Du même auteur
Femmes, osons pour réussir ! Le guide d’autocoaching pour réussir
dans son job, Vuibert, 2017
L’Argent au féminin ? 10 conseils sur mesure pour bien choisir et
agir pas à pas, Ellipses, 2020, coécrit avec C. Lott-Vernet et
Th. Ohayon
Création de maquette et couverture : Trémas (Fanny Druïlle)
Crédits iconographiques p. 271 : Pikisuperstar / Freepik
© 2022 ESF Sciences humaines
Cognitia 37, rue Lafayette 75009 Paris
ISBN : 978-2-7101-4465-6
www.esf-scienceshumaines.fr
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, 2° et 3° a), d’une part,
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utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple ou
d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de
l’auteur ou ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou
reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les
articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
S
Sommaire
Introduction
1. Réussir votre premier jour
2. Animer une réunion avec maestria
3. Préparer un entretien d’évaluation
4. Devenir un manager accompli
5. Maîtriser votre prise de parole en public
6. Vous positionner pour évoluer en interne
7. Postuler au job de vos rêves avec succès
8. Trouver votre équilibre de vie
9. 180 jours pour réussir votre prise
10. Devenir un leader inspiré et inspirant
Conclusion
Références
Kit de performance
Autodiagnostic
Êtes-vous prêt à manager ?
Évaluez vos lignes de force
Mesurez votre impact et votre influence
Déterminez vos motivations à changer d’entreprise
Quels comportements ou qualités de leadership admirez-vous ?
Comment gérez-vous votre temps ?
Challengez-vous !
Faites votre rapport d’étonnement
Préparez votre ODJ
Autoévaluez vos objectifs
Faites l’évaluation croisée de vos compétences
Évaluez les formations suivies
Élaborez votre feuille de route pour l’année
Déterminez vos besoins
Réalisez votre plan de carrière
Démarquez-vous avec votre TDA©
Apprenez de vos difficultés
Préparez vos réponses pour vos entretiens d’embauche
Optimisez la répartition de vos 4 sphères d’implication
Déterminez votre journée idéale
Représentez votre arbre de vie
Prenez conscience des gros cailloux de votre vie
Déterminez ce que vous aimeriez accomplir dans votre vie
Focus sur 10 années spécifiques de votre vie
Focus sur les 12 mois à venir
Préparez le deuil de votre ancien poste
Clôturez votre ancien poste
Pitchez-vous en 3 phrases
Coaching Booster
Les 5 P© de la réussite
Changez de point de vue
Les 3 P du manager coach
Les 6 C© de la communication
La méthode MERCI© Pour demander et faire savoir
Posez-vous les questions à l’envers
La méthode ACCÈS© pour être assertif
Les timbres-poste
La méthode PACTE© pour sceller l’alliance
Élaborez votre vision stratégique
Représentez le sociogramme de votre entité
5 astuces pour créer du lien
La méthode RCT© pour prendre vos décisions
Étude de cas
Rendre vos propos accessibles à tous
Clôturer votre poste précédent
Faire un sociogramme
Fiche pratique
Modèle de grille d’évaluation
Typologie des compétences professionnelles
Grille des compétences professionnelles
Les 4 types de manager
Les 4 degrés de maturité de l’équipe
Objectif SMART
Mots-clés des compétences
Rendez-vous avec vous-même
Liste de valeurs pour vous orienter
Mode d’emploi
Préparer votre CR de réunion
Structurer votre message
Les 4 clés de l’impact©
L’IA au service de votre projet
Présenter vos résultats
Modèle de lettre de motivation
Quick win
NU NI : abandonner
U NI : déléguer
U I : gérer vous-même
NU I : réfléchir pour anticiper
Décider
Schéma
Les 4 types de manager
Les 4 degrés de maturité d’une équipe
Management adapté à la maturité de l’équipe
Les 16 leviers de motivation d’après Reiss
Les 3 V de la communication
La roue des 6 C© de la communication
Les 3 grands types de comportement
Le cycle des 5 S©
L’arbre de vie
100 ans pour vous accomplir
Le sociogramme de Yann
La matrice d’Eisenhower
Texte et témoignage
Les premiers jours
Démarrer à distance
Donner du sens pour embarquer
Maîtriser la prise de parole en public
Churchill, silence et autorité
Créer un lien authentique et durable
Changer de métier, de société
L’importance du lien
La métaphore des cailloux
Se réveiller motivé
Élaborer sa stratégie
Faire rêver pour embarquer
Le nœud gordien
Manager le risque, trancher
Faire du lobbying
Remerciements
Je tiens à remercier chaleureusement Patrice Bégay,
Rédouane Bellefqih, Jimmy Benaudis, Fred Chesnais, Chiara
Corazza, Philippe Croizon, Diane Deperrois, Joana Edwards,
Alexis Karklins-Marchay pour leurs témoignages
authentiques et inspirants.
Mes remerciements vont également à mon éditrice Sophie
Courault ainsi qu’à Carole Fossati pour son accompagnement
pertinent et bienveillant.
Je dédie cet ouvrage à celui en qui j’ai toute confiance et qui
m’accorde pleinement la sienne.
Introduction
Cher lecteur,
En ouvrant ce livre, vous faites le choix de l’empowerment
des talents et de la réussite professionnelle.
Je suis passionnée par le potentiel présent en chacun de
vous, et vous tenez entre vos mains le fruit de dix années
d’expérience. J’aime à déceler les pépites encore enfouies, à
les révéler et à les polir pour qu’elles luisent de leur plus bel
éclat. C’est pourquoi j’ai embrassé le métier d’Executive Coach.
J’ai beaucoup de plaisir à accompagner dans leur
développement professionnel des hommes et des femmes
ambitieux, motivés, qui cherchent à se dépasser et à
progresser dans leur carrière tout en restant eux-mêmes. Et je
m’émerveille chaque fois de la richesse des talents présents
en chacun d’eux.
POURQUOI CE LIVRE ?
Chaque première fois est par essence unique.
Vous n’avez pas tous la même approche du changement et
de la nouveauté. Une première fois est grisante, source de
découvertes, de stimulations et également anxiogène par le
manque de repères et la peur de l’inconnu qu’elle engendre…
Pour ne pas vous sentir déstabilisé, le mieux est d’anticiper :
vous préparer et vous imprégner des conseils pragmatiques
et avisés de pionniers qui sont déjà passés par là.
Ouverture, préparation, anticipation : voilà trois socles sur
lesquels vous appuyer en confiance afin de vivre avec
sérénité les premières fois de votre vie professionnelle. Ainsi,
vous ne conserverez pour les défis que vous vous apprêtez à
relever qu’enthousiasme, curiosité et motivation.
LE COUP D’AVANCE FAIT-IL LA DIFFÉ‐
RENCE ?
Les grands leaders sont visionnaires, ils façonnent le monde
à leur image et parviennent à le transformer par leur brin de
folie, leurs efforts et leur énergie ! De même, cette
anticipation est maîtresse dans votre carrière. Elle vous
donne une longueur d’avance sur ceux qui se laissent vivre
sans se poser trop de questions.
Anticiper consiste à vous extraire du quotidien et à prendre
de la hauteur de vue. Vous cherchez de façon proactive
l’objectif suivant et vous vous y préparez. De fait, vous
clarifiez ce que vous voulez, vous vous fixez des buts et vous
déployez des moyens pour les atteindre.
C’est exactement le travail que vous feriez accompagné par
un coach professionnel. Ce dernier vous aiderait à prendre du
recul, il vous confronterait avec bienveillance pour faire
émerger pleinement votre potentiel et vous permettre de
performer dans votre poste.
Ce livre a la vocation de jouer le rôle du coach qui vous
guide dans 10 étapes déterminantes de votre carrière. Il
partage des apports théoriques, des codes, des repères, des
bonnes pratiques et surtout des outils simples et directement
opérationnels dans votre quotidien. À l’issue de votre lecture,
vous disposerez des atouts indispensables à votre réussite.
LES 3 PHASES DE VOTRE COACHING
Vous plonger dans 100 outils pour réussir dans votre job
nécessite de la réflexion. Chaque chapitre vous incite à
dresser un état des lieux de votre situation pour favoriser
votre prise de conscience, vous présente des outils
d’empowerment afin d’élargir vos connaissances, faire évoluer
vos comportements et votre mode de pensée, et enfin vous
accompagne pas à pas pour passer à l’action et opérer une
transformation durable.
PRISE DE CONSCIENCE
« VOTRE PIRE CAUCHEMAR » ET « POUR ÉCHOUER À
COUP SÛR, C’EST PAR ICI ! »
Vous sensibiliser aux peurs et aux écueils augmente votre
vigilance et vous incite à être plus attentif aux outils et aux
bonnes pratiques mis à votre disposition par la suite.
« LE SAVIEZ-VOUS ? »
Cette rubrique pose le contexte, les enjeux et fournit des
données chiffrées significatives.
« AUTODIAGNOSTIC »
Faire votre état des lieux personnel et avec honnêteté sur
des sujets professionnels majeurs vous aide à déterminer les
axes d’amélioration que vous souhaitez privilégier et à
orienter votre lecture en conséquence.
VOTRE EMPOWERMENT
« COACHING BOOSTER »
Des moments de coaching vous sont régulièrement
proposés afin de vous faire réfléchir différemment. J’ai conçu
à votre intention de nombreux outils sous forme d’acronyme
pour vous en faciliter la mémorisation et l’appropriation.
« FICHE PRATIQUE », « MODE D’EMPLOI » ET
« SCHÉMA »
Ces tableaux, encadrés et visuels synthétiques et explicites
vous permettent d’acquérir les fondamentaux avec clarté et
méthode. Vous pouvez ainsi mémoriser aisément des notions
essentielles.
« ÉTUDE DE CAS » ET « TEXTE »
Des mises en situation décryptées et des textes ciblés vous
rendent des concepts complexes accessibles.
ACTION : GO, GO, GO
Vous agissez en explorant peu à peu de nouvelles voies.
« CHALLENGEZ-VOUS ! »
Cette rubrique est une incitation à vous faire confiance. Elle
vous stimule pour que vous donniez le meilleur de vous-
même et que vous élargissiez progressivement votre zone de
confort.
« POUR JOUER VOTRE COUP D’AVANCE… »
La dernière page des chapitres est destinée à faire un bilan
de votre évolution, à recenser vos découvertes et vos
apprentissages les plus pertinents. Elle vous projette
également dans votre prochain challenge !
Je formule le vœu que cet ouvrage vous donne envie de
devenir acteur de votre carrière et qu’il vous ouvre des
perspectives d’évolution professionnelle motivantes. Puisse-t-
il vous inciter à aller de l’avant avec enthousiasme et
détermination.
Anticiper, c’est prendre en main les rênes de votre carrière
et vous donner les moyens de satisfaire vos ambitions.
Votre premier jour approche. Vous avez
hâte de commencer votre nouvelle aventure
professionnelle et pourtant vous avez la
boule au ventre ?
Pas de panique ! C’est normal d’être
partagé entre enthousiasme et inquiétude à
l’idée de démarrer un nouveau job.
Gardez en tête que vous avez passé avec
succès toutes les étapes du processus de
recrutement. Vous avez été choisi. Votre
singularité a plu. L’entreprise vous a
embauché non par charité, mais parce que
votre expertise et votre personnalité vont
lui être utiles. Elle a besoin de vous, de votre
contribution. Vous vous êtes démarqué des
autres candidats et vous avez su convaincre
de votre valeur ajoutée les personnes qui
vous ont fait passer les entretiens.
Bref, on vous attend avec impatience.
Ce chapitre vous permettra de
Vous approprier les 5 P© de la réussite.
Réaliser votre rapport d’étonnement.
Optimiser votre premier jour en télétravail.
Gérer votre retour de congé maternité.
Le premier jour, c’est quoi ?
Le premier jour est un temps fort, un
moment de découvertes et de
rencontres. Il sert à faire la connais-
sance de vos collègues, de votre
environnement de travail et à obtenir
les informations utiles pour vous
sentir bien et vous intégrer
rapidement.
Pourquoi vous préparer ?
Vous préparer vous aide à faire
diminuer la pression que vous vous
mettez. Cela vous permet également
de vous immerger dans la culture et
dans l’ambiance de l’entreprise que
vous rejoignez.
Quel est votre pire cauchemar ?
« Que personne ne soit au courant de mon arrivée. »
- Louis -
« Arriver au beau milieu d’une crise ou d’une dispute. »
- Anselm -
« Déjeuner solo. »
- Blandine -
N d d
« Ne pas avoir d’espace de travail où m’installer. »
- Jérôme -
« Ne pas pouvoir rencontrer mon manager, trop busy. »
- Estelle -
« Commencer en télétravail. »
- Térence -
Pour échouer à coup sûr,
c’est par ici
Arriver très en retard.
Adopter une tenue vestimentaire décalée par rapport à
la culture de l’entreprise ou à votre fonction.
Ne pas saluer et ne pas regarder en face vos
interlocuteurs.
Ne pas savoir quoi dire et craindre de poser des
questions.
Avoir peur de vous présenter à vos futurs collègues.
Critiquer les locaux, l’accueil…
Avoir peur de demander à visiter les lieux.
Vous montrer renfrogné et distant.
La surjouer à la cool.
... Et en télétravail
Vous installer dans un lieu bruyant.
Avoir une connexion wifi insuffisante.
Négliger de mettre votre caméra et commencer à parler
avec le micro éteint.
Vous positionner trop près ou trop loin de la caméra.
Vous mettre dans une pièce dont le désordre est visible.
Vous faire oublier dans un coin et attendre que le temps
passe.
Difficile d’être
LE « PETIT NOUVEAU »
Votre candidature a été retenue et vous êtes attendu dans
votre nouvelle entreprise ou votre nouveau service dans
quelques jours. Vous avez savouré votre réussite, mais, à
l’aube de votre intronisation, vous ressentez des signes
d’inquiétude. Vous souhaitez être à la hauteur et faire en
sorte de réussir ce premier jour. Quel que soit votre niveau de
séniorité et de responsabilité, qu’il s’agisse d’une nouvelle
société ou d’une évolution en interne, réussir votre premier
jour est essentiel. Vous en connaissez les enjeux et, il faut
bien vous l’avouer, vous vous mettez un peu la pression.
Vous savez que la première impression que vous allez faire
sur vos collègues sera tenace. Elle tient davantage de
l’intuition que de l’analyse ou de la raison. Elle repose sur
quelques éléments auxquels les collaborateurs que vous
rencontrerez sont sensibles : un sourire, une poignée de main,
un regard, une façon d’occuper l’espace, de bouger, un
accessoire vestimentaire, un intérêt que vous leur portez, une
intonation, le timbre de votre voix, des points communs…
Chacun de nous a, de façon inconsciente, sa propre banque
d’analyse qui nous permet de catégoriser en quelques
secondes les personnes que nous rencontrons : intéressante,
pétillante, intelligente, curieuse, discrète, professionnelle,
laxiste, cool, passionnée, ouverte, sûre de soi… De là découle
une envie spontanée d’aller plus loin dans la relation… ou
pas. Vous allez probablement rencontrer des collègues déçus,
méfiants, voire hostiles, qui briguaient votre poste et ne vont
pas vous accueillir chaleureusement. D’autres vont chercher
à vous tester en tant que nouvel arrivant afin de cerner votre
personnalité et de calibrer les limites à ne pas dépasser.
La balle est en partie dans votre camp. Vous avez la
possibilité de choisir les signaux que vous envoyez à vos
collègues afin de faire en sorte qu’ils aient envie de mieux
vous connaître et de travailler avec vous. C’est pourquoi vous
avez intérêt à réfléchir à la juste posture à adopter selon le
secteur, la fonction que vous exercez, votre niveau
hiérarchique et, bien sûr, votre personnalité…
En vous préparant, en faisant preuve de curiosité et
d’ouverture le jour J, vous partirez du bon pied et optimiserez
votre arrivée.
LE SAVIEZ-VOUS ?
En tout, 13 % des salariés1 quittent leur job au bout de trois mois à cause
d’une mauvaise intégration qui peut être consécutive au manque
d’organisation de la société. Difficile de pouvoir agir en ce cas. Je vous
propose de vous intéresser davantage à ce qui dépend de vous, à ce que
vous pouvez mettre en œuvre pour faire de votre premier jour une journée
intéressante, riche et prometteuse.
1. Dares, études et statistiques, 2015.
Appropriez-vous
LES 5 P© DE LA RÉUSSITE
©
J’ai mis au point la méthode des 5 P pour vous permettre
de mémoriser plus facilement les étapes clés de votre
premier jour et de vous les approprier.
Coaching booster
LES 5 P© DE LA RÉUSSITE1
Préparez-vous.
Présentez-vous.
Posez des questions.
Prenez rendez-vous avec votre manager.
P’tits plus.
1. Concept créé par Sophie Muffang.
PRÉPAREZ-VOUS
Rien de tel pour diminuer le stress du premier jour de
travail et vous mettre dans les meilleures prédispositions que
de préparer votre arrivée. Cette anticipation vous aide à
maîtriser la nouvelle situation.
QUELQUES JOURS AVANT
Vous prenez soin de relire les informations que vous
avez collectées sur l’entreprise lors de votre recherche
d’emploi. Vous les enrichissez de ce que vous avez appris
lors de vos différents entretiens. Vous aurez ainsi
présents à l’esprit les fondamentaux sur l’entreprise :
secteur d’activité et concurrence, performance, valeurs,
mission, fonctionnement de l’équipe, collaborateurs que
vous avez rencontrés…
Vous contactez votre manager, s’il ne l’a pas fait, pour
obtenir des précisions sur les modalités de votre journée
d’accueil ainsi que quelques repères. Il peut également
partager avec vous des articles sur l’actualité récente de
l’entreprise, la dernière newsletter, ce qui vous permet
de vous immerger dans la culture de votre nouvel
environnement.
Préparez votre pitch : il s’agit de quelques phrases
destinées à vous présenter aux collègues que vous allez
rencontrer dans les premiers jours. L’art du pitch est
détaillé dans le chapitre 9 intitulé « 180 jours pour
réussir votre prise de poste ».
LA VEILLE
Vous préparez les aspects logistiques.
Vous choisissez la tenue vestimentaire adaptée à la
culture de votre entreprise et au code de votre métier.
Vous pouvez la sortir de votre placard la veille pour ne
pas avoir à le faire le matin.
Vous vérifiez votre itinéraire et calculez votre temps de
trajet en fonction du moyen de transport que vous
utilisez.
Vous fixez ainsi un horaire de départ de chez vous en
prenant soin de prévoir une marge de manœuvre
suffisante pour faire face à un imprévu. Pour ceux qui
ont du mal avec les horaires, pensez à vous mettre une
alarme cinq minutes avant l’horaire de départ idéal afin
de vous sécuriser !
Vous évitez de prévoir la veille une soirée bien arrosée
ou qui vous emmène jusqu’à l’aube. Une bonne nuit de
sommeil et un petit déjeuner équilibré compléteront
votre panoplie de premier jour idéal.
PRÉSENTEZ-VOUS
Vivez ce premier jour avec curiosité et considérez qu’il
s’agit de l’occasion de connaître les collaborateurs que vous
allez côtoyer désormais ainsi que les membres de votre
équipe. Pour vous, c’est un jour unique : celui de votre
intronisation. Pour eux, c’est la routine, voire l’urgence du
quotidien. Dans cette perspective, sortez de votre réserve et
allez à la rencontre de vos collègues, de vos homologues, des
personnes que vous croisez dans les couloirs, à la cafétéria…
En fonction de votre personnalité, vous allez plus ou moins
facilement au-devant de ceux que vous ne connaissez pas. Les
premiers jours, essayez de vous montrer ouvert, même si cela
vous coûte. Pour ce faire, il est important que vous circuliez
dans les couloirs, dans les open spaces, dans les bureaux en
étant prêt à être à l’initiative de l’échange.
ALLEZ DIRE BONJOUR
Vous pouvez ainsi aisément dire bonjour aux inconnus que
vous rencontrez dans l’ascenseur, dans les couloirs, devant la
machine à café. N’hésitez pas, prenez les devants et
présentez-vous au plus grand nombre ! Comme ce jour est
exceptionnel pour vous, mais pas pour les autres, il y a peu
de chance qu’on vienne spontanément vers vous. Les freins
sont multiples : vos collaborateurs n’ont pas le temps ou ont
une urgence à traiter, ils ne vous ont pas remarqué, ils n’osent
pas faire le premier pas, ils considèrent que c’est au nouvel
arrivant de se présenter… En vous mettant dans la
dynamique d’engager ce premier pas qui coûte, vous serez
agréablement surpris des marques d’intérêt manifestées
spontanément à votre encontre.
Le plus dur est de démarrer. Vous pouvez commencer par
vous rapprocher du groupe géographiquement le plus proche
de vous ou par saluer les collaborateurs avec qui vous serez
en interaction directe. Tout comme vous, ils sont à la fois
curieux et pleins d’appréhension. Ils espèrent que vous serez
agréable, compétent. Eux comme vous, vous inscrivez dans
une même dynamique de curiosité et d’observation. Vous
avez intérêt à commencer votre relation sur de bonnes bases,
puisque votre travail affectera le leur et vice versa.
BRISEZ LA GLACE
Vous avez préparé quelques phrases pour vous présenter, en
tant que nouvel arrivant. Cette étape est utile pour que vous
vous sentiez mieux armé et que vous soyez à même de
prendre les devants lorsque vous croiserez vos futurs
collègues. Cependant, il est probable qu’au-delà de cette
rapide présentation, vous ne sachiez pas très bien comment
poursuivre la conversation. Voici quelques suggestions afin
de vous aider à briser la glace.
Questions centrées sur la vie quotidienne : pluie et beau
temps, quartier, transports, endroits de prédilection
pour un café, pour déjeuner, acheter un sandwich,
prendre un afterwork entre collègues…
Questions centrées sur la personne : Comment tu
t’appelles ? Que fais-tu dans la boîte ? Quel a été ton
parcours jusque-là ? Depuis combien de temps es-tu là ?
Questions centrées sur l’entreprise ou sur le service :
Situation actuelle ou contexte ? Qu’est-ce qui marche
bien ? Quels sont les gros projets en cours ? Quelles
informations dois-je connaître absolument ?
