Volume 1 Unità 1-6
Volume 1 Unità 1-6
Volume 1 Unità 1-6
Un peu de lexique…
Cherchez dans le dictionnaire les termes suivants et construisez votre glossaire dans le cahier: une
source (historique), un témoignage, un archéologue, une fouille, une frise (chronologique)
Les sources
Comment font les historiens pour reconstruire, pour connaître le passé ? Ils cherchent des traces. Ces
traces sont les sources de l’histoire.
Dans sa pratique, l’historien doit interroger une documentation souvent très abondante, sous plusieurs
angles. Il importe aussi pour lui de se placer dans la peau des gens de l’époque pour interpréter de
façon rigoureuse les preuves qui subsistent du passé. Finalement, il fait la synthèse des informations
recueillies et formule ses observations.
Exercice
Voici quelques sources: pièces de monnaie, bijoux, œuvres d'art, code de loi, témoignage oral d'un
résistant italien de la Seconde Guerre mondiale. Ces sources ont une nature et des caractéristiques
différentes. Classe ces sources dans un tableau en distinguant sources visuelles, sources matérielles,
sources écrites, sources orales et complète la liste avec d'autres sources que peut utiliser un historien.
Exercice
Souligne en rouge les sources primaires et en bleu les sources secondaires dans ton tableau. (Attention
aux sources que tu peux souligner deux fois!)
1
Se poser des questions sur les sources
Lorsque vous examinez des sources, vous devez toujours vous poser des questions : Quoi?, Qui?,
Quand?, Où? et Pourquoi ?
Voici les cinq questions clés :
Quoi :
De quelle nature est la source? (pour les sources matérielles c'est très important)
Qui :
Qui a écrit la lettre, pris la photo ou peint le tableau? Quelles sont les qualités nécessaires à l'artisan
pour fabriquer l'objet ? Il faut ainsi faire des recherches sur l'auteur d'un texte.
Quand :
Source primaire ou secondaire? Quelle est la distance entre l'auteur et l’ événement?
Où :
Où la source a été créée? Où elle se trouve aujourd’hui ?
Pourquoi :
Pourquoi la source a été créée?
Est-ce un document officiel? Est-ce une lettre privée? un ordre d'un officier destiné à un soldat? un
objet d'utilisation courante? Quelles informations elle nous transmet?
En conclusion, voici ce que Marc Bloch, un grand historien français du XXe siècle, tué par les nazis lors
de la Seconde Guerre mondiale, parce qu'il était résistant, a écrit pour répondre à la question "à quoi
sert l'histoire"? (texte tiré de Marc Bloch Apologie pour l'histoire ou métier d'historien, publié
posthume en 1949)
[L'Histoire] est un effort vers le mieux connaître : par suite une chose en mouvement.
[...L]’objet de l’histoire est par nature l’homme. Disons mieux : les hommes. Plutôt que le
singulier, favorable à l’abstraction, le pluriel, qui est le mode grammatical de la relativité,
convient à une science du divers. Derrière les traits sensibles du paysage, les outils ou les
machines, derrière les écrits en apparence les plus glacés et les institutions en apparence les
plus complètement détachées de ceux qui les ont établies, ce sont les hommes que l’histoire
veut saisir. Qui n’y parvient pas, ne sera jamais, au mieux, qu’un manœuvre de l’érudition. Le bon
historien, lui, ressemble à l’ogre de la légende. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est
son gibier.
[La storia] è uno sforzo inteso a una migliore conoscenza, e perciò qualcosa di dinamico. [...]
L'oggetto della storia è per sua natura l'uomo. O meglio: gli uomini. A una scienza del diverso si addice
infatti, meglio del singolare, favorevole all'astrazione, il plurale, che è il modo grammaticale della
relatività. La storia vuol cogliere gli uomini al di là delle forme sensibili del paesaggio, degli arnesi o delle
macchine, degli scritti in apparenza più freddi e delle istituzioni in apparenza più completamente staccate
da coloro che le hanno create. Chi non vi riesce non sarà, nel migliore dei casi, che un manovale
dell'erudizione. Il buono storico somiglia all'orco della fiaba: là dove fiuta carne umana, là sa che è la sua
preda.
Pour l'édition italienneTorino, Einaudi, 1969 (1950 I ed), pp 30 e 41 (traduttore Carlo Pischedda)
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Quel est le sens de l'étonnante comparaison finale?
Pour les autres périodisations on a choisi des événements particulièrement importants: la fin de
l'Empire romain d'Occident (476) marque la fin de l'Antiquité, la découverte de l'Amérique la fin du
Moyen Âge (1492) et le début de l’époque moderne. En ce qui concerne l'Epoque contemporaine, pour
les Français elle commence avec la Révolution (1789), pour les Italiens avec l'Unité de l'Italie (1861).
Les grandes périodisations sont donc des conventions ; le grand médiéviste français Jacques Le Goff
dans son dernier ouvrage, Faut-il vraiment découper l'histoire en tranches, s’interroge sur la
périodisation en histoire. Il défend l’hypothèse d’un «long Moyen Âge» et refuse de considérer la
Renaissance comme une période spécifique.
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La datation en archéologie
La datation peut être relative ou absolue :
relative, telle que dans une stratigraphie où des éléments sont ordonnés dans le temps les uns par
rapport aux autres sans que l’on puisse fixer une date calendaire;
absolue, lorsque la méthode utilisée permet de fixer une date ou une fourchette chronologique plus ou
moins large. Il existe beaucoup de méthodes de datation absolue. La datation au carbone 14 et la
datation par thermoluminescence sont les plus courantes.
La datation relative utilise les sigles TPQ (terminus post quem) et TAQ (terminus ante quem) qui sont
utilisées pour donner des fourchettes de datations, par exemple pour une couche archéologiques. Le
TPQ correspond à une date supérieure minimum ou un événement qui ne peut arriver qu’après une date
donnée.
