DocT9 Cours de Génétique en Terminale C Et D
DocT9 Cours de Génétique en Terminale C Et D
2-Analyse de la F1 ;
-Constater l’homogénéité ou l’hétérogénéité de la F1 ;
Si la F1 est homogène (1ère loi de Mendel conforme) : donc les parents croisés sont de races
pures.
Si la F1 est hétérogène : donc les parents ne sont pas de races pures (1 ère loi de Mendel non
conforme). Les deux ou l’un des parents est hétérozygote(s)
-Déterminer le rapport de dominance ou de codominance entre les allèles.
-Donner les symboles.
4-Hypothèse
-Elle regroupe brièvement les conclusions des parties 1 ,2 et 3 et doit comprendre :
-la nature ou le type de croisement ;
-la liaison ou non des gènes (cas du di hybridisme) ;
-le rapport de dominance entre les allèles ;
-la localisation chromosomique (gène autosomal ou gonosomal)
5-Vérification de l’hypothèse ;
Il s’agit de faire une interprétation génétique des croisements afin de vérifier les résultats :
-Si les résultats sont conformes aux résultats expérimentaux : l’hypothèse est vérifiée, elle est à
retenir.
-Si les résultats théoriques ne sont pas conformes aux résultats expérimentaux, elle est donc à rejeter,
dans ce cas il faut émettre une autre hypothèse qu’il faut également vérifier.
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6-Conclusion.
Dire si l’hypothèse retenue devient une confirmation
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102 graines ridées et vertes.
1°-Que peut-on dire de la première génération F1 obtenue Quelle est la loi de Mendel
correspondante ? Enoncez-là.
2°-Que peut-on dire de la deuxième génération F2 au regard des phénotypes ? Citez et énoncez les lois
de Mendel correspondantes.
3°-Analysez et interprétez les résultats obtenus en F1 et en F2.
4°-Quel est le résultat d’un croisement entre pois lisse et jaune de la F1 X pois ridé et vert ?
(Solution de l’exercice à faire en classe avec les élèves).
Exercice n°5
La souris domestique de type sauvage est brune à moustache raides. En les élevant au
laboratoire, on a pu sélectionner diverses souches pures telles que :
Souche A : souris albinos à moustaches raides ;
Souche B : souris brunes à moustaches frisées.
On réalise le croisement A X B, les descendants de la F 1 ont tous le phénotype sauvage. Les
hybrides de la F1 croisés entre eux donnent en F2 :
56 souris de type sauvage ;
06 souris albinos à moustaches frisées
18 souris de phénotype A
20 souris de phénotype B
Interprétez ces résultats.
2) On croise maintenant une femelle de F 1 avec un mâle albinos à moustaches frisées. La
descendance obtenue se repartie comme suit :
20 souris de phénotype sauvage ;
18 souris albinos à moustaches frisées ;
19 souris de phénotype A
19 souris de phénotype B.
a°) Interprétez ces résultats.
b°) Faites une interprétation chromosomique.
Exercice n°6
On a un lot de souris à pelage uniforme et gris et un autre de souris à pelage noir, panaché de blanc.
On les croise, la première génération fournit des souris à pelage uniforme gris.
1°) Quelles conclusions peut-on tirer de ces résultats ?
2°) On croise ces hybrides entre eux. On obtient les résultats suivants :
-559 souris à pelages uniformes et gris ;
-187 souris à pelage gris panachée de blanc ;
-188 souris à pelage noir uniforme
-63 souris à pelage noir panachée de blanc.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette expérience, en particulier sur le type génétique des parents et
des grands parents et sur la façon dont les caractères se sont repartis chez les hybrides de la deuxième
génération ?
3°) Expliquez les résultats possibles d’un croisement entre une souris grise panachée de blanc et une
souris noire panachée de blanc.
Exercice n°7
1) On croise deux lignées pures de pois, l’une à tiges longues, l’autre à tiges courtes.
Tous les individus de la première génération sont à tiges longues. Que peut-on en déduire ?
2) On réalise un croisement entre deux plants de pois issus de deux graines rondes, l’un des
plants à des tiges longues, l’autre a tiges courtes. La descendance étudiée présente les
phénotypes suivants :
3/8 de graines rondes donnant des plants à tiges longues ;
3/8 de graines rondes donnant des plants à tiges longues ;
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1/8 de graines ridées donnant des plants à tiges courtes ;
1/8 de graines rondes donnant des plants à tiges longues.
