Université de Monastir Département de Mathématiques

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Faculté des sciences de Monastir Novembre 2023
LP1, LSI1, LMI1 (Analyse 1)

ui
Série d’exercices n◦ 3

Exercice n◦ 1 :

Déterminer les domaines de définition des fonctions suivantes :

2
4 2x2 − 4x − 2 2+x
  

ao
p
f1 (x) = +2 , f2 (x) = 2
, f3 (x) = x3 − 1, f4 (x) = ,
x −x + 4x + 5 2−x
s
1 − |x| x+1
 
f5 (x) = , f6 (x) = ln .
2 − |x| x−2

Exercice n◦ 2 :

Soit f la fonction définie par

iss
π
 
f (x) = ln sin( x) .
2
Quel est le domaine de définition de f ? La fonction f est-elle paire ? impaire ? périodique ?

Exercice n◦ 3 :

xcos(x)
On considère la fonction réelle f : x 7→
x2 + 1
M

(1) Trouver un réel M > 0 tel que ∀x ∈ R ; |xf (x)| ≤ M .

(2) En déduire lim f (x) et lim f (x).
x→+∞ x→−∞

Exercice n◦ 4 :

Calculer les limites suivantes :

√ √
x2 − 4 sin2 (x) 1 + x − 1 + x2
(a) lim 2 (b) lim (c) lim
x→2 x − 3x + 2 x→π 1 + cos(x) x→0 x
x + cos(x) x3 − 2x + 1 p
(d) lim (e) lim (f ) lim x( 1 + x2 − x)
H.

x→+∞ x + sin(x) x→+∞ (x + 1)3 − x x→+∞

p √
(g) lim x2 − 1 − x + 2.
x→+∞

Exercice n◦ 5 :

(1) Montrer que la fonction f définie par

 √
2− x2 +x+2

 1−x si x ̸= 1
f (x) =
 3

4 si x = 1
est continue sur R.

1
(2) Montrer que la fonction g définie par

 1
 si x ∈ Q
g(x) =
si x ∈ Qc

 0

est discontinue sur R.

ui
Exercice n◦ 6 :

x2 − 9
(1) Montrer que la fonction f , définie sur R \ {3} par f (x) = , est prolongeable par continuité
x−3
sur R.
1 2
(2) La fonction g, définie sur R \ {−1, 1} par g(x) = − , est-elle prolongeable par conti-
1 − x 1 − x2

ao
nuité sur R ?
Exercice n◦ 7 :

On considère la fonction numérique f définie par :

√ √
f (x) = x + 1 − x − 1.

(1) Déterminer Df l’ensemble de définition de la fonction f .

iss
(2) Calculer : lim f (x).
x→+∞
(3) Montrer que f est une bijection de Df sur un intervalle I qu’on déterminera.
(4) Déterminer f −1 (x) pour tout x ∈ I.

Exercice n◦ 8 :

Soit f une fonction définie sur R par :

M


ln(1+|x|)


 |x| − 2 si x < 0




f (x) = b si x = 0





 x2 + x − a

si x > 0.

(1) Déterminer les nombres réels a, b pour que f soit continue sur R, en particulier au point x0 = 0.
(2) Dans ce cas, montrer que l’équation f (x) = 0 admet au moins une solution dans l’intervalle [−1, 1].

Exercice n◦ 9 :
H.

Soient a < b deux réels et f une fonction continue sur [a, b].
(1) Montrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que :

2f (a) + f (b)
f (c) = .
3
√ √
(2) En déduire qu’il existe c ∈ [ 2, 2 2] tel que
√ √
2 sin( 2)(1 + cos( 2)) = 3 sin(c).

