Cycle de Brayton
Cycle de Brayton
Cycle de Brayton
MARTIN
THERMODYNAMIQUE
Le gaz utilisé dans la centrale est l’hélium. Dans l’ensemble du problème, il sera considéré comme un
gaz parfait monoatomique.
On donne la constante des gaz parfaits R = 8, 314 J.K−1 .mol−1 .
L’indice m sera utilisé pour désigner les grandeurs molaires des grandeurs extensives associées.
L’hélium circule dans l’installation ci-dessus. Il échange du travail avec l’extérieur dans le compresseur
et la turbine. Le travail fourni par le passage du gaz dans la turbine sert d’une part à faire fonctionner le
compresseur (turbine et compresseur montés sur le même axe) et d’autre part à fabriquer de l’électricité.
Les transferts thermiques ont lieu dans des échangeurs. L’hélium y décrit le cycle de Brayton, constitué
de deux transformations isobares et de deux transformations isentropiques :
— compression adiabatique réversible du point 1 avec une température T1 = 300 K et une pression
p1 = 20.105 Pa vers le point 2 à la pression p2 = 80.105 Pa,
— détente isobare quasistatique du point 2 vers le point 3 à la température T3 = 1300 K,
— détente adiabatique réversible de 3 vers 4 (des pressions p3 = p2 à p4 = p1 ),
— compression isobare quasistatique de 4 vers 1.
Préliminaires.
1. Rappeler l’expression de l’énergie interne pour l’hélium (considéré ici comme un gaz parfait mono-
atomique). En déduire les expressions des capacités thermiques molaires à volume constant (CV,m )
et à pression constante Cp,m .
2. Montrer que pour les transformations adiabatiques réversibles de l’hélium, la relation entre tem-
pérature T et pression p peut se mettre sous la forme :
T
= constante
pβ
Cp,m
Exprimer β en fonction de γ = CV,m puis faire l’application numérique.
1
PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N ◦ 8 - 14/05/14 A. MARTIN
Étude du cycle.
On notera rp le rapport de pressions entre la sortie et l’entrée du compresseur :
p2
rp =
p1
3. Déterminer les températures T2 et T4 . Effectuer l’application numérique.
4. Tracer le cycle de Brayton dans un diagramme de Clapeyron p = f (Vm ), où Vm désigne le
volume molaire. Préciser l’équation des courbes correspondant aux différentes transformations.
Déterminer l’expression du rapport des volumes molaires dans les états 3 et 1 : VVm3
m1
. Faire l’appli-
cation numérique.
Rendement.
5. Lors des transformations 1 → 2 et 3 → 4, une quantité de n moles d’hélium qui s’écoule dans le
circuit échange du travail avec l’intérieur du circuit et avec l’extérieur. En effet, elle reçoit d’une
part du travail des forces de pression en amont et en aval (intérieur au circuit), ce qui lui permet
de s’écouler. Mais elle échange aussi des travaux avec les parties mobiles du moteur (pâles du
compresseur et de la turbine), appelés travaux utiles Wu , qui sont récupérés à l’extérieur. Par un
raisonnement semblable à celui de la détente de Joule-Thomson, on montre alors que le premier
principe entre deux états A et B du cycle s’écrit à l’aide de l’enthalpie H sous la forme :
∆H = Wu + Q
Exprimer les travaux utiles molaires Wu, 12, m et Wu, 34, m lors des transformations isentropiques
1 → 2 et 3 → 4. On donnera le résultat en fonction de β, R, T1 ou T3 , et du rapport de pressions
rp .
Faire l’application numérique.
6. Exprimer les transferts thermiques molaires reçus Q23, m et Q41, m lors des transformations isobares
2 → 3 et 4 → 1, en fonction de β, R, T1 , T3 et rp .
Faire l’application numérique.
7. L’hélium n’échange aucun travail utile avec l’extérieur durant les transformations 2 → 3 et 4 → 1.
Définir alors le rendement η du moteur considéré ici et montrer qu’il se met sous la forme :
1
η =1−
rpβ
La température à la sortie de la turbine étant plus élevée que la température du gaz comprimé à la sortie
du compresseur, une partie de l’énergie du gaz sortant de la turbine peut être cédée (en recourant à un
régénérateur, également appelé récupérateur de chaleur) au gaz en allant vers l’échangeur chaud et ainsi
améliorer le rendement du cycle de Brayton.
On suppose que les transferts thermiques associés au régénérateur sont internes.
2
PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N ◦ 8 - 14/05/14 A. MARTIN
Dans le cycle, nous rajoutons deux lettre x et y afin d’isoler la partie échangée dans le régénérateur. Le
cycle est donc composé, comme indiqué sur la figure ci-dessus :
— compression adiabatique réversible du point 1 vers le point 2,
— détente isobare du point 2 vers le point x dans le régénérateur, puis du point x au point 3 en
contact avec le thermostat chaud,
— détente adiabatique réversible du point 3 vers le point 4,
— compression isobare du point 4 vers le point y dans le régénérateur, puis du point y au point 1
en contact avec le thermostat froid.
En supposant le régénérateur parfait, on a les liens suivants en température : Tx = T4 et Ty = T2 .
9. Calculer algébriquement les transferts thermiques molaires Qx3, m et Qy1, m provenant des thermo-
stats. L’application numérique n’est pas demandée.
10. En déduire le rendement et le mettre sous la forme :
T1 β
η =1− r
T3 p
Effectuer l’application numérique.
11. Pour quelle valeur de rp (notée rpe ) le rendement avec régénérateur est-il égal au rendement sans
régénérateur ?
Vérifier alors que T2 = T4 , ce qui veut dire que le régénérateur ne joue plus aucun rôle.
Calculer numériquement rpe dans ce cas.
12. Expliquer vers quelle valeur devrait tendre rp pour atteindre le rendement de Carnot avec le
cycle à régénérateur. Pour y parvenir, on utilise un étagement de la compression et de la détente
conduisant au cycle d’Ericsson...