Peut-on attribuer un génotype aux deux plants parentaux dans le croisement ?
Justifier les réponses.
Exercice n°8 : BAC 2011 série D
1. Une lignée d’Églantines à fleurs blanches et pied lisse est croisée avec une lignée à fleurs roses et
pied épineux. Quel que soit le sens du croisement, la descendance F1 est toujours à fleurs roses et pied
épineux.
a) Quelles conclusions peut-on tirer de ces observations ?
b) Donner les génotypes des parents et de la F1.
2. La même lignée à fleurs blanches et pied lisse est croisée avec une autre lignée à fleurs
roses et pied épineux. La descendance obtenue comporte quatre phénotypes différents en
nombres égaux.
a) Quelle hypothèse peut-on émettre dans ce cas ?
b) Donner les génotypes des parents et de la descendance.
3. Les plants d’un des quatre types précédemment obtenus sont croisés avec les plants F1 de
la première question. La descendance se repartit dans les proportions suivantes :
3 plants à fleurs roses, pied épineux ;
3 plants à fleurs blanches, pied épineux ;
1 plant à fleurs roses, pied lisse ;
1 plant à fleurs blanches, pied lisse.
Interprétez les résultats obtenus.
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OS9-3 EXPLIQUER LES EXCEPTIONS AUX LOIS DE MENDEL
I-LA CODOMINANCE
Il arrive qu’au cours d’un croisement, les deux(2) allèles d’un même gène donnent à la F1 un type
intermédiaire entre les deux formes parentaux : on dit qu’il ya codominance.
A la F2=F1xF1 les proportions phénotypiques sont : 1/4, 1/2, 1/4 , soit 25%, 50% et 25%
Exercice d’application n °9
On croise deux plantes de « Belle-de-nuit », l’une à
fleurs rouges et l’autre à fleurs blanches ;
appartenant chacune à des lignées pures. La première
génération F1 présente des plantes toutes de fleurs
roses.
Le croisement F1 X F1 engageant les fleurs roses,
donne une descendance F2 comportant :
- 209 plantes à fleurs rouges ;
- 421 plantes à fleurs roses ;
- 215 plantes à fleurs blanches.
Interprétez ces résultats.
(Solution de l’exercice à faire avec les élèves en classe)
Exercice n°10
Il existe différents types de radis : ronds, longs ou ovales. Des croisements entre forme longue et
forme ovale on t produit 159 radis longs et 156 radis ovales.
D’autres croisements entre radis ronds et radis ovales ont donné 199 radis ronds et 203 radis ovales.
Deux autres types de croisements ont été pratiqués ; l’un entre radis long et radis rond a fourni 576
radis ovales, l’autre entre forme ovale a donnée 121 radis longs, 243 ovales et 119 radis ronds.
Interpréter cette série d’essais et déduire le mode de transmission du caractère de la forme chez les
radis.
Exercice 11
On croise deux variétés d’hibiscus de race pure, différents par plusieurs caractères.
Les hybrides de la F1 croisés entre eux fournissent en F2 la descendance suivante :
82 plants à corolle ouverte rouge ;
165 plants à corolle ouverte rose ;
81 plants à corolle ouverte blanche ;
28 plants à corolle fermée rouge ;
53 plants à corolle fermée rose ;
26 plants à corolle fermée blanche.
1°) Quels étaient les caractéristiques des parents de race pure ? Justifiez.
2°) Quels étaient le génotype et le phénotype des hybrides de F1, et les génotypes des individus de F2.
3°) En vous basant sur cet exemple, retrouvez les lois de Mendel.
4°) On désire connaître le génotype de chacune des 165 plantes à corolle ouverte rose :
a- Que faut-il faire ?
b- Que sera le résultat ?
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II-LE GENE LETAL
Un gène est dit létal (ou mortel), lorsque les individus homozygotes pour ce gène ne sont pas viables.
Ce cas se reconnait par l’obtention à la F2 du mono hybridisme avec dominance absolue, des
proportions de type : 2/3 et 1/
Exercice d’application n°12
On croise une drosophile aux ailes courtes et l’autre aux ailes normales. On obtient à la F1 des
drosophiles toutes aux ailes courtes.