2
 Correction série d’exercices n◦ 3

ui
Correction Exercice n◦ 1 :

Df1 = R \ {0}, Df2 = R \ {−1, 5}, Df3 = [1, +∞[, Df4 = R \ {2}, Df5 =] − ∞, −2[∪[−1, 1]∪]2, +∞[,
et Df6 =]2, +∞[∪] − ∞, −1[.
Correction Exercice n◦ 2 :

ao
π π
 
On sait que ln(u) est défini uniquement si u > 0 . Donc ln sin( x) est défini uniquement si sin( x)
2 2
est strictement positif. La valeur absolue d’un réel étant toujours positive ou nulle, la fonction f est
bien définie pour les réels x tels que
π
sin( x) ̸= 0.
2
Mais on a
π π
sin( x) = 0 ⇐⇒ x = kπ, k ∈ Z ⇐⇒ x = 2k, k ∈ Z.
2 2
iss
La fonction f est donc bien définie pour tous les réels, sauf les entiers pairs : Df = R \ 2Z.
Pour déterminer la parité de f , remarquons déjà que son domaine de définition est symétrique par
rapport à 0, et donc que si x ∈ Df , alors −x ∈ Df . On a pour tout x ∈ Df ,
−π π π
     
f (−x) = ln sin( x) = ln − sin( x) = ln sin( x) = f (x).
2 2 2
Alors, f est paire. De plus, on a
M

π π π π
       
f (x + 2) = ln sin( (x + 2)) = ln sin( x + π) = ln − sin( x) = ln sin( x) = f (x)
2 2 2 2
d’où, f est une fonction 2-périodique.
Correction Exercice n◦ 3 :
La fonction est définie sur R.
(1) On a, pour tout x ∈ R
x2
 
2 2
 0≤x ≤x +1
 
 ≤1 0≤ x2 +1 x2 cos(x)
et =⇒ et =⇒ |xf (x)| = ≤ 1 = M.
 0 ≤ | cos(x)| ≤ 1 x2 + 1
H.

 

0 ≤ | cos(x)| ≤ 1

(2) D’après la question précédente, on a pour tout x ∈ R \ {0, },

−1 1
|xf (x)| ≤ 1 =⇒ −1 ≤ xf (x) ≤ 1 =⇒ ≤ f (x) ≤ .
x x
−1 1
Or, les fonctions x et x tendent vers 0 lorsque x tend vers +∞ et vers −∞. Alors,

lim f (x) = lim f (x) = 0.

x→−∞ x→+∞

Correction Exercice n◦ 4 :

3
 x2 − 4 (x − 2)(x + 2) (x + 2)
(a) lim 2
= lim = lim = 4.
x→2 x − 3x + 2 x→2 (x − 2)(x − 1) x→2 (x − 1)

sin2 (x) 1 − cos2 (x) (1 − cos(x))(1 + cos(x))

(b) lim = lim = lim = lim 1 − cos(x) = 2.
x→π 1 + cos(x) x→π 1 + cos(x) x→π 1 + cos(x) x→π
√ √ √ √ √ √
1 + x − 1 + x2 1 + x − 1 + x2 1 + x + 1 + x2 1−x 1
(c) lim = lim ×√ √ = lim √ √ = .
x→0 x x→0 x 1+x+ 1+x 2 x→0 1+x+ 1+x 2 2
cos(x)
x + cos(x) 1+ x

ui
(d) lim = lim .
x→+∞ x + sin(x) x→+∞ 1 + sin(x)
x
Or,
1 sin(x) 1 1 cos(x) 1
− ≤ ≤ et − ≤ ≤
x x x x x x
sin(x) cos(x)
et donc lim x = lim x = 0. On en déduit que
x→+∞ x→+∞

ao
cos(x)
x + cos(x) 1+ x
lim = lim sin(x)
= 1.
x→+∞ x + sin(x) x→+∞ 1 +
x

x3 − 2x + 1 x3 − 2x + 1 x3
(e) lim = lim = lim = 1.
x→+∞ (x + 1)3 − x x→+∞ x3 + 3x2 + x − 1 x→+∞ x3
√
p p 1 + x2 + x x
2
(f ) lim x( 1 + x − x) = lim x( 1 + x − x) √2 = lim √
x→+∞ x→+∞ 1 + x2 + x x→+∞ 1 + x2 + x
1 1
iss
= lim q = .
x→+∞ 1
+1+1 2
x2
√ √
p √ p √ x 2−1+ x+2
(g) lim x2 − 1 − x + 2 = lim ( x2 − 1 − x + 2) √ √
x→+∞ x→+∞ x2 − 1 + x + 2
x2 − x − 3 x − 1 − x3
= lim √ √ = lim q q = +∞.
x→+∞ x2 − 1 + x + 2 x→+∞ 1 − 1 + 1 + 22
x x x

