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Comprendre les Déterminants en Français

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Frédéric Letellier
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LA DETERMINATION

• Le jour de l’épreuve : INTRODUCTION :


• Identifier la notion : qu’est-ce qu’un déterminant ?
o D’un point de vue morphologique, un déterminant se caractérise par :
▪ sa grande hétérogénéité de forme ;
▪ sa capacité à marquer le genre et le nombre ;
▪ sa capacité à avoir des formes simples (ex : un, le) et des formes
complexes (ex : beaucoup de).
o D’un point de vue syntaxique, le déterminant se caractérise par :
▪ sa place fixe, marquée en tête de GN (il ouvre le GN) ;
▪ son caractère non supprimable.
o D’un point de vue sémantique, le déterminant :
▪ opère une « actualisation » : la détermination : on sait de quel nom
on parle (ce chat, mon chat, le chat, etc.)
NB : les marques d’actualisation du verbe sont la personne et la
conjugaison.
▪ a un emploi extensionnel (il existe un référent : le nom) ou
intentionnel (on emploie le nom dans un cas figé, un cas dans lequel
le déterminant + le nom ne renvoient à rien de précis. Par ex : prendre
la fuite, faire une fleur -> figures figées, remplaçables par un
synonyme : fuir, favoriser)

• LE PLAN : 2 POSSIBILITES
o Le plan sémantique :
▪ 1. Les définis (les déterminants pour lesquels le référent est accessible pour le
scripte / le locuteur)
✓ 1.1. Les articles définis
✓ 1.2. Les déterminants démonstratifs
✓ 1.3. Les déterminants possessifs
▪ 2. Les indéfinis
✓ 2.1. Déterminants indéfinis,
✓ 2.2. Déterminants numéraux (cardinaux),
✓ 2.3. Déterminants interrogatifs
✓ 2.4. Déterminants exclamatifs
o Le plan syntaxique
▪ 1/ Les déterminants spécifiques : on ne peut pas les combiner entre eux…
▪ 2/ Les déterminants secondaires : ils peuvent se combiner avec les spécifiques
et également entre eux :
✓ 2.1. Les déterminants numéraux
✓ 2.2. Les déterminants indéfinis
1. Les déterminants définis
1.1. Les articles définis :
• Comme tous les déterminants, l’article est une création récente.

• Morphologie : il faut commencer par donner les occurrences dans le texte, mais pas les autres
cas qui ne sont pas dans le texte.
o Les formes :
▪ Forme simple : Le, la, les, l’
▪ Formes contractées : au (contraction de « à le »), à la, aux, (contraction de « à
les »), du (contraction de « de le »), de la, des (contraction de « de les »)
o Donner si possible l’étymologie de ces formes : le déterminant défini vient du latin ille
(déterminant démonstratif latin)

• Syntaxe :
o #1 Il n’est pas déplaçable : il est toujours placé à gauche du nom ;
o #2 Il n’est pas supprimable (sauf dans certains cas rares) ;
o #3 Il est combinable avec les déterminants que l’on appelle secondaires, qui sont les
déterminants indéfinis et les déterminants numéraux.
Ex : Les trois enfants sont arrivés (l’article défini Les est combinable avec le
déterminant numéral trois)

• Sémantique :
o #1 La détermination est une forme d’actualisation du nom, qui permet de faire passer
du virtuel à l’actuel (voir introduction tout à l’heure) ;
o #2 Le référent que vise l’article défini peut être spécifique (il existe et on le connaît)
ou générique (il existe, mais à l’état de concept) ;
o #3 La valeur endophorique (à l’intérieur du texte) ou exophorique (à l’extérieur du
texte) :
▪ La valeur exophorique (le référent (= le phore) est extérieur au texte) ou bien
la valeur déictique.
Ex : Ferme la fenêtre -> la est à la fois un article défini et un déterminant
démonstratif.
➔ On aurait pu dire « cette » (déterminant démonstratif) à la place de « la »
(on ne le dit pas parce qu’il n’y a probablement qu’une fenêtre)
➔ la a donc une valeur exophorique / déictique, et c’est grâce au sens (donc
à la sémantique) que l’on peut l’affirmer.
➔ Valeur démonstrative
▪ Valeurs endophoriques : à l’intérieur du texte
✓ Valeur anaphorique : on rappelle quelque-chose qui était avant ;
✓ Valeur cataphorique : on répète quelque-chose qui est cité après.
Ex : Le livre de Sophie / Le livre rouge / Le livre que tu m’as acheté
➔ Le signifie que ce n’est pas n’importe quel livre, c’est celui de
Sophie, c’est le rouge, c’est celui que tu m’as acheté
• #4 La valeur intentionnelle de l’article (cf. introduction plus haut) : expressions figées.
1.2. Les déterminants démonstratifs :
• Morphologie :
• Ils viennent du latin : (ec)ce + iste
• Il existe les formes simples : ce, cet, cette, ces
• Il existe les formes complexes : ce + nom + ci/là ; cet + nom + ci/là ; cette + nom + ci/là,
etc.

