Reperes Pastoraux Divorces v100602 Opti
Reperes Pastoraux Divorces v100602 Opti
                                       Mai 2010
          Table des matières
Introduction.........................................................................................................3
2                      Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
                                                                Introduction
           Lorsqu’un couple se rompt, vous le savez bien, la souffrance marque durement la vie
      des personnes concernées et de leur entourage. Il serait normal qu’elle trouve aussi écho
      dans le cœur des disciples du Christ, sensibles à toute réalité profondément humaine,
      heureuse ou malheureuse. Dès lors, la question surgit pour les pasteurs, les diacres et
      pour tous ceux qui sont impliqués dans la pastorale du couple et de la famille : comment
      accueillir ces personnes souffrantes ? Comment les accompagner sans rajouter bles-
      sure sur blessure, mais sans non plus dissimuler l’appel à la conversion qui retentit dans
      l’Evangile – et qui nous concerne tous – ? Question cruciale, tant il est vrai que nous nous
      trouvons alors guettés par les deux écueils contraires du juridisme et de la compassion
      émotionnelle.
           C’est pourquoi je me réjouis aujourd’hui de pouvoir vous faire parvenir ce document
      « Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou “en nouvelle
      union” » élaboré par le service diocésain de la pastorale des familles. Je vous en recom-
      mande la lecture attentive. Il contient non seulement des repères pastoraux mais aussi des
      propositions pratiques d’accueil et d’accompagnement. C’est un outil au service de votre
      charité pastorale.
           Il existe déjà, dans notre diocèse, quelques groupes d’accueil et d’accompagnement
      de divorcés et divorcés remariés, et j’ai participé avec joie à la rencontre de l’un d’entre
      eux. J’encourage les paroisses à créer de tels groupes, en prenant le temps de s’asseoir,
      de réfléchir et discerner, et de se former.
           Ce document pourra aider à la mise en œuvre d’une vraie pastorale pour les personnes
      blessées dans leur vie conjugale.
           Je vous assure de mon soutien et de ma prière.
                                                                   Guy de Kerimel
                                                               Evêque de Grenoble-Vienne
        ■■ sur les risques et les fragilités de celui – ci, livré aux modes de vie et aux courants
           d’influence multiples qui nous sollicitent,
        ■■ sur le soin, l’amour et la fraternité dont la communauté chrétienne toute entière est
           redevable et responsable, envers les couples mariés et les familles,
4                  Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
                                                             Première partie
            Il est bon de ne pas se placer au plan du juridisme et du moralisme (on peut, ou on ne peut
       pas …, on doit, ou on ne doit pas…). Le sujet de la construction du couple et de ses difficultés
       ou obstacles est trop délicat, complexe et précieux pour rester à ces niveaux-là ! La culpabilité
       est un chemin de mort.
             Attention que celui qui écoute et accompagne n’énonce pas d’emblée un jugement ou
       une direction à suivre ou à ne pas suivre, car les personnes retombent alors dans le juridisme ou
       la culpabilisation.
             La personne divorcée est un blessé de la vie, comme l’homme descendant de Jérusalem
       à Jéricho, qui gît au bord de la route. Souvent solitaire, affamée d’affection et d’aide matéri-
       elle, relationnelle et spirituelle, portant un lourd fardeau de culpabilité, elle n’a que faire d’une
       personne, sur son chemin, qui lui ferait une leçon de morale qui l’enfoncerait encore davantage ;
       mais elle attend qu’un « bon samaritain » s’approche d’elle et la relève.
            L’alliance formée par l’homme et la femme, dans un couple marié sacramentellement, est
       considérée par les croyants comme un don de Dieu, et une promesse de bonheur. Dieu s’engage
       dans cette union, auprès des mariés (grâces à recevoir et à accueillir). Chacun est invité à faire
       tout son possible pour honorer ce don et cette promesse.
             Si malgré cela, il y a séparation ou divorce, l’engagement que chacun avait pris vis-à-vis de
       l’autre, dans son mariage religieux, et l’engagement du Christ subsistent, même après la situation
       de séparation. Le lien peut être apparemment brisé, voire invisible ; il n’en demeure pas moins
       pour toute la vie.
              L’Église considère le mariage-sacrement comme indissoluble. Sa parole en ce sens est
       importante pour la communauté chrétienne – qui voit dans le mariage sacramentel le signe de
       l’alliance du Christ et de l’Église1, mais aussi pour toute la société, en affirmant ce principe, alors
       que les divorces se banalisent.
1
    Mt 19, 6 et Mt 19, 8 - Ep 5, 31-32
             L’Église ne souhaite pas la séparation ni le divorce. Pourtant, dans certains cas, la sépara-
        tion peut s’avérer un moindre mal, par rapport à des souffrances trop fortes si la vie de couple
        continuait.
              C’est en prenant conseil, et en l’absence d’autre solution, que se prend la décision de sépa-
        ration ou de divorce. L’Église ne nie pas le divorce, contrairement à ce que l’on entend parfois.
        Elle considère qu’un couple marié religieusement peut parfois se séparer et même divorcer.