Correction Exercice n◦ 5 :
M

√
x +x+2 2
(1) On pose h : x → 2− 1−x . On a Dh = R \ {1} et h est continue sur R \ {1} comme composé et
rapport des fonctions continues sur R \ {1}. Cela nous donne que f est continue sur R \ {1}. Pour
étudier la continuité de la fonction f en x0 = 1, nous allons calculer la limite de f au point x0 = 1
√
2 − x2 + x + 2 4 − (x2 + x + 2)
lim f (x) = lim = lim √
x→1 x→1 1−x x→1 (1 − x)(2 + x2 + x + 2)

−x2 − x + 2 x2 + x − 2
= lim √ = lim √
x→1 (1 − x)(2 + x2 + x + 2) x→1 (x − 1)(2 + x2 + x + 2)
H.

(x − 1)(x + 2) (x + 2) 3
= lim √ = lim √ = .
2
x→1 (x − 1)(2 + x + x + 2) 2
x→1 (2 + x + x + 2) 4
Or f (1) = 43 , donc la fonction f est continue en x0 = 1, par suite, elle est continue sur R.
(2) Soit x ∈ R et supposons, par l’absurde, que g est continue en x. Comme Q et Qc sont dense dans
R, alors il existent deux suites (un )n∈N ⊂ Q et (vn )n∈N ⊂ Qc telles que un → x et vn → x quand
n → +∞. Comme on a supposer que f continue en x, alors 1 = g(un ) → f (x) et 0 = g(vn ) → f (x)
quand n → +∞. Ce qui est absurde. Donc, f n’est pas continue en x et ceci pour tout x ∈ R.

Correction Exercice n◦ 6 :

4
(1) On a,
x2 − 9 x2 − 32 (x − 3)(x + 3)
lim f (x) = lim = lim = lim = lim (x + 3) = 6.
x→3 x→3 x − 3 x→3 x − 3 x→3 x−3 x→3

Alors, la fonction f est prolongeable par continuité et son prolangement

 2
x −9

 x−3 si x ̸= 3
fe(x) =


6 si x = 3.

ui
(2) On a
1 2 1 2 x−1 −1
 
g(x) = − 2
= 1− = = .
1−x 1−x 1−x 1+x (1 − x)(x + 1) x+1
Donc,
−1 1
lim g(x) = lim =− ,
x→1 x→1 x + 1 2

ao
−1
lim g(x) = lim = +∞,
x→−1− x→−1− x + 1
et
−1
lim g(x) = lim = −∞.
x→−1+ x→−1+ x + 1
Alors, la fonction g n’est pas prolongeable par continuité au point x0 = −1.
Correction Exercice n◦ 7 :
iss
(1) L’ensemble de définition de la fonction f est Df = [1 + ∞[.
√ √ 2
(2) lim f (x) = lim x + 1 − x − 1 = lim √ √ = 0.
x→+∞ x→+∞ x→+∞ x+1+ x−1
√ √
(3) On pose que : g : x → x + 1 et h : x → x − 1.
• u : x → x + 1 est une fonction polynôme continue sur R et surtout sur [1, +∞[, et pour tout
√
x ∈ [1, +∞[ : u(x) ≥ 0. Alors la fonction g = u est continue sur [1, +∞[.
• v : x → x − 1 est une fonction polynôme continue sur R et surtout sur [1, +∞[, et pour tout
√
M

x ∈ [1, +∞[ : v(x) ≥ 0. Alors la fonction h = v est continue sur [1, +∞[.
La fonction f est définie comme une différence de deux fonctions continues sur [1, +∞[, alors f
est continue sur [1, +∞[.
On a, pour tout x ∈ [1, +∞[
√ √ 2
f (x) = x + 1 − x − 1 = √ √ .
x+1+ x−1
√ √
Or, la fonction w : x → x + 1 + x − 1 et strictement croissante sur [1, +∞[. Donc f = w1
strictement décroissante sur [1, +∞[. Alors, f realise une bijection de Df sur un intervalle I, avec
√
I =] lim f (x), f (1)] =]0, 2].
H.

