TD Ar 6 Cor
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Exercice 1: Échauffement
1. Vérifier que le produit de convolution est une loi de composition interne commutative et associative
sur L1 pRd q.
2. Soit f P L1 pRd q, pour a P Rd et λ P R˚ , calculer τy a f et dλ f où l’opérateur de dilatation dλ est
y
défini par dλ pf q : x ÞÝÑ f px{λq.
3. Vérifier que pour f, g P L1 pRq,
ż ż
fˆpξqgpξqdξ “ ĝpξqf pξqdξ ă 8.
Rd Rd
Voir la correction.
Voir la correction.
Voir la correction.
1
Exercice 4: F pL8
c q Ă H pCq
1. Soit f P L8 ˆ
c pRq (espace des fonctions bornées à support compact). Montrer que f est bien définie
et se prolonge à C en une fonction analytique.
2. Quels sont les éléments de DpRq dont la transformée de Fourier est toujours dans DpRq ?
Indication : On pensera au théorème des zéros isolés.
1
3. Soit φ P L8
c pRq non nulle. Trouver les éléments f P L pRq vérifiant f ‹ φ “ 0.
2
4. Retrouver la transformée de Fourier de x ÞÑ e´x {2 en admettant la valeur de l’intégrale de Gauss :
ż
2 ?
e´t {2 dt “ 2π
R
2
Indication : On montrera que (le?prolongement analytique de) la transformée de Fourier de x ÞÑ e´x {2
2
coïncide avec la fonction ξ ÞÑ 2πe´ξ {2 sur la droite imaginaire d’abord puis sur le plan complexe
(et en particulier sur R !).
Voir la correction.
Voir la correction.
2
Exercice 7: Commutant des translations
1. Soit p P r1, 8r et T : Lp pRq Ñ L8 pRq un opérateur linéaire continu commutant avec les opérateurs
de translations τa . Montrer que T pLp pRqq ne contient que des fonctions uniformément continues sur
R (i.e. admettant un représentant uniformément continu sur R).
Indication : On admettera (ou on démontrera !) : le fait suivant : f P L8 pRq admet un représentant
uniformément continu sur R équivaut à τa f ´ f tend vers 0 dans L8 pRq lorsque a tend vers 0.
2. En déduire que l’application
S : Lp pRq ÝÑ R
f ÞÝÑ T pf qp0q
Voir la correction.
Indication : Vérifier que s ÞÑ Ψpτs f q est dans L8 pRd q puis l’intégrer contre une fonction
g P L1 pRd q arbitraire.
(c) En déduire que Φ admet un représentant continu et vérifie Φps ` tq “ ΦpsqΦptq.
(d) En déduire la forme générale des morphismes d’algèbres continus pL1 pRd q, ‹, `q Ñ C.
Voir la correction.
3
(b) À partir de maintenant on réduit considérablement l’hypothèse de régularité sur le morphisme
f : on suppose celui-ci uniquement mesurable.
(i) On pose, pour n ě 2, Fn :“ tx P R : n1 ă f pxq ă nu. Montrer l’existence de p P N˚ tel
que Fp est de mesure de Lebesgue non nulle. En déduire que Fp ´ Fp est un voisinage de
0. On fixe alors ε ą 0 tel que r´ε, εs Ă Fp ´ Fp et on note Aε “ r´ε, εs, Bε “ r´ε{2, ε{2s.
1
(ii) Montrer que pour tout x P Aε , 2 ă f pxq ă p2 .
p
ż
(iii) En déduire que 1Bε ‹ p1Aε f q est continue et que 1Bε pyqf p´yqdy est un réel non nul.
R
(iv) Montrer que pour tout x P Bε ,
ż
1Bε ‹ p1Aε f qpxq “ f pxq 1Bε pyqf p´yqdy,
R
et en déduire successivement que f est continue sur Bε puis sur R tout entier et conclure.
Voir la correction.
Voir la correction.
