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Démonstratifs

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Les démonstratifs

Notion problématique : il faut se méfier de l’étymologie et ne pas réduire le démonstratif à


des emplois gestuels (monstration).
Les diverses définitions des mots démonstratifs leur accordent un sens fonctionnel : les
démonstratifs servent à désigner, à référer, à actualiser, dans un contexte situationnel ou
linguistique, mais ces définitions sont vagues et conviennent à tous les outils référentiels.
Les démonstratifs forment une classe de mots caractérisée par la consonne thématique C qui
rattache toutes ces formes à un étymon commun, le présentatif latin ecce, « voici », dont nos
démonstratifs français sont issus (ecce istum, ecce istam, ecce hoc).

Le démonstratif renvoie aussi bien à un antécédent mentionné antérieurement dans le


contexte (anaphore), qu’à un référent hôte de la situation d’énonciation (deixis).Dans ce dernier cas
il fait partie des déictiques, de l'énonciation ancrée, où se trouvent les marqueurs spatio-temporels
de « l'ici et maintenant », l'énoncé se rapportant directement au présent du l' énonciateur, on parle
alors de discours, le démonstratif qui renvoie à un élément du contexte de l'énonciateur a une
référence exophorique . Benveniste dans Problème de linguistique générale, partage : "Le locuteur
s'approprie l'appareil formel de la langue et il énonce sa position du locuteur par des indices
spécifiques", ces indices apparaîssent subjectifs dans le sens où le locuteur se pose comme sujet, un
« je » s'adressant à un « tu » dans un contexte et un cadre spatio-temporel.

En revanche, lorsque l'énoncé n'est pas ancré dans l'univers de l'énonciateur, on parle
d'énoncé coupé, il s'agit de récits ou histoires, aux temps du passé simple et de l'imparfait. + « il »
non personne .Un démonstratif qui a une référence dans le contexte textuel a une référence
endophorique (= anaphorique ou cataphorique)
Sémantiquement, le démonstratif ne peut pas être utilisé non référentiellement, il n'a pas
d'emploi générique, il présuppose toujours obligatoirement l’existence de l’objet visé , qu'il soit
déterminant ou pronom, il sert à désigner un référent présent dans le contexte immédiat (physique
ou mental) de l'énonciateur, il est donc un élément marqueur de l'énonciation. Il est de ce point de
vue un déictique (du grec deixis : " action de montrer").
Toutefois, le démonstratif peut être employé comme anaphorique, il identifie un référent
déjà évoqué au moyen d'une description identique ou différente. Il peut avoir un emploi
cataphorique, rappelle un élément passé dans l'univers de l'énonciateur (ex. : elle se rappela de cet
aigle qu'elle avait vu.)

Il existe les déterminants démonstratifs, et des pronoms démonstratifs qui peuvent être de forme
simple, composée, ou neutre. Le déterminant précède le substantif dans la phrase lorsque celui-ci
occupe la fonction de sujet ou COD, le pronom remplace un nom ou un autre élément de la phrase
de manière anaphorique ou cataphorique.

Les pronoms démonstratifs comportent :