• Syntaxe :
• Idem que le 1.1.1.a.

• Sémantique :
• #1 Le démonstratif prend des valeurs exophoriques (ou déictiques) lorsqu’il renvoie à
un élément qui n’est pas dans la situation d’énonciation dans laquelle nous nous
trouvons :
Ex : Prends-moi cette bouteille !
Il peut également avoir des valeurs endophoriques (anaphoriques : quand on rappelle
quelque-chose qui était avant ; ou cataphoriques : lorsque l’on répète quelque-chose
qui est cité après)
Ex : J’ai vu un homme, cet homme était très beau (anaphore)
➔ Le « cet » est anaphorique, il reprend le référent « homme ».
Ex² : Il m’a dit cette horreur : il mangeait un cornichon. (cataphore)
➔ Le « cette » est cataphorique, il annonce ce qui suit.

1.3. Les déterminants possessifs :


• Morphologie :
• mon / ma / mes / notre / votre / leur
• Notre / Votre : pas d’accent circonflexe, contrairement au pronom possessif le nôtre /
le vôtre
• Leur / leurs (à ne pas confondre avec le pronom personnel « leur »)

• Syntaxe :
• Idem que 1.1.1.a.

• Sémantique :
• Il nous donne l’identité du possesseur (celui qui parle, celui à qui on parle ou celui dont
l’on parle)
• Il indique le genre et le nombre de l’objet possédé, avec toutefois une neutralisation
du genre au pluriel (mes, tes, etc. : on ne sait pas si c’est du féminin ou du masculin).
• Outre l’idée de possession, il peut y avoir d’autres valeurs attachés aux déterminants
possessifs :
▪ Affection : Ecris-lui à ta Sophie
▪ Admiration : Ah ! Son Flaubert !
▪ Déférence : Mon Général !
2. Les déterminants indéfinis
2.1. L’article indéfini :
• Morphologie :
• un, une, des
• un, une : vient du latin
• des :
▪ Composé de la préposition « de » + l’article défini « les »
▪ « de » signifie l’extraction, la particularisation (de = extraire qqch)
▪ Plusieurs cas où le « des » va se transformer en « de » :
• Phrase négative : Je mange des pommes -> Je ne mange pas de
pommes.
• Cas de l’adjectif épithète antéposé au nom :
• Des enfants gentils -> De gentils enfants.

• Syntaxe : voir sections syntaxe des déterminants définis (1.1.1.a.)

• Sémantique :
On peut distinguer plusieurs emplois de l’article indéfini (on classe les emplois du moins précis
au plus précis) :

• Emploi intensionnel (expression lexicalisée, ce qu’il y a de plus abstrait…) :


Ex : « prendre une cuite » -> « Une » cuite ne renvoie à rien, expression vague
• Emploi générique / universel (emploi le plus général possible)
Ex : Mieux vaut une vengeance sans mépris qu’un pardon en méprisant.
Ex² : On a toujours besoin d’un plus petit que soi.
• Emploi non spécifique & non universel
Ex : Pierre aimerait épouser une portugaise (on ne sait pas qui c’est)
• Emploi spécifique (lorsque le référent existe)
Ex : J’ai mangé un sandwich.
Ex² : J’ai épousé une portugaise.
• Emploi numérique
Ex : J’ai mangé un gâteau (au sens de 1)
2.2. L’article partitif
• Morphologie
• 4 formes de partitifs :
- de l’
- de la
- du (de + le)
- des (NB : c’est rare de trouver « des » partitif… On peut dire « des épinards » mais
c’est un cas particulier)
• Si on l’appelle partitif, c’est parce qu’il s’agit d’un article qui indique qu’on prend une
« partie » de quelque-chose. Ca peut être abstrait (un sentiment), ou une matière
concrète (de la farine, du bois, du sel, du papier, etc.)

