Corrigé Série ◦ 2 Coordination SM-ST du module
U.S.T.H.B
Fonctions réelles d’une MATH I
Faculté des Mathématiques
variable réelle - Partie I Année universitaire 2020-2021
Exercice 1. Calculer, si elles existent, les limites suivantes :
√
3
x−1
1. lim √ . Il s’agit d’une forme indéterminée de la forme 00 .
x→1 x−1
Pour calculer cette limite, nous allons utilisé les deux égalités suivantes :
√ √ √
x − 1 = ( 3 x − 1)(x2/3 + x1/3 + 1) et x − 1 = ( x − 1)( x + 1).
Ainsi,
√ √ √ √ √
3
x−1 ( 3 x − 1)(x2/3 + x1/3 + 1)( x + 1) (x − 1)( x + 1) x+1
√ = √ √ = 2/3 1/3
= 2/3 .
x−1 2/3 1/3
( x − 1)(x + x + 1)( x + 1) (x − 1)(x + x + 1) x + x1/3 + 1
D’où, √ √
3
x−1 x+1 2
lim √ = lim √ √ = .
x→1 x − 1 x→1 x2 + 3 x + 1
3
3
x + cos x
2. lim .
x→+∞ x + sin x
x + cos x x(1 + cosx x ) (1 + cosx x )
On a : lim = lim = lim .
x→+∞ x + sin x x→+∞ x(1 + sin x ) x→+∞ (1 + sin x )
x x
−1 cos x 1
Comme −1 ≤ cos x ≤ 1 alors pour x > 0 on a ≤ ≤ .
x x x
−1 1 cos x
Or lim = lim = 0. Donc, d’après le théorème d’encadrement, on a : lim = 0.
x→+∞ x x→+∞ x x→+∞ x
sin x
De la même manière, on a : lim = 0.
x→+∞ x
x + cos x
Finalement, on conclut que lim = 1.
x→+∞ x + sin x
1
3. lim (1 + )x . Il s’agit d’une forme indéterminée de la forme 1∞ .
x→+∞ x
1 1
On a : lim (1 + )x = lim ex ln(1+ x ) .
x→+∞ x x→+∞
Pour calculer cette limite, faisons le changement de variable X = x1 . Ainsi, lorsque x → +∞, X → 0.
1 ln(1+X) ln(1 + X)
Donc, on obtient : lim ex ln(1+ x ) = lim e X . Or lim = 1 alors
x→+∞ X→0 X→0 X
1 1
lim (1 + )x = lim ex ln(1+ x ) = e.
x→+∞ x x→+∞
1
4. lim xE ln( ) . Cette limite n’étant pas définie au voisinage de 0− , nous allons la calculer lorsque
x→0 x
x → 0+ .
Pour tout réel y, nous avons la double inégalité suivante : y − 1 < E(y) ≤ y.
On pose y = ln( x1 ), on aura :
1 1 1 1 1 1
ln − 1 < E ln ≤ ln ⇒ x ln − x < xE ln ≤ x ln , pour x > 0.
x x x x x x
1
1 1
Regardons les deux limites suivantes : lim+ x ln − x et lim+ x ln .
x→0 x x→0 x
Pour cela, on pose X = x1 , ainsi lorsque x → 0+ , X → +∞. Donc :
1 ln X 1 ln X 1
lim+ x ln = lim = 0 et lim x ln − x = lim − = 0.
x→0 x X→+∞ X x→0+ x X→+∞ X X
1
D’où, par le théorème d’encadrement, on déduit que lim+ xE ln( ) = 0.
x→0 x
1
5. lim sin . Fait en cours.
x→0 x
Exercice 2. Étudier la continuité des fonctions suivantes sur leur domaine de définition.
2
|x| p
x si 0 < x ≤ 1
x |x| si x 6= 0
f (x) = g(x) = x − E(x) si 1 < x < 2
0 si x = 0
E(x) − x + 1 si 2 ≤ x < 3.
1. Continuité de f .
(a) Continuité de f sur R∗ . f est continue√sur R∗ car c’est le produit et la composée de fonctions
continues sur R∗ (x 7→ |x|, x 7→ x1 , x 7→ x).