             Vivre séparé, ou divorcé, après une vie de couple marié chrétiennement, est une situa-
        tion souvent difficile et douloureuse à porter. Les personnes concernées ont, sans doute plus
        que d’autres, besoin de soutien. Elles méritent la considération et les attentions de l’Église,
        des chrétiens. Elles ont besoin que leur soit rappelé l’Amour de Dieu pour elles, qu’elles sont
        toujours fils ou filles de Dieu, appelées à s’unir au Christ et que leur vie a toujours un sens. La
        pastorale de l’Église – qui se reconnait elle-même atteinte par tout échec d’un mariage – essaye
        de proposer des lieux d’accueil, d’écoute et d’accompagnement des personnes, pour qu’elles
        puissent soigner leurs blessures, retrouver un bon équilibre humain et spirituel et leur juste place
        dans la communauté chrétienne.
             Les baptisés séparés ou divorcés, ou divorcés remariés, continuent d’être des chrétiens,
        faisant partie intégrante de l’Église : ceci a besoin d’être rappelé largement - même si la situation
        ecclésiale des uns et des autres est cependant différente.
             Ils sont pleinement, et à tout niveau, admis à la vie sacramentelle et appelés à participer à la
        vie de l’Église (alors que la mentalité de reproche ou de condamnation est encore trop souvent
        présente dans les esprits, à l’heure actuelle)
             « Leur témoignage de fidélité et de cohérence chrétienne est d’une valeur toute particulière pour
        le monde et pour l’Église. Celle – ci doit plus que jamais leur apporter une aide pleine de sollicitude
        affectueuse, sans qu’il y ait le moindre obstacle à leur adhésion aux sacrements ».1
              L’Église reconnait le témoignage précieux qu’ils apportent à d’autres : couples fidèles, veufs
        et veuves, personnes qui vivent le célibat choisi ou non… Dans un monde où le divorce se bana-
        lise, de telles personnes sont aussi témoins de la fidélité jusqu’au bout à la parole donnée, des
        témoins de la fidélité de Dieu.
            Les personnes désirant prendre ce chemin de fidélité doivent être prises en soin et leur
        témoigange de fidélité « malgré tout » encouragé et soutenu.
1
    Jean Paul II - Familiaris Consortio, 83
6                        Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
        5     Qu’en est-il des divorcés en « nouvelle union », remariés civilement
              ou non et des baptisés épousant une personne divorcée ?
             ■■ Vivre la communion de désir qui peut ou non s’accompagner d’un geste visible lors de la
                procession eucharistique : cette pratique se développe depuis quelques années. C’est
                une démarche forte, qui emprunte un espace possible entre la loi de l’Église et la misé-
                ricorde, qui permet d’être en relation étroite avec Dieu et le Christ. Elle demande une
                approche très spirituelle et éclairée de la foi chrétienne, pour laquelle l’eucharistie n’est
1
    Jean Paul II - Familiaris Consortio, n° 84
            ■■ La conscience comme lieu ultime de décision n’est pas contraire à la loi. Elle a à être
               formée et éclairée ; la loi de l’Église à portée générale et universelle y contribue.
1
    Cf troisième partie : propositions pastorales
2
    Vatican II – Gaudium et Spes - Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps n° 16
8                       Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
           A ce jour, il n’y a pas de repères officiels dans ce domaine pour les prêtres ou diacres qui
      accueillent et aident à ces discernements les fidèles concernés. Seules des pistes qu’on peut
      qualifier, à ce jour, de « recherches » ont été proposées par un certain nombre de pasteurs
      ou de théologiens en Église. Il est bon d’aider les personnes à repérer en conscience la « Loi
      divine » ou « Loi de Vie » qu’elles portent en elles. Cela ne se vit que dans la prière et l’écoute
      des projets du Seigneur avec elles, et avec nous, communauté chrétienne, ensemble.
           Le travail d’accompagnement ne consiste pas à simplement renvoyer les gens à leur
      conscience, mais à les aider à rejoindre leur conscience et à l’éclairer, c’est-à-dire à leur donner
      la possibilité d’écouter ce qu’elles portent en elles et à les aider à discerner en se questionnant
      et se confrontant à un tiers, à une altérité bien choisie.
            Les pasteurs, et toute personne en situation d’accompagnement ou d’aide à un discerne-
      ment, sont invités à respecter la loi de gradualité (voir annexe) - et non la gradualité de la loi - de
      toute croissance humaine et spirituelle. La loi de gradualité est une Bonne Nouvelle pour tous…
      Elle nous situe dans un devenir.
           La pratique en nos églises, en paroisses
           Malgré la demande fondée de l’Église, des personnes divorcées en nouvelle union viennent
      parfois (souvent !) communier. Dans la plupart des cas, le célébrant ne les connaît pas et, s’il les
      connaît, il lui paraît odieux de les renvoyer publiquement à leur place. Dans ce cas, l’attitude
      pastorale la meilleure consiste, ultérieurement, à les éclairer avec délicatesse sur le sens et les
      enjeux de la position de l’Église, et à les inviter à se poser en conscience un certain nombre de
      questions et à avancer sur un chemin de vérité et d’espérance (cf. chemins ci-dessus).
           5.2.2 Le sacrement de la réconciliation
           Actuellement la discipline canonique (canon 187) ne permet pas aux prêtres de donner
      l’absolution sacramentelle aux personnes divorcées en état de nouvelle union. Pour autant, il est
      possible d’accueillir ces personnes en confession, d’entendre leurs péchés, d’invoquer le Christ
      pour le pardon de leurs péchés, dans une démarche de conversion, et de les accompagner avec
      bienveillance.
          Quelques pratiques pastorales proposées (cf. partie 3) peuvent aider à des démarches de
      réconciliation et de conversion (le lavement des pieds, le baiser de paix, …).
           5.2.3 Le sacrement des malades
           Peut toujours être proposé et donné quand la vie est en danger.
