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Les Capteurs

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De la physique à l’industrie

Christophe HÉRAIL
À Roselyne,
Pour sa patience

Ce document a entièrement été réalisé avec


des moyens purement informatiques.

En particulier aucune page ou document


n'ont été imprimés pendant sa phase
de création et de mises en pages.

 C. Hérail – Janvier 2013


IUT GEII - Évry
Préface
Il existe une multitude de livres sur les capteurs couvrant les aspects allant de très
généralistes à très pointus. D’autre part, on peut les scinder en deux grandes familles :
- Approche physique des phénomènes mis en jeu,
- Approche technologique et leur utilisation dans le monde industriel.

Trop rares sont ceux qui regroupent ces deux approches ou alors ils ne se préoccupent
que d’une partie des grandeurs physiques.
C’est ce constat qui m’a incité et motivé à rédiger ce document afin de présenter
l’ensemble des grandeurs physiques mesurables par des capteurs, en développant à la
fois les phénomènes physiques mis en jeu et les technologies employées.

Il est intéressant de noter que toutes les grandeurs physiques ne sont pas forcément
mesurables par un capteur, par exemple le temps ou la chaleur. Dans ce cas-là, on
mesure leur conséquence, comme la variation de température pour la chaleur.

Ce document représente plus d'un an de recherches et de rédaction et il se veut être une


synthèse la plus complète possible. Il a demandé la consultation d’environ 250 livres,
50 thèses, 300 brevets, 500 articles, 2000 documents constructeurs et 500 notes
d’applications.
Cependant, l'évolution rapide et constante de la recherche, des technologies et des
matériaux font qu'il ne peut être qu'une image à un instant donné de ce qui se fait.

Chaque chapitre présentera une grandeur physique mesurable. Pour chacune de ces
grandeurs les principes physiques employés ainsi que les techniques et technologies
associées seront détaillés avec au minimum un exemple industriel illustratif et ses
principales caractéristiques.

Tous les principes physiques et toutes les technologies ne seront pas systématiquement
détaillés à cause de leur complexité et du niveau élevé de connaissance scientifique
nécessaire à leur compréhension. Ils seront cependant cités dans les tableaux de
synthèse à la fin de chaque chapitre.

J'espère que vous aurez autant de plaisir à consulter et à utiliser ce document que j'ai
eu à le réaliser.

N’hésitez pas à me faire part de vos remarques, suggestions et critiques à


c.herail@iut.univ-evry.fr

Christophe Hérail
Agrégé de Génie Électrique
Docteur en Physique
NOTATIONS, CONSTANTES ET CONVERSIONS
CHAPITRES
 = 0. r = permittivité (isolant)
0 =
1 -12
.10  9  8,84.10 F/m (air) Capteurs de température 1
36.
r = permittivité relative > 1 Capteurs magnétiques 15
F  constante de Faraday = 96 485 C⋅mol-1 Capteurs de courant 34
 = µ0.µr = perméabilité (magnétique)
µ0 = 4..10-7 H/m (air) Capteurs d’onde électromagnétique 47
µr = perméabilité relative > 1 Capteurs optiques 68
-9
 = résistivité (conducteur)  17.10 /m à 300K pour le cuivre
Capteurs de position et de déplacement 81
 ou T = température (°C, K) Capteurs de proximité 122
R = constante universelle des gaz parfaits  8,314462 J⋅mol-1⋅K -1
Capteurs et détecteurs de niveau 137