Exemple: une couche archéologique contenant une pièce de monnaie frappée durant le règne de César
ne peut être datée d’avant le règne de ce dernier. Le TAQ correspond, lui, à une date antérieure
probable ou un événement qui ne peut survenir qu’avant une date donnée.
Exemple: une pièce de monnaie retrouvée dans une maison est considérée comme étant postérieure à la
construction de la maison sans forcément donner une date. Comme les monnaies sont utilisées
longtemps, la date de frappe n’est pas forcément celle de la construction de la maison.
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Unité 1
Un peu de lexique…
Cherchez dans le dictionnaire les termes suivants et construisez votre glossaire dans le cahier: pierre
taillée, pierre polie, ébrécher, Croissant fertile, sédentaire, nomade, se nourrir, la chasse, la cueillette,
semer, un outil, le tissage, la céramique, la poterie
On peut diviser la préhistoire, (cf. frise chronologique pp 6-7), en périodes de durée variable, le
Paléolithique et le Néolithique. Les deux mots dérivent du grec et ont en commun le terme lithos,
pierre, précédé de palaios, ancien, et neos, nouveau. En français on utilise également les expressions
“pierre taillée” et “pierre polie” pour mieux expliquer à travers ces mots les différents niveaux
technologiques atteints par les hommes de ces deux époques: l'homme du Paléolithique se limite à
tailler et ébrécher la pierre, tandis que l'homme du Néolithique a appris à la travailler, à la polir.
Mais ce n'est pas seulement pour cette raison qu'on parle d'une véritable....
…. REVOLUTION NEOLITHIQUE
Pourquoi «révolution»? Ce terme se réfère normalement à un changement radical et rapide de la vie
politique et sociale (la Révolution française ou à celle bolchévique); mais la révolution néolithique a été
par contre un processus lent, qui n'a pas concerné les différents lieux au même moment.
Vers 8000 av. J.-C., en Amérique, en Asie et au Proche-Orient, dans la région du Croissant fertile,
grâce à des conditions climatiques favorables, l'homme se sédentarise, il découvre la germination
spontanée, il se met à domestiquer des animaux et ensuite il imite la nature ; il sème et des plantes
poussent: c'est la découverte de l'agriculture. Si l'homme du Paléolithique vit de chasse et de
cueillette, l'homme du Néolithique apprend à cultiver des plantes ; il passe d'une économie
d'exploitation des ressources déjà disponibles à une économie de production: l'homme produit lui-même
sa nourriture. La production est supérieure aux besoins primaires et l'homme développe d'autres
activités pour la production et la conservation de la nourriture. Pour mieux cultiver la terre, l'homme
invente de nouveaux outils, pour conserver les aliments et les faire cuire directement sur le feu, il
fabrique des poteries en terre cuite. Ce nouveau mode de vie se diffuse progressivement en Europe.
Les hommes, autrefois nomades, construisent des villages permanents et deviennent sédentaires. Des
artisans se consacrent les uns à la céramique, les autres au tissage ou à la fabrication d’outils. C’est
aussi dans la région du Croissant Fertile que se développent par la suite les échanges lointains et que
naissent les premières villes (civilisations de la Mésopotamie)
Voici un schéma qui résume cet important processus de changement :
agriculture → surplus alimentaire → division du travail → développement de l'artisanat → naissance
des villages → des villages aux premières villes.
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Quoi? Il s'agit d'une source directe matérielle, une statuette en pierre calcaire d'une figure féminine
nue
Qui? L'auteur est inconnu mais il faut connaître les techniques de la sculpture pour réaliser cet objet,
il faut un artiste, un artisan.
Quand ? La datation n'est pas précise, on suppose qu'elle a été réalisée environ 20000 av. J.C.. Elle a
été retrouvée en 1908.
Où ? La statuette a été retrouvée en Autriche près du village de Willendorf, elle est aujourd'hui
conservée à Vienne au Musée d'histoire naturelle
Pourquoi? La statuette est petite (11 cm) elle n'a pas de visage et les seules parties bien définies sont
les seins et le ventre et les hanches de la femme, les bras ne sont presque pas visibles. Nous ne savons
pas pourquoi elle a été réalisée mais on peut supposer qu'il s'agit d'une image symbolique de la fertilité
et de la maternité.
Conclusion: Il s'agit d'une source matérielle directe, d'une petite statue en pierre représentant la
fertilité et la maternité réalisée environ 20000 av. J.C.. La statuette a été retrouvée en Autriche à
Willendorf en 1908 et est aujourd'hui conservée au Musée d'histoire naturelle de Vienne. Nous
pouvons en déduire qu'il y a des artisans capables de sculpter la pierre et de donner quelques détails
(cheveux, seins, hanches), que la nourriture était un souci quotidien et que les hommes reconnaissaient
à l'élément féminin un lien direct avec la fertilité. La création d'un objet n'était donc pas seulement
pour les besoins primaires essentiels mais pouvait avoir une valeur symbolique.
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Unité 2
Le Néolithique est aussi marqué par une révolution urbaine, c'est-à-dire par la naissance des premières
villes. Le passage du village à la ville s’explique par la nécessité d’organiser les multiples activités
nécessaires à son fonctionnement : après leur sédentarisation les hommes établissent une division du
travail précise, une spécialisation de certains métiers ; ceci a comme conséquence la formation de
hiérarchies sociales bien structurées.
L’augmentation de la nourriture grâce à la pratique de l'agriculture provoque un surplus alimentaire,
donc une partie de la population peut s’occuper d’autres tâches, c’est ainsi que commence la division du
travail. A côtés des agriculteurs, qui restent la majorité, on a par exemple des artisans de plus en plus
spécialisés et des ouvriers. Cette division déjà présente dans les villages, devient plus importante
dans la ville: sa structure plus complexe présuppose aussi des chefs et l'existence de différentes
classes sociales. Nous remarquons cette différence dans l’architecture des édifices, les différents
bâtiments d’une ville n’ont plus les mêmes dimensions et la même structure, et nous pouvons reconnaître
où se trouvent les autorités (politiques et religieuses). (cf. manuel p. 42-43)
Approfondissement sur la naissance des villes : Jéricho au XIe siècle av. J.C. : village ou ville ?