          Un mariage chrétien n’est valide que s’il est marqué, lors de l’engagement, par certaines
      conditions : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité en Christ, et la fécondité.
           La déclaration de nullité peut être reconnue si l’une de ces conditions n’est pas remplie.
      En reconnaître la nullité n’est pas déclarer qu’il n’y a eu aucune union, ni gommer ce qui a été
      vécu : c’est déclarer que cette union – mariage au plan civil – n’était pas en vérité un mariage
      chrétien.
           En cas de doute sur la validité ou la nullité du mariage, il est recommandé de recourir aux
      services de l’Officialité, si l’un des conjoints le demande et après un minimum de cheminement
      pour éclairer la question.
            Cependant, c’est une démarche dense et engageante qui ne doit donc pas être proposée
      « à la légère », ou recherchée « à tout prix ».
           Pour les enfants, la situation objective aux yeux du droit, et de leur filiation, n’est pas changée.
     Ils sont nés de l’amour de leurs parents, même si les conditions de l’échange des consentements
     n’ont pas été réunies. La vie d’un enfant est et restera toujours une bénédiction !
           La communauté chrétienne se doit de porter une attention toute particulière à ces enfants,
     afin qu’ils ne soient en aucun cas stigmatisés, mais bien au contraire accueillis et entourés de
     l’affection, de la tendresse et de la sollicitude de la communauté chrétienne, en reflet de l’Amour
     que Dieu leur porte. Là où c’est possible, des initiatives d’accueil ou de lieux de parole spéci-
     fiques pourront leur être proposées.
           Dans le cas où une action en nullité du mariage chrétien de leurs parents est lancée, il s’agit
     d’être attentif à la façon dont les enfants vivent cette demande, le déroulement du procès en
     nullité, puis la reconnaissance de celle – ci, pour qu’ils comprennent que, pour eux, rien n’est
     changé (évidemment une grande attention est à leur porter, de même que dans le cadre de la
     séparation ou du divorce civil).
8 Enjeu œcuménique
           Les pratiques des Églises protestantes et orthodoxes diffèrent en ce qui concerne la possi-
     bilité de nouvelle union.
         ■■ La position de l’Église catholique sur l’indissolubilité du mariage sacrement est fondée
            théologiquement et canoniquement. Benoît XVI a rappelé que les pratiques des autres
            Églises « concèdent la possibilité de divorcer… et que donc le principe de l’indissolubilité
            et de la vraie sacramentalité du mariage y est - selon l’Église catholique - gravement
            blessé » (juillet 2005, cf. repris dans la Documentation catholique – n° 2342 – 18 sept.
            2005).
         ■■ Dans l’Église orthodoxe, une nouvelle union peut être célébrée, après discernement et
            un temps d’épreuve pénitentielle, sans qu’elle revête le même caractère mystique que le
            mariage original. Cette deuxième union n’est pas un sacrement, cependant il permet au
            nouveau couple de retrouver place dans la communauté et de communier à nouveau.
         ■■ Il arrive que des fidèles catholiques divorcés, souhaitant se remarier, aillent frapper à la
            porte des Églises chrétiennes sœurs (notamment issues de la Réforme). Dans ce cas, un
            dialogue au cas par cas est souhaitable, et souhaité, par les Églises concernées et relève
            d’un enjeu œcuménique d’actualité.
10                   Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
                         Deuxième partie
Adresse à nos frères et sœurs catholiques
                                                       rs catholiques
                       A nos frères et sœu
                                            séparés
                                                  ou
                                                                  riés
                              divorcés non rema
Page 1 du document « A nos frères et sœurs catholiques séparés ou divorcés non remariés »
                                                                           us som-
                       du pr ix au  x ye ux du   Seigneur, baptisés, no
     Oui, nous avons                                                               e
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     mes toutes et tous appe            : cé lib at ai res, mariés, veufs, divo
                                                                                rcés,
                          da ns  la vie
     soit notre situation
                            ariés.
     séparés, divorcés-rem
                                                                        çu le sacrement
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                                                                        ion devait durer
                                                  de mariage. Votre un
                                                  toute votre vie...
                                                                         e nous n’avons
                                                  Pour des raisons qu
                                                                          séparé de votre
                                                  pas à juger, vous êtes
                                                                          a peut-être été
                                                   conjoint... Le divorce
                                                   prononcé...
                                                                                            ntiment d’échec,
                                           e  da  ns  ce tte  situation et de votre se
       En plus de votre so      uff ra nc                                                      Peut-être avez-
                                    vo  us  jug  é, vo  ire mê    me rejeté par l’Église.
       peut-être vous sentez                                           d’elle...
                                     vos distances vis-à-vis
       vous envie de prendre                                                               nnes qu’il rencon-
                             t  a  tou  jou  rs  ac cu eil li avec amour les perso
       Pourtant le Chris
       trait.                                                                            rist et accueillir cha-
                                       ga rd  er  ce tte  attitude aimante du Ch
        A sa suite, l’É gli se ve  ut                                                      et ses richesses.