LA MACHINE À CAFÉ : SOURCE D’INFORMATION DANS
UN CADRE INFORMEL
Lors de votre première journée, vous allez emmagasiner une
énorme quantité d’informations sur votre environnement de
travail, sur vos collaborateurs.
La machine à café, c’est tout un symbole. Ce n’est pas qu’un
objet ou un lieu de détente et de rencontres, elle est la clé
pour accéder à d’importantes informations sur une partie
implicite de la culture d’entreprise. Savoir où elle se trouve, à
quel rythme ont lieu les pauses, si elles sont individuelles,
collectives, qui fait la vaisselle, si les étagères sont
spécialement dédiées à quelqu’un ou à usage commun,
comment s’organise l’espace dans le frigo… C’est bien
anecdotique par rapport aux enjeux de ce premier jour, me
direz-vous ? Oui, mais pas que… Car ne pas respecter les
usages fait sortir de leurs gonds un certain nombre de
personnes pourtant bien intentionnées. Connaître les codes
et les règles tacites vous permet de vous intégrer plus
rapidement. Alors n’hésitez pas à demander comment
fonctionne la fameuse et précieuse machine à café !
Dans cette phase de présentation, gardez bien votre objectif
en tête. Vous souhaitez montrer votre capacité à aller à la
rencontre des autres et à vous faire connaître.
POSEZ DES QUESTIONS
Le jour de votre arrivée, il est possible que vous soyez le
centre de l’attention, surtout si vous intégrez une petite
structure… Mais il se peut également que vous passiez
inaperçu ! Quel que soit le cas de figure, voici quelques
bonnes pratiques pour faire en sorte que la première
impression que vous donnez soit la bonne.
OBSERVEZ
Le premier jour, il s’agit pour vous de comprendre le plus
possible votre nouvel environnement et de vous y couler.
Pour ce faire, un conseil : observez.
Observez ce qu’il se passe. Observez ce qui se joue. Vous
découvrirez ainsi les codes propres à votre entreprise.
Chaque écosystème a ses règles implicites : tenue
vestimentaire plus ou moins casual, fréquence des pauses-
café, horaires, rythme de travail, degré de formalisme des
relations entre collègues…
Aussi serait-il maladroit de proposer à la cantonade dans
tout l’open space à midi tapant « Qui vient déjeuner ? » Vous
attendrez plutôt que d’autres prennent l’initiative et
découvrirez ainsi les usages.
DEMANDEZ À VISITER LES LIEUX
En règle générale, votre manager ou une personne de votre
équipe vous accueille et vous fait découvrir les lieux clés de
l’entreprise : votre espace de travail, le bureau de la
responsable des ressources humaines (RH), la cafétéria et/ou
le restaurant d’entreprise, les commodités, les salles de
réunion, la photocopieuse, la conciergerie, les lieux de
détente, les bureaux pour s’isoler… Cette visite des lieux vous
aide à vous repérer et à prendre vos marques plus
rapidement. Vous pouvez demander à compléter ce tour
d’horizon en visitant les autres départements et les
différentes entités. C’est un excellent moyen de vous
familiariser avec les lieux et les métiers.
Ce tour du propriétaire vous permet d’appréhender
l’ambiance, l’organisation et la taille de votre nouvelle
entreprise. Et puis vous prenez un coup d’avance en sachant
où se trouvent les services dédiés pour le jour où vous aurez
besoin de vous adresser à eux.
ALLEZ À LA PÊCHE AUX INFORMATIONS
Lors de votre premier jour, tout est nouveau pour vous.
Votre objectif est de cerner le fonctionnement de la société,
de vous intégrer le plus rapidement possible à l’équipe. En
posant des questions, vous montrez votre intérêt et votre
désir de comprendre. Il ne s’agit pas de bombarder votre
interlocuteur de questions ni d’être intrusif, mais de chercher
à obtenir les informations qui vont faciliter votre
compréhension de votre écosystème : qui fait quoi, comment
fonctionne l’entreprise, comment sont incarnées ses valeurs…
Plus vous serez à l’aise dans votre nouvel environnement,
plus vous serez motivé pour venir travailler chaque matin.
Profitez des premiers jours pour poser toutes vos questions,
pour obtenir les informations et les éléments de clarification
qu’il vous faut. Inutile de prétendre savoir alors que vous ne
savez pas. Personne ne s’attend à ce que vous connaissiez les
outils utilisés, les process internes, les dossiers en cours.
Quelques semaines après votre arrivée, votre
méconnaissance sera moins compréhensible. Alors n’hésitez
pas, indiquez ce dont vous avez besoin pour prendre vos
marques. Poser des questions, demander de l’aide ou des
conseils vous fait gagner du temps. Cela envoie également le
message que vous avez envie d’apprendre. Et cet état d’esprit
est très valorisé.
PRENEZ DES NOTES
Munissez-vous d’un cahier papier ou virtuel – utilisez celui
qu’on vous a remis lors de votre arrivée – pour y consigner les
noms des personnes que vous avez rencontrées. Si vous avez
des difficultés à mémoriser les noms et les visages, vous
pouvez associer à la personne en question un détail
personnel qui la caractérise. Soyez particulièrement attentif à
retenir le prénom et le rôle de vos collaborateurs directs.
Pour briser la glace et créer un lien privilégié, vous pouvez
leur proposer de partager des informations un peu plus
personnelles.
Pensez également à indiquer dans votre bloc-notes les
questions que vous vous posez, les informations que vous
souhaitez obtenir, les réponses que vous avez reçues…
TÉMOIGNAGE
Les premiers jours
Quand je suis arrivée, d’abord, j’ai écouté, j’ai
essayé d’apprendre, j’ai essayé de comprendre, j’ai
regardé ce qu’il se faisait. J’ai fait un diagnostic,
c’est-à-dire un état des lieux pour voir où on allait.
Et puis je me suis demandé comment se servir de
l’existant pour faire avancer les choses. Où est-ce
qu’on veut aller ? Quelle est notre ambition, notre
vision ?
1
Chiara Corazza , Special Representative to the G7 and G20 at
the Women’s Forum for the Economy & Society
PRENEZ RENDEZ-VOUS AVEC VOTRE
MANAGER
Il est probable que votre manager réunisse son équipe pour
vous introduire. Généralement, il organise également un
entretien avec vous afin de partager ses attentes et de vous
présenter les grandes lignes de votre poste. S’il n’en a pas
l’initiative, demandez à le voir, au besoin, fixez un rendez-
vous formel en tête à tête. Ce moment est essentiel pour faire
connaissance, comprendre son mode de fonctionnement,
obtenir des précisions sur les contours de vos responsabilités,
les grandes échéances annuelles, les process en place, sa
vision du business et du management.
N’hésitez pas à préparer les questions pour lesquelles vous
souhaitez obtenir des informations, des précisions. À l’issue
de cette rencontre, soyez satisfait si vous avez clarifié les
horaires, le rythme et les habitudes de travail, les modes de
collaboration et de communication, les délais de réponse
pratiqués, la fréquence et le déroulé des réunions d’équipe,
les modalités de prise de décision et de partage
d’informations…
Lorsque ces éléments sont identifiés pour les jours à venir,
élargissez votre champ d’investigation. Cherchez à cerner les
attentes de votre manager pour votre première semaine, puis
pour le mois, le trimestre à venir.
Mettez également le sujet des méthodes de travail sur la
table. En fonction du style de management et de la
personnalité de votre manager, ses besoins ne seront pas les
mêmes. Validez avec lui son mode opératoire préféré :
discuter des dossiers de vive voix, par e-mail, par téléphone.
En étant au fait de son mode de communication préféré et de
la fréquence attendue, vous vous mettez plus aisément au
diapason.
Si vous occupez des fonctions managériales, vous avez
également à réunir vos équipes, à vous présenter, à indiquer
votre mode de fonctionnement et vos attentes. Cette première
réunion d’équipe donne le ton et fixe un cap. Vous trouverez
toutes ces informations pour démarrer dans de bonnes
conditions vos nouvelles responsabilités dans le chapitre 4,
« Devenir un manager accompli » (p. 103).
P’TITS PLUS
FAITES VIVRE VOTRE ACTUALITÉ
Profitez de votre première semaine pour donner quelques
nouvelles à vos anciens collègues et pour reprendre contact.
Lorsque vous avez de bonnes relations avec eux, vous pouvez
leur demander de vous écrire des recommandations sur
LinkedIn. Ils le feront d’autant plus volontiers que vous êtes
en bons termes et que vous n’êtes pas à la recherche d’un
nouvel emploi.
À l’issue de votre période d’essai, vous veillez à actualiser
votre profil LinkedIn ou sur le réseau professionnel de votre
choix. Vous indiquez l’intitulé précis de votre fonction. Vous
pensez aussi à entretenir votre réseau professionnel et à
ajouter vos nouvelles relations. Envisagez également de vous
abonner aux profils clés de votre entreprise et aux ressources
susceptibles de vous être utiles.
FAITES UN RESET
Profitez de vos nouvelles fonctions pour vous
« réinitialiser ». Saisissez cette évolution professionnelle pour
faire peau neuve et pour vous débarrasser de comportements
qui ont pu vous causer du tort par le passé. Si vous aviez par
exemple du mal à gérer votre temps, attachez-vous
particulièrement au cours de cette première semaine à
planifier le déroulement de vos journées. Cela vous aidera à
vous approprier de nouvelles pratiques. Vous prenez ainsi de
bonnes habitudes pour mieux vous organiser. Changer de
poste constitue une opportunité de développement
professionnel et de montée en compétences.
DEMANDEZ À ÊTRE PARRAINÉ OU MENTORÉ
Si ce n’est pas prévu dans votre entreprise, vous pouvez
demander à votre manager ou à votre RH d’être accompagné
par un parrain ou par un mentor, en vous assurant qu’il n’y a
entre vous aucun lien hiérarchique susceptible de biaiser la
relation. Son rôle consiste à faciliter votre intégration. Il
accepte de vous consacrer du temps pour répondre à vos
questions, déjeuner ou prendre un café virtuel avec vous.
Cette personne-ressource vous aide à régler vos petits maux
du quotidien (comment fonctionne l’imprimante, où sont
rangés les stylos, où sont partagés les dossiers…), mais elle
vous aide aussi à comprendre les codes et le fonctionnement
de l’entreprise :
Qui agit, qui leade ?
À quoi correspondent les acronymes ?
Quelles sont les histoires de bureau en termes
d’influence, de décision… ?
Votre parrain ou votre mentor travaille généralement dans
la société depuis plusieurs années. Il est à même de vous dire
ce qui est attendu, ce qui fonctionne ou pas et de répondre
aux questions qui vous viennent à l’esprit au fil de l’eau sans
que vous ayez besoin de les filtrer et, le cas échéant, de vous
mettre en contact avec d’autres collègues… Vous l’aurez
compris, un parrain ou un mentor vous fait gagner un temps
précieux… Ne vous privez pas de faire la demande de cet
accompagnement informel !
SOYEZ OUVERT
Vous aurez bien le temps de briller et d’obtenir des
résultats. Les premiers jours, soyez humble et positif.
Considérez que vous pouvez apprendre de chaque
collaborateur : aspect business, expertise métier, process,
relations, traditions… Échangez, posez des questions,
proposez votre aide… Vous démontrerez davantage de
leadership en privilégiant l’entraide et le partage des savoirs
qu’en cherchant à vous faire valoir et en vous inscrivant
d’emblée dans un esprit de compétition. Vous essaierez
également de vous intégrer en créant des liens plus
informels. Pour cela, montrez-vous disponible et n’hésitez pas
à accepter le premier jour un déjeuner, une pause-café, même
digitale, ou un afterwork entre collègues. C’est une bonne
occasion pour sympathiser et apprendre à faire connaissance
avec vos collègues dans un contexte plus détendu que
derrière un bureau.
RÉALISEZ
votre rapport d’étonnement
De plus en plus d’entreprises sont attachées à ce que vous
fassiez en tant que nouveau collaborateur votre rapport
d’étonnement. Elles attendent de vous que vous posiez un
diagnostic sur vos découvertes lors de votre intronisation. Ce
rapport se fait soit à l’oral lors d’un entretien formel avec
votre manager ou votre RH, soit sous la forme d’un rapport
écrit.
Que votre entreprise vous le demande expressément ou pas,
faites-le. Il s’agit à la fois d’un outil managérial utile à votre
entreprise qui appréciera votre initiative, et également d’un
accélérateur de votre prise de fonction, car élaborer ce
rapport d’étonnement aiguise votre sens de l’observation.
Pour être exhaustif, votre diagnostic passera en revue votre
accueil, l’organisation de l’entreprise et ses modes de
fonctionnement : la manière dont les décisions sont prises,
les modes de communication…
Soyez vous-même. Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises
réponses. L’essentiel est le regard neuf que vous apportez
alors que vous n’êtes pas encore conditionné par l’historique
de la société en termes de culture, de valeurs, de
management… Cette fraîcheur permet des validations de
pratique, des prises de conscience de culture et peut en outre
provoquer des déclics sur des axes d’amélioration.
Challengez-vous !
FAITES VOTRE RAPPORT D’ÉTONNEMENT
Voici quelques pistes de réflexion pour élaborer votre
rapport d’étonnement.
Votre accueil
Qu’avez-vous pensé de votre recrutement ?
Qu’est-ce qui a été mis en place pour vous
accueillir ?
Comment s’est passée votre première journée ?
Comment avez-vous été intégré à l’équipe ?
Certaines sociétés, particulièrement vigilantes à la qualité
de l’accueil de leurs collaborateurs et à leur bien-être, font de
leur premier jour une véritable expérience.
Le contenu du « kit » d’accueil idéal qui mérite d’être
mentionné dans votre rapport d’étonnement :
recevoir un texto/e-mail de bienvenue quelques jours
avant votre arrivée ;
avoir la surprise de découvrir qu’on vous connaît
parce qu’un e-mail adressé à l’équipe vous a présenté ;
trouver à votre arrivée un welcome pack sur votre
bureau dans le but de créer un sentiment
d’appartenance : T-shirt ou mug aux couleurs de la
boîte, carnet et stylo pour recueillir les informations
collectées et vos impressions de ce premier jour, tote
bag au logo de la société, livret qui vous présente la
culture, les codes, la manière de travailler, les temps
forts, les règles de vie, les horaires de travail,
l’organigramme de la société…
recevoir des fournitures de bureau : bloc-notes, stylos
en signe de bienvenue ;
être invité à prendre un café, même virtuel, ou à
déjeuner pour faire connaissance et créer du lien ;
avoir un agenda de rencontres planifiées ;
recevoir un planning de tutoriels pour comprendre la
culture de la boîte et les attentes métier.
Votre poste
Quel décalage y a-t-il entre vos attentes et la réalité :
fiche de poste, responsabilités, tâches quotidiennes,
management… ?
Que pensez-vous des aspects organisationnels de
votre vie pro : autonomie, télétravail, réunions, rythme
de travail… ?
Comment qualifieriez-vous votre environnement de
travail ?
Comment voyez-vous votre métier : découvertes,
réserves, enjeux… ?
Votre entreprise
Qu’avez-vous appris sur le fonctionnement de
l’entreprise : valeurs, hiérarchie, prise de décision,
responsabilités, communication… ?
Quelles sont les règles explicites, implicites ?
Que pensez-vous des outils utilisés, des process mis
en place… ?
Votre bilan global
Quelles sont vos plus grandes sources
d’étonnement ?
Si vous deviez faire des propositions d’amélioration,
quelles seraient-elles ?
Gardez bien en tête que votre rapport d’étonnement a une
double utilité. Il sert à la fois vos intérêts en vous permettant
de vous intégrer plus rapidement et ceux de votre société qui,
grâce à votre précieux feedback, peut juger du décalage qui
existe entre ce qu’elle met en place et la façon dont ces
actions sont perçues au premier regard.
Dans tous les cas, montrez-vous constructif. Vous n’avez
aucun intérêt à critiquer, à vous braquer. Vous veillez à
présenter vos observations sous un jour positif en évitant de
juger.
Vous avez à travers cette action un rôle essentiel à jouer.
Grâce à votre rapport d’étonnement, votre entreprise collecte
des informations précieuses sur ce qui fonctionne bien, sur
les dysfonctionnements de certaines pratiques, sur des idées
d’innovation, sur des suggestions d’amélioration de process.
Et puis, profitez-en pour faire la différence. C’est aussi pour
vous une opportunité pour vous démarquer par la
profondeur et la qualité de vos observations et de vos
remarques. Saisissez cette occasion en or pour vous faire dès
le début identifier comme un talent que votre entreprise aura
à cœur d’accompagner dans son développement !
Certaines sociétés ou certains managers apprécient que
leurs nouveaux collaborateurs fassent un rapport
d’étonnement qui retrace leurs impressions, leurs
enthousiasmes, leurs incompréhensions et leurs doutes,
brosse les aspects positifs ou susceptibles d’amélioration.
Vous consignerez dans votre carnet vos constats et vos
interrogations. Seuls des yeux neufs sont à même d’observer
les pratiques bien ancrées, donc banalisées, et de les pointer
du doigt. Exprimer ce qui vous surprend en bien comme en
mal, expliciter l’implicite donne un retour intéressant à votre
manager et vous permet de mieux cerner les particularités de
votre nouvelle entreprise. Ce rapport d’étonnement est
important pour les deux parties qu’il permet de challenger
sur leurs pratiques et sur leur capacité à se remettre en
question pour évoluer.
OPTIMISEZ
votre premier jour en télétravail
Commencer un nouveau job est à la fois stimulant et
stressant. Le télétravail ajoute une dose de complexité à votre
prise de poste. En effet, au risque de faire une lapalissade,
tout se fait à distance. Pas évident dans de telles conditions
de prendre vos marques pour partir du bon pied.
MODE D’EMPLOI
Vous commencez cette première journée en télétravail ?
Certes, ce n’est pas idéal, mais cette pratique tend à se
généraliser depuis la crise sanitaire du Covid-19. Vous allez
gérer. Installez-vous dans un endroit calme dans lequel vous
vous sentez bien et où vous ne serez pas dérangé. Préparez
votre poste de travail, votre téléphone, vos écouteurs ou votre
casque, ayez un bloc-notes et quelques stylos à portée de
main. Procurez-vous également un siège confortable. À vous
de créer l’environnement qui vous donne envie de travailler.
Votre arrivée est attendue et a été préparée. Vous allez peut-
être recevoir le jour J votre matériel informatique,
ordinateur, souris, casque pour vous connecter. Ou bien votre
entreprise se sera assurée que vous disposez déjà d’un
équipement informatique satisfaisant ainsi que des logiciels
nécessaires à l’exercice de votre métier. Au besoin, vous serez
mis en contact avec le service informatique pour vous
dépanner le plus rapidement possible si vous rencontrez des
difficultés techniques pour accéder à la plate-forme, aux
dossiers partagés. Connaître la marche à suivre permet de ne
pas ralentir le processus de votre intégration. Un bug
informatique est bien vite arrivé, hélas. De votre côté, veillez
à avoir une bonne connexion wifi et au besoin à vous
raccorder directement à votre box par un cable RG45, vous
passez ainsi en connexion Ethernet et bénéficiez de toute la
puissance de votre réseau.
Il est d’usage que les ressources humaines préparent le
matériel nécessaire à votre intégration : documents,
informations, études de cas, guides, tutoriels, etc. Ce package
est destiné à vous faire comprendre la boîte, sa culture, ses
process… Vous apprenez ainsi par vous-même et vous vous
entraînez à votre rythme.
Il y a de fortes chances pour que votre manager prenne les
devants et vous prépare un calendrier d’intégration à
distance, réserve des plages horaires quotidiennes ou
hebdomadaires pour vous fixer des objectifs, faire des points
sur votre adaptation et vos besoins. S’il néglige de le faire par
manque de temps par exemple, demandez-le-lui ! Il est
essentiel que vous ayez une feuille de route claire, que vous
puissiez poser vos questions et obtenir des clarifications sur
des domaines techniques ou déroutants. Il est également
important que vous soyez présenté aux collaborateurs avec
qui vous serez en lien. Charge à votre manager de les
encourager à vous accueillir avec bienveillance et de les
inciter à prendre le temps d’échanger avec vous. Un des
challenges est de vous sentir partie prenante de l’équipe qui
se connaît déjà et qui a vécu des aventures professionnelles
qui l’ont soudée. À défaut de rencontrer ses membres en
présentiel, vous pourriez vite vous sentir éloigné du terrain et
de leur réalité si vous ne les avez pas très régulièrement en
call ou en réunion à distance.
LE TÉLÉTRAVAIL PLÉBISCITÉ
La crise sanitaire liée au Covid-19 a accéléré le recours au
télétravail que les générations Y et Z avaient tendance à
pousser. Les managers réticents, voire réfractaires avant
d’avoir franchi le pas, sont, dans une large mesure, revenus
sur leur position. Avec les outils disponibles (Zoom, Google
Meet, Teams, Cisco Webex…), force leur a été de constater que
le travail pouvait avancer.
En 2020, le télétravail est devenu la norme pour 66 % des
salariés français. Cette expérience a laissé un bon souvenir
dans 84 % des cas, soit l’immense majorité des personnes
2
interrogées. Et 51 % des salariés souhaitent même instaurer
le télétravail plusieurs jours par semaine, voire dans sa
totalité.
Un an plus tard en 2021, le travail hybride, mi-présentiel mi-
distanciel, semble devenu la nouvelle norme. Désormais, 75 %
des salariés et 66 % des dirigeants pensent que le télétravail
va continuer à se développer. La très grande majorité (86 %)
des télétravailleurs souhaitent le poursuivre. Pour les
salariés, le nombre idéal de jours télétravaillés par semaine
3
s’établit à 2 jours, contre 1,4 jour en novembre 2019 . En effet,
les collaborateurs ne sont pas prêts à renoncer au travail sur
site. Ils perçoivent que la dimension collective agit sur leur
engagement et leur bien-être. Ils se sentent plus efficaces
dans le travail d’équipe et apprécient de partager un moment
de convivialité avec leurs collègues quand ils se rendent dans
les locaux de l’entreprise.
Le télétravail offre une meilleure qualité de vie aux
collaborateurs qui adaptent leur rythme à leurs besoins et à
leurs contraintes personnelles. Le gain de temps qu’ils
réalisent en évitant les transports est réinvesti dans la sphère
personnelle, ce qui génère plus de satisfaction et de
motivation. Les salariés parviennent à traiter des dossiers
importants qui demandent réflexion et concentration.