Le croisement de deux drosophiles (mâle et femelle) de laF1 donne une descendance constituée de :
214 drosophiles aux ailes courtes et 102 drosophiles aux ailes normales.
Expliquez ces résultats.
(Solution de l’exercice à faire avec les élèves en classe).
Exercice n°13
A l’état sauvage, le canari est un petit oiseau au plumage vert. On connaît de nombreuses variétés
dues à des mutations portant en particulier sur la couleur du plumage.
La mutation « schimmel » donne un plumage parsemé de blanc, la mutation « intensif » donne un
plumage lisse.
L e croisement de deux canaris « intensif » donne 66% de canaris « intensif’ et 33% de canaris
« schimmel ». Mais on note toujours qu’un certain nombre d’oisillons meurt dans l’œuf ou juste à
l’éclosion.
Le croisement d’un canaris « intensif » et d’un canaris donne 50% de canaris « intensif » et 50ù de
canaris « schimmel ».
1) Qu’appelle-t-on mutation ?
2) Interprétez ces croisements. On déterminera en particulier le génotype des parents et celui des
oisillons mort-nés.
Chez toutes les espèces des diplontes, les cellules portent une paire de chromosomes sexuels ou
gonosomes. Ceux-ci sont différents des autres chromosomes non sexuels appelés autosomes.
-Chez la femelle, les chromosomes sexuels sont identiques, ils sont notés XX (femelle
homogamétique). Cependant :
-Chez le mâle, les chromosomes sont différents, ils sont notés XY (mâle hétérogamétique).
Toute fois, il existe d’autres espèces : oiseaux, papillons, triton… dont la femelle est hétérogamétique,
portant les chromosomes sexuels XY ou ZW, alors que le mâle est homogamétique avec pour
chromosomes sexuels XX ou ZZ
Cas où le gène est lié au chromosome Y
Seuls les mâles manifestent le caractère (ou l’anomalie) et la transmission ne se fait que du
père au fils. Les femelles sont donc exemptées du caractère ou de l’anomalie.
Cas où le gène est lié au chromosome X
On reconnaît qu’un gène est porté par le chromosome sexuel X lorsque :
Les deux (2) croisements réciproques donnent des résultats différents ;
-un des croisements réciproques donne un chassé-croisé avec 50% et 50% soit 1/2et 1/2
-les hétérogamétiques apparaissent avec les mêmes proportions
Phénotypes Sexe
IV-L’EPISTASIE ET LA COMPLEMENTARITE
Il s’agit des interactions entre gènes non alléliques
A-L’EPISTASIE
L’épistasie est un phénomène génétique au cours du quel un gène empêche l’expression d’un autre
gène non allélique. Le 1er gène est dit gène épistatique et le 2ème gène est dit gène hypostatique.
Un cas d’épistasie se reconnaît par trois phénotypes différents au lieu de quatre (4) en F2.
On distingue deux (2) types d’épistasie :
-l’épistasie dominante et
-l’épistasie récessive.
NB : L’épistasie et la complémentarité sont des cas du di hybridisme à ségrégation indépendante des
allèles ou des gènes.
1-L’EPISTASIE DOMINANTE
Dans le cas de l’épistasie dominante, c’est un allèle dominant d’un gène qui masque l’expression d’un
autre gène non allélique .
On obtient ainsi en F2 trois (3) phénotypes dans les proportions : 12/16 ; 3/16 et 1/16.
Exercice d’application n°18
Chez l’avoine (céréale), la coloration noire du tégument dépend d’un allèle dominant black
(b+).L’allèle g+, différent de b+ et dominant, en s’exprimant chez le même individu conduit à la
coloration grise du tégument. Mais, g+ ne peut s’exprimer qu’en absence de b+, et b+ s’exprime en
présence uniquement du gène g ou des allèles g et g+.
On croise un individu à graine noire homozygote de génotype b + b+//g+//g+ (souche pure) avec un
individu à graines blanches homozygote également de génotype b//b g//g
1°-Quelle est la couleur des téguments de graines obtenues en F1 ?
2°-L’autofécondation des individus de la F 1 donne une F2 comprenant 320 graines reparties de la
manière suivante :
240 graines à tégument noir ;
59 graines à tégument gris ;
20 graines à tégument blanc.
Interprétez ces résultats.
3°- Tirez une conclusion.
