Rapport - Technique 3 - DIABE-revuUCS-DIABE
Rapport - Technique 3 - DIABE-revuUCS-DIABE
Rapport - Technique 3 - DIABE-revuUCS-DIABE
F................................................................................................................................................... 47
M................................................................................................................................................... 47
A................................................................................................................................................... 47
M................................................................................................................................................... 47
3. Bénéficiaires/entités affiliées, stagiaires et autre coopération......................................................49
4. Visibilité........................................................................................................................................ 51
1. Description...................................................................................................................................... 8
2. Évaluation de la mise en œuvre des activités de l’action et des résultats......................................9
2.1. Résumé de l'action.................................................................................................................. 9
2.2. Résultats et activités.............................................................................................................. 13
Résultat 1. Le potentiel de production en bois-énergie (BE) des bassins alimentant la capitale est
amélioré et les reboisements sont durablement gérés via des plans de gestion de reboisement
(PGR) effectifs.............................................................................................................................. 14
Résultat 2. Les techniques améliorées de carbonisation (TAC) et les foyers économes améliorés
(FA) adaptés aux différentes catégories de ménages et de professionnels sont développés et
diffusées largement...................................................................................................................... 16
Résultat 3. Les producteurs et productrices sont mieux structurés (coopératives, unions,
fédérations, plateformes des acteurs de la chaîne de valeur BE mises en place), leurs capacités
sont renforcées (techniques améliorées de reboisement et de carbonisation, contrôle qualité,
négociation, marketing, gestion), leurs produits sont labellisés (charbon vert et foyers économes)
et leur intégration à des circuits courts de commercialisation est contractualisée........................17
Résultat 4. Les plateformes bois-énergie (PBE regroupant l’administration, les autorités locales et
l’ensemble des acteurs de la filière BE dans les communes d’intervention) sont opérationnelles
(disposent d’un budget) et permettent d’assurer l’analyse et le suivi permanent de la chaine de
valeur (CDV) BE ainsi qu’un contrôle forestier décentralisé (CFD) local......................................18
Activité 0.1. Ateliers de lancement................................................................................................ 21
Activité 0.2. Evaluation de la fertilité des sols...............................................................................21
Activité 0.3 : Etat des lieux des anciennes parcelles de reboisement ASA...................................23
Activité.0.4 : Zonage à dire d’acteurs (ZADA)...............................................................................23
Activité.0.5 : Etude socio-foncière des zones de reboisement......................................................23
Activité.0.6 : Etat des lieux de l’utilisation et des besoins en foyers améliorés.............................23
Activté.0.7 : Estimation des ressources forestières disponibles pour produire du charbon..........23
Activité.0.8 : Etat des lieux de l’adoption du charbon vert.............................................................24
Activité.0.9 : Etat des lieux de la situation nutritionnelle des groupes cibles du projet..................24
Activité 1.1 : Ateliers de sensibilisation au reboisement...............................................................24
Activité.1.2 : Elaboration de Plans de Gestion des Reboisements (PGR)....................................25
Activité.1.3 : Validation des sites de reboisement.........................................................................26
Activité.1.4 : Sélection, formation et recyclage des pépiniéristes.................................................27
Activité.1.5 : Identification et formation des reboiseurs.................................................................29
Activité.1.6 : Production de jeunes plants.....................................................................................30
Activité.1.7 : Accompagnement de la plantation (nouvelles parcelles et regarnissage des
parcelles ASA).............................................................................................................................. 31
Activité.1.8 : Accompagnement de la restauration des anciens taillis...........................................33
Activité.1.9 : Mise en place de parcelles tests et/ou de démonstration.........................................33
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4. Visibilité........................................................................................................................................ 89
1. Description
1
Les « groupes cibles»cibles » sont les groupes/entités pour lesquels(le)s le projet aura un effet direct
et positif au niveau de son objectif, et les «bénéficiaires finaux» sont ceux qui bénéficieront du projet à
long terme au niveau de la société ou d’un secteur dans son ensemble.
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Pour les 02 produits charbon amélioré et foyer 3M+, une importance particulière a été accordée à
l’amélioration de leur visibilité, qui s’est concrétisé avec la contractualisation d’un prestataire pour la
production de vidéo publicitaire et d’ un publireportage pour mettre en avant les avantages de
l’utilisation des deux produits. Ces outils permettront aux clients de mieux connaitre les produits pour
les inciter à les utiliser. Le projet renforcera ces actions de visibilité en année 4.
Des actions définies dans les plans d’actions genre et nutrition ont été poursuivies au cours de la
période. Un atelier organisé par l’UCS a été réalisé pour tirer le bilan des collaborations avec les
Offices Régionaux de Nutrition (ORN) des 3 Régions (Analamanga, Itasy et Alaotra Mangoro) selon
les termes des conventions de collaboration signées en année 02 du projet. Concernant la mise en
œuvre du plan d’Action nutrition des Projets AFAFI Centre dont DIABE, on peut citer les activités
suivantes : mise en place de quotas de femmes parmi les bénéficiaires du projet,
information/sensibilisation des bénéficiaires sur les 5 bonnes pratiques familiales essentielles, et
animation des séances d’éducation nutritionnelle et de démonstration culinaires en collaboration avec
les agents communautaires (AC) de l’ORN.
Par ailleurs, afin de contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs du Programme AFAFI Centre,
notamment sur l’orientation globale, la stratégie et la ligne d’action du Programme, concernant aussi
bien les activités conduites dans le cadre des contrats de subventions que celles menées dans le
cadre du devis Programme (DP), un deuxième Comité de Pilotage (COPILO) du programme a été
organisé par l’UCS/BACE en février 2023 auquel le projet DIABE a participé ; 03 comités de suivi
opérationnel (CRSO) pour les 3 régions d’interventions du programme se sont également tenus pour
assurer le suivi opérationnel et technique du Programme et des projets.
Enfin, une demande de révision a été formulée pour les indicateurs relatifs au (i) volume de production
de charbon TAC produit et commercialisé, (ii) nombre de PGR à créer et à mettre en œuvre et (iii)
nombre de communes d’intervention. Par ailleurs, une demande de création de lignes budgétaires
pour les activités d’appui aux Groupement d’Epargne et pour des actions d’accès aux prêts ou de
fonds revolving pour les charbonniers a été soumise auprès du BACE au cours de la période (cf.
annexe 1). Le BACE a répondu positivement aux demandes du projet à l’exception de la réduction du
volume de charbon TAC produit et commercialisé ainsi que pour la création de ligne budgétaire pour
des actions d’accès aux prêts ou de fond revolving pour les charbonniers.
IOV 1 : Superficie de déforestation évitée dans les zones d’intervention (en hectares estimés de
forêts naturelles)
Cet IOV a été retiré du cadre logique du projet faute de moyens de vérification fiable sur le terrain
selon la lettre du BACE N°423-2022-MEF/SG/BACE/SO du 10/10/2022. En effet, si le projet est
capable d’estimer la valeur théorique de la déforestation évitée, la valeur absolue est difficilement
mesurable sur le terrain. Il est à noter que cette suppression d’indicateur n’a aucun effet sur le budget
et la réalisation des activités du projet.
Niveau
Cible Bénéfice Bénéfice Bénéfice Bénéfice d’atteinte
finale A1 A2 A3 total par
Bénéficiaires
(Milliard (Milliard (Milliard (Milliard (Milliard rapport à
Ariary) Ariary) Ariary) Ariary) Ariary) cible
finale (%)
Pépiniéristes 305 45 142 144 331 108,50%
Artisans 150 23 33 50 106
70,73%
producteurs de FA
Maîtres 128 21 78 8 106
82,66%
charbonniers
Charbonniers et 10 286 62 3 866 5 706 9 634
93,66%
patrons
Revendeurs de 8 820 58 3 502 5 173 8 732
99,01%
charbon et FA
Total 19 689 208 7 621 11 081 18 909 96%
Les reboiseurs ne perçoivent pas encore de bénéfice monétaire, leurs plantations n’étant pas encore
exploitables. Cependant, selon le modèle de calcul théorique développé par l’équipe d’Eco-Consult
durant le programme ASA, le bénéfice supplémentaire potentiel généré par les 4 618 ha reboisés
actuellement (nouvelles plantations et enrichissement de vieux taillis confondus) peut être estimé à
24,5 milliards Ariary. Cependant, ce montant n’a pas été pris en compte dans l’indicateur, car il s’agit
d’un bénéfice potentiel.
IOV 5 : Part (%) des dépenses des ménages, destinées aux besoins en bois-énergie
(désagrégée par type de technologie de cuisson et combustible)
Cet indicateur a été supprimé dans le cadre logique du projet puisque, suite aux échanges avec les
experts en suivi-évaluation du programme AFAFI Centre, il a été constaté qu’il est très difficile
d’obtenir des données sur les dépenses et les revenus des ménages. En effet, pour mesurer le niveau
d’atteinte de cet indicateur, il faudrait réaliser une étude de situation de référence et une de situation
après projet au niveau des ménages urbains (qui sont les plus grands consommateurs de BE). Lors
de la rédaction du document du projet, il avait été envisagé de confier ces études à l’UCS, mais cette
dernière n’a pas les moyens de les réaliser. D’où la suppression de cet indicateur.
IOV 6 : Proportion des femmes et des enfants bénéficiaires dont le score de diversité
alimentaire est "pauvre" (données désagrégées par sexe et par âge)
Suite aux travaux des experts en suivi-évaluation et de l’expert en nutrition, cet indicateur a été
déplacé dans celui du programme AFAFI-Centre. Par conséquent, le projet n’est plus en charge de
renseigner les valeurs sur le score de diversité alimentaire.
IOV AFAFI centre : Volume de production des bénéficiaires dans les filières cibles
accompagnées par l’Action
Les productions concernées par cet indicateur sont les plants, les FA 3M+ et le charbon TAC, dont les
niveaux d’atteinte par rapport à la cible finale sont respectivement de 91%, 57% et 31%. Les détails
des explications sur ces réalisations sont présentés dans la partie activité.
Tableau 3 : Réalisation sur le volume de production par rapport à la cible finale
Production du
Production des plants Production du
Désignations charbon TAC
(Plant) FA (FA)
(Tonne)
Cible finale 6 040 000 100 000 121 000
Réalisation année 1 744 855 15 385 79,68
Réalisation année 2 2 372 283 16 331 15 363
Réalisation année 3 2 398 503 25 175 22 190
Réalisation cumulée 5 515 641 56 891 37 633
Niveau d’atteinte par rapport
91% 57% 31%
à la cible finale
IOV AFAFI centre : Nombre de dispositifs communaux de contrôle forestier décentralisé (CFD)
local mis en place et opérationnels dans les communes disposant de PBE
La mise en place des CFP (Contrôle Forestier de Proximité qui a remplacé la dénomination CFD) a
commencé la 2ème année avec 33 CFP. L’activité s’est poursuivie pendant cette 3ème année avec 14
autres mis en place. Le projet prévoit d’achever cette activité avant la fin de 2023 ou au plus tard
début de 2024. Le nombre total de CFP mis en place est donc de 47 (soit 94% de la cible finale) avec
3 CFP restant à mettre en place. Il est à noter que la réalisation de la 3ème année est très faible par
rapport à la 2ème, le projet ayant fait face à des problèmes de trésorerie et la commune d’Ambohibary
(district de Moramanga) n’ayant pas eu de maire pendant 24 mois (juillet 2021 à juin 2023).
Niveau
d’atteinte
Cible année Nb CFP mise en
District Nb CFP en cours par rapport
3 place
à l’objectif
final
Ambohidratrimo 0 0 0
Andramasina 0 0 0
Anjozorobe 4 3 1 75%
Ankazobe 3 2 1 66%
Manjakandriana 9 9 0 100%
Moramanga 1 0 1 0%
Total général 17 14 3 82%
Analamanga, la mise en place des nouvelles parcelles de reboisement, leur regarnissage comme
celui d’anciennes parcelles ASA se trouvant dans les zones de nouvelles plantations DIABE.
Des parcelles tests de diversification et de fertilisation ont été également mises en place en
complément de celles installées en année 2 du projet. L’objectif est d’étendre le champ d’étude pour
pouvoir proposer des itinéraires efficients basés sur l’utilisation d’intrants, et un éventail plus large
d’espèces et de provenances d’arbres pour faire face aux aléas climatiques et aux nuisancesnuisibles,
tel le Leptocybe en particulier, qui impactent négativement le développement des plantations à
vocation bois énergie. Il y a eu également la finalisation de l’élaboration de 06 plans de gestion de
reboisement pilotes et de 13 plans de gestion de reboisement simplifiés qui aideront les responsables
communaux et les différentes parties prenantes de la filière bois énergie à garantir la sécurisation et la
pérennisation des activités de reboisement promues par le projet DIABE. La période a été également
marquée par la réalisation d’un état des lieux des parcelles ASA dans les Districts d’Arivonimamo,
Ankazobe et Ambohidratrimo, en plus de celui réalisé dans le District d’Anjozorobe en 2022.
Pour le volet carbonisation, le projet a pu réaliser 80% de l’objectif assigné en matière de nombre de
charbonniers à former sur les techniques de carbonisation améliorée. Cette activité a connu un arrêt
faute de budget dû au retard de l’acquisition du troisième préfinancement ; 2060 charbonniers formés
ont été certifiés dans le District de Moramanga. Pour la Région Analamanga, une convention de
partenariat pour la certification des charbonniers formés a été signée, suivi du démarrage du suivi des
formations par les parties prenantes que sont la DREDD et la DRETFP Analamanga. La vente
cumulée de charbon amélioré des 3 années d’intervention s’élève à 37 633 tonnes. Mais on peut noter
que pour la troisième année la production de TAC a atteint 60% de l’objectif annuel fixé pour le projet
(10% de la consommation annuelle en charbon de Tanà) ; 60 points de vente de charbon améliorés
sont maintenant appuyés par le projet, principalement approvisionnés à travers un circuit court (en lien
direct avec des producteurs). Le projet a pu également finaliser la mise en place de 100% des PBE
communales. Ceci a permis de démarrer la mise en place de 94% des CFP prévus. La période a été
aussi marquée par le démarrage d’une prestation pour la production de spot publicitaire et de
publireportage sur le charbon 2M et le foyer amélioré 3M+, l’objectif étant de renforcer la visibilité des
2 produits auprès des consommateurs.
Dans le cadre de l’appui au renforcement du réseau de producteurs de foyers améliorés, 8 ateliers
parmi les 09 identifiés font l’objet d’un appui de l’Association LLD ; 56,9% de l’objectif total sur la
production et vente de FA 3M+ est maintenant réalisé en collaboration avec 70 points de vente de FA.
Une démarche pour la reprise du chantier de certification des FA 3M+ a été également entreprise
auprès du MEH à travers la Direction de la promotion de l’éthanol et de la bioénergie mais la situation
est encore en stand-by. Par contre, la protection de la marque 3M+ auprès de l’OMAPI est en cours.
Le projet a pu appuyer les ateliers en matière de matériels/outillage, d’intrants et d’infrastructures suite
à une demande faite auprès du BACE.
L’aspect genre est toujours considéré dans la mise en œuvre des activités du projet. Les femmes
représentent 19,8% des bénéficiaires total du projet, toutes activités confondues. Les femmes
reboiseurs représentent 17,7% des bénéficiaires, contre 14,9% sur la production des plants. Les
femmes MC représentent 3,0% de l’effectif total et les femmes charbonnières qui sont formées
représentent 21,9% de l’effectif total formé par le projet jusqu’à maintenant. Au sein des ateliers
producteurs de FA, les femmes représentent 63,0% de l’effectif des artisans. En cohérence avec le
plan d’action sur le genre validé par l’UCS, le projet a également commencé à conduire des actions
positives sur le genre comme l’appui des aux Organisations paysannes féminines en matière d’AGR
(appui sur l’amélioration de l’aviculture, sur la pisciculture ainsi que sur la production agricole).
Des sensibilisations/information en matière de nutrition et genre sont également systématisées à
chaque regroupement des bénéficiaires du projet.
Résultat 1. Le potentiel de production en bois-énergie (BE) des bassins alimentant la capitale
est amélioré et les reboisements sont durablement gérés via des plans de gestion de
reboisement (PGR) effectifs
Le niveau d’atteinte des principaux indicateurs du résultat 1 est présenté au tableau suivant.
Tableau 7 : Niveau d’atteinte des IOV sur le résultat 1 par rapport à la cible finale
IOV
Potentiel de production
Nombre de plans de
Superficie reboisée en bois-énergie
gestion de
Désignations et restaurée avec supplémentaire dans les
reboisement (PGR)
l'appui de l'Action communes
élaborés et mis en
(DIABE) (ha) d'intervention du projet
œuvre (PGR)
(m3/an)
Objectif à la fin du
4 650 77 500 15
projet
Réalisation A1 566,55 52 833 0
Réalisation A2 1965,21 59 827 0
Réalisation A3 2086,91 60 873 19
Réalisation totale 4 618,67 73 533 19
Niveau d’atteinte
par rapport à la 99% 95% 127%
cible finale
Tableau 8 : Niveau d’atteinte des IOV sur le résultat 1 par rapport à la cible année 3
Niveau d’atteinte
Réalisation
IOV Unité Cible A3 par rapport à la
A3
cible A3
2
6 PGR pilotes et 9 PGR version simplifiées
3
Voir les cartes présentant ces parcelles en annexe 3
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Désignations IOV
Part (%) du Taux de Part des revenus supplémentaires
charbon vert (TAC) pénétration des FA générés par l’intensification de
R2.2. Taux de pénétration des FA au niveau des ménages de la zone d'intervention du projet (%)
Cet indicateur a été supprimé dans le cadre logique du projet qui ne dispose pas de moyens pour
l’évaluer. Néanmoins, d’après l’étude diagnostic, il apparait qu’un ménage utilise en moyenne 1,5
foyer. On peut donc estimer qu’environ 38 000 ménages utilisent actuellement les 56 891 FA vendus
jusqu’à présent. Ce chiffre ne permet pas de définir le taux de pénétration des FA, car parmi ces
utilisateurs existent des ménages qui sont déjà des adoptants des FA mais aussi d’autres qui sont de
nouveaux adoptants. Il est à noter qu’il ne faut plus compter dans le taux de pénétration les anciens
utilisateurs de FA.
R2.3. Part des revenus supplémentaires générés par l’intensification de filière bois-énergie grâce au
projet, utilisés par les ménages pour leurs dépenses en alimentation
Cet indicateur a été retiré des IOV du programme AFAFI Centre et du projet DIABE. Il est en effet très
difficile de le calculer (cf. explications apportées précédemment - IOV 5). Néanmoins, des valeurs des
revenus supplémentaires générés par la collaboration des bénéficiaires avec le projet sur la filière BE
sont présentées au Tableau 1 précédent.