                             le qu  ’el le  es t, av ec  se s limites, ses blessures
        que personne tel
                                                                                  t indissoluble.
                 gli se ca th  oli qu  e, le  sa crement de mariage es
        Pour l’É                                                                            re pas »
                               e  Di  eu    a  un   i, qu  e  l’homme ne le sépa
                  « Ce qu
                                                          Mt 19, 6
                                                                                                             état
                                                   on  cé  pa  r la  loi civ ile , ne change rien à votre
                                         e pron                                             vous aussi, le Sei-
         Le divorce, qui peut êtr                    es t  et  reste votre famille. A
                              Di  eu .  L’É  gli se
         d’époux devant
         gneur dit :                                                                                      our »
                                              bi  en  -a im   é  ;  en  lu i j’ai mis tout mon am
                                           s
          « Celui-ci est mon fil                            Mt 3, 17
                                                                                                    anime et à la
                                              vo  us  av ez  à  tém   oigner de la foi qui vous
          Comme tous les bapt         isé s,                                                          mais aussi
                                           les  sa cre  me  nt  s  : réc onciliation, eucharistie,
          nourrir par la prière et
                                            nt des malades.
          confirmation et sacreme
Page 2 du document « A nos frères et sœurs catholiques séparés ou divorcés non remariés »
12                Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
          Pour cela
                                                    gn                       e
                                lle et vous accompa
           L’Église vous accuei
                               idienne
           dans votre vie quot
                                                                  nseil
                                       in d’une écoute, d’un co
                  que vous ayez beso
                                         confesser et communier
                  que vous alliez vous                                   ur vos enfants
                          us de ma nd iez le ba pt ême et la catéchèse po
                  que vo
                                         approfondir l’Évangile
                  que vous souhaitiez
                                          des funérailles.
                  que vous demandiez
                                          nfiance
            L’Église vous fait co
                                                                                       iers responsables
                                téc hè  se de   vo s  en fan  ts : vous êtes les prem
                    pour la ca
                                                    ienne
                     de leur éducation chrét
                                             tre  tem  ps au service de l’Église
                    pour donner de vo                                                   on catholique
                                      er à  de  s mo  uv  em  ents familiaux ou d’acti
                    pour parti   cip                                                           tholique,
                                              s  dé mu  nis ,  av ec les équipes du Secours ca
                    pour l’aide aux plu                                          ite des prisonniers...
                         CC FD  , du   se rvi ce  de s malades ou pour la vis
                      du                                                     politiques...
                                               nts sociaux, civiques et
                    pour vos engageme
                                   plus             particulièrement
              L’Église vous invite                                                               la situation
                                         à vo tre   co njo  int , le  don de votre vie dans
                     à vivre, fidèle
                      actuelle                                                              int et de vos en-
                                             po  ns ab ilit és à l’égard de votre conjo
                     à assume    r vo s res                                                      , à augmen-
                                       ch em  in  de  jus tic e,  d’a paisement et de pardon
                       fants, sur un                                               l’entourage
                                                     ons en famille et avec
                       ter la qualité des relati                                         s profond de nous-
                            rd er co nfi an ce   en  Di eu qui nous aime au plu
                     à ga
                                                    s faiblesses
                        mêmes avec toutes no                                                      che, aux as-
                                         la pr  ièr e de  l’É gli  se  et à la messe du diman
                      à participer à
                        semblées dominicales                                               me situation pour
                                nt  rer d’a ut res  pe  rso  nnes qui vivent cette mê
                      à renco                                                        s
                                                      joie de vivre en chrétien
                        retrouver ensemble la                               e ou l’une ou l’autre de
                                                                                                       s person-
                                              t  av ec  vo tre  pa  ro  iss
                      à prendre cont      ac                                                         blessures,
                                                ge 4  po ur   po  se r vo s  questions, confier vos
                         nes figurant en pa
                         partager vos espoirs.
Page 3 du document « A nos frères et sœurs catholiques séparés ou divorcés non remariés »
                                                                         uveau :
                                                   commandement no
                           « Je vous donne un
                                                   les autres.
                           aimez-vous les uns
                                                   ai aimés,
                           Oui comme je vous                            es.
                                                   ous les uns les autr
                           vous aussi aimez-v                  t po ur  m es disciples,
                                        us vo us re connaîtron
                           A  ce ci, to                                     les autres ».
                                       ou r qu e vo us aurez les uns pour
                            A ce t am                                              an 13, 34-35
                                                           Evangile selon Saint Je
            Où s’adresser
                                                e:
            Dans votre paroiss                                                                                                              ......
                                                                                                       ....................................
                        .... .... .... .... .... .... .... .... ....................................
               ........                                                                                                                          ..
                                                                                                            ....................................
                             .... .... .... .... .... .... .... .... ....................................
               ............
                                                                                                                     ..............................
                                        .... .... .... .... .... .... .... .... ....................................
                ....................
                                                    :
            Pastorale familiale
                12 Place Lavalette
                                                                                                                                                      Avril 2010
                                                            x1
                38028 Grenoble Cede
                 Tél. 04 38 38             00      27
                                                                                                        ille.html
                                                                vienne.fr/service_fam
                 www.diocese-grenoble-
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14                  Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
                                                        rs catholiques
                       A nos frères et sœu
                                   divorcés
                                            elle union
                        qui vivent une nouv
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                                                                               reuve,
                                                       Vous avez connu une ép
                                                                               rce.
                                                       une séparation, un divo
                                                       Vous avez fait le choix
                                                                               couple.