(Solution de l’exercice à faire avec les élèves en classe)
2-L’EPISTASIE RECESSIVE
Dans le cas de l’épistasie récessive, c’est l’allèle récessif d’un gène qui masque l’expression d’un autre
gène non allélique. On obtient à la F2 trois (3) phénotypes dans les proportions suivantes : 9/16, 3/16
et 4/16.
Exercice d’application n°19
Chez certains insectes il existe un gène A qui s’exprime par la présence d’yeux. Son allèle récessif a
conduit à l’absence des yeux.
D’autre part le gène B conduit à la coloration des yeux et son allèle b aux yeux incolores. Si a apparait,
l’expression de B est négligée ; si b apparait l’expression de A est négligée.
1°-Donnez les résultats de la F2 pour la coloration des yeux en partant des parents de race pure, l’un
aux yeux incolores et l’autre sans yeux.
2°-Tirez une conclusion.
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(Solution de l’exercice à faire avec les élèves en classe)
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TABLEAU RECAPITULATIF DES PROPORTIONS DES EPISTASIES ET
COMPLEMENTARITES
PROPORTIONS TYPE DE
TYPE D’HYBRIDATION OBSERVEES CROISEMENT
déduit
1OO% descendance P1 x P2 parents
homogène de races pures
1OO% descendance P1 x P2 =F1
homogène parents de races
EPISTASIE pures
Dominante 12/16, 3/16 et 1/16 F2=F1 x F1
Récessive 9/16 ; 3/16 et 4/16 F2= F1 x F1
1OO% Descendance P1x P2=F1
homogène parents de races
COMPLEMENTARITE pures
Dominante 9/16 et 7/16 F2= F1xF1
Récessive 15/16 et 1/16 F2= F1 xF1
Les résultats obtenus à la F2 ou à l’issu du backcross sont ceux d’un mono hybridisme (3/4 et 1/4 ; ou
1/2 et 1/2) pourtant, on est dans le di hybridisme. Pour expliquer ces résultats, on admet que les deux
gènes sont portés par la même paire de chromosomes homologues. Cette liaison ou linkage à pour
conséquence la transmission en bloc de deux couples d’allèles (pas de phénotypes nouveaux, pas de
disjonction indépendante des couples d’allèles). Il s’agit d’une exception à la 3 ème loi de Mendel.
CAS DU LINKAGE AVEC CROSSING-OVER
Les résultats obtenus en F2 ou à la descendance d’un backcross (entre la femelle F1 et un type parental
ne ressemblent ni à celui d’une disjonction indépendante des différents couples d’allèles, ni à celui
d’une liaison absolue entre les gènes). Il y a apparition de 4 types de phénotypes en F2 en proportions
inégales, parmi les quels 2 phénotypes parentaux et 2 phénotypes nouveaux ; les recombinés.
L’apparition de ces nouveaux phénotypes ne peut s’expliquer que par le phénomène de crossing-over
qui s’est produit chez la femelle hybride lors de l’ovogenèse.
Remarque : On n’observe pas de crossing-over chez les drosophiles mâles.
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Si on considère qu’un crossing-over se réalise avec une égale probabilité en tous points d’un
chromosome, plus deux gènes ont des loci (pluriel de locus) distants l’un de l’autre, plus la probabilité
qu’un crossing-over survienne entre locus est grande. Le pourcentage des gamètes recombinés pour
deux gènes (ou les phénotypes nouveaux) permet une évaluation de la distance qui sépare leur locus.
G 17 centimorgan L
n v
NB : L’ensemble des gènes portés par un même chromosome forme un groupe de liaison ou groupe de
linkage
Exercice d’application n°23
Morgan croise deux races pures de drosophiles différentes par deux caractères : la couleur du corps et
la forme des ailes. Précisément une drosophile mâle au corps gris et aux ailes longues avec une autre
femelle au corps noir et aux ailes vestigiales.
A la F1, toutes les drosophiles ont le corps gris et les ailes longues.
Morgan réalise ensuite un premier test-cross entre un mâle de la F1 et une femelle parentale
homozygote récessive. Il obtient :
449 drosophiles à corps noir et aux ailes vestigiales ;
551 drosophiles à corps gris et aux ailes longues
1°-Interprétez ces résultats et conclure.
