PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
SOLUTIONS MICROMOLÉCULAIRES
      I. Propriétés colligatives
           SOLUTÉ DANS UN SOLVANT
      L’introduction d’un soluté dans un solvant limite
la liberté de déplacement des molécules de ce
dernier et le comportement physicochimique change
par rapport au solvant pur, cette modification ne
dépend que de la concentration du soluté.
  Propriétés colligatives
     propriétés d’une solution permettant de
dénombrer ("colligere" = "dénombrer") tout ou
partie de ses solutés.
Le mot colligatives vient du mot latin colligatus
qui signifie ensemble liés, c’est encore le
phénomène de la diffusion passive des
particules en présence d’un gradient de
concentration mais ce transport a lieu entre une
solution et le solvant.
    Propriétés colligatives
Définition: les propriétés physico-chimiques des
solutions qui font intervenir le dénombrement des
particules au sein de la solution
REMARQUE
     Les propriétés colligatives sont étudiées surtout en
solutions diluées, qui peuvent souvent être traitées
comme solutions idéales qui suivent la loi de Raoult
     Les propriétés colligatives peuvent être employées
pour la détermination des masses moléculaires des
solutés.
     Aux électrolytes par contre, les mesures des
propriétés colligatives peuvent permettre à estimer le
degré d'ionisation du soluté.
         ENTRE SOLVANT ET SOLUTION
En comparant le solvant pur avec la solution présente :
 Un abaissement de la pression de vapeur
 Une élévation du point d’ébullition
 Un abaissement du point de congélation
 Dans certains cas, apparition d’une pression
 osmotique
            OBSERVATIONS EXPÉRIMENTALES
LES LACS SALÉS PRÉSENTS DANS LES DÉSERTS SONT MOINS
      VITE ASSÉCHÉS QUE LES LACS D'EAU DOUCE
     1-L’ABAISSEMENT DE LA TENSION DE
           VAPEUR (TONOMÈTRIE)
     L’introduction d’un soluté dans un solvant
(l’eau), abaisse le potentiel chimique de l’eau,
ce qui provoque un abaissement de pression
de vapeur.
     L’introduction d’un soluté limite la possibilité
pour les molécules du solvant de s’évaporer.
           CAS D’UN SOLVANT PUR
      Dans le cas du solvant pur, il
n'existe entre les molécules d'eau que
des liaisons hydrogène (pointillés)
retenant en partie ces molécules à
l'état liquide.
Toutefois, certaines molécules d'eau
possèdent suffisamment d'énergie
pour passer à l'état gazeux et créer
ainsi une pression de vapeur au-dessus
du liquide (𝑃 𝑠𝑜𝑙𝑣 ).
    L’INTRODUCTION D’UN SOLUTÉ DANS UN SOLVANT
• Lorsqu'un composé est dissous dans un
  solvant, il se forme des forces d'attraction
  entre le soluté et le solvant (flèches), ce
  qui permet la formation de la solution.
  Ces forces d'attractions s'ajoutent aux
  liaisons déjà présentes pour retenir encore
  plus fortement le solvant en phase liquide
  et diminuer la pression de vapeur de ce
  dernier au-dessus de celle de la solution.
• Un soluté non volatil (solide) provoque
  toujours une diminution de la pression de
  vapeur du solvant.
                     REMARQUES
      Plus la concentration est élevée plus
l'abaissement de la pression de vapeur est important.
     L'abaissement est évalué en utilisant la loi de
Raoult
     La loi de Raoult s'applique pour une solution
idéale, c'est à dire pour une solubilisation qui s'effectue
sans dégagement ou absorption de chaleur
                     LA LOI DE RAOULT
 • Sachant que la pression de vapeur de solvant 𝑃𝐴 et soluté
    𝑃𝐵 est proportionnelle à la fraction molaire solution alors :
                          𝑃𝐴 = 𝑃𝐴0 𝑓𝐴
                          𝑃𝐵 = 𝑃𝐵0 𝑓𝐵
 𝑃𝐴0 pression de solvant pure
 𝑃𝐵0 pression de soluté.
 𝑓𝐴 fraction molaire du solvant dans la solution.