Jéricho est considérée comme une des plus anciennes villes habitées dans le monde. Les premières
traces remontent à 10000/9000 av. J.C, à une période où le niveau de la mer Morte était beaucoup plus
élevé qu'aujourd'hui. Des habitations sédentaires ont émergé, que les archéologues ont appelées
"Néolithique précéramique A" (en abrégé PPNA). Les villages PPNA sont caractérisés par de petites
habitations circulaires, avec des sépultures pour les morts dans les étages des bâtiments. On note
aussi une extension de la culture des céréales sauvages ou domestiques. La poterie n’est pas encore
utilisée. À Jéricho, les habitations circulaires sont construites avec des briques d'argile et de paille
séchées au soleil. Ces briques sont assemblées avec de la boue. Chaque maison mesure environ cinq
mètres de diamètre. Des foyers sont situés à l'intérieur et à l'extérieur des maisons.
Les spécialistes pensent que la ville a plus de 70 habitations vers 9440 av.J.C. Ce qui est étonnant
c'est que cette petite ville se dote d'un mur de protection de pierre massive de 3,60 m. de hauteur et
1,80 m. de large à la base. À l'intérieur de ce mur se trouve une tour de plus de 3,80 m. de hauteur,
avec un escalier intérieur avec 22 marches de pierre. Le mur et la tour n'ont pas de précédent connu
dans la culture humaine. On ne sait pas s'il est construit comme moyen de défense, ou contre les
inondations avec la tour utilisée à des fins cérémonielles.
Après quelques siècles, la première colonie est abandonnée. Une deuxième s'établit vers 6800 av. J.C.
Certains spécialistes pensent qu'elle est le résultat d'un peuple d'invasion qui absorbe les habitants de
leur culture dominante. Les artefacts trouvés, datant de cette période, comprennent dix crânes
humains en plâtre, peints de manière à reconstituer les caractéristiques des individus. Selon David Noel
Freedman, ils représentent le premier exemple de portrait dans l'histoire de l'art et il pense qu'ils
étaient gardés dans les maisons des défunts tandis que leur corps était enterré. Une succession de
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colonies suit à partir de 4500 av. J.C. La plus importante est construite vers 2600 av. J.C. À l'âge du
bronze, des preuves archéologiques indiquent que, dans la deuxième moitié (MBE, vers 1700 av. J.C), la
ville connait une certaine prospérité, car ses murs sont renforcés et élargis. La période MBE et
l'histoire sur les siècles suivants, ont engendré une controverse : en effet, dans le récit biblique de la
conquête de la « Terre Promise » par les Israélites, il est écrit que les murs de la cité s’effondrent
pour permettre aux Israélites d’entrer dans la ville.
http://antikforever.com/Syrie-Palestine/Divers/jericho_massada.htm
D'un côté, on voit donc des habitations presque égales les unes les autres, et donc on n'a pas de traces
d'une hiérarchie sociale; de l'autre côté la présence de murs très imposants fait penser à la présence
d'une autorité dirigeante. Certains archéologues parlent plutôt de “protovilles”, mais la question est
controverse.
Exercice
A l’aide des dates aux pp. 48, 50, 54, 56, 64, 68 réalise une frise chronologique des différentes
civilisations qui se succèdent dans cette région. (donne une couleur différente à chaque civilisation,
utilise seulement les dates relatives aux changements politiques)
Les Sumériens
Ils sont d’origine inconnue, mais on pense qu’ils viennent de l’est (Inde). Au IVe millénaire av. J.C., ils
s’installent dans les zones d’UR, URUK, LAGASH, en Mésopotamie du sud, et se mélangent à la
population autochtone, cette civilisation fait passer l’humanité de la préhistoire à l’histoire. Ils
connaissent deux moments d'expansion: le premier au IVe millénaire et un deuxième après la défaite de
l'empire akkadien au IIIe et IIe millénaire. Ils se consacrent à l’agriculture, mais dans la zone du
Croissant fertile en Mésopotamie, les crues du Tigre et de l’Euphrate sont très irrégulières. Elles
rendent le travail particulièrement difficile et les hommes sont obligés d’inventer et de construire des
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systèmes de canaux pour amener l’eau des fleuves dans les champs en été et en automne. Grâce à ces
canaux d’irrigation, l’eau ne stagne pas dans les champs, et les récoltes ne sont pas submergées. Ce
travail est sans cesse à refaire mais il permet deux récoltes par an et des rendements plus élevés.
Déjà avant l’invention de l’écriture, les hommes récoltent bientôt plus qu’ils ne consomment: on se
spécialise dans d’autres activités comme la poterie, le tissage, puis ensuite la cuisson de l'argile et la
métallurgie. On commence à échanger des objets fabriqués , des excédents de grain cultivés, des
dattes ou de l’huile, contre des pierres dures, du bois ou des minerais, or et pierres semi-précieuses
qu’ils n’ont pas dans les plaines argileuses de Sumer. C’est ainsi qu’est née la première forme de
commerce: le troc. Comme cette activité commerciale devient de plus en plus intense, certains
marchands partent à bord de petits voiliers vers les côtes du golfe persique, jusqu’aux côtes
méditerranéennes à l’ouest et même jusqu’à la vallée de l’Indus à l’est.