Résultat 3. Les producteurs et productrices sont mieux structurés (coopératives, unions,
fédérations, plateformes des acteurs de la chaîne de valeur BE mises en place), leurs
capacités sont renforcées (techniques améliorées de reboisement et de carbonisation,
contrôle qualité, négociation, marketing, gestion), leurs produits sont labellisés (charbon vert
et foyers économes) et leur intégration à des circuits courts de commercialisation est
contractualisée
4
Besoin annuel d’Antananarivo en termes de charbon de bois: 371 697 t selon SRABE (2018)
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Le niveau d’atteinte des principaux indicateurs du résultat 3 est présenté au tableau suivant
Tableau 11 : Niveau d’atteinte des IOV sur le résultat 3 par rapport à la cible finale
Tableau 12 : Niveau d’atteinte des IOV sur le résultat 3 par rapport à la cible A3
Réalisation Niveau
IOV Objectif A3
A3 d’atteinte A3
Nombre de producteurs bénéficiaires
(charbonniers et/ou artisans producteurs de FA)
devenus membres d'une organisation de 1 000 707 70,70%
producteurs (OP) avec l’appui de l’Action (les
données seront désagrégées par sexe/âge)
Nombre de modèles de FA et de type de
1 1 100,00%
charbon vert (TAC) labellisés
Nombre de points de vente de charbon vert et
FA développés / renforcés avec l’appui de 60 63 105,00%
l’Action
R3.1. Nombre de producteurs bénéficiaires (charbonniers et/ou artisans producteurs de FA) devenus
membres d'une organisation de producteurs (OP) avec l’appui de l’Action (les données seront
désagrégées par sexe/âge)
Ce résultat concerne le nombre de charbonniers et d’artisans producteurs de FA regroupés au sein
d’OP, l’objectif étant d’y regrouper 2 500 bénéficiaires (2 400 charbonniers et 100 artisans producteurs
de FA). Le nombre total de bénéficiaires membres d’OP est actuellement de 1038 (dont 62% sont des
femmes) regroupés au sein de 94 OP. Toutes les OP sont communautaires, ne concernant que les
gens d’un village donné. Le niveau d’atteinte de cet indicateur est donc de 42% par rapport à la cible
finale et de 75% par rapport à la cible année 3.
Tableau 13 : Nombre de bénéficiaires membres d’une OP
Nombre
Dont
d’activité l’OP Nombre de membres d’OP
femmes
concernées
Pépinière Créé 0 14 4 1
Reboisement Créé 0 266 266 16
Total 2500 1038 641 94
D’après ce tableau, il n’avait pas été prévu initialement d’accompagnement des OP dans les volets
pépinière et reboisement. Mais, pendant cette année 3, le projet a décidé d’en créer afin que les
bénéficiaires de ces volets puissent bénéficier d’appui pour la mise en place de GEC, la
professionnalisation, pour le développement d’activités génératrices de revenus ainsi que sur le genre
et la nutrition.
R3.2. Nombre de modèles de FA et de type de charbon vert (TAC) labellisés
La labellisation consiste à protéger les deux marques FA 3M+ et charbon TAC-2M au niveau de
l’OMAPI. Pour le FA, la marque est déjà déposée et les artisans ont déjà un certificat
d’enregistrement. Pour le charbon TAC, la labélisation ne sera pas possible de par l’inexistence de
normes sur le charbon.
R3.3. Nombre de points de vente de charbon vert et FA développés / renforcés avec l’appui de
l’Action
Le projet vise à appuyer 150 points de vente (PV) pour commercialiser et rendre visible le charbon
TAC 2M et le FA 3M+. En ce moment, 130 PV travaillent avec les producteurs de ces deux produits
dont 70 PV de FA et 60 PV de charbon. Il n’y a que deux PV (à Nanisana et à Majakandriana) qui
commercialisent à la fois le charbon TAC et le FA 3M.
Le niveau de réalisation pour cet indicateur est de 87%.
Résultat 4. Les plateformes bois-énergie (PBE regroupant l’administration, les autorités locales
et l’ensemble des acteurs de la filière BE dans les communes d’intervention) sont
opérationnelles (disposent d’un budget) et permettent d’assurer l’analyse et le suivi permanent
de la chaine de valeur (CDV) BE ainsi qu’un contrôle forestier décentralisé (CFD) local
Le niveau d’atteinte des principaux indicateurs du résultat 4 est présenté au tableau suivant.
Tableau 14 : Niveau d’atteinte des IOV sur le résultat 4
intercommunaux de
contrôle forestier
décentralisé (CFP
intercommunal)
Nombre d'outils
d’analyse et de suivi
2 0 0 3 3 150%
permanent de la
CDV BE développés
considérable sur la bonne mise en œuvre des activités du projet.Ce retard de la troisième avance a eu
de fait un impact considérable sur la bonne mise en œuvre des activités du projet. A titre d’exemple :
Le projet n’a pu acheter les engrais pour le reboisement de l’année 3 dans les Districts
d’Ankazobe et d’Ambohidratrimo. Comme solution, en année 4, le projet fournira à la fois les
engrais pour les deux dernières campagnes et profitera de l’arrivée des pluies pour incorporer
les engrais.
Dans ces mêmes Districts, il y a eu du retard dans la réalisation des réunions de constitution
des PBE.
Le paiement des pépiniéristes a pris du retard dans les Districts d’Ankazobe, Ambohidratrimo,
Anjozorobe et Manjakandriana.
La suspension des formations sur les TAC dans les Districts d’Anjozorobe, Manjakandriana.
Les formations n’ont pu reprendre qu’en septembre 2023 avec l’avance faite par Planète
urgence et par la suite l’arrivée des fonds en octobre 2023.
La limitation des activités liées à la mise en place des CFP et PGR pour les Districts
d’Ankazobe, Ambohidratrimo, Anjozorobe et Manjakandriana.
Pour la demande de la quatrième avance, l’équipe du projet a mis en place un rétro planning précis
pour éviter de répéter les mêmes erreurs que cette année. Des réunions entre les différents membres
du consortium ainsi que le cabinet d’audit ont permis d’adresser les problèmes et de trouver ensemble
des solutions. Chacun des participants à ces réunions a manifesté son engagement pour le respect de
ce calendrier.
Durant la période, le projet a connu une réorganisation d’équipe. D’abord, sur le recrutement du
responsable commercialisation de charbon amélioré 2M et du foyer 3M+. En effet, après 2 relances
de l’offre, aucun candidat externe n’a répondu au profil demandé. Le projet a alors décidé de
promouvoir une mobilité interne, et c’est le responsable géographique d’Arivonimamo qui a pris ce
poste. Lui-même a été remplacé par un FSO de la même zone.
Il y a eu également les démissions de 2 responsables géographique dans les Districts de Moramanga
et Manjakandriana, la démission d’un forestier socio-organisateur sur Moramanga et enfin celle du
Responsable du Programme forêt au sein de Planète Urgence. Le projet a recruté deux FSO pour
remplacer le Responsable géographique de Manjakandriana après l’avis de non objection du BACE.
Le responsable géographique de Moramanga a été également remplacé et il ne reste plus qu’à
recruter deux FSO sur Arivonimamo et Moramanga.
Enfin, durant la période électorale, les responsables communaux sont rarement disponibles dans les
zones d’intervention et quelques fois les regroupements de personnes au niveau local pour des
réunions ou ateliers ne sont pas permis. Les équipes du projet se sont adaptées à ces circonstances
pour pouvoir avancer dans la mise en œuvre des activités du projet.
En matière d’appui GEC, le projet peine à démarrer un partenariat avec les promoteurs de ce concept
malgré ses efforts répétés pour se rapprocher de ces entités et l’organisation de réunions de travail
pour définir des collaborations possibles.
Activité 0.1. Ateliers de lancement
Activité réalisée en année 1
Activité 0.2. Evaluation de la fertilité des sols
Cette activité a déjà fait l’objet d’une description détaillée dans le précédent rapport d’activité. Depuis,
une version provisoire d’article a été rédigée (en cours de correction par les co-auteurs) : « Facteurs
de variations des paramètres physico-chimiques des sols ferralitiques des Hautes Terres Centrales de
Madagascar. Application aux reboisements à vocation bois-énergie », la revue visée étant « Bois et
Forêts des Tropiques ». On peut mettre en exergue les principaux points de la « Discussion » de cet
article :
Richesse en Carbone Organique (CO) et en nutriments de l’horizon superficiel du sol
Les 10 premiers centimètres du sol sont plus riches en carbone et en éléments minéraux que la
couche sous-jacente, en cohérence avec les résultats d’autres études sur sols ferralitiques sous climat
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tropical (Rakotovao et al., 2020; Desjardins et al. 2010; Abindaw et al., 2023; Andriamananjara et al.,
2019). La diminution des teneurs en Carbone Organique (CO) en fonction de la profondeur est une
observation classique dans les écosystèmes naturels, sans perturbations ou modifications (travail de
sol, fertilisation) (Hien et al., 2003). En effet, la richesse en matière organique de l’horizon superficiel
du sol dépend de la couverture végétale, de l’activité biologique, ainsi que des rhizo-dépositions qui
contribuent aux rapports biochimiques étroits entre microorganismes et végétaux, favorisant ainsi
l’accumulation de la matière organique dans le sol (Reversat, 2000; Courbois et al., 1997). La faune
des litières participe aussi à la dégradation et la décomposition des litières, étape importante pour le
transfert de la matière organique dans le sol (Ifo, 2010). Les vers de terre endogés, entre autres, qui
restent sous la surface du sol et sont au contact des racines pourraient ainsi favoriser une
amélioration de la disponibilité du phosphore sur l’horizon 0-10cm via leurs activités et leurs déjections
(Chapuis-Lardy et al., 2009). La plus forte déficience en P assimilable sur l’horizon 10-40 cm du sol pourrait
être liée aux fortes teneurs en argile conduisant à la liaison des ions phosphate avec les cations
acides, et à leur fixation sur les oxydes et hydroxydes de fer et d’aluminium (Chepkonga, 2015 ;
Abindaw et al., 2023).
Pauvreté des sols de versants destinés au reboisement
Le versant présente significativement de plus faibles teneurs en N total et en Kéchangeable que les bas et
haut-de-pente. Les autres propriétés physico-chimiques du sol (CO, Passimilable, C/N, pH) ne varient pas
significativement entre positions topographiques, avec toutefois une tendance à des valeurs plus
faibles sur les versants. L’érosion hydrique, favorisée par la pente est vraisemblablement à l’origine de
cette pauvreté en éléments minéraux (Avakoudjo et al., 2015). Musa & Gisilanbe (2017) avancent que
la variabilité des propriétés du sol sur une pente résulte de trois phénomènes successifs : le
détachement, le transport et l'accumulation de matériaux du sol. Ainsi, les éléments minéraux solubles
du sol sur versant sont entrainés par les eaux de ruissellement vers les bas de pente. Plus les pentes
et l’intensité du ruissellement sont fortes et plus les écoulements de surface s’accumulent sur les bas-
fonds (Raunet et al., 1993) comme ceci s’observe sur les Hautes-Terres Centrales de Madagascar
(Bailly et al., 1976). En pratique, il convient donc de considérer une limite maximale de pente
acceptable lors de l’installation des plantations, comme celle de 12% préconisée par DIABE.
Sites préférentiels de reboisement
Des sites sont plus fertiles et propices aux reboisements. Parmi les 16 étudiés, Tsaramandroso dans
le district d’Ankazobe et d’Ambohitrolomahintsy dans le district de Manjakandriana présentent les sols
les plus fertiles et peuvent être considérés comme les plus favorables pour l’installation des prochains
projets de plantations forestières. A ces deux sites préférentiels peuvent s’ajouter 11 autres
(Ampanotokana, Ambohitrambo, Morarano Antongona, Sadabe, Ambohitromby, Ankazobe,
Fihaonana, Mahavelona, Marondry, Anjozorobe et Marovazaha) aux propriétés édaphiques cependant
moins favorables pour le reboisement. Les 3 derniers sites (Ambato, Imerintsiatosika et
Ambolotarakely) sont les moins propices à la reforestation car présentant des sols très carencés en
CO, Ntotal et Passimilable. Ces résultats confortent ceux de l’étude menée dans le cadre du projet ASA-
Arina qui avait mis en évidence sur les communes d’Ambongamarina et Betatao, la présence
généralisée de sols argileux carencés en Ntotal, Passimilable et Kéchangeable, avec une variabilité marquée
entre les zones échantillonnées (Bouillet, 2016). Saneho et al. (2014) ont observé que la pression
anthropique et les modes d’usages des sols impliquant une déforestation affectent la dynamique de
carbone et de nutriments dans les sols ferralitiques à Madagascar. Ainsi, Razafindrakoto (2015) a
montré que les sites localisés dans le Nord-Ouest des Hauts plateaux de Madagascar comme dans
les districts d’Ambohidratrimo et d’Ankazobe, sont affectés par d’importants problèmes d’érosion liés
au passage très fréquents de feux de brousse. A l’inverse, les sites localisés dans les zones à fort
taux de reboisement, comme dans les districts de Manjakandriana et d’Anjozorobe, bénéficient d’une
meilleure protection du sol contre l’érosion grâce à la présence d’d’espaces boisés et la connaissance
par la population des techniques antiérosives (Andriamiandra, 2017).
Notre étude montre qu’une classification préalable des zones de reboisement en fonction de leurs
propriétés édaphiques est très souhaitable pour déterminer les terrains potentiellement les plus
productifs et les modes de gestion sylvicoles les plus appropriés (Rambeloarisoa, 1994 ; Titilope and
Ade, 2011). Les déficiences généralisées en CO - par rapport à la moyenne nationale pour les sols
ferralitiques (Ramifehiarivo et al., 2017) - et en éléments majeurs (N, P et K) nécessitent d’appliquer
des fertilisations organo- minérales pour assurer une production acceptable et durable des
plantations. Néanmoins, les quantités apportées devraient varier entre sites et positions
topographiques avec des apports plus élevés sur versants que sur les hauts et bas de pente. Des
essais de fertilisation, en considérant ceux réalisés dans d’autres pays et les essais locaux (Bailly et
al., 1974 ; Bouillet et al. 2019), doivent donc être menés pour identifier les quantités et les formes de
fertilisations appropriés à chaque site et à chaque position topographique. Ces essais doivent être
pratiqués sur différentes espèces à croissance rapide à vocation bois-énergie (Eucalyptus sp.,
Corymbia sp., Acacia sp.) chacune ayant ses propres besoins et dynamique de prélèvement et de
recyclage d’éléments minéraux dans le sol (Rasoarinaivo et al., 2022).
C’est dans cette logique que des tests de fertilisation ont été mis en place sur les 3 districts
d’intervention du projet DIABE en évitant les deux communes présentant les sols les plus déficients,
ce qui aurait nécessité a priori d’augmenter les doses de fertilisants.
Impacts des roches-mères sur les propriétés physico-chimiques du sol
Les sols se sont développés à partir de 5 types de roches-mères : Gneiss micaschiste, Granite
migmatique, Granite migmatique porphyroïde, Migmatite et Migmatite granitoïde. L’influence de la
roche-mère s’observe sur la texture des sols mais non sur les autres paramètres. Ces résultats sont à
rapprocher de ceux d’une étude menée en milieu tempéré sur l’effet de deux roches mères granitiques
sur les propriétés du sol (Mareschal et al., 2015). Les propriétés chimiques et minéralogiques des sols
développés sur les 2 roches étaient similaires alors que leurs textures différaient. Nos résultats
pourraient s’expliquer par la similarité des compositions chimiques minérales issues des roches-
mères. En effet, sur la bas e de valeurs tirées de la littérature, sans analyse au laboratoire des
échantillons de roche, ces roches mères présentent des pourcentages équivalents en quartz (20%),
microcline (15%), orthose (15%), oligoclase Na (7%), oligoclase Ca (3%), biotite (15%) et amphibole
(7%) (Rakotonjana, 2016).
A l’inverse, d’autres études menées en régions tropicales ont montré que le matériau parental du sol
pouvait avoir un effet sur la composition physico-chimique du sol (da Silva et al., 2022) et constituer
un facteur important de limitation nutritive dans les écosystèmes terrestres (Augusto et al., 2017). Par
ailleurs, une étude sur les Hautes Terres Centrales, incluant une mesure au laboratoire des teneurs
en éléments minéralogiques des roches, a pu confirmer que la roche mère pouvait influer sur la
composition minéralogique et les propriétés d’échanges des sols ferralitiques (Andriamasy, 2015).
Ainsi, il serait nécessaire de compléter, par des analyses spécifiques, les données purement
théoriques et globales à disposition dans le cadre de notre étude qui ne peuvent rendre compte des
variations locales éventuelles de composition minéralogique.
Activité 0.3 : Etat des lieux des anciennes parcelles de reboisement ASA
Cette activité a fait l’objet, d’un stage d’ingénieur français (Jean Masero) de Bordeaux Sciences Agro
en 2022, les principaux résultats de l’étude menée sur le district d’Anjozorobe (communes
d’Ambongamarina et Betatao) ont été communiqués dans le rapport intermédiaire de l’année 2.
Un stage de master d’un étudiant malgache (Tojo Haritsimba Angelo RALAISEVA) de l’Ecole
Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) est en cours de réalisation sur l’état des lieux des
reboisements réalisés dans les districts d'Arivonimamo (Afiberia), Ankazobe et Ambohidratrimo
(Adiafo). Dans le district Arivonimamo, 4 communes ont ainsi été échantillonnées (Ambohitrambo,
Arivonimamo II, Imerintsiatosika et Morarano Antongona) pour un total de 100 parcelles inventoriées
(Tableau 15).
Dans le district Ambohidratrimo, 3 communes ont été échantillonnées (Ambato, Ampanotokana et
Antsahafilo) pour un total de 60 parcelles inventoriées (Tableau 15). Dans le district d’Ankazobe, 5
communes ont été échantillonnées (Ambohitromby, Ankazobe, Fihaonana, Mahavelona et Miantso)
pour un total de 60 parcelles inventoriées (Tableau 15).
Les résultats seront disponibles pour le premier trimestre 2024.
Tableau 15 : Nombre de parcelles inventoriées par projet, district et communes
Nb de parcelles
Projet District Communes
inventoriées
ADIAFO ANKAZOBE 5 60
ADIAFO AMBOHIDRATRIMO 3 60
AFIBERIA ARIVONIMAMO 4 100
TOTAL 12 220
Les parcelles qui ne répondent pas aux critères techniques et/ou qui ont des problèmes fonciers sont
tout de suite écartées.