Le télétravail favorise également le nomadisme qui consiste
à travailler dans des lieux différents : café, maison, espace de
coworking… Cette liberté de lieu incite à l’ouverture et à la
curiosité. Le collaborateur choisit un environnement
stimulant qui lui permet d’envisager ses missions sous un
angle nouveau. Ses adeptes soulignent que le télétravail est
source de créativité et d’efficacité.
SUJETS DE VIGILANCE
La majorité des Français plébiscitent le télétravail, il n’en
demeure pas moins qu’il existe un certain nombre
4
d’inconvénients révélés par l’étude Statista :
Une difficulté pour séparer les temps relevant de la vie
personnelle et ceux de la vie professionnelle.
Des échanges plus difficiles entre collaborateurs.
Des difficultés techniques plus importantes (maîtrise
des outils informatiques à distance, qualité du réseau,
supports non disponibles…).
Un risque d’addiction au travail.
Des risques pour la santé psychologique (isolement,
perte du lien collectif, non-déconnexion…).
Une charge de travail globale plus importante.
Un retard dans les possibilités d’évolution
professionnelle interne.
Des risques pour la santé physique.
Une difficulté de gestion et d’organisation du travail.
Un moindre engagement, implication dans le travail.
Vous trouverez trois conseils spécifiques pour y remédier.
FAITES DES COUPURES
Votre première journée de télétravail vous inscrit dans une
dynamique. Vous veillez à établir une coupure nette entre
votre vie privée et votre sphère professionnelle. Cela passe
par un changement de lieu ou, en cas d’impossibilité, par un
rituel qui vous permet symboliquement de passer de votre lit
à votre bureau. Vous vous inscrivez dans un rythme de travail
en vous fixant des horaires spécifiques tout en prévoyant
chaque jour une pause-déjeuner ou café. Sans ces
précautions, vous risquez de faire une journée continue à
force d’être concentré sur vos dossiers.Sachez que c’est une
pratique courante parmi ceux qui télétravaillent. Par ailleurs,
quand vous prenez vos fonctions à distance, vous ignorez
précisément quels sont les usages en matière de pause-
déjeuner, d’horaires et de rythme de travail… Dans ce cas,
vous êtes nombreux à hésiter à vous accorder une pause-
déjeuner, car vous craignez d’être sollicité pendant votre
absence. Ou bien vous rallongez excessivement vos journées
de peur de ne pas « en faire assez ». Inutile de négliger vos
besoins et votre vie personnelle pour « faire bien » ou par
méconnaissance. N’hésitez pas à demander les us et
coutumes pour faciliter votre intégration et votre bien-être.
DÉCULPABILISEZ
Tous les métiers ne sont pas éligibles au télétravail, c’est
pourquoi certains télétravailleurs, dont vous faites peut-être
partie, culpabilisent à l’idée de se sentir privilégiés. Dans ce
cas, il se peut que vous teniez à faire passer le message que
vous ne vous tournez pas les pouces. Vous compensez ce
sentiment de culpabilité en vous imposant une hyperactivité.
Vous risquez de vous mettre une pression excessive pour
répondre instantanément aux e-mails et pour satisfaire
toutes les demandes. Vous perdez de ce fait le sens des
priorités et diminuez votre efficacité.
Si vous avez cette tendance, soyez vigilant. Votre employeur
attend de vous que vous travailliez avec sérieux et efficacité.
Il n’est aucunement question de vous surinvestir et de
sacrifier votre santé. La juste mesure s’impose. Là encore,
échanger avec votre N+1, vos collègues ou un interlocuteur
des ressources humaines vous aide à calibrer votre journée.
TROUVEZ VOTRE ÉQUILIBRE
Un jour, deux jours en télétravail ? Davantage ? Il est
possible que vous ayez le choix… ou pas. Sachez qu’exercer
votre travail à 100 % à distance peut générer des quiproquos,
notamment dans les échanges d’e-mails. De là à ce qu’un
malentendu se transforme en tension, voire en conflit, il n’y a
qu’un pas. Une explication en face-à-face est bien plus
efficace qu’une escalade d’e-mails pour désamorcer une
tension. Afin de préserver la dimension collective du travail
et le sentiment d’appartenance à votre équipe, il est essentiel
de partager en présentiel des moments réguliers avec vos
collègues. Le télétravail à 100 % vous prive de cette
dynamique d’équipe. Adaptez vos conditions de travail à
l’exigence de vos tâches. Certaines requièrent de l’attention et
de la concentration, alors le télétravail est idéal. D’autres se
nourrissent de l’interaction avec vos pairs et des échanges du
groupe. Quantifier et classifier vos tâches en fonction de ces
critères vous aide à trouver le rythme de télétravail le plus
adapté à votre métier et à vos contraintes.
TÉMOIGNAGE
Démarrer à distance
J’ai cherché à comprendre comment l’entreprise
faisait son network et comment fonctionnaient les
interactions pour adapter mon style de
management.
J’ai pris du recul par rapport à ce que j’étais en
train de faire et j’ai cherché à me rapprocher de mon
comportement naturel.
J’ai également laissé davantage d’espace aux
autres personnes avant de m’exprimer, d’interagir et
de donner mon avis.
5
Joana Edwards , Contrôleur Financier d’Associated British
Foods
GÉREZ VOTRE RETOUR
de congé de maternité
Que vient donc faire le retour de congé de maternité dans
un chapitre consacré au premier jour en entreprise ?
Après un congé de maternité, s’offrent différents scénarios :
vous réintégrez votre poste, vous évoluez sur une autre
fonction, vous changez de société. Quoi qu’il en soit, vous
revenez travailler après plusieurs mois d’absence, et votre
retour a des airs de premiers jours : vous avez à (re)trouver
votre place et probablement aussi à vous organiser
différemment.
Tout d’abord, revenons quelques mois en arrière. Vous
attendez un heureux événement et vous réjouissez à la
perspective de devenir mère.
SÉCURISEZ VOTRE DÉPART
Efforcez-vous d’annoncer votre grossesse avec joie : il
s’agit d’un moment heureux pour lequel vous n’avez pas
à culpabiliser.
Ne partez pas avant de partir : pour cela, explicitez
clairement votre motivation et montrez que vous vous
projetez dans la société à votre retour.
Organisez votre remplacement : mettez vos dossiers à
jour et rendez-les facilement accessibles à ceux qui
prennent le relais.
Prenez rendez-vous avec votre manager et votre RH afin
de faire un point sur votre carrière (responsabilités,
dossiers en cours). Vous expliquez avec clarté ce que
vous avez mis en place pour votre remplacement. Vous
pouvez aussi considérer cet entretien comme une
opportunité de vous projeter dans une nouvelle fonction
à votre retour. Libre à vous d’indiquer votre ambition
professionnelle.
Prévenez vos clients de votre absence et présentez-leur
votre remplaçant.
METTEZ EN PLACE UNE NOUVELLE
ORGANISATION
Concevoir un enfant est un choix que l’on fait à deux. Le
porter neuf mois dans votre ventre ne vous destine pas à vous
en occuper seule toute votre vie. L’éducation de votre enfant
relève des deux parents.
Parlez-en en amont avec votre partenaire pour déterminer
le mode d’organisation que vous souhaitez mettre en place.
Répartissez-vous d’un commun accord les tâches et les
responsabilités : qui va se lever la nuit pour nourrir votre
cher ange ou le réconforter, qui va l’habiller, l’accompagner à
la crèche, le raccompagner à la maison le soir… Discutez
ensemble de la façon dont vous souhaitez vous investir l’un
et l’autre dans sa garde, ses activités, son éducation. Qui sera
prévenu en premier en cas de maladie, d’urgence ? Qui gérera
la nounou, les activités, les vacances, les repas, les tâches
ménagères… ? Le fait d’anticiper et de clarifier les aspects
« logistiques » vous aide à vous libérer d’une partie de votre
charge mentale et à gagner en sérénité quand vous retournez
au bureau.
Pendant votre congé de maternité, vous avez savouré la
découverte de votre bébé et créé de nouveaux liens avec
votre conjoint. Pensez également à rester en relation avec vos
collègues. Vous pouvez par exemple envoyer un e-mail pour
vous tenir informée de l’actualité de votre service, des
évolutions de poste, des arrivées, des départs. Vous pouvez
également prendre des nouvelles de la vie de votre équipe.
Bref, à vous de trouver les actions opportunes pour garder le
contact et témoigner de votre intérêt pour l’entreprise.
REVENEZ AU BUREAU SEREINE,
DISPONIBLE ET MOTIVÉE
Vous venez de devenir mère, et votre vie s’en est trouvée
transformée. Le fait d’agrandir votre famille vous impose de
remettre en question votre équilibre précédent. Vous vous
sentez fatiguée physiquement par le manque de sommeil, et
il peut vous arriver d’avoir des difficultés à accepter votre
palette nouvelle d’émotions. Vous avez rajouté, à votre vie
déjà bien rythmée, une bonne dose de charge mentale.
Pourtant, il ne fait aucun doute que vous aimez votre métier
et que vous avez envie de retrouver votre travail et vos
collègues.
Pour vivre votre retour dans les meilleures conditions et
minimiser le plus possible votre stress, quatre bonnes
pratiques sont clés.
Il est essentiel que vous soyez à l’aise avec l’organisation
que vous avez définie avec votre conjoint et que vous
vous sentiez sécurisée par le mode de garde que vous
avez adopté pour votre enfant. Ces deux éléments
contribuent à vous ôter un poids et à vous rendre
disponible quand vous êtes au bureau.
Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour diminuer au
maximum votre charge mentale. À titre d’exemple,
certains parents hyperorganisés, majoritairement des
mères, préparent des menus et des plannings d’activités
hebdomadaires le week-end. C’est le moyen qu’ils ont
trouvé pour se libérer l’esprit du sujet de l’intendance
pendant leur semaine de travail. D’autres acceptent de
ne pas être parfaits et délèguent vraiment. Ils adoptent
le CQFAR, acronyme de « celui qui fait a raison », prôné
par Marlène Schiappa, ex-secrétaire d’État chargée de
l’Égalité entre les femmes et les hommes. Cela signifie
que ces parents se focalisent sur le résultat sans se
rendre « malades » parce que leur enfant n’est pas habillé
comme ils l’auraient souhaité ou n’a pas mangé aussi
proprement, aussi bio, aussi frais que dans leur standard
de qualité. Vous aurez chacun votre liste de priorités et
le mode opératoire adapté à votre personnalité. Trouvez
la solution qui vous correspond et qui vous facilite la vie.
Soyez à la fois humble et déterminée. Dans un premier
temps, il convient de saluer vos collaborateurs, de
prendre des nouvelles de chacun et de remercier ceux
qui vous ont remplacée pendant votre absence. Vous
n’auriez pas fait avancer les dossiers de la même façon ?
Peu importe, montrez-vous positive et évitez la critique
systématique. Ensuite, observez les évolutions. Focalisez
votre attention sur ce qui a changé dans votre service au
niveau de l’organisation, de la gestion des dossiers, de la
répartition des tâches, de la relation entre vos collègues.
Enfin, « soyez sur la balle ». Faites savoir que vous avez
plaisir à réintégrer l’équipe et que vous êtes pleinement
opérationnelle. Vous évitez de mettre en avant vos
nouvelles contraintes personnelles : vous en faites votre
affaire, et elles n’ont pas à impacter l’entreprise.
Positionnez-vous pour la suite, en particulier si votre
carrière vous tient à cœur et que vous assumez
pleinement votre ambition. Vous prenez rendez-vous
assez rapidement avec votre patron et avec les RH afin
de leur signifier que vous êtes motivée, que vous avez
envie de continuer à vous investir et à contribuer au
développement de la société. Vous expliquez que vous
êtes prête à évoluer en fonction des opportunités
internes. Indiquez également dans quelle mesure vous
êtes mobile. Cette démarche de clarification est destinée
à ce que vous restiez dans la boucle de la pépinière des
talents et que les décideurs pensent à vous lorsqu’un
poste se libère. À défaut, il est probable que, compte tenu
des préjugés et des stéréotypes, ils ignorent votre profil,
considérant qu’en tant que jeune maman vous n’êtes pas
intéressée, ou pas disponible, ou pas mobile… En
formulant clairement vos attentes et vos aspirations,
vous vous donnez les moyens de votre réussite.
Pour jouer votre
COUP D’AVANCE…
Accordez-vous quelques minutes pour faire le
point sur votre première journée. Cette étape de
réflexion vous aide à capitaliser sur vos
réussites, vos apprentissages et à faire les
ajustements nécessaires. Elle est également
destinée à vous donner envie de préparer la
suite de vos actions.
DRESSEZ LE BILAN
Vous avez vécu votre premier jour avec
curiosité et ouverture.
Vous avez identifié vos proches collabo-
rateurs et avez retenu pour chacun un détail
distinctif.
Vous avez mémorisé quelques fondamentaux
de votre service.
Vous êtes parvenu à échanger avec plusieurs
collègues et à vous présenter avec clarté.
Vous avez obtenu des réponses à des
questions importantes pour vous.
Vous avez eu un entretien privilégié avec
votre manager.
En télétravail, vous avez réussi à vous
connecter aisément et à structurer votre
journée.
Félicitations !
Vous pouvez être fier du chemin parcouru.
Restez dans cette dynamique d’observation,
d’apprentissage et d’anticipation.
Votre journal de bord
Quels sont vos sujets de satisfaction ?
Qu’est-ce qui vous a coûté ?
Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?
Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?
Déterminez votre prochain challenge.
1. https://www.youtube.com/watch?v=5cXlaldAOyY
2. Sondage Ipsos, avril 2020.
3. Quatrième édition du Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis, 2021.
4. Étude menée en juillet 2020 par Statista : « Écueils du télétravail selon les salariés
français », https://fr.statista.com/statistiques/ 1130386/defauts-teletravail-employes-fr
ance
5. https://youtu.be/23B47Ffmg_g
Votre premier jour vous semble loin à présent. Vous
avez pris vos marques. Vous connaissez les rôles et les
missions de vos collègues, vous avez trouvé votre place
au sein de l’équipe et vous parvenez à mener à bien vos
projets… Vous avez noué une relation de qualité avec
votre N+1 qui est satisfait de votre travail et de votre
implication. Il vous fait confiance et a à cœur de
développer votre potentiel et de vous faire monter en
compétences. Un matin, il vous lance au beau milieu
d’une réunion : « Tu te chargeras d’animer la réunion la
prochaine fois. » Non, vous ne vous méprenez pas, ce
n’est pas une question. Vous allez devoir vous exécuter.
Vous êtes à la fois fier de la confiance que vous
manifeste votre manager et un peu stressé à l’idée de
vous lancer.
Quelques gouttes de sueur perlent dans votre dos et
sur vos tempes. Vous serrez les dents et regrettez de ne
pas avoir assez observé le déroulement des réunions
jusqu’alors organisées, alimentées et animées par votre
boss.
Pas de panique !
Ce chapitre vous permettra de
Choisir le type de réunion selon vos objectifs.
Préparer votre réunion et votre ordre du jour.
Animer votre réunion.
Élaborer votre compte rendu.
Piloter une réunion à distance.
Une réunion, c’est quoi ?
C’est un moment de partage et
d’échange qui rassemble des experts
au sein d’une entreprise.
Elle poursuit trois objectifs
principaux : informer, brainstormer
pour trouver de nouvelles idées,
prendre une décision.
Comment l’aborder ?
Pour vous sentir en confiance,
préparation et observation sont les
maîtres-mots. Revisitez vos prises de
paroles réussies, observez vos
collègues en réunion afin d’y puiser
les points forts auxquels vous êtes
sensible et les qualités qui vous
impactent. Cette première étape est
destinée à prendre conscience de vos
axes de travail et de développement
prioritaires.
Quel est votre pire cauchemar ?
J d d d
« Je suis terrorisée à l’idée de perdre mes moyens. »
- Amandine -
« Je détesterais qu’on ne me comprenne pas parce que je ne
suis pas claire, pas organisée. »
- Célia -
« J’ai peur de perdre le fil de mon message. »
- Augustin -
« Sentir le regard des autres se poser sur moi et les
entendre se moquer de moi entre eux. »
- JP -
« Je me suis couverte de honte lors d’un exposé à la fac. Je
ne veux revivre ce cauchemar pour rien au monde.. »
- Émilie -
Pour échouer à coup sûr,
c’est par ici
Arriver en retard.
Venir les mains dans les poches.
Imaginer que des viennoiseries suffisent à créer une
bonne ambiance.
Vous exprimer à voix basse et inaudible, sans regarder
vos interlocuteurs.
Parler à partir d’un document obsolète.
Laisser chacun s’exprimer sur ce qui lui passe par la tête.
Critiquer ou vous moquer ouvertement d’une personne.
Laisser le contrôle de la situation vous échapper.
Laisser s’installer des règlements de compte.
Finir la réunion avec beaucoup de retard.
Ne rien décider.
Ne faire ni compte rendu, ni plan d’action, ni suivi.
Animer une réunion :
UN SACRÉ CHALLENGE
Une fois que vous vous sentez à l’aise dans votre poste et
que vous êtes intégré à l’équipe, vous pouvez demander à
votre manager d’intervenir à la prochaine réunion, à moins
qu’il n’ait pris les devants !
Quelle que soit votre séniorité, vous avez déjà passé des
entretiens dans votre vie, fait des exposés, des présentations…
Cette fois, cependant, c’est différent. Vous l’aurez compris,
que vous le vouliez ou non, plus vous obtenez de
responsabilités, plus vous passez de temps en réunion. Autant
vous familiariser avec cette idée et prendre le sujet à bras-le-
corps.
Il s’agit pour vous de franchir une marche supplémentaire,
soit parce que l’exercice est nouveau, soit parce que, compte
tenu des enjeux importants, vous comprenez que
l’improvisation a fait son temps. Vous souhaitez vous sentir à
l’aise et en maîtrise.
Pour relever votre défi, vous avez besoin de connaître les
règles du jeu (attentes, format, mise en œuvre) et de vous
entraîner.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les cadres passent en moyenne 3 h 16 en réunion chaque jour1, soit
16 années au regard d’une carrière de 40 ans. Ils sont 98 % à estimer que
c’est un moment important même si 75 % regrettent d’y perdre leur temps.
Pour 82 %, une réunion idéale se déroule le matin entre 8 h et 12 h.
1. Institut de hautes études de l’entreprise, 2013.
Pour être profitable, une réunion se prépare tant sur la
forme que sur le fond. C’est pourquoi nous allons en explorer
ensemble toutes les facettes et faire en sorte que vous soyez
capable de mobiliser, le moment venu, les ressources
nécessaires. Avec de l’anticipation et de la pratique, vous
allez devenir un pro de la réunion. Alors, ne perdez pas de
temps, c’est à vous de jouer !
CHOISISSEZ LE TYPE DE RÉUNION
selon vos objectifs
RÉUNION OU ENTRETIEN ?
On parle d’entretien quand deux personnes se réunissent
pour travailler. Dès lors qu’il y a trois personnes et plus, on
parle de réunion d’équipe.
Trop de réunions tue les réunions.
Les réunions trop fréquentes, mal préparées ou sans ordre
du jour ne servent pas à grand-chose et créent un malaise
chez les collaborateurs qui ont le sentiment de perdre leur
temps. On parle alors de réunionites, parfois même de
réunionites aiguës quand elles sont pléthoriques.
Cependant les réunions sont essentielles en entreprise, car
elles permettent de faire circuler l’information utile aux
collaborateurs de façon simultanée, de coordonner les
actions, d’innover, de créer un sentiment d’appartenance…
Une réunion peut à elle seule souder une équipe, motiver
les collaborateurs et créer des synergies. Pour être perçue
comme profitable, il est essentiel qu’elle aborde des questions
qui intéressent l’ensemble des participants.
Voici décodés les trois types de réunions les plus fréquents.
RÉUNION D’INFORMATION
Objectif : transmettre une information utile à tous de façon
simultanée.
Une des difficultés majeures des entreprises aujourd’hui
tient à la diffusion de l’information. Les réunions permettent
de la partager et de la recevoir. Qu’il s’agisse d’implémenter
un projet ou d’en partager l’avancée ou les difficultés, de
dresser le bilan des actions menées, de faire part de la
stratégie RSE (responsabilité sociétale des entreprises),
d’informer des progrès réalisés par tel service (nouveaux
contrats, dépassement des objectifs commerciaux…), de
communiquer sur le dernier produit innovant du groupe, de
réorganiser un service, de fixer les objectifs du prochain
semestre, de présenter le nouvel outil à adopter, d’annoncer
l’arrivée dans le service d’un nouveau responsable…, dans
une société, il y a mille et une informations à transmettre !
Plus l’entreprise est grande, plus les réunions sont
indispensables. Elles rassemblent les collègues qui travaillent
sur un projet spécifique et sont destinées à faire un point
d’étape sur les avancées réalisées, à avoir une vue d’ensemble
de ce qui se passe dans d’autres services. En fonction des
éléments recueillis, les collaborateurs peuvent prendre la
décision d’adapter les agendas ou de corriger certaines
trajectoires si nécessaire. La régularité de ces meetings est
gage de transparence et de motivation. C’est pourquoi ils se
déroulent généralement à date fixe et se tiennent, selon les
cas, chaque semaine, chaque mois.
BRAINSTORMING
Objectif : mener un travail collectif sur un sujet spécifique.
La réunion de brainstorming est plus informelle. Elle
favorise l’échange, le contact, la créativité. Chacun est libre
de contribuer de façon spontanée et sans se censurer. Pour
que les membres de l’équipe se sentent en confiance et osent
participer librement, il est essentiel de poser quelques règles.
La première concerne le respect de l’intervention d’autrui qui
ne doit pas être jugée, mais acceptée au même titre que
toutes les propositions des membres du groupe. Chaque
participant contribue à la réussite du brainstorming, c’est-à-
dire qu’il émet un avis, fait des suggestions, apporte du
contenu, pose des questions bienveillantes, propose des
pistes nouvelles…
Quand le cadre est clair et partagé, le brainstorming a
tendance à fluidifier les relations et à améliorer la cohésion
de l’équipe. En effet, les collaborateurs sont tous mis sur le
même plan. Expert ou non, manager ou non, le point de vue
de chacun est écouté et pris en considération sans jugement.