une série simple :
les formes simples ne peuvent pas exister toute seule, ce sont des symboles incomplets qui
reprennent le contenu lexical et le genre d’un nom antécédent mais en modifie le nombre et les
déterminations pour se référer à autre chose, une série composée avec –ci et –làl
étymologiquement à la désignation géographique, ils proviennent des adverbes de lieu « ici » et « là
», l'un signifiant la proximité, l'autre l'éloignement.
Les formes variables en genre et en nombre s’opposent aux formes composées variables sont
toujours employées sans modificateurs. Elles véhiculent les mêmes valeurs déictiques et
anaphoriques que le déterminant. En emploi contrastif les formes en –ci renvoient à ce qui est le
plus proche dans l’espace référentielle et les formes en –là à ce qui est le plus éloigné. Les formes
composées neutres « ceci », « cela », et « ça », servent à désigner déictiquement des référents non
catégorisés, ex : c’est quoi ça, c’est déictique, trois pronoms dans la phrase, mais ces formes
peuvent fonctionner de manière anaphorique et reprendre des antécédents dépourvus de genre et de
nombre, c’est à dire très fréquemment des propositions, ex : fais tes devoirs, après ça tu pourras
jouer.
une série à formes neutres –ce, -ça, -ceci, -cela :
A. La forme neutre, ce, s’emploie comme sujet clitique (qu’on ne peut pas séparer du verbe)
du verbe être, il apparaît dans le tour présentatif « c’est » ou dans la construction d’extraction «
c’est (…) que/qui » qui met en valeur le prédicat ou dans la locution interrogative « est-ce que ».
B. « Ce » peut également être antécédent d’une proposition relative
substantive : « j’aime ce que vous écrivez », « ce » selon les grammaires, n'est pas traité de la même
manière, on s'appuiera sur l'analyse de la GMF. « ce » fait partie de la subordonnée périphrastique,
c'est-à-dire une proposition subordonnée relative substantive qui constitue formellement l'expansion
d'un pronom démonstratif de manière à former avec lui l'équivalent d'un groupe nominal. Elles ont
un statut intermédiaire entre les relatives substantives et les relatives adjectives (qui équivalent à un
épithète ou complément de nom) ex. : C'est ce qui vous trompe.
C. Il peut introduire une interrogation indirecte, précédé d'un verbe percontatif qui marque
sémantiquement l'interrogation : « j’ignore ce qu’il veut »,
D. faire partie d’une locution conjonctive : « je me réjouis de ce que tu viennes / que tu
viennes »
E. tournures présentatives « c'est » mise en relief et extraction

I. DEICTIQUE

Le déterminant fait référence à un élément inscrit dans la situation d'énonciation et est identifiable
par rapport à cette situation, il fait partie du discours et suppose que le destinataire partage les
mêmes références que le locuteur.
ex. : Il viendra me voir ce samedi. Peut être appliqué pour des noms abstraits
ex. : Cette idée me plaît
Emploi nominaux pour référer à un élément présent dans la situation d'énonciation « Celui-là si je
l'attrape ! »

II. ANAPHORIQUE

Dans le cas de l'anaphore, l’énoncé n’est plus ancré dans la situation d’énonciation, mais
coupé de cette dernière, c’est-à-dire où il n’y a plus de marques déictiques, mais seulement le passé
simple et la P3, dite non-personne.
Les déterminants démonstratifs réfèrent à un être présent dans l'enchaînement des phrases ex. : J'ai
acheté une voiture d'occasion. Cette voiture est garantie deux ans.
Syntaxiquement, le pronom démonstratif simple est toujours suivi d'un complément qui le
détermine, car il est un « symbole incomplet », il reprend le contenu lexical précédent mais a besoin
d'être spécifié en modifiant le nombre et les déterminations afin de donner une nouvelle référence.
Le « modifieur » peut être une proposition subordonnée relative, un complément prépositionnel
(Voici mon passeport et ceux de mes passagers) ou un participe avec sa complémentation (Les
meilleurs chocolats sont ceux contenant des noisettes.).
Les formes renforcées des pronoms démonstratifs peuvent fonctionner comme représentants,
reprenant un élément déjà mentionné dans le contexte.
ex. : J'ai rencontré Pierre; celui-ci m'a dit qu'il viendrait.
Mais peut aussi avoir une valeur cataphorique ex. : ça veut dire quoi ce griffonnage ?
III. CAS PARTICULIERS

Pas de référents ou pas de référents particuliers :


*Cas de déterminant démonstratif en emploi générique et non pas spécifique
*« ce » peut appuyer une proposition complétive conjonctive « Je me réjouis de
ce que tu viennes »
=> penser aux locutions adverbiales « là-dedans »... qui réfèrent de manière
déictique à un lieu (mais qui ne sont pas des démonstratifs)

Pour le plan :
traiter la morphologie à chaque cas I. Anaphoriques II. Déictiques

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