• Syntaxe : voir sections syntaxe des déterminants définis (1.1.1.a.)

• Sémantique
• La définition du partitif est donnée par le sémantisme du nom qui suit.
• Il y a une valeur sémantique d’extraction, donnée par la valeur extractive de la
préposition « de »
• Il existe plusieurs valeurs possibles pour l’article partitif
▪ Emploi intensionnel (expression lexicalisée, ce qu’il y a de plus abstrait…) :
Exemple : Prendre du repos. Avoir du cran.
▪ Emploi générique / universel :
Exemple : Manger du pain fait grossir.
▪ Emploi non spécifique et non universel :
Exemple : J’aimerais boire du chocolat.
▪ Emploi spécifique :
Exemple : Je bois du chocolat.
2.3. Les déterminants numéraux
• Morphologie
• Numéraux cardinaux : un, deux, trois, quatre, cinq, etc.
• Numéraux ordinaux : premier, deuxième, troisième, etc.

• Syntaxe :
• Ce sont des déterminants secondaires : ils peuvent se combiner avec les autres
déterminants (exemple : Les deux livres)

• Sémantique :
• Les déterminants cardinaux indiquent un ensemble,
• Les déterminants ordinaux indiquent un ordre
• Ils ont un fonctionnement pronominal :
Exemple : J’ai acheté trois livres (trois fonctionne comme un déterminant, il
accompagne « livres)
Exemple² : Deux sont intéressants (le nom est ôté, on parle d’ellipse du nom)

2.4. Les déterminants indéfinis

VOIR COURS POLYCOPIE DU PROF -> TABLEAU

2.5. Les déterminants exclamatifs et interrogatifs

• Morphologie :
• Quel(s) / Quelle(s) : vient de qualis en latin.

• Syntaxe : voir sections syntaxe des déterminants définis (1.1.1.a.)

• Sémantique :
• Quel(s) / Quelle(s) interrogatif va être utilisé dans une interrogation ;
• Quel(s) / Quelle(s) exclamatif va être utilisé pour exprimer un sentiment (horreur,
admiration, etc.)
3. L’absence de déterminant
• Introduction :
• L’article zéro : c’est lorsque le déterminant peut être restitué
Exemple : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ».
• L’absence de déterminant : c’est lorsque le déterminant n’est pas restituable.
Exemple : On ne dira pas « Pierre est un médecin » mais « Pierre est médecin ».

3.1. L’ancrage référentiel est fort


• Plusieurs cas :
• Le nom propre : on ne met pas de déterminant devant un nom propre.
Exceptions : les noms de lieux (la France, les Alpes, etc.), les villes dans certains cas
précis (Le Paris d’autrefois), l’antonomase (un Don Juan).
• Les noms de mois (février, mars, avril, etc.)
• Les noms de la semaine (lundi, mardi, etc.)
Exceptions : un lundi noir
• L’apostrophe (Ex : Garçon, un café !)
• Les titres (Ex : Jour de soleil noir)

3.2. L’ancrage référentiel est faible


• Plusieurs cas également :
• Négation (Ex : sans foi ni loi)
• Interrogation (Ex : Y avait-il passion ou amour dans son travail ?)
• Enumération (Ex : Il dévorait tout : bonbons, chocolats, glaces, etc.)
NB : car c’est un emploi non spécifique et non universel
• Attribut en emploi de caractérisation (cas 1) :
- Ex : Pierre est médecin (Emploi de caractérisation)
Ici, médecin a une valeur adjectivale (mais n’est pas un adjectif, ça reste un nom)
- Ex² : Pierre est un bon médecin (Emploi de classification)
- Ex3 : Pierre est le médecin de la famille (Emploi d’identification)
Dans le cas de l’emploi d’identification, la phrase est réversible
• Apposition
- Ex : Louis XIV, roi de France, mourut en 1715 (pas de déterminant)
• Locution verbale (Ex : prendre peur ; rendre hommage à quelqu’un, faire suite à)
• Groupes prépositionnels (Ex : sans chemise sans pantalon)

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