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Sujet 1 Solution

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Sujet de préparation 1

— Durée : 4 heures. Solutions —

Problème no 1– Le modèle atomique de Thomson Agrégation Interne 2006


A. Mouvement de l’électron dans l’atome
1. La charge +e est une sphère de rayon R. On utilise les coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) avec invariance en θ
et en ϕ. Tous les plans contenant (M, ~er ) sont des plans de symétries Π+ , le champ électrique est donc radial de
la forme : E~ = Er (r)~er . On applique le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r < R. Le flux du champ
électrique est donc : Er 4πr2 = qεint
0
. La répartition de la charge +e étant uniforme, on a une charge volumique
3
3e
associée ρ = 4πR3 et donc une charge intérieure qint = ρ 43 πr3 . Ceci nous permet de conclure par qint = e R
r
3.

~ =
Ainsi,on trouve que le champ électrique est : E e
4πε0 R3 r~
er .

2. La position d’équilibre est celle pour laquelle la force est nulle donc le champ électrique nul. C’est : req = 0 .
3. La force subie par l’électron est une force centrale F~ = −eEr~er . le théorème du moment cinétique est
−−→ −−→
dσ O
dt = OM ∧ F~ = ~0. Le moment cinétique est donc une constante, or sa définition est : σ O = OM ∧ m~v = Cte. ~
Ainsi la position et la vitesse sont toujours contenue dans le même plan perpendiculaire au moment cinétique.
Ce plan est déterminé par les conditions initiales.
2− −→ 2 −−→
4. L’équation différentielle vectorielle issue de la relation de la dynamique est : m d dtOM
2 + 4πεe0 R3 OM = ~0. On
constate que le mouvement est alors nécessairement borné. Il peut être rectiligne, circulaire et uniforme (à cause
de la loi des aires r2 θ̇ = Cte) ou bien encore elliptique si les deux mouvements projetés sur les axes repères du
e2
plan Oxy n’ont pas la même amplitude. On trouve bien que : ω02 = 4πε0 mR3 . Comme déjà dit avant, ce sont
les conditions initiales sur la position et sur la vitesse qui vont fixer la nature de la trajectoire.
 2 2 1/3
µ0 e λ0
5. On a ω0 = 2πc
λ0 . Cette expression nous permet de calculer le rayon de Thomson : R = 16π 3 m = 10−10 m .
Cette valeur est tout à fait dans le bon ordre de grandeur pour la taille d’un atome (≃ 0, 1 nm).
−−→
6. Le moment dipolaire est par définition : p~ = −eOM . En projetant en coordonnées cartésiennes dans le plan
du mouvement, on a px = −ex et py = −ey. Le mouvement est circulaire de rayon a et de vitesse angulaire ω0 .
On peut en déduire que x = a cos ω0 t et y = a sin ω0 t. On a ainsi : p~x = −ea cos ω0 t~ex et p~y = −ea sin ω0 t~ey .
L’amplitude du moment dipolaire est : p0 = ea .
7. L’énergie mécanique de l’électron correspond à la somme de son énergie cinétique et de son énergie poten-
tielle. Mais comme nous avons affaire à un oscillateur harmonique, on doit se souvenir que les contributions de
l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle sont égales. Or l’énergie cinétique est : 12 mv02 . Il faut donc pouvoir
exprimer la vitesse. Pour cela, on applique la relation de la dynamique en projection sur l’axe radial de vecteur
v2
unitaire ~er et se souvenant que l’accélération pour un mouvement circulaire uniforme est de la forme γ = − a0
v02 2
e a
où a est la rayon du cercle. La relation de la dynamique donne : −m a~ er = − 4πε0R
3~
er . L’énergie cinétique est
e2 a2 e2 a2 mω02 p20
donc : Ec = 8πε0 R3 . On en déduit que : EM = 4πε0 R3 = e2 .

B. Champ électromagnétique dans le vide


8. Les équations de Maxwell dans le vide sont : div E ~ = 0, −→~
rot E
~ ~ = 0 et −
= − ∂∂tB , div B
→~
rot B
~
= c12 ∂∂tE .
−→ −→ ~ −−→ ~ − ∆E ~ =
9. L’équation de propagation du champ électrique par exemple s’obtient par rot rot E = grad div E
−→ ~ 2~
~ 2~
rot − ∂∂tB = − c12 ∂∂tE 1 ∂ E
2 . L’équation de D’Alembert est alors : ∆E = c2 ∂t2 . En testant la forme proposée, on
2 ω2
constate qu’elle est solution si k = c2 . Le vecteur d’onde traduit une propagation sur l’axe Ox et s’exprime
par : ~k = ω
c~ex .
10. L’onde proposée est une onde plane progressive, on peut utiliser l’équivalent de l’opérateur ∇ en −ik
~ = 1 (~k ∧ E).
pour obtenir facilement : B ~ On obtient alors : B
~ = E0 cos(ωt − kx)~ez . Sur le plan géométrique,
ω c

le trièdre (~k, E,
~ B)
~ est direct.
11. Le vecteur de Poynting traduit la puissance surfacique transportée par l’onde, son unité est : W · m−2 .
2
~ = E0 cos2 (ωt − kx)~ex . Le calcul de sa valeur moyenne est immédiat :
À partir de la définition, on trouve que : R µ0 c