4
Correction
Correction 1: Échauffement
1. En premier lieu il convient de vérifier que si f, g P L1 pRd q, le produit de convolution f ‹ g est bien
défini et appartient au même espace. Ceci est une conséquence aisée du théorème de Fubini-Tonelli :
ż "ż * ż ż
|f pyqgpx ´ yq|dy dx “ |f pyqgpx ´ yq|dydx
Rd Rd d d
żR żR
“ |f pyqgpx ´ yq|dxdy
Rd Rd
ż "ż *
“ |f pyq| |gpx ´ yq|dx dy
d Rd
żR
“ |f pyq|}g}1 dy “ }f }1 }g}1 ă 8,
Rd
où l’on a utilisé l’invariance par translation de l’intégrale de Lebesgue sur Rd . La fonction positive
ż
x ÞÑ |f pyqgpx ´ yq|dy,
Rd
est donc d’intégrale finie, et donc finie presque partout : f ‹ g est bien définie presque partout et
l’inégalité précédente assure (inégalité de la moyenne) que }f ‹ g}1 ď }f }1 }g}1 . La commutativité
de ‹ est s’obtient par changement de variable (u “ x ´ y). Vérifions l’associativité de ‹ : soient
f, g, h P L1 pRd q. Comme précédemment, on remarque que p|f | ‹ |g|q ‹ |h| est fini presque partout, ce
qui justifie (théorème de Fubini) l’interversion des intégrales dans les ligne qui suivent
ż "ż *
pf ‹ gq ‹ hpzq “ hpz ´ uq f pyqgpu ´ yqdy du
Rd Rd
hkk:“v
ż #ż +
ikkj
“ f pyq hpz ´ uqgp u ´ y qdu dy,
Rd Rd
ż "ż *
“ f pyq hpz ´ y ´ vqgpvqdv dy,
Rd Rd
“ f ‹ pg ‹ hqpzq,
où l’on a utilisé la commutativité précédemment établie.
2. On écrit par changement de variable
ż ż
´iξ¨x
τa f pξq :“
y f px ´ aqe dx “ f puqe´iξ¨pu`aq du,
Rd x´aØu Rd
ż ż
´iξ¨x d
dyλ f pξq :“ f px{λqe dx “ |λ| f puqe´iξ¨pλuq du,
Rd x{λØu Rd
si bien que
´iξ¨a ˆ
τy
a f pξq “ e f pξq,
dˆ
λ f pξq “ |λ| f pλξq.
dy
3. On vérifie déjà que les deux intégrales sont finies, par exemple celle de gauche
ż ˇ ˇ ż ˇż ˇ
ˇˆ ˇ ´iξ¨x
ˇ
ˇf pξqgpξqˇ dξ “ f pxqe dxˇˇ |gpξq|dξ ď }f }1 }g}1 ,
ˇ ˇ
ˇ
Rd Rd Rd
5
Par conséquent
et on conlut alors par convergence dominée puisque h tend vers 0 avec 1{|ξ` | d’après la question
précédente, presque partout en x1 . . . xd (k ‰ `).
1. On a
ż ż ż
e´ixξ e´a|x| dx “ e´ixξ ea xdx ` e´ixξ e´ax dx
R R´ R˚
`
ż ż
´ixξ a
“ e e xdx ` e´ixξ e´ax dx
R´ R˚
`
ż ż
“ expa´iξq dx ` e´xpa`iξq dx
R´ R˚
`
1 1 2a
“ ` “ 2 .
a ´ iξ a ` iξ a ` ξ2
si bien que
"ż *
e´itx e´a|x|
ż
´|y| ´ixy
fa ptq “ e e dy dx.
R 2 R
Puisque
ż ż
1
e´a|x| e|y| dydx ă 8,
2 R R
6
ˆ ˙
1
si bien que par convergence dominée on a fa ptq ÝÑ F x ÞÑ ptq. Or d’après la question
aÑ0 1 ` x2
précédente, et en utilisant le changement de variable suggéré, on a
ż
a
fa ptq “ 2 ` py ` tq2
e´|y| dy
R a
ż
1 1 ´|y|
“ ˘ e dy
a R 1 ` y`t 2
`
a
ż
sÐ y`t 1 1
“ a
e´|as´t| ads
yÑas´t a R 1 ` s2
ż ´|as´t|
e
“ 2
ds.