(b) Continuité de f au point x0 = 0.
x√ √
lim+ f (x) = lim+
x = lim+ x = 0.
x→0 x→0 x x→0
−x √ √
lim− f (x) = lim− −x = lim− − −x = 0.
x→0 x→0 x x→0
Ainsi lim+ f (x) = lim− f (x) = f (0) = 0. Par conséquent, f est continue en 0.
x→0 x→0
Conclusion : f est continue sur R.
2. Continuité de g.
(a) Continuité de g sur ]0, 1[. La fonction x 7→ x2 est continue sur R, en particulier sur ]0, 1[
ainsi g est continue sur ]0, 1[.
(b) Continuité de g sur ]1, 2[. La fonction x 7→ x − E(x) est la somme de fonctions continues sur
]1, 2[ (x 7→ x, x 7→ −E(x)) donc g est continue sur ]1, 2[.
(c) Continuité de g sur ]2, 3[. La fonction x 7→ E(x) − x + 1 est la somme de fonctions continues
sur ]2, 3[ (x 7→ −x + 1, x 7→ E(x)) donc g est continue sur ]2, 3[.
(d) Continuité de g au point x0 = 1.
lim− g(x) = lim− x2 = 1.
x→1 x→1
lim g(x) = lim+ x − E(x) = 1 − 1 = 0.
x→1+ x→1
Comme lim− g(x) 6= lim+ g(x) alors g n’est pas continue en x0 = 1.
x→1 x→1
(e) Continuité de g au point x0 = 2.
lim g(x) = lim− x − E(x) = 2 − 1 = 1.
x→2− x→2
lim g(x) = lim+ E(x) − x + 1 = 2 − 2 + 1 = 1.
x→2+ x→2
Comme lim− g(x) = lim+ g(x) = g(2) = 1 alors g est continue en x0 = 2.
x→2 x→2
Conclusion : g est continue sur ]0, 1[∪]1, 3[
2
Exercice 3. Les fonctions suivantes sont-elles prolongeables par continuité aux points x0 indiqués ? Si
oui, écrire leur prolongement.
cos x si −π ≤ x < −π
2 −π
f (x) = sin(x + 1) ln |1 + x|, x0 = −1 g(x) = x0 = .
−π π 2
tan x si 2 < x < 2
1. La fonction f est prolongeable par continuité en x0 = −1 si et seulement si lim f (x) = l, l ∈ R.
x→−1
On a : lim f (x) = lim sin(x + 1) ln |1 + x|. Il s’agit d’une forme indéterminée du type 0.∞.
x→−1 x→−1
sin(x + 1)
On a l’égalité suivante : sin(x + 1) ln |1 + x| = (x + 1) ln |x + 1|.
x+1
On pose : X = x + 1 ainsi lorsque x → −1, X → 0. Donc
sin X
sin(x + 1) ln |1 + x| = X ln |X|.
X
Ce qui donne
sin X sin X
lim f (x) = lim X ln |X| = lim lim X ln |X| = 0.
x→−1 X→0 X X→0 X X→0
Par conséquent f est prolongeable par continuité en −1 et son prolongement est :
f (x) si x 6= −1
f (x) =
e
0 si x = −1
−π
2. La fonction g est prolongeable par continuité en x0 = 2
si et seulement si lim
−π
g(x) = l, l ∈ R.
x→ 2
On a :
lim g(x) = lim cos x = 0.
< <
x→ −π
2
x→ −π
2
lim g(x) = lim tan x = −∞.
> >
x→ −π
2
x→ −π
2
Par conséquent, on conclut que lim
−π
g(x) n’existe pas et donc g n’est pas prolongeable par continuité
x→ 2
en − π2 .
x3 − 2x2 − x + 2
3. Soit h la fonction définie par : h(x) = . Dh = R \ {−1, 1}.
1 − |x|
Regardons si h est prolongeable par continuité à tout R. Pour cela, étudions le prolongement par
continuité aux points x0 = −1 et x0 = 1.
• La fonction h est le quotient de fonctions continues sur R \ {−1, 1} (x 7→ x3 − 2x2 − x + 2 et
x 7→ 1 − |x| ), elle est donc continue sur R \ {−1, 1}.
• Prolongement par continuité au point x0 = −1 :
x3 − 2x2 − x + 2 x3 − 2x2 − x + 2
lim h(x) = lim = lim
x→−1 x→−1 1 − |x| x→−1 1+x
(1 + x)(x2 − 3x + 2)
= lim = lim (x2 − 3x + 2) = 6.
x→−1 1+x x→−1
Donc h est prolongeable par continuité en −1.