~ >= E02 ε0 E02


<R 2µ0 c ~
ex = 2 c~ ex .
q
ε0 E02 2P0
12. On a P0 = 2 cS. L’amplitude du champ électrique est : E0 = ε0 cS = 8, 7 × 103 V · m−1 .

13. On peut poser E ~ = Y ~ey + Z~ez et constater que : Y 2 + Z 2 = E 2 . Ceci est l’équation d’un cercle. Ce
0
cercle est le cercle parcouru par l’extrémité du champ électrique dans le plan perpendiculaire à la direction de
propagation. C’est pour cela qu’on parle d’onde polarisée circulaire. Pour le calcul du champ magnétique, il
suffit d’appliquer le théorème de superposition pour chaque composante du champ électrique. En effet, chaque
composante est une forme d’onde plane pour laquelle le calcul du champ a été déjà fait avant. On obtient
alors : B~ = E0 cos(ωt − kx)~ez − E0 sin(ωt − kx)~ey . En appliquant la définition du vecteur de Poynting aux
c c

champs obtenus ici, on trouve - en utilisant cos2 (ωt − kx) + sin2 (ωt − kx) = 1 - que R~ = ε0 E 2 c~ex . Le vecteur
0
de Poynting ne dépend pas du temps, la puissance transportée est le double de celle de l’onde polarisée
rectilignement étudiée avant. Ceci est logique car, ici, on a deux ondes polarisées rectilignement en fait.
C. Champ électromagnétique rayonné par un dipôle
14. Le plan (M, ~er , ~eθ ) est un plan de symétrie Π+ . Par conséquent, E ~ ∈ Π+ et B⊥Π
~ +
. Avec cet argument
de symétrie, on peut affirmer que : E ~ est selon (~er , ~eθ ) et que B
~ est selon ~eϕ . L’onde n’est pas plane car l’am-

plitude du champ électrique dépend de r. Elle ne peut pas être qualifiée de sphérique car la formule Bϕ = c
correspond aux ondes planes. On dit qu’elle est : quasi plane .
~ = ω 4 sin2 θp20
15. On trouve que : R µ0 16π 2 ε20 c5 r 2
cos2 ω(t − rc )~er . En calculant sa moyenne temporelle et en utilisant
~ >= ω 4 p20 sin2 θ
ε0 µ0 c2 = 1, on arrive à : < R 32π 2 ε0 c3 r 2 ~er .
16. Le calcul demandé correspond à la puissance qui traverse une sphère de rayon r, c’est-à-dire ausflux
du vecteur de Poynting. La surface élémentaire doit être exprimée en coordonnées sphériques : PR = R ~·
4 2
ω p π 2π π
r2 sin dθdϕ~er = 32π2 ε00 c3 0 sin3 θdθ 0 dϕ. Le calcul de l’intégrale en θ conduit à 0 sin3 θdθ = 34 . À partir de
R R R

ω 4 p20
ce résultat, on trouve : PR = 12πε0 c3 .
D. Rayonnement de l’électron dans le modèle de Thomson
17. Sur le schéma de la figure 1, on comprend que l’onde rayonnée au point M est bien polarisée rectilignement .
O py y

px Ep
x
b

α M

x Ep
y

Figure 1 – Polarisation rectiligne

18. Sur le schéma de la figure 2, on comprend que l’onde rayonnée au point P est bien polarisée circulairement .
En effet, les deux composantes du champ électrique sont perpendiculaires de même amplitude et déphasées de
π
2.
E z Epx
py
b