ppm = partie par million =


1
= 10-6
Capteurs de vitesse d’un solide 151
10 6
Capteurs de vitesse d’un fluide 165
1’ = 1 minute = 1/60 ° (angle) Capteurs de débit d’un fluide 179
1’’ = 1 seconde = 1/60’ (angle)
Capteurs de déformation 197
Induction magnétique : Tesla (T) Capteurs de force 205
Induction magnétique : Gauss = 10-4 T
Champ magnétique : A.m-1. Capteurs de couple 221
Champ magnétique en Oersted : 1 A.m-1 = 4. pi.10-3 Oe Capteurs de pression 233
Flux magnétique : 1T.m2 = 1 wb
Capteurs de pression acoustique 242
1 Mach  330m/s Capteurs d’accélération et de choc 254
Capteurs de vibrations 271
1 lb (livre)  0.4536 kg
Capteurs de radiations et de rayonnements nucléaires 277
1 Pa (Pascal) = 1 N/m2
Capteurs chimiques 295
1 bar = 105 Pa
1 atm = 101 325 Pa = 1013,25 mbar = 760 mmHg à 0°C (pression atmosphérique) Capteurs chimiques en phase aqueuse 299
1 mmHg (mm de mercure) = 1 Torr  133,3 Pa
Capteurs chimiques en phase gazeuse 319
1 PSI  68,95 mbar et 1 bar  14,5 PSI
Capteurs d’humidité 367
Détecteurs de fumée, de flamme et d’incendie 389
Poids moléculaire
1 ppm = mg/m3 (Gaz) Capteurs de vide 403
22,4
Capteurs biologiques 421
1 ppp = 1mg/l (eau)
Bibliographie 439
1 % LEL (Level Explosive Limit) = 10 000 ppm (Gaz)
i
Paraboles 58
SOMMAIRE Antennes Patch 62
Antennes GSM 63
I Capteurs de température 1
Tableaux comparatifs 67
Thermométrie par résistance 1
Applications 67
Thermométrie par thermocouple 3
Thermométrie par semi-conducteur 7
V Capteurs optiques 68
Thermopile 8
À semi-conducteur 68
Thermométrie à quartz 9
Photorésistance 68
Thermométrie à onde de surface 10
Photodiode 69
Résonance quadripolaire nucléaire (RQN) 11
Phototransistor 71
Pyrométrie ou Thermométrie Infrarouge 11
Caméra CCD 72
Tableau comparatif 13
À vide : photomultiplicateur 75
Applications 14
Tableaux comparatifs 78
Applications 79
II Capteurs magnétiques 15
Champ magnétique : origines, valeurs, capteurs 15
VI Capteurs de position et déplacement 81
Méthodes de mesure 15
Potentiomètre 81
À bobine 16
Inductif à réluctance variable 82
Fluxgate 17
Inductif à courant de Foucault (Eddy-Current) 84
Micro-fluxgate 20
Transformateur différentiel linéaire (LVDT) 87
À effet Hall 22
Resolver (RVDT) 90
À effet magnétorésistif 25
Inductosyn linéaire 91
Superconducting Quantum Interference Device (SQUID) 28
Inductosyn angulaire 93
Tableaux comparatifs 31
À effet Hall 94
Applications 33
Capacitif 96
Optique 99
III Capteurs de courant 34
Codeur optique absolu linéaire 99
Résistance shunt 34
Codeur optique absolu angulaire 100
À bobine sur tore magnétique 35
Codeur optique incrémental linéaire 101
À bobine de Rogowski 36
Codeur optique incrémental angulaire 102
À effet Hall 39
Magnétorésistif double 105
À effet magnétorésistif 42
Codeur magnétorésistif incrémental linéaire 107
Fluxgate 43
Codeur magnétorésistif incrémental angulaire 108
Tableau comparatif 45
À ultrasons 109
Applications 46
Télémètre laser 110
Par mesure du temps de vol 110
IV Capteurs d’onde électromagnétique 47
Par déphasage 111
Principe 47
Par triangularisation 112
Paramètres d’une antenne dans l’espace 47
Par modulation linéaire de fréquence 113
Antennes boucles 49
Tableaux comparatifs capteur linéaire 117
Dipôle élémentaire 51
Tableaux comparatifs capteur angulaire 119
Antenne Marconi 54
Applications capteur linéaire 120
Dipôle replié – Antenne trombone 54
Applications capteur angulaire 121
Antennes Yagi 55
Iii
ii
VII Capteurs de proximité 122 X Capteurs de vitesse d’un fluide 165
Interrupteur à action mécanique 122 Anémomètre à coupelles 165
Interrupteur à lame souple (ILS) – Reed switch 123 Anémomètre à hélices 166
Inductif à courant de Foucault (Eddy-Current) 124 Anémomètre à fil chaud 167
À effet Hall 128 Anémomètre à ultrasons 170
Magnéto résistif 129 Vélocimétrie Doppler à ultrasons 172
Capacitif 129 Vélocimètre laser Doppler 173
À ultrasons 131 Sonde Pitot 174
Optique 131 Tableau comparatif 177
Tableau comparatif 134 Applications 178
Applications 135
XI Capteurs de débit d’un fluide 179
VIII Capteurs et détecteurs de niveau 137 Débits volumique et massique 179
Capteur conductif 137 À turbine 179
Capteur capacitif 139 À tourbillons (effet vortex) 181
Capteur à ultrasons 140 Sonde Pitot 182
Capteur hyperfréquence 141 Électromagnétique 182
Capteur à absorption gamma (Radiométrique) 142 Ultrasonique à temps de transit 184
Détecteur de niveau magnétique 143 Ultrasonique Doppler 186
Détecteur de niveau conductif 145 À masse thermique à insertion 187
Détecteur de niveau à ultrasons 146 À masse thermique à capillarité 189
Détecteur de niveau optique 147 À accélération de Coriolis 191
Détecteur de niveau à absorption gamma 148 Tableau comparatif 194
Tableau comparatif 149 Applications 195
Applications 150
XII Capteurs de déformation 197
IX Capteurs de vitesse d’un solide 151 Jauge résistive 200
Vitesse linéaire 151 Extensomètre à corde vibrante 200
Effet Doppler 151 Extensomètre capacitif 203
Radar hyperfréquence 152 Tableau comparatif 204
Radar laser 153 Applications 204
Doppler laser 154
Sonde Pitot 154 XIII Capteurs de force 205
Vitesse angulaire 156 Résistance FSR 205
Génératrice à courant continu 156 Jauge résistive 208
Génératrice à courant alternatif 157 Anneau dynamométrique 209
À reluctance variable (VRS) 158 Dynamomètre de pesage 210
À effet Hall et magnétorésitif 160 Cellule de charge 210
Doppler laser 161 Inductif (LVDT + ressort) 211
Fourche optique 162 Jauge capacitive 212
Codeur incrémental optique 162 Piézoélectrique 213
Tableau comparatif 163 Historique et matériaux 213
Applications 164 Principe physique 215
Modèle électrique et conditionneur 216
Iv v
Tableau comparatif 218 Piézoélectrique 257
Applications 220 Capacitif 257
Optique 260
XIV Capteurs de couple 221 Fibre optique à réseau de Bragg (FBG) 261
Principe fondamental 221 Asservi (force balance) 262
Jauge résistive 222 3 axes 264
À bagues 223 Gyroscope 266
Sans bague 224 Tableau comparatif 269
Mesure de déphasage par roues dentées 226 Applications 270
Mesure de déphasage par disques optiques 227
À transformateur différentiel 228 XVIII Capteurs de vibrations 271
À arbre magnétique 229 Généralités : définition, mesures et influence du capteur 271
Tableau comparatif 230 Exemples de capteurs utilisés et de grandeurs mesurées 273
Applications 231 Exemple de relevé 274
Exemples industriels 274
XV Capteurs de pression 233 Sismomètre 275
Définition et différents types de pression 233
Membranes ou diaphragmes 234 XIX Capteurs de radiations et de rayonnements nucléaires 277
À jauges 234 Radiation et radioactivité 277
À diaphragme capacitif 234 Particules 277
Piézoélectrique 237 Modes de production 278
À reluctance variable 238 Loi de désintégration (demi-vie) 279
À LVDT 239 Unités objectives 281
Tableau comparatif 240 Unités subjectives 281
Applications 241 Quelques chiffres 281
Généralités sur les détecteurs 282
XVI Capteurs de pression acoustique 242 Détecteur à ionisation 283
Appareil vocal – Production de sons 243 Principe 284
Microphone électrodynamique 243 Zones de fonctionnement 285
Microphone ruban 244 Détecteur à scintillations 289
Microphone à condensateur 245 Principe 289
Microphone Électret 246 Récupération des photons 290
Microphone magnétique (guitare et basse) 247 Détecteur à semi-conducteur 292
Microphone piézoélectrique 249 Tableau comparatif 294
Hydrophone 249 Applications 294
Directivité 250
Tableau comparatif 252 XX Capteurs chimiques 295
Applications 253 Généralités 295
Utilisations 253 Classification 295
Principe général 295
XVII Capteurs d’accélération et de choc 254 Principe de base d’un capteur 296
Principe de la mesure en déplacement linéaire 254 Capteurs électrochimiques 297
Principe de la mesure en angulaire (pendule) 256 Arbre des méthodes de mesure 298
À jauge 256
vi vii
XXI Capteurs chimiques en phase aqueuse 299 Photoionisation 352
Potentiométrie 299 Paramagnétique 355
Principe 299 Principe 355
Type de membranes 300 Magnétodynamique 356
Ions détectés 301 Synthèse 360
Potentiométrie miniature (ISFET) 302 Tableau comparatif 364
Mesure de pH par potentiométrie 303 Applications 366
Notion de pH 303
Loi de Nernst 304 XXIII Capteurs d’humidité 367
Sonde pH électrochimique 305 Définitions 367
Sonde pH ISFET 308 À variation d’impédance 370
Fibre optique 310 Résistif 370
Conductivité 310 Capacitif 372
Principe 310 À conductivité thermique 375
Type de cellules 311 À condensation 376
Choix de la cellule 312 À oxyde métallique 378
Conductimètre 313 Hygromètre électrolytique 379
Ampérométrie 314 Psychromètre 381
Principe 314 Synthèse 385
Cellule de Clark 315 Tableau comparatif 387
Type d’ions mesurés 316 Applications 388
Chambre d’injection 316
Tableau comparatif 318 XXIV Détecteurs de fumée, de flamme et d’incendie 389
Applications 318 À ionisation 389
Photoélectrique à diffusion 391
XXII Capteurs chimiques en phase gazeuse 319 Photoélectrique à absorption 392
Généralités 319 Détecteur de flamme 394
Ampérométrie à électrolyte liquide 322 Détecteur thermo vélocimétrique 399
À électrolyte solide 323 Critères de choix 400
Potentiométrie ou pile 323 Tableau comparatif 401
Ampérométrie 324 Applications 402
GasFET 325
Catalytique 326 XXV Capteurs de vide 403
Catharométrique 329 Le vide 406
Jauge Pirani 407
MOX (Metal Oxyde) 331 Jauge capacitive 409
À onde de surface (SAW) 337 Jauge à thermocouple 410
Microbalance (QCM) 342 Jauge piézorésistive 412
Capacitif 344 Jauge à ionisation Penning (cathode froide) 413
Optique 346 Jauge à ionisation Bayard–Alpert (cathode chaude) 416
Fibre optique 346 Tableau comparatif 419
Détecteur à infrarouge 349 Applications 420