Nombre de participants
District Année
Femmes Hommes Total
Année 1 21 53 74
Année 2 96 434 530
AMBOHIDRATRIMO Année 3 56 264 320
Année 4 17 102 119
Total 190 853 1043
Année 1 7 29 36
Année 2 0 0 0
ANDRAMASINA Année 3 0 0 0
Année 4 9 44 53
Total 16 73 89
Année 1 159 677 836
Année 2 144 497 641
ANJOZOROBE Année 3 81 241 322
Année 4 0 0 0
Total 384 1415 1799
Année 1 75 186 261
Année 2 344 1018 1362
ANKAZOBE Année 3 206 421 627
Année 4 159 575 734
Total 784 2200 2984
Année 1 53 165 218
Année 2 351 585 936
ARIVONIMAMO Année 3 299 644 943
Année 4 150 56 206
Total 853 1450 2303
Année 1 0 0 0
Année 2 70 220 290
MANJAKANDRIANA Année 3 52 149 201
Année 4 0 0 0
Total 122 369 491
TOTAL 2349 6360 8709
Il avait été programmé initialement 29 PGR débutant par 6 chantiers pilotes en 2022-2023 sur les
communes de Betatao, Marovazaha et Anjozorobe - district d’Anjozorobe ; Mahavelona - district
d’Ankazobe ; Morarano et Ambohitrambo - district d’Arivonimamo. Cependant,
Mais l’activité s’est heurtée à la longueur du processus d’élaboration et à la nécessité d’une forte
implication des acteurs (commune, administration forestière, …) chargés de son élaboration et de sa
mise en œuvre. Vu leurs moyens limités en termes financiers, matériels et humains et le contexte
socio-économiques et politique (proche de la période électorale), ces acteurs hésitent à proposer des
mesures et actions concrètes dont la mise en œuvre leur incomberait. Après concertation avec l’UCS
et suite à une lettre de demande adressée au BACE pour la revue de cet indicateur, il a été ainsi
décidé de poursuivre l’élaboration des 6 PGR pilotes et d’initier leurs mises en œuvre. Ainsi les deux
premiers PGR ont été signés dans les communes de Morarano et Ambohitrambo, les quatre autres
dans les districts d’Ambohidratrimo, (Ambohidratrimo, Ankazobe et Anjozorobe et Ankazobe) étant en
phase de finalisation, avec une signature prévue en 2024. Les principales mesures préconisées
portent pour Morarano et Ambohitrambo sur la sensibilisation des populations locales, la production
des plants, la mise en pratique des techniques de reboisement, la protection des parcelles de
reboisement, l’exploitation et la coupe des plantations et la protection des forêts naturelles.
Réviser la méthodologie pour faciliter son élaboration et sa mise en œuvre par les acteurs
locaux et aboutir à une méthodologie simplifiée (PGRS). Elaborer 9 PGRS selon cette
dernière méthodologie.
Après discussion avec l’équipe sur les échanges avec l’UCS et la suite donnée par le BACE sur la
demande de révision de cet indicateur, le projet compte quand même élaborer 16 PGRS. Ceci, en
2023, sur les communes de Fihaonana, Ankazobe, Miantso, Tsaramasoandro, Ambolotarakely,
Ambohitromby et Marondry (district d’Ankazobe) et Antsahafilo, Ampanotokana, Anjanadoria,
Ambohipihaonana et Ambato (district d’Ankazobe) et, en 2024, sur les communes de Ambongamarina
(district d’Anjozorobe), Imerintsiatosika (district d’Arivonimamo), Sadabe (district de Manjakandriana)
et Andramasina (district d’Andramasina).
Activité.1.3 : Validation des sites de reboisement
Pour la campagne 4, la validation des parcelles de reboisement reste inchangée par rapport aux
années précédentes c’est-à-dire qu’elle se base sur le zonage à dire d’acteurs (ZADA) effectué en
année 1, complémenté par un diagnostic socio-foncier réalisé par l’équipe du projet en collaboration
étroite avec les chefs de fokontany, les PBE, les KMDT et les KASTI. Ce diagnostic est réalisé pour
éviter l’installation de reboisements sur des terrains avec des litiges fonciers. Il vise aussi à écarter les
parcelles non adaptées au reboisement (pentes trop fortes, dégradées, zones rouges concernant les
feux de brousse, etc.). Le projet renforce également la nouvelle approche adoptée en années 2 et 3
sur la pré-délimitation des parcelles avant la mise à disposition des plants pour estimer les besoins en
jeunes plants par site de reboisement et garantir le respect de la densité de plantation.
1263 reboiseurs ont été prospectés durant la période pour le reboisement en campagne 4
correspondant à 611,71 ha de surfaces pré-délimitées. Ce qui représente 84,58% de l’objectif de
reboisement du projet en année 4. Cette activité va se poursuivre durant le début de la dernière année
du projet en particulier pour le District de Moramanga.
A noter que pour les Districts d’Anjozorobe et de Manjakandriana, il n’y aura plus de reboisement
appuyé par le projet, les objectifs dans ces Districts ayant déjà été atteints.
Le résultat de la pré- délimitation est présenté dans le tableau suivant :
District
Nombre de pépiniéristes collaborant avec DIABE
pour la campagne 4
H F Entité
Arivonimamo 5 2
Ankazobe 21 3
Ambohidratrimo 4 2
Anjozorobe 31 3
Manjakandriana 8 2
Moramanga 1
Andramasina 1
Total 70 12 1
La sélection des pépiniéristes ainsi que le nombre de plants à produire se basent sur le zonage des
reboisements identifiés et la surface de reboisement à mettre en place dans chaque fokontany et
commune d’intervention. Le principe est de produire des plants le plus proche possible des zones de
concentration des reboisements pour limiter au maximum les difficultés et la mortalité des plants, liées
au transport. Par ailleurs, la capacité technique, organisationnelle et la disponibilité en main-d’œuvre
au niveau de chaque pépiniériste peuvent influer sur le nombre de plants pouvant être produits
individuellement et donc sur le nombre de pépiniéristes recrutés par le projet dans une localité
donnée.
Pour la campagne 4, le projet collabore avec 83 pépinières pour la production des plants dont 14,5%
sont conduites par des femmes. A noter que le projet travaille avec le CIREF dans le District
Moramanga, collaboration mise en place depuis l’année 3. Parmi ces pépiniéristes il y a 01 nouveau
pépiniériste pour le District d’Andramasina.
Pour les Districts d’Anjozorobe et Manjakandriana, le projet a donné des semences et des pots aux
pépiniéristes pour que ceux-ci puissent poursuivre la production de plants dans leur zone respective
sans, pourtant, que le projet n’achète leur production, l’objectif du projet dans ces zones ayant déjà
été atteint. Par contre, l’équipe du projet continuera à appuyer et suivre ces pépiniéristes pour garantir
la qualité des plants produits.
Comme dans les campagnes précédentes, le projet DIABE a fait appel à ISA agribusiness (le
prestataire recruté en 2021 et qui a comme mandat d’assurer la formation, le recyclage et le suivi des
pépiniéristes) pour former les pépiniéristes dans la production des plants de la campagne 4. Il y a
également eu une collaboration entre DIABE et le projet Tapia de Planète Urgence. Ainsi, des
pépiniéristes du projet Tapia ont participé aux séances de formation des pépiniéristes de DIABE dans
le District d’Arivonimamo. Des techniciens et des agents locaux du projet ont également participé à
ces séances de formation. Le tableau suivant récapitule la participation des bénéficiaires à ces
formations.
Dont Femme
Participants
Agent local
Technicien
(*) ce chiffre inclus 3 pépiniéristes du projet Tapia de Planète Urgence et 2 anciens pépiniéristes
DIABE mais qui vont produire des plants pour Tapia.
Tableau 20 : Nombre de pépiniéristes DIABE formés
06 sessions de formation pour les pépiniéristes ont été réalisées dans 05 Districts (Anjozorobe,
Ankazobe, Ambohidratrimo, Manjakandriana et Arivonimamo).
L’objectif du recyclage de l’année 3 a été de rappeler aux pépiniéristes les points essentiels sur la
production des plants en pépinière et de renforcer leurs capacités en termes de multiplication
végétative des agrumes et due litchi, et de production de plants de café et de papayer. En effet, ces
espèces sont les plus adaptées et les plus cultivées dans les zones des hautes terres centrales.
La formation a porté principalement sur :
Les points essentiels sur une pépinière :
Les 3 mots d’ordre et « à savoir » dans une pépinière
Les 5 critères de choix de l’emplacement d’une pépinière
La confection des plates-bandes et des germoirs
La composition d’un substrat et le test manuel de qualité
Les prétraitements des grains ou graines avant semis
Les critères de choix de mode de semis (passage en germoir et semis direct en pot)
et quelques exemples pour chaque mode
L’inoculation des substrats (type et façon de faire)
Les travaux d’entretien courant dans une pépinière (depuis le semis jusqu’au
transport des plants dans les champs)
Multiplication végétative et semis pour les arbres fruitiers, les espèces adaptées et faciles à
produire sur les hautes terres centrales de Madagascar étant le papayer, le caféier, le litchier
et les agrumes :
Choix des graines et mode de semis en production de plant de papayer
Choix des graines et mode de semis en production de plant de caféier
Élevage de porte-greffe et greffage en écusson des agrumes
Marcottage, repiquage et entretien des plants marcotte de litchi
Quelques conseils aux participants sur les espèces fruitières que les pépiniéristes
souhaitent multiplier
Il est à noter que 13 agents locaux et 8 techniciens ont pu bénéficier de la formation.
Sur les suivis post-formation, ISA a suivi, pour la campagne 4, 32,6% des pépiniéristes formés.
Comme conclusion et recommandations, le prestataire ISA a constaté qu’au cours des trois années
d’accompagnement des pépiniéristes, les notions essentielles de la production de plants en pépinière
sont maitrisées par les pépiniéristes. Les discussions et échanges avec les pépiniéristes ont démontré
que les participants au cours des précédentes sessions de formation ont acquis la majorité des
savoirs et savoir-faire pour mener à bien les activités de pépiniéristes. Certains ont commencé à
produire des plants fruitiers mêmes si ces derniers sont destinés à être plantés dans leur propre
Novembre 2023 Page 32 sur 110
e3h5_interreport_fr.docx
< N°FED/2020/419-055> <20 novembre 2022 à 19 novembre 2023>
parcelle. Au-delà des modules prévus et dans une optique d’autonomisation des pépiniéristes, des
adresses utiles leur ont été fournies pour les aider à se procurer les matériels nécessaires à leurs
activités. Les accompagnements post-formation ont permis de faire état des acquis des pépiniéristes
et de les renforcer de façon pragmatique et pratique.
Au cours des dernières sessions de l’année 4, il a été constaté que le problème de débouchés reste
encore un facteur limitant pour les pépiniéristes au-delà de la collaboration avec le projet. Des appuis
sont donc prévus à cet effet pour les rendre plus visibles et leur permettre à terme d’identifier des
clients potentiels. Des discussions avec l’administration forestière et des participations à des
évènements comme les foires sont envisagées pour l’année 4. Les techniciens devront également
accompagner les initiatives de diversification des productions de plants des pépiniéristes.
Activité.1.5 : Identification et formation des reboiseurs
Les reboiseurs ont été identifiés lors des réunions de sensibilisation menées par l’équipe du projet au
niveau des fokontany (cf. Activité 1.1). Une fois la liste des reboiseurs constituée, l’équipe du projet
procède à la prospection des parcelles puis à la pré-délimitation pour définir le nombre de plants par
parcelle dans un fokontany donné.
Les reboiseurs ayant manifesté leur intérêt pour une collaboration avec le projet font l’objet de
formation sur les itinéraires techniques de reboisement. La formation porte sur le mode de préparation
du sol, la dimension et le mode de rebouchage des trous, les écartements entre les plants, le mode de
plantation, la condition d’octroi d’engrais (nettoyage obligatoire de 1 m autour des pieds fertilisés), le
mode d’application des engrais et celui de mise en place et d’entretien des différents types de pare-
feu. Le cantonnement forestier ainsi que des responsables communaux participent à certaines
sessions de formation selon leur disponibilité. Il n’y avait pas encore eu de session de formation au
cours de la période pour la campagne 4. Cette activité se fera à partir de décembre 2023.
Le récapitulatif des formations des reboiseurs en matière de reboisement est présenté au tableau
suivant.
Tableau 21 : Reboiseurs formés sur les techniques sylvicoles
A la fin de la campagne 3 de reboisement, les pépiniéristes qui collaborent avec le projet ont produit
5 515 641 plants, soit 91% de la cible finale.
Tableau 23 : Objectifs de production de plants par district pour la campagne 4 de reboisement
Pépiniéristes Nombre de
District plants à
Femme Homme Entité Total
produire
AMBOHIDRATRIMO 2 4 6 84 500
ANDRAMASINA 0 1 1 25 000
ANJOZOROBE 3 31 34 68 000
ANKAZOBE 3 21 24 546 000
ARIVONIMAMO 2 5 7 110 000
MANJAKANDRIANA 2 8 10 20 000
MORAMANGA 1 1 30 000
Total 12 70 1 83 883 500
Pour la dernière campagne (année 4), le projet ne fera plus de reboisement dans les districts
d’Anjozorobe et de Manjakandriana. Les pépiniéristes poursuivront cependant la production des plants
qu’ils vendront aux reboiseurs locaux.
Activité.1.7 : Accompagnement de la plantation (nouvelles parcelles et regarnissage des
parcelles ASA)
Des visites régulières continuent à être effectuées sur les 3 zones de reboisement de DIABE
(Anjozorobe, Ankazobe et Itasy) pour suivre l’application des itinéraires techniques préconisés.
En premier lieu, le projet fournit du matériel de bonne qualité génétique aux reboiseurs, en
provenance de la station grainière FOFIFA de Mahela qui bénéficie d’un appui propre du Cirad
(33 000 000 MGA sur 2021-2023). Les observations au champ montrent bien l’intérêt d’utiliser ces
semences améliorées (Eucalyptus robusta et Corymbia maculata) qui, par rapport au matériel « tout
venant » fourni localement (SNGF), présente de meilleures formes de tiges et un plus fort
développement aérien (et en toute logique, souterrain). Les plants sont également beaucoup moins
sensibles aux maladies et attaques d’insectes, et en 1er lieu de Leptocybe invasa. Une réflexion a été
engagée, qui sera poursuivie sur DIABE 2, pour transformer certaines parcelles de taille suffisante
(minimum 1 ha) en futures parcelles grainières villageoises. Des actions sont prévues en 2023-2024
pour appliquer de la fertilisation sur un certain nombre d’entre elles pour favoriser le développement
des houppiers et, in fine, des floraisons et des fructifications. Des modèles de gestion spécifique sont
à co-construire avec les acteurs (reboiseurs individuels, PBE, …). Par exemple on pourrait envisager
de conduire ces parcelles en taillis sous futaie en exploitant à 5-6 ans les moins belles tiges qui
constitueront les souches du futur taillis et en laissant les 200-300 plus beaux individus/ha sur
lesquels seront récoltées les graines. Des modèles de gestion spécifique sont à co-construire avec les
acteurs (reboiseurs individuels, PBE, …). Par exemple on pourrait envisager de conduire ces
parcelles en taillis sous futaie en exploitant à 5-6 ans les moins belles tiges qui constitueront les
souches du futur taillis et en laissant les 200-300 plus beaux individus/ha sur lesquels seront récoltées
les graines. Au-delà de l’intérêt d’accès à des semences de bonne qualité pour les futurs
reboisements, ces récoltes sont susceptibles de générer des revenus réguliers non négligeables pour
les propriétaires (le prix de vente des graines de Mahela est actuellement de 200 000 MGA/kg
permettant une production de 100 000 à 150 000 plants /kg)
La nécessité de réaliser des trouaisons de grandes dimensions (40 cm x 40 cm x 40 cm) est de mieux
en mieux intégrée. Les jeunes plants bénéficient ainsi d’un volume suffisant de sol décompacté
permettant un bon développement initial de leurs systèmes racinaires et l’absorption de nutriments
dans le sol (dans un contexte différent – plantations clonales industrielles au Brésil – il a été montré
que derrière un sous-solage, des eucalyptus pouvaient absorber, dès 9 mois après mise en terre, des
traceurs injectés jusqu’à 7 m de profondeur, et ceci à 5 m de l’arbre (Bouillet et al., 2023).
Les consignes techniques sont également appliquées, la 1ère année, sur l’élimination des adventices
autour des plants - et si possible sur l’ensemble de la parcelle - et la réalisation des pares-feux autour
des parcelles. Cependant, on doit constater que les entretiens ne sont plus que rarement effectués à
partir de l’année 2, alors qu’ils gardent tout leur intérêt pour limiter la concurrence pour l’eau et les
éléments minéraux de la végétation préexistante (majoritairement des graminées) et le passage de
feux à l’intérieur des parcelles. D’où l’évolution du paradigme sur le travail du sol, mentionné dans le
rapport précédent. Un labour (derrière tracteur ou zébu), en plein ou en bandes, peut être pratiqué
dans le cas de forts risques de feux et/ou d’une valorisation des interlignes par des cultures agricoles
pendant 1 ou 2 ans (comme avec du riz ou du manioc). Mais à condition que ce labour soit le plus
superficiel possible (correspondant +/- à un sarclage) et impérativement suivi par un émottage pour
que les plants ne soient pas installés dans un sol chahuté avec de nombreux vides empêchant le bon
développement des racines. Or il a été constaté que cet émottage n’est pas systématiquement
effectué. Le projet y portera une attention particulière sur la dernière campagne de reboisement (550
ha de prévus). Par ailleurs, pour cette dernière campagne, les plants ne seront distribués aux
reboiseurs qu’à la condition que les trous de plantations aient bénéficiés au minimum d’un
dégagement circulaire d’un mètre.
Les reboiseurs sont convaincus de l’effet de la fertilisation « starter » sur la croissance des arbres.,
Cce message étant d’ailleurs repris par l’administration forestière (e.g. DREED Analamanga). Mais on
peut de nouveau souligner que le budget alloué dans DIABE ne permettait initialement de fertiliser
qu’un tiers des surfaces nouvellement plantées (sur la base de 120 g NPK 11-22-16 / plant). La forte
augmentation du prix des engrais et le retard dans le versement de la 3 ème tranche de financement n’a
pas permis d’atteindre ce pourcentage, avec cependant des variations entre partenaires. Ainsi, depuis
le début de DIABE, Partage a fertilisé 369 ha, soit 23.2% de ses surfaces plantées et PU 338 ha, soit
37.0% de ses surfaces plantées (PU a consacré des ressources supplémentaires provenant du projet
Tapia pour augmenter les surfaces fertilisées). Par contre, les problèmes de trésorerie d’AIM n’ont pas
permis l’achat d’engrais pour cette campagne 3, la surface fertilisée restant à 314 ha, soit 15.5% des
surfaces plantées. En cette fin de campagne 3, les surfaces fertilisées s’élèvent ainsi à 1021 ha, soit
22.5 % des 4531 ha plantés. Mais ce pourcentage augmentera d’ici la fin du projet, AIM ayant prévu
de fertiliser l’équivalent de 135 ha en plein sur cette dernière campagne
Les réalisations en termes de reboisement sont résumées dans le tableau et la carte qui suivent.