                                                       d’un nouveau projet de
                                                                              Christ
                          e vo tr e fa m ill  e,  en  fidélité à la Parole du
     L’Église est et rest                                                       ndre
                                tth ieu 19 , 1-1 3), no us vous invitons à ente
                             Ma   int
     (voir Évangile selon Sa
     son message :                                                                                  de former
                                         r  la  dé   cis ion   d’u  n  homme et d’une femme
     Le mariage est constit
                                ué   pa                                                                  le d’un
                                             fêt e  du    ma   ria ge  es t  la reconnaissance socia
                                    . La                                              x et fécond. Les chré-
     une communauté de vie                       n  projet commun heureu
                   la  pe rsp  ec  tiv  e  d’u                                          ment de mariage est
     couple dans                                     cré  ateur de Dieu : le sacre
                        sig ne   de   l’a mo    ur                                         tion catholique le
     tiens y voient le                              ur   fid èle de Dieu ; la célébra
                         nc  e  et  de    l’a mo
     le signe de l’allia
                                    t.
      manifeste publiquemen                                                           ilement rompue mais,
                                       div   or ce  ,  la communauté est civ
      S’il arrive qu e le co  up  le                                                     De ce fait, l’Église ne
                                        ,  l’a llia nc   e ne peut être dissoute.
      pour Dieu et po   ur  l’É  gli se                                                        l’alliance. Pour
                                        e  un   ion    co mm    e mariage-sacrement de
      reconnaît pas un    e se  co nd                                                         de l’alliance : ré-
                                            ne   do   nn  e pa  s les autres sacrements
      les mêmes raisons,      l’É gli  se                                                      nnes divorcées
                                  nt   de    pé  nit  en  ce ), eu  charistie… à des perso
      conciliation (sacreme
                                    ion.
       vivant une nouvelle un                                                              crements à la suite
                                               vo  us    as pirent à recevoir les sa
       Cependant certa     ins   d’e  nt  re                                                   es nous disons :
                                        ne    réfl ex   ion  pe  rsonnelle. A ces personn
       d’un cheminement        et d’u                                                             ur qu’ils vous
                                        pr  êtr  e,  un    gr ou  pe ,  d’autres chrétiens, po
       prenez contact avec un                                                                           , dans un
                                           ns  cie nc   e  et  pr éc ise  r vos attentes profondes
        aident à éclairer votre
                                       co                                                                s cœurs.
                                             reg  ar  d  de  Di  eu   qu  i se ul connaît le secret de
                                        le
        dialogue fraternel, sous                                                                   ge peut s’avé-
                                            em   en   t su r  la  va lidité du premier maria
        Pour d’autres, un dis      ce  rn                                                         Ne pourrait-il
                                             e  all  ian  ce   rée lle ment sacramentelle ?
        rer nécessaire : était-     il  un                                                             us invitons
                                              Un   e  pr  oc éd  ur e  se rait alors nécessaire. No
         être reconnu comme nu
                                        l  ?                                                                en dis-
                                               pa  s  res  ter  se uls  , à ren  contrer un prêtre pour
                                       à ne
         ceux qui s’interrogent
         cuter.
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16               Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
                                   oix
          Vous qui avez fait le ch
          d’une nouvelle union,
                                  ur vous ?
          quelle vie en Église po
                                                    gne
                                lle et vous accompa
           L’Église vous accuei
                               idienne
           dans votre vie quot
                                                     ne écoute, d’un conseil
                      que vous ayez besoin d’u                             sion d’un remariage civ
                                                                                                    il
                          e vo us en vis ag iez un temps de prière à l’occa                 ts
                      qu                                                    pour vos enfan
                                                   baptême et la catéchèse
                      que vous demandiez le
                                                   profondir l’Évangile
                      que vous souhaitiez ap
                                                    s funérailles
                      que vous demandiez de
                                             nfiance
            L’Église vous fait co                                                                         de
                                                                                  premiers responsables
                           ur la ca téc hè se de  vo s enfants : vous êtes les
                       po
                                                     ne
                        leur éducation chrétien                                glise
                                                   temps au service de l’É
                        pour donner de votre                                                 catholique
                   
                                         er à de s mo  uv em   en ts familiaux ou d’action
                        pour particip                                                            tholique, du
                   
                                               s  dé mu  nis , av ec  les équipes du Secours ca
                        pour l’aide aux plu                                   ite des prisonniers...
                                                    malades ou pour la vis
                         CCFD, du service des                                    litiques...
                                                      sociaux, civiques et po
                        pour vos engagements
                                                                             ent
                                              plus particulièrem
              L’Église vous invite
                                                                                n actuelle
                                               me dans votre situatio
                       à vivre votre baptê                         no  us aime au plus profo
                                                                                                nd de nous-mê-
                                         an  ce  en  Di  eu   qu  i
                       à garder confi
                                                       blesses
                        mes avec toutes nos fai                             rd du premier conjoint
                                                                                                    et de vos en-
                                                  ns  ab  ilit és à  l’é ga
                       à assumer vos res      po                                                   à augmenter
                                                in  de   jus  tic e, d’a  pa isement et de pardon,
                         fants, sur un chem                                            urage
                                                       en famille et avec l’ento
                         la qualité des relations                               me  sse du dimanche, aux assem
                                                                                                                 -
                                 cip er à la  pr ièr e de   l’Église et à la
                       à parti
                          blées dominicales                                                    situation pour re-
                                      er  d’a utr  es  co  up  les  qui vivent cette même
                        à rencontr
                                                        e de vivre en chrétiens
                          trouver ensemble la joi                                                  des personnes
                                                     ec   vo tre   pa  roi sse ou l’une ou l’autre
                        à prendre conta      ct  av                                             blessures, parta-
                                           ge  4  po  ur  po  ser   vo s  questions, confier vos
                          figurant en pa
                           ger vos espoirs.
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             Où s’adresser
                                                 e:
              Dans votre paroiss                                                                                                                  ..