viii ix
XXVI Capteurs biologiques 421 Ouvrages spécifiques : grandeurs mesurées 455
Généralités 421 Multi grandeurs 455
Bio récepteurs 422 Composants 456
MEMS 456
Définition et rôle 422
Température 457
Catalyse (Métabolique) 423 Magnétique 458
Affinité 425 Courant 458
Matière vivante 426 Antenne 459
Hybridation 426 Optoélectronique 460
Classification 427 Piézoélectrique 460
Position et déplacement 461
Transducteurs 428
Proximité 461
Association Bio récepteurs – Transducteurs 429 Vitesse d’un solide 461
Exemples de capteurs 433 Vitesse d’un fluide 462
Capteur de taux de glucose 433 Débit 462
Capteurs d’ADN 435 Déformation 463
Domaines et applications 437 Force 463
Couple 463
Pression 464
Microphone 464
Bibliographie 439 Accélération et chocs 465
Vibration 465
Radiation et rayonnement 465
Ouvrages généraux 439
Chimique 466
Chimique en phase aqueuse 466
Ouvrages spécifiques : domaines physiques 441 Chimique en phase gazeuse 467
Multi domaines 441 Humidité 468
Thermique 441 Vide 468
Magnétique 442 Biolologique 469
Onde électromagnétique 443
Optique 443
Optoélectronique 444
Piézoélectricité 445
Mécanique 445
Vitesse d’un solide 446
Vitesse d’un fluide 446
Débit 446
Déformation 446
Force et couple 447
Pression 447
Voix humaine et électroacoustique 448
Accélération et chocs 448
Vibration 448
Radiation et rayonnement 449
Chimie 450
Humidité 450
Vide 451
Biologie et médecine 451
Nanotechnologie 452

xi
x
I) CAPTEURS DE TEMPÉRATURE

1°) Thermométrie par résistance

RT = R0.F(T)

où F caractérise le matériau et vaut 1 pour T = T0.

n
k
 Métaux : F(T) =  A .(T - T )
k= 0
i 0

Ex Pt100 :

 Pour T < 0 °C, R(T) = R0 [1 + A.T + B.T2 + C.T3 (T - 100)]

 Pour T  0 °C, R(T) = R0 [1 + A.T + B.T2]

R 0 = 100, T0 = 0°C, A = 3.9083.10-3, B = - 5.775.10-7, C = - 4,183.10-12 (SI)

 Thermistance CTP : F(T) = R0.[1 + A.(T – T0) + B.(T - T0) 2]

Ex KTY-81 : R0 = 1000, T0 = 25°C, A = 7.874.10-1, B = 1.874.10-5 (SI)

-b 1 1 
 T  β. T  T0 
 Thermistance CTN : F(T) =   .e
 T0 
Ex K164/100 : R0 = 100, T0 = 300K, b = 0,  = 2000K

Comparaison

Type Pt100 KTY-81 K164/100


Gamme (°C) [-200, 400] [-55, 150] [-60, 180]
S à 300K (/K) 0,4 7,9 -0,34
Pt100 (Prosensor) KTY-81 (Philips) K164 (Siemens)
Sensibilités
1 2
2°) Thermométrie par thermocouple

Découvert par hasard par Thomas Seebeck en 1821.

I> 0 M étal A
T0 T
A

M étal B

T0 M étal A
T
U>0 V

M étal B

Effet Seebeck

U = SAB.(T – T0) = (SA – SB).(T – T0) Tableau récapitulatif des thermocouples standards

Type S
(µV/K)
Nickel - Chrome 25 C B 8
625 C
+
E 60
12,2mV
- J 51
Nickel - Aluminium K 40
N 38
Exemple R 12
S 11
T 40

Tableau sensibilité thermocouple à 300K Exemple industriel (Gefran)

Exemple de fabrication

Tableau coefficient de Seebeck (µV/K)


3 4
Caractéristiques thermocouples

Table thermocouple type K (µV)


5
3°) Thermométrie par semi-conducteurs 4°) Thermopile

a) En tension Dispositif thermoélectrique qui se compose de thermocouples raccordés en


série. Il détecte la température d’un objet en absorbant le rayonnement
infrarouge (IR) qui émet de surface de l’objet
1 Très utilisé dans les applications de mesures de température sans contact et de
VH = k H .I.B = .I.B
Vcc q.n.e systèmes de surveillance de la température.
q = 1,6.10 19
T0 M étal A
Q1 Q2 n = concentration des porteurs  1010 cm 3 (Si) T
U>0 V
e = épaisseur
vd M étal B
I1 I2

Thermocoup le

Ray onnement
T0 M étal A thermique
T
U>0 V

M étal B
b) En courant Absorbeur

Thermop ile
VEB1 = VEB2  I CQ1 = IC Q2  I T = 2.I
U   .ST .(T 4 - T04 )
+
IT VBE3 + R.I = VBE4 + R’.I  = émissivité IR de l’objet
ST = sensibilité de la thermopile
Q1 Q2  I/n   I
 VT . Ln   + R.I = VT . Ln  + R'.I
I
 S   IS 

I I
VT 2.k
 IT = 2. . Ln(n) = .Ln(n).T  IT
R - R' q.(R- R')

Q3n Q32 Q3 1 Q4
Exemple : AD590 (Analog Devices)
,
R R
n = 8, R = 358 , R’ = 0

_  I T = 10-6 . T Constitution Exemple industriel (Meas-Spec)

Gamme = [-55, 150] °C Gammes = [ -100, 1000] °C en indirect


S = 1µA/K [-40, 125] °C en contact direct
U = qq mV à 25°C
S = qq µV/K
7 8
5°) Thermométrie à quartz
Fréquencemètre n
Quart z Oscillateur
La fréquence de résonance d’un quartz dépend de la température et sa coupe : f osc C T

Principe de la mesure
Gamme = [-80, 250] C
S = qq kHz/°C
Précision = 0,02°C

6°) Thermométrie à onde de surface (SAW)

Résonateur par onde de surface dont la fréquence de résonance varie avec la


température.