Les Sumériens ont la même langue, la même religion, les mêmes dieux, mais ne sont pas unis du point de
vue politique, car le territoire est divisé en cités-état. Chaque cité- état est sous la protection d’un
dieu, et gouvernée par son propre souverain et ses propres lois. Chaque ville est indépendante et a une
politique étrangère qui la mène à s'allier ou à se heurter avec d'autres villes. Seulement à la fin du
IIIe millénaire le roi d'Ur, Ur-Nammu met en place un véritable royaume (cf. manuel pp. 56-7)
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Les principales inventions
des Sumériens
L'organisation sociale
Le roi-prêtre : Le pouvoir du souverain se stabilise, puisque il est identifié en la personne du roi-prêtre,
le seul capable de communiquer avec les dieux. Il encourage l'agriculture, le commerce et l'artisanat,
administre la justice, dirige l'administration (naissance de la bureaucratie), guide les expéditions
militaires contre les ennemis. Il s'agit donc d'une monarchie théocratique et héréditaire, le souverain a
un pouvoir absolu.
La population se divise en plusieurs classes sociales, les nobles (guerriers et fonctionnaires) sont liés au
roi et aux prêtres qui administrent les richesses des temples. Suivent les marchands, les artisans, les
petits propriétaires terriens et enfin les ouvriers. La société sumérienne pratique l'esclavage. Les
esclaves sont des ennemis capturés lors des guerres, ou des hommes qui ont perdu leur liberté à cause
de dettes.
Ils perfectionnent l'astronomie, l'astrologie, l'arithmétique et la géométrie. La littérature aussi fleurit
avec les poèmes sacrés comme L'épopée de Gilgamesh et La création du monde.
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Quelques chiffres donneront une idée de leur importance. Des textes d’Ur font état d’une entrée de
2000 tonnes de laine dans les entrepôts royaux et dans la seule région de Girsu, l’industrie textile
emploie 15 000 femmes, dans la même région, (…on) fournit 1100 tonnes de farine par an. Il existe des
commerçants privés, mais le commerce national et international est presque tout entier entre les mains
de l’Etat.
D’après La Mésopotamie, Georges Roux, Paris, Points Histoire, 1995
Document 2 Vase d'Uruk, Musée de Pergame, Berlin (manuel p. 45)
Document 3 Buste d'une statue d'un homme qui prie (manuel p. 43)
Document 4 Carte des villes de Sumer (manuel p. 48)
Document 5 L'étendard de Ur (manuel pp. 58-59)
Questions :
1. Observez les documents et présentez les documents.
2. Où et quand se développe la civilisation Sumérienne? Quel est leur rapport avec les fleuves et la
mer? (doc 4)
3. Observez le document 5 et à l'aide du texte présent dans le manuel, retrouvez les éléments de
l'organisation sociale dans l'étendard de UR
4. Quelles sont les activités des Sumériens? (documents 1 et 2)
5. Quel est le rôle du souverain? (documents 1, 3, 5)
L’invention de l’écriture
Son invention remonte environ à 3500 av. J.C. et elle est apparue pour la première fois à Sumer, en
Mésopotamie. Elle dépend étroitement du développement du commerce et du besoin d’enregistrer la
quantité de marchandises échangées : on peut donc dire que l’utilité première de l’écriture était de
nature pratique. (cf. manuel p. 52-53)
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adoptent ce type d’écriture : les Akkadiens (cf. p. 54 du manuel pour la présentation des archives
d’Ebla, sur tablettes d’argile), les Babyloniens et les Hittites.
Ces systèmes, qui écrivent des phonèmes ou des syllabes, fixent les sons: ils dessinent la parole.
L'écriture cunéiforme se simplifie progressivement (tableau p. 53 du manuel), trouve quelles pourraient
être les raisons de cette simplification.
Les scribes : Avec l’écriture, l’organisation sociale devient de plus en plus hiérarchisée et marquée. Les
scribes deviennent ainsi indispensables à l’administration des cités et sont les intermédiaires obligés
entre les dieux et les hommes, au début il s'agit souvent de prêtres. Puis les scribes écrivent des
tablettes dictées par les prêtres, qui énumèrent les choses que les dieux préfèrent et que les hommes
doivent leur fournir: bœufs, chèvres, moutons, pigeons, poulets, canards, poissons, dattes, figues,
concombres, biscuits, etc.
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- Généralisation du progrès constant; la mémoire collective des communautés devient possible et avec
elle l’HISTOIRE.
- Début de la réflexion sur la religion
- Arrivée des premiers savants (littérature, science, philosophie)
- Naissance des premières bibliothèques : les premières étaient les temples ou des bibliothèques
privées. La bibliothèque la plus importante de l’époque est celle du roi assyrien Assourbanipal (22000
tablettes) ; mais il faut attendre Alexandrie d’Egypte pour arriver au concept de bibliothèque comme
centre d’études).
Exercice:
Classez dans votre cahier les différents types d'écriture en spécifiant: type d'écriture, zone
d'apparition, date d'apparition, support et caractéristiques.
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Unité 3
Leçon 1
Le royaume de Babylone
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Il instaure aussi le principe de la responsabilité personnelle dans l’exercice des professions (per ex.: un
chirurgien est payé pour son travail; mais si son patient meurt, on lui coupe les mains si le patient est
de position sociale élevée; si le client est un esclave, le chirurgien doit le remplacer.
Exercice
A l'aide de toutes les informations données, présente le code d’Hammourabi.
Questions:
1 Présente les deux documents.
2. Quel est le premier code de lois?
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3. Quel est le rôle du roi sumérien, d'où vient son pouvoir? (cite le texte)
4. Quel est le pouvoir du roi de Babylone? (cite le texte)
5. Quelle phrase montre que la lecture n'est pas une capacité répandue dans l'Antiquité?
6. Dans quels cas est pratiqué la peine de mort ou la loi du talion?
7 Quels sont les éléments de modernité de ces textes de loi?
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Unité 4
Leçon 1
La civilisation du Nil
Un peu de lexique…
Cherchez dans le dictionnaire les termes suivants et construisez votre glossaire dans le cahier: le
limon, la crue, la digue, le canal
La civilisation égyptienne, comme d’autres civilisations fluviales, se développe sur les bords d’un grand
fleuve (le Nil) et dans sa vallée au carrefour de l’Afrique, de l’Asie et du bassin méditerranéen. C’est la
plus longue civilisation connue : en effet, elle dure presque 3000 ans
Le terme “Egypte” (féminin!), qui dérive du grec Aighyptos, signifie “terre noire” en se référant
probablement à la couleur de la terre traversée et fécondée par le Nil. En effet, l'historien grec
Hérodote (V siècle av. J.C..) affirme que l'Egypte est «un don du Nil»: sans son fleuve, l’Egypte serait
restée un désert. En effet, ce pays se présente comme une étroite bande de terre fertile, large de dix
à vingt kilomètres et longue de 1700 km (de sa source à son delta).