                                                                                                             ....................................
                              .... .... .... .... .... .... .... .... ....................................
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                                                                                                                      ..............................
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                 ....................
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                                                     :
              Pastorale familiale
                  12 Place Lavalette
                                                                                                                                                        Avril 2010
                                                             x1
                  38028 Grenoble Cede
                   Tél. 04 38 38 00                 27
                                                                                                          ille.html
                                                                 vienne.fr/service_fam
                   www.diocese-grenoble-
Page 4 du document « A nos frères et sœurs catholiques divorcés qui vivent une nouvelle union »
18                    Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
                                                          Troisième partie
          Prêtres, diacres et laïcs acteurs de cette pastorale. Déjà évoquées dans la première partie
      de ce document (les repères), les attitudes à vivre sont :
          ■■ L’accueil des personnes sans jugement,
          4. Ouvrir les cœurs à une attitude de non jugement et d‘humilité, qui permette d’évoquer
             le ou les pardons à donner,
          5. Repérer avec la personne la vie du Christ en elle : les vertus théologales de foi, d’espérance
             et de charité,
              Nous demandons aux responsables des paroisses et aux acteurs pastoraux de prendre des
        initiatives pour créer et soutenir des groupes d’accueil et de soutien des fidèles chrétiens
        séparés ou divorcés, en différents lieux du diocèse, en lien ou au sein des paroisses.
             Si quelques personnes se rendent attentives à la présence de séparés ou divorcés dans un
        secteur, elles peuvent essayer de les rencontrer, de les écouter, de les regrouper et ainsi peut
        naître un lieu d’écoute, de partage et de prière qui peut devenir un pôle de rencontres, de
        relectures, d’aides à se « reconstruire » et de soutien mutuel dans la foi.
            Il existe quelques groupes de ce type sur le Diocèse, encore peu nombreux à ce jour. Voir
        coordonnées via la Pastorale des Familles.
             Les responsables ou animateurs de ces groupes auront le souci de rester en lien avec
        l’équipe de la Pastorale des Familles du Diocèse et de se former, en particulier à l’écoute frater-
        nelle, et à la lecture en groupes de la Parole de l’écriture. Nous invitons à ce que ces groupes
        soient centrés sur la Parole de Dieu et les attitudes de Jésus - Christ. Ils auront capacité à prendre
        du recul entre ce qui leur est confié et leur propre histoire. Ils veilleront à participer à une super-
        vision ad hoc régulière.
              Ils veilleront à pouvoir adresser les personnes séparées ou divorcées qui le demandent vers
        des personnes-ressources (cf antenne diocésaine d’accueil), aptes à prendre des relais auprès
        d’elles pour les accompagner individuellement : prêtres, accompagnateurs spirituels, personnes
        relais et/ou aussi psychologues, formateurs, thérapeutes.
              Parcours et cheminements : avec au cœur la Parole de Dieu (cf paragraphes suivants)
            Une pastorale dédiée aux personnes séparées, divorcées, divorcées – remariées sera souci-
        euse d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour inconditionnel de Dieu pour chacun, accueilli
        dans sa propre étape de vie, comme il (ou elle) est.
            Cet Amour de Dieu, ainsi que le don de la communauté chrétienne, pourront être signifiés
        dans des modes de célébrations à proposer et des gestes à poser.
             Les ouvrages des pères E. Jacquinet et J. Nourissat ou bien Guy de Lachaux, cités dans
        l’annexe bibliographique, proposent des parcours de cheminements avec des thèmes pour
        animer les groupes d’accueil et de parole. Des fiches précises sont disponibles et proposent à
        chaque rencontre schémas d’animation, questions, réflexions, textes de l’Ecriture pour partage.
             Ainsi de multiples formes sont à expérimenter, telles que le lavement des pieds, la confes-
        sion, le baiser de paix, l’apposition des mains, les gestes de vénération de la Parole de Dieu.
1
     Familaris Consortio, N° 84
20                       Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
             Puis, plus récemment, le Pape a précisé :
              « La pastorale des divorcés et des divorcés – remariés est aujourd’hui au centre de l’attention et
        des préoccupations de l’Église et des pasteurs… L’Église ne peut abandonner à eux–mêmes ceux qui
        – déjà unis par les liens du sacrement du mariage – ont voulu passer à d’autres noces. Elle doit donc
        s’efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens… Que ces
        hommes et ces femmes sachent que l’Église les aime, qu’elle est proche d’eux et qu’elle souffre de leur
        situation. Les divorcés – remariés sont et demeurent ses membres… Mû par la miséricorde, le Seigneur
        va au devant de tous ceux qui se trouvent dans le besoin avec, en même temps, l’exigence de la vérité
        et le baume de la charité… Il faut les rapprocher de l’écoute de la Parole de Dieu et de la prière »1.
                      Lorsque le nouveau couple, à l’occasion de son mariage civil, demande à
                      être accueilli en Église, comment répondre à son attente ?
             Il ne s’agit pas de « célébration de mariage » à propos du mariage de personnes civilement
        divorcées, bien que le projet des conjoints puisse réellement accueillir l’amour de Dieu qui s’y
        donne et s’y reflète, et constituer le lieu où sera vécu leur amour humain. L’amour de ce couple
        peut être appelé à l’accueil de la tendresse de Dieu. Cette dimension doit être reconnue et
        vécue en Église, avec le Christ, devant Dieu.