R 1`s
1. Pour l’aspect interne, associatif et commutatif de la loi ‹, voir le premier exercice de cette feuille,
la complétude de L1 pRd q en fait donc bien une algèbre de Banach.
2. Soit ϕ P DpBp0, 1qq, d’intégrale 1. x ÞÑ ϕn pxq :“ nd ϕpnxq est donc une approximation de l’unité.
Si f P L1 pRd q est une élément neutre pour le produit de convolution, alors f ‹ ϕn “ ϕn . Mais
alors, puisque pϕn qn est une approximation de l’unité, on doit avoir pϕn qn ÝÑ f dans L1 pRd q,
nÑ`8
en particulier (quitte à extraire), on a convergence presque partout de pϕn qn vers f . Mais pϕn qn
converge presque partout vers 0 (le support de ϕn est inclus dans la boule Bp0, 1{nq), si bien que
f “ 0 presque partout, et donc f ‹ g “ 0 pour tout g P L1 pRd q : contradiction.
Correction 4: F pL8
c q Ă H pCq
1. On pose, pour z P C,
ż
fˆpzq :“ e´itz f ptqdt,
R
cette formule étant justifiée puisque (K est le support de f ) |e´itz f ptq| ď 1K ptq}f }8 eImpzqt P L1 pRq.
ˆ est bien analytique puisque, pour tout t P R,
Par ailleurs, l’application z ÞÑ f pzq
8
ÿ p´itqk z k
e´itz “ ,
k“0
k!
7
avec convergence normale sur tout disque fermé. En particuler, pour tout z P Bp0, Rq,
8 8
p´itqk z k p´itqk
ż ÿ ÿ ż
fˆpzq “ f ptq dt “ z k f ptq dt,
R k“0
k! k“0 R k!
et le rayon de convergence de la série entière définissant fˆ est bien sûr infini : fˆ est bien analytique.
2. D’après ce qui précède, si ϕ P DpRq, on a ϕ̂ analytique, en particulier ses zéros sont isolés, sauf si
ϕ̂ “ 0. Si ϕ̂ est à support compact, alors elle est nulle et il est en de même pour ϕ par injectivité
de la transformée de Fourier.
3. En appliquant la transformée de Fourier cette égalité devient fˆφ̂ “ 0, et puisque φ P L8c pRq, φ̂ est
analytique, et donc presque sûrement non nulle sur R : fˆ “ 0 presque partout, et donc partout (par
continuité) et finalement f “ 0 par injectivité de la transformée de Fourier.
4. On suit l’indication de l’énoncé et on pose pour ξ P C
ż
2
F pξq :“ e´ixξ e´x {2 dx,
R
dont on vérifie facilement qu’elle est bien définie. On a alors, pour t P R, par changement de variable
(pour la deuxième égalité)
ż ż
2 2 2
F p´itq “ etx e´x {2 dx “ e´pt´xq {2 et {2 dx
R R
t2 {2
? ? ´p´itq2 {2
“e 2π “ 2πe .
? 2
Finalement F , analytique, coïncide avec la fonction analytique z ÞÑ 2πe´z {2 sur l’axe imaginaire
pur iR ?
et donc sur tout C par principe des zéros isolés. en particulier, on a bien, pour t P R,
2
F ptq “ 2πe´t {2 .
1.
ż1 ” 1 ı1 eiξ ´ e´iξ
1{
r´1,1s pξq “ e´ixξ dx “ e´ixξ “ “ 2 sinc ξ.
´1 ´iξ ´1 iξ
8
3. Puisque la transformée de Fourier d’un produit de convolution est le produit de convolution des
transformée de Fourier, il vient gˆn pξq “ 4n sinc pξq sinc pnξq “ 4 sinpξqξsinpnξq
2 “ hn pξq P L1 pRqXL2 pRq,
si bien que l’on a le droit à la formule d’inversion pour obtenir gn “ fˆn , où 2πfn “ hˇn “ hn P
L1 pRq X L2 pRq, et donc finalement g P C0 pRq X L2 pRq, puisque la transformée de Fourier envoie
respectivement L1 pRq et L2 pRq sur C0 pRq et L2 pRq.