P
Figure 2 – Polarisation circulaire py (t)
b

px (t) O y
x

ω 4 p20 e2 a2 p20
19. On a PR = 12πε0 c3 = − dEdtM avec EM = 4πε0 R3 = 4πε0 R3 . L’expression de l’énergie mécanique nous
ω 4 p2 R3
permet d’écrire que : a da
dt = − 6e20c3 . Avec p0 = ae, on peut simplifier l’expression obtenue et conclure que :
4 3
da
dt = − ω6cR3 a . Il y a bien décroissance du rayon a de la trajectoire de l’électron et comme p0 = ae, l’équation
différentielle sera exactement la même pour le moment dipolaire p0 .
3
dEM
20. On peut obtenir facilement l’équation : = − EτM avec τ = ω3c
4 R3 .
dt
 2 2 1/3
21. On commence par calculer le rayon de l’atome : R = µ16π
0e λ
3m = 2, 33 × 10−10 m. On trouve ensuite :
τ = 18 ns . On a τ ≫ T = 1, 5 × 10−15 s. La constante de temps justifie le modèle de rayon constant sur
une rotation mais la valeur trouvée nous montre que l’atome serait très instable à notre échelle de temps. La
mécanique quantique permit vers  de mieux expliquer le comportement des atomes.
Problème 3/ CENTRALE 2003 MP

Partie II - CO2 et effet de serre


Il faut comprendre ici que Φs est égal au flux solaire d’où les longueurs d’ondes d’émission radiative maximale :
total reçu par la Terre, divisé par la surface de la Terre :
Terre : T = 300 K λm = 10 µm
πRt2 hΠi hΠi
Φs = 2 = Couche de CO2 : T = 250 K λm = 12 µm
4πRt 4
où hΠi est la moyenne temporelle du vecteur de Poynting c) Ces longueurs d’onde sont du même ordre de grandeur
du rayonnement solaire. À condition d’utiliser Φs , on peut que celles obtenues au I.C.4.d), par conséquent la couche de
donc raisonner comme si la Terre était plate et recevait les CO2 absorbe le rayonnement infra-rouge émis par la Terre.
rayons solaires en incidence normale. d) Loi de Stefan : le flux surfacique hémisphérique émis
par un corps noir vaut Φ = σT 4 . (Il est aussi égal à la densité
II.A Modèle à une couche volumique d’énergie du rayonnement d’équilibre multipliée
par c/4.)
II.A.1)
a) La « loi de déplacement » de Wien indique que lorsque II.A.2)
la température passe de T1 à T2 la courbe de distribution
a) Les équilibres radiatifs s’écrivent :
spectrale en longueurs d’onde Φλ se transforme par une af-
finité de rapport (T2 /T1 )−1 parallèlement à l’axe des abs-
Couche + croûte terrestre : Φc = Φs
cisses et une affinité de rapport (T2 /T1 )5 parallèlement à
l’axe des ordonnées. Croûte terrestre seule : Φt = Φs + Φc
Il en résulte que l’abscisse λm du maximum est inverse-
ment proportionnelle à la température : λm T = cte . b) On en déduit Φt = 2Φs , soit en utilisant la loi de Ste-
fan : r
b) D’après les données relatives au soleil, on voit que la 4 2Φs
constante précédente vaut approximativement 3000 K.µm, Tt =
σ
Si la couche n’existait pas, le bilan s’écrirait simplement II.C Modèle continu
Φt = Φs , d’où une température :
r II.C.1)
0 4 Φs Tt
Tt = = √4 a) Le nombre de molécules de CO2 dans l’atmosphère
σ 2
vaut, dans ce modèle où la densité moléculaire C0 est

Comme 4 2 ' 1,19, cela signifie que la couche produit une supposée constante : N0 = 4πRt2 hC0 . En identifiant avec
augmentation de température d’environ 20%. N0 = γN on obtient bien N = αh avec :

II.B Modèle à couches multiples 4πRt2 C0


α=
γ
II.B.1) Les équilibres radiatifs s’écrivent maintenant :
Puis en reprenant l’expression de la température de la Terre
Pour l’ensemble : ΦCN = Φs (1)
en fonction du nombre de couches obtenue en B.3) :
pe couche : 2ΦCp = ΦCp−1 + ΦCp+1 (2)
1re couche :
r
2ΦC1 = ΦC2 + Φt (3) 4 Φs (1 + αh)
Tt =
Croûte terrestre seule : Φt = Φs + ΦC1 (4) σ

II.B.2) La relation (2) peut encore s’écrire : b) α est l’inverse d’une longueur. Numériquement :
ΦCp+1 − ΦCp = ΦCp − ΦCp−1
σTt4
 