Les oppositions sachant versus non-sachant, junior versus
senior, disparaissent. C’est alors que la créativité bat son
plein. Des idées, auxquelles on ne pense pas tout seul dans
son bureau, jaillissent. Ces réunions aident à innover, à
élargir la perspective, à envisager un problème sous divers
angles afin de trouver des solutions inédites. Elles sont
particulièrement adaptées pour prendre la température sur
l’ambiance dans le service, pour challenger un process ou
une partie de projet. Alors n’hésitez pas à impulser ces
moments de remue-méninges dans votre organisation.
RÉUNION DÉCISIONNELLE
Objectif : prendre une décision, débloquer une situation.
Qu’il s’agisse de faire repartir un projet ou de lui donner
une nouvelle orientation, de résoudre un problème
important, de valider une embauche, les réunions de prise de
décision sont stratégiques. Les participants réfléchissent
ensemble à la meilleure option possible compte tenu de
l’évolution du contexte et de la confrontation à la réalité. La
problématique pour laquelle il faut trouver une solution est
partagée en amont. Chaque expert fait valoir son point de
vue, ses contraintes, fait ses préconisations. Risques et
opportunités business sont évalués à tour de rôle. Puisque la
parole est donnée à chacun, l’information circule, la parole
est libérée. Ce type de meeting donne accès à une vision plus
globale des enjeux. Il permet d’éviter la contestation dans la
mesure où la décision est prise alors que chacun a pu faire
valoir son opinion. Cette initiative a tendance à
responsabiliser les collaborateurs et à les embarquer
davantage.
Préparez votre réunion
ET VOTRE ORDRE DU JOUR
Que vous soyez manager ou leader sur un projet, préparer
votre réunion est indispensable. Vous montrez ainsi vos
capacités à être clair et structuré, à mobiliser vos collègues, à
responsabiliser les parties prenantes, à inciter les
participants à travailler ensemble pour atteindre un objectif
commun.
A contrario, négliger de communiquer, qu’il s’agisse de faire
un point d’étape ou de faire circuler des informations
essentielles, provoque un manque de visibilité qui peut se
traduire par un sentiment d’abandon, une perte de sens.
N’ayant pas accès à l’information, vos collaborateurs risquent
de perdre leurs repères et leur motivation. Ils auront
tendance à jeter le discrédit sur le projet auquel ils
collaborent, voire sur vous qui êtes dans la rétention
d’informations.
AYEZ PRÉSENT À L’ESPRIT LES
ASPECTS LOGISTIQUES
LIEU
Vous choisissez la taille et la disposition de la salle en
fonction du format de la réunion, du nombre de participants,
des intervenants…
Vous vous assurez que la salle est réservée, qu’il y a des
sièges et des documents pour chacun, que la connectique
fonctionne.
Si vous avez besoin d’un paperboard, d’un vidéoprojecteur ou
autre, pensez à vérifier que ce matériel est dans la salle et
fonctionne !
HORAIRE
Identifiez les bons créneaux horaires et alignez les agendas
des participants. Les entreprises dites family-friendly évitent
de commencer les réunions avant 9 h ou après 17 h 30. Cette
ligne de conduite laisse du temps pour se réunir dans la
journée tout en favorisant la parentalité et en préservant un
équilibre de vie pro-perso.
DURÉE
Pas facile de trouver la durée optimale. Vous l’adaptez en
fonction de la culture d’entreprise, de vos contraintes ainsi
que de l’ampleur du sujet à traiter. Connie Williams, experte
en process organisationnel, a calculé la durée optimale d’une
réunion. Elle est formelle, pour être pleinement efficace,
celle-ci doit durer 37,5 minutes. De plus en plus de sociétés
préconisent des réunions de 45 minutes, c’est la durée idéale,
selon les neuroscientifiques, pour maintenir un niveau de
concentration optimale.
BUDGET
Dans certains cas, vous devez louer une salle, rémunérer la
prestation d’un intervenant, prévoir des en-cas, un traiteur.
Budgétez-le !
PARTICIPANTS
Un de vos rôles consiste à cibler votre auditoire. Demandez-
vous qui est concerné par le sujet, qui peut contribuer à
atteindre l’objectif afin d’avoir des participants en phase avec
le sujet. Cela permet à chacun de se sentir impliqué, utile et
de ne pas avoir l’impression de ne pas être à sa place ou de
perdre son temps.
PAUSES
C’est à vous d’insuffler un rythme, d’organiser le
déroulement des échanges, les sujets abordés.
Si la réunion dure plusieurs heures, pensez à proposer des
pauses pour que les participants aillent se dégourdir les
jambes, prendre un café, aient un temps d’échange informel
ou tout simplement puissent se rendre aux toilettes !
PENSEZ AUX SUPPORTS DE
COMMUNICATION
INVITATION
Après vous être assuré de la disponibilité des participants,
vous envoyez une invitation officielle par e-mail en
demandant confirmation ou vous bloquez le créneau ad hoc
dans l’agenda partagé.
SUPPORT DE PRÉSENTATION
Regroupez au besoin les documents utiles à la réunion :
présentation PowerPoint, dossier…
PRÉPAREZ VOTRE ORDRE DU JOUR
Un ODJ (ordre du jour) constitue le fil rouge des débats. Il
donne un cadre et aide à gagner en efficacité. Cet agenda
envoyé en amont aux participants précise le lieu, le jour,
l’heure, la durée, la salle ainsi que l’objectif. Pour élaborer
l’objectif de la réunion, vous pouvez vous demander :
À quoi la réunion doit-elle aboutir ?
Pourquoi réunir ces personnes, ici, ce jour-là ?
Je serai satisfait de la réunion si…
L’ODJ précise le thème, les sujets abordés, le nom des
intervenants ainsi que la durée des interventions prévues. Il
permet à chacun de comprendre son rôle et le sens de sa
mission, prépare à ce qui va être dit et indique les objectifs
attendus.
Vous envoyez votre ODJ idéalement une semaine en amont
pour laisser à chacun la possibilité de le valider, de le
compléter le cas échéant et surtout de se préparer. Dans cette
perspective, vous intégrez également les documents supports
qui seront présentés pour que les participants aient le temps
d’en prendre connaissance et de s’appuyer dessus pour
élaborer leur contribution respective : documentations
techniques, prototypes, échantillons de produit…
Toutes ces étapes vous aident à être structuré, clair et à
faire de ces meetings des temps forts d’interaction et de
décision.
Associer chaque réunion à un ODJ peut vous sembler
contraignant de prime abord. Au final, chacun y trouve son
compte : gain de temps et efficacité, responsabilisation et
motivation des collaborateurs, dynamisme, transparence des
sujets abordés… En effet, quand vous positionnez les
participants sur le rôle qu’ils ont à jouer, ils contribuent et
s’impliquent davantage. Chacun prend en charge la
préparation de ce qui fait partie de son périmètre de
responsabilité ou d’expertise, qu’il s’agisse d’élaborer des
documents, de prévoir des réponses à des objections
éventuelles, de désamorcer les peurs et les réticences, de
challenger son idée, son projet…
Gardez en tête pour cette phase de préparation que votre
intervention est destinée à apporter votre regard d’expert et à
faire avancer le débat. Veillez à être clair, à faire preuve de
pédagogie, à respecter le temps imparti. Pour cela, laissez de
côté votre langage d’expert et utilisez un vocabulaire qui soit
accessible à tous.
Retenez qu’un ordre du jour embarque les participants et
les sort de leur ennui en leur faisant jouer un rôle actif au
sein de la réunion.
Challengez-vous !
PRÉPAREZ VOTRE ODJ
Type de réunion (information, brainstorming, prise de
décision…).
Date, horaire, lieu.
Objectif général.
Nom et rôle des participants.
Thèmes abordés et temps imparti.
Clôture de la réunion.
Prendre connaissance des thèmes vous permet de savoir si
votre présence est indispensable ou pas. Certaines
informations, techniques notamment, peuvent être envoyées
par e-mail afin de faire économiser du temps à chacun.
ANIMEZ
votre réunion
Tout est en place. Le grand jour arrive, et vous êtes fin prêt.
Il ne vous reste plus qu’à animer cette réunion que vous avez
si bien préparée.
PHASE D’INTRODUCTION
Votre rôle d’animateur est de faire en sorte que tout se passe
bien. Pour que chacun se sente à l’aise et même si vous êtes
tous là pour travailler, n’hésitez pas à mettre une touche de
convivialité. Boissons, fruits, collations sont toujours les
bienvenus !
Veillez à commencer à l’heure. Cette ponctualité envoie un
signe de respect pour le sujet abordé et pour les
collaborateurs présents. Vous faites ensuite un mot d’accueil
qui donne le ton et permet d’instaurer une atmosphère
agréable. Vous annoncez clairement le cadre de la réunion :
objectif, programme, durée, sujets abordés et temps imparti
pour chacun d’entre eux, règles de fonctionnement (gestion
des téléphones, règles d’écoute ou de prise de parole, respect
des horaires…).
En tant qu’animateur, vous avez un rôle essentiel. Vous êtes
le garant du temps et du cadre. Vous avez également à
trouver le ton juste pour faire preuve de dynamisme tout en
étant à l’écoute, respectueux de chacun.
AIDE À LA PRODUCTION
Votre mission consiste à guider et, au besoin, à stimuler les
participants. Vous permettez à chacun de donner son point
de vue étayé de son expertise métier, vous recadrez la
discussion si nécessaire, bref vous régulez les échanges. Vous
distribuez la parole, relancez le débat lorsqu’il s’enlise,
encouragez à approfondir une idée. Vous veillez à ce que
chacun s’exprime de façon équitable. Il vous faut aussi
parfois désamorcer les conflits latents. En un mot, vous
mettez tout en œuvre pour travailler efficacement et
atteindre l’objectif annoncé.
CONCLUSION
Vous faites la synthèse de la réunion et vous vous assurez
que chacun est sur la même longueur d’onde.
À l’issue de la réunion, la personne en charge rédige un
compte rendu destiné à être communiqué à l’ensemble des
participants. Informations, décisions, plan d’action,
responsables, échéances y sont consignés. Cela permet de
faire le suivi et de suivre les avancées d’une réunion à l’autre.
ÉLABOREZ
votre compte rendu
Après la phase de réflexion vient l’action. Le CR (compte
rendu) de réunion consigne les thèmes abordés et les
décisions prises. Explicite et clair, il permet à chacun de
partir sur des bases communes. Il s’accompagne
généralement d’un PA (plan d’action) : tâches
opérationnelles, approfondissement de points spécifiques…
Le CR sert de base de travail et de point de référence. Il est
réutilisé d’une réunion à l’autre et constitue un indicateur de
progression.
Toujours dans une dynamique d’efficacité, pensez à
l’envoyer rapidement, au maximum trois jours après votre
meeting, afin qu’il ait du sens pour les participants. Veillez
aussi à rester dans la boucle pour le suivi des actions.
Afin de progresser d’une fois à l’autre, demandez-vous :
si le timing a été respecté ;
si les objectifs ont été atteints ;
si chaque participant a pu s’exprimer ;
ce qui a bien fonctionné pour le reproduire ;
quelles erreurs ou maladresses ont été commises ;
ce que vous pouvez améliorer la prochaine fois…
Mode d'emploi
PRÉPARER VOTRE CR DE RÉUNION
Objectif
Date
Participants
Parties prenantes non présentes mais devant être
informées
Sujets abordés
Synthèse de chaque discussion
Présentations et documents en annexe si besoin
Conclusions et décisions prises
PA : nom du responsable qui assure la mise en place
et le reporting de chaque action
Échéancier pour chaque action
Date, horaire, lieu de la prochaine réunion
Bonus
Appréciation globale : efficacité et qualité du travail, ambiance…
PILOTEZ
une réunion à distance
Nomadisme, télétravail, équipes dispersées sur le territoire
ou aux quatre coins du monde, vous n’êtes pas tous au même
endroit au même moment. Les réunions à distance, conf call
(conférences téléphoniques) ou visioconférences deviennent
légion depuis la crise sanitaire liée au Covid-19.
Comme toutes les autres et pour être efficace, la réunion
virtuelle s’anticipe et se planifie. Prenez la précaution, si tous
les acteurs ne sont pas dans le même fuseau horaire, de
choisir une heure compatible avec tous les agendas !
Visio ou conf call, le choix dépend bien souvent de la culture
d’entreprise. Sachez cependant qu’il est plus aisé de travailler
lorsqu’on voit ses interlocuteurs. En effet, quand les
collaborateurs se voient, ils s’interrompent moins, perçoivent
qui prend la parole, ont la possibilité de mettre un nom sur
un visage ou de décoder le non-verbal des autres
participants… Autant d’avantages que n’offre pas la conf call.
En tant qu’organisateur de meeting virtuel, vous êtes encore
plus mobilisé que pour une réunion en présentiel. Vous vous
assurez que chacun sait qui fait quoi et dispose d’un temps de
parole équilibré. Vous êtes également vigilant à transmettre
les documents de travail soit en amont, soit en temps réel. À
vous d’orienter les débats, de les canaliser et de vérifier que
les messages clés sont clairs pour les participants.
Votre rôle se poursuit à l’issue de la réunion. Pour qu’elle
soit porteuse de sens, vous vous chargez d’envoyer le CR qui
récapitule ce qui s’est dit, les décisions prises, les actions à
mener, les délais de mise en œuvre. Plus vous gravissez les
échelons, plus vous êtes amené à vous exprimer en public, et
les occasions ne manquent pas : faire passer une information,
un message, motiver vos équipes, présenter un projet, animer
un séminaire… La première fois, cet exercice est anxiogène
pour bon nombre d’entre vous. Des outils associés à une
préparation solide vous permettent de faire de cette première
fois une réussite sur laquelle vous appuyer afin de progresser
tout au long de votre carrière. C’est parti !
Pour jouer votre
COUP D’AVANCE…
c’est par ici
Accordez-vous quelques minutes pour faire le
point sur les réunions que vous animez. Cette
rubrique vous aide à recenser vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de vos
actions.
DRESSEZ LE BILAN
Vous avez présenté clairement votre ODJ et
l’avez transmis suffisamment en amont.
Vous avez identifié avec pertinence les
participants à la réunion.
Vous avez créé une ambiance conviviale
propice au travail.
Vous avez régulé les prises de parole.
Vous êtes parvenu à l’objectif de réunion que
vous vous étiez fixé.
Vous avez respecté l’ODJ et le timing.
Vous avez désigné un collaborateur pour la
rédaction du compte rendu.
Vous avez veillé au suivi des décisions et à
celui du plan d’action.
Bravo !
Vous avez intégré les fondamentaux des
réunions.
Pour poursuivre votre développement, prenez
un temps de recul et projetez-vous !
Votre journal de bord
Quels sont vos sujets de satisfaction ?
Qu’est-ce qui vous a coûté ?
Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?
Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?
Déterminez votre prochain challenge.
Vous êtes en poste depuis bientôt un an ?
Vous allez vous frotter à votre premier
entretien d’évaluation. Ce chapitre vous
aide à faire le tour de cet exercice très
codifié et si souvent redouté.
Chaque année, vous avez la parole pour
faire un bilan de votre travail sur les mois
écoulés. Vous partagez vos réalisations,
exprimez vos sujets de satisfaction, clarifiez
vos ambitions.
Ne passez pas à côté de cette occasion !
L’essentiel pour vous est de comprendre ce
à quoi vous attendre afin de mieux vous y
préparer. Rien de tel qu’une bonne
anticipation pour désamorcer vos peurs et
aller de l’avant avec confiance et
détermination.
Ce chapitre vous permettra de
Faire le bilan
Suivre les étapes clés le jour J.
Être attentif au suivi post-entretien.
Compléter une grille d’évaluation type.
Un entretien, c’est quoi ?
Un entretien d’évaluation annuel ou
biannuel est un moment d’échange
privilégié entre vous, votre supérieur
hiérarchique et éventuellement un
responsable des ressources humaines.
Ses objectifs sont de faire un point
sur l’année écoulée, d’évaluer votre
performance par rapport à votre
description de poste et à vos missions
et d’aborder votre plan de carrière à
court et moyen terme.
Comment vous y préparer ?
Cet exercice codifié et exigeant
aborde les différentes facettes de
votre métier. Prenez soin de faire un
point en amont sur vos compétences,
votre performance et votre
personnalité. Veillez également à
identifier vos besoins en formation en
lien avec vos fonctions actuelles ou à
venir. Enfin, essayez de vous projeter
le plus loin possible afin de définir
vos nouveaux objectifs et fixer le cap
des années futures.
Quel est votre pire cauchemar ?
« Je n’ai rien noté de mes succès au fil de l’eau. Du coup, je
ne me souviens de rien et je ne sais pas quoi dire. »
- Antoine -
« Que je liste tout ce que j’ai fait de bien et qu’au final ce
ne soit pas reconnu comme des succès. »
- Steve -
« Cool, je verrai bien, je vais le faire en freestyle. »
- Greg -
« Me retrouver dans la même situation qu’à l’école, récolter
des images et des punitions. Ca ne m’enchante vraiment pas. »
- Julie -
« Tout ce que j'ai fait, c’est normal. ca fait partie de mon job.
Je ne vois pas l’intérêt de cet entretien ! »
- Jeanne -
Pour échouer à coup sûr,
c’est par ici
Considérer que cet entretien n’a aucun intérêt.
Accepter un entretien devant la machine à café, dans un
couloir, entre deux réunions…
Arriver les mains dans les poches sans vous préparer.
Être d’accord avec tout ce que vous dit votre manager.
Ne rien avoir à dire, ne pas avoir d’idées, d’envie,
d’opinion.
Ne pas vous projeter dans l’avenir professionnel à court
et moyen terme.
Ne pas gérer votre temps et arriver au bout de l’entretien
sans avoir dit ce qui était essentiel pour vous.
Prendre les feedbacks de façon personnelle, les contester
ou chercher à les remettre en question.
Vous montrer vindicatif, agressif.
Régler vos comptes avec votre manager ou avec certains
collègues.
Sortir de l’entretien sans réponses à vos questions, sans
deadline, sans plan d’action.
Ne pas être factuel pour parler de vos réalisations et de
vos succès.
« La jouer » trop personnel et négliger les succès de
l’équipe.
Amoindrir vos initiatives et accomplissements
personnels en les cachant derrière des réussites
collectives.
L’entretien d’évaluation :
UNE OPPORTUNITÉ À SAISIR
Alors qu’il constitue une opportunité extraordinaire de
développement professionnel, l’entretien d’évaluation annuel
est vécu par beaucoup de collaborateurs comme un moment
de stress, désagréable à passer. Vous êtes trop nombreux à le
négliger par manque de temps ou parce que vous ne savez
pas comment vous y prendre. Or il s’agit d’un exercice
puissant destiné à booster votre motivation au quotidien et à
vous projeter dans de futures responsabilités.
Un entretien d’évaluation n’est pas une sanction !
Il représente une dimension clé de développement
professionnel. Il ne s’improvise pas au risque d’être
inefficace, voire un véritable fiasco. Il requiert du travail de
la part des deux parties en présence : le manager et le
collaborateur. Chacun de son côté se frotte à la même grille
d’évaluation et indique sa perception de l’année écoulée.
Chacun se prépare à l’aide d’exemples concrets pour
enclencher un dialogue constructif. Vous ne devez pas vous
laisser prendre de court !
Pour être constructif, l’entretien s’articule autour de trois
pôles :
l’appréciation mutuelle de votre performance ;
la communication de vos aspirations ;
l’accompagnement et l’orientation de votre carrière.
Il constitue donc une opportunité majeure de recevoir un
feedback sur vous, sur la qualité de votre travail. C’est
également un moment d’échange privilégié pour réfléchir à
votre carrière et pour construire un projet d’avenir
professionnel motivant.
Habituellement, ce rendez-vous vous est proposé par votre
manager. Si tel n’était pas le cas, prenez votre courage à deux
mains et sollicitez un entretien formel qui vous aide à
remettre du sens et de la perspective au cœur de votre
quotidien.
Pour être le plus à l’aise possible et ne pas oublier de poser
sur la table des sujets importants pour vous, une préparation
s’impose. Consacrez-y le temps nécessaire, il y va de votre
évolution professionnelle ! Considérez qu’elle se fait en deux
phases :
Un mouvement de fermeture : vous recensez le parcours
de l’année écoulée à travers vos réussites, vos
difficultés…
Un mouvement d’ouverture : cette mise en perspective
vous aide à vous projeter dans l’avenir à un, trois, voire
cinq ans.
Que vous soyez manager évaluateur ou collaborateur
évalué, vous trouverez dans ce chapitre les éléments
indispensables pour vous préparer au mieux et pour
appréhender l’exercice dans toute sa richesse.
LE SAVIEZ-VOUS ?
En moyenne, 60 % des salariés bénéficient d’un entretien individuel
annuel. Ils sont 86 % pour les entreprises de plus de 500 salariés. Au total,
94 % des évaluateurs considèrent avoir parfaitement préparé l’entretien, les
évalués ne sont que 62 % à le penser1.
1. Enquête réalisée par l’école universitaire du management, Lyon-III.
Faites le bilan
La première étape de votre préparation consiste à vous
autoévaluer. Votre manager ou votre responsable des RH vous
adresse en général une grille préétablie destinée à vous
guider dans votre réflexion et à aborder les mêmes points
d’évaluation que lui.
Cette grille habituellement conçue par les RH est partagée à
l’ensemble des salariés de l’entreprise. Elle permet de
mesurer la performance individuelle avec davantage
d’objectivité et de transparence. Vous trouverez un exemple
de grille plus loin dans le chapitre. Considérez-la comme un
outil pour vous aider et pour vous entraîner.
Voici les incontournables qui donneront un cadre à votre
préparation.
PRENEZ DU TEMPS
La préparation de votre entretien nécessite que vous y
consacriez du temps : pour recenser vos succès et les
contextualiser, pour concevoir votre plan de carrière idéal.
Plus vous réfléchissez avec soin et sérieux à l’année écoulée,
plus vous êtes capable de savoir où vous en êtes de votre
mission et d’évaluer votre performance individuelle. Cela
vous donne des arguments pour vous démarquer des autres.