4. On a par exemple }gn }8 ď }1r´1,1s }1 ˆ }1r´n,ns }8 “ 2.
2 sinpxq sinpnxq
5. On a fn “ , d’où
π x2
ż ż ż
2 | sinpxq sinpnxq| uÐnx 2 | sinpu{nq sinpuq|
|fn pxq|dx “ 2
dx “ n du.
R π R x π R u2
On a |n sinpu{nq| Ñ u presque partout et donc
ˇ ˇ
2 | sinpu{nq sinpuq| 2 ˇˇ sin u ˇˇ
lim n “ ˇ ,
nÑ`8 π u2 π u ˇ
si bien que par le lemme de Fatou,
ż ż ˇ ˇ
2 ˇˇ sin u ˇˇ
lim |fn pxq|dx ě ˇ u ˇ du “ `8.
nÑ`8 R R π
9
1. On commence par démontrer le résultat mentionné dans l’indication. Soit donc f P L8 pRq.
‚ D représentant u.c. ñ }τa f ´ f }8 Ñ 0 : c’est le sens « facile », si g est un représentant
uniformément continu, alors g “ f presque partout, τa g ´ g “ τa f ´ f presque partout et donc
}τa f ´ f }8 ď sup |τa g ´ g| (par définition du sup essentiel), et le membre de droite tend bien
vers 0 avec a par uniforme continuité.
‚ D représentant u.c. ð }τa f ´ f }8 Ñ 0 : commençons par préciser la signification de l’hypo-
thèse :
@ε ą 0, Dα ą 0 : |a| ď α ñ }τa f ´ f }8 ă ε.
Cette formulation est trompeuse car elle laisse imaginer qu’on possède une estimation indé-
pendante de a, alors qu’en la détaillant (il s’agit du supremum essentiel et non de la norme
uniforme !), il vient (en prenant un représentant f noté de la même manière) pour tout ε ą 0
l’existence de α ą 0 tel que
est négligeable puisque toutes ses sections en la deuxième variable le sont : c’est le théorème de
Fubini. Une nouvelle application de ce théorème nous permet d’inverser les quantificateurs :
pour presque tout x P Rd et pour presque tout |a| ď α, on a l’inégalité |f px ´ aq ´ f pxq| ă ε.
Attention : le deuxième « presque tout » dépend du point x !
Soit maintenant pρn qn une approximation de l’unité issue d’une fonction ρ à support dans la
boule unité. La suite pf ‹ ρn qn converge essentiellement uniformément vers f , en effet :
ż
“ ‰
f pxq ´ f ‹ ρn pxq “ f pxq ´ f px ´ yq ρn pyq dy.
Rd
10
Mais puisque T commute avec les translations, il vient
ż ż
T pf qpaq “ pτ´a T pf qqp0q “ T pτ´a f qp0q “ f px ` aqgpxqdx “ f pxqgpx ´ aqdx “ f ‹ ǧpaq.
R R
4. Si R : L1 pRq Ñ Lp pRq est un opérateur continu, on peut définir l’opérateur continu transposé
R : Lp pRq1 ÝÑ L1 pRq1
t
1 1
En identifiant Lp pRq1 “ Lp pRq et L1 pRq1 “ L8 pRq, cela revient à dire que, pour g P Lp pRq, tRpgq
est l’unique élément de L8 pRq vérifiant pour tout f P L1 pRq
ż ż
gpxqRpf qpxqdx “ tRpgqpxqf pxqdx. (1)
R R
1
5. Si R : L1 pRq Ñ Lp pRq est continu et commute avec les translations, montrons que tR : Lp pRq Ñ L8 pRq
1
commute également avec les translations. L’identité (1) donne effectivement, pour a P R et g P Lp pRq
ż ż
t
Rpτa gqpxqf pxqdx “ τa gpxqRpf qpxqdx
R R
ż
y“x´a
“ gpyqRpf qpy ` aqdy
R
ż
“ gpyqτ´a Rpf qpyqdy
żR
“ gpyqRpτ´a f qpyqdy
żR
“ tRpgqpyqτ´a f pyqdy
R
ż
x“y`a
“ pτa ˝ tRqpgqpxqf pxqdx,
R
1
ceci étant valable pour tout f P L pRq, on a bien τa ˝ tR “ tR ˝ τa . D’après ce qui précède, tR est
donc donné par la convolution avec un élément de Lp pRq, et donc R aussi d’après (1).