La superficie moyenne des parcelles est de 0,43ha. Le graphique ci-dessous montre que 70% des
parcelles ont une surface inférieure à 0,5ha. En effet, l’objectif est d’une part, de cibler le maximum de
bénéficiaires, et d’autre part, de permettre aux reboiseurs de respecter plus efficacement les
consignes techniques du projet, telles que la trouaison, l’émottage en cas de labour, le nettoyage des
mauvaises herbes autour des plants, la mise en du pare-feu et du paillage.
80%
Pourcentage des reboiseurs
60%
40%
20%
0%
o
O
BE
l
a
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DR
bo
IV
AN
an
AN
Am
AR
Districts
année. L’écartement entre les plants (3 m x 3 m) et la taille des trous de plantation (40 cm x 40 cm x
40 cm) suivent les préconisations des reboisements classiques. La moitié des plants bénéficient d’une
fertilisation (120 g NPK 11-22-16 / individu). Des suivis seront réalisés - sur la fin de DIABE et durant
la phase préliminaire de DIABE 2 - de la croissance des plants en fonction de la date d’exploitation de
la rotation précédente, de la distance et de la taille des souches. Ceci sur les parties fertilisées et non
fertilisées. A noter la variabilité dans la configuration des trouées, depuis des surfaces enclavées au
milieu d’un peuplement relativement fermé jusqu’à des parcelles fortement ouvertes pouvant être
comparées à des pré-bois. Dans tous les cas, on peut constater l’intérêt des propriétaires pour de
telles opérations de restauration (on peut ainsi observer dans le paysage des tentatives de
regarnissage à l’intérieur des parcelles).
Tableau 25 : Surfaces des parcelles d’enrichissement de vieux taillis.
Surface en ha
Année District
Diversification Fertilisation Total général
AMBOHIDRATRIMO 1,2 0 1,2
ANJOZOROBE 3,6 2,6 6,2
ANKAZOBE 15,6 2,5 18,1
Année 2
ARIVONIMAMO 3,2 0,9 4,1
MANJAKANDRIANA 0 0,6 0,6
Total année 2 23,6 6,6 30,2
Systèmes agroforestiers
District
Association Pare-feu vert TOTAL
AMBOHIDRATRIMO 0 5,1 5,1
ANDRAMASINA 0 0,2 0,2
ANJOZOROBE 0 0 0,0
Année 1
ANKAZOBE 0 99,9 99,9
ARIVONIMAMO 4,5 0,6 5,1
Total année 1 4,5 105,8 110,3
AMBOHIDRATRIMO 12,4 0,7 13,2
ANJOZOROBE 9,1 0 9,1
ANKAZOBE 91,6 62,4 154,1
Année 2
ARIVONIMAMO 30,3 0,3 30,6
MANJAKANDRIANA 0,1 0 0,1
Total année 2 143,5 63,5 207
AMBOHIDRATRIMO 11 5,1 16,1
ANDRAMASINA 0 0 0
ANJOZOROBE 13 0 13,0
ANKAZOBE 183,4 11,5 194,9
Année 3
ARIVONIMAMO 35,4 4,7 40,1
MANJAKANDRIANA 0 0 0
MORAMANGA 0 0 0
Total année 3 242,8 21,3 264,1
TOTAL 390,8 190,6 581,5
En conclusion du rapport de deuxième année, 317 ha de systèmes agroforestiers (SAF) avaient été
installés (Tableau 27) pour un objectif de 500 ha, soit 183 ha de SAF à mettre en place pour les deux
campagnes restantes.
Pour la troisième campagne de reboisement, les SAF en association ont fortement augmenté et
représentent 242,8 ha contre 4,5 ha en première année et 143,5 ha en deuxième année sur
l’ensemble des districts (Tableau 27). Ils se situent essentiellement dans les districts d’Ankazobe et
d’Arivonimamo. Ces résultats confirment ceux obtenus en 2ème année et montrent que les reboiseurs
voient les SAF comme un moyen de protection efficace contre les incendies et la divagation du bétail
mais aussi comme une source d’aliments et/ou de revenus supplémentaires pour les familles. Les
pare-feu verts représentent au total 21,3 ha (Tableau 27) en troisième année, en constante diminution
par rapport aux SAF en association. Les producteurs, hésitants en première année à associer arbres
et cultures sur une même parcelle, ont finalement été convaincus de l’intérêt de cette association
comme mentionné précédemment. De nouveau, le fait d’avoir un tracteur qui permet un labour en
plein sans augmentation du coût financier ou du temps de travail des reboiseurs est aussi un vrai
atout dans le district d’Ankazobe qui est le leader en terme deen termes de mise en place des SAF.
On peut noter que même si les surfaces de SAF en association sont inférieures dans les districts
d’Anjozorobe et Ambohidratimo, elles restent constantes entre la 2ème et la 3ème année. Des efforts
doivent cependant être faits dans le district de Manjakandriana, Moramanga et Andramasina pour
sensibiliser les producteurs aux SAF.
En conclusion, l’objectif de mise en place de 500 ha de SAF a été largement dépassé avec 581 ha
installés en 3 ans. Un stage de master Il sera conduit en 2024 afin de quantifier les taux de survie et la
croissance des arbres dans les reboisements SAF vs non-SAF. De plus, des études pour quantifier
les productions des cultures vivrières associées aux Eucalyptus doivent être réalisées afin de pouvoir
conseiller au mieux les producteurs. Un stage de master Il sera conduit en 2024 afin de quantifier les
taux de survie et la croissance des arbres dans les reboisements SAF vs non-SAF. De plus, des
études pour quantifier les productions des cultures vivrières associées aux Eucalyptus doivent être
réalisées afin de pouvoir conseiller au mieux les producteurs.
District Nombre Nombre de Communes Les grandes idées ressorties des sessions de bilan et les recommandations
d'atelier participants concernées
s de
bilan H F
Arivonimamo 3 62 3 (3 Communes) La campagne 3 de reboisement s'est bien déroulée. Les reboiseurs sont réticents à l'espèce
Ambohitrambo, C. maculata à cause des problèmes de dessèchement des cimes. Les reboiseurs ainsi que les
Morarano Antongona membres des PBE veulent vulgariser beaucoup plus des espèces déjà connues localement
et Imerintsiatosika (e.g. A. dealbata). Quelques recommandations sur la production des plants et le reboisement
ont été sorties des bilans de campagne comme :
Au niveau des pépinières : test de substrat pour les pépiniéristes pour éviter des substrats
mal-équilibrés.
Reboisement : renforcement du suivi pour garantir le nettoyage des parcelles avant l'apport
de fertilisation; préparation du sol à finir avant mi-janvier pour pouvoir respecter le calendrier
de reboisement; les reboiseurs qui n'ont pas participé aux formations ne peuvent pas recevoir
des plants; bien organiser la sortie des plants qui se fera par village et par fokontany et ce sont
les AL qui s'en chargent.
Ankazobe 8 182 34 (8 communes) Dans les 02 Districts, la campagne 3 de reboisement s'est bien déroulée : plants produits de
Ankazobe, bonne qualité, les reboiseurs ont respecté globalement les consignes techniques sur le
Ambolotarakely, reboisement. Des attaques de Leptocybe ont été constatées mais avec des incidences
Tsaramasoandro, moindres par rapport à celles des années précédentes.
Ambohitromby, Sur Ambolotarakely, District d'Ankazobe, il y a une recrudescence de l’insécurité et les gens
Mahavelona, ne sont plus intéressés par les activités du projet vu qu'il y a eu récemment des exploitations
District Nombre Nombre de Communes Les grandes idées ressorties des sessions de bilan et les recommandations
d'atelier participants concernées
s de
bilan H F
Fihaonana, minières (mine de pierre précieuse et d’or) et où ils y travaillent en tant qu’ouvrier et gagnent
Marondry, Miantso plus facilement de l’argent quotidiennement.
Ambohidratri 5 133 16 (5 communes) Sur la carbonisation, les acteurs de la filière BE ainsi que les consommateurs sont convaincus
mo Ambato, de l'intérêt des TAC. Les parcelles ASA commencent aussi à être exploitées. Mais les
Ambohimpihaonana, charbonniers font plus de meules hybrides pour faire face à la durée de cuisson plus longue
Antsahafilo, des TAC. La procédure de demande d'autorisation de coupe est aussi vulgarisée dans la
Anjanadoria, zone.
Ampanotokana Pour Anjanadoria, District d'Ambohidratrimo, les charbonniers et les exploitants veulent être
formés alors que le projet a arrêté les formations TAC dans le District. Le projet fera des
sessions spéciales mais prendra en charge seulement la prestation des MC.
Anjozorobe 5 131 16 (5 communes) Globalement, la campagne de reboisement s'est bien déroulée malgré un retard de la mise en
Betatao, terre des plants dans certaines zones à cause d'un problème de germination au niveau des
Anjozorobe, pépinières, impliquant de nouveaux semis.
Mangamila. Le nombre de plants n'a pas suffi aux reboiseurs. Il reste ainsi encore beaucoup de parcelles
Marovazaha préparées qui n'ont pas pu être plantées en totalité.
Ambongamarina Les reboiseurs sont également déçus qu’il n’y ait pas de campagne 4.Le nombre de plants n'a
pas suffi aux reboiseurs. Il reste ainsi encore beaucoup de parcelles préparées qui n'ont pas
pu être plantées en totalité.
Les reboiseurs sont également déçus qu’il n’y ait pas de campagne 4.
Manjakandria 18 383 65 (18 communes) Beaucoup de charbonniers veulent encore être formés Problème du report incessant des
na Ambohitseheno sessions de formation du premier semestre de l'année 2023 à cause de problème de
Ampaneva trésorerie du projet.
Ambohitrolomahitsy
Ankazondandy Le problème de non adoption de certains charbonniers salariés est dû au fait que les patrons
Ambohitrandriamanitra exercent des pressions sur les charbonniers salariés afin d’accélérer le temps de cuisson du
Betoho charbon dans le but de pouvoir passer plus vite à une autre exploitation.
Ambohitrolomahitsy
Ampaneva L’administration forestière devrait faire des suivis et descentes inopinées afin d’inciter les
Mantasoa charbonniers non forméser à entrer dans le circuit formel pour éviter la concurrence déloyale
Sadabe entre productions licites et illicites.
Ambatoloana
Alarobia L'élaboration des CFP avance bien mais certaines communes n'ont pas encore de VNA qu'il
Ambatomanga faudra élire rapidement. Le CFP devrait s'articuler avec le DINA qui devra être mis en œuvre.
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District Nombre Nombre de Communes Les grandes idées ressorties des sessions de bilan et les recommandations
d'atelier participants concernées
s de
bilan H F
Miadanandriana Sur le reboisement, il n'y a pas de problème dans la mise en œuvre de la campagne 3 sauf
Ambohibary que les reboiseurs demandent encore à être appuyés alors qu'il n'y aura plus de quatrième
Ranovao campagne dans le District
Anjepy
Soavinandriana
Andramasina 3 77 18 (3 communes) Les enrichissements de vieux taillis intéressent beaucoup de gens. Toutes les communes
Sabotsy demandent à être appuyées sur cette activité. Le fait de fertiliser la totalité des parcelles est
Manjakavahoaka, très apprécié par les bénéficiaires.
Ambohimiadana et Sur la carbonisation, le problème de l'adoption des TAC réside sur l'inexistence de différence
Tankafatra entre le prix du TAC et du charbon traditionnel, les charbonniers demandant que des actions
soient entreprises pour remédier à ce problème .
Les PBE eux demandent l'application du décret 82-312 et d’interdire de fait le charbonnage
traditionnel.
Moramanga 11 170 62 (11 communes) Les charbonniers s’intéressent beaucoup aux TAC. Mais ils sont encore confrontés à des
Mandialaza, difficultés : certains charbonniers sont encore sous l’emprise des exploitants qui leur mettent la
Ampasipotsy pression pour accélérer le temps de cuisson, ils ne peuvent pas s’en sortir à cause de
Mandialaza, l’endettement envers l’exploitant avec qui ils travaillent ; des charbonniers ne respectent pas la
Ambohidronono, durée de séchage du bois et la durée de cuisson qu’ils pensent trop long par rapport à la
Amboasary, pratique conventionnelle. Recommandations : renforcement de l’accompagnement et
Andaingo, d’encadrement des charbonniers et la création d’OP à travers lesquelles les charbonniers
Ampasimpotsy gara, peuvent mutualiser leurs ressources pour avoir accès aux lots forestiers. Il faudra aussi
Anosibe ifody, sensibiliser les exploitants sur la TAC.
Sabotsy Anjiro, Sur l’enrichissement des vieux taillis, beaucoup de gens étant intéressés par cette activité, le
Andasibe, nombre de communes d’intervention sur ce volet a été augmenté.
Belavabary Presque toutes les Communes sont convaincues de l’importance des VNA pour assurer
l’effectivité du contrôle forestier de proximité ainsi que la sensibilisation sur la lutte contre le
feu de brousse.
District Nombre Nombre de Communes Les grandes idées ressorties des sessions de bilan et les recommandations
d'atelier participants concernées
s de
bilan H F
de la fuite de ristournes au bénéfice des communes voisines.
Total 53 1138 214 53
Les appuis du projet en matière de genre et nutrition sont fortement appréciés par les bénéficiaires. Ils demandent ainsi la poursuite et l’intensification de ces
activités pour la période suivante.
D’après lde tableau, le projet a d’ores et déjà dépassé ses cibles en matière la mise en place de
quotas de participation des femmes est maintenant opérationnelle.
Les facteurs favorables à la progression de cet indicateur sont les suivants :
Appropriation des aspects de genre par l’équipe, et développement de ses capacités à
influencer le comportement des bénéficiaires, quel que soit le type d’activités
Existence d’opportunités concrètes pour l’autonomisation financière des femmes, telles que la
mise en place des pépinières, et la confection/vente des foyers améliorés,
Aappui auxdes OP féminines en matière d’activités génératrices de revenus.
Le projet a aussi fait des appuis spécifiques à des OP féminines dont :
Dotation de semences (maïs et haricot) et de petits équipements (arrosoir) à l’OP Féminine de
Soavinandriana, Betoho et Ambohibao Sud. ( District Manjakandriana)
Mise en relation d’une femme veuve ayant produit du charbon TAC avec un revendeur (CR
Miadanandriana, District Manjakandriana)
Transport des jeunes plants et engrais des femmes veuves bénéficiaires du projet (District
Anjozorobe)
Dotation de semences (pomme de terre et haricot) et petits équipements (arrosoirs) pour 16
OP féminines (District Arivonimamo, CR Morarano, Ambohitrambo et Imerintsiatosika)
Accompagnement des femmes membres de 12 OP dans l’amélioration de race aviaire via la
fourniture de reproducteurs de race améliorée à croiser avec des poulets gasy ; appui en
santé animale via la dotation de vaccin et de vermifuge pour le cheptel aviaire des membres
des OP.
Appui àde 05 OP féminines dans le développement de la pisciculture via la fourniture de
géniteurs de carpe pour la production d’alevins (District Arivonimamo)
Dotation à 100% d’engrais NPK pour les femmes veuves reboiseurs (District Arivonimamo)
Formation des OP féminines dans la fabrication de FA KAMADO (District Arivonimamo)
Transport des plants des femmes veuves reboiseurs (District Arivonimamo)
Pour Ankazobe et Ambohidratrimo, les membres des OP féminines sont appuyés durant la
création de leur GEC (1 par district), ont reçu des appuis-conseils et sont accompagnées sur
les cultures à haute valeur nutritionnelle dont la patate douce à chair orange, les cultures
maraichères et des céréales.
DC et éducation
Education nutritionnelle Total général
nutritionnelle
Catégo
ries Nb Nb Nb Total Nb Nb Total Nb Nb Nb Total
To
séan hom fem bénéfic séan hom bénéfic séan hom fem bénéfic
tal
ces me me iaires ces me iaires ces me me iaires
Rebois 14 125
7 70 79 149 26 280 1179 33 350 1608
eur 59 8
Total
130 41 163 311
généra 31 328 311 639 114 2801 145 4746
6 07 4 2
l
Pour mémoire, on notera que les 5 pratiques familiales essentielles en matière de nutrition promues
par le projet sont : (i) alimentation appropriée pour les femmes enceintes et allaitantes, (ii) pratique de
l’allaitement maternel exclusif par les mères d’enfants de 0 à 6 mois, (iii) alimentation variée et
équilibrée pour les enfants de 6 à 23 mois, (iv) utilisation d’eau potable de source sûre et (v) lavage
des mains avec de l’eau et du savon aux moments critiques de la journée.
Par ailleurs cette 3ème année a été marquée par la poursuite de la collaboration du projet avec les
ORNs, aussi bien au niveau stratégique (participation aux réunions de suivi et évaluation de la
dans la fiche de recensement pour les charbonniers tout en encourageant la participation des
femmes; (ii) l’incitation des patrons à faire participer leurs charbonniers aux formations TAC (iii)
l’implication dans la sensibilisation des charbonniers et des patrons pour les autorités locales et les
CEF. Par exemple, à chaque demande d’autorisation de coupe, il a été demandé aux maires et aux
CEF de sensibiliser les demandeurs à déployer les charbonniers déjà formés sur les TAC. Les
équipes du projet sensibilisent aussi les patrons à pratiquer les TAC pour au moins 30% de leur
production. Les DREDD, le CIREF et les CEF ont aussi participé aux sensibilisations des patrons et
des charbonniers.
Le deuxième type de réunion vise à sensibiliser les charbonniers à produire le charbon TAC pour
qu’ils ne reviennent plus à la technique traditionnelle. Durant ces réunions, les équipes du projet
discutent également avec les charbonniers pour identifier les facteurs de blocage à l’adoption des
TAC et trouver ensemble des solutions. Par exemple, les problèmes récurrents annoncés par les
charbonniers sont la difficulté d’accès aux lots forestiers et le prix du charbon TAC identique à celui du
charbon traditionnel. Les solutions avancées par le projet et les bénéficiaires ont consisté alors à créer
des OP des producteurs et à les appuyer sur la recherche des points de vente.
Durant ces trois années d’intervention, le projet a pu organiser 388 réunions de sensibilisation
touchant 9 347 personnes (en grande partie des charbonniers). Pour cette troisième campagne, le
projet n’a pu tenir qu’un nombre limité de réunions par manque de trésorerie.