Cette fertilité provient des limons arrachés aux montagnes d’Ethiopie et déposés pendant la crue
annuelle qui dure de mi-juillet à mi-novembre. L’agriculture et l’élevage viennent alors compléter les
ressources fournies par la chasse et la pêche. La fertilité provient surtout du travail des paysans qui
savent pratiquer l’irrigation (chadoufs), grâce à un système de digues et de canaux.
Exercice
Observe l'image satellite (p. 82 du manuel) et la carte (p. 86 du manuel), quelles informations tu peux
en retirer sur l'histoire de l'Egypte? (commentaire oral)
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Le territoire est administré en différentes provinces appelées nomes. Le pharaon contrôle l'économie,
notamment la terre et le commerce, et constitue autour de lui une aristocratie. L'époque est marquée
par le développement de l'art égyptien, et notamment d'un art funéraire monumental représenté par
les mastabas et les premières pyramides.
2152-2065 av. J.C. : Première période intermédiaire:
l'unité de l'Égypte est remise en cause par des crises dynastiques.
2065-1785 av. J.C.: Moyen Empire:
Réaffirmation du pouvoir du pharaon, qui peut s'appuyer sur une «classe moyenne» instruite et assez
prospère ainsi que sur une forme d'armée permanente formée notamment de Nubiens (population
soumise). A cette époque on a aussi l'essor d'une importante production littéraire.
1785-1580 av. J.C. : Deuxième période intermédiaire:
Période de crise à cause des Hyksôs, (peuple mal identifié) qui prennent le pouvoir en Basse-Égypte
sans jamais s'imposer sur la Haute-Égypte avec laquelle ils gardent des relations commerciales.
1580 à -1085 av. J.C. : Nouvel Empire:
Réformes d'Aménophis IV; des dynasties thébaines ont mené la reconquête du royaume de Koush puis
de la Basse-Égypte et du delta du Nil
1085 - 663 av. J.C. : Troisième période intermédiaire:
prise du pouvoir par les prêtres d'Amon en Haute-Égypte; le pouvoir passe à des dynasties d'origine
libyenne puis originaire du sud (dynastie koushite ou éthiopienne)
663-332 av. J.C. : Basse époque:
On assiste à l'alternance de périodes de gouvernement traditionnel et d'autres où l'Égypte est soumis
à ses puissants voisins, notamment les Perses.
L'Egypte sous la domination grecque
331 av. J.C.. Alexandre le Grand conquiert l'Egypte
323 av. J.C.. Mort d'Alexandre et guerres entre ses successeurs;
305-30av. J.C.. : dynastie des Ptolémée jusqu'à la défaite de Cléopatre. L'Egypte devient alors une
province romaine.
Exercice
Réalise dans ton cahier une frise chronologique des différentes phases de l'histoire de l'Egypte.
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comme l'expression sur la terre du monde des dieux, et surtout de Rê (ou Râ), le soleil, et d’Amon, le
dieu de Thèbes. Il possède tous les pouvoirs et toutes les terres. Il commande l’armée, les prêtres, et
délègue une partie de ses pouvoirs à une administration très hiérarchisée constituée de fonctionnaires,
placés sous l’autorité d’un ministre. Ce type d’administration permet un pouvoir fort dans un pays aussi
vaste.
Les scribes, qui savent lire et écrire les hiéroglyphes, tiennent scrupuleusement les comptes du
pharaon, prennent les sanctions et dirigent les grands chantiers.
Le peuple des paysans et des artisans constitue l’immense majorité de la population. Ils cultivent
surtout l’orge et le blé pour se nourrir de galettes et le lin pour se vêtir. Dans les jardins ils cultivent
des légumes et des fruits (pois chiches, oignons) et élèvent des animaux (canards et oies). Leur vie est
précaire et ils doivent payer beaucoup d’impôts au pharaon ou au clergé des temples. Ils doivent aussi
participer à des travaux sur les grands chantiers de construction du pharaon au moment de la crue du
Nil. (voir schéma et explication p. 82-83 du manuel)
La religion
Les Egyptiens honorent de nombreux dieux, ils sont donc polythéistes. Les dieux protègent le
territoire et les aident à vaincre les difficultés de la vie quotidienne. Le culte de ces dieux est organisé
par le clergé dans des temples où seuls les prêtres ont accès ; les fidèles déposent des offrandes dans
les sanctuaires. Les Egyptiens croient en la survie après la mort. Selon eux, chacun possède en soi une
force vitale immortelle. Pour permettre cette survie, il faut éviter la destruction du corps et
embaumer les défunts, les mettre dans des sarcophages et construire des tombes. (cf. manuel p. 84-5)
Avant de revivre dans l’au-delà, le cœur du défunt doit être pesé et jugé devant le Tribunal d’Osiris
(cf. mythe d’Osiris et de l’espoir de l’autre vie) Redoutant cette épreuve, les Egyptiens placent près
des momies le Livre des Morts qui contient les formules que les défunts doivent réciter pour présenter
leur défense devant Osiris. Si le défunt est reconnu juste par Osiris, il profite dans son royaume d’une
nouvelle vie; sinon il est dévoré par un monstre horrible.