3
• Prolongement par continuité au point x0 = 1 :
x3 − 2x2 − x + 2 x3 − 2x2 − x + 2
lim h(x) = lim = lim
x→1 x→1 1 − |x| x→1 1−x
(x − 1)(x2 − x − 2)
= lim = lim −(x2 − x − 2) = 2.
x→1 1−x x→1
Donc h est prolongeable par continuité en 1.
Par conséquent, h est prolongeable par continuité sur R et son prolongement est :
h(x) si x ∈ R \ {−1, 1}
h(x) =
e 6 si x = −1
2 si x = 1
Exercice 4. Montrer que les équations suivantes admettent au moins une solution dans l’intervalle indiqué.
1. Soit l’équation suivante : x7 − x2 + 1 = 0. On pose f (x) = x7 − x2 + 1.
Appliquons le théorème des valeurs intérmédiaires à la fonction f sur [−2, 0].
La fonction f est continue sur R, en particulier sur [−2, 0].
D’autre part, on a :
f (−2) = (−2)7 − (−2)2 + 1 = −125 < 0
f (0) = 07 − 02 + 1 = 1 > 0.
Ainsi, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe α ∈] − 2, 0[ tel que f (α) = 0. Ce qui
veut dire que l’équation x7 − x2 + 1 = 0 admet au moins une solution α sur ] − 2, 0[.
2. Soit l’équation suivante : x + ex = 0. On pose g(x) = x + ex .
Appliquons le théorème des valeurs intérmédiaires à la fonction g sur [−1, 0].
La fonction g est continue sur R car c’est la somme de fonctions continues sur R. Elle est donc
continue sur [−1, 0].
D’autre part, on a :
g(−1) = −1 + e−1 < 0
g(0) = 1 > 0.
Ainsi, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe α ∈] − 1, 0[ tel que g(α) = 0. Ce qui
veut dire que l’équation x + ex = 0 admet au moins une solution α sur ] − 1, 0[.
4
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Exercice 5.
Étudier (
la dérivabilité des fonctions suivantes aux (
points indiqués:
2 −x2
xe si x 6= 0 ln x si x ∈ ]0, 1]
(1) f (x) = x0 = 0, (2) f (x) = √ x0 = 1
0 si x = 0 x − 1 si x ∈ ]1, ∞[
(1) Pour étudier la dérivabilité de f en x0 = 0, on doit vérifier si le taux d’accroissement donné par:
f (x) − f (x0 )
admet une limite finie en 0. On a :
x − x0
2
f (x) − f (0) x2 e−x 2
lim = lim = lim xe−x = 0
x→0 x−0 x→0 x x→0
0
Conclusion: f est dérivable en 0 et on a: f (0) = 0.
(
ln x si x ∈ ]0, 1]
(2) Étant donné la fonction f définie par f (x) = √ .
x − 1 si x ∈ ]1, ∞[
Pour étudier la dérivabilité en 1, il faut examiner la dérivabilité de f à gauche et à droite en 1. On
commence par calculer la limite du taux d’accroissement à gauche en 1. On a :
f (x) − f (1) ln x − ln 1 ln x
lim− = lim− = lim− .
x→1 x−1 x→1 x−1 x→1 x − 1
0
Cette dernière limite est une forme indéterminée de la forme
. Pour la calculer on pose le change-
0
ment de variable suivant: t = x − 1 ainsi t → 0− quand x → 1− . Donc on obtient:
ln x ln(t + 1)
lim− = lim− = 1.
x→1 x − 1 t→0 t
On en déduit que la fonction f est dérivable à gauche en 1 et on a: fg0 (1) = 1.
Maintenant on calcule la limite du taux d’accroissement de f à droite en 1. On a:
√
f (x) − f (1) x−1 1
lim+ = lim+ = lim+ √ = +∞.
x→1 x−1 x→1 x−1 x→1 x−1
On en déduit que f n’est pas dérivable à droite en 1.
Conclusion: la fonction f n’est pas dérivable au point 1.
Exercice 6.