puisque Φ est non nulle il existe ρ P DpRd q telle que la dernière intégrale soit non nulle et on
en déduit donc que Φ P C 1 pRd q.
(b) On écrit que pour tout s :“ ps1 , . . . , sd q et t “ pt1 , . . . , td q de Rd on a
11
2. (a) C’est un morphisme d’algèbres continu à valeurs dans C, c’est en particulier un élément du
dual topologique de L1 pRd q lequel est isomorphe à L8 pRd q via le crochet de dualité habituel,
d’où le résultat.
(b) Pour f P L1 pRd q fixée, la famille pτs f qsPR est bornée dans L1 pRd q (changement de variable),
donc s ÞÑ Ψpτs f q est bornée par continuité de Ψ. Ensuite on remarque que (d’après la question
précédente
ż
Ψpτs f q “ f px ´ sqΦpxqdx,
Rd
on voit que Φ vérifie bien l’équation fonctionnelle annoncée. Finalement puisque Φ est bornée
(par définition), on est en droit d’utiliser la première partie de l’exercice pour voir que Φptq “
eia¨t pour un certain a P Rd .
(d) Les morphismes en question sont donc les morphismes d’évaluation de la transformée de Fourier
en ξ P Rd : Ψpf q “ fˆpξq (on vérifie sans peine que ceci sont bien des morphismes d’algèbre).
1. On remarque d’abord que puisque 1A et 1´A sont dans toutes les deux dans L2 pRd q par exemple,
1A ‹ 1´A est uniformément continue. Ensuite, 0 appartient bien sûr à l’ensemble A ´ A et
ż ż
1A ‹ 1´A p0q “ 1A pxq1´A p´xqdx “ 1A pxq2 dx “ µpAq ą 0.
Rd Rd
Par continuité il existe donc ε ą 0 tel que Bp0, εq Ď p1A ‹ 1´A q´1 pR˚` q ou encore
ż
|x| ă ε ùñ 1A px ´ yq1´A pyqdy ą 0,
Rd
12
2. (a) C’est un exercice classique : on applique le logarithme pour aboutir à l’équation fonctionnelle
gpx ` yq “ gpxq ` gpyq, avec g : R Ñ R continue, on vérifie par récurrence gpnq “ ngp1q
pour n P N puis pour n P Z par opposition, et finalement gprq “ rgp1q pour r P Q par
quotient. Finalement g “ gp1qIdR par continuité et on a le résultat voulu en recomposant avec
l’exponentielle.
(b) (i) Les Fk sont tous mesurables et on a clairement R “ YFn , d’où l’existence de p, et en
utilisant la première question de l’exercice, on voit que Fp ´ Fp est bien un voisinage de
0.
(ii) C’est juste que Aε Ă Fp ´ Fp , donc tout x P Aε s’écrit x “ y ´ z avec py, zq P Fp2 , donc
1{p ă f pyq ă p et 1{p ă f pzq´1 ă p et donc finalement 1{p2 ă f pxq “ f pyqf pzq´1 ă p2 .
(iii) On a 1Bε P L1 pRq et f 1Aε P L8 pRq d’après ce qui précède, d’où la continuité de
1Bε ‹ pf 1Aε q. Par ailleurs puisque Bε Ă Aε Ă Fp
ż
1 ε
1Bε pyqf p´yqdy ą µpBε q “ ą 0.
R p p
mais si x P Bε , alors 1Bε pyq1Aε px ´ yq “ 1Bε pyq et on a donc bien la formule annoncée.