1
α= −1 = 0,028 km−1
ce qui montre que ΦCp est une fonction affine de p, soit h Φs
ΦCp = α + pβ. Pour déterminer α et β on peut utiliser
d’une part la relation (1) : II.C.2) Si le volume de CO2 augmente de 10%, la hauteur
h augmentera de 10%, soit ∆h = 0,5 km. En prenant la
α + N β = Φs
différentielle logarithmique de la formule du 1.a) :
et d’autre part la relation ΦC1 = ΦC2 + Φs obtenue en
éliminant Φt entre (3) et (4) : ∆Tt ∆h
=
Tt 4(h + 1/α)
α + β = α + 2β + Φs
On trouve une élévation de température ∆Tt = 0,9 K.
D’où β = −Φs et α = (N + 1)Φs soit finalement :
ΦCp = (N + 1 − p)Φs
II.D Validité du modèle
et en reportant dans (4) :
– On a considéré la densité moléculaire C0 comme
Φt = (N + 1)Φs indépendante de l’altitude, ce qui est certainement
faux.
II.B.3) La loi de Stefan pour la Terre donne maintenant : – On a supposé que le dioxyde de carbone absorbait
r intégralement le rayonnement infra-rouge autour de
4 (N + 1)Φs
Tt = λ = 10 µm, alors qu’on observe en réalité des bandes
σ d’absorption.
La température de la Terre est en gros proportionnelle à la – On a négligé l’albedo de la Terre, c’est-à-dire le fait
racine 4e du nombre de couches. qu’une partie du rayonnement visible est réfléchi.
Problème 4 / CCP 2015 partie C

Partie II.C. Isolation thermique d’une canalisation d’eau


s #» #»
II. 6. Pth = j Q .d S = h ( Ti − T0 ) 2πri L est la puissance fournie par la canalisa-
tion au fluide extérieur.
II. 7. La puissance fournie (et non « échangée ») par l’isolant au fluide extérieur par
conducto-convection est

Pth, isolant = h ( Te − T0 ) 2πre L

II. 8. II. 8.a. En appliquant le premier principe à la couche cylindrique de rayon


intérieur r et de rayon extérieur r + dr :

∂(δU )
= Pcond (r ) − Pcond (r + dr )
∂t
∂(δU )
En régime stationnaire, = 0 ; on en déduit que Pcond est indé-
∂t
pendante de r.

II. 8.b. Par continuité de la puissance thermique, la puissance thermique


conductive en re− (c’est-à-dire Pcond ) est égale à la puissance thermique
conducto-convective en re+ (c’est-à-dire Pth, isolant ) :

Pcond = Pth, isolant

# »
II. 8.c. Loi de Fourier : #»
dT #» dT #»
 cond (r ) = −λ e r puisqu’ici gradT = e r.
dr dr
On en déduit
dT
Pcond = −λ 2πrL
dr
II. 8.d.
dT
Pcond = Pth, isolant ⇒ −λ 2πrL = h ( Te − T0 ) 2πre L
dr
donc
dT hre
= ( T0 − Te )
dr λr
II. 8.e. Par intégration entre r = ri (T = Ti ) et r (T = T (r )) :
 
hre r
T (r ) = Ti + ( T0 − Te ) ln
λ ri
 
hre re
II. 8.f. Te = T (re ) = Ti + ( T0 − Te ) ln
λ ri
 
hre re
Posons K = ln ainsi Te = Ti + K ( T0 − Te ). On en déduit
λ ri
Ti + KT0 T − T0
Te = = T0 + i
1+K 1+K
Pth Ti − T0 ri
II. 9. = .
Pth,isolant Te − T0 re
T − T0
or i = 1 + K.
Te − T0
Pth r
On en déduit = (1 + K ) i .
Pth,isolant re
En posant x = re /ri et α = hri /λ, il vient alors
Pth 1
= + α ln( x )
Pth,isolant x

Pth
II. 10. L’isolant présente un intérêt si > 1 pour re > ri (ou x > 1).
Pth,isolant

1
II. 10.a. La figure 11 de l’énoncé montre que pour x > 1, + α ln( x ) est
x
une fonction croissante de x à partir de la valeur x = 1. On a donc
toujours Pth,isolant < Pth quelle que soit l’épaisseur d’isolant. Le po-
lyuréthane isole quelle que soit son épaisseur.
II. 10.b. la figure 12 monte un comportement différent. Pour x ∈ [1; 60],
Pth
≤ 1 donc ajouter du plâtre augmente la puissance cédée
Pth,isolant
par l’eau à l’air ambiant : l’eau se refroidit alors plus vite qu’en l’ab-
sence de plâtre.
C’est seulement pour x > 60, soit re > 60ri que Pth,isolant < Pth . Il
faut donc une valeur minimale de re égale à re,min = 120 cm ! Peu
réaliste !
C’est la résistance conducto-convective qui diminue avec re qui est
responsable de ce cas de figure.
1
II. 10.c. Soit f ( x ) = + α ln x.
x
0 αx − 1
f (x) =
x2
1
f 0 ( xm ) = 0 ⇔ xm =
α
hr 1
II. 10.d. La figure 12 montre que xm ≈ 4. On en déduit i = donc
λ2 4

λ2 = 4hri = 0, 24 W · m−1 · K−1

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