2°-Morgan réalise un deuxième test-cross qui engage une femelle F1 avec un mâle au corps noir et aux
ailes vestigiales. La descendance obtenue comporte 4 phénotypes :
440 drosophiles à corps gris et aux ailes longues ;
440 drosophiles à corps noir et aux ailes vestigiales
60 drosophiles à corps noir et aux ailes longues ;
60 drosophiles à corps gris et aux ailes vestigiales.
a) Expliquez ces résultats en dégageant les notions de pourcentage ; de recombinaison, de distance
entre les gènes liés ; de carte factorielle et de groupe de liaison.
b) Tirez une conclusion sur les résultats du test-cross.
(Exercice à traiter ensemble en classe avec les élèves)
Exercice n°24
On croise entre elles deux races pures de lapins différents par deux couples :
- l’un à pelage angora et de couleur uniforme ;
- l’autre à poils courts et dont la robe est panachée de blanc.
Les hybrides de F1 ont tous les poils courts et la robe panachée. Ces hybrides se fécondent
entre eux et donnent naissance à une génération F2 qui se repartit comme suite :
5O2 panachés, poils courts ;
166 uniformes, angora ;
16 panachés, angora ;
18 uniformes, poils couts.
1) Interprétez ces résultats.
2) Etablir si possible la carte factorielle.
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OS9-4 EXPLIQUER L’HEREDITE HUMAINE
Chez l’Homme, le travail du généticien est rendu difficile pour plusieurs raisons :
-Impossibilité de diriger les unions ;
-la fécondité est trop restreinte ;
-la longévité des générations (générations trop longues)
-la garniture chromosomique est trop complexe 2n = 46 chromosomes.
Il est donc impossible d’utiliser les méthodes expérimentales. Cependant la transmission de
nombreux caractères a pu être suivi par des méthodes statistiques et par établissement des pédigrées
= arbres généalogiques.
La génétique humaine est donc en grande partie, l’étude des maladies héréditaires, des malformations
chromosomiques et des groupes sanguins.
Remarque
Le facteur rhésus accompagne toujours le système ABO.
Exemple : Un individu du groupe A+ signifie qu’il est du groupe A Rhésus positif.
Génotypes possibles d’un tel individu A+ :
A Rh+ ou A Rh+ ou A Rh+ ou A Rh+
A Rh+ A Rh- O Rh+ O Rh-
C-LE SYSTEME MN
C’est l’un des groupes sanguins qui n’intervient pas dans transfusions sanguines ; mais très utiles pour
l’étude de la génétique des populations. Les allèles M et N sont codominants. On distingue pour cela
trois types de groupes ou d’individus.
Mariage jumelles
Les générations sont représentées par des chiffres romains. I, II, III …
Quelques repères sur la localisation et la dominance des gènes lors de la transmission des
caractères héréditaires chez l’Homme
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Dominance
I
II
II III
-Des parents atteints ont leur descendance au
moins un enfant normal.
Exemple :
I
II
Localisation chromosomique
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Gène sur Y Gène sur X Gène localisé au niveau d’un
autosome
-Le père est atteint et il est de -L’allèle anormal est récessif -L’allèle anormal est récessif :
même pour tous les fils. La L’anomalie affecte Les hommes et les femmes sont
dominance n’a aucune essentiellement les hommes. indistinctement atteints et de
importance. L’allèle récessif ou Remarque : Si le gène plus, le parent atteint ne
dominant s’exprime de la même allélomorphe n’est pas létal à transmet pas le caractère à sa
façon dans la descendance. l’état homozygote, on peut descendance si l’autre conjoint
Exemple : rencontrer des femmes atteintes. est homozygote normal.
Exemple : Exemple
L’étude des chromosomes sexuels d’un homme montre que leur homologie n’est que partielle : elle ne
concerne que la partie centrale du bras court des chromosomes X et Y.
-Les gènes localisés sur la partie commune aux chromosomes X et Y se comportent comme s’ils
étaient situés sur des autosomes.
-Ceux situés sur la partie propre aux chromosomes
- Ceux situés sur la partie propre aux chromosomes Y se transmettent à l’ensemble des hommes
jamais aux femmes.
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L’hémophilie est une maladie caractérisée par une incoagulation du sang. Cette anomalie est
héréditaire et n’apparait que chez les garçons et leur est transmise par leur mère.
On considère l’arbre généalogique suivant :
I
1 2
II
3 4 5 6 7 Garçon malade
Garçon sain
III
8 9 1O Fille saine
Solution
1°Mode de transmission.