Il fit construire un coffre en bois précieux, particulièrement beau [...] puis il [...] déclara qu'il ferait
cadeau du coffre à celui qui, en s'y couchant, le remplirait exactement[...]Osiris, [...] entra dans le
coffre qui avait été fait à ses mesures ; alors Seth et ses amis se précipitèrent et fermèrent le
couvercle [...]Le coffre [...] fut alors porté jusqu'au fleuve et immergé dans les eaux du Nil, et on le fit
descendre jusqu'à la mer.
Isis, [...] demanda l'aide de sa soeur Nephthys. Elle retrouva enfin le corps [de son époux]. Isis et
Nephtis frappèrent alors le corps étendu et inanimé du dieu pour le ramener à la vie [...]. Tous ces mots
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magiques, ces appels amoureux au retour redonnèrent vie à Osiris. Le dieu, reconstruit, réanimé,
revivifié, devînt le roi du monde de l'au-delà, où séjournent les défunts. [...] Mais Seth découvrit [...]
Osiris. Il découpa [son corps] en quatorze morceaux, qu'il répandit à travers la terre d'Égypte.
Isis partit pour une nouvelle quête [...] Le corps d'Osiris fut d'abord [...] reconstitué. [...] [Puis arriva]
le dieu Anubis, à tête de chacal. Celui-ci connaissait en effet le secret des opérations nécessaires à la
résurrection. Anubis fabriqua alors la première momie en entourant le corps divin de fines bandelettes
de lin blanc, afin de mieux le protéger. Isis, par des incantations magiques, le ramena à la vie. Le dieu
devient le roi du monde de l'au-delà, où séjournent les défunts. Isis conçut de lui un enfant, le mit au
monde secrètement dans les marais et l'appela Horus.
Claire Lalouette, Contes et récits de l’Égypte ancienne, Éd. Flammarion, coll. « Champs ».
Questions :
1 Repérer les principaux épisodes du mythe et leur donner un titre.
2. Quelles sont les fonctions de Osiris en tant que souverain?
3. Quelles sont les divinités qui interviennent dans le récit et quel est leur rôle?
4. Quelle est le rôle de ces dieux dans le parcours des défunts selon les croyances des Egyptiens?
5. Le mythe d'Osiris a eu un rôle fondamental dans la civilisation égyptienne, quels sont les éléments de
ce récit que nous retrouvons dans l’histoire de l’Egypte ancienne?
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Unité 5
Exercice
Sur la base des dates proposées dans le manuel (pp. 98 et 102) réalise une frise chronologique et donne
un titre à la frise.
Leçon 1
Les civilisations de l’Égée, entre Asie et Europe
Exercice
Préparez une description (par oral) de la fresque de Théra conservée au Musée archéologique
d’Athènes. Quels éléments caractéristiques de cette société apparaissent sur la fresque?
Un peu de lexique…
Cherchez dans le dictionnaire les termes suivants et construisez votre glossaire dans le cahier
labyrinthe, thalassocratie, palais.
Les premières traces de présence humaine à Crète datent de 40 000 avant notre ère. La civilisation
minoenne se développe à partir de l’âge du bronze (-3000). Cette civilisation est étudiée par
l’archéologue anglais Sir Arthur Evans au début du XXe siècle. Evans a fouillé le site de Cnossos et a
décidé de reconstruire une partie du palais, ce que nous pouvons encore voir aujourd’hui.
Exercice
A l’aide de la carte Les routes commerciales de la Mer Égée (p. 98 du manuel) décrivez la position de
Crète et son importance dans les échanges commerciaux en Méditerranée. (Faites aussi des recherches
sur son relief)
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Le système palatial et son effondrement: la Crète des premiers palais
Crète est une île montagneuse (le mont Ida a vu la naissance de Zeus) qui possède beaucoup de rades
(insenature). Au centre de l’île de nombreuses forêts fournissent le bois nécessaire aux constructions
et aux embarcations.
Vers 2200/2000 av. J.C. apparaissent d'imposants palais en Crète (système palatial). Le palais se
compose d'un vaste et complexe ensemble de pièces, sur plusieurs étages, regroupées autour d'une
cour rectangulaire centrale. On y trouve des zones d'habitation (pouvant regrouper 2000 à 4000
personnes), des zones administratives, des salles d'archives, des réserves, des ateliers.
Les historiens ne connaissent pas grand chose du fonctionnement politique mais ils peuvent affirmer de
manière sûre que le système étatique était alors très centralisé.
La civilisation minoenne (civilisation de Crète, du nom du célèbre roi Minos) connaît l'écriture: le
linéaire A, non encore déchiffré et des écritures en hiéroglyphes comme sur le disque de Phaistos. (Il
s'agit d'une population d’origine asiatique qui ne parle pas le grec.) L'île est alors divisée en de
nombreuses régions, chacune dominée par un palais. La très grande majorité des villes et palais crétois
sont brusquement détruits vers 1600 avant notre ère, probablement à cause d'un tremblement de
terre qui a causé la disparition d’une partie de l’ile de Théra-Santorini et a causé un raz de marée.
Cependant, la reconstruction ne tarde pas: la période des seconds palais commence.
Exercice
Présentez le document p. 100 du manuel.
Questions :
1. Présente les trois documents.
2. Quels sont les personnages du récit d’Apollodore et quel est leur rôle ?
3. Quel est le rôle du taureau dans le doc 2 et dans le doc 3 ? Que symbolise-t-il ?
4. Quelle est la position d’Athènes par rapport à Crète ?
5. Quel est lien entre le labyrinthe et le doc 3 ?
6. Quels sont les éléments historiques que le mythe permet de comprendre ?
Un royaume maritime
Les Crétois sont d'excellents marins et des commerçants. Ils échangent dans toute la Méditerranée:
céréales, vin, huile, figues séchées, étoffes et poissons contre du métal.
Il s'agit d’une thalassocratie : leur petite flotte de guerre protège les routes commerciales et
décourage les pirates.
Ils n’ont pas d'ennemis : aucune fortification ne protège leurs villes (Cnossos, Phaistos, Malia) et il n’y a
pas de scènes guerrières dans leurs peintures.
La religion et la société
Les archéologues n'ont pas retrouvé de véritables temples, toutefois nous avons de nombreux
témoignages de symboles religieux comme la femme aux serpents ou la hache à double tranchant
(labrys). Les femmes d'ailleurs jouissent d'une grande considération sociale, elles sont présentes sur
les fresques, participent aux banquets et jouent un rôle important dans la transmission du nom et du
patrimoine.
Document 3
Danseuse, fresque
vers 1500 av JC,
Cnossos, Crète,
Musée Archéologique
d'Heraklion
23
Document 4 Femme appelée La Parisienne, fresque de
environ 1600 av JC, Cnossos, Crète, Musée Archéologique
d'Heraklion
Questions:
1 Présentez les documents en insistant sur les différentes
situations présentées par les sources matérielles
2. Expliquez la phrase en caractère gras
3. Quel est l'importance de la femme dans la tradition
crétoise que les Lydiens ont continué à adopter?
4 En décrivant les document 2, 3 et 4, quels éléments sur le
rôle de la femme à Crète vous pouvez ajouter à ce que nous
apprend le texte d'Hérodote?
Leçon 2
Les Mycéniens ou la Grèce achéenne
Inspirés et civilisés par les Minoens tombés sous leur dépendance, ces Grecs de l'âge du bronze
adoptent la mystérieuse écriture crétoise, puis l'améliorent pour inventer le Linéaire B. Il s'agit d'une
puissance militaire.
Les envahisseurs achéens surgissent dans le Péloponnèse vers -1900. Leur puissance repose sur une
armée menaçante et dès -1600, la Grèce continentale subit la domination de Mycènes. Ils arrivent en
Crète vers -1450 et dominent progressivement toute l'île.
Dominés par des aristocraties guerrières et guidés par un roi-wanax, ces petits royaumes peuvent
s’unir sous l'autorité du roi de Mycènes pour mener à bien leurs entreprises militaires. Ce qu'ils font
par exemple pour la guerre contre Troie, sinon ils combattent de manière indépendante. Agamemnon,
Ménélas, Achille et Ulysse incarnent des aspects du prince achéen typique: seigneurs terriens puissants
et riches, ils (pratiquent le…) au pillage ou à la piraterie. Un des derniers chapitres de l'effort
d'expansion mycénienne, en tout cas le plus célèbre, est la guerre de Troie, sentinelle du détroit de
l'Hellespont (Dardanelles), le verrou du Pont-Euxin (mer Noire). Vers - 1250, le souverain de Mycènes,
Agamemnon, rassemble la plus formidable coalition achéenne jamais vue dans le but de s'emparer du
carrefour stratégique entre l'Europe et l'Asie. Plus tard, le poète Homère tirera de cette guerre une
épopée si puissante, qu'après plus de trois millénaires son souvenir demeure toujours gravé dans la
mémoire de l'humanité.
Exercice
A l’aide du dossier sur les fouilles de Troie, répondez aux questions suivantes :
1. Qui est Heinrich Schliemann?
2. Sur la base de quelle intuition concernant les poèmes homériques Heinrich Schliemann a décidé
d’entreprendre des fouilles ?
3. Pourquoi l’étude de la stratigraphie des fouilles a eu une importance fondamentale pour notre
connaissance de Troie?
4. Présentez le “masque d’Agamemnon”.
Les palais mycéniens sont détruits vers 1150 av. J.-C. L'hypothèse traditionnelle, qui impute aux
envahisseurs doriens la disparition de la civilisation mycénienne, est aujourd'hui remise en question, on
y ajoute des causes climatiques et les contacts avec les populations appelées les peuples de la mer. La
ville d'Athènes n’est pas détruite à cause de son isolement imputable à sa position géographique.
La structure sociale
Les villes des achéens sont entourées par d'imposantes fortifications cyclopéennes, à l'intérieur du
palais la salle des banquets (le mégaron) est la salle du trône. La structure sociale est hiérarchisée. Au
sommet de la pyramide sociale se trouve un roi (wanax), entouré par une aristocratie (lawagétai) ainsi
que des prêtres (et prêtresses). Le peuple (artisans et paysans) vit dans un village (damoi) autour de la
forteresse, les paysans ne possèdent pas de terre, la propriété privée est réservée aux classes
sociales les plus élevées.
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Unité 6
Leçons 1 et 4
Assyriens et Babyloniens
Exercice
A l'aide des informations contenues aux pp. 134 et 135 du manuel réalise une frise chronologique sur
les empires assyrien et babylonien de 1600 av. J.C. à 500 av. J.C. en insérant également la bataille de
Qadesh.
Leçon 2
Un peuple avec deux histoires: les Hébreux
Un peu de lexique…
Cherchez dans le dictionnaire les termes suivants et construisez votre glossaire dans le cahier :
monothéisme, polythéisme, diaspora, patriarche, prophète, Juif, Hébreux
Voici un résumé de l'histoire des Hébreux d'après la Bible les Hébreux sont le premier peuple
monothéiste de l’histoire, car ils proclament l’existence d’un dieu unique, Yahweh, créateur du Ciel et de
la Terre. Vers 1800 av. J.C., un chef de tribu nomade (patriarche), nommé Abraham, quitte Ur, sa ville
natale, pour gagner le pays de Canaan, une bande de terre fertile entre le fleuve Jourdain et la Mer
Méditerranée. Après un long séjour en Egypte, d’où Moïse fait sortir les Hébreux vers 1290 av. J.C., ils
regagnent la Palestine; après plusieurs siècles d’errance, les Hébreux s’y installent vers 1200 av. J.C. et
fondent vers 1010 av. J.C. le royaume d’Israël. Le royaume d’Israël est établi par le roi David et divisé
à la mort de son fils Salomon. Salomon fait construire à Jérusalem, la capitale, un temple qui abrite les
Tables de la Loi dictées par Moïse à Yahweh.
Attaqués par les Assyriens puis par les Babyloniens, les deux royaumes d’Israël et de Juda
disparaissent et le peuple est dispersé en 587 av. J.C. Plus tard, la Palestine devient une province
romaine.
Etude d'une image et d'un texte: David et Goliath à travers le récit de la Bible et la statue de
Michel-Ange
Goliath est le champion des Philistins, il défie les Israélites d’envoyer un homme se battre contre lui, David
s’avance…
David prit son bâton en main, il se choisit dans le torrent cinq pierres bien lisses et les mit dans son sac
de berger, puis la fronde à la main, il marcha vers le Philistin et lui dit : « Tu marches contre moi avec
épée, lance et cimeterre, mais moi, je marche contre toi au nom de Yahvé. Yahvé est maître du combat
et il vous livre entre nos mains ». Dès que le Philistin s’avança au devant de David, celui-ci sortit des
lignes et courut à sa rencontre. Il mit la main dans son sac et en prit une pierre qu’il tira avec la fronde.
Il atteignit le Philistin au front ; la pierre s’enfonça dans son front et il tomba la face contre terre.
Ainsi David triompha du Philistin.
D’après La Bible, Samuel, 17.
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Questions :
1. Comment la Bible raconte-t-elle la victoire des Israélites sur les Philistins ?
2. Présente la statue de Michel-Ange.
3. A quel moment du récit biblique Michel-Ange a décidé de représenter David? Pourquoi?
4. Que symbolise la victoire de David dans les deux documents?
Cet épisode ne représente pas une réalité historique, en effet, les historiens et les archéologues
offrent une version différente de l'histoire du peuple hébreux.
Exercice
Observe les cartes (pp.128-9) et à l'aide de la légende reconstruit l'histoire des Hébreux.
Quelles sont les différences?
Quelles sont les similitudes?
La Bible
Le mot "Bible » vient du grec biblía qui signifie ensemble de livres, la Bible hébraïque est constituée de:
la Torah (la Loi), les Nevi'im (les Prophètes) et les Ketouvim (les autres écrits). Elle est traduite de
l'hébreu en grec ancien à Alexandrie. Elle constitue une partie de l'Ancien Testament et chaque partie
contient plusieurs livres, dont voici le détail :
La Torah (cinq livres): la Genèse (la création du monde et de l'homme par Dieu), l'Exode, le Lévitique,
les Nombres et le Deutéronome (l'histoire des Hébreux et les règles morales et religieuses du
judaïsme).
Les Prophètes (huit livres): Josué, les Juges, Ruth, Samuel et Les rois (la suite de l'histoire des
Hébreux), Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et autres prophètes (explication du sens de la religion).
Les autres écrits sont un ensemble de onze livres qui contiennent des poèmes, des chants et des
textes divers.
Voir également le complément sur l’écriture de la Bible p. 129 du manuel
Leçon 3
Un peu de lexique…
Cherchez dans le dictionnaire les termes suivants et construisez votre glossaire dans le cahier :
pourpre, colonie (attention à situer ce terme dans le contexte chronologique correct), comptoir,
commerce
Les Phéniciens sont des Sémites apparentés aux Cananéens ils s'installent sur la côte méditerranéenne
dès le IIIe millénaire. Ils sont soumis très tôt à de multiples influences: des Égyptiens et des Hittites
principalement. Vers 1200, un grand bouleversement se produit dans toute la Méditerranée orientale et
l'Asie occidentale et commence la période dite des «siècles obscurs»; toutefois les principales villes
phéniciennes (Sidon, Byblos ou Tyr) ne semblent pas avoir subi de destructions. En outre leur
environnement politique change: au début du Ier millénaire, nous assistons à la naissance des royaumes
araméens en Syrie, des royaumes d'Israël et de Juda, des royaumes philistins et transjordaniens. Les
cités phéniciennes entrent en relation avec ces royaumes et connaissent leur apogée entre le Xe et le
VIIIe s. av J.C. Les cités sont gouvernées par un roi qui doit rendre compte devant une assemblée de
citoyens. Voici une carte qui représente le territoire des cités phéniciennes et leur expansion
successive à travers la fondation de colonies en Méditerranée. Les Phéniciens installent des comptoirs
stables, habités en permanence et établissent des relations commerciales et culturelles avec les
populations indigènes. Les échanges sont étroits avec les colons grecs qui s'installent à la même époque
en Sicile et en Italie ainsi qu'avec les Étrusques.
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La société phénicienne
Avant d’être des
navigateurs et des
commerçants, les
Phéniciens ont été des
paysans et d’habiles
artisans. L’exploitation
des forêts et
l'exportation du bois de
cèdre a été la ressource
principale. Les artisans
brodaient des étoffes
magnifiques et étaient
réputés pour la qualité
de leur teinture pourpre. Leur nom vient d'ailleurs du grec phoinix qui signifie taché de rouge. Les
Phéniciens ont été de grands commerçants et ils ont fondé de nombreuses colonies dont la plus célèbre
est Carthage (814 av. J.-C.). D'ailleurs le commerce maritime est également mis en évidence dans
certains passages de l'Iliade et de l'Odyssée : les Phéniciens y sont présentés comme des artisans
habiles, qui confectionnent notamment des objets de bronze finement travaillés et tissent de belles
étoffes pourpre: il s'agit de clichés.
La naissance de l'alphabet
Ce sont surtout les textes des autres, Grecs et Assyriens notamment, qui permettent de reconstruire
l'histoire phénicienne; toutefois quelques inscriptions phéniciennes apportent des informations
intéressantes. En effet, depuis le début du Ier millénaire, on dispose de textes monumentaux, souvent
courts mais importants, en phénicien. Ces inscriptions nous font connaître l'alphabet phénicien auquel
les Grecs eux-mêmes rattachent l'origine de l'alphabet grec.
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