but est de déterminer les contraintes sur le béton comprimé et les aciers tendus
1
• Equation de l'axe neutre: .bw .x1 ² − Ast . e .(d − x1 ) + Asc . e .( x1 − d ' ) = 0
2
− e ( Ast + Asc ) + e ².( Ast + Asc )² + 2.bw . e .(d . Ast + d '.Asc )
• x1 =
b
− 15(40,18 + 12,22) + 15².(40,18 + 12,22)² + 2 25 15.(72 40,18 + 4 12,22)
• x1 = = 35,78cm
25
b .x 3
▪ I = w 1 + Ast . e .(d − x1 )² + Asc . e ( x1 − d ' )²
3
25 35,78 3
▪ I = + 40,18 15(72 − 35,78)² + 12,22 15(35,78 − 4)² = 1357517,82cm 4
3
▪ I = 0,0136m 4
M ser 0,600
c = .x1 = 0,3578 = 15,78Mpa bc = 15Mpa
I 0,0136
d − x1 0,72 − 0,3578
st = e . c . = 15 15,78 = 239,61Mpa < s = 400Mpa
x1 0,3578
La contrainte de compression sur le béton n’est pas vérifiée. Dans ce cas, il faut redimensionner
Le but est de déterminer les contraintes sur le béton comprimé et les aciers tendus
On doit déterminer si la section travaille comme une section rectangulaire ou comme une section en T.
On calcul:
1 1
▪ f (h f ) = .bw .h f ² − Ast . e .(d − h f ) = 1,15 0,16² − 63,33.10− 4 15 (0,63 − 0,16) = −0,03
2 2
On a f ( h f ) 0 , la section fonctionne donc comme une section en T.
Sans aciers comprimés, on a :
bw .x12
h 2f
+ (beff − bw )h f + e . Ast x1 − (beff − bw ) + e . Ast .d = 0
2 2
Soit
0,25 2
x1 + (1,15 − 0,25) 0,16 + 15 63,33.10 − 4 x1 − (1,15 − 0,25)
0,16²
+ 15 0,63 63,33.10− 4 = 0
2 2
0,125.x1 + 0,239.x1 − 0,0714 = 0
2
bw .x13 ( x1 − h f ) 3
▪ I1 = − (beff − bw ) + e . Ast (d − x1 )²
3 3
1,15 0,2633 (0,263 − 0,16) 3
▪ I1 = − (1,15 − 0,25) + 15 63,33.10 −4 (0,63 − 0,263)²
3 3
▪ I1 = 0,0194m 4
M ser 0,950
On pose K = = = 48,97
I1 0,0194