D’après l’arbre généalogique :
-nous voyons que les couples 1-2 et6-7, phénotypiquement sains ont donné respectivement naissance
aux enfants 5 et 9 malades : le gène de l’hémophilie est donc récessif.
Symboles :
D pour normal
h pour hémophile
2°Type d’hérédité.
-Gène porté par Y
Si le gène responsable de la maladie était porté par le chromosome Y, le père devrait être malade et
tous les garçons devraient être indistinctement atteints. Ce qui n’est pas le cas. Hypothèse rejetée.
Gène porté par le chromosome X
-Si gène responsable de cette anomalie est porté par le chromosome sexuel X, seuls les garçons
seraient atteints par cette maladie et les pères 2 et 7 ne seraient pas atteints : C’est le cas présent.
Hypothèse retenue : le gène est porté par le chromosome X
3°Génotypes des parents et des descendants
Croisement parental P1 x P2
Phénotype des parents : P1 [D] x P2 [D]
Génotype : XD XD
Y Xh
XD Y XD Xh
Echiquier de croisement
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mâle ½ X ½ Y
½ XD ¼ XD [D] ¼ XD[D]
XD Y
½ Xh ¼ XD[D] ¼ Xh[h]
Xh Y
[D] :3/4
[h] : 1/4
Pour qu’un garçon soit hémophile, il faut que sa mère soit porteuse.
4° Génotypes possibles des filles 3 et 8 : XD XD
Remarque XD Xh
Les individus homozygotes pour l’hémophilie n’existent pas car les individus X h/Xh ne sont pas
viables. L’hémophilie est donc létale.
3-LE DALTONISME
Le daltonisme est une maladie héréditaire caractérisée par l’impossibilité de distinguer le vert et le
rouge. Cette affection est plus fréquente chez les hommes. L’allèle responsable du daltonisme est
récessif et porté par le chromosome X.
Symboles :
D pour normal ;
d pour daltonien
Phénotypes Génotypes
homme sain [D] XD/Y
Homme [d] Xd /Y
daltonien
Femme saine [D] XD /XD
Femme [d] Xd /Xd
daltonienne
Femme [D] XD/Xd
porteuse
Questions
1°- Rappeler la définition d’un allèle, d’un gène. Comparer les deux allèles du gène CFRT. Que
constatez-vous ?
2°- Argumenter à partir du document1 (arbre généalogique) le fait que la mucoviscidose est une
maladie héréditaire.
3° L’allèle responsable de la maladie est-il dominant ou récessif ? Argumentez.
4° -L’allèle responsable de la maladie est-il porté par les chromosomes sexuels ou les autosomes ?
Argumenter.
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5°- A l’aide des documents 2 et 3, écrire le début des séquences protéiques codées par l’allèle sain et
par l’allèle muté.
6°- A l’aide de cet arbre (document 1), déterminer les allèles du gène (CFRT) de la maladie possédés
par les personnes : I1 , I2 , II1, II4, II5, III1, III2 .
On réalise une électrophorèse des protéines épithéliales CFTR de trois personnes de cette famille.
Une technique à connaître : l’électrophorèse
Une électrophorèse consiste à faire migrer des molécules chargées
dans un champ électrique. La distance de migration (par rapport au
point de dépôt) dépend de la masse de la molécule et de sa charge.
Plus une molécule est légère, plus elle va migrer loin de son point de
dépôt. Deux molécules différentes auront donc des distances de
migration différentes. L’emplacement des molécules est ensuite
révélé par un marqueur coloré : on voit apparaître des « bandes ».Une
bande représente un grand nombre de molécules de même nature. On
peut réaliser des électrophorèses d’acides nucléiques (ARN, ADN)
ou de protéines.
Document 3 : Des résultats d’électrophorèse
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Dans les documents, les individus hémophiles sont représentés en bleu et les individus sains en blanc.
Document 1 : une partie de la descendance de la reine victoria d’Angleterre
Questions
1°- Nommer le phénomène à l’origine de l’hémophilie.
2°- Montrer que l’hémophilie est une maladie récessive.
3°- Proposer une explication au fait que les garçons soient bien plus touchés par l’hémophilie que les
filles.
4°- Donner les génotypes des sœurs du Tsarévitch Alexis en justifiant votre réponse.