Tableau 31 : Nombre de réunions de sensibilisation sur les TAC réalisées
Selon les données obtenues auprès du panel des charbonniers, près de 45% des charbonniers
formés pratiqueraient exclusivement les meules TAC (c’est-à-dire les meules MATI-AC, MATI-SC et
VMTP), moins de 1% pratiqueraient exclusivement des meules traditionnelles, un peu plus de 1%
pratiqueraient exclusivement des meules hybrides et le reste adopterait différents types de meules.
L’information importante qu’on peut tirer de cette situation serait donc l’abandon de la technique
purement traditionnelle par la quasi-totalité des charbonniers formés. Ceci est dû principalement à la
conscience des charbonniers sur les avantages des meules TAC/hybrides et la rareté des ressources
ligneuses qui coutent de plus en plus chères. Par ailleurs, même si les producteurs n’adoptent pas à
100% les techniques améliorées originelles, ils appliquent une grande partie des dispositifs/conditions
TAC, tels que la durée de séchage, le mode d’empilement de bois, la mise en place d’évents,
l’utilisation de longerons, le recouvrement avec des mottes de terre (ou gazon) et la technique
d’extinction du feu.
Tableau 32 : Types de meules adoptées par les charbonniers formés
Les résultats obtenus au niveau du panel des charbonniers ont également permis d’estimer le taux
d’adoption par type de meule et par district. En effet, comptant le nombre total des meules fabriquées
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par les charbonniers, on peut conclure (selon le tableau 33 ci-dessous) que les taux d’adoption /
pratique des meules TAC, hybrides et traditionnelles sont respectivement de 79,15%, 9,68% et
11,16%.
Toutefois, ces résultats sont obtenus à partir des données déclaratives fournies par l’échantillon des
charbonniers suivis mensuellement. Il parait alors que dans les déclarations, il y a des charbonniers
qui confondent les termes « meules améliorées », « meules hybrides » et « meules traditionnelles ».
En effet, il existe des charbonniers qui classent leurs meules dans les meules TAC lorsqu’ils
appliquent certains dispositifs des techniques améliorées. Par contre, d’autres classent leurs meules
comme traditionnelles quand ils ne respectent pas à 100% les consignes des meules TAC.
Tableau 33 : Taux d'adoption par type de meules par rapport au nombre total des meules
fabriquées par les charbonniers formés
Activité.2.2 : Formation des agents des CEF aux techniques améliorées de carbonisation et à
l’évaluation des compétences
Activité réalisée en année 1 et 2
Activité.2.3 : Formation des maîtres charbonniers
Activité réalisée en année 1 et 2
Activité.2.4 : Formation des charbonniers
Après les sensibilisations (cf. activité 2.1 ci-dessus), l’équipe du projet procède au recensement, à la
sélection5 et à la formation des charbonniers. Une séance de formation se déroule pendant 13 à 15
jours avec la participation des 25 à 30 charbonniers par séance. La formation est assurée par un
binôme de maitres charbonniers qui sont rémunérés par le projet à raison de 200 000 Ariary / maître
charbonnier / séance. A chaque séance, les participants apprennent à monter les trois types de
meules : Meule A Tirage Inversé Avec Cheminée (MATI-AC), Meule A Tirage Inversé Sans Cheminée
(MATI-SC) et VoayMiTapy (VMTP). Ils bénéficient aussi de formations théoriques pendant la phase
de cuisson pour expliquer les conditions à respecter sur les meules TAC et le fonctionnement
des différents dispositifs. Le projet fait également appel aux agents de l’Administration forestière pour
informer et sensibiliser les charbonniers formés sur la procédure d’octroi d’autorisation de coupe ainsi
que sur la législation qui régit l’exploitation forestière.
Comme expliqué ci-dessus, le projet incite vivement la participation des femmes et tient en compte
l’aspect genre durant chaque séance de formation : mise en place de tentes séparées pour les
hommes et les femmes ; les femmes ont le droit d’allaiter leurs enfants pendant la formation et de se
reposer après l’allaitement ; les travaux qui demandent beaucoup de force physique (abattage, mise
en bille) sont laissés aux hommes ; tout le monde participe à la cuisson du repas du groupe ;
sensibilisation des participants sur le genre (charge de travail des femmes, droit des femmes, violence
basée sur le genre, etc.).
Le projet a commencé les formations en octobre 2021, le nombre total des charbonniers formés
jusqu’à présent étant de 6 362 soit 79,5% de la cible finale (8 000 charbonniers). La majeure partie de
5
Les critères de sélection sont : charbonniers uniquement, résidant dans la commune, acceptation de
la pratique des TAC après formation et disponibilité pendant toute la durée de formation
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ces charbonniers (80,7%) a été formée en année 2. En effet, pendant la première année, le projet a
consacré une partie importante de son temps à la réalisation du diagnostic et aux sensibilisations des
acteurs. Le nombre de charbonniers formés en troisième année est très faible à cause du manque de
trésorerie des partenaires en charge de cette activité (PARTAGE et AIM).
Tableau 34 : Récapitulatif du nombre de charbonniers formés par année
Lors de la réunion bilan de la campagne 2, le projet a décidé d’arrêter la formation dans les districts
d’Ambohidratrimo, d’Ankazobe et d’Anjozorobe pour les raisons suivantes :
Dans son budget, le projet avait prévu 11 jours d’indemnité par séance de formation. Or, une
séance dure entre 13 à 15 jours. Ceci diminue la capacité du projet sur le nombre de
charbonniers formés.
Les districts d’Ambohidratrimo et d’Ankazobe possèdent peu de plantations forestières et ont
un nombre limité de charbonniers à former.
Par contre, dans le district de Manjakandriana (région assurant la plus grande partie de
l’approvisionnement de la capitale), beaucoup de charbonniers n’ont pas été encore formés.
Nb
Nb charbonniers de
charbonniers Pourcentage par rapport
District charbonniers suivis
déjà formés au nombre total formés
après leur formation
(personnes)
Afin d’estimer la production de charbon des charbonniers formés, l’approche adoptée par le projet
consiste à faire un tirage au sort d’au moins 16% des charbonniers par séance de formation. Le
nombre total des charbonniers à suivre tous les mois s’élève actuellement à 1 099 bénéficiaires dont
25% sont constitués par des femmes. Le détail sur ce panel des charbonniers par district est présenté
dans le tableau ci-dessous.
Tableau 37 : Nombre de charbonniers panels
Nb de charbonniers panels
District
Femme Homme Total
AMBOHIDRATRIMO 5 40 45
ANDRAMASINA 37 111 148
ANJOZOROBE 14 46 60
ANKAZOBE 4 40 44
MANJAKANDRIANA 100 275 375
MORAMANGA 115 312 427
TOTAL 275 824 1099
Ces personnes constituent le panel de charbonniers à suivre mensuellement pour collecter les
données sur leur production et à leur vente de charbon. Les données obtenues sont par la suite
extrapolées suivant un mode de calcul défini avec l’expert en suivi-évaluation engagé par l’UCS afin
d’estimer la production totale et la vente totale de tous les charbonniers formés, présentées aux
tableaux suivants.
Ces deux tableaux montrent que le niveau de réalisation du projet en termes de charbon TAC produit
et vendu est de 31% par rapport à la cible finale. Cela paraît être en contradiction avec le résultat du
taux d’adoption annoncé auparavant, mais correspond à la réalité sur terrain. Cette situation
s’explique par le fait que :
La production moyenne est de 11 sacs/mois/charbonnier soit 4,62 tonnes/an/charbonnier
(résultat d’analyse des données du panel des charbonniers), or il était prévu une production
moyenne de 7,71 tonnes/an/charbonnier pour atteindre les 120 000 tonnes. En effet, la
plupart des charbonniers dans les zones d’intervention sont aussi des agriculteurs en plus
d’être charbonniers. Il y a donc très peu de charbonniers à plein temps, ceux-ci étant tous des
immigrants (issus d’autres régions et travaillant avec des patrons).
Les lots forestiers coûtent de plus en plus chers et il est difficile pour les petits charbonniers
d’en acheter. Or, la productivité des plantations diminue à cause de la durée de rotation de
coupe très courte (2 à 3 ans) et de l’ancienneté des parcelles (la grande partie des plantations
a été plantée durant la période coloniale)
La formation des charbonniers a duré plus longtemps que prévu, n’étant pas encore terminée
faute de trésorerie des partenaires en charge de l’activité. Le taux de réalisation des
formations par zone est présenté dans le tableau ci-après.
10% des charbonniers ont ; encore moins d’un an d’application après leur formation
Activité.2.5 : Collaboration avec l’administration forestière pour l’application de la législation
La collaboration avec l’administration forestière pour l’application de la législation se divise en trois
grandes parties : (i) formation des charbonniers sur la législation durant la formation TAC ; (ii)
formation des acteurs du CFP sur la législation et (ii) appui du projet sur l’adoption TAC qui est exigée
par le décret 82-312.
Formation des charbonniers pendant la formation TAC :
Comme mentionné auparavant, la formation des charbonniers sur les TAC dure 13 à 15 jours incluant
la phase de cuisson qui est en moyenne de 7 jours. Pendant cette phase de cuisson où les
charbonniers n’ont pas beaucoup de travail à faire, les agents de l’administration forestière (CEF ou
CIREF) interviennent pour former les participants à la législation en vigueur en matière d’exploitation
forestière et aux démarches à suivre pour la demande d’autorisation de coupe. Les agents incitent
aussi les charbonniers à demander l’autorisation de coupe, beaucoup de paysans ayant peur d’entrer
dans les bureaux de l’administration.
Formation des acteurs du CFP
Le détail sur cette formation est présenté dans la partie CFP ci-dessous (Activité 4.3). La formation a
commencé depuis cette troisième année et concerne les acteurs de mise en œuvre du CFP
notamment les KMDT, KASTI et VNA.
Appui à l’adoption des TAC
Le décret 82-312 réglementant la fabrication de charbon de bois à Madagascar stipule entre autres
que les charbonniers doivent pratiquer les TAC (ou techniques raisonnées) et avoir reçu un certificat
de formation aux TAC. Ce décret date de 1982, mais son application n’est pas effective à cause du
faible nombre de charbonniers formés par rapport au total de personnes pratiquant ce métier. Par
contre, l’administration forestière (notamment les DREDD et leurs démembrements) est convaincue
que la pratique des TAC qui est une des solutions les plus efficaces pour diminuer la consommation
en bois. De plus, les charbonniers formés dans les zones d’intervention du programme ASA et du
programme Afafi Centre sont déjà très nombreux (environ 9 800 charbonniers). C’est pour ces raisons
que l’administration forestière accompagne le projet DIABE dans la mise en application du décret cité
ci-dessus dont ses principales contributions sont :
Délivrance de certificat des charbonniers en collaboration avec les Directions Régionales de
l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelles (DRETFP). Pour la région
Alaotra Mangoro, 2060 charbonniers ont déjà reçu leurs certificats. La certification pour la
région Analamanga est en cours et une première vague de distribution composée par 968
charbonniers est prévue en décembre 2023 ou janvier 2024, la liste ayant déjà été envoyée à
la DRETFP Analamanga.
Sensibilisation des charbonniers formés sur l’adoption des TAC via des missions régulières
Incitation des patrons à mobiliser des charbonniers formés et suivis de terrain. Le CEF
Moramanga exige actuellement que le dossier de demande d’autorisation de coupe soit
accompagné par un certificat indiquant que les charbonniers ont été formés à la pratique TAC.
Pour la région Analamanga, il a déjà également été discuté avec la DREDD de la possibilité
d’insérer dans l’autorisation de coupe l’obligation de la pratique des TAC pour les
charbonniers formés.
Une mission du nouveau DREDD de la région Alaotra Mangoro est également planifiée au
début de la période suivante pour visiter des sites de carbonisation en vue de compléter leurs
connaissances sur les TAC (techniques, avantages et difficultés) pour sensibiliser les
exploitants à la fois sur le respect de la législation régissant l’exploitation forestière mais aussi
sur l’adoption des TAC.
Activité.2.6 : Mise au point de modèles de foyers améliorés à diffuser
Activité réalisée en année 2
Identification des nouveaux ateliers de production : à la fin du programme ASA, 11 ateliers sur
13 pouvaient être considérés comme opérationnels. Mais 6 seulement ont répondu aux
critères posés par le projet en termes de professionnalisme et de respect de la qualité. C’est
pour cette raison que le projet a décidé d’identifier d’autres ateliers.
Dotations des outillages, d’intrants de fabrication de FA et construction d’infrastructures
permettant de renforcer la capacité de production des ateliers dont des hangars et des fours
de cuisson. A noter que les artisans ont subi les conséquences du covid-19 et de l’inflation. Ils
n’avaient ainsi pas les moyens de renouveler leurs outillages et d’augmenter leurs fonds
d’investissement. D’où ces dotations faites par le projet.
Formation sur la gestion financière et la gestion de microentreprise : la majeure partie des
ateliers sont familiaux avec très souvent un mélange de l’argent du ménage avec le fonds
d’investissement. Par ailleurs, une mauvaise gestion financière a provoqué l’arrêt de
nombreux ateliers appuyés durant ASA. Le projet a ainsi décidé de renforcer les capacités
des artisans.
Formation/recyclage sur la technique de fabrication de FA : durant le programme ASA, le FA
cylindrique moyen modèle était le seul modèle fabriqué par les artisans, alors que l’analyse du
marché préconise la diversification des modèles de FA à diffuser. En plus, le projet DIABE a
pour objectif lade diffusion des FA adaptés aux professionnels de la restauration. Les artisans
ont alors été alors formés sur les techniques de production des FA cylindriques grand modèle
et petit modèle et des FA coniques moyen modèle.
Mise en place du système de contrôle qualité (cf. activité 3.3)
Appui à la commercialisation des produits FA 3M+ (cf. activité 3.1)
Labellisation de la marque 3M+ (cf. activité 3.7)
Renforcement du réseautage des ateliers producteurs de foyers améliorés : des mises en
relation des ateliers avec d’autres partenaires ont été réalisées, mais c’est uniquement la
collaboration avec le programme SANOIprojet NUTRISAN mis en œuvre par la Santé Sud
dans le cadre du programme SANOI qui a abouti à la commande de 2 600 FA à bois de feu.
L’objectif principal du projet DIABE est de préserver les ressources naturelles. Or, les ménages en
milieu rural n’ont pas vraiment les moyens d’acheter les FA 3M+ à 12 000 Ariary pièce. Par ailleurs, il
ne faut pas encourager les gens en milieu rural à utiliser le charbon car ce combustible est moins
efficient en terme énergétique que le bois de chauffe (un pourcentage important du bois est utilisé
durant la phase de carbonisation). Les artisans du projet produisent également des FA à bois mais
beaucoup plus chers que ceux à charbon. A cet effet, le projet a décidé de collaborer avec la JICA
(coopération japonaise) pour former les techniciens à la production des FA à bois de type KAMADO.
Ces techniciens forment ensuite à leur tour les bénéficiaires du projet dans les zones d’intervention en
milieu rural. Cette formation des bénéficiaires a débuté en octobre 2023.
Tableau 40 : Quantité de FA produits et vendus par les ateliers selon les modèles
6
3M = Mitsitsy – Matanjaka – Mateza (ou Economique, robuste et moins cher). Le signe « + » signifie
que les artisans ont renforcé la qualité des FA et le contrôle
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L’objectif final du projet en termes de FA produits et vendus est de 100 000 unités. Le nombre total
des FA produits/vendus actuellement est de 57 558 unités soit un taux de réalisation de 58%. Parmi
ces 100 000 FA, le projet envisageait de diffuser 300 FA adaptés aux professionnels de la
restauration, c’est-à-dire des FA grand modèle. Cet objectif est déjà dépassé, avec 614 FA GM déjà
diffusés.
Les FA à bois de feu et les FA grands modèles sont les plus chers à produire, le nombre de clients
potentiels étant beaucoup plus faible que pour les autres modèles de FA. Ainsi, les artisans ne
produisent ces deux modèles de FA qu’à la commande. D’où cette faible production de FA à bois de
feu.
7
11 ateliers ont été appuyés au début, mais 5 d’entre eux ne visent pas le professionnalisme et la
qualité du produit. Cette production de 2350 FA correspond donc à la production où ces 5 ateliers ont
encore travaillé avec le projet
8
Les FA produits par les bénéficiaires ne sont pas vendus, car utilisés par ceux-ci au sein de leurs
ménages
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ne travaillant sur la carbonisation dans les régions Alaotra Mangoro et Analamanga et les patrons
mobilisant directement sur leurs chantiers les charbonniers déjà formés.
Activité.2.10 : Thèse sur la caractérisation des gaz émis durant la carbonisation
Cette thèse a été co-élaborée par Tahiana Ramananantoandro (co-directrice de thèse), enseignante
en technologie du bois et directrice de l’ESSA-Forêts et Joël Blin et Patrick Rousset (directeur de
thèse) de l’Unité de Recherche BioWooEB du Cirad. Le sujet « Qualification et quantification des
fumées émises lors de la combustion de charbon de bois en foyers améliorés » contribuera à
caractériser l’impact environnemental de l’utilisation du charbon de bois (traditionnel vs amélioré)
utilisé en foyer traditionnel ou en foyer « 3M ». Ce travail devrait conduire à des résultats novateurs et
particulièrement importants si on considère que la cuisson des aliments se pratique principalement
dans des maisons de surface réduite, mal aérées, avec des impacts potentiels sur la santé de
personnes vulnérables (femmes et enfants). Le doctorant, Mandresy Ramilison (Polytechnique
Antananarivo, major de promotion), a tenu ses 2ème et 3ème comité de thèse le 23 février 2023 et le 14
septembre 2023. Il y a présenté l’avancement de ses travaux en particulier bibliographiques sur
lesquels il se basera pour rédiger un article de revue sur les émissions de gaz lors de la combustion
des charbons de bois. Il a, en parallèle, établi un design du dispositif expérimental intégrant la
conception du système d’échantillonnage des fumées. La commande des matériels (analyseur de gaz
de combustion, système de ventilation, centrale d’acquisition de données + thermocouples,
hotte/enceinte, pompes, balance, …) a pris un certain retard, pour des raisons indépendantes du
candidat (lenteur des réponses des fournisseurs, des commandes, de l’envoi et du dédouanement des
matériels). Le dispositif est en finalisation d’installation dans un des laboratoires de l’ESSA-Forêts et
devrait être opérationnel fin novembre 2023. Au-delà de cellesdes émissions en CO2, l’accent sera
mis sur les émissions de CO - résultant en particulier d’une combustion incomplète des charbons - qui
peuvent se révéler particulièrement nocives pour la santé, voire même mortelles dans le cas de très
fortes concentrations. Il est à noter une mission d’appui en octobre 2023, du Dr P Rousset depuis la
Réunion où il est maintenant localisé. Celle-ci a été l’occasion de préciser le calendrier d’activités du
doctorant jusqu’à fin 2023 et d’identifier les derniers petits matériels à se procurer.