On peut obtenir du quartz qui suit la loi suivante :

f(T) = f(T0).[1 + .(T – T0) + .(T – T0) 2]

Ex : T0 = 25°C, f(T0) = 262,144kHz,  = 34,5.10-6 °C -1,  = 18.10-9 °C -2

Gamme = [-50, 200] °C


S = 1kHz/°C

Intérêt : - Consomme très peu d’énergie


- Utilisé en Wi-fi

Courbe de réponse en température du quartz (ppm)


9 10
7°) Résonance quadripolaire nucléaire (RQN)
b) Exemples industriels
Résonance magnétique nucléaire (RMN) avec champ électrique :
 Portable (Electronic Measuring Instruments)
Les noyaux atomiques soumis à un champ électromagnétique absorbent
l'énergie puis la restituent (phénomène de relaxation). Cette énergie restituée
correspond à une fréquence bien précise :

E = h.f où h = 6,63.10-34 J.s = constante de Planck


La température modifie cette fréquence.

Exemple : Cristal de chlorate de potassium

Gamme = [90, 400] K


S = 5kHz/K
Précision =  10-3

8°) Pyrométrie ou Thermométrie Infrarouge

a) Principe
 . .T 4
Utilise une conversion luminance d’un corps L = en température à

l’intérieur d’une cellule de mesure, température mesurée au moyen d’un
thermocouple, d’une thermistance ou d’un bolomètre.
 Fixe (Optron)

Appelé parfois ‘thermomètre laser’ quand un laser est intégré pour aider à la
visée.

Gamme = [-100, 5000] °C


Précision = 1°C
Intérêt : mesure à distance, sans contact

11 12
10°) Applications

Méthode Applications & Domaines

Résistance Pt Régulation chauffage

Résistance CTP Thermostat

Résistance CTN Oscillateur sinus

Thermocouple Four

Semi-conducteur Automobile - Médical

Thermopile Milieu hostile et dangereux

Quartz Laboratoire

SAW Télémesure

RQN Laboratoire

Pyromètre Milieu hostile et dangereux

14
II) CAPTEURS MAGNÉTIQUES b) Différence entre la mesure de champ et de flux magnétique

1°) Champ magnétique : origines, valeurs, capteurs

2°) Méthodes de mesure

a) Organigramme
3°) À bobine

a) Principe

Le champ magnétique est converti au moyen d’une bobine en tension.

dH
e(t) = - 0 . r .n.S.
.cos( )
dt
n = nombre de spire
S = surface d'une spire
H  = angle entre le champ H et la perpendiculaire
à la surface

Ne fonctionne pas pour des champs en régime continu !!!


15 16
b) En pratique Il est fondé sur la modulation temporelle de la perméabilité µ d’un matériau
magnétique.
Afin d’améliorer la sensibilité, la bobine peut être réalisée autour d’un
support magnétique de type ferrite :

n dH
Vdet = . .g(H)
S dt
g(H) est la fonction flux gating
(vanne de flux)

b) Chronogrammes
c) Exemple industriel (Brockhaus)

Gamme = [0,1µT, 100µT]

S = 10mV/µT

 = ±0,1%

4°) Fluxgate

a) Principe

Le capteur fluxgate le plus simple se compose d’un noyau fait d’un matériau
magnétique doux, le plus souvent un alliage ferromagnétique, et d’au moins
deux bobinages : un d’excitation et un de détection.

Le principe de fonctionnement du capteur fluxgate est relativement simple et


exploite à la fois le phénomène de saturation et la symétrie de la courbe H0  kg.(t1 – t2)
d’aimantation du noyau magnétique.

17 18
c) Conditionneur f) Exemples industriels

 1 Axes (Autonix)

Gamme = [1nT, 100µT]

S = 3,3mV/µT

 = ±1%

 3 axes (Wuntronic)

d) Mode différentiel

Pour améliorer la linéarité le capteur, on utilise une structure Gamme = [10µG, 1G]
différentielle :
S = ±4V/G

 = ±0,1%

5°) Micro fluxgate

e) Différents types C’est un fluxgate intégré sur du silicium.

a) Coupe

19 20
6°) À effet Hall (1855 – 1938)
b) Vue de dessus
a) Principe de l’effet Hall

 Phénomène de Hall

c) Exemple industriel : circuit intégré CMOS (CEA/LETI)

Gamme = [50nT, 60µT]


 Principe de fonctionnement
S = 3760V/T

 = ±5nT

I I.B
VH = kH.B = .B = RH.
q.n.e e
q = 1,6.1019C
n = concentration des porteurs  1010 cm3 (Si)
e = épaisseur

Rem : VH = kH .B.cos( ) avec  angle antre le champ B et la surface

Fonctionne aussi bien avec des champs continus ou variables.

21 22
b) Exemples industriels

 Capteur seul (Honeywell)

Gamme = [10µG, 10kG]

S = ±60mV/kG

 = ±1%

 Capteur linéarisé (F.W. BELL)

Gamme = [0, 50mT]

S = 58mV/mT

 = ±0,5%

Synoptique du traitement numérique

 Capteur linéarisé et programmable (Micnonas)


Gamme = [0, 150mT]

SProg = 0,1V/mT à 10V/mT

 = ±0,1%

Synoptique général

23 24
7°) À effet magnétorésistif b) Capteur en pont

a) Principe d’une magnétorésistance Quatre magnétorésistances sont montées en pont de Wheatstone :

La résistance dépend du champ magnétique.


Elle est utilisée en général avec un aimant ou un matériau magnétique.

Il en existe 5 grandes familles :


- AMR = Anisotropic magnétorésistance
- GMR = Giant magnétorésistance
- TMR = Tunnel magnétorésistance
- CMR = Colossal magnétorésistance
- EMR = Extraordinary magnétorésistance Principe

Caractéristique et linéarisation

Exemple pour une GMR


25 26
c) Exemples industriels 8°) SQUID (Superconducting Quantum Interference Device)

 1 axe AMR (Advanced MicroSensors) a) Supraconductivité

La supraconductivité (ou supraconduction) est un phénomène caractérisé par


l'absence de résistance électrique et l'expulsion du champ magnétique (effet
Meissner) à l'intérieur de certains matériaux dits supraconducteurs.
Gamme = [0, 6G]
La supraconductivité conventionnelle se manifeste à des températures très
basses, proches du zéro absolu (-273,15 °C).
S = 1mV/V/G
Dans les supraconducteurs conventionnels, des interactions complexes se
produisent entre les atomes et les électrons libres et conduisent à
 = ±0,5% l'apparition de paires liées d'électrons, appelées paires de Cooper.
Il existe des matériaux « supraconducteurs non conventionnels » qui
présentent des propriétés supraconductrices à des températures bien plus
élevées que les supraconducteurs conventionnels, jusqu'à des températures
de l'ordre de 133 K, soit -140 °C.

b) Effet Josephson

Il se manifeste par l'apparition d'un courant entre deux matériaux


 2 axes GMR (Philips) supraconducteurs séparés par une couche faite d'un matériau isolant ou
métallique non-supraconducteur en dessous d’une température critique TC
Le circuit intégré est constitué de 2 ponts : un par axe. Permet la (qq K).
mesure d’un champ planaire.
c) Jonction Josephson

Gamme = [0, 0,2kA/m]

S = 16mV/V/kA/m

 = ±1%

Principe Caractéristique

Un courant IC existe alors que V = 0 !!!