5°- Formuler une réponse au problème de départ.
Exercice d’application n°32 ; deux maladies : hémophilie et daltonisme
On étudie la transmission du daltonisme et l’hémophilie dans une famille.
-Jean est hémophile et non daltonien ;
-Son épouse Marie est normale : ils ont trois enfants, Joseph daltonien et non hémophile ; Sylvie et
Jeanne sont saines.
Sylvie épouse Dominique qui est aussi sain. Ce couple a deux enfants : Louise et Victor qui sont aussi
sains.
Jeanne épouse Simon, ils ont trois enfants ; Albert daltonien et non hémophile, André daltonien et
hémophile puis Aimée qui est saine.
On précise que Simon est sain.
Jean a un frère hémophile non daltonien puis un frère et une sœur normaux et ses parents sont
normaux comme sa sœur.
1)-Etablir l’arbre généalogique de cette famille.
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2)-Monter à partir de cet arbre généalogique si les gènes de l’hémophilie et du daltonisme sont
récessifs ou dominants.
3)-Sachant que les deux gènes sont liés aux chromosomes sexuel X ;
a) Donnez les génotypes de Jean et son frère qui est sain.
b)-Quel est le génotype de Joseph ?
c)-En déduire celui de Marie, épouse de Jean, sachant que les descendants de Marie n’ont jamais
présentés l’hémophilie.
d)-Expliquez avec illustration la survenue d’André hémophile et daltonien, après avoir donné le
génotype de sa mère
N.B Utiliser les couples d’allèles suivants ; Hémophilie (H, h) ; Daltonisme (D,d)
Sujet hémophile
Sujet daltonien
I 1 2
Femme malade
II Homme malade
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Homme sain
Femme saine
III
1 2 3 4 5 7 8
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Exercice d’application n°34 (BAC 2012 série C)
1. Le diabète est une maladie qui se caractérise par un taux trop élevé de glucose dans le sang, et une
élimination de glucose par les urines si ce taux dépasse 1,7 g/L.
L’arbre généalogique représenté par le document 1 est celui d’une famille dont certains membres sont
atteints du diabète.
On pense que dans certains cas de diabète, l’hérédité pourrait intervenir. En admettant qu’il en soit
ainsi dans cette famille, l’examen de cet arbre, vous permet-il de préciser le mode de transmission de
cette maladie ?
2. Donnez les génotypes des individus 1 et 2 en justifiant.
3. Le couple formé par les individus 11 et 12 a eu un premier enfant atteint du diabète. Cet enfant
aurait-il pu être de phénotype normal ? Le même couple attend un 2 ème enfant. Le risque pour qu’il soit
diabétique est-il égal ou supérieur à ce qu’il était pour le premier enfant ?
1 2
3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 14 16
12 13 14 15 16 17
17
18 19 20 21
Document 1
1 2
homme normal
3 4 5 6 7 8 9 homme albinos
femme normale
10 11 12 13 14 15 16 femme albinos
17 18 19 20 21
5-GENES CUMULATIFS
-Chez le noir : An, Bn Cn
-Chez le blanc :Ab, Bb, Cb
Ces gènes portés par les autosomes sont codominats et portés par 3 chromosomes différents.
On parle de gènes cumulatifs, lorsque pour la manifestation d’un phénotype, la présence conjointe de
plusieurs gènes est exigé. Dans ce cas les gènes accumulent leurs effets.
Exemple : les gènes de la pigmentation de la peau dans l’espèce humaine. 3 gènes contrôlent la
pigmentation de la peau humaine, ce sont :
Croisement parental : P1 X P2
Phénotypes : P1 [noir] X P2 [blanc]
Génotypes : A n B n C n Ab B b C b
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An B n C n Ab B b C b
Gametes: 100% An Bn Cn 100% Ab Bb Cc
F1
An B n C n
Ab B b C b [nb] 100%métis; 1ère lois de Mendel vérifiée.
Croisement F1XF1=F2
Phénotype F1 [nb] X F1 [nb]
métis métis
Génotype An Bn Cn An B n C n
Ab Bb [Cb] Ab Bb Cb
Idem
Gametes (2n = 23 =8 types de gametes) par hybride
AnBbCb
AnBbCn
AnBbCn
AbBnCn
AbBbCn
AbBnCb
AbBbCb