Objectif
final (en Nombre Nombre
Dont
Activité Statut Services rendus nombre de d’OP
femmes
de membres concernées
membres)
Regroupement de fonds
Charbon Redynamisé pour acheter du bois,
85 22 5
TAC (ASA) commercialisation
2400
charbon TAC, promotion
de l’adoption TAC, genre,
Charbon nutrition
Créé 627 320 67
TAC
Total 2400 712 342 72
La plupart de ces groupements ont déjà des programmes de travail incluant des objectifs à court
terme et certains d’entre eux ont déjà bénéficié d’appuis en matière de commercialisation de charbon
via la mise en relation avec les revendeurs de charbon 2M dans la capitale.
Ces groupements font également l’objet d’appui en matière de nutrition. Pour la troisième campagne,
ce sont ces groupes qui constituent des points focaux pour la diffusion des FA KAMADO. Les
membres des OP de Moramanga, d’Anjozorobe et de Manjakandriana ont bénéficié de formations sur
le compostage et sur la production maraichère et de semences, et de petits matériels pour qu’ils
puissent diversifier leur production. Pour Ankazobe et Ambohidratrimo, les membres des OP
féminines sont appuyés durant la création de leur GEC (1 par district) et ont reçu des appuis-conseils
et sont accompagnées sur les cultures à haute valeur nutritionnelle dont la patate douce à chair
orange, les cultures maraichères et les céréales.
Les services rendus et appuis divers apportés aux membres des OP concernent principalement :
Accès aux lots forestiers
Accès au marché
Echanges d’expériences en matière de TAC
Accès au financement à travers le GEC
Développement des activités économiques à travers les activités agricoles
Education nutritionnelle
Promotions des femmes
LLD a fait des tests sur des échantillons de FA produits par les ateliers d’Ankazobe et les résultats
sont comparés avec les résultats des tests sur les FA 3M+. Le tableau suivant montre le récapitulatif
du test comparatif :
Tableau 42 : récapitulatif des résultats comparatifs des test sur les FA Ankazobe et ceux 3M+
Ateliers
District Situation Nbre OP Nbre femmes Nbre Hommes Total membres concernés
Ankaraobato (4
ateliers),
Atsimondrano Création 3 22 19 41
Ambalavao (2
ateliers)
Ambohitrabiby
Avaradrano Création 1 10 3 13
(2 ateliers)
Total général 4 29 17 46 8 ateliers
La période est aussi marquée par la réalisation d’une séance de formation des représentants des 8
ateliers sur la technique de fabrication des FA à bois KAMADO. Celle-ci dans l’objectif de renforcer
leurs capacités techniques en matière de production de FA.
Il faut souligner qu’il y a eu durant la période des appuis du projet d’une valeur de 17 083,75€ (soit
76 876 860 MGA) à l’attention des ateliers de production de FA en matière d’outillage, intrants,
matériels et infrastructure leur permettant de produire plus et de bonne qualité.
Le récapitulatif de la dotation est présenté au tableau suivant :
Tableau 44 : récapitulatif de la dotation fournie aux ateliers de production de FA
Nb ateliers Quantité
Type Désignation Unités
bénéficiaire totale
Intrants Argile sac de ciment de
8 1 000
50 kg
Balle de riz camion 6 6
Poudre de charbon sac de 250 kg 2 120
Ciment sac de 50 kg 8 24
Tôle plate feuille 8 1 000
Outillage Brouette pièce 8 8
Rouleau pièce 8 16
Dame pièce 8 8
Marteau en bois GM pièce 8 16
Pointeau pièce 8 15
Burin pièce 8 16
Angady pièce 8 16
Couteau de 30 cm de long pièce 8 16
Engrainage pièce 8 16
Cisaille (ciseau à pied) pièce 8 8
Compas PM pièce 8 8
Compas GM pièce 8 8
Outils de finition des inserts pièce 8 16
Moule CYL - PM à charbon pièce 8 16
Moule CYL - MM à charbon pièce 8 16
Moule CYL - GM à charbon pièce 8 8
Moule CON - MM à pièce
8 16
charbon
Moule CYL - MM à bois de pièce
8 8
chauffe
Moule CYL - GM à bois de pièce
8 8
chauffe
Logo pièce 8 16
Nb ateliers Quantité
Type Désignation Unités
bénéficiaire totale
Sceau pièce 8 24
Ciseau pièce 8 8
Marteau pour metal PM pièce 8 16
Marteau pour metal GM pièce 8 15
Fer U pièce 8 16
Pelle pièce 8 16
Tuyau en métal pièce 8 8
Truelle pièce 8 16
Rouleau de sachets rouleau 8 8
Matériels Unité de peinture kg 8 120
Diluant litre 8 120
Compresseur pièce 8 8
Groupe électrogène pièce 6 6
Kits de pistolet de peinture pièce 8 16
Infrastructu Four pièce 8 8
res Hangar pièce 8 8
Cinq pistes de partenariat ont été identifiées durant la période, mais aucune d’entre elles ne s’est pas
encore concrétisée :
Enfin, le projet a été contacté par Santé Sud pour voir la possibilité de collaboration dans la production
de 2 600 FA à bois pour leurs bénéficiaires. La signature de la convention de partenariat est prévue
pour le début de la prochaine période.
Activité.3.5 : Renforcement organisationnel des artisans producteurs de foyers améliorés et
des charbonniers
Le renforcement organisationnel des ateliers producteurs de FA a consisté au cours de la période à
l’enregistrement officiel des associations et de la fédération auprès du Ministère de l’intérieur et des
districts où sont situés les ateliers. Il y a eu aussi l’appui à la mise en place de GEC (cf. Activité 3.2.).
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une demande a été déposée à la commune pour avoir l’ accord des conseillers communaux
sur la mise à disposition de ce terrain
un employé de la commune a été proposé par le Maire pour effectuer toutes les démarches
pour octroyer les NIF et STAT à la fédération, cette dernière payant seulement les frais de
dossier. Une rencontre avec cet employé a été envisagée dans la période mais n’a pu encore
pu se tenir à cause des vacances collectives des agents de la commune.
En attendant que ces démarches soient clarifiées, les membres de la fédération, dont les 8 chefs
d’atelier, ont tenu une réunion en septembre 2023 pour définir un quota de production pour faire
tourner la centrale. Il a été convenu que chaque atelier produira 15 FA à cet effet. Les foyers produits,
au nombre total de 120, seront envoyés chez les clients des ateliers d’Ankaraobato à Tamatave pour
servir de fonds de démarrage deà la centrale.
Parallèlement, le projet a pu conduire des séances de plaidoyer au niveau de 3 Communes (Sabotsy
Namehana, Talatavolonondry et Ambalavao) pour solliciter leur collaboration avec les artisans
producteurs de FA 3M+. Cette La collaboration attendue comprend, en premier lieu, une vente directe
par les producteurs en utilisant un lieu ou des locaux de la commune. En deuxième lieu, une vente
des FA aux associations présentes dans ces communes(ex : association de femmes…) à un prix fixe,
ces dernières pouvant ensuite tirer des bénéfices de la revente de ces foyers.
De son côté, un artisan représentant d’un atelier a participé à la foire agricole Tsenaben’Analamanga
au stade de Mahamasina le 14 au 17 Septembre 2023 (cf. activité 3.4.)
Activité.3.7 : Accompagnement des groupements de charbonniers et des artisans producteurs
de FA pour la labellisation de leurs produits (charbon vert et FA)
La certification du charbon vert 2M n’est pas possible tant qu’il n’y a pas de normes ou textes relatifs
à ce type de produit dans le pays. Pour les foyers améliorés 3M+, le processus de certification n’a pas
pu être entamé en raison du contexte électoral. En plus, tel qu’annoncé par l’agent de DPBIO/MEH,
une révision du document des normes sur les foyers améliorés était engagéeest en cours, étape
préalable à la certification de ce produit 3M+. Jusque-là, la DPBIO n’a pas donné de retour.
La période a été marquée par le dépôt, au niveau de l’OMAPI, de la demande d’enregistrement de la
marque 3M+ par le président de la fédération des ateliers producteurs de FA. Selon les informations
fournies par ce service de l’Etat en termes de procédures, la réponse sera effective 8 mois après le
dépôt de la demande, donc normalement en janvier 2024. En effet, les artisans estiment que cette
activité est très importante car elle permettrait de rendre plus visible leur produit tout en limitant les
contrefaçons et de procurer ainsi une valeur ajoutée à leur FA sur le marché.
Activité.3.8 : Sensibilisation des consommateurs ruraux et urbains aux qualités du charbon
TAC et des FA en argile
Le projet a réalisé de nombreuses actions pour améliorer la visibilité du charbon 2M et du foyer
amélioré 3M+ et pour sensibiliser les consommateurs aux avantages de leur utilisation. On peut ainsi
citer la participation aux évènements FIERMADA, TSENAN’TSIKA, Tsenaben’Analamanga, journée
des projets financés par l’UE (cf. Activité 3.4.).
Par ailleurs, une vidéo publicitaire et un publi-reportage sur le charbon 2M et le FA 3M+ est en cours
d’élaboration avec le prestataire IRIS communication. Une fois achevés, ils seront diffusés par les
chaines télévisées et à travers les réseaux sociaux ; les versions audios seront diffusées à la radio.
Ces supports de communication permettent de mettre en avant :
Compte d’Exploitation Simplifié pour les charbonniers. Cet outil, via les simulations qu’il
permet, doit en particulier aider les charbonniers à monter des dossiers de demande de prêt
(pour l’achat de parcelle, de matériel…) auprès des Institutions de Micro Finance (IMF).
Cependant, bien que simple, il n’est pas totalement « intuitif » et se heurte à la nécessité de
disposer d’un accès à un micro-ordinateur pour faire tournerutiliser le fichier Excel. C’est la
raison pour laquelle celui-ci a été implémenté sur une application accessible à partir d’un
téléphone portable (pas de nécessité de travailler en ligne une fois le module chargé). Les
acteurs n’ont qu’à remplissentr à l’aide d’un menu déroulant - en malgache ou en français -
les informations requises pour obtenir les simulations désirées. L’outil « Kajy TAC » est
téléchargeable à l’adresse https://nubes.teledetection.fr/index.php/s/KajyTAC et accessible à
tout public. Pour l’instant, seuls quelques charbonniers ont déjà utilisé cet outil, en espérant
un effet « tache d’huile » avant la fin du projet.
Outil de gestion financière simplifiée pour les artisans producteurs de FA 3M. Ce second outil
destiné aux artisans producteurs de FA 3M a été développé par le LLD à la suite du constat
suivant : malgré leur connaissance de la structure de prix pour déterminer les coûts de
production, les coûts de transport et la marge nette par foyer vendu, les artisans avaient des
difficultés pour rendre leurs entreprises financièrement viables sur la durée. La raison
principale étant la non séparation de la caisse de l’entreprise et de celle des ménages, ce
risque étant aggravé par le fait que la majorité des ateliers sontest familialux.
Les objectifs de cet outil sont donc de permettre aux artisans de gérer leurs ateliers comme
une microentreprise indépendante et d’en assurer la bonne gestion financière. Pour atteindre
ces objectifs, l’outil comporte six éléments 1) tableau de budget prévisionnel pour prévoir les
dépenses et les recettes, 2) fiche de gestion de stock des intrants et des produits finis, 3)
cahier de vente de FA, 4) cahier d’achat des intrants, 5) journal de caisse et 6) journal de
banque.
Les artisans producteurs de FA 3M ont été formés à cet outil qu’ils utilisent maintenant pour la
plupart en routine. Ils peuvent bénéficier de l’appui du prestataire dans le cadre de difficultés
spécifiques dans son utilisation.
Le 3ème outil vise le suivi de la filière charbon de bois dans chaque commune pour permettre
aux charbonniers de connaitre l’évolution sur l’année des prix de vente des sacs de charbon
traditionnel et TAC à Antananarivo en fonction des quartiers. L’accès à ces informations doit
permettre aux charbonniers de mieux négocier leur prix de vente auprès des acheteurs. La
mise à jour doit être assurée par les PBE sur la base des informations du projet. En pratique,
le projet doit recueillir à intervalles réguliers les prix de vente dues charbons traditionnel et
TAC sur un échantillon représentatif de points de vente dans les différents arrondissements /
quartiers d’Antananarivo et des communes limitrophes. Cette récolte d’informations sera
effectuée - hors ligne - sur tablette/smartphone via l’application gratuite KoboTool Box et le
module de collecte de données KoboCollect fonctionnant sur Android. Après la collecte,
l’ensemble des fiches peut être envoyé sur le serveur de données - hébergé en Irlande - qui
permet en retour d’avoir accès au fichier Excel global des données. Après avoir traité ces
dernières (tri par zone, moyenne, …) il est alors possible d’établir un tableau regroupant les
informations pertinentes. Ce dernier sera envoyé par le projet aux acteurs cibles. En premier
lieu les PBE et les chefs de fokontany. Le personnel technique de DIABE a bénéficié en avril
2023 d’une formation sur KoboTool Box / KoboCollect par un l’expert du Cirad. Cependant, la
mise en œuvre opérationnelle de l’outil qui est sous la responsabilité du chargé
« commercialisation charbon TAC » a pris du retard suite aux réorganisations internes sur ce
poste au sein de Planète Urgence.
Produit 2.1 du cadre logique d’AFAFI-Centre : L'approche « chaîne de valeur » est développée
Ambohidratrimo 5 5 5
Andramasina 5 5 5
Anjozorobe 5 5 5
Ankazobe 8 8 8
Antananarivo Atsimondrano 3 0 0
Antananarivo Avaradrano 1 0 0
Arivonimamo 4 3 3
Manjakandriana 25 25 25
Moramanga 12 12 12
TOTAL 68 63 63
Activité.4.2 : Appui des PBE à la mise en œuvre des PGR et des actions de reboisement et
enrichissement
A rappeler que généralement, les objectifs de la mise en place d’un PGR au niveau d’une commune
sont de :
Doter la Commune d’un outil de planification et de suivi simplifié pour la gestion durable des
reboisements dans sa circonscription ;
Promouvoir la collaboration entre les institutions locales pour faciliter la gestion durable des
reboisements au sein de la Commune ;
Assurer la durabilité de la production de bois énergie à l’échelle de la Commune ;
Appuyer le reboiseur pour assurer la réussite des actions de reboisement (plantation,
entretiens sylvicoles, exploitation, etc…).
Les PGR onta été élaborés de façon participative. Plusieurs réunions, diagnostics (analyses FFOM),
entretiens et enquêtes ont été réalisées jusqu’à l’élaboration et la validation finale du PGR. Aussitôt
validé, le PGR devra être appliqué sur l’ensemble des zones de reboisement de la commune
concernée.
L’administration forestière, l’autorité locale (commune et Fokontany) et les reboiseurs sont les
principaux acteurs dans la mise en œuvre du PGR, chacun ayant son rôle respectif.
Les activités à mener au niveau de chaque commune peuvent différer d’une commune à une autre
mais globalement, les grandes lignes d’activités peuvent être résumées comme suit :
Conscient du retard enregistré depuis le début du projet, l’équipe a déployé cette année d’intenses
efforts pour le rattraper, tout en respectant la méthodologie adoptée. Le tableau suivant donne les
détails de l’avancement de la réalisation de cette activité par commune.
Tableau 46 : Récapitulatif de l'état d'avancement de la mise en place des PGR par District
Activités prévues
dans le PGR mises
en œuvre durant
District Commune concernée Etat d'avancement par commune l'année 3
Betatao PGR Validé au niveau communal + Sensibilisation au
et au niveau CC par accord reboisement
Marovazaha verbale (décision du CC sera sortie + Production des
durant leurs prochaines réunions plants
Anjozorobe ordinaire des CC prévu en + Formation des
Anjozorobe décembre 2023) reboiseurs
Activités prévues
dans le PGR mises
en œuvre durant
District Commune concernée Etat d'avancement par commune l'année 3
de PBE
+ Formation des
reboiseurs en étroite
collaboration avec le
KASTI
Antsahafilo
Ambohimpihaonana
Ambohidratrimo Ambato
Anjanadoria
Ampanotokana
Rédaction due document PGR en
Ankazobe cours de finalisation et après,
attente de validation par lesde
Ambolotarakely conseillersé communauxle puis
attente de sortie de l'arrêté
Tsaramasoandro communale
Ankazobe Ambohitromby
Mahavelona
Marondry
Fihaonana
Miantso
A noter qu’aussitôt validé au niveau de la commune (par les conseillers communaux), certaines
communes ont déjà pris l’initiative de mettre en œuvre certaines disposions du PGR, notamment
celles concernant le reboisement pour cette campagne.
Activité.4.3 : Appui des PBE à la mise en place de CFD locaux
La réalisation de cette activité a commencé en année 2 et s’est poursuivie en année 3 du projet.
Actuellement 47 sur 50 CFP prévus sont mis en place dont 12 durant l’année 3 du projet (cf. tableau
47).
Tableau 47 : Récapitulatif des CFP mis en place
Pour la commune d’Ambohibary dans le district de Moramanga, le retard est dû à la mise en place
tardive de la PBE de cette commune à cause de l’absence du Maire et/ou d’un PDS (poste vacant).
Concernant la commune d’Ambolotarakely dans le district d’Ankazobe, la mise en place du CFP a été
perturbée par l’insécurité régnant dans cette contrée zone (attaque de dahalo à répétition). Et enfin
pour la commune d’Ambongamarina dans le district d’Anjozorobe, le retard enregistré dans la mise en
place de CFP est dû à l’organisation interne (priorisation) de l’équipe d’Anjozorobe. Néanmoins,
l’équipe du projet prévoit de finir les activités liées à cette partie de mise en place de CFP entre le
mois de décembre 2023 et janvier 2024 pour avoir un temps suffisant de suivi du fonctionnement (aou
moins un an) avant la fin du projet. A noter également que les CFP mis en place sont en attente de
contrôle de légalité auprès des Districts concernés.
Globalement, cette mise en place s’est divisée en deux parties : la phase de diagnostic et la phase de
mise en œuvre. ;
Phase diagnostique :
Déroulement
Examen et approfondissement des textes de lois, réglementaires et des documents
concernant le CFP.
Avant l’élaboration du guide d’entretien et du questionnaire à utiliser dans le cadre du diagnostic, un
travail d’examen des documents juridiques concernant le CFP, la décentralisation, la politique de l’Etat
en matière de protection de la forêt/l’environnement, l’exploitation forestière (intégrant la filière BE) a
eu lieu.
Un travail de documentation sur le CFP, existant auprès d’anciens projets a été également réalisé. Cet
approfondissement vise essentiellement le cadrage nécessaire pour la réalisation du diagnostic à
réaliser au niveau communal, pour que les compétences de la commune soient intégrées dans la
thématique à explorer. Il s’agit de faire en sorte que les répondants au niveau des communes se
retrouvent par rapport aux questions qui leur sont posées, et que les questions ne sortent pas du
cadre de compétences définies pour les collectivités et les responsables locaux.