            « Aucune situation humaine n’est hors de la grâce du Seigneur, et le divorcé-remarié est
        appelé à vivre son état particulier comme un lieu où la grâce de Dieu est présente »2.
                      C’est pourquoi, si une célébration ou une cérémonie particulière ne sont
                      pas envisageables, il pourra être proposé un temps de prière approprié.
              Au préalable, la personne autorisée qui reçoit la demande (prêtre, diacre ou laïc en pasto-
        rale) aura reçu le couple en entretien pastoral d’écoute et de dialogue, en veillant à établir une
        relation de confiance (voir § 1 - Attitudes) et en respectant le nouveau projet de couple.
             Elle sera attentive aux points suivants :
            ■■ La situation et l’histoire des deux personnes concernées, leur âge, la durée du ou des
               mariages précédents, le délai écoulé depuis le divorce, les raisons invoquées à celui-ci,
               les torts réels ou apparents, les motivations de cette nouvelle union, la situation éventu-
               elle des enfants à l’égard du nouveau couple, la vie chrétienne exprimée par chacun des
               deux demandeurs, son lien à l’Église.
             Cette écoute attentive demandera sans doute plusieurs rencontres, pour que la personne
        qui reçoit puisse exercer le discernement qui s’impose, tant les situations sont diverses.
           « On ne peut aider que dans le vrai. Il n’y a pas de charité hors de la vérité. Il est important de
        nommer clairement les situations.3 »
            Cet (en général « ces ») entretien(s) permettra(ont) de préciser leurs attentes et la demande
        des personnes et aboutira(ont), ou non, à préparer un temps de prière approprié et à inviter le
        couple à participer à la vie de la communauté chrétienne.
            ■■ Le temps de prière :
            Il s’agira d’une prière amicale et familiale, où l’on doit éviter tout risque de confusion avec
        une célébration de mariage. C’est aussi une prière ecclésiale, on aura le souci d’y inviter des
        membres de la communauté paroissiale.
1
    Jean Paul II à l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Famille – 24 janvier 1997
2
    Commission familiale des Evêques de France, 1992
3
    Commission familiale des Evêques de France, 1992
         ■■ Le moment de prière : le mieux est d’envisager pour ce temps un autre jour que celui du
            mariage civil. On pourrait même le prévoir quelques semaines ou mois après, comme la
            suite d’un temps de maturation et avec un accompagnement pour préparer le moment
            de prière souhaité dans une grande vérité. Il est vrai que cela n’est pas toujours possible.
            La demande la plus fréquente est que cela se vive le jour même. Les raisons peuvent être
            compréhensibles. Il est alors recommandé de vivre le temps de prière avant le passage
            à la mairie pour éviter tout risque de confusion (et la nature de ce temps de prière sera
            bien expliqué à l’assemblée : pas de « remariage » chrétien sacramentel).
         ■■ Le lieu de la prière : c’est sans doute le point le plus sensible, le couple désirant souvent
            l’église paroissiale. Oui, à l’église paroissiale lorsque cette prière n’a pas lieu le même
            jour que le mariage civil. Dans le cas contraire, on envisagera un autre lieu - chapelle ou
            oratoires voisins, salle de réunion, maison des époux ou de la famille, etc -.
             –– Le temps de l’accueil est très important, il est conduit par le couple lui-même qui
                exprime son projet, le sens du rassemblement, en précisant pourquoi il n’y a pas de
                célébration du sacrement de mariage (en vérité).
             –– Une demande pénitentielle : tout être humain se reconnaît pêcheur devant Dieu,
                quelles que soient les circonstances du péché. Conscient de sa faiblesse et de sa
                pauvreté, chacun se tourne vers Dieu pour accueillir le don de la vie renouvelée et
                la force dont il a besoin pour continuer sa route.
             –– Un temps de la Parole : un ou deux textes de l’Ancien et du Nouveau Testament
                auxquels on pourra répondre par un chant ou un psaume. Si les textes sont imprimés
                sur une feuille, les participants pourraient relire telle Parole qui les touche et dire
                pourquoi. On pourra utiliser des textes profanes qui, en aucun cas, ne se substitu-
                eront aux textes bibliques.
             –– Une prière d’intercession pour tous les couples, pour les enfants, pour confier à
                Dieu le nouveau choix de vie et s’en remettre humblement à sa miséricorde.
             –– Le Notre Père, précédé, par exemple, d’une prière du couple.
         ■■ La forme.
22                  Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
           Sources et documents de référence
          ■■ Oser dire le mariage indissoluble - Xavier Lacroix – (ouvrage sous la direction de Xavier
             Lacroix) Cerf – 2001
          ■■ Accueillir et comprendre les couples blessés dans leur amour. Aux prêtres diacres et
             laïcs en responsabilité pastorale dans les Yvelines – Mgr Thomas, Evêché de Versailles –
             2ème édition – janvier 1998
          ■■ Fidèles jusqu’à l’audace : Divorcés remariés, un chemin nouveau dans l’Église – Pères E.
             Jacquinet et J. Nourissat – 2008
          ■■ Points de repère pour accueillir les divorcés à l’occasion de leur mariage civil – Diocèse
             de valence – Mgr Lagleize - 2005
          ■■ Accueil et accompagnement des divorcés en chemin vers une deuxième union. Document
             d’entretien pastoral – Diocèse de St Etienne – 2004 (?)