ş
D’après la question précédente on a Iε “ R 1Bε pyqf p´yqdy ą 0 et il vient donc pour
x P Bε
1
f pxq “ 1B ‹ pf 1Aε qpxq,
Iε ε
qui est bien continue. Puisque f est un morphisme de pR, `q vers pR˚` , ˆq, la continuité
sur un intervalle implique par translation la continuité de f sur tout la droite réelle. On
en déduit donc (voir question précédente) que f est une exponentielle.
1. Il suffit de montrer que BL2 pIq est un sous-espace fermé de l’espace de Hilbert L2 pRq, et de fait
si pun qn P BL2 pIqN converge dans L2 pRq vers u P L2 pRq, alors par continuité de la transformée de
Fourier, pxun qn converge vers û dans L2 pRq. Quitte à extraire une sous-suite, on peut supposer que
la convergence a lieu presque partout et on en déduit donc bien que û est nulle presque partout (en
écrivant soigneusement ce que signifie « presque partout » ) en dehors de I : u P BL2 pIq qui est donc
bien fermé.
ˇˆ
2. Si u P BL2 pIq, on a û P L1 pRq, on peut donc appliquer la formule d’inversion : 2πu “ û P C0 pRq
d’après le lemme de Riemann-Lebesgue, et on a bien sûr }u}8 ď p2πq´1 }û}1 par continuité
de la transformée
? de Fourier
? (en tant qu’opérateur de L1 pRq Ñ C0 pRq) et finalement }u}8 ď
p2πq´1 2}û}2 ď p2πq´1{2 2}u}2 , où l’on a utilisé la continuité de l’injection L2 pIq ãÑ L1 pIq
(Cauchy-Schwarz) et la formule de Plancherel.
3. Il convient déjà de montrer que que la famille en question appartient bel et bien à BL2 pIq, on a
bien sûr sinc P L2 pRq (et donc toutes les translatées également) et un calcul immédiat fournit
1pI “ 2 sinc et donc (Fourier-PLancherel sur L2 pRq), il vient z sinc “ π 1qI “ π1I qui est bien nulle
presque partout en dehors de I. Pour les translatées, c’est juste la formule habituelle : τ2πk
{ sinc pξq “
13
e´2iπkξ z sinc pξq “ πe´2iπkξ 1I pξq. En notant ek :“ π ´1{2 τ2πk sinc , on a donc d’après la formule de
Pancherel }ek }2 “ p2πq´1{2 }epk }2 “ 2´1{2 }1I }2 “ 1, et toujours d’après la formule de Plancherel
xek , e` yL2 pRq “ p2πq´1 xepk , ep` yL2 pRq “ 2´1 xξ ÞÑ e´2iπkξ , ξ ÞÑ e´2iπ`ξ yL2 pIq qui est classiquement nul
si k ‰ `, la famille est donc bien orthonormée. Enfin si u P BL2 pIq est orthogonal à cette famille,
alors d’après la formule de Plancherel, û est orthogonal dans L2 pIq à la famille des exponentielles
pξ ÞÑ e2iπ`ξ q`PZ , qui est totale dans L2 pIq : û est nul et donc u également.
4. Puisque pek qkPZ est une base hilbertienne on a la décomposition
ÿ
@u P BL2 pIq, u “ xu, ek yL2 pRq ek ,
kPZ
la convergence ayant lieu au sens de la norme L2 pRq. Mais puisque BL2 pRq ãÑ C 0 pRq, on a en fait
(et c’est beaucoup plus fort !) convergence uniforme, ce qui implique bien que
ÿ
@x P R, upxq “ xu, e` yL2 pRq e` pxq.
`PZ
Et pour conclure il suffit de noter que, pour tout ` P Z, par la formule de Plancherel et la formule
d’inversion
ż
1 1 1ˆ
xu, e` yL2 pRq “ xû, ep` yL2 pRq “ ûpξqe´2iπ`ξ dξ “ ûp´2iπ`q “ πup2π`q,
2π 2 I 2
Il est notamment important de remarquer que u, peut être entièrement recomposé à part de l’échan-
tillon discret pup2π`qq`PZ , et qui plus est avec convergence uniforme.
14