x→+∞
√
(4) Soit y ∈]0, 2]. Résolvons l’équation f (x) = y dans [1, +∞[.
√ √ √ √ √
f (x) = y ⇐⇒ x + 1 − x − 1 = y ⇐⇒ x + 1 = y + x − 1 ⇐⇒ x + 1 = y 2 + 2y x − 1 + x − 1
√
⇐⇒ 2 − y 2 = 2y x − 1 ⇐⇒ (2 − y 2 )2 = 4y 2 (x − 1) ⇐⇒ (2 − y 2 )2 = 4y 2 x − 4y 2
(2 − y 2 )2 + 4y 2
⇐⇒ 4y 2 x = (2 − y 2 )2 + 4y 2 ⇐⇒ x = , (y ̸= 0).
4y 2
(2−y 2 )2 +4y 2
Comme : 4y 2
∈ [1, +∞[. Alors,
√ (2 − y 2 )2 + 4y 2
∀x ∈]0, 2], f −1 (x) = .
4y 2

5
 Correction Exercice n◦ 8 :

(1) Pour que la fonction f soit continue, il faut que

lim f (x) = f (0) = lim f (x).

x→0− x→0+

ln(1+|x|)
Or, f (0) = b, lim f (x) = lim |x| − 2 = −1, et lim f (x) = lim x2 + x − a = −a. Alors,
x→0− x→0− x→0+ x→0+

ui
b = −1 = −a =⇒ b = −1 et a = 1.

(2) On a f (−1) = ln(2) − 2 < 0 et f (1) = 1 > 0. Alors, f (−1) × f (1) < 0, ainsi, puisque f est continue
sur [−1, 1], f (x) = 0 admet au moins une solution dans [−1, 1].

Correction Exercice n◦ 9 :

ao
(1) On pose k = 2f (a)+f 3
(b)
. Nous allons chercher une solution de l’équation f (c) = k dans [a, b]. On
distingue trois cas :
1er : f (a) = f (b). On a k = f (a) = f (b), alors l’équation f (c) = k admet au moins deux solutions
a et b.
2éme : f (a) < f (b). On a

2f (a) + f (b) f (a) − f (b)

f (a) − k = f (a) − = <0
iss 3 3
et
2f (a) + f (b) 2(f (b) − f (a))
f (b) − k = f (b) − = > 0,
3 3
d’où, k ∈ [f (a), f (b)]. Or f est continue sur [a, b], donc d’après le théorème des valeurs intermé-
diaires il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = k.
3éme : f (a) > f (b). On a

2f (a) + f (b) f (a) − f (b)

M

f (a) − k = f (a) − = >0

3 3
et
2f (a) + f (b) 2(f (b) − f (a))
f (b) − k = f (b) − = < 0,
3 3
d’où, k ∈ [f (b), f (a)]. Or f est continue sur [a, b], donc d’après le théorème des valeurs intermé-
diaires il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = k.
√ √ √ √
(2) Si on prend a = 2, b = 2 2 et f (x) √ = sin(x).
√ La fonction f est continue sur [ 2, 2 2]. Alors,
d’après la question (1), il existe c ∈ [ 2, 2 2] tel que
√ √ √ √ √
2f (a) + f (b) 2 sin( 2) + sin(2 2) 2 sin( 2) + 2 sin( 2) cos( 2)
H.

f (c) = = = .
3 3 3
Ce qui nous donne que √ √ √
3 sin(c) = 2 sin( 2) + 2 sin( 2) cos( 2).