1. Énoncer le théorème de Rolle. (Voir cours)
0
si x = 0
x ln x
2. Soit f une fonction définie par: f (x) = x + 1−x si 0 < x < 1
0 si x = 1
a) Montrons que f est continue sur [0, 1].
Sur l’intervalle ]0, 1[, f est continue comme somme, produit et quotient de fonctions continues sur
1
]0, 1[ (x 7→ x, x 7→ ln x, x 7→ 1−x ).
1
Examinons maintenant la continuité de f à droite en 0. On a:
x ln x
lim+ (x + ) = 0 = f (0) (car lim x ln x = 0)
x→0 1−x x→0
f est donc continue à droite en 0.
Examinons la continuité de f à gauche en 1. On a:
x ln x ln x
lim− f (x) = lim− (x + ) = 1 − 1 = 0 = f (1) (car lim− ( ) = −1, voir exo 5)
x→1 x→1 1−x x→1 1−x
f est donc continue à gauche en 1.
Conclusion: f est continue sur [0, 1].
b) Pour montrer qu’il existe c dans ]0, 1[ tel que f 0 (c) = 0, on applique le théorème de Rolle à
f sur [0, 1].On a:
• f est continue sur [0, 1],
x ln x
• f est dérivable sur ]0, 1[, car x 7→ x + 1−x
est somme et produit de fonctions dérivables sur
]0, 1[ ,
• f (0) = f (1) = 0.
Alors, d’après le théorème de Rolle, il existe c dans ]0, 1[ tel que f 0 (c) = 0.
Exercice 7.
1. Énoncer le théorème des accroissements finis. (Voir cours)
2. (a) Montrons que ∀x ∈]−1, +∞[, ln(1+x) ≤ x. On considère la fonction f définie par t 7→ ln(1+t),
on applique le théorème des accroissements finis à f sur [x, 0](−1 < x < 0) et sur [0, x](x > 0).
1er cas: −1 < x < 0. On applique le théorème des accroissements finis à f sur l’intervalle
[x, 0].
• f est continue sur [x, 0], car elle est continue sur ] − 1, +∞[.
• f est dérivable sur ]x, 0[, car elle est dérivable sur ] − 1, +∞[.
Alors, il existe c dans ]x, 0[ tel que:
x
f (0) − f (x) = f 0 (c)(−x) =⇒ ln(1 + x) =
1+c
1 1
On a: −1 < x < c < 0 =⇒ 0 < 1 + x < 1 + c < 1 =⇒ 1 < < . En multipliant
1+c 1+x
x x
l’inégalité par x(x < 0) on obtient: < < x, d’où:
1+x 1+c
ln(1 + x) < x.
2ème cas: x > 0. On applique le théorème des accroissements finis à f sur [0, x]. Comme f
est continue sur [0, x] et dérivable sur ]0, x[, alors il existe c dans ]0, x[, tel que
x
f (x) − f (0) = f 0 (c)(x − 0) =⇒ ln(1 + x). =
1+c
1 1
D’autre part on a: 0 < c < x =⇒ 1 < 1 + c < 1 + x =⇒ < < 1.
1+x 1+c
2
x
En multipliant l’inégalité par x (x > 0) on aura: < x, d’où:
1+c
ln(1 + x) < x.
3ème cas: pour x = 0 , on a: ln(1 + 0) = 0.
Conclusion: ∀x ∈ ]−1, ∞[ , ln(1 + x) ≤ x,
x
(b) Montrons que ∀x ∈ [0, +∞[ , ≤ arctan x ≤ x.
1 + x2
Soit f la fonction définie sur R par t 7→ arctan t. Pour montrer l’inégalité demandée, on applique
le théorème des accroissements finis à f sur l’intervalle [0, x] (x > 0)
•f est continue sur [0, x], car elle est continue sur R.
•f est dérivable sur ]0, x[, car elle est dérivable sur R.
Alors il existe c dans ]0, x[ tel que :
f (x) − f (0) = f 0 (c)(x − 0).
D’où
x 0 1
f (x) = car (f (0) = 0 et f (c) = ).
1 + c2 1 + c2
1 1
Et comme 0 < c < x =⇒ 0 < c2 < x2 =⇒ 1 < 1 + c2 < 1 + x2 =⇒ < < 1.
1 + x2 1 + c2
En multipliant la dernière inégalité par x( x > 0), on aura:
x x
< < x.