Elaboration guide d’entretien/questionnaire individuel et focus group
Comme toute démarche commune à un travail de diagnostic, un guide d’entretien (Cf. annexe 2) . en
vue de la collecte d’informations et de données statistiques concernant le CFP a été réalisé. Ce
document sera annexé au présent rapport. Deux sortes de guides d’entretien ont été élaborées : guide
d’entretien pour le focus group, et guide d’entretien pour les responsables locaux. Par ailleurs, un
canevas de retranscription des données collectées a été élaboré (Cf. annexe 2).
Information / communication sur le CFP auprès des agents du projet, lesquels seront chargés
de la collecte des informations et des données statistiques.
L’information communication à l’endroit des agents du projet, en charge de la collecte d’informations
et des données statistiques, a été effectuée pendant les réunions de préparation de la réalisation du
diagnostic. Cette partie a permis de se focaliser sur la raison d’être du CFP, ses objectifs, le cadre
réglementaire et juridique ainsi que la manière dont les agents doivent introduire les discussions
auprès des Communes.
Introduction et exploitation des guides d’entretien auprès des agents du projet.
C’était pendant la réunion préparatoire que Lle document a été présenté aux agents du projet lors de
la réunion préparatoire. Les types d’informations et les données statistiques à collecter dans le cadre
du diagnostic ont été présentés. La technique de conduite du focus group a également été introduite.
Echange et information sur le CFP auprès des responsables communaux.
L’explication autour du CFP auprès du staff communal (Maire et son équipe) a constitué une étape
importante dans le processus de réalisation du diagnostic. Cette étape est décisive compte tenu du
fait que la persuasion au niveau du Maire et de son équipe conditionne la réalisation de la collecte
d’informations et de données statistiques. La sélection des personnes qui vont constituer le focus
group dépend de la qualité de la relation avec le Maire et l’ensemble du staff communal. C’est pour
ces raisons que la signification du CFP, l’avantage lié à son existence, les différentes étapes, le rôle
de la commune, etc. ont été discutés et ont fait l’objet d’échanges avec le Maire.
Le résultat du diagnostic a été utilisé comme intrant principal dans les réunions de réflexion sur
l’amélioration et le renforcement du CFP. Le rapport de diagnostic a joué un rôle levier dans les
séances de réflexion compte tenu du fait que tous les acteurs constatent collectivement les efforts
restant à déployer si la Commune veut progresser. Autant les responsables communaux que les
acteurs se sont prononcés sur les réalités dégagées par le diagnostic. Celui-ci a pu nourrir les
réflexions et a permis d’inspirer la recherche de solutions.
Recherche des solutions aux problèmes relatifs au CFP
Après la restitution des résultats de diagnostic auprès de la PBE de la commune, une autre réunion
avec la PBE a été organisée pour la recherche de solutions aux problèmes de redynamisation des
structures de contrôle, aux problèmes fonciers, à l’amélioration des recettes communales issues des
produits forestiers, au renforcement du système de contrôle des produits forestiers, au partage de
responsabilités entre les acteurs locaux, … Toutes les solutions proposées pendant cette réunion de
PBE ont été prises en compte dans le CFP.
Prise de décision au niveau de chaque commune sur l’amélioration du CFP
Les propositions d’amélioration du CFP évoquées pendant les réunions de la PBE ont été délibérées
au niveau du conseil communal. Après la délibération, le Maire de chaque commune a sorti un arrêté
communal intégrant les mesures prises pour l’amélioration du CFP. Cette délibération et arrêté ont été
envoyés au district pour contrôle de légalité avant leur application.
Synthèse des résultats
Dans le cadre du processus de mise en œuvre du projet en 2023, il a été prévu de relever et
d’analyser les problèmes rencontrés dans le cadre de l’amélioration du contrôle forestier de proximité.
Cette étape d’identification des goulots d’étranglement à différents niveaux a été suivie par la
proposition de solutions au niveau de la PBE, intégrées dans une stratégie globale et déclinées en
arrêté communal auprès de chaque commune d’intervention, et de son accompagnement vers sa
mise en œuvre.
Problème lié à l’éloignement du lieu d’octroi de permis et à l’obtention d’autorisation de
coupe : le premier problème rencontré par les exploitants concerne les demandes
d’autorisation de coupe, et d’obtention de « laisser-passer ». Généralement, le lieu de
délivrance de ces papiers se trouve à des endroits éloignés des exploitants, et des
charbonniers. La venue auprès du bureau du service forestier constitue ainsi un problème
pour eux. Elle demande un investissement en temps, en argent, et un abandon des activités
quotidiennes.
Temps d’attente très long avant la sortie du permis : au-delà de l’éloignement, le temps de
sortie des documents administratifs est très long. Pour la Région Alaotra Mangoro, par
exemple, le temps d’attente peut dépasser 3 mois. Compte tenu du retard de la sortie des
permis et des autorisations de coupe, les exploitants ne suivent pas les pratiques licites.
Coût élevé, procédure difficile pour l’octroi permis et autorisation : mis à part le temps
nécessaire pour la préparation des dossiers, les exploitants se plaignent du coût lié aux
formalités administratives. La délivrance du certificat de situation juridique auprès du service
foncier coûte 96 000 Ariary (cas de Moramanga). D’autres frais sont également exigés auprès
de la Commune et du service forestier. Tout ceci sans compter les coûts de déplacement et
de restauration pendant les voyages.
Ces facteurs expliquent en grande partie l’exploitation illicite. Ce sont surtout les exploitants
« moyens » qui sentent le poids de ces problèmes dans leurs activités. Ce fait explique que ce sont
les grands exploitants dénommés « patrons » qui disposent de la mainmise dans la filière, et la
dépendance des exploitants moyens et petits vis-à-vis d’eux. De facto, ils sont devenus leurs sous-
traitants.
L’absence de certaines pièces parmi celles demandées est un fait récurrent, et entraîne la non-
obtention de permis/autorisation. Compte tenu de tous ces facteurs, ce sont surtout les grands
exploitants qui obtiennent les permis. Les petits et moyens exploitants ne sont pas motivés car les
charges liées à l’opération sont trop lourdes. La prolifération des pratiques illicites continue ainsi,
entrainant des pertes financières pour les communes et l’administration forestière.
En résumé, compte tenu de l’absence de preuve de propriété, bon nombre d’exploitants opèrent
illicitement. Cette pratique entraîne un manque à gagner par les Communes compte tenu du fait que
produire illicitement suppose aussi d’écouler illicitement les produits. A côté, les exploitants légaux
sont pénalisés et subissent une concurrence déloyale de la part des exploitants illicites.
Problème structurel :
Structure de contrôle en veilleuse et/ou absente :
Globalement, les structures KMDT, KASTI, VNA, … existent au niveau de toutes les Communes
d’intervention du projet. Toutefois, elles ne sont pas fonctionnelles et n’existent que de nom dans la
plupart des Communes. Dans certaines circonscriptions, les habitants ne reconnaissent pas leur rôle,
et les personnes qui les composent. Si la structure ne réalise plus sa mission, elle est considérée de
fait comme morte ou en veilleeuse ce qui explique leur perte de valeur et l’absence de notoriété
auprès de la population locale. Ainsi, elles sont complètement ignorées par les exploitants. Ce sont
surtout les Chefs fokontany qui s’occupent des activités liées au suivi/contrôle.
Dans certaines Communes, l’activité de contrôle n’existe pratiquement pas après l’octroi de permis. Il
en est de même pour le suivi de la circulation des produits, y compris le charbon. Les produits
forestiers circulent à toute heure. Les collecteurs paient les ristournes auprès des endroits de leurs
choix et non pas auprès des barrières de contrôle. Ainsi, ils s’acquittent de leur ristourne auprès des
communes où le montant est moins élevé, et ils circulent dans les autres communes pour collecter
des produits supplémentaires/complémentaires. Dans certaines Communes, ne disposant pas de
barrière de contrôle, la perception des ristournes se fait lors du dépôt de demande. Ainsi, elle se fait
sur la base d’une estimation et non d’une production réelle. L’absence de la structure de contrôle
entraîne ce genre de conséquence et occasionne une perte au niveau de la Commune, compte tenu
du fait que les ristournes sont calculées sur une base déclarative du demandeur et non pas sur les
réalités de l’exploitation.
Non maîtrise de la responsabilité/mission par les structures de contrôle :
Comme énoncé précédemment, les structures existent auprès des Communes d’intervention du projet
mais les personnes y travaillant n’exercent plus leurs activités depuis longtemps. Ainsi, nombreux sont
les membres de ces structures qui ne sont plus familiarisés avec leurs principales missions (leurs
attributions, les pratiques autorisées ou interdites, quand doit-être réalisée la mission de contrôle,
quand doit-être réalisé un rapport et auprès de qui, quel contenu et la structure du rapport).
Le manque de compétence dans cette fonction entraîne des complications dans l'exercice de
leurs responsabilités et suscite une démotivation dans la réalisation de leurs tâches. En
conséquence, certains responsables ont choisi d'abandonner l'activité..
Absence de motivation pour les structures de contrôle de la forêt et des produits
forestiers :
Quand une structure n’est pas opérationnelle, et que ses membres ne connaissent pas leur
responsabilité, cette structure et les personnes qui la constituent ne peuvent bénéficier de
considération par les bénéficiaires Elle devient en quelque sorte un passage non obligatoire, et aux
yeux des exploitants, ce sont les Chefs Fokontany, les Maires et les Responsables du service forestier
qui sont importants.
Il est à noter que ces responsables de contrôle forestier et des produits forestiers ne se différencient
pas des simples citoyens de la Communes, notamment au niveau connaissance, matériel, et opinion.
En raison du dysfonctionnement actuel de ces entités, de nombreuses opérations
se déroulent sans surveillance. Par conséquent, les quantités exploitées et les
productions issues de la commune ne sont pas documentées.
Problème lié à la corruption :
Du fait de l’absence d’indemnisation, occasionnée par l’absence de collaboration entre les différentes
entités (KASTI, VNA, KMDT, FKT, COMMUNE, CEF), les pratiques de corruption par les
responsables deviennent monnaie courante. Les différentes responsabilités cherchent à monnayer
leur contribution auprès des charbonniers et des exploitants forestiers. Ce sont ces pratiques qui
diminuent les recettes devant théoriquement rentrer dans la caisse de la Commune.
La pratique de fausse déclaration par rapport à la quantité ou nombre de pieds à abattre est très
courante (non-adéquation entre le nombre de pieds, le nombre autorisé dans le permis, et les arbres
abattus sur le terrain).
L’utilisation de faux laisser-passer, le paiement de ristourne non conforme à ce qui devrait être payé,
l’utilisation de souche non conforme (souche destinée pour le changement de résidence utilisée pour
les ristournes), la fuite ou le refus de paiement ou le paiement dans des circonscriptions où le montant
est avantageux, sont autant de cas qui caractérisent les pratiques frauduleuses dans la filière. Ces
pratiques de corruption occasionnent des pertes pour les Communes.
Solutions proposées
Si l’on se réfère au diagnostic, on peut citer ci-après les solutions dégagées par les membres de la
PBE, à partir des idées collectées au niveau des Communes d’intervention du projet.
Solutions liées à la lourdeur administrative et à la complexité de l’octroi de permis :
Une des solutions proposées par les membres de la PBE est le rapprochement entre le service
forestier et les exploitants dans le but d’arriver à un service de proximité. Cette solution vise la
sensibilisation et la motivation des exploitants locaux à recourir à la demande de permis. Dans
certaines Communes et à l’instar de celle d’Anjanadoria, la prise de charge par la Commune de la
descente du service de cantonnement au niveau local une fois par mois pour l’octroi de permis et pour
le suivi.
Une autre solution liée à l’accélération de l’octroi de permis a été proposée. Pour le district de
Moramanga, il a été préconisé de délivrer le permis sur place et non pas auprès de la DREDD à
Ambatondrazaka pour éviter tout retard. La DREDD a réitéré son intention de raccourcir le délai de
traitement des dossiers pour éviter les pratiques illicites et le retard de la production au niveau des
exploitants.
Solution liée à la propriété foncière :
Le foncier est un problème assez difficile à résoudre, notamment celui relatif aux terrains coloniaux et
aux terrains à proximité de FANALAMANGA. Selon les réalités observées pendant les réunions de la
PBE auprès des zones concernées, des efforts ont été consacrés à la recherche de solutions mais le
problème reste entier. Le service forestier local pense que la recherche de solutions dépasse ses
compétences et nécessite une action de la part du ministère central.
Malgré ce fait, les membres de la PBE ont proposé des pistes alternatives :
Une solution proposée s’appuie sur la facilitation de l’attestation de la propriété foncière, laquelle
repose sur l’attestation des villageois pour les terrains non titrés et non bornés. Les représentants des
villageois attestent ou non que le demandeur soit réellement l’occupant du terrain et qu’il a réalisé
l’aménagement et le reboisement sur le terrain en question.
Par ailleurs, une rencontre devrait avoir lieu au niveau des services fonciers où le droit lié à l’octroi de
CSJ est trop élevé par rapport aux autres circonscriptions (à Antananarivo par exemple).
Pour les terrains à proximité des périmètres de Fanalamanga, un atelier permettant de confronter les
points de vue, et de rechercher les solutions pérennes devrait se tenir. Cet atelier, sous la conduite et
la facilitation du ministère de tutelle, verra la participation des exploitants, Fanalamanga et des
services concernés.
Un programme de plaidoyer concernant les terrains coloniaux et les terrains riverains de
Fanalamanga devrait être conduit par les communes et les représentants des PBE pour permettre à la
population de jouir de son droit de mise en valeur, et du reboisement qu’elle a réalisé.
Concernant le foncier, une opération permettant à la population de faire une prescription acquisitive
une prescription acquisitive devrait avoir lieu.
La prescription acquisitive est un mode d’acquisition de propriété́ foncière à l’issue d’une occupation
paisible, continue et publique sur un terrain pendant une durée minimum déterminée par la Loi et
d’une inaction prolongée du propriétaire inscrit durant ce délai.
L’article 82 de l’ordonnance n°60.146 du 03 octobre 1960 relative au régime foncier de
l’immatriculation a imposé́ des conditions limitatives pour pouvoir procéder à la prescription acquisitive
sur un terrain notamment :
➢ Le terrain objet de la demande doit être immatriculé ou cadastré ;
➢ Le prescrivant doit être de nationalité́ malagasy ;
➢ Le prescrivant ne doit pas avoir de lien de droit avec le propriétaire inscrit (exemple :
gardien, cohéritiers, ...)
➢ L’occupation et la mise en valeur doivent être paisible, continue et sans équivoque pendant
une durée minimum de vingt années.
L’une des solutions proposées concernant la filière bois énergie est celle de la valorisation de la
structure PBE, en sa qualité de structure de concertation et de recherche de solution concernant les
problèmes existants. A rappeler que la PBE intègre tous les acteurs concernés par la filière, y compris
les services. C’est au sein de la PBE, par exemple, que les solutions ci-après ont été prises au niveau
de chaque Commune d’intervention du projet, lesquelles ont été transformées en arrêtés en vue de
l’amélioration de la filière bois-énergie.
C’est au sein de la PBE que la solution en vue d’améliorer et de contrôler les ressources forestières et
les produits forestiers a été décidée. Celle-ci a été votée au niveau des CC et a été transformée en
arrêté applicable au niveau de la Commune.
Elle contient une démarche pour la remobilisation des structures de contrôle de la forêt et des produits
forestiers au niveau local, y compris les prévisions d’allocations de ressources pour les agents de
contrôle local et les Chefs Fokontany à partir des ressources perçues (ristournes, autres taxes et
droits : demande d’autorisation, visite de parcelle…). Le port de badge, et de tenue ou uniforme en
vue d’accroître leur autorité / notoriété au niveau local figure également dans cette stratégie.
Elle a prévu également les coûts liés à la mission de reconnaissance, les ristournes à percevoir et leur
répartition. Elle prévoit aussi le renforcement de capacité des agents en charge de l’activité de
contrôle pour leur permettre de maîtriser leur mission.
La mise en place des barrières de contrôle au niveau des points de sortie de la production, la
formation des agents de contrôle notamment par rapport aux actes autorisés et non autorisés et la
collecte des ressources y afférentes.
Notons que ces éléments de solution ont été mis en place pour améliorer le contrôle des ressources
forestières et les produits dérivés dans l’objectif de contribuer au développement communal, et éviter
les pertes de recettes occasionnées par les pratiques non conformes.
Si les ressources communales rentrent correctement, les Communes seront en mesure d’assumer le
fonctionnement de la PBE et les structures en charge des activités de contrôle.
Phase de mise en œuvre
Après l’élaboration de la stratégie et la sortie de l’arrêté communal sur les mesures d’amélioration du
CFP au niveau de chaque Commune d’intervention, la mise en œuvre des axes de travail énoncés
dans ladite stratégie est devenue le prochain enjeu.
Parmi les mesures d’amélioration retenues, tout au long de 2023 ont eu lieu des sessions de
formation des agents en charge du CFP, de la circulation des produits forestiers et de gestion des
feux de brousse. Avec l’appui du projet, cette activité a été réalisée essentiellement par l’équipe de la
DREDD au niveau de la zonetoutes les Régions d’intervention du projet (Analamanga, Alaotra
Mangoro et Itasy) autant en matière d’élaboration de contenus et plan de session que de
méthodologie globale de la conduite de la formation.
Globalement, 1119 acteurs chargés du contrôle local ont bénéficié de cette formation en 2023. Le
tableau suivant donne le récapitulatif des acteurs chargés de contrôle ayant été formés. A noter que
d’autres acteurs comme des présidents de Fokontany, Quartier mobile et garde barrière ont pris part
aux sessions de formation organisées au niveau des communes. Ils ne sont pas comptabilisés dans le
nombre énoncé précédemment.
Tableau 48 : Récapitulatif des acteurs locaux chargés de contrôle formés
Après avoir dispensé ces sessions de formation, le projet procédera à la dotation des équipements à
ces acteurs. Suivant le budget disponible, ces équipements sont notamment composés de casquettes,
Cette fiche de suivi permettra de calculer les ristournes obtenues par chaque Commune. Il s’agit
également d’un outil pour détecter les points de blocage et les éventuels problèmes rencontrés,
notamment au niveau de l’action de contrôle de la forêt et des produits forestiers, et initier des actions
correctives.
Enfin, la collecte de l’état initial ou état zéro des recettes issues des produits forestiers au niveau de
chaque Commune est en cours. Cette action trouve sa pertinence dans la nécessité de comparaison
entre la période précédant et suivant la mise en œuvre de la stratégie d’actions. C’est à partir de cet
outil que le projet peut vérifier l’atteinte ou non des indicateurs du projet sur l’augmentation des
revenus issus de la production de charbon.