FAITES VALOIR VOS SUCCÈS AVEC
OBJECTIVITÉ
Le fait de dresser un bilan de l’année factuel et précis
donne plus de force à vos propos. Veillez à ne pas minimiser
vos réussites à travers votre langage : « on a décidé », « je
crois », « petit projet », « petite mission ou équipe ». Dites plutôt
si vous en avez la responsabilité, « j’ai décidé », « je suis
convaincu », « le projet phare ou le projet avec le client Y d’un
CA de », « la mission X », « mon équipe soudée ou motivée »...
La façon dont vous avez mené à bien votre mission est unique
en termes de délai, de réussite, de communication,
d’attention à l’autre, de résultat… Faites valoir ces éléments
différenciants dès lors qu’ils vous sont favorables. Donnez des
résultats qualitatifs et quantitatifs. Indiquez vos sources de
satisfaction, les retours positifs que vous avez obtenus de
collègues, de supérieurs, de clients…
APPRENEZ DE VOS ERREURS
Inutile d’évincer les difficultés auxquelles vous avez été
confronté. Reconnaissez-les et montrez comment vous avez
su les surmonter. Votre manager a aussi pour mission de
jauger votre capacité à vous remettre en question et à tirer
des leçons de vos erreurs. Il prend en considération votre
désir d’apprendre et de vous développer à travers les
challenges que vous avez relevés. Et puis il tient également
compte de votre propension à trouver des solutions pour
faire avancer les projets ou à prendre des initiatives, de votre
capacité à régler des problèmes et à gérer les urgences…
Sachez que cette dimension de savoir-être est de plus en
plus valorisée en entreprise.
SUIVEZ LES ÉTAPES CLÉS
le jour J
Vous êtes fin prêt. Passons à présent au déroulé de ce
fameux entretien. En voici les grandes étapes :
bilan global de l’année écoulée ;
atteinte des objectifs fixés ;
réussites, projets menés, résultats chiffrés, amélioration,
initiatives, cohésion d’équipe… ;
évaluation de vos compétences ;
savoir-faire et savoir-être à l’aide de la grille
d’évaluation ;
définition de vos objectifs pour l’année suivante et plan
d’action ;
points de suivi réguliers, formation, ressources, moyens,
coaching…
votre plan de carrière ;
conclusion ;
avis sur le déroulé de l’entretien, formalisation des
objectifs et des décisions, cosignature de validation.
Sur la forme, vous veillez à :
conserver une attitude positive ;
raisonner en termes de solutions et de propositions ;
accepter de vous remettre en question de façon
constructive ;
respecter le temps imparti.
Cet entretien est utile à double titre. Non seulement il vous
invite à dresser un bilan de l’année écoulée et à vous projeter
dans l’avenir, mais encore il est utile à votre employeur pour
connaître les talents dont il dispose. Il constitue à l’aide de
ces éléments un vivier de hauts potentiels auquel il fait appel
en fonction des besoins recensés en interne.
Il est de votre ressort de vous faire identifier comme un
collaborateur sur lequel l’entreprise peut compter et qu’elle a
envie de faire évoluer.
Dans cette perspective, le suivi de cet entretien annuel est
essentiel. Votre supérieur hiérarchique, votre interlocuteur
RH vous aident à mettre en place les mesures décidées lors
de l’entretien. Toutefois, soyez vigilant et investi de votre
côté : comme tous deux encadrent plusieurs collaborateurs
en plus de leur mission quotidienne, ils risquent d’être
« submergés ». Pensez à rappeler régulièrement les
engagements ou les deadlines que vous avez déterminés
ensemble.
Si vous avez prévu des points d’étape avec votre N+1,
montrez-vous proactif en calant les rendez-vous, en indiquant
une durée et un ordre du jour. Préparez-vous et venez avec
vos réussites, vos questions, vos difficultés. Prenez bonne
note des conseils prodigués par votre manager et restez dans
une démarche constructive, surtout si vous ne partagez pas le
feedback que vous recevez. Ayez bien en tête que le feedback,
quel qu’il soit, est un cadeau. En effet, il constitue pour vous
une information précieuse, car il vous donne la perception
que l’autre a de vous dans une situation précise. Et ce retour
qui se fait au niveau du ressenti est indiscutable.
La clé de la réussite ? Le dialogue et l’implication de votre
manager, dont l’envie de vous emmener le plus loin possible
est souvent proportionnelle à votre fiabilité, à votre
proactivité et à votre investissement. Faites en sorte qu’il
s’aperçoive que vous prenez en considération ses remarques,
que vous mettez en œuvre les moyens pour vous développer
et que vous progressez sur les axes que vous avez déterminés
ensemble.
Votre engagement et votre motivation alliés à une attitude
positive font toute la différence !
Complétez
UNE GRILLE D’ÉVALUATION TYPE
Vous trouverez un modèle de trame pour vous préparer et
vous entraîner. Sachez qu’il en existe de multiples variantes.
Elles sont toutefois conçues sur un schéma assez similaire.
Fiche pratique
MODÈLE DE GRILLE D’ÉVALUATION
Période évaluée :
Date de l’entretien :
Évaluateur :
Salarié :
Date d’entrée dans la société :
Qualification :
Fonction :
Date d’entrée en fonction :
Contexte spécifique
Bilan global de l’année écoulée
Vos objectifs et vos réalisations
Vos compétences
Formations suivies
Vos nouveaux objectifs
Vos besoins
Votre plan de carrière
Conclusion
CONTEXTE SPÉCIFIQUE
Cette section mentionne les événements marquants
intervenus au cours de la période évaluée : prise de fonction
en cours d’année, changement de service, de manager, cumul
de postes, absence longue durée…
BILAN GLOBAL DE L’ANNÉE ÉCOULÉE
D’un point de vue général, prenez l’habitude de changer de
focale plusieurs fois par jour : apprenez à zoomer et à
dézoomer, passez d’une vue d’hélicoptère à une vue détaillée
d’une situation.
Pour ce bilan global, considérez l’année écoulée dans son
ensemble et attachez-vous à l’impression générale qu’elle
vous laisse. Vous pensez notamment à indiquer :
ce qui vous a plu ;
ce qui vous a déplu ;
ce qui vous a agréablement surpris ;
ce qui vous a manqué…
FOCUS OBJECTIFS ET RÉALISATIONS
Il s’agit de revisiter les objectifs que vous avez atteints
pendant l’année écoulée.
Pour vous préparer au mieux, vous vous appuyez sur votre
fiche de poste ainsi que sur la synthèse de votre évaluation
de l’année précédente. Vous y trouvez les contours de votre
mission, les objectifs associés et les performances de vos
réalisations. Vous rassemblez également les e-mails de
félicitations de votre écosystème (manager, pairs,
prestataires…) que vous aurez pris soin de mettre de côté afin
de bâtir votre argumentaire.
Challengez-vous !
AUTOÉVALUEZ VOS OBJECTIFS
À vous de récapituler les objectifs fixés pour la période
évaluée. Pour chacun d’eux, évaluez sur une échelle de 1 à 3
dans quelle mesure vous les avez atteints.
1 : objectif non atteint | 2 : objectif atteint | 3 : objectif
dépassé
Pensez également à lister les objectifs non prévus, ajoutés
au fil de l’eau soit parce que vous avez fait preuve d’initiative,
soit parce que vous avez remplacé un collègue absent, soit
pour répondre à une urgence business… Vous les
contextualisez par souci de clarté et de rigueur.
Astuce
Profitez-en pour identifier pour chacun des objectifs les
compétences mobilisées. C’est un vrai plus qui vous fait
gagner du temps pour la suite.
Objectifs
Autoévaluation
de 1 à 3
Contexte
Compétences
FOCUS COMPÉTENCES
En vue de votre évaluation croisée, restez factuel et objectif.
Chaque mission menée fait appel à des compétences
spécifiques. Indiquez et justifiez le degré de performance que
vous avez atteint pour chacune d’elles.
Votre responsable est invité à en faire de même. En vous
préparant, vous avez tous les éléments en tête et, en cas de
décalage d’évaluation, il vous est plus facile de faire valoir
votre point de vue et de vous placer dans une dynamique
d’échanges positifs.
QU’EST-CE QU’UNE COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE ?
Une compétence professionnelle est une capacité qui
repose sur trois dimensions complémentaires. Elle tient au
savoir, au savoir-faire et au savoir-être du collaborateur. Il
s’agit de processus cognitifs que vous activez lors de la
1
planification et de l’exécution de tâches professionnelles .
Chaque compétence est créatrice de valeur pour une
entreprise.
Fiche pratique
TYPOLOGIE DES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES
Savoir
Connaissances
Il s’agit des connaissances métiers indispensables à la
conduite de vos missions. Vous les acquérez chaque fois que
vous êtes en situation d’apprendre : vos études, vos lectures,
votre expérience professionnelle.
Ce savoir est en perpétuelle évolution. Selon votre degré
de curiosité et votre envie de vous développer, vous
choisissez d’enrichir vos connaissances… ou vous les
laissez s’étioler si vous ne les sollicitez pas.
Votre déclic : ............
Je connais :............
Le savoir-faire est fondamentalement lié à l’expérience
pratique. Il s’agit de votre capacité et de votre habileté à
mettre en œuvre votre connaissance au service de votre
métier et de votre entreprise.
C’est ce qui vous permet de dire si vous maîtrisez un
domaine, une technique…
Votre déclic : ...............
Je sais :.............
Savoir-être
Attitudes et comportements
Le savoir-être correspond à vos qualités personnelles et à
l’attitude dont vous faites preuve face aux missions qui vous
sont confiées. Ces compétences ne s’apprennent pas à
l’école, elles sont le reflet de votre éducation, de vos valeurs,
de votre personnalité, de votre culture.
Ces qualités comportementales témoignent de la manière
dont vous réagissez dans votre sphère professionnelle d’un
point de vue organisationnel et relationnel : écoute, politesse,
sens du collectif, rigueur, fiabilité…
Votre déclic : ..............................
Je suis (+ adjectif)......................
J’ai (+ nom).................................
COMPÉTENCES LES PLUS PRISÉES EN ENTREPRISE
Fiche pratique
GRILLE DES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES
Compétences Votre capacité à
Techniques Maîtriser diverses techniques
En fonction de votre Achat, gestion, informatique,
profession et de votre juridique, marketing, qualité RH…
secteur d’activité
Personnelles Prendre des initiatives et être force
de proposition
Vous adapter et gérer le
changement
Gérer votre stress et travailler sous
pression
Vous remettre en question et
actualiser vos connaissances
Être autonome et savoir résoudre
des problèmes
Être responsable et fiable
Communicationnelles
écrites Rédiger des e-mails, des rapports,
des dossiers
orales Animer des réunions, organiser des
débats, prendre la parole en public
digitales Créer et animer un blog, faire des
vidéos, utiliser les réseaux sociaux
Relationnelles et Connaître et respecter les règles
comportementales Travailler en équipe
Développer un réseau et créer des
partenariats
Faire preuve d’écoute
Gérer les conflits
Organisationnelles Vous organiser
Respecter les délais, gérer votre
temps, prioriser les tâches
Réussir la gestion de projets
Définir le projet, constituer et
motiver l’équipe
Organiser des événements
Lancer un produit, organiser un
salon, un forum, des formations,
une conférence de presse, un
séminaire…
Commerciales Instaurer une bonne relation client
Rédiger une proposition
commerciale
Répondre à un appel d’offres
Faire un benchmark de la
concurrence, une étude de marché,
la veille de la concurrence
Négocier
Managériales Recruter, encadrer, faire grandir et
évoluer ses collaborateurs
Définir et tenir un planning
Gérer les projets et les budgets
Challengez-vous !
FAITES L’ÉVALUATION CROISÉE DE VOS
COMPÉTENCES
Complétez ce tableau en autoévaluant vos compétences et
leurs mises en oeuvre. Croisez cette évaluation avec celle de
votre manager.
1 : pas maîtrisé
2 : en cours d’acquisition : accompagné
3 : autonome
4 : expert
Compétences
Mise en œuvre :
contexte (où, quand, com‐
ment)
Autoévaluation de 1 à 4
Évaluation du manager
SYNTHÈSE DE VOS COMPÉTENCES
VOS LIGNES DE FORCE
Il est essentiel d’avoir à l’esprit vos lignes de force, car elles
constituent votre socle et votre ADN. En vous appuyant sur
elles, vous gagnez en confiance et vous vous sentez plus
solide pour vous développer sur d’autres axes.
VOS AXES DE DÉVELOPPEMENT
Il s’agit du cap à fixer d’un commun accord avec votre
manager : points forts à optimiser ou axes de progrès à
réaliser.
N’oubliez pas que l’on progresse à tout âge. Vous avez
toujours la possibilité de vous améliorer, de vous dépasser.
« Sky is the limit ! »
FOCUS FORMATIONS SUIVIES
Les formations sont destinées à développer vos
compétences ou à en acquérir de nouvelles. Certaines
entreprises proposent des teams building, des séminaires
d’intégration, des formations techniques. Vous pouvez les
mentionner en indiquant le bénéfice que vous en avez tiré à
titre personnel. Cette capacité à analyser et à prendre du
recul est souvent appréciée.
De façon plus générale, vous avez accès à des formations
collectives ou individuelles. Destinées à vous aider dans
votre développement professionnel, elles peuvent être
ciblées : expertise, développement de compétences
managériales ou de CPR (compétences professionnelles
relationnelles).
Challengez-vous !
ÉVALUEZ LES FORMATIONS SUIVIES
À vous de montrer en quoi la formation suivie a été
l’occasion d’apprentissage, de prise de conscience. Si elle a
fait évoluer votre pratique, dites-le !
Intitulé de la formation
Date et durée
Apports
Prise de conscience
Connaissances
Compétences
Mise en œuvre
Changement de pratique
FOCUS NOUVEAUX OBJECTIFS
Il est temps de préparer la partie prospective de votre
entretien. Pour y parvenir, vous vous appuyez sur les
objectifs que vous avez atteints et vous en fixez de nouveaux
en vue d’assurer la continuité de votre mission et d’accroître
le périmètre de vos responsabilités.
Il est fréquent que l’objectif principal paraisse très, voire
trop abstrait. Pour le rendre plus accessible et l’ancrer dans
2
la réalité, utilisez la méthode SMART et n’hésitez pas à le
décomposer en sous-objectifs. Ces derniers que vous adossez
à des échéances précises constituent autant de repères sur
lesquels vous appuyer pour évaluer votre progression. Ces
jalons garantissent un cadre et sécurisent votre succès.
Challengez-vous !
ÉLABOREZ VOTRE FEUILLE DE ROUTE POUR L’ANNÉE
Plan de progression annuel
Objectif principal
Objectifs intermédiaires
Échéances
Compétences et expertises mobilisées
Compétences et expertises manquantes
FOCUS BESOINS : MOYENS, RES‐
SOURCES, FORMATION
Maintenant que vous avez clarifié vos objectifs pour l’année
à venir, il est indispensable que vous mettiez toutes les
chances de votre côté pour les atteindre dans les meilleures
conditions. Il vous incombe d’identifier vos besoins pour
réussir. Il peut s’agir de temps, de priorisation, d’allocation
de moyens financiers ou de ressources humaines, de recours
à des prestations externes…
À vous d’évaluer de façon réaliste et précise ce qui vous
manque en l’état actuel des choses pour tenir le cap et
parvenir à vos fins.
Cette projection à un an vous invite également à déterminer
vos besoins de formation pour vous aider à franchir la
marche de vos nouveaux défis avec plus de confort et
d’assurance. Renseignez-vous auprès de votre RH ou de votre
manager afin de connaître les options qui s’offrent à vous :
coaching sur mesure, formation individuelle, collective, en
interne ou pas… Et puis impliquez-les !
Informez-vous sur votre CPF (compte personnel de
formation) pour connaître vos droits acquis. Pensez à des
formations de développement personnel ainsi qu’à des
formations réglementaires pour acquérir de nouvelles
compétences : habilitation, sécurité, normes comptables,
fiscales ou juridiques, RSE (responsabilité sociétale des
entreprises), santé…
Challengez-vous !
DÉTERMINEZ VOS BESOINS
Budget
Ressources humaines
Prestataire externe
Formation
Compétences et expertises ciblées
Programme souhaité – durée – coût
Avis de votre hiérarchie
FOCUS PLAN DE CARRIÈRE
Cette partie est essentielle. Elle peut vous paraître difficile
et vous demande un effort de réflexion et de projection à
moyen et long terme. Sachez que c’est VOUS qui construisez
votre carrière. Il est donc de votre ressort de faire savoir quel
est le poste que vous convoitez et à quelle échéance. En étant
clair et précis sur les contours de votre ambition, vous vous
montrez déterminé et vous simplifiez la tâche de votre
manager en lui suggérant le type de responsabilités
auxquelles vous souhaitez accéder. II pensera ainsi plus
facilement à vous quand il entendra parler d’opportunités en
interne.
COURT TERME
Où souhaitez-vous être d’ici à un an ?
Indiquez notamment le type de fonction, le niveau de
responsabilité que vous convoitez et précisez le cas
échéant votre degré de mobilité géographique.
À quelle augmentation/prime prétendez-vous ?
MOYEN ET LONG TERME
Quel poste, quelles responsabilités, quel salaire
souhaitez-vous obtenir d’ici à trois, cinq, dix ans ?
Vous projeter à un an, trois ans et plus vous donne une ligne
directrice. Selon le contexte, votre personnalité, les moyens
que vous mettrez en œuvre, vous atteindrez votre but, le
dépasserez, le réajusterez en cours de route… Toujours est-il
qu’y réfléchir vous donne une cartographie de vos ambitions
professionnelles en fonction de votre contexte personnel à
l’instant T. À vous de l’affiner chaque année selon les
évolutions que vous avez constatées et les opportunités qui se
dégagent, car une carrière est rarement linéaire.
Challengez-vous !
RÉALISEZ VOTRE PLAN DE CARRIÈRE
Court terme
Moyen terme
Long externe
Pensez à impliquer votre hiérarchie afin qu’elle vous aide à
parvenir à vos fins. Outre qu’il est de la responsabilité de
votre manager de faire grandir les membres de son équipe,
celui-ci est également le partenaire de votre réussite. En lui
demandant de vous accompagner et de vous soutenir dans ce
projet, vous élaborez avec lui le menu personnalisé
nécessaire pour gagner en expérience, monter en
compétences. Vous définissez ainsi des axes d’amélioration
incontournables, vous déterminez ensemble les actions et les
moyens à mettre en œuvre pour y parvenir : mentorat,
tutorat, coaching individuel, formation, points d’étape
hebdomadaires, mensuels, mise en relation, mécénat de
compétences…
FOCUS CONCLUSION
L’entretien se clôture également de façon codifiée.
Habituellement, vous avez la possibilité de faire un
commentaire général et aurez accès à la synthèse de votre
manager. Ce document cosigné est réalisé en deux ou trois
exemplaires : un pour vous, un pour votre N+1 et/ou pour
votre dossier administratif.
Inutile de vous rappeler qu’il faut le garder précieusement.
Il est votre aide-mémoire pour vos objectifs à venir et le fil
rouge dans la construction de votre carrière. Vous pouvez
vous y référer à des moments clés de l’année et, surtout, le
consulter pour préparer l’entretien d’évaluation de l’année
suivante.
LES MISSIONS DU MANAGER
Habituellement, c’est votre manager qui est à l’initiative de
l’entretien d’évaluation. Comme vous, il a tout un travail de
préparation à réaliser en vue de celui-ci. Voici ses six
missions principales :
MISSION NO 1
Programmer la réunion dans son agenda et vous informer
au moins une semaine à l’avance de ce rendez-vous.
MISSION NO 2
Vous demander de remplir votre autoévaluation. Votre
entretien est l’occasion de confronter vos deux perceptions
sur le travail réalisé dans l’année écoulée. Pour vous, ce
feedback est instructif, car il vous donne un autre éclairage
du travail que vous avez réalisé. Il vous permet de
comprendre également comment vous êtes perçu par votre
hiérarchie. C’est aussi l’occasion pour vous de percevoir son
degré de satisfaction sur la qualité de votre travail, de votre
engagement. Son prisme vous ouvre votre horizon.
MISSION NO 3
Préparer de son côté votre entretien. Solliciter vos
collègues en amont pour avoir leur perception de la
qualité de votre travail, de votre implication dans
l’équipe, de votre respect des délais…
Recenser vos réussites et vos axes de développement.
Préparer des questions pour clarifier certains points.
MISSION NO 4
Choisir un lieu calme dans lequel vous ne serez pas
dérangé. Rappeler le cadre de votre entretien, la
confidentialité de vos échanges.
Conduire l’entretien et faire en sorte que le dialogue est
équilibré.
MISSION NO 5
S’assurer que les messages sont passés de part et d’autre et
que vous êtes d’accord. Vous faire signer le compte rendu
d’évaluation partagé pour validation.
MISSION NO 6
Tenir compte de votre évaluation dans sa gestion des
ressources humaines et dans ses propositions de
promotion. Cerner vos compétences, votre potentiel,
votre degré de mobilité, votre envie d’évoluer afin de
vous augmenter, de vous gratifier d’une prime
exceptionnelle, d’un avantage en nature…
Vous positionner sur le job qui correspond à vos attentes
et à vos capacités.
Le cas échéant, décider de procéder à votre licenciement
pour faute grave ou pour insuffisance.
Coaching booster
CHANGEZ DE POINT DE VUE
À présent, changez de costume. Faites « comme si » vous
étiez votre manager : quelle évaluation feriez-vous de votre
travail ?
Que vous apporte ce changement de perspective ?
À quels ajustements souhaitez-vous procéder ?
Quel message clé tenez-vous à faire passer ?
Pour jouer votre COUP
D’AVANCE…
c’est par ici
Accordez-vous quelques minutes pour faire le
point sur les entretiens d’évaluation que vous
passez ou faites passer à vos collaborateurs.
Cette étape de réflexion vous aide à capitaliser
sur vos réussites et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de votre
développement professionnel.
DRESSEZ LE BILAN
Vous avez consacré le temps nécessaire à la
préparation de votre évaluation.
Vous êtes agréablement surpris de l’étendue
et de la qualité de vos réalisations et de vos
projets.
Vous avez réussi à dire ce que vous
souhaitiez et à faire passer vos messages.
Vous considérez les feedbacks de votre
manager comme des cadeaux sur lesquels
vous appuyer pour poursuivre votre dévelop-
pement professionnel.
Vous êtes plutôt satisfait de la qualité de vos
échanges.