1 + x2 1 + c2
Ainsi:
x
< arctan x < x.
1 + x2
0
Pour x = 0, on a: ≤ arctan 0 ≤ 0. Ainsi on obtient que :
1 + 02
x
≤ arctan x ≤ x, ∀x ∈ [0, +∞[.
1 + x2
Exercice 8.
1. Déterminer le domaine de définition puis calculer la dérivée des fonctions suivantes:
(a) f1 (x) = arcsin(4x + 1). On rappelle que la fonction t 7→ arcsin t est définie
sur [−1, 1]. Le domaine de définition de f1 est : Df1 = {x ∈ R/ − 1 ≤ 4x + 1 ≤ 1}.
1
−1 ≤ 4x + 1 ≤ 1 =⇒ − ≤ x ≤ 0.
2
1
On en déduit que: Df1 = −2, 0
u0 (x) 2
On a: (arcsin(u(x)))0 = p . Ainsi: f10 (x) = √ , ∀x ∈ − 12 , 0 .
1 − u2 (x) −4x2 − 2x
1 1
(b) f2 (x) = arctan . Comme la fonction x 7→ arctan x est définie sur R et la fonction x 7→ est
x x
définie sur R∗ , alors Df2 = R∗ .
3
−1
0 u0 (x) 0 x2 = −1 , ∀x ∈ R∗ .
On a: (arctan(u(x))) = . On en déduit que: f 2 (x) = 1
1 + u2 (x) 1+
x2 + 1
x 2
2t 2t ln t
(c) f3 (t) = t . Exprimons f3 sous la forme exponentielle: f3 (t) = e ,
alors Df3 = {t ∈ R/t > 0} = ]0, +∞[ . En appliquant la formule (eu(x) )0 = u0 (x)eu(x) , on
retrouve:
f3 (x) = (2 ln t + 2)e2t ln t , ∀t > 0
1
2. Montrons que l’équation x + arcsin(4x + 1) = 0 admet une solution sur − , 0 . Nous allons
2
appliquer le théorème
des valeurs intermédiaires à la fonction g définie par g : x 7→ x + arcsin(4x + 1)
1
sur l’intervalle − , 0 .
2
• g est la somme et la composée de fonctions continues sur − 12 , 0 , donc g est continue sur − 21 , 0 .
1 1 1
• g(− ) = − + arcsin(−1) = − − arcsin(1), car la fonction x 7→ arcsin x est impaire, donc
2 2 2
1 1 π
g(− ) = − − < 0.
2 2 2
π
• g(0)) = arcsin(1) = > 0.
2
1 1
• g(− 2 )g(0) < 0. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c dans − , 0 tel que
2
g(c) = 0, d’où c est solution de l’équation x + arcsin(4x + 1)= 0.
2 1
D’autre part on a que: g 0 (x) = 1 + √ > 0 ∀x ∈ − , 0 . On conclut que c est solution
−4x2 − 2x 2
unique de l’équation ci-dessus.
Exercice 9. Résoudre dans R les équations suivantes:
1. 3 cosh x − sinh x − 3 = 0 (1)
ex + e−x ex − e−x
On a: cosh x = et sinh x = .
2 2
En remplaçant dans l’équation (1) on obtient:
ex + e−x ex − e−x 3ex + 3e−x − ex + e−x − 6 2ex + 4e−x − 6
3 − −3= = =0
2 2 2 2
C’est-à-dire que:
e−x (2e2x + 4 − 6ex ) = 0
Comme e−x > 0 donc:
(2e2x + 4 − 6ex ) = 0 (∗)
On pose y = ex et on remplace dans l’équation (∗) ce qui donne :
2y 2 − 6y + 4 = 0
Cette dernière équation possède deux solutions distinctes y1 = 1 et y2 = 2. D’où
y1 = ex1 =⇒ ex1 = 1 =⇒ x1 = 0.
y2 = ex2 =⇒ ex2 = 2 =⇒ x2 = ln 2
Ainsi l’ensemble des solutions de l’équation (1) est: S = {0, ln 2}.
π
2. arctan(2x) + arctan x = (2)
4
Nous remarquons au préalable qu’une solution de l’équation (2) est nécessairement positive, car
arctan x est du même signe que x:
∀x > 0 arctan x > 0, et ∀x < 0, arctan x < 0,