          ■■ Pour accueillir avec clarté et bienveillance des personnes divorcées qui demandent
             « quelque chose » à l’Église à l’occasion de leur remariage civil. Fiches proposées par le
             service diocésain de Nantes de la Pastorale Familale. Déc. 2003
Conscience et loi
             La loi morale ne s’impose pas de l’extérieur et, selon l’enseignement de l’Église Catholique,
        la décision dernière appartient à la conscience de chaque personne. Pourtant cette conscience
        morale est une dimension complexe et fragile de chaque être humain. Sa pleine capacité n’est
        jamais acquise définitivement pour la seule raison que nous n’avons jamais terminé de nous
        humaniser… ni de nous imprégner de la Parole de Dieu. Notre conscience est appelée à se
        développer, à s’approfondir, à se personnaliser. En ce sens, l’éveil de la conscience n’est jamais
        achevé… Avec l’aide de l’Esprit-Saint et à son écoute, il suppose : prise de recul par rapport aux
        conditionnements de voisinage ou d’environnement, enseignement par des experts pertinents,
        développement du sens du bien et du mal, éclairage par le magistère de l’Église, dialogue au
        sein de la communauté chrétienne, formation, discernement, accompagnement, pratique des
        vertus…
             « Au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas
        donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. Cette voix qui ne cesse de le presser d’aimer
        et d’accomplir le bien et d’éviter le mal, au moment opportun résonne dans l’intimité de son
        cœur. (…) C’est une loi inscrite par Dieu au cœur de l’homme. La conscience est le centre le
        plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre...1 ».
             Face aux dilemmes d’une vie de plus en plus complexe, l’Église – communauté des croyants
        – veut apporter sa lumière qui lui vient de l’Evangile, du sens chrétien de l’homme et du monde
        et émet des repères ou « lois ».
             Ces repères donnés par l’Église tendent à mettre en lumière une éthique évangélique et à
        être en quelque sorte « expression du désir de Dieu » pour le bien de l’humanité. Ils servent de
        guide et d’éclairage des consciences, sans prétendre se substituer à elles.
             Ces repères ou « lois » ne peuvent cependant tout prévoir des situations particulières qui
        suscitent la conscience de chacun.
             Si la loi dit ce qui va dans le sens de notre vocation humaine, dévoilée par le Christ, la
        conscience, parfois en écart avec l’expression formelle de la loi, discerne quant à elle comment
        agir concrètement, pour répondre à cette même vocation.
           Cet écart nous conduit sur un chemin, parfois long, mais respectueux de la croissance
        humaine et nous introduit à ce que nous appelons la loi de gradualité.
             Cette notion est tirée de Familiaris Consortio (1981), exhortation apostolique sur les tâches
        de la famille chrétienne. Dans ce document, les problèmes de la morale conjugale et sexuelle
        sont soulevés au regard d’une loi, appelée la loi de gradualité. Le pape Jean-Paul II, tout en
        rappelant les principes de la morale chrétienne, introduit cette notion sous le titre de « conver-
        sion et gradualité ».
              La vie chrétienne est un cheminement, elle n’est pas statique mais dynamique. Les personnes
        ont besoin d’être aidées pour intégrer graduellement, et avec le concours de l’Esprit Saint, la
        « loi de Vie ».
1
     Gaudium et Spes, n° 16 – CEC n°1776 et suivants : « le jugement de la conscience », « la formation de la
     conscience », « choisir selon sa conscience », « le jugement erroné »...
24                     Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
              « L’homme (…) est un être situé dans l’histoire. Jour après jour il se construit par ses choix nombreux
        et libres. Ainsi, il connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance1 ».
              Aujourd’hui ce qui est demandé par l’Église est parfois mal compris et souvent mal vécu par
        les fidèles.
             La loi de gradualité énonce qu’« un cheminement pédagogique de croissance est nécessaire
        pour que les fidèles, les familles et les peuples, et même la civilisation, à partir de ce qu’ils ont déjà reçu
        du mystère du Christ et de son amour, soient patiemment conduits plus loin, jusqu’à une conscience
        plus riche et à une intégration plus pleine de ce mystère dans leur vie »2 .
             Il y a pour chacun un cheminement de conversion qui est graduel et qui peut parfois être
        long. C’est peu à peu que la lumière du Christ fait découvrir la beauté du chemin proposé et son
        sens, et que l’Esprit Saint donne les lumières et les forces spirituelles pour intégrer intelligem-
        ment, dans la foi, ce à quoi la Parole de Dieu invite…
             Ce qui est un exercice difficile pour l’accompagnateur, c’est de tenir à la fois miséricorde et
        vérité. Or l’accompagnateur est invité à garder la profondeur des exigences de la Parole de Dieu,
        sans laisser de côté la miséricorde : des cheminements peuvent parfois être très rapides, mais
        parfois aussi très longs (entraves, conditionnements défavorables, déterminismes psychologiques,
        blessures, péchés, …).
1
    F.C. n°34
2
    F.C. n°9
26                  Repères pour une pastorale des personnes séparées, divorcées, seules ou « en nouvelle union »
Diocèse de Grenoble-Vienne - Mai 2010   27
Diocèse de Grenoble-Vienne
   www.diocese-grenoble-vienne.fr/mariage.html
   Vous trouverez :
      –– ce document à télécharger
      –– le document “A nos frères et sœurs catholiques séparés ou divorcés non remariés”
      –– le document “A nos frères et sœurs catholiques divorcés qui vivent une nouvelle
         union”
      –– le document relatif à la préparation au mariage (dossier administratif)
      –– les différents formulaires
      –– d’autres ressources documentaires
Version au 02/06/2010