• Pour une solution diluée 𝑃𝐵 négligeable devant 𝑃𝐴
• La pression solution 𝑃𝑆 = 𝑃𝐴 + 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 = 𝑃𝐴0𝑓𝐴
• 𝑓𝐴 + 𝑓𝐵 = 1 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓𝐴 = 1 − 𝑓𝐵
• 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑃𝑆 = 𝑃𝐴 = (1 − 𝑓𝐵 ) 𝑃𝐴0 Loi de Raoult
                  CONCLUSION
     L’abaissement relatif de la tension de vapeur de
solvant en solution est proportionnel par rapport à
celle de solvant pure d’après la loi de Raoult
  2-EBULLIOSCOPIE:
• A l’air libre, sous la pression atmosphérique, l’eau pure
  bout à 100°C.
• Il y a élévation du point d’ébullition de la solution par
  rapport celui du solvant pur.
• ∆𝑇 = 𝑇 é𝑏𝑢𝑙𝑙𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 – 𝑇 é𝑏𝑢𝑙𝑙𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 =𝐾𝑒 × ω
  𝐾𝑒 = la constante ébullioscopie
• Pour le même solvant, l'augmentation de la température
  d'ébullition de la solution par rapport à la température
  d’ébullition du solvant ∝ à la osmolalité de la solution.
                   ∆𝑇 = 𝐾𝑒 × 𝜔 > 0
  ABAISSEMENT CRYOSCOPIQUE
• À l’air libre, l’eau pure se solidifie à 0°C, (égalité entre le
  flux liquéfaction et le flux de solidification
• Pour une solution le flux de solidification devient plus
  faible car les molécules du solvant sont devenues moins
  libres en présence du soluté. Il faut donc abaisser la
  température si l’on veut rétablir l’égalité des flux
  permettant d’atteindre la solidification.
•
   OBSERVATION EXPÉRIMENTALE
     A 0 0C, un cristal de glace est en équilibre quand il est plongé
dans l’eau pure. Par contre, placé dans une solution, il fond.
Dans le phénomène cryoscopique, c’est l’interface glace-liquide qui
joue le rôle de membrane sélective.
       L’équilibre eau-glace à 0 0C est un équilibre dynamique ou se
compensent deux flux moléculaires opposés: de l’eau vers la glace
et de la glace vers l’eau.
Si l’eau liquide contient un soluté, le flux (eau glace) est diminué et
l’équilibre est rompu. Ce déséquilibre se traduit par un flux net de
solvant à travers l’interface glace-eau. Autrement dit la glace fond
 3-CRYOSCOPIE-LOI DE RAOULT :
• L’expérience montre que l’introduction de soluté
  dans un solvant abaisse la température du début de
  congélation cet abaissement est dite: abaissement
  cryoscopique
• [T(cong. Solution) – T(cong. Solvant)=∆𝜃𝑐 ]
• L’abaissement est proportionnel à l’osmolalité de la
  solution selon la loi de Raoult:
                ∆𝜃𝑐 =𝐾𝑐 𝐶𝑜𝑙 = 𝐾𝑐 × 𝜔
• 𝐾𝑐 la constante cryoscopique, elle ne dépend que
  du solvant (°𝐶 × 𝑘𝑔 × 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙 −1 )
3-LOI DE RAOULT
Peut être utilisée pour:
Mesurer l’osmolalité d’une solution
Pour déterminer le coefficient d’ionisation et donc
 le taux de dissociation d’un électrolyte
Trouver la masse molaire M d’un soluté inconnu
 puisque
                            𝐶𝑝𝑚
                       𝐶𝑙 =
                            𝑀
APPLICATIONS:
• Le chlorure de calcium est utilisé
  pour retarder la formation du
  verglas
EXEMPLE:
Déterminer la salinité c.-à-d. la concentration pondérale
massique (g/kg), et la molarité NaCl dans l’eau dont
l’abaissement cryoscopique ∆𝜃𝑐 =3°C et la densité d=1,033
On donne:
 la masse molaire M=58,5g/mol
𝐾𝑐 = 1,86°𝐶 × 𝑜𝑠𝑚−1 × 𝑘𝑔−1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 ′ 𝑒𝑎𝑢
RÉPONSE
• ∆𝜃𝑐 =𝐾𝑐 𝐶𝑜𝑙
              ∆𝜃𝑐        3             𝑜𝑠𝑚
• 𝐶𝑜𝑙 =             =          =   1,6
              𝐾𝑐        1,86            𝑘𝑔
         𝐶𝑜𝑙
• 𝐶𝑙 =         = 0,80𝑚𝑜𝑙/𝑘𝑔
          𝑖
                                             46,8𝑔
• Salinité 𝐶𝑝𝑚 = 𝐶𝑙 × 𝑀 = 58,5 × 0,80 =
                                              𝑘𝑔
• molarité 𝐶𝑚 = 𝑑 × 𝐶𝑙 = 1,033 × 0,80 = 0,83𝑀
                  REMARQUES
• Les propriétés colligatives peuvent être
  employées pour la détermination des masses
  moléculaires des solutés.
• Pour les électrolytes, les mesures des propriétés
  colligatives peuvent permettre à estimer le
  degré d'ionisation du soluté.
       OBSERVATION EXPÉRIMENTAL
• Un œuf plongé
  plusieurs jours dans
  une solution de
  vinaigre augmente de
  volume ...
RAPPEL
     L'osmose est le transfert de solvant à travers une
membrane hémiperméable sous l'effet d'un gradient
de concentration. Si on considère un système à deux
compartiments séparés par une membrane semi-
sélective et contenant deux solutions de
concentrations différentes.
     l’expérience montre et la thermodynamique
prévoit, que le système n’est pas en équilibre
(présence de soluté)
Ce déséquilibre se traduit par un flux de solvant pur
REMARQUE
• L’effet de la membrane hémiperméable est
  donc de supprimer le flux de diffusion de
  soluté
4-PRESSION OSMOTIQUE
• Pour mettre en évidence le
  phénomène de la pression
  osmotique on réalise l’expérience
  suivante.
• On constate qu’il y a apparition
  d’une dénivellation « h » donnant
  lieu à une surpression hydrostatique
  qui équilibre les phénomènes
  osmotiques responsables de la
  pression osmotique.
            PRESSION OSMOTIQUE
     Si on applique une pression sur la solution
concentrée, la quantité d'eau transférée par
osmose va diminuer. Avec une pression
suffisamment forte, le flux d'eau va même
s'annuler: cette pression est nommée la
pression osmotique 𝛱 (en faisant l'hypothèse
que la solution diluée est de l'eau pure).
               OSMOSE INVERSE
      Si on dépasse la valeur de la pression
osmotique, on observe un flux d'eau (flux de
filtration) dirigé en sens inverse du flux osmotique
(flux de diffusion): c'est le phénomène d'osmose
inverse.
          OSMOSE ET OSMOSE INVERSE
• On peut produire de
  l'eau douce à partir
  d'eau salée par osmose
  inverse
• (P nécessaire = 26 atm)
                   DÉFINITION
     La pression osmotique d’une solution est la
pression qu’il faut exercer sur la solution pour
empêcher son solvant pur de traverser la membrane
qui sépare les deux phases.
     Une des premières expérience mettant en
évidence l’osmose et la pression osmotique est due à
Dutrochet
        L’OSMOMÈTRE DE DUTROCHET
Planche de figures (p. 111) de l’ouvrage
de 1828 de Dutrochet
On reconnaît l’osmomètre détaillé en
figure3.
La membrane semi-perméable
(membrane faite d’une vessie de porc)
est en ab; la hauteur de l'eau est mesurée
sur la graduation en cd.
La solution était une solution de
saccharose
Observation d’ascension du liquide du
coté de la solution.
        SURPRESSION HYDROSTATIQUE
• La différence de pression Δ𝑃 = 𝜌𝑔ℎ apparait du côté
  le plus concentré et elle est proportionnelle au
  nombre de particules présentes dans la solution.
• Le solvant traverse la membrane et ce flux ne s’arrête
  que lorsque les forces de pression exercées de part et
  d’autre de la membrane soient équilibrées :
• la dénivellation mesure la pression osmotique
• Δ𝑃 = Π = 𝜌𝑔ℎ.
                       LOI QUANTITATIVE
      CAS D’UNE SOLUTION CONTENANT UN SEUL SOLUTÉ NON
• Le botaniste Pfeffer établit la loi empirique simple suivante,
  valable pour des solutions diluées (En utilisant une excellente
  membrane hémiperméable-obtenue en précipitant du
  ferrocyanure de potassium par du sulfate de cuivre)
                               𝐶
                         𝛱=   𝐾 𝑇=𝐶𝑙 𝐾T
                               𝑀
𝐶 la concentration pondérale massique
𝐶
    :présente le nombre de moles dissoutes par unité de masse
𝑀
K : Une constante qui dépend des unités et de la façon dont on
exprime la concentration (constante correspondante)
        CAS DE SOLUTÉ DISSOCIABLE
Exemple:
Pour l’électrolyte NaCl ‘effet osmotique est
 doublé
Pour le 𝑆𝑂4 𝑁𝑎2 la pression osmotique est
 triplée.
   C’est le nombre d’osmoles qui intervient:
    𝛱 = 𝐶𝑜𝑙 𝐾T
             LOI QUANTITATIVE
 CAS D’UNE SOLUTION CONTENANT PLUSIEURS
                  SOLUTÉS
      Dans le cas où la solution est complexe, composants de
plusieurs composants de osmolailités 𝐶𝑜𝑙1 , 𝐶𝑜𝑙2 , … , 𝐶𝑜𝑙𝑛
                             𝑛
                        𝛱=       𝐶𝑜𝑙𝑖 𝐾T
                             𝑖
L’osmolarité indique donc le nombre de particules
osmotiquement actives, ou encore d’unités cinétique par unité de
masse de solvant.
LA RELATION ENTRA LA LOI DES GAZ PARFAIT EST
      LA LOI DE LA PRESSION OSMOTIQUE
 La loi universelle de la pression osmotique est
 identique à celle des gaz parfaits 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇.
 Elle exprime que la pression qui s’oppose au flux du
 solvant est égale à la pression qu’exercerait le soluté
 s’il était à l’état gazeux dans le même volume V de
 la solution.
   𝑃𝑉 = 𝑛𝑠 𝑅𝑇   𝑃 = 𝑛𝑠 𝑅𝑇/𝑉 = 𝐶𝑜 𝑅𝑇 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑉𝑎𝑛‘𝑡𝐻𝑜𝑓𝑓
𝑛𝑠 désigne le nombre de mole du soluté qui ne peut pas
traverser la membrane.
           LOI DE PFEFFER-VAN’T HOFF
• Van’t Hoff a montré que la constante K est
  indépendante du solvant, et égale à la constante
  molaire des gaz parfait R
                              𝐶𝑝
                      𝛱 = 𝑅𝑇𝑖    = 𝑖𝐶𝑚 𝑅𝑇
                              𝑀
• Pour une solution neutre 𝛱 = 𝐶𝑚 𝑅𝑇
• Pour un électrolyte 𝛱 = 𝑖𝐶𝑚 𝑅𝑇 = 𝐶𝑜 𝑅𝑇
• 𝐶𝑜 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑓𝑟𝑜𝑛𝑐ℎ𝑖𝑟 𝑙𝑎 𝑚𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑛𝑒.
REMARQUES
 1. A noter qu’à 0° C une solution contenant une osmole
    de soluté par litre de solvant développe une pression de
    22,4 atm lorsqu’elle est opposée à son solvant à travers
    une membrane rigoureusement hémiperméable.
 2. Seules les solutés non diffusibles participent à la pression
    osmotique.
 3. S’il y a n solutés non diffusibles différents on la relation
                               𝑛
                        𝛱=          𝐶𝑜𝑖 𝑅𝑇
                              𝑖=1
A RETENIR
 𝑅 = 8,31𝐽 × °𝐾 −1 × 𝑚𝑜𝑙 −1 𝑀. 𝐾. 𝑆. 𝐴
𝑅 = 0,082𝑙 × 𝑎𝑡𝑚 × °𝐾 −1 × 𝑚𝑜𝑙 −1
 1 𝑎𝑡𝑚 = 1,013 × 105 𝑝𝑎𝑠𝑐𝑎𝑙𝑠 = 76 𝐶𝑚 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑢𝑟𝑒
1 𝑎𝑡𝑚 = ℎ𝜌𝑔 (une atmosphère correspond à une hauteur ℎ
 de 76Cm à 0°C de mercure d′ou sa masse volumique 𝜌
 = 13,6𝑔/𝐶𝑚
T=273°C
Pour une solution molaire 𝛱=22,399 atm
CONCLUSION
     Pour une solution supposée idéale dont l’osmolarité vaut 1osm/l,
opposée à son solvant à travers une membrane hémiperméable
développe à 0°C une pression osmotique égale à 22,4 𝑎𝑡𝑚 𝑜𝑢 2,269
× 106 𝑝𝑎𝑠𝑐𝑎𝑙𝑠
                𝛱0 = 22,4 𝑎𝑡𝑚 = 2,269 × 106 𝑝𝑎𝑠𝑐𝑎𝑙𝑠
                                     𝒩
  𝐿𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑚𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑔𝑢𝑖𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛   o𝑠𝑚𝑜𝑙 (𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑜𝑢 𝑖𝑜𝑛𝑠)/𝑙
                                     3
        𝐷é𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 22,4/3 = 7,47 𝑎𝑡𝑚
EXEMPLE:
     On met en suspension à 27°c des hématies (cellule
sanguine transportant l’oxygène des poumons vers les tissus)
dans une solution aqueuse de 1 litre contenant 9g d’urée
(M=60g/mol) et 4,4g de NaCl (M=58,5g/mol).
                         𝑜𝑠𝑚
On donne 𝐶𝑜(ℎé𝑚𝑎𝑡𝑖𝑒) = 0,3    et 𝑅 = 0,82 × 𝑎𝑡𝑚 × °𝐾 −1
                           𝑙
      −1
× 𝑚𝑜𝑙
Calculer la pression osmotique développée par la solution
 opposée à l’hématie.
RÉPONSE:
On calcule l’osmolarité de la solution:
                                 9          4,4
𝐶𝑜 = 𝐶𝑜(𝑢𝑟é𝑒) + 𝐶𝑜(𝑁𝑎𝐶𝑙) = 1 ×        +2×          = 0,3 𝑜𝑠𝑚/𝑙
                                 60         58,5
L’urée n’intervient pas dans la pression osmotique puisque la
paroi des hématies est perméable à l’urée donc
              ∆𝐶 = 𝐶𝑜(ℎé𝑚𝑎𝑡𝑖𝑒) − 𝐶𝑜(𝑁𝑎𝐶𝑙) = 0,15 𝑜𝑠𝑚/𝑙
              𝜋 = 𝑅𝑇∆𝐶 = 0,082 × 273 + 27 × 0,15
                          𝜋 = 3,69 𝑎𝑡𝑚
L’urée n’intervenant pas, donc l’hématie se trouvent dans un
milieu hypotonique, elles vont donc subir un phénomène de
turgescence(gonflement de l’hématie)
            Osmose – Pression osmotique
Dans les deux compartiments règnent les pressions P1 et P2
                                   Membrane sélective
                         1         2
                       P1         P2
   piston
                      Solution   Solvant
1er cas: P1 = P2
Situation de déséquilibre
par diffusion le flux passe de 2 vers 1
    le piston va être repoussé vers la gauche.
                                                       flux de solvant par
                                                       diffusion
                1          2                           phénomène
                                                       d’osmose.
              P1          P2
             Solution    Solvant
                                 ∆𝐶 ∆𝑛𝑠
                    𝐽𝑑 = 𝐷 × 𝑆 ×    =
                                  𝑒    ∆𝑡
e: épaisseur de la membrane
DC: différence de concentration pondérale du solvant
                                1       2
                           P1          P2
                           Solution   Solvant
∆𝑛𝑠
      la quantité de matière de solvant qui a diffusée
 ∆𝑡
Rappel: Le flux par diffusion de solvant à travers une membrane
mesure la concentration molale du soluté pour lequel cette
membrane est imperméable.
2eme cas: P1≠ P2
On a deux flux (convection et diffusion)
On ajoute algébriquement au flux de diffusion un flux de filtration
(convection).       Cette somme s’appelle le flux net.
2 situations:
                              1              2
                                           Flux de diffusion
𝑃1 < 𝑃2                      P1              P2
                             Solution              Solvant
                                        Flux de filtration
 Les deux flux vont dans le même sens
 Le flux net est supérieur au flux de diffusion.
 Le flux net dirige du solvant vers la solution
                              1               2
                                                               exosmose
                            P1               P  2
                                  Flux de diffusion
   P1≠ P2
                           Solution        Solvant     endosmose
b) P1  P2;       DP = P1 - P2  0
Le flux de filtration s’oppose au flux de diffusion.
 Si DP ≫ 0         Flux de filtration  flux de diffusion
      Flux net va de 1    2. Cet état de déséquilibre s’appelle exosmose.
 Si DP     0       Flux de filtration  flux de diffusion
      Flux net va de 2    1. Cet état de déséquilibre s’appelle endosmose.