A noter que la conception de ces outils a été finalisée avec l’administration forestière (DREDD
Analamanga et Alaotra Mangoro) lors de l’atelier de préparation de la formation des acteurs de
contrôle forestier de proximité.
Comme la fin du projet approche, la mise en place de ces outils au niveau des acteurs concernés
devra se faire au plus tard en mars 2024 pour s’assurer d’avoir au moins 6 mois de suivi (= 6 mois
d’informations collectées et à analyser). L’idéal est d’avoir le plus de temps possible.
[2.] Selon ce qui a été mentionné plus haut, l’équipe du projet DIABE souhaiterait apporter des
révisions au cadre logique initial, notamment sur les IOV relatifs à l’objectif spécifique
suivant les échanges avec les experts mobilisés pour la consolidation du cadre logique du
programme AFAFI centre.
Niveau de
Cible (valeur et
référence (valeur Source et moyen de
Chaîne de résultats Indicateur année de Hypothèses
et année de vérification
référence)
référence)
40 000 ha/an de
OG1. Taux (ha/an) de INSTAT et rapports
reboisement
reboisement à Baseline annuels de la
(objectif au niveau
Contribuer à l'échelle nationale DGEF/MEDD
national)
l’amélioration durable
OG2. Perte de 54 200 ha de Stabilité des conditions
des revenus et de la
superficie de forêt perte de couvert régionales sécuritaires,
sécurité alimentaire et
naturelle forestier en forêt Global Forest Watch / sociales, économiques et
nutritionnelle des
annuellement au primaire à World Resources Institute sanitaires
ménages ruraux,
Impact niveau national Madagascar par
acteurs et Poursuite des engagements
(object (ha/an) an (2019)
bénéficiaires de la des autorités nationales et
if OG3. Pourcentage de
filière bois-énergie, en régionales en faveur de la
généra personnes vivant sous INSTAT et/ou rapports du
particulier les femmes réduction de la pauvreté et
l) le seuil de pauvreté 91% (2012) Ministère des finances et
et les enfants, ainsi de la malnutrition et de la
(avec moins de du budget
qu’à la préservation de protection de
2$/jour PPA)
l’environnement l’environnement à
OG4. Taux (%) de Plan National d'Action
naturel dans la zone Madagascar
malnutrition pour la Nutrition (PNAN
périurbaine
chronique parmi les III) 2017-2021 ; INSTAT /
d’Antananarivo 47,3% (2012) 38% (2021)
enfants de moins de Rapport national de revue
5 ans du processus de l'Agenda
2030
Niveau de
Cible (valeur et
référence (valeur Source et moyen de
Chaîne de résultats Indicateur année de Hypothèses
et année de vérification
référence)
référence)
Effet Intensifier et diversifier Pépiniéristes : 6 L’Etat améliore le climat
[Objec de façon durable et millions de plants ; sécuritaire et les
OS1. Volume de
tif inclusive la production artisans infrastructures d’accès
production des
spécifi de la filière bois- 0 avant le producteurs de
bénéficiaires dans les Les collectivités territoriales
que] énergie tout en démarrage de foyers améliorés :
filières cibles prennent les mesures
préservant les forêts l'Action (2020) 100 000 unités ; SSE, rapport
accompagnées par nécessaires pour éviter un
naturelles charbonniers ; d’intervention du projet,
l’Action enclavement des zones de
120 000 tonnes de sur la base d'études
production du projet
charbon spécifiques réalisées
OS2. Nombre de notamment par des Le zonage forestier et un
ménages ruraux et étudiants ou à travers des inventaire des zones de
urbains enquêtes par production existent et sont
10 000 ménages mis à la disposition du projet
supplémentaires échantillonnage, étude
0 avant le en milieu rural et
bénéficiant d’un accès endline
démarrage de 40 000 ménages
au charbon vert (TAC)
l'Action (2020) en milieu urbain
et aux foyers
(2024)
économes (FA) dans
les 3 régions
d'intervention
OS3. Nombre de
professionnels de la Base de données du
restauration projet (SSE), livre de
0 avant le
(gargotiers, cantiniers, stock au niveau des
démarrage de 300 (2024)
etc.) supplémentaires points de vente, enquête
l'Action (2020)
bénéficiant d’un accès endline, rapport
aux FA dans la zone d'intervention du projet
d’intervention
OS4. Bénéfice 0 avant le 19,6 milliards Programmes de travail et
Niveau de
Cible (valeur et
référence (valeur Source et moyen de
Chaîne de résultats Indicateur année de Hypothèses
et année de vérification
référence)
référence)
contrats annuels de
production établis avec
supplémentaire les pépiniéristes, registres
dégagé (MGA) par les de contrôle qualité et de
acteurs de la filière comptage, cahiers de
bois-énergie production des
(pépiniéristes, pépiniéristes, des
reboiseurs, reboiseurs, des
démarrage de MGA sur la durée
charbonniers, artisans charbonniers, des ateliers
l'Action (2020) du projet (2024)
producteurs de foyers de producteurs de FA et
améliorés, revendeurs des revendeurs de
de charbon TAC/FA) charbon TAC et de FA,
(données système de suivi-
désagrégées par sexe évaluation du projet
et par âge) (SSE), enquête endline,
rapport d'intervention du
projet
50 CFP Documents de CFD
OS5. Nombre de
opérationnels instituant des dispositifs
dispositifs
de contrôle opérationnels
communaux de
et mesures, conventions
contrôle forestier 0 avant le
de partenariat éventuelles
décentralisé (CFD) démarrage de
avec DGEF et INDDL,
local mis en place et l'Action (2020)
manuels de formation
opérationnels dans
publiés et partagés avec
les communes
les acteurs de la filière
disposant de PBE
BE, SSE
opérationnel
Produit 2.1. Résultat 3. Les R3.1. Nombre de Le contexte socio-politique
L’approche producteurs et producteurs favorise le développement de
"chaînes de productrices sont bénéficiaires Listes actualisées des relations commerciales
valeur" est mieux structurés (charbonniers et/ou membres des OP, formalisées
développée (coopératives, artisans producteurs 2 500 dont environ enquêtes (dont Baseline
Les ministères concernés et
Produit 2.2. unions, de FA) devenus (100 producteurs et endline) et rapports
l'OMAPI sont disponibles
La fédérations, membres d'une Baseline de FA et 2 400 intermédiaires +
pour la labellisation des
structuration plateformes des organisation de charbonniers) évaluations à mi-parcours
produits et s'approprient le
des acteurs de la producteurs (OP) avec (2024) et finale, enquête endline,
processus
producteurs chaîne de valeur l’appui de l’Action (les SSE, rapport
est BE mises en données seront d'intervention du projet Les producteurs voient un
améliorée place), leurs désagrégées par intérêt immédiat à se
Produit 2.3. capacités sont sexe/âge) regrouper en OP et à rester
L’accès aux renforcées 1 modèle de FA structurés
R3.2. Nombre de Contrat / document de
marchés (techniques (3M+) et le Les producteurs structurés
modèles de FA et de labellisation (label
petit améliorées de 0 (2019) charbon vert TAC parviennent à organiser leurs
type de charbon vert octroyé) avec l’OMAPI,
élevage, reboisement et de (2M) labellisés réseaux de commercialisation
(TAC) labellisés SSE
maraîchage, carbonisation, (2024) et à s'affranchir de certains
bois-énergie contrôle qualité, R3.3. Nombre de Environ 10 points 150 (2024) Base de données du de leurs intermédiaires
est amélioré négociation, points de vente de de vente de projet (SSE), enquêtes traditionnels
marketing, charbon vert et FA charbon TAC et (dont Baseline et endline)
gestion), leurs développés / renforcés environ 20 points et rapports intermédiaires Les consommateurs sont
produits sont avec l’appui de l’Action de vente de FA + évaluations à mi- sensibles à la qualité des
labellisés actifs à l'issue parcours et finale, rapport produits et à leur labellisation
(charbon vert et d'ASA (2019) d'intervention du projet Les TTR et CSA sont
foyers économes) fonctionnels dans les régions
et leur intégration et districts d'intervention
à des circuits
courts de
commercialisation
est
Novembre 2023 Page 43 sur 110
e3h5_interreport_fr.docx
< N°FED/2020/419-055> <20 novembre 2022 à 19 novembre 2023>
contractualisée
Produit 2.1. Résultat 4. Les PV de constitution, Les STD et CTD
L’approche plateformes bois- documents officiels s'approprient le programme et
"chaînes de énergie (PBE d'approbation et de disposent des ressources
valeur" est regroupant délibération des conseils nécessaires pour remplir leur
développée l’administration, R4.1. Nombre de communaux et de mandat
les autorités plateformes bois- contrôle de légalité
63 PBE Volonté politique continue, au
locales et énergie (PBE) 10 PBE auprès des districts,
communales et 6 niveau communal, propice au
l’ensemble des opérationnelles (au communales dans documents communaux
PBE déroulement de l'Action
acteurs de la niveau communal et le cadre d'ASA instituant les PBE
intercommunales
filière BE dans les intercommunal, (2019) légalement en tant que Le contrôle forestier au
(2024)
communes incluant les sous-commissions niveau régional est
d’intervention) KMDT/KASTI/etc.) élargies, chartes de opérationnel
sont gouvernance et de
opérationnelles gestion administrative et
(disposent d’un financière, SSE, rapport
budget) et d'intervention du projet
permettent Documents de CFD
d’assurer R4.2. Nombre de instituant des dispositifs
l’analyse et le dispositifs communaux de contrôle opérationnels
suivi permanent de contrôle forestier et mesures, conventions
de la chaine de décentralisé (CFD) de partenariat éventuelles
4 (2019) 50 (2024)
valeur (CDV) BE local mis en place et avec DGEF et INDDL,
ainsi qu’un opérationnels dans les manuels de formation
contrôle forestier communes disposant publiés et partagés avec
décentralisé de PBE les acteurs de la filière
(CFD) local BE, SSE
R4.3. Nombre d'outils 0 (2019) Au moins 2 (2024) Dispositif de suivi des prix
d’analyse et de suivi du charbon de bois à
permanent de la CDV Antananarivo au niveau
BE développés pour des communes
l'aide à la décision en d'intervention, comptes
Année 4
Semestre 1 Semestre 2
Activités N D J24 F M A M J Jt A S O
M1 M1 M1
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
0 1 2
A.0.2. Evaluation de la fertilité des sols
A.1.5. Identification et formation des reboiseurs
A.1.6. Production de jeunes plants
A.1.7. Accompagnement de la plantation (nouvelles parcelles et regarnissage)
Année 3
Semestre 1 Semestre 2
Activités N D J24 F M A M J Jt A S O
M1 M1 M1
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
0 1 2
A.2.5. Appui à l’application de la législation forestière
A.1.12. Réunions de sensibilisation sur la nutrition
A.1.11. Ateliers annuels de bilan et planification (reboisement, entretien sylvicole,
restauration taillis)
Année 3
Semestre 1 Semestre 2
Activités N D J24 F M A M J Jt A S O
M1 M1 M1
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
0 1 2
A.2.5. Appui à l’application de la législation forestière
A.1.12. Réunions de sensibilisation sur la nutrition
A.1.11. Ateliers annuels de bilan et planification (reboisement, entretien sylvicole,
restauration taillis)
1.2. Comment évaluez-vous les relations entre votre organisation et les autorités publiques des
pays où se déroule l’action ? Comment ces relations ont-elles influé sur l’action ?
Au-delà de la signature de conventions avec les Directions régionales de l’environnement et du
développement durable dans la mise en œuvre des activités du projet, l’implication des
DREDD,DREDD à travers la direction elle-même ou de ses services au niveau District, est effective.
Rappelons que l’UCS à travers le devis programme (DP) mobilise un budget pour la réalisation des
missions des DREDD selon un plan de travail établi entre les directions et le projet. L’équipe du projet
se réfère à l’administration forestière tant sur le plan technique que législatif en matière
environnementale. L’équipe de l’administration forestière participe aussi activement durant les
évènements majeurs auxquels le projet participe ou qu’il organise. Une convention sur la certification
des charbonniers formés dans la région Analamanga avec la DREDD et la DRETFP a été établie en
plus de celle de la Région Alaotra Mangoro. Le suivi des formations ainsi que les évènements de
remise des certificats sont honorés par la présence des représentants des 02 Directions.
On peut aussi noter la signature de convention avec les 03 ORNs des districts Analamanga, Itasy et
Alaotra Mangoro. L’objectif étant de préciser les conditions et les modalités de collaboration entre
DIABE et les ORNs de chaque District dans le cadre de l’exécution des activités conjointes prévues
dans le plan d’action nutrition du projet.
Le projet a également participé activement à l’élaboration du PREB (PLAN REGIONAL SUR
L’ENERGIE BIOMASSE DE LA REGION) de la Région Itasy ainsi qu’à celle du PRD (Plan Régional
de Développement) de la même Région, ceci avec les responsables régionaux et la DIREDD
Itasy/Bongolava à travers le CIREDD Itasy.
1.3. S’il y a lieu, décrivez vos relations avec toute autre organisation intervenant dans la mise en
œuvre de l’action :
Associé(s) (s’il y a lieu)
Contractant(s) (s’il y a lieu)
Pour la troisième année, le projet poursuit la collaboration avec (i) l’Association LLD pour l’appui au
renforcement du réseau de production et vente de foyers améliorés 3M+ ; (ii) Le bureau d’étude Isa
Agrobusiness sur la formation/recyclage des pépiniéristes dans la production de plants forestiers et
fruitiers ; (iii) la société H ENTREPRISE sur la construction de Hangars et Fours pour les ateliers de
production de FA 3M+ ; (iv) l’Agence de communication « IRIS communication » sur la production de
vidéo publicitaire et publireportage sur le FA 3M+ et le charbon amélioré 2M..
Des réunions, des descentes de terrains conjointes et des échanges e-mail sont réguliers pour faciliter
et rendre plus efficace l’intervention des prestataires sur l’exécution de leurs mandats.
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Le projet DIABE fait suite aux 3 projets de renforcement de la filière bois énergie menés dans le cadre
du programme ASA (Agrosylviculture autour d’Antananarivo) à savoir les projets ADIAFO, AFIBERIA
et ARINA respectivement menés par AIM, PLANETE URGENCE et CIRAD. Le projet DIABE poursuit
et amplifie ce renforcement avec quasiment les mêmes cibles sur les mêmes zones d’intervention
auquel s’ajoute le district de Moramanga sur la carbonisation. Ceci en accentuant les actions de
responsabilisation des bénéficiaires (population, collectivités et services techniques) afin d’assurer
une pérennisation des actions initiées et une meilleure valorisation des investissements.
4. Visibilité
Par rapport au plan de communication mis à jour10 du projet DIABE validé par l’administration
contractante, les réalisations sont résumées dans le tableau qui suit. ;
Tableau 50 : Récapitulation des réalisations en matière de communication durant la troisième
année du projet
10
Cf. en annexe 4
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méthodes durables.
Promouvoir la participation communautaire dans les
projets de reboisement.
Résultats perçus et obtenus :
Augmentation de la compréhension communautaire sur
les enjeux du reboisement.
Encouragement de la participation active dans des
initiatives de plantation d'arbres.
VM/VF) types améliorés 3M+ et les one-pagers, ont été conçues dans le
but d'informer divers publics lors d'apparitions et
d'événements spécifiques. Les objectifs et résultats
attendus pour ces supports sont les suivants :
Objectifs des Brochures :
Communication Technique :
Expliquer en détail les avantages et les avantages
inconvéniants des techniques améliorées de
carbonisation 2M.
Présenter les caractéristiques et les bénéfices des foyers
améliorés 3M+ de manière compréhensible.
Visibilité du Projet et des Partenaires :
Mettre en avant le bailleur de fonds et les partenaires
techniques et financiers du projet.
Renforcer la visibilité du projet DIABE à travers des
messages clairs et des éléments visuels attrayants.
Résultats Obtenus :
a) Compréhension Améliorée :
Amélioration de la compréhension du grand public, des
partenaires techniques et financiers sur les techniques 2M
et 3M+ grâce aux informations détaillées fournies dans
les brochures.
b) Adhésion Communautaire :
Encouragement de l'adoption des pratiques de
carbonisation améliorée et de l'utilisation de foyers
améliorés par la communauté, en mettant en évidence les
avantages économiques et environnementaux.
c) Visibilité Renforcée :
Accroissement de la visibilité du projet DIABE et de ses
partenaires grâce à la distribution ciblée des brochures
lors d'événements clés et d'apparitions publiques (Foires
et évènements)
6-Certification des
Charbonniers à Moramanga
(Partenariat avec Ministère
de l'Enseignement
Technique, Cantonnement
Forestier et CIREF) :
Objectifs : Établir des normes
de qualité pour la production
de charbon, impliquer les
charbonniers dans des
pratiques respectueuses de
l'environnement.
Impacts : Certification
renforcée des charbonniers,
collaboration efficace avec
les autorités et organisations
partenaires.
7-Célébration de la Journée
Mondiale des Lémuriens à
Maromizaha (Octobre 2023)
:
supports flyers.
10-Journée du charbon à
Manjakandriana (Mai 2023)
La journée a permis
d’exposer et de
commercialiser les produits
2M et 3M+ à Manjakandriana
auprès des ménages
10-Publication d’articles 20 L'objectif de renforcer notre présence sur les réseaux
sur diversdiverses Article sociaux était également au cœur de nos préoccupations.
thématiques sur les s/20 Grâce à la diversité des contenus fournis et partagées sur
réseaux sociaux avec relayé la page de ladu BACE, nous avons pu attirer de nouveaux
l’appui de ladu BACE es abonnés et augmenter significativement notre visibilité en
ligne.
- Pépinières
- PREB (Biomasse)
- Journée de la femme Tout au long de l’année 3, le Partenariat fructueux avec
rurale lea BACE a grandement contribué à l'atteinte de nos
- Les produits 2M/3M+ objectifs en matière de publication d'articles sur les
fiches produites réseaux sociaux.
- Articles FIER-MADA
- Les pratiques
familiales essentielles La collaboration entre le Projet DIABE et la BACEle BACE
(Article et vidéo) a entraîné une diversification réussie de nos publications,
- La collaboration du confirmée par les retours positifs et l'augmentation des
Ministère de partages, renforçant ainsi notre crédibilité en tant que
l’enseignement
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La Commission européenne peut souhaiter faire connaître le résultat des actions. Voyez-
vous une objection à ce que le présent rapport soit publié sur le site web d'EuropeAid ?
Dans l’affirmative, exposez vos objections ici.
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Signature : ………………………………………
Lieu : ………………….……………………