27 28
d) SQUID o ≠0

Le squid est le détecteur de champ magnétique le plus sensible qui existe. Il se crée un courant d’écrantage (screening current) Ié qui va aller vers
Il convertit le flux en tension en combinant deux phénomènes physiques : le bas dans la jonction 1 et vers le haut pour la 2 :

- la quantification de flux dans un anneau supraconducteur  I1 = I/2 + Ié


34
h 6,63.10
 0 = flux quantum = =  2.10 15 weber
2.q 2.1,6.10 19  I2 = I/2 - Ié
- l’effet Josephson.

Il existe deux types de squid : I

- le squid DC = le plus précis



- le squid RF = le plus courant V

 SQUID DC

Une tension V  0 apparaît dès que I1 > IC. Si on inverse le sens du


champ, I é change aussi de sens donc pour I 2 = I/2 + Ié > I C. On montre
que :

R
V = . 
L

 SQUID RF

R1  R2 = R, L1  L2 = L, C1  C 2 = C Il se compose aussi d'une boucle, mais d'une seule jonction Josephson.

Principe et modèle électrique 


V = - R. sin(2. . )
0
La boucle est placée dans une enceinte à très basses températures.

Deux jonctions Josephson sont placées en 1 et 2.

o =0

On injecte I qui se divise en 2, I1 =I 2 = I/2 avec V = 0 tant qu’on n’a pas


attend le courant critique IC des jonctions soit Ilim = 2.IC.
29 30
Tableau comparatif

32
10°) Applications III) CAPTEURS DE COURANT

1°) Résistance shunt

Méthode Domaines & Applications a) Principe


capteurs de position, champs v = R.i
Hall
forts
Résistance AMR
Capteurs de courant, i
boussoles
Capteur de champ

Résistance GMR Têtes de lecture, boussoles Rs


Résistance TMR Têtes de lecture, mémoires

Résistance CMR - EMR Têtes de lecture, boussoles

Magnéto-diode (MBD) Mémoires


b) Exemples industriels
Magnéto-optique Imagerie
Magnéto-transistor  Ultra précision (Labs)
Mémoires
(MBT)
Résonance magnéto- Référence de champ, IRM, I max = 10A
nucléaire (RMN) archéologie
V = 100mV à Imax
Bobine Antennes, IRM haut champ
fc = 500Hz
Capteur de flux

Fluxgate Magnétométrie terrestre


 = ±0,005%
SQUID bas Tc MEG, IRM très bas champ

SQUID haut Tc Imagerie

Capteurs mixtes MCG, MEG, IRM


 Très fort courant (Imesys)
Magnéto atomique MCG, MEG, IRM I max = 6000A

Pompe optique Géophysique V = 60mV à Imax

IRM : Imagerie par résonance magnétique fc = 60Hz


MCG = Magnétocardiographie
 = ±1%
MEG = Magnétoencéphalographie

33 34
 HF (Newtons4th)

Imax = 10kA
Imax = 2,5A
n2 1
V = 100mV à Imax =
n1 100000
fc = 1MHz
f = 50 ou 60Hz

 = ±0,1%
 = ±0,15%

2°) À bobine sur tore magnétique


(TRENCH)
a) Principe
3°) À bobine de Rogowski (1881 – 1947)

a) Principe

n1 I2
= U m = 0 .n.A.
di
n2 I1 dt
I2
n1 = 1  I2 = n = nombre de spires
n2

A = Surface du la bobine
b) Exemples industriels

b) Électronique de conditionnement
Imax = 25A
Pour récupérer le courant, il suffit d'intégrer :
n2 1
=
n1 1000

f= 1Hz à 40kHz

(Datatronic)  = ±0,3%

35 36
c) Limites utilisation 
e) Technologie PRIME (LEM)

 Principe

La position spatiale des bobines a été étudiée afin de rendre la mesure


robuste. On entend par là que, pour tout conducteur placé à l’intérieur du
capteur, la mesure est indépendante de la position du conducteur et que
l’influence d’un conducteur placé à l’extérieur du capteur est négligeable.

d) Exemple industriel (Rocoil)  Exemple industriel

Imax = 100A Imax = 10A

S = 13mV/A S = 1V/A

f = 40Hz à 5kHz f = 1Hz à 10kHz

 = ±0,35%  < ±1%

37 38
4°) À effet Hall c) Capteur de type ETA

On soustrait la tension de Hall correspondant au champ Hm à une tension


Le champ magnétique émis par le courant est récupéré au moyen d'un tore produite par le courant récupéré par la bobine du tore.
magnétique dans lequel est placée une cellule de Hall pour le transformer en
tension.

a) Capteur en boucle ouverte

Avantage : fonctionne avec une seule tension d’alim, faible.

Avantage : petite taille


d) Capteur de type Closed Loop C
b) Capteur en boucle fermée
Utilise une double compensation (double boucle)
Le principe est de créer un champ HS grâce au courant Is de manière à
compenser le champ Hm créé par Im. Le champ mesuré par la cellule de
Hall est donc nulle. C’est l’erreur de l’asservissement :

Avantage : très grande linéarité et précision.

Avantage : précision
39 40
e) Exemples industriels  Closed Loop C Type (LEM)

 Boucle ouverte (Honeywell)


I max = 50A

S = 100mV/A
I max = 900A f = DC à 50kHz
S = 45mV/A
 < ±0,1%
f = DC à 50kHz

 = ±1%

5°) À effet magnétorésistif


 Boucle fermée (Honeywell)
a) Principe

I max = 950A

S = 2,3mV/A pour 1 tour

f = DC à 100kHz

 = ±0,2%
Principe du capteur

 ETA (LEM)

Imax = 100A

S = 25mV/A

f = DC à 100kHz

 < ±1%

Synoptique

41 42
b) Exemple industriel (Sensitec) b) Différents types

I max = 150A

S = 16,7mV/A c) Conditionneur

f = DC à 400kHz

 = ±0,8%

6°) À fluxgate

a) Principe du capteur

Il reprend le principe du capteur à effet Hall dans lequel la cellule de Hall est
remplacée par un fluxgate. d) Exemple industriel (PREMO)

C’est un transformateur de courant qui fonctionne aussi en DC !


I max = 700A

S = 100mA/A

f = DC à 100kHz

 < ±0,01%

43 44
8°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Shunt Moteur électrique

Bobine à tore Courant secteur, différentiel

Bobine Rogowski Haute température

Hall BO Détecteur de défaut de terre

Hall BF Asservissement de courant

Hall ETA Onduleur

Hall C type Haute tension

Magnétorésistance Circuit imprimé et intégré

Fluxgate standard Panneau solaire

Fluxgate à 2 noyaux Voiture électrique

Fluxgate à 3 noyaux Asservissement de courant


Fluxgate à 2 noyaux
Hacheur
sans transformateur

46
IV) CAPTEURS D’ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES d) Gain
Prayonnée
1°) Principe G= antenne

Prayonnée
Energieélectrique  Energieélectromagnétique
sourceisotopique

Source isotopique = antenne sans perte idéale rayonnant uniformément dans


toutes les directions.
2°) Paramètres d’une antenne dans l’espace (vide) Un dipôle élémentaire (/2) est souvent pris comme source référence.

a) Impédance e) Diagramme de rayonnement

Onde Chaleur C’est la mesure, à une distance donnée et constante, de la puissance


R r = résistance de rayonnement  Puissance rayonnée.
électromagnétique On obtient donc une image 3D.