                RAPPEL-ISOTONIE
• Etat de deux solutions ayant le même pouvoir
  osmotique (même osmolarité efficace) et entre
  lesquelles aucun courant n’établit lorsqu’elles sont
  séparées par une membrane organique
• Pour une solution, en particulier médicamenteuse
  ayant la même pression osmotique que les liquides de
  l’organisme (plasma, par exemple)
                            Milieu isotonique
                  Forme d’un disque biconcave
Forme sphérique
                  HÉMOLYSE
           Solution de 𝑵𝒂𝑪𝒍    Concentration      Concentration   Concentration
                                         𝑚𝑜𝑠𝑚                                𝒈
                              osmolaire (     )    molaire (𝑴)    pondérale( )
                                           𝐥                                𝒍
Isotonique                          300               0,15             9
        Turgescence (pas de
d’hémolyse)
Faiblement hypotonique              200               0,10             6
       Hémolyse partielle
Fortement hypotonique               100               0,05             3
       Hémolyse totale
             PRESSION OSMOTIQUE
            (UNE AUTRE DÉFINITION)
Définition: On appelle pression osmotique la
 différence de pression (de deux compartiment
 séparés par une membrane semi-perméable)
 nécessaire et suffisante pour que le flux de filtration
 compense exactement le flux de diffusion c.à.d. pour
 que le flux net du solvant soit nul, et que le système
 atteint un état d’équilibre.
                   IS-OSMOSE
• Deux solutions sont iso-osmotiques on présence
  d’une membrane hémiperméable parfaite si elles
  ont la même pression osmotique et même
  osmolarité.
EXEMPLE
• Une solution iso-osmotique au plasma , opposée a cette dernière à
  travers une membrane hémiperméable,) contient
𝑀/3 = 180/3 = 60𝑔/𝑙
                                        𝒩 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑜𝑢 𝑖𝑜𝑛𝑠
(𝐿𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑚𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑔𝑢𝑖𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛         (                        )
                                        3             𝑙
• De même, une solution iso-osmotique de sérum salé NaCl aurait une
                   58,5 9,75𝑔
  concentration de 2×3 = 𝑙
REMARQUES:
    L’iosotonicité de deux solutions n’implique pas
qu’elles ont même concentration osmolaire puisque:
  Solutions isotonique ⟺même pression osmotique en
   présence d’une membrane quelconque
  Solutions iso-osmotiques ⇔ même pression osmotique
   et même concentration osmolaire(iso-osmolaire) en
   présence d’une membrane hémiperméable.
              PRESSION ONCOTIQUE
      Si on oppose une solution macromoléculaire à une
solution micromoléculaire à travers une membrane de
dialysant
Les concentrations des ions diffusibles de part et d’autre de
 la membrane ne peuvent pas s’égaliser à cause de
 présence de macromolécules.
L’excès de macromolécules dans un seul côté
 nouvelle pression supérieur à la pression osmotique (pression
 oncotique)
la différence de concentrations molaire des ions
 différence de potentiel de part et d’autre de la membrane
    RELATIONS DE NERNST ET DE DONNAN
                  𝛱𝑒𝑛𝑐𝑜𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝐶2 + ∆𝐶 𝑅𝑇
 𝐶2 La concentration de la solution contenant les
  macromolécules
        𝐶22
 ∆𝐶 =          la variation de concentration entre les deux
        𝐶2 +2𝐶1
  solution
 L’expression de la pression oncotique est supérieur à la
  pression osmotique de la solution contenant des
  macromoléculaire si elle n’est pas ionisée
        DANS UN MILIEU BIOLOGIQUE
• La pression oncotique est une pression générée par
  les macro-molécules (protéines en solutions)
• C’est la force qui attire l’eau en direction des
  protéines.
           EFFET DE PRESSION ONCOTIQUE
• Lorsque le sang manque de protéines (par exemple à la
  suite d’une fuite pathologique de protéines dans les urines).
  De l’eau va fuir des faisceaux en direction des tissus
  environnants, le résultat de cette baisse de pression
  oncotique, ce sont œdèmes qui sont l’un des syndrome
  néphrotique.
• Cette pression oncotique constitue de façon très
  importante aux mouvements de l’eau dans l’organisme et
  donc au maintien de l’hydratation.
         TRAVAIL OSMOTIQUE DES RIEN
     Le rein forme l’urine à partir du sang (faire passer n
moles extraites d’un plasma d’osmolarité 𝐶𝑜𝑝 , dans les urine
d’osmolarité 𝐶𝑜𝑢 plus élevée, le travail déplorée par les rein a
pour expression dans le système MKSA
                                 𝐶𝑜𝑢
                       𝑤 = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛
                                 𝐶𝑜𝑝
TRAVAIL CONTRA-OSMOTIQUE DU RIEN
  𝑊 =𝐹×𝑙 =𝑆×𝑃×𝑙 =𝜋×𝑆×𝑙 =𝛱×𝑣
              𝑑𝑤 = 𝛱 × 𝑑𝑣
                  ′
                          𝑛𝑅𝑇
       𝑝𝑣 = 𝑛𝑅𝑇 𝑑 𝑜𝑢 𝑝 =       =𝛱
                           𝑣
                            𝑑𝑣
          𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑑𝑤 = 𝑛𝑅𝑇 ×
                             𝑣    𝑛
           𝑑𝑣          𝑣𝑢           𝐶𝑜𝑢
  𝑤 = 𝑛𝑅𝑇      = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛 = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛 𝑛
            𝑣          𝑣𝑝           𝐶𝑜𝑝
                       𝐶𝑜𝑢
             𝑤 = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛
                       𝐶𝑜𝑝
EXEMPLES D’APPLICATIONS
• Selon une marque de pâtes, il faut mettre 10 g de sel par litre d’eau de cuisson
  pour obtenir des macaronis parfaits!
• Quelle sera la température d’ébullition de l’eau de cuisson ? (𝐾é = 0.52)
• 𝑚𝑒𝑎𝑢 = 1𝑘𝑔, on peut estimer:
                                             10
• la molalité de l’eau de cuisson : 𝐶𝑙 =   ( )/1𝑘𝑔   = 0.17𝑚𝑜𝑙/𝑘𝑔
                                            58.5
•   donc l’osmolalité 2 × 0.17 = 0,34 𝑜𝑠𝑚/𝑘𝑔
•   La température d’ébullition est donc :
•   ∆𝑇 = 100 + 𝑘é × 𝐶𝑜𝑙 =100 + 0,34 × 0.51 = 100.2 °𝐶
•   On remarque que l’augmentation de température n’est pas significative en
    cuisine…
   EXEMPLE 2
L’urée, un solide moléculaire de formule 𝐶𝑂(𝑁𝐻2 )2 , est parfois utilisé comme
déglaçant sur les routes. La température du point eutectique est -12 ° C.
Quel est alors le %massique d’urée dans la solution ?
Le solvant est l’eau, dont la température de congélation est 0 °C
la constante cryoscopique 𝐾𝑐 = 1,86°𝐶 × 𝑘𝑔/𝑜𝑠𝑚
L’urée est un solide moléculaire qui ne se dissocie pas en ions
                       12
               𝐶𝑜𝑙 =          = 6,45𝑜𝑠𝑚/𝑘𝑔 et 𝐶𝑚 = 6,45 × 𝑚𝑜𝑙/𝑙
                       0,86
En utilisant une base de 1 kg ou 1000 g d’eau :
 La masse d'urée 𝑚 = 𝑛 × 𝑀 = 6,45 × 60 = 387𝑔
                                  387
La fraction massique 𝜏 =                 = 27% (titre de la solution)
                               387+1000
                   LA PRESSION OSMOTIQUE
• Solution isotonique : solution dont la pression osmotique est la même
  que celle contenue dans la membrane semi-perméable. Aucun transfert
  net d’eau à travers la membrane.
• Solution hypertonique : solution dont la pression osmotique est
  supérieure à celle contenue dans la membrane semi-perméable. Elle
  provoque donc un transfert d’eau vers l’extérieur de la membrane.
• Solution hypotonique : solution dont la pression osmotique est
  inférieure à celle contenue dans la membrane semi-perméable. Elle
  provoque donc un transfert d’eau vers l’intérieur de la membrane.
      PRESSION OSMOTIQUE ET MEMBRANE
       Types de membranes
• Membrane semi-perméable : 𝜔 efficace = 𝜔 totale
• Membrane dialysante : imperméable aux grosses molécules
  donc 𝜔 efficace = 𝜔 macromolécules
• Membrane sélective : 𝜔 efficace = 𝜔 totale – 𝜔 espèces
  diffusibles
• Membrane du GR : 𝜔 efficace = 𝜔 totale – 𝜔 urée