Vous êtes parvenu à engager votre N+1 et
vous allez fixer des points d’étape pour
parler de vous et de votre carrière.
Vous êtes gonflé à bloc et prêt à vous
mobiliser pour l’année à venir.
Prenez conscience de toutes vos victoires et
savourez-les. Et, surtout, restez dans cette
dynamique de proactivité et d’apprentissage.
Pour poursuivre votre développement,
enrichissez votre journal de bord !
Votre journal de bord
Quels sont vos sujets de satisfaction ?
Qu’est-ce qui vous a coûté ?
Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?
Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?
Déterminez votre prochain challenge.
1. Inspiré de www.welcometothejungle.com/fr/articles/savoir-savoir-etre-savoir-faire-le-
trio-gagnant-en-entreprise
2. Méthode SMART détaillée dans le chapitre 4, « Devenir un manager accompli », p.
139.
Vous maîtrisez à présent le périmètre de
votre fonction et vous aspirez à un autre
challenge pour acquérir de nouvelles
compétences et pour transmettre une partie
de votre savoir et de votre savoir-faire. Voilà
un moment que vous trépignez et que vous
vous sentez prêt à encadrer des
collaborateurs.
Eh bien, vous avez été entendu et, lors de
votre entretien d’évaluation, votre N+1 vous
a fait part de sa confiance. Ça y est, vous
allez devenir ce manager prêt à éclore et qui
sommeille en vous.
Ce chapitre vous permettra de
Désamorcer vos peurs.
Préparer votre premier jour.
Découvrir les 4 types de manager.
Vous familiariser avec les 4 degrés de maturité de
l’équipe.
Développer votre agilité managériale.
Intégrer vos enjeux et vos missions.
Manager à distance.
Manager, c’est quoi ?
L’entreprise est pyramidale. Le
pouvoir et les salaires vont crescendo
jusqu’au sommet. Manager est la
première étape vers des
responsabilités plus importantes.
Aucune définition de ce mot
emprunté à l’anglais n’est précise et
satisfaisante. Manager consiste à
gérer, diriger, organiser. Cela fait
surtout référence à l’encadrement des
personnes dont vous accompagnez la
mission.
Vous accédez à davantage
d’informations et avez ainsi une
vision plus complète et plus large de
l’organisation. Vous pesez plus lourd
dans les décisions, les préconisations,
les projets…
Plus vous évoluez, plus vous gagnez
en autonomie et en impact.
Comment procéder ?
Manager est une histoire d’hommes
et de femmes. Soyez prêt à vous
tourner résolument vers les autres.
Vous avez la responsabilité de faire
réussir votre équipe à la fois sur un
plan collectif en atteignant les
objectifs fixés et également à titre
individuel, en donnant à chacun de
ses membres les moyens adaptés pour
parvenir à ce succès.
Quel est votre pire cauchemar ?
« Qu’on me dise que je suis trop jeune pour manager. Moi, j’ai
très envie d’encadrer des collaborateurs. »
- Jérémie -
« On va me juger en permanence sur ce que je vais dire,
faire : je déteste ca. »
- Béné -
« Je n’aime pas donner des ordres. »
- Axel -
« Je trouve que les managers sont politiques et carriéristes, et
je n’ai aucune envie de leur ressembler. »
- Quentin -
« Je ne tiens pas à être mise en avant. Je préfère mener à
bien les tâches qui me sont confiées. »
- Soline -
Pour échouer à coup sûr,
c’est par ici
Ne jamais sortir de votre bureau.
Ne pas communiquer.
Ne pas tenir compte des remarques et des besoins de vos
collaborateurs.
Imposer des tâches, des échéances, des projets sans les
expliquer.
Être imprévisible dans vos réactions et vous emporter
facilement.
Ne pas prendre de décision ou changer trop souvent de
cap.
Manipuler les chiffres.
Ne pas prendre vos responsabilités et accuser les autres
face à un échec ou devant une situation tendue.
Récolter seul les lauriers en cas de succès.
Vouloir tout contrôler et ne pas déléguer.
Fixer des objectifs imprécis, trop ambitieux ou
inadaptés.
Ne pas vous soucier du développement professionnel de
vos collaborateurs.
Ne pas les accompagner dans leur plan de carrière.
Exiger beaucoup plus des autres que de vous-même.
Mettre la pression à vos équipes.
Être toujours en retard : réunions, délais, disponibilité,
rendez-vous, projets…
Réprimander un collaborateur en public.
Ne pas donner de feedback à vos collaborateurs.
Ne pas leur faire confiance.
La jouer copain-copain.
Avoir vos petits « chouchous » et vos « boucs émissaires ».
... Et en télétravail
Omettre de clarifier les règles du jeu.
Négliger les liens informels et oublier de « prendre des
nouvelles » tout simplement.
Ne pas caler de points réguliers dans les agendas.
Penser que les rôles et les attentes de l’équipe et de
chacun sont évidents.
Estimer que les retours sur la qualité du travail de vos
collaborateurs sont inutiles.
DEVENIR MANAGER :
un sacré challenge !
Lorsque vous sentez que vous avez pris la pleine mesure de
votre poste, il est temps pour vous d’évoluer et d’accéder à de
plus fortes responsabilités. Si votre manager a remarqué
votre aisance et vous a proposé officiellement d’encadrer des
collègues, dites que vous êtes motivé et prêt à relever le défi.
S’il est discret sur la question, demandez un rendez-vous pour
faire clairement savoir votre aspiration. Votre détermination
alliée à la qualité de votre travail devraient le convaincre.
Que vous soyez pressenti ou que vous ayez fait la demande,
devenir manager constitue une étape professionnelle
intéressante. Même si vous êtes satisfait de cette évolution,
vous pouvez vous sentir tendu à cette perspective et vous
interroger sur votre rôle, sur l’impact que ces nouvelles
fonctions vont avoir sur votre quotidien.
Fierté et inquiétude vont souvent de pair dans une carrière :
fierté de vous développer, inquiétude liée à l’inconnu.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les managers forment en France une communauté de 3 millions de
personnes. Voici quelques chiffres clés révélés par l’enquête réalisée par
OpinionWay : 30 % des managers ont entre trois et cinq ans d’expérience,
8 % moins d’un an ; 40 % des salariés vivant en Île-de-France sont
managers ; 45 % des managers sont issus de la génération Y, 48 % de la
génération X et 7 % des baby-boomers ; 54 % des managers n’ont jamais
demandé à le devenir ; 59 % des managers n’ont pas le statut de cadre ;
63 % des managers sont des hommes ; 71 % des managers ont un niveau
d’études supérieur au bac ; manager ne fait pas rêver les jeunes
générations.
1. Enquête menée par OpinionWay pour la Maison du management, 2017.
2. Étude ManpowerGroup, 2014.
Autodiagnostic !
ÊTES-VOUS PRÊT À MANAGER ?
Vous vous demandez peut-être si vous avez l’étoffe d’un
manager ou tout simplement si vous en avez l’envie. Voici
10 questions à vous poser pour savoir où vous en êtes. Voici
quelques pistes de réflexion pour élaborer votre rapport
d’étonnement.
Oui Non
Vous aimez accompagner et encadrer des collaborateurs. ☐ ☐
Vous appréciez de travailler avec vos collègues et de
développer leurs compétences.
☐ ☐
Vous avez envie d’évoluer régulièrement ☐ ☐
Vous souhaitez continuer à apprendre, à acquérir de ☐ ☐
nouvelles compétences.
Vous avez l’ambition d’accéder à plus de responsabilités. ☐ ☐
Vous trouvez important de défendre vos convictions. ☐ ☐
Vous tenez à avoir des tâches variées. ☐ ☐
Vous désirez avoir plus d’autonomie et de pouvoir de
décision.
☐ ☐
Vous aspirez à avoir une vision plus large des problématiques
de l’entreprise.
☐ ☐
Vous voulez avoir davantage d’impact. ☐ ☐
Ces questions vous permettent de vous familiariser avec
les enjeux et les missions du manager. Vous avez plus de six
« oui », alors ne bridez pas vos envies et foncez.
Pour les autres, à ce stade, le nombre de « oui » que vous
avez obtenu est indicatif. Il importe que vous sachiez écouter
vos désirs : prendre davantage de responsabilités, assumer
vos ambitions professionnelles, vous développer…
Ce chapitre vise non seulement à vous donner envie de
devenir manager, mais aussi à vous permettre de le devenir
dans les meilleures conditions. Bien outillé, vous vous
sentirez plus à l’aise pour franchir le pas, vous aurez les
moyens de motiver et de faire grandir vos collaborateurs.
Tout le monde y gagne !
Désamorcez
VOS PEURS
LES 1 001 PEURS DU FUTUR MANAGER
1
Manager ne fait pas rêver les jeunes . Seuls 6 % des actifs de
20 à 34 ans souhaitent encadrer une équipe. Ce n’est pas
qu’une question de génération, car les salariés sont en
majorité réticents à accéder à une fonction managériale,
indépendamment du nombre de personnes à encadrer ! Qu’il
s’agisse de manager une, dix ou des centaines de personnes
produit le même effet.
Certes la nouveauté a de quoi vous effrayer, mais vous
collectionnez également un florilège de peurs intérieures : ne
pas savoir faire, ne pas être à la hauteur, être jugé, avoir
2
atteint votre seuil de Peter et prendre des responsabilités
trop lourdes pour vos épaules, ne pas savoir gérer votre
ancien collègue qui convoitait le poste, perdre en qualité de
vie, avoir trop de pression ou de stress…
Sur un plan personnel aussi, vous pouvez redouter de devoir
faire des horaires à rallonge, de ne plus avoir de temps libre,
de ne plus avoir l’esprit tranquille, d’être connecté
24 heures/24, de perdre votre âme, de mettre en péril votre
couple…
APPRÉHENDER, C’EST NATUREL
La peur est une émotion spontanée face au danger et face à
l’inconnu. Elle témoigne de votre implication et du fait que
vous prenez à cœur la mission d’encadrer et de développer
les compétences de vos collaborateurs. Elle montre que vous
vous questionnez sur des situations inédites auxquelles vous
n’avez pas été confronté jusqu’à présent. Vous pouvez être
partagé entre deux émotions contradictoires : le plaisir ou la
fierté d’avoir un nouveau défi à relever, d’avoir une
opportunité d’acquérir de nouvelles compétences. Et la boule
au ventre à l’idée d’entrer en territoire inconnu.
COMMENT GÉRER VOS PEURS ?
Le fait de reconnaître vos peurs, de les nommer, de les
accepter est un premier pas permettant d’en faire baisser en
intensité. Vous informer sur le poste, sur votre équipe, sur le
management est une deuxième étape destinée à ouvrir votre
horizon et à acquérir des connaissances théoriques que vous
réinvestissez au quotidien et en fonction de vos besoins dans
votre mission. Enfin, passer à l’action vous aide à reléguer
vos peurs en arrière-plan. Vous l’avez probablement
expérimenté lors de l’animation de réunions ou de prises de
parole en public, les premières secondes de stress diminuent
une fois que vous êtes plongé dans l’action. Alors que vous
êtes concentré sur votre objectif, la peur finit par s’estomper.
Faites ce qu’on appelle en coaching un PPP (premier petit
pas), destiné à vous positionner comme manager : organiser
une réunion d’équipe, rencontrer vos collaborateurs, préparer
un e-mail pour vous présenter… Vous avez toute latitude pour
trouver l’acte symbolique qui vous permet d’agir.
Rétrospectivement, lorsque vous vous retournez, que
découvrez-vous ?
Vous vous apercevez que vous avez réussi ! Encouragez-
vous, acceptez l’idée que, finalement, votre objectif n’était
pas insurmontable ! Élargir votre zone de confort est souvent
à ce prix.
Recensez vos succès, même modestes. Ils vous serviront à
bâtir le socle de vos accomplissements futurs : votre
intronisation auprès de votre équipe, le cadre que vous fixez,
votre qualité d’écoute, les rôles et responsabilités que vous
confiez à vos collaborateurs, l’identification de leurs
besoins…
Vos peurs s’estomperont progressivement à chaque étape
réussie et vous gagnerez en assurance et en aisance.
PRÉPAREZ
votre premier jour
Votre premier jour en tant que manager est fondamental,
car vous envoyez des signaux forts par la façon dont vous
vous présentez à votre équipe. En étant clair et explicite, vous
amorcez une relation de travail qui pose les bases de la
confiance avec vos collaborateurs.
PRÉSENTEZ-VOUS LORS D’UNE
RÉUNION D’ÉQUIPE
Vous allez vous présenter à votre équipe ? Ce moment
s’anticipe par une solide préparation.
Songez bien au fait que vos collaborateurs se posent des
questions sur vous et s’inquiètent, car ils ne vous connaissent
pas. Au mieux, ils ont entendu parler de vous pour peu que
votre réputation vous ait précédé. Ils vous auront
probablement googlisé sur le Net afin de glaner des
informations sur votre parcours, vos responsabilités, votre
expérience et parfois même sur votre vie privée.
Lors de votre présentation aux membres de votre équipe,
votre objectif est double : non seulement vous devez les
rassurer, mais encore il tient à vous de créer du lien pour
enclencher un climat de confiance. Indiquez qui vous êtes,
quelle est votre mission. Vous envoyez ainsi le message que
vous savez ce que vous avez à faire, que vous savez où vous
allez. Vous pouvez partager votre ambition individuelle et
collective en expliquant ce que vous souhaitez mettre en
place avec eux.
La confiance se bâtit peu à peu. Elle repose sur l’attention
que vous portez à la culture d’entreprise ainsi qu’aux
hommes et aux femmes avec lesquels vous allez désormais
collaborer. Veillez à respecter les codes de la société et la
distance appropriée : les collaborateurs se tutoient,
s’appellent par leur prénom… Il n’est pas toujours aisé
d’adopter le juste comportement. Par exemple, si vous êtes
jeune, vous montrer trop familier pourrait vous desservir. Il
ne s’agit pas de faire copain-copain avec vos collaborateurs,
de les alimenter en blagues ou d’afficher du favoritisme. Trop
de distance peut être tout aussi nuisible et envoyer le
mauvais message. Si vous ne demandez jamais de nouvelles à
vos collaborateurs et que vous vous intéressez seulement à
leurs livrables et à leurs résultats, vous risquez de les
démotiver.
Pour montrer l’intérêt que vous leur portez, proposez de
faire un tour de table. L’objectif est de briser la glace et de
faire connaissance. En vous montrant ouvert et d’humeur
régulière, vous envoyez le signal que vous êtes en maîtrise et
confiant. Poser un cadre, sourire, vous montrer disponible
pour chacun, faire preuve d’ouverture, tout cela rassure.
ET SI VOUS MANAGEZ D’ANCIENS
COLLÈGUES ?
Vous venez d’être nommé au poste, c’est vous qui avez été
choisi. Vous êtes vraiment heureux d’entamer une nouvelle
mission. Cependant, il y a une ombre au tableau. Vous n’étiez
pas seul sur les rangs et vous allez encadrer d’anciens
collègues. Il vous faut accepter le fait de percevoir votre
écosystème de façon plus large – vous avez accès à davantage
d’informations – et d’être vous-même perçu différemment.
Outre la gestion des tensions, des jalousies, des résistances,
vous avez à trouver un juste positionnement. Vous faites les
ajustements nécessaires à votre nouveau périmètre de
responsabilités. À titre indicatif, vous évitez les trop grandes
familiarités et vous ne critiquez plus ouvertement les
décisions hiérarchiques.
Votre force tient à vos compétences, à votre capacité à vous
adapter ainsi qu’à votre fine connaissance de l’entreprise et
de vos collaborateurs. Et c’est précieux. Vous prenez soin
d’établir les priorités de votre feuille de route managériale.
Dans un premier temps, vous êtes plus vigilant à la gestion
de l’humain. Il est essentiel de rencontrer en entretien
individuel chaque collaborateur et de façon prioritaire les
anciens collègues inquiets, déçus ou sceptiques, afin d’avoir
un discours constructif avec eux.
Cet entretien est destiné à poser cartes sur table, à clarifier
la situation, à laisser un espace à votre interlocuteur pour
qu’il puisse verbaliser ses émotions, ses ressentis ou ses
différences de vues. Vous cadrez cette conversation en vous
montrant disponible, ouvert et rassurant. Faites savoir à votre
collaborateur que vous comptez sur lui, que vous avez besoin
de ses talents, de ses compétences et de son expertise, car la
réussite de la mission tient au collectif. Cependant, soyez
ferme sur le principe que vous êtes en position de
responsabilité. Vous cherchez à comprendre ses leviers de
motivation pour qu’il se mette dans une démarche de
collaboration vertueuse. Vous lui faites exprimer ses besoins
pour avoir envie de se mobiliser pleinement : autonomie,
prise d’initiatives, validation… L’essentiel est qu’il ait le
sentiment d’être entendu et pris en considération. Vous
partagez également avec lui vos attentes. Ce va-et-vient vous
permet de rassurer vos anciens collègues, de poser ensemble
les bases de la confiance et de trouver un modus vivendi. Soyez
patient. Bâtir votre légitimité par votre professionnalisme et
par l’attention que vous portez aux autres prend du temps.
ORGANISEZ UN ENTRETIEN
INDIVIDUEL AVEC CHAQUE COLLABO‐
RATEUR
Lors de vos premières interactions, veillez à alterner des
moments collectifs et individuels. Ainsi, vous complétez
votre réunion de présentation par des entretiens individuels
que vous planifiez. Ils ont pour vocation de faire
connaissance, de mieux comprendre le mode de
fonctionnement de chacun, de vous faire une idée de la
réalité opérationnelle et de l’implication du collaborateur en
question.
Voici une liste non exhaustive des questions que vous
pouvez poser pour faire connaissance avec les hommes et les
femmes avec qui vous travaillez. Leurs réponses vous aident à
comprendre leurs leviers de motivation : argent, autonomie,
fierté, promotion, utilité, reconnaissance sociale…
Quelle est votre mission ?
Quels sont vos objectifs ?
Quel est le sens de votre travail ?
En quoi est-il utile et à qui profite-t-il ?
En quoi les moyens dont vous disposez sont-ils adaptés ?
Quels tâches, missions, aspects de votre travail vous
intéressent en particulier ?
Avez-vous suffisamment de responsabilités ? Si non,
quelles initiatives aimeriez-vous prendre ? Quelles
missions supplémentaires pourriez-vous réaliser ?
Quels signes de reconnaissance comptent le plus à vos
yeux ?
Comment voyez-vous votre métier dans un, deux, cinq
ans ?
Et vous, comment vous projetez-vous dans un, trois, cinq
ans ?
Avez-vous une amélioration à proposer ?
Si vous étiez à ma place, quel serait votre premier acte
symbolique ? Quel changement majeur opéreriez-vous ?
DONNEZ UN CADRE
Consacrez vos premières réflexions personnelles à la
représentation que vous vous faites de votre fonction en vous
appuyant notamment sur votre description de poste.
Cherchez à définir le plus clairement et explicitement
possible les objectifs de l’entreprise, ses valeurs. Ces étapes
vous aident à élaborer votre vision à court, moyen et long
terme. Vous aurez d’autant plus d’aisance à la partager et à
en expliquer la pertinence à votre équipe.
Donner le cadre consiste à partager ou à élaborer ensemble
les règles permettant à l’équipe de se sentir bien et de
travailler avec efficacité. Pensez à aborder des sujets aussi
vastes que les horaires, la sécurité, la fréquence et le format
des réunions, l’usage des smartphones, le temps de réactivité
attendu, les process, le niveau de qualité des livrables, les
attentes, contraintes et besoins de chacun… Le fait de
partager des règles du jeu claires favorise le respect mutuel
et l’implication de chacun. Cette transparence de la
communication facilite la réussite de la mission de chaque
collaborateur.
Expliciter vos exigences, votre mode de fonctionnement,
votre mission est une attente essentielle des membres de
votre équipe. Il n’est pas toujours facile de communiquer
clairement, cependant c’est une étape incontournable à
laquelle vous devez consacrer le temps de préparation
nécessaire. La transparence facilite la confiance et rassure. A
contrario, les non-dits dans l’équipe représentent un danger.
Des consignes qui manquent de clarté sont sujettes à
interprétations. Lorsque chacun y va de sa compréhension, il
y a une déperdition de temps, d’énergie, d’efficacité, voire de
motivation. Pour vous assurer que votre message est compris
et entendu par tous, pensez à favoriser la prise de parole des
uns et des autres et à faire reformuler vos propos. Vous serez
ainsi tous alignés sur les informations, les décisions, les
plans d’action…
En tant que manager, vous êtes comme un chef d’orchestre
ou un commandant de navire. Vous êtes la balise qui indique
la direction à suivre, mais aussi le phare, point de repère dans
la tempête. Vos collaborateurs attendent de vous que vous
soyez solide, que vous défendiez les intérêts de chacun, que
vous donniez des indications précises et que vous demeuriez
constant dans votre vision et votre stratégie. Si vous donnez
l’impression de changer régulièrement de direction, vous
perdrez vos collaborateurs en route. Ils auront tendance à
vous considérer comme une girouette qui change de
direction au gré des aléas du vent. N’ayant ni les instruments
ni le décodeur pour comprendre le cap à suivre, ils risquent
de s’inquiéter, voire de remettre en question le sens de leur
travail. À terme, ces changements de cap peuvent entraîner
une forte démotivation de vos équipes et vous décrédibiliser
à leurs yeux. Alors, prenez garde ! Vous avez un rôle de
« capitaine pédagogue ». Le changement est nécessaire ?
Expliquez-le simplement et avec humilité. Cela vous permet
de désamorcer les appréhensions, de redonner une vision
d’ensemble et d’embarquer vos collaborateurs dans la suite
de votre aventure collective.
ADOPTEZ LA POSTURE DU MANAGER
COACH
Le manager coach a le vent en poupe. Si le parallélisme
entre le coach et le manager est intéressant, il s’avère biaisé
sur deux aspects essentiels.
Le coach est un professionnel de l’accompagnement. Il a
suivi une formation spécifique et maîtrise plusieurs
approches : TCC (thérapie cognitivo-comportementale),
systémique ou école de Palo Alto, Gestalt, MBTI (Myers
Briggs Type Indicator), DISC… Il adopte le code de
déontologie de la profession. Bienveillant, sans être
complaisant, il œuvre au développement professionnel de
son client. Il le fait progresser et réfléchir différemment à
travers des questionnements, des changements de points de
vue, des pistes d’exploration, des expérimentations. Il joue en
quelque sorte un rôle de poil à gratter ou de miroir
déformant.
Le manager n’est pas un professionnel de
l’accompagnement. Il a pu se former à des outils de
développement personnel comme l’écoute active, le feedback
constructif, la communication… Il les a plus ou moins
assimilés et il fait de son mieux pour interagir avec ses
collaborateurs en composant avec l’urgence du quotidien.
Un manager occupe une position hiérarchique sur ses
collaborateurs et se retrouve, de facto, à la fois juge et partie.
Aussi lui est-il difficile d’offrir systématiquement une
neutralité bienveillante propice au développement personnel
et professionnel de ses équipes.
A contrario, le coach n’évalue pas, ne juge pas, ne donne pas
de conseils.
Ces réserves étant faites, le manager coach a de belles
perspectives devant lui. Il peut intégrer dans sa pratique
quotidienne l’écoute active, donner des retours sur le travail
ou le comportement de ses collaborateurs, proposer des axes
de développement individualisés et aussi… s’inspirer de
l’outil qui permet au coach de déployer sa pleine puissance :
les 3 P.
Coaching booster
LES 3 P DU MANAGER COACH
Permission
Protection
Puissance
PERMISSION
Vos collaborateurs ont besoin de permissions : permission
de s’exprimer, d’être reconnus, de participer aux décisions, de
proposer des idées, d’avoir des initiatives, d’innover, de faire
différemment de vous…
PROTECTION
Protéger vos collaborateurs, c’est déterminer et partager un
cadre dans lequel ils accomplissent leur mission de façon
sécurisée. Donnez des consignes claires, des deadlines
précises, des règles de fonctionnement explicites, connues de
tous et indiscutables.
Protéger, c’est également assumer votre rôle de manager :
valoriser les réussites collectives, faire un feedback
personnel ou recadrer si nécessaire. Il s’agit surtout d’éviter
de pointer du doigt un individu s’il y a faute ou défaillance et
ne pas prétexter l’erreur d’Untel pour justifier un
manquement, un mauvais résultat, un objectif non atteint.
En chapeautant votre équipe, vous prenez la responsabilité
de sa performance. Vous jouez le rôle d’un « tampon » entre
vos collaborateurs et vos supérieurs hiérarchiques.
Reconnaissez votre part de responsabilité sans vous
défausser et veillez à corriger le tir avec votre équipe pour
apprendre des difficultés rencontrées et progresser.
PUISSANCE
Vous avez un rôle de régulateur ou d’équilibriste. En
donnant des autorisations dans un cadre protégé de façon
équilibrée et à bon escient, en protégeant vos collaborateurs
pour qu’ils se sentent en confiance et donnent le meilleur
d’eux-mêmes, vous mettez toutes les conditions en œuvre
pour déployer la pleine puissance de vos collaborateurs et
optimiser la performance du collectif.
TÉMOIGNAGE
Donner du sens pour embarquer
Si on a la jambe droite structurée autour de la
bienveillance et la jambe gauche structurée autour
de l’exigence, qu’on se dit que, dans ce qu’on fait, on
doit être crédible, lisible et inspirationnel, vous
obtenez une forme de management très qualitatif
qui va plutôt libérer les énergies, les talents,
développer la confiance, la lucidité, la critique
constructive et le team spirit.
Je pense qu’on peut être à la fois profondément
humain, profondément bienveillant, profondément
exigeant et, en même temps, avoir une ambition de
développement, une ambition de contribution à la
société, une ambition de faire bouger les lignes.
3
Rédouane Bellefqih , Managing Partner Deloitte Consulting et
membre du comité exécutif de Deloitte France
Découvrez
LES 4 TYPES DE MANAGER
Le système pyramidal de l’entreprise fait que, en tant que
manager, vous encadrez des collaborateurs d’un niveau
hiérarchique inférieur et que, en même temps, vous êtes
rattaché à un N+1. Peut-être avez-vous eu la chance d’avoir un
manager inspirant. Il est possible également qu’aucun role
model ne vous vienne à l’esprit. Ce chapitre va vous aider à
comprendre quel manager vous aspirez à être sachant qu’il
n’y pas de bon ou de mauvais style.
UN PEU D’HISTOIRE
Dans les années 1960, Blake et Mouton, docteurs en
psychologie et en droit, établissent une grille à deux
dimensions destinée à mettre en évidence quatre styles de
management de proximité. Les deux axes prennent en
compte le degré d’intérêt porté aux relations humaines et
celui centré sur l’organisation et les résultats.
Paul Hersey et Ken Blanchard, experts en management,
mettent au point un modèle de leadership situationnel en
ajoutant à ces deux dimensions la maturité de l’équipe que le
manager encadre. En fonction des tâches spécifiques à
réaliser et du degré de maîtrise du collaborateur sollicité, le
manager met davantage l’accent sur la relation ou sur le
résultat. C’est ainsi qu’il obtient la qualité du travail désiré.
Il convient à chacun de vous de trouver votre propre style
en fonction de votre caractère et de vos appétences. Ensuite
vous l’adapterez aux situations, à vos fonctions, à la culture
de votre entreprise ainsi qu’au niveau d’expertise,
d’autonomie et d’expérience de vos collaborateurs.
Les 4 types de manager
Fiche pratique
LES 4 TYPES DE MANAGER
Le manager directif
Organisationnel - Non relationnel
Ce mode de management a longtemps prédominé dans les
entreprises. Il met en place une communication descendante,
appelée top down. Il insiste sur l’organisation, la structuration
des tâches, les résultats.
Le manager directif donne des instructions mais fournit peu
d’explications sur les tâches, sur ses décisions. Il planifie,
indique les procédures, a tendance à surveiller et à être dans
le contrôle. Peu centré sur la personne, il limite les initiatives
de ses collaborateurs.
Ce management s’avère utile lorsque les décisions sont à
prendre dans un contexte d’urgence, lorsque l’enjeu est
stratégique, ou encore lorsque les collaborateurs sont peu
autonomes dans leur pratique professionnelle.
Le manager persuasif
Organisationnel - Relationnel
Le manager persuasif recourt à un mode managérial à la fois
organisationnel et relationnel.
À l’écoute de ses collaborateurs, il cherche davantage à les
convaincre qu’à leur imposer des règles, des procédures, des
idées, des comportements… Il instaure des échanges, fournit
des explications, donne des arguments, écoute les
propositions, les réticences, les questions.
Fédérateur, il veille à ce que chacun comprenne les attentes.
Il capte les indicateurs de motivation, valorise les
contributions et les résultats positifs.
Le manager participatif
Non organisationnel - Relationnel
Le manager participatif privilégie le lien, l’harmonie,
l’ambiance au sein de ses équipes. Pour lui, la relation
l’emporte sur l’organisation et sur le résultat.
Il sollicite les idées, les suggestions et en tient compte, il
développe ainsi la participation active de chacun et
encourage les prises d’initiatives. Il implique des
collaborateurs dans le processus de décision et dans
l’élaboration du plan d’action. Il fait comprendre que chacun a
sa place.
Il cherche à équilibrer les intérêts généraux et particuliers, à
favoriser la collaboration et tend à abolir le lien hiérarchique.
Le manager délégatif
Non organisationnel - Non relationnel
Le manager délégatif accorde d’emblée sa confiance à ses
collaborateurs. Il leur délègue la gestion des affaires
courantes, car il s’appuie sur leurs compétences. Il sollicite
leurs suggestions et les pousse à prendre des initiatives.
Il partage les informations utiles, indique les missions et les
résultats à obtenir. Il laisse chacun mettre en œuvre ses
propres plans d’action et méthodes pour y parvenir. Comme il
responsabilise et délègue volontiers, il est peu présent au
quotidien. Il évalue ponctuellement ses collaborateurs. Il leur
appartient de le solliciter, de lui demander des orientations,
des conseils, des précisions, des feedbacks…
Ce mode de management qui partage la responsabilité est
particulièrement adapté à des collaborateurs expérimentés.
Familiarisez-vous avec
LES 4 DEGRÉS DE MATURITÉ DE L’ÉQUIPE
L’autonomie des collaborateurs renvoie à la fois à la
compétence acquise et à l’implication et à la motivation dans
le travail. Les compétences se développent tout au long de la
carrière. Elles s’acquièrent par l’expérience et par la
formation. Elles sont de l’ordre du savoir et du savoir-faire. La
motivation relève quant à elle de l’envie et de la volonté de
réaliser ses tâches. Elle dépend beaucoup du collaborateur,
du sens de sa mission et de la façon dont ses objectifs lui sont
communiqués.
Lorsque vous devenez manager, il est donc essentiel de
prendre connaissance de l’expérience et de la motivation de
vos collaborateurs. Vous adaptez ainsi votre style de
management aux besoins de l’équipe et mieux encore aux
besoins de chacun. Le seul type de management idéal est
situationnel, autrement dit il dépend des hommes, du
contexte et des tâches à réaliser. En tant que manager, vous
avez pour mission de créer des conditions favorisant le
développement de l’autonomie de vos équipes. Selon les
circonstances et les tâches, vous apprenez peu à peu à jouer
sur toute la gamme qui va du manager directif au manager
délégatif.
Quand vous devenez manager, il est important de réaliser
un audit de la maturité de votre équipe. Pour ce faire, vous
observez vos collaborateurs dans leur pratique quotidienne
et vous vous entretenez avec chacun afin de déterminer son
niveau d’expertise, de compétence et d’autonomie dans
l’exercice de son métier. Vous évaluez également son
implication et sa motivation. Ces dernières jouent un rôle clé
pour déterminer l’évolution de son degré d’autonomie.
Les 4 degrés de maturité d’une équipe
Fiche pratique
LES 4 DEGRÉS DE MATURITÉ DE L’ÉQUIPE
Équipe très peu mature
Les collaborateurs sont très peu expérimentés. Ils n’ont pas
encore acquis les compétences nécessaires pour accomplir
leur mission. Ils se montrent de plus peu motivés. Leur niveau
d’autonomie est faible.
Équipe peu mature
Les collaborateurs sont peu compétents même s’ils sont très
motivés. De fait, ils ont un faible niveau d’autonomie.
Désireux de se développer professionnellement, ils aiment
réaliser de nouvelles missions, mais ils ont besoin d’être
supervisés régulièrement pour apprendre et réussir.
Équipe mature
Les collaborateurs sont très compétents mais manquent de
motivation, si bien qu’ils ont un niveau d’autonomie
intermédiaire.
Équipe très mature
Les collaborateurs connaissent leur métier et sont très
compétents. Par ailleurs, ils se montrent très motivés. Leur
autonomie est très forte.
Une de vos missions de manager consiste à développer les
compétences de vos collaborateurs et donc à augmenter leur
degré d’autonomie. Pour y parvenir, vous adaptez votre mode
de management en fonction de votre personnalité ainsi que
du stade de développement de votre équipe.
COMMENT ACCORDEZ-VOUS VOTRE
CONFIANCE ?
Il existe deux types d’individus :
ceux qui accordent d’emblée leur confiance et qui la
retirent au fur et à mesure que les événements viennent
l’entacher ;
ceux dont il faut gagner la confiance étape par étape.
Aucune typologie de personnalité n’est meilleure que
l’autre.
En tant que manager, vous avez tout intérêt à indiquer
clairement à vos équipes votre mode de fonctionnement afin
qu’aucun membre ne se sente floué.
La confiance donnée, gagnée, méritée… est essentielle pour
libérer le potentiel et la créativité de vos collaborateurs.
Méfiez-vous des actes qui peuvent être interprétés comme
de la défiance, car ils sont rapidement source de malaise, de
démotivation :
vouloir tout contrôler ;
ne pas autoriser d’autres façons de faire que la vôtre ;
déclarer « Super présentation ! » et la recommencer
entièrement.
Développez
VOTRE AGILITÉ MANAGÉRIALE
La faculté d’adaptation, ou agilité managériale, devient un
e
atout incontournable dans les entreprises du XXI siècle qui
font la part belle aux soft skills ou aux compétences
professionnelles relationnelles. Adapter votre style de
management au degré de maturité de votre équipe vous aide
à mettre vos collaborateurs en confiance. Vous les faites
progressivement monter en puissance en leur déléguant des
tâches de plus en plus nombreuses et complexes, et en
favorisant leur prise d’initiatives.
À titre d’illustration, face à un collègue très peu autonome,
vous adoptez en première intention, un mode managérial
directif. Vous veillez à lui fournir les informations, le cadre et
les process nécessaires pour qu’il mène à bien sa mission.
Quand vous le sentez en maîtrise, vous introduisez
graduellement une dimension plus relationnelle. Vous
sollicitez, par exemple, son avis sur un sujet relevant de son
périmètre de responsabilité. Vous tendez alors vers un
management persuasif.
Veillez à alterner votre type managérial en fonction des
missions, du contexte, des individus et à ajuster votre posture
à l’évolution, à l’appétence de chacun. Votre objectif est de
révéler au mieux le potentiel de vos collaborateurs et de les
rendre le plus autonome possible.
Management adapté à la maturité de l’équipe
Intégrez
VOS ENJEUX ET VOS MISSIONS
L’EXEMPLARITÉ : UNE QUESTION DE
POSTURE
Votre équipe attend que vous soyez exemplaire. Cela passe
par votre adhésion aux valeurs et au projet de l’entreprise. Si
tel n’était pas le cas et qu’il y avait un décalage, vous ne
seriez pas crédible. Votre message sonnerait faux, et vos
collaborateurs le ressentiraient. Ils auraient du mal à
s’impliquer. À titre d’exemple, si vous êtes responsable du
RSE, vous seriez malavisé de multiplier les déplacements au
lieu de recourir aux visioconférences lorsque c’est possible,
d’imprimer chaque document et e-mail sous prétexte qu’ils
sont plus lisibles sur le papier… Ces maladresses pourraient
vous mettre en difficulté.
Quand vous êtes en phase avec la culture, les valeurs et le
projet d’entreprise, vous partagez un socle commun et
affichez une cohérence porteuse de sens et d’impact. Votre
alignement vous confère une colonne vertébrale solide. Ainsi
vous incarnez cette culture, ces valeurs, ce projet et vous
embarquez vos collaborateurs qui se sentent portés et
inspirés.
Être exemplaire consiste aussi à avoir le même niveau
d’exigence et de professionnalisme pour votre équipe que
pour vous-même. Horaire, deadlines, réponse aux e-mails,
gestion des émotions, respect des prises de parole, qualité
des documents et des présentations…, tout compte !
PARTAGEZ L’INFORMATION
Vous avez à divulguer l’information : les objectifs de votre
entité, vos réflexions, les changements opérés, les décisions
prises par votre société. Vous et vos collaborateurs formez un
équipage embarqué sur le même bateau. En tant que
capitaine, vous savez que chaque membre d’équipage compte
et joue un rôle essentiel. Le barreur n’est rien sans le régleur
de grand-voile ou le tacticien. Chacun donne le meilleur de
soi pour parvenir à destination dans les meilleures
conditions possible. Coopération, respect, sécurité et
performance sont étroitement liés. Alors faites savoir à
chacun que sa contribution apporte une pierre importante à
l’édifice de votre réussite collective.
Certains managers craignent, en partageant l’information,
de voir leur pouvoir diminuer. Or cette rétention vous expose
à deux risques majeurs.
Les collaborateurs vous court-circuitent et s’arrangent
pour se procurer l’information utile à la compréhension
de leur mission auprès d’autres sources.
La qualité de l’information ainsi collectée risque de ne
pas être pertinente par rapport à la mission de votre
équipe, voire manquer de fiabilité.
Tout l’art du management consiste en un savant dosage
entre juste distance, clarté de la communication, proximité
des collaborateurs afin d’éviter les rapports de force, les jeux
d’influence, de manipulation, voire d’emprise.
LE FEEDBACK : UN OUTIL EFFICACE
POUR FAIRE GRANDIR VOS COLLABO‐
RATEURS
Le management est une affaire de relations humaines qui se
jouent au jour le jour ainsi que dans la durée. Faire des
retours à vos collaborateurs aide à bâtir la confiance et à
créer de la motivation. Vous avez tout intérêt à prendre le pli
de leur donner régulièrement du feedback. Ces signes de
reconnaissance évitent les frustrations et ont la vertu de
débloquer bon nombre de situations. De plus, ils constituent
un carburant puissant qui implique et met en énergie.
Pour cela, vous pouvez dire à vos collaborateurs :
tout simplement « merci » pour leur contribution, leur
engagement, un projet réussi…
quand le travail est bien fait ;
que vous avez confiance en eux, que vous comptez sur
eux…
Quelques bonnes pratiques managériales à retenir :
Un retour positif peut se faire en public.
Une critique se fait en privé et s’accompagne de pistes
d’amélioration.
Un entretien d’évaluation annuel ne se substitue
aucunement aux feedbacks qu’il vous convient de
donner tout au long de l’année.
MOTIVEZ ET DONNEZ ENVIE
Un de vos rôles clés de manager est de donner envie. Il vous
incombe de connaître les ressorts et les leviers de motivation
de chacun, c’est ainsi que vous amenez vos collaborateurs à
s’investir et à prendre des initiatives de leur plein gré. Il vaut
bien mieux pour eux comme pour vous qu’ils ne se sentent
pas contraints de réaliser leurs tâches mais qu’ils soient
suffisamment impliqués pour qu’ils aient envie de se
dépasser. Or, la différence d’état d’esprit tient souvent à une
attitude managériale sur laquelle vous avez la capacité d’agir.
Les salariés se disent motivés quand ils se sentent compris,
valorisés et qu’ils reçoivent des signes de reconnaissance
adaptés à leurs leviers motivationnels. A contrario, ils
manquent de motivation quand ils comprennent mal l’utilité
de leur travail, ne partagent plus les valeurs d’entreprise, sont
trop peu sollicités… Cela induit une baisse d’efficacité
associée à une ambiance de travail qui se détériore. Les taux
de turnover ou d’absentéisme élevés constituent deux indices
plutôt révélateurs d’un dysfonctionnement managérial ou
d’un malaise au sein du service.
Vos collègues ont, tout comme vous, besoin de sens pour se
sentir motivés. La motivation, c’est l’envie d’un collaborateur
de s’investir dans son travail associée aux efforts qu’il déploie
pour atteindre un résultat. La cerner n’est pas toujours facile.
Pour vous y aider, vous pouvez vous appuyer sur les travaux
du psychologue américain Steven Reiss qui recense 16 leviers
motivationnels.
Les 16 leviers de motivation d’après Reiss
Il est essentiel que les personnes que vous encadrez
comprennent l’utilité des tâches que vous leur demandez de
réaliser. N’oubliez pas qu’elles n’ont pas accès au même
niveau d’information que vous et qu’elles n’ont donc pas la
vision globale des enjeux et des défis qui sont les vôtres. En
leur expliquant que chaque contribution est une pièce d’un
vaste puzzle, vous leur permettez de se sentir valorisées,
utiles, voire fières, de participer à l’élaboration de la mission
de l’entreprise. Un salarié s’investit d’autant plus dans son
travail qu’il en comprend le sens et que sa mission lui semble
claire. Impliqué et motivé, il est non seulement plus efficace
mais également moins stressé. Sa qualité de vie au travail
s’améliore.
ÉLABORER LE PLAN DE CARRIÈRE DE
VOS COLLABORATEURS : UN ACTE
MANAGÉRIAL FORT
Une de vos autres responsabilités consiste à montrer de
l’intérêt pour la carrière, pour l’évolution de vos équipes.
Considérez-vous comme des partenaires, vous gagnez
ensemble des victoires et perdez ensemble des combats. En
tant que manager, une grave erreur serait de « la jouer
perso », c’est-à-dire de vous approprier individuellement
chaque succès et de vous défausser de votre responsabilité
dès qu’un problème survient. Vos collègues ne sont pas des
« instruments » au service de votre réussite personnelle. Dans
le prolongement, empêcher un collaborateur fiable et
talentueux d’évoluer relève de la faute professionnelle. Tôt ou
tard, on pourrait vous reprocher de sacrifier la carrière d’un
de vos bras droits par peur de perdre des compétences, du
temps, du confort, de la sécurité…
Un poste est un tremplin vers plus de responsabilités. À
chaque fonction qu’ils occupent, les compétences de vos
collaborateurs s’accroissent. Tout comme les vôtres au poste
de manager. Il est de votre devoir d’écouter leurs désirs
d’évolution et de les inciter à se former pour acquérir celles
qui leur manquent. Votre rôle consiste à les soutenir, à les
faire grandir, à les pousser le plus loin possible. En les
accompagnant dans leur carrière, vous aidez chacun à
s’épanouir et à révéler sa pleine puissance.
LA CRÉATIVITÉ : UN OUTIL INNOVANT
POUR UN MANAGER DE SON TEMPS
La créativité offre l’avantage de doper la vitalité et
l’implication de vos collaborateurs. Ce moment vitaminé aide
à échapper à la routine, à interagir autrement, à supprimer
les barrières hiérarchiques. En effet, les contributions de
chacun pèsent le même poids dans la balance des
propositions. En confrontant votre équipe à des modalités
opératoires innovantes, vous lui permettez de se familiariser
avec le changement de façon sécurisée. En définitive, la
créativité vous prépare progressivement à gérer l’inconnu
avec pertinence. Elle facilite le choix de la réponse à apporter
aux urgences qui sont votre lot quotidien.
Voici quelques pistes pour vous ouvrir à un management
créatif. Le maître-mot de la créativité est le fait de penser
différemment, « think out of the box ». Alors faites preuve de
curiosité et d’imagination afin de vous ouvrir à des pratiques
inédites.
THINK TANK CRÉATIF-RÉCRÉATIF
Durée : 1 h - 1 h 30
Libre à vous de déterminer la fréquence des réunions de
créativité que vous allez instaurer. Vous le ferez en fonction
de votre appétence, de la culture d’entreprise, du temps dont
vous disposez. Pour que ces réunions soient efficaces, vous
les dédierez à des thématiques ciblées et partagées en amont.
Vous posez également la règle du jeu qui prévaut : personne
ne se censure. Les idées les plus farfelues sont accueillies au
même titre que les plus pragmatiques. Chacun écoute sans
juger et est invité à rebondir sur l’idée émise par l’autre.
Exemples de sujets à mettre au menu : process,
organisation, gestion du stress, partage d’informations,
collaboration, transposition des talents personnels de chacun
dans la sphère professionnelle, gestion des congés ou des
absences, vision à trois ans, réponses aux clients, cohésion
d’équipe, ambiance, boîte à idées, jeu du « et si », inversion
des rôles et des fonctions, partage de la vision du présent, du
business, de l’avenir…
Si vos collaborateurs expriment le désir de créer davantage
de liens sociaux entre eux, accompagnez-les dans ce projet.
Peut-être souhaiteront-ils désigner un chief of happiness
(« chef du bonheur ») ou un responsable du fun committee
(« comité chargé du divertissement ») pour organiser des
événements ou des activités fédératrices. Leur laisser la main
sur de telles initiatives fait partie de la dynamique impulsée
par les réunions de créativité que vous aurez mises en place.
Vous pouvez également choisir ensemble des citations
inspirantes, des photos de rôles modèles qui accueillent
chaque jour vos collaborateurs dans les couloirs, les salles de
réunion, sur les écrans de bienvenue à l’entrée de votre
société… En matière de créativité, dites-vous bien que « sky is
the limit » !
CÉLÉBRATION DES ERREURS
Durée : 15-30 minutes
Prendre le contre-pied de ce que votre éducation vous a
conditionné à sanctionner depuis votre plus jeune âge : en
voilà une gageure. Et pourtant ce genre de réunion offre bien
des vertus. En effet, il ne s’agit en aucune façon de
stigmatiser une personne ou de désigner un coupable devant
ses collègues. Cette humiliation publique susciterait une
démotivation de vos collaborateurs et instaurerait un climat
de défiance. La chasse aux sorcières rend impossible toute
cohésion d’équipe. Les personnes vivraient avec la peur au
ventre de commettre des erreurs et plus encore d’oser vous
les annoncer.
L’erreur fait partie de votre développement. Souvenez-vous
que « l’erreur est humaine », qu’« on apprend de ses erreurs ».
Nelson Mandela le formule avec génie : « Je ne perds jamais,
soit je gagne, soit j’apprends. » L’erreur est essentielle à notre
connaissance du monde et à notre apprentissage.
En tant que manager, vous instaurez le droit à l’erreur à
condition d’en faire quelque chose et de la transformer en
apprentissage individuel et collectif. De plus en plus, dans
l’évaluation du potentiel des talents, les décideurs et les RH
sont sensibles à cette faculté de se remettre en question et de
dépasser un échec, de progresser par test and learn (« essai-
erreur »). Les erreurs aident à comprendre, à apprendre, à
s’améliorer.
Dans ces réunions, il s’agit plutôt de partager une erreur qui
impacte la qualité du service sans stigmatiser la personne ou
le service qui l’a commise. Il convient de la présenter de
façon factuelle et de la revisiter. L’objectif est de retrouver
l’enchaînement des événements, des décisions prises ou des
non-décisions afin de comprendre ce qui s’est passé. Ces
réunions permettent de tirer des leçons destinées à éviter
que l’erreur ne se reproduise et à prendre des mesures
idoines pour améliorer la sécurité, les process et endiguer les
défaillances.
Identifier les hiatus, trouver des solutions ensemble, co-
construire des solutions pour pallier les dysfonctionnements
crée de la valeur sur un plan business comme sur un plan
humain.
Managez
À DISTANCE
Le confinement dû à la crise sanitaire du Covid-19 a
accéléré la pratique du télétravail. L’organisation ainsi que les
modes de collaboration sont revisités. Encadrer des
collaborateurs qui ne sont pas physiquement au bureau et
s’assurer de la cohésion de l’équipe n’a rien d’évident. Une
telle situation ajoute même une petite dose de pression
supplémentaire.
En tant que manager, vous avez à vous adapter à cette
nouvelle donne et à faire évoluer vos pratiques vers cette
évolution sociétale. Faites preuve d’ouverture et
d’imagination pour trouver des solutions afin que
l’information circule au bon niveau, que chacun dispose des
ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs. Déployez
des trésors d’inventivité pour créer un sentiment
d’appartenance, motiver vos collaborateurs et développer
leur potentiel. Ou plus simplement, explorez les pistes que je
partage avec vous pour que vous arriviez à conjuguer ce
nouveau mode d’organisation du travail avec une
amélioration de la performance bénéfique à toute l’équipe et
à l’entreprise.
DÉFINISSEZ ENSEMBLE LES RÈGLES
DU JEU
Il est important d’élaborer ensemble des règles du jeu
claires et partagées par tous. Vous impliquez vos équipes
pour mettre en place un savoir-vivre du télétravail. Faites
passer en amont de ce travail collaboratif trois messages
essentiels.
Le télétravail demande des capacités d’autonomie à
valider avec chacun.
Le virtuel, ça marche et c’est bien. Le réel, c’est mieux !
Si les télétravailleurs doivent caler leur agenda sur les
besoins de l’équipe, la réciproque n’est pas vraie. Soyez
vigilant sur le nombre de journées de télétravail que vous
accordez. Sachez que, majoritairement, les RH s’accordent
pour limiter cette possibilité à deux jours hebdomadaires. En
tant que manager, vous gagnerez à être présent dans les
locaux de l’entreprise au moins trois jours par semaine.
À chaque tâche, sa stratégie de lieu !
Réservez les journées de télétravail pour la
production : réflexion, gestion de dossiers, rédaction.
Venez au bureau pour les échanges et les projets
transverses.
Cette mise au point faite, vous commencez à définir les
règles du jeu. Pour ce faire, vous abordez notamment les
points suivants :
jours de télétravail fixes et mobiles ;
jours et horaires des réunions d’équipe en présentiel ;
plages de joignabilité : téléphone, visio-conférence ;
canal de diffusion des informations ;
délais de réponse attendus ;
fréquence des points d’étape ;
droits : demander de l’aide et alerter (possibilité
d’appeler quand vos collaborateurs rencontrent des
difficultés), poser des questions sur le modèle
américain : « There are no stupid questions. »
Cette charte pose les bases d’un contrat de confiance. Les
plages de joignabilité clairement partagées, vous avez plus de
facilité à laisser de la flexibilité à vos collaborateurs sur
l’organisation de leur journée de travail et sur leurs horaires.
Ils peuvent ainsi adopter le rythme qui leur convient. Le
temps gagné dans les transports, le fait de ne pas être
dérangé par des interruptions intempestives de collègues, les
réunions ponctuelles et timées rendent les journées de
télétravail particulièrement productives.
Comme ces règles du jeu ont été élaborées collectivement,
vos collaborateurs les adoptent plus facilement. De la même
manière, vous les rappelez aisément si nécessaire.
MANAGEZ PAR OBJECTIF ET PAR
RÉSULTAT
Télétravail et micromanagement ne font pas bon ménage.
Vous apprenez à ne pas tout contrôler pour faire le bonheur
de vos collaborateurs. En effet, 71 % des employés déclarent
que ce type de management intrusif a eu un impact négatif
sur leurs performances professionnelles.
Pour parvenir à lâcher du lest, vous avez intérêt à fixer des
objectifs SMART à chaque collaborateur en particulier et à
l’équipe en général. Des objectifs se préparent avec attention
et précision. S’ils s’appellent SMART, c’est-à-dire littéralement
« intelligents », c’est parce qu’ils créent de la motivation et
génèrent des résultats concrets. L’absence du caractère
SMART dans un objectif peut provoquer les effets contraires :
frustration, démotivation, contre-productivité… Il est en votre
pouvoir de faire que les objectifs que vous fixez soient
producteurs de sens et de valeur.
Les recherches de Victor Vroom, professeur à Yale, ont
abouti à la théorie de la motivation qui établit une
corrélation entre les efforts fournis, le résultat obtenu et la
performance. Vos collaborateurs atteignent d’autant plus
facilement le résultat visé qu’ils satisfont un besoin
important en le réalisant.
En manageant par objectifs, vous vous sécurisez. Inutile de
contrôler le temps de travail de chacun, attachez votre
énergie à la mesure des résultats attendus.
Fiche pratique
OBJECTIF SMART
Spécifique
Un objectif pour être compris et motivant doit être clair,
spécifique, compréhensible et sans ambiguïté. Plus il est
précis et concret, plus il est facile à atteindre et à contrôler.
Mesurable
Pour embarquer vos collaborateurs dans les meilleures
conditions, il est important de déterminer les étapes à franchir
ainsi que les indicateurs de réussite. Proposez-leur des
repères, des balises qui les aident à savoir où ils en sont et
s’ils avancent dans la bonne direction et à la bonne vitesse.
Ils mesurent ainsi les progrès réalisés et restent motivés tout
au long de leur mission.
Acceptable
Cette notion revêt une double réalité : acceptable pour soi et
pour les autres. Autrement dit, il est indispensable que
l’objectif fixé préserve les intérêts de toutes les parties
concernées par sa réalisation. Il est donc éthique, légal,
moral, non manipulateur. Un objectif qui satisfait à ces
exigences est aussi appelé écologique. Par ailleurs, il est
essentiel que les résultats attendus dépendent de celui qui
les réalise.
Les objectifs que vous fixez doivent être réalistes, donc
réalisables. Plus généralement, ils s’intègrent dans une
logique globale et cohérente de l’entreprise. Leur pertinence a
un impact positif sur la performance du collaborateur et, par
ricochet, sur celle de votre service et de l’entreprise.
Réaliste ne veut pas dire pour autant dénué d’ambition. Il
s’agit bien de fixer un objectif pour encourager le
dépassement de soi, pour accroître la zone de confort. S’il est
ambitieux, l’objectif reste réaliste en fonction des capacités,
de l’énergie, des contraintes, de la personnalité des membres
de l’équipe… Vous devez être lucide sur leur potentiel. Il ne
s’agit pas de leur faire entreprendre l’ascension de l’Everest
sur un coup de tête, mais de mesurer avec discernement leur
capacité à mener à bien ces objectifs en fonction de leurs
ressources.
Un objectif trop ambitieux peut vite devenir effrayant et
paralysant. Dialoguez avec chacun pour déterminer ensemble
le degré d’ambition qui convient. Au-delà d’une certaine
limite, cela peut devenir une épreuve insurmontable
génératrice de stress, de procrastination. Gardez en tête que
le but de l’objectif SMART est de motiver et de mettre en
action !
Temps limité
Un objectif SMART possède un début et une fin. Sans
échéance précise, il n’est plus porteur. « Il faut absolument
qu’on déjeune ensemble, qu’on cale une visioconférence »
débouche rarement sur du concret. Sortir votre agenda et
fixer une date marche bien mieux…
Fixez un délai suffisamment long pour éviter une pression
inutile et suffisamment court pour qu’il ne soit pas dilué dans
le temps.
JOUEZ LA CARTE DE LA TRANSPA‐
RENCE
Afin que chacun se sente investi et ait de la visibilité sur le
fonctionnement de l’équipe, vous pouvez :
adopter un agenda partagé qui permet à chacun de
savoir ce que font les autres. C’est pratique pour
organiser des réunions puisque vous avez accès aux
disponibilités des participants et que vous pouvez
réserver directement les plages horaires retenues. Vous
aussi, vous jouez le jeu et êtes transparent sur votre
emploi du temps. Vous mentionnez vos horaires de
travail, vos réunions, vos pauses ainsi que vos plages de
réflexion personnelle destinées à avancer sur les sujets
stratégiques. Vous donnez ainsi le ton. Exemplaire, vous
impulsez une discipline dans les horaires pour instaurer
un cercle vertueux de collaboration ;
recourir à l’application Trello qui permet à chaque
collaborateur de visualiser les projets en cours ainsi que
la répartition des responsabilités de chacun. Tout le
monde peut ainsi suivre en temps réel l’état
d’avancement des dossiers ;
utiliser une plate-forme interne ou un serveur dédié
pour partager outils, templates, procédures, documents
utiles à tous…
créer un groupe de discussion via WhatsApp ou toute
autre application pour permettre aux collègues de
s’entraider, de poser des questions, de partager de
bonnes pratiques…
lancer une boîte à idées au service du bien-être, de la
coopération de chacun et de la performance collective.
Vos collaborateurs ont besoin de votre soutien. Faites en
sorte d’être facilement joignable et montrez-vous réactif en
répondant à leurs e-mails et à leurs appels. Par exemple,
quand vous recevez un message, pensez, si vous ne pouvez
pas le traiter immédiatement, à en accuser réception : « Bien
reçu, je regarde ça dans la journée, dans la semaine… » Ce
sont autant de signaux indiquant que vous êtes disponible et
concerné, cela donne un peu l’impression d’être au bureau.
INSTAUREZ DES RITUELS POUR
CULTIVER L’ESPRIT D’ÉQUIPE
Rien de tel que des rendez-vous réguliers pour instaurer une
dynamique d’équipe. Sollicitez vos collaborateurs pour
trouver des idées. Vous pouvez par exemple :
commencer la semaine par un morning coffee ou un café
virtuel de quinze minutes pour stimuler la convivialité.
Vous prenez soin de demander des nouvelles de chacun.
Il est interdit pendant ce laps de temps de parler
« boulot » ;
faire un brief tous les lundis matin, un point tous les
vendredis après-midi ;
proposer des réunions en mode récréatif : avec une
perruque, un accessoire, une photo de vous enfant dans
votre profil ;
célébrer les anniversaires ;
organiser un déjeuner digital tous ensemble ;
4
instaurer des office hours . Vous calez un créneau dont
vous déterminerez la durée et la fréquence (une demi-
heure, une heure par semaine, par quinzaine ou par
mois) où vous êtes totalement disponible pour répondre
à tout type de questions. Cela envoie le message que
vous êtes accessible et que vous vous souciez de vos
collaborateurs.
Le but de ces rituels est de retrouver les échanges informels
qui ont lieu traditionnellement devant la machine à café, lors
d’une pause-cigarette, au détour d’un couloir. C’est également
un moyen précieux de maintenir le lien social. Les réunions
hebdomadaires fixées à l’avance favorisent la dynamique de
groupe et vous permettent de prendre le pouls des membres
de l’équipe. Vous pouvez ainsi capter les signaux faibles qui
indiquent leur état émotionnel et alertent sur les difficultés
qu’ils rencontrent : démotivation, baisse de moral,
désinvestissement, inquiétude, stress, anxiété, inconfort, mal-
être, isolement, solitude…
Vous saurez ainsi ajuster votre management aux besoins de
vos collaborateurs. Vous pourrez notamment varier vos
modalités de communication en fonction des besoins de
chacun : e-mail, téléphone, visioconférence… Vous
décrocherez expressément votre téléphone en cas d’urgence
ou si vous percevez un changement de comportement, des
indices de potentiel mal-être chez l’un d’entre eux. Les
contacts réguliers par téléphone et visioconférence les aident
à se sentir soutenus et à s’impliquer. Profitez de ces moments
pour envoyer les signaux dont ils ont individuellement
besoin : encouragement, connivence, enthousiasme, soutien,
acquiescement, empathie, approbation, accusé de réception
(hum, hochement de tête)…
Ayez l’humilité de penser que vous n’êtes pas indispensable.
Vous pouvez ainsi proposer à vos collaborateurs d’organiser
des réunions sans vous. C’est une solution innovante pour
favoriser la cohésion du groupe.
Pour jouer votre COUP
D’AVANCE…
c’est par ici
Accordez-vous quelques minutes pour faire le
point sur votre rôle de manager. Cette étape de
réflexion vous aide à recenser vos
apprentissages et à faire les ajustements
nécessaires. Elle est également destinée à vous
donner envie de préparer la suite de vos
actions.
DRESSEZ LE BILAN
Vous avez réussi à vous présenter à votre
équipe avec assertivité.
Vous avez pris des rendez-vous avec chaque
collaborateur, compris leurs principales
missions, cerné quelques leviers de
motivation.
Vous avez partagé clairement les objectifs à
atteindre, à la fois individuellement et
collectivement.
Vous avez instauré des rituels pour préserver
un esprit d’équipe en télétravail.
Vous faites régulièrement des retours à vos
collègues pour développer leurs
compétences.
Vous adaptez votre style de management à la
maturité de votre équipe.
Vous avez à cœur de faire grandir vos
collaborateurs.
Keep going !
Vous avez impulsé une belle dynamique
d’équipe et vous êtes en passe de devenir un
manager coach.
Votre journal de bord
j
Quels sont vos sujets de satisfaction ?
Qu’est-ce qui vous a coûté ?
Qu’est-ce qui vous a agréablement surpris ?
Qu’est-ce qui était conforme à vos attentes ?
Déterminez votre prochain challenge.
1. Étude ManpowerGroup, 2014.
2. Seuil d’incompétence. Le principe de Peter est une loi empirique proposée par
Laurence J. Peter. « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau
d’incompétence », avec pour corollaire que, « avec le temps, tout poste sera occupé par
un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».
3. https://youtu.be/0dKJTm7c3_Q
4. Ce sont des plages de travail intégrées dans votre agenda durant lesquelles chacun
vient à sa guise poser des questions, obtenir des informations…
On vient de vous solliciter pour participer
à un événement. Ça ne se refuse pas. Vous
êtes plutôt flatté : votre profil a intéressé, et
c’est précisément votre expertise et votre
personnalité qui ont été retenues.
Cette intervention va vous donner
l’opportunité de partager la passion de votre
métier, d’être l’ambassadeur de votre
entreprise et de développer votre visibilité.
Que demander de plus ?
Oui, mais voilà… Vous n’êtes pas rompu à
l’exercice et, force est de vous l’avouer, vous
avez un peu peur !
Ce chapitre vous permettra de
Dépasser vos peurs.
Vous initier aux 3 V pour être congruent.
Découvrir les 6 C© pour communiquer efficacement.
Vous approprier 4 clés pour gagner en impact©.
Anticiper vos bugs pour les déjouer.
PPP, c’est quoi ?
La prise de parole en public (PPP)
est la capacité à transmettre un
message par la maîtrise des
compétences clés de la communi-
cation.
Elle vise à informer, convaincre,
distraire, émouvoir, instruire les
personnes réunies pour l’occasion.
Comment faire ?
Demandez-vous ce que vous
appréciez dans les interventions des
autres. Vous êtes sensible à la clarté,
aux gestes, à la voix, à la structure du
discours de l’intervenant ?
Faites en sorte de reproduire les
aspects auxquels vous êtes attaché. Ils
favorisent la compréhension et la
bonne réception de votre message.
Votre prise de parole en sortira
renforcée.
Quel est votre pire cauchemar ?
« Voir tous ces regards posés sur moi me met très mal à
l’aise. Je déteste me retrouver au centre de l’attention. »
- Claire -
« J’ai peur de ne pas être clair et de m'emmêler les
pinceaux. »
- Joshua -
« Je ne veux pas me couvrir de ridicule, un point c’est
tout ! »
- Hélène -
« Je n'aime pas parler devant les gens et puis je ne sais pas
faire. Il y a ceux qui savent et je n’en fais pas partie. »
- Éric -
« La seule idée d’avoir un gros blanc me terrifie. »
- Bérénice -
Pour échouer à coup sûr,
c’est par ici
Arriver en retard.
Dire tout et son contraire.
Improviser totalement.
Vous imaginer vous en sortir avec deux ou trois blagues
bien senties.
Être désorganisé et fouillis.
Regarder vos chaussures.
Parler dans votre barbe.
Jouer avec vos cheveux, les boutons de votre veste, vos
lunettes.
Faire des allers-retours rapides sur la scène.
Faire des gestes désorganisés et sans ampleur.
Vous adresser à un auditoire inconnu de façon familière
et sans gêne.
Parler très vite pour vous débarrasser de cette épreuve.
Faire des gestes en tenant le micro dans la main.
Porter une tenue décalée ou négligée par rapport à votre
audience.
... Et en visioconférence
Avoir une mauvaise connexion Internet.
Ne pas allumer votre micro quand vous parlez.
Laisser votre micro branché et faire du bruit quand vous
n’intervenez pas.
Avoir un fond d’écran trop intime.
PRENDRE LA PAROLE EN PUBLIC,
un vrai casse-tête
Plus vous accédez à des fonctions managériales et gravissez
les échelons de la pyramide, plus vous êtes amené à vous
exprimer en public. Dans la vie professionnelle, les occasions
de prendre la parole en public ne manquent pas : animer un
séminaire, être keynote speaker dans une conférence, faire
passer une information, un message, motiver vos équipes
quand vous êtes manager, pitcher votre projet pour le lancer,
participer à une émission de radio ou de télévision, et
pourquoi pas intervenir à un TED Talk…
Cet exercice, anxiogène pour bon nombre d’entre vous, ne
doit pas devenir un frein à votre évolution. Prise de parole en
public et prise de responsabilité étant intimement liées, si
vous êtes ambitieux, vous ne pouvez faire l’impasse ! Des
outils associés à une préparation solide vous permettent de
faire de ces premières fois une réussite sur laquelle vous
appuyer pour progresser tout au long de votre carrière. C’est
parti !
LE SAVIEZ-VOUS ?
Vous n’êtes pas un extraterrestre. Prendre la parole en public effraie.
Figurez-vous que c’est même une des premières peurs citées au monde.
En tout cas, elle est loin devant la phobie des insectes ou des seringues.
Elle intervient même avant la peur de mourir !
Vous n’êtes donc pas seul à être stressé à l’idée de vous exprimer devant
un grand nombre de personnes. En France, cette appréhension est même
culturelle. On n’est que très peu exposé dans notre enfance à ce genre de
situation, si bien que 70 % des cadres ont peur d’intervenir en public.
Pourtant ils y sont souvent confrontés.
1. Chapman University Survey on American Fears, 2018, et étude réalisée par le cabinet Bruskin-
Golding en 1993.
Dépassez
VOS PEURS
POURQUOI AVEZ-VOUS PEUR ?
Chaque fois que vous êtes confronté à une situation
nouvelle ou inhabituelle, votre cerveau archaïque a tendance
à prendre le dessus, et vous avez peur. Cette émotion liée à
votre instinct de survie vous pousse à vous méfier de
l’inconnu perçu comme un danger et donc à le fuir. En clair,
il est normal d’avoir peur des premières fois ! Mais ce n’est
pas parce que vous aurez pris la parole une fois que vous
vous sentirez pleinement serein. Le manque d’habitude
engendre également un sentiment d’inconfort, voire