Rr Rp L C R p = résistance de perte  Perte électrique

Rr
Coefficient d’efficacité =
R r + Rp

b) Bande passante

Pmax
Intervalle de fréquence pour lequel la puissance est supérieure à
2
soit -3dB en tension (ou courant).

c) Polarisation

Orientation du champ E dans la direction du rayonnement maximum. Il
existe :

 Polarisation horizontale
 Polarisation verticale
 Polarisation circulaire
 Polarisation elliptique
 Polarisation croisée

47 48
En pratique on normalise en divisant par la puissance rayonnée maximale
mesurée et l’on trace 2 diagrammes de rayonnement en coordonnées
polaires :

 Dans le plan horizontal


 Dans le plan vertical

Exemples

On peut augmenter la sensibilité en faisant plusieurs tours (spires) et en


utilisant un noyau magnétique (ferrite rod). Le matériau magnétique permet
de concentrer le champ magnétique sur les spires.

3°) Antennes boucles

a) Petite boucle (Magnetic Loop)

i
Exemple : Antenne de récepteur PO-GO
H

Accordée au moyen d’un condensateur variable

49 50
b) Grande boucle

 Longueur de la boucle  

 Polarisation donnée par le plan


réalisé par le fil

4°) Dipôle élémentaire

a) Principe
En théorie :
L

d0

e 0
d

Problèmes mécaniques !!!!


b) Impédance

Z = Rr + jXa

Influence du diamètre du brin

En théorie :

L = /2  Z = 73

D’où câble TV d’impédance caractéristique de 75 Influence du sol


51 52
c) Bande passante 5°) Antenne Marconi (fouet)

Augmente quand d/ augmente

d) Polarisation /4

Le champ électrique est parallèle à l’antenne dans sa longueur.


Conducteur plan
e) Gain de grandes dimensions
par rapport à 
0 dB par définition
Brin image
f) Diagramme de rayonnement

On peut allonger (raccourcir) artificiellement l’antenne en rajoutant en série une


inductance (un condensateur).

Application à l’antenne pour voiture :

fporteuse moyenne FM = 100Mhz  moyen = 3m  brin de longueur 0,75m

Pour recevoir le PO et GO une self est mise en série.

6°) Dipôle replié - Antenne trombone

Dipôle théorique

Bidirectionnelle comme le dipôle

Antenne ruban FM avec ligne filaire 300 : forme un T.

Influence du diamètre du brin

53 54
7°) Antennes Yagi

Le gain est augmenté au moyen de directeurs et réflecteurs.


Pour Bande FM

 Directeurs : pour concentrer le champ vers l’élément capteur (dipôle ou G = 12dB


trombone)

Sens de propagation

Pour Bande UHF


 Réflecteur : pour rendre l’antenne unidirectionnelle et renvoyer le champ
vers l’élément capteur.

G = 12 dB

Sens de propagation

Réalisation pratique de réflecteurs au moyen de grilles métalliques :


G = 18dB

G = 24dB

55 56
GSM 3G

8°) Paraboles
Soit  = diamètre de la parabole
2
a) À foyer primaire ou centré  
Il faut  > 10.  G  3. 
λ

A.N. : en UHF f min = 470MHz soit


max = 6,4m !!!!

Antenne très directive

Application : Radar & Astronomie

Wi-Fi

57 58
c) À foyer décalé (offset antenna)
b) Cassegrain

Réémetteur TV

TV satellite

59 60
d) Grégorien (Gregory antenna) 9°) Antennes Patch

Antenne circuit imprimé microstrip

TV TNT

La plus utilisée en réception TV Satellite.

Wi-Fi

61 62
10°) Antenne GSM

Séparée

Moulée dans le coque

63 64
11°) Autres antennes

 Rhombique ou losange : 10 à 200Mhz

 Rideau ou colinéaire : très directive

 Hélicoïdale : VHF

 Log-périodique et spirale équidistante

 Quad : Wi-Fi, TNT, ISM

 Cornet : Bande S

 Dièdre : > 1,2GHz

 Tout un monde à inventer …

Mont Aigual (Lozère & Gard)

65 66
12°) Tableau comparatif V) CAPTEURS OPTIQUES

1°) À semi-conducteur
Gain Impédance Fréquence
Méthode +/-
(dB) () (Hz)
a) Photorésistance
Insensible au
Boucle [0 , 10] [0, 2000] [100k , 3G] champ
 Principe
électrique
Antenne de Les photons vont modifier résistivité du matériau et donc la résistance du
Dipôle 0 75 [50M , 10G]
référence composant.
Marconi 0 75 [50M , 10G] Plus courte

Trombone 0 300 [50M , 10G] Solidité


Gain / Prise au
Yagi [3 , 30] 50 [50M , 10G]
vent
Gain / Prise au
Parabole [5, 70] [10, 100] [1, 100] G
vent
6 à 21 pour 1 à Principe Symbole
Patch [100, 350] [0.1, 10] G Miniature
16 cellules
GSM [2, 5] 50 900, 1800, 2600 M Courte / Gain  Caractéristiques

R  k.E  avec   [0.5, 1]


13°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Boucle Détecteur de métaux

Dipôle Mesure

Marconi Automobile

Trombone Radio FM

Yagi TV VHF & UHF

Parabole TV satellite, Astrophysique

Patch GPS, Wi-Fi, UHF- TNT

GSM Téléphone portable


Courbe R = f(E)

67 68
Interaction Photon - Électron

Spectres de réponse

 Exemple industriel (Silonex)

R = 10k pour E = 10Lx Constitution Symbole

tr = 50ms Il existe un courant d’obscurité (Dark Current) qui correspond au courant


inverse d’une diode standard.
 = 5%
 Exemple industriel (Hamamatsu)

b) Photodiode

 Principe

Les photons libèrent des électrons dans une jonction polarisée en inverse.

Du fait que la taille d’un électron est infiniment plus petite que celle de
l’atome, la probabilité qu’un photon heurte un électron et lui transmette
son énergie est statistiquement extrêmement faible  Courant crée lui-
même très faible.

69 70
d) Caméra CCD (image)

 Principe

Elle est constituée d’une matrice l x p de nano-capteurs optiques où


l = nombre de lignes et p = nombre de pixels par ligne.

c) Phototransistor

 Principe

Le courant de base du transistor provient d’une photodiode.


Le photocourant est ainsi amplifié du facteur  du transistor. Les informations sont lues grâce à deux registres à décalage analogique,
La grandeur de commande du transistor devient l’éclairement. colonne par colonne.
Le phototransistor s’utilise comme un transistor bipolaire classique, aussi
bien en régime linéaire qu’en commutation.

 Exemple industriel (Optek)

71 72
Pour obtenir une image en couleur, il faut 3 caméras CCD munies chacune
d’un filtre rouge ou vert ou bleu. o Matrice (Kodak)

l x p = 6576 x 4384 pixels

Filtre colonne Filtre de Bayer Filtre de Rockwell S = 22µV/photon

Vitesse = 40Mpixel/s

 Exemples industriels

o Linéaire (Fairchild)
p = 2048 pixels

S = 10µV/photon

Vitesse = 80Mpixel/s

73 74
2°) À vide : Photomultiplicateur Chaque dynode étant maintenue à une valeur de potentiel plus importante
que la précédente, la différence de potentiel entre la dynode et la dynode
a) Principe suivante accélère les électrons ainsi émis, qui acquièrent suffisamment
d'énergie pour générer un certain nombre d'électrons secondaires sur la
dynode suivante.
Il se produit donc, de dynode en dynode, un effet d'avalanche.
La position et la forme des dynodes sont optimisées de sorte que le temps de
transit des électrons soit minimisé.
Une anode collecte les électrons secondaires émis par la dernière dynode à
partir desquels elle génère un courant électrique, recueilli en sortie du
photomultiplicateur.

Les photons incidents traversent une photocathode, constituée d'une fenêtre


de verre, quartz ou borosilicate, sur l'intérieur de laquelle est apposée une
fine couche de métal ou de semi-conducteur.

Lorsqu'un photon atteint le semi-conducteur, il excite un électron de la bande


de valence, qui est alors diffusé vers la surface du semi-conducteur du fait de
la différence de potentiel avec l'extérieur. Influence du nombre de dynodes

Si l'énergie de l'électron est supérieure au niveau énergétique du vide à b) Exemple industriel


l'intérieur du PM, alors il est éjecté du semi-conducteur, et appelé «
photoélectron ». La probabilité pour un photon incident de produire un  Tube seul (Hamamatsu)
photoélectron est définie comme l'efficacité quantique, et dépend entre
autres des matériaux utilisés pour la fenêtre et le semi-conducteur, ainsi que
de la longueur d'onde du photon incident.
 = 750nm
Les photoélectrons quittent la photocathode et sont ensuite focalisés par un
jeu d'électrodes vers un électro multiplicateur, constitué d'une série de S = 20µA/Lm
dynodes dont le but est de transformer le photoélectron initial en un paquet
d'électrons suffisant pour constituer un courant éléctrique mesurable. tr = 200ps

75 76
 Vision nocturne (ITT Defense)

Emin = 1mLx à 500m

S = 1600µA/Lm

tr = 1ms

77
4°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Photorésistance Aquarium (Jour - Nuit)

Photodiode Luxmètre
Photodiode à
Fibre optique communication
avalanche
Phototransistor Opto coupleur

CCD linéaire Lecteur code-barres

CCD matrice Photo / Caméra

Photomultiplicateur Vision nocturne - Astrophysique

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79 80
VI) CAPTEURS DE POSITION ET DÉPLACEMENT 2°) Inductif à réluctance variable

1°) Potentiomètres
a) Simple
La tension issue du montage potentiométrique est l'image linéaire du
déplacement rectiligne (translation) ou déplacement angulaire (rotation).

a) Linéaire : déplacement rectiligne

Potentiomètre 10k (APLS) Potentiomètre 1000 (TME)

l = 5mm, nl = 2% l = 500mm, nl = 0,05%

b) Rotatif : déplacement angulaire

L 2.0 .N2 . S0
S=  -
x l0
Potentiomètre 10k -  = 30mm ( MCB) Potentiomètre 500 -  = 11cm (CELESCO)
N = nb de spires, S 0 = section du noyau, l0 = longueur moyenne du noyau
θ = 350°, nl = 1% θ = 180°, nl = 0,15%
Avantage : mesure sans contact

Nécessite un conditionneur (oscillateur)


81 82
b) Différentiel 3°) Inductif à courant de Foucault (1819 – 1868)

Appelé aussi Eddy current.

a) Principe

La cible métallique modifie le champ magnétique d'une bobine en absorbant


de l'énergie par courant de Foucault, ce qui entraîne une variation de
l'amplitude du signal. On récupère cette variation qui l’image de la distance
ou du déplacement.

Principe courant de Foucault

c) Exemple industriel (µEpsilon)

xmax = 9mm

S = 500µH/mm

nl = ±0,1%

Influence de la distance sur le signal

83 84
b) Conditionneurs

Exemple de signal récupéré


c) Exemple d’utilisations

Par démodulation

 vibration,
 déplacement,
 distance,
 déformation, …

d) Exemple industriel (µEpsilon)

 = 20mm,

xmax = 4mm

S > 50mV/µm

Par mesure de phase  = ±20nm


85 86
4°) Transformateur différentiel linéaire (LVDT) b) Signaux

C’est un transformateur dont le circuit magnétique se déplace.

a) Principe et constitution

Court Long

Coupe

x Ls
Rp << .Lp  uS (t) = u1 (t) - u2 (t) = . .Up .sin(.t)
xmax Lp
Câblage
87 88
c) Conditionneur 5°) Resolver (RVDT)

On récupère une tension signée proportionnelle à la position centrale au a) Principe


moyen d’une détection synchrone (voir cours Modulation d’Amplitude).

Coupes (2 pôles)

b) Schéma électrique équivalent

Électronique de conditionnement

d) Exemple industriel (Solartron Metrology) c) Position rotor-stator

 = 9,5mm

xmax = ±6mm

S = 80mV/V/mm

nl = ±15µm

89 90
usin (t) = U.sin( .t).sin(p. m) et u cos (t) = U.sin(.t).cos(p. m )
p = nb paires de pôles b) Schéma électrique
Une détection synchrone permet de récupérer une tension proportionnelle à
m .

d) Exemple industriel (Moog)

 = 19mm

 max = ±60°
2. .x 2. .x
S = 61mV/° usin (t) = U.sin( .t).sin( ) et ucos (t) = U.sin(.t).cos( )
xp xp
 = ±0,2° Une détection synchrone permet de récupérer une tension proportionnelle à
x.
Remarque : le couplage entre la règle et le curseur étant très faible (pas de
matériau magnétique comme dans le resolver) il faut amplifier fortement U sin
et Ucos.
6°) Inductosyn linéaire
c) Exemple industriel (SME)
a) Principe

xmax = 3m

S = 2,5µV/µm

 = ±1µm

91 92
7°) Inductosyn angulaire c) Exemple industriel (CTI)

a) Principe et coupe

 = 40mm

max = ±180°

S = 2mV/°

 = ±0,5” = ±0,14m

8°) À effet Hall

a) Principe de la mesure d’un angle

Un aimant est entraîné en rotation. En fonction de l’angle de rotation la


tension de Hall varie.
b) Calcul
2. .m
usin (t) = U.sin( .t).sin( )
p
2. .m
ucos (t) = U.sin( .t).cos( )
p
2.
Or p = , p  [2, 2048]
p
 usin (t) = U.sin( .t).sin(p. m) et u cos (t) = U.sin( .t).cos(p. m )

Une détection synchrone permet de récupérer une tension proportionnelle à


m .

Ici aussi, le couplage est faible et donc Usin et Ucos doivent être amplifiés.

Intérêt des inductosyns : fonctionne dans des environnements sévères

93 94
b) Exemple capteur seul (BAUMER) 9°) Capacitifs

Il s'agit de condensateurs plans ou de condensateurs cylindriques où :


 = 87mm,  [20, 360]°
S = 1.5mV/° - l'une des armatures subit le déplacement
 = ±0,025%
- La nature de l'isolant change entraînant une variation de la permittivité

=> variation de la capacité

a) Simple
c) Capteur circuit intégré (AMS)

 Principe

2. . .L
 .A Cylindrique : C =
Plan : C = r
D Ln( 2 )
r1

b) Double (différentiel)

 Synoptique

Cylindrique
Plan

A 2 et A3 fixes, A1 mobile

Nécessite un conditionneur

95 96
c) Sonde capacitive

 Principe de base

 .A
C=
D

 Utilité d’un anneau de garde

Coupe et modèle électrique

d) Exemples d’applications industrielles

Sans : lignes de champ déviées

Avec : lignes de champ uniforme

97 98
e) Exemple industriel (E2J) b) Codeur absolu angulaire

 Principe

 = 14mm, Dmax = 2mm


S = 10fF/µm
 = ±1,5nm
 Exemple : 12 bits code Gray
10°) Optique

Basés sur des ensembles émetteurs-récepteurs optiques fonctionnants en


transmission (paires de LED + Phototransistor)

a) Codeur absolu linéaire

 Principe

o Exemple industriel (Heidenhain)


Binaire naturel Gray
xmax = 4240mm
Disque Codes
 = ±1µm

99 100
 Exemple industriel (Fagor)  Exemple industriel (Heidenhain)

 = 90mm,

max = ±180°

Nb bits = 19

 = ±2,5’’ = ±7m° xmax = 3040mm

 = ±3µm

c) Codeur incrémental linéaire


d) Codeur incrémental angulaire
 Principe
 Disque

 Exemple de règles (Heidenhain)

101 102
 Chronogrammes 0
1
INDX (Top Zéro)

Reset

Clk n
A Compteur vers controleur ou CNA

Up/Down

Clk
Q Sens de rotation
B D

 Exemple industriel (Fagor)

 = 200mm

 max = ±180°

Nb impulsion par tours = 360 000

 = ±2’’ = ±5,5m°

 Électronique de décodage

Les codeurs incrémentaux linéaire ou angulaire nécessitent une


électronique de comptage et une position de référence.

Le sens de déplacement ou de rotation est donné par la position du front


montant de B par rapport à celui de A.

103 104
11°) Magnétorésistif  Évolution des résistances en fonction de la distance (l = 10mm)

Il est utilisé en général avec un aimant ou un matériau magnétique.

a) Double (Chen Yang)

 Principe

Modèle électrique

Les résistances R1-2 et R2-3 varient en sens inverse.

L’utilisation de 2 résistances permet de linéariser la réponse du capteur en


faisant R1-2 – R2-3.

 Conditionneur

105 106
b) Codeur incrémental linéaire  Exemple industriel (ASM)

 Principe

On utilise une barre avec aimantation alternée et on dispose 2 capteurs


xmax = 50m
comme pour un codeur linéaire incrémental optique mais les signaux
récupérés sont quasi sinusoïdaux.
Distance entre 2 pôles = 1mm

 = ±80µm/m

c) Codeur incrémental angulaire

 Principe d’une roue magnétique

 Signaux

 Exemple industriel (ASM)

 = 30mm

 max = ±180°

Nb impulsion par tours = 102400

 nl = ±0,1%

107 108
12°) À ultrasons c) Influence de la température

a) Principe La vitesse du son dans l’air dépend de la température :

Basé sur la mesure du temps d’aller-retour d’une onde ultrasonore se 


propageant dans l’air et se réfléchissant sur une cible. v = 331,4. 1+ m/s avec  en °C
273

v.T.cos( )
d=
2

Pour des températures au voisinage de 0°C la loi de dépendance devient


quasi linéaire :

b) Exemple industriel (Hexamite)

f0 = 40kHz ±5kHz

S = 10mV/Pa

v  331,4.(1+ 0,607.  ) m/s avec  en °C

109 110
d) Compensation de la température
b) Par déphasage
Il peut donc être nécessaire de corriger l’influence de la température pour
annuler l’erreur due à cette grandeur d’influence. On utilise une technique de modulation d’amplitude de la source d’émission

E
Electronique
de
Traitement
R

µC

Conditionneur
+
CAN
Capt eur 

Synoptique avec
La puissance lumineuse d’émission vaut : PE = P0.[1 + m.sin(2.π.fm.t)] où fm est
Remarque : la vitesse du son dépend aussi de l’altitude et du taux d’humidité !!! la fréquence modulante.

13°) Télémètre laser


Le signal revient au récepteur au bout d’un temps  = z/c.

a) Par mesure du temps de vol


La puissance reçue vaut donc PR = a.P0.[1 + m.sin(2.π.fm .(t – 2.)] où a est
l’atténuation du signal lumineux.
Même principe que la mesure par ultrason, on calcule la distance à partir de la
mesure du temps de vol (aller ou retour)  parcouru par le rayon laser soit
 PR = a.P0.[1 + m.sin(2.π.fm.t - 4.π.fm. z/c)]
v.τ
d= .
2 On voit donc apparaître un déphasage  = 4.π.fm. Z/c. Le bloc de traitement
calcule directement  et en déduit :
Intérêt : la vitesse de la lumière dans l’air est indépendante de la
température, pression, humidité, …
c
z = ( + 2. .n).
4. .fm

Si  dépasse 2.π il y a ambiguïté.

D'autre part, on utilise souvent plusieurs fréquences avec un algorithme de


recherche automatique

111 112
c) Par triangularisation e) Comparaison des méthodes

 b 
z = f. 1 +
  .sin( ) 
f) Exemples industriels

d) Par modulation linéaire de fréquence (FMCW)


 Capteur laser par triangularisation (Keyence)

On utilise une technique de modulation de fréquence (signal triangulaire) afin


o 1D
d’améliorer la précision.

d = 8mm

 = ±0,2µm

Principe

113 114
o 2D
o Militaire (Newcon)

d = 80mm
d  [60, 25 000] m
 = ±0,1µm
 = ±5m

 Télémètre laser par temps de vol

o Golf (Nikon)

d  [5, 500] m

 = ±0,2m

115 116
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118
15°) Applications

a) Linéaire

Méthode Domaines & Applications

Potentiomètre Petit asservissement

Réluctance variable Environnement poussière, eau, fumée

Courant de Foucault Environnement poussière, eau, fumée

LVDT Asservissement de haute précision

Inductosyn Machine outil

Capacitif Mesure d’épaisseur (CD, DVD, film plastique, …)

Sonde capacitive Chaîne de fabrication

Optique absolu Asservissement de position

Optique incrémental Asservissement de position

Magnétorésistance Petit asservissement

Règle magnétique Machine outil

Ultrason Télémètre - Robotique

Laser Control de pièce

Télémètre laser Télémétrie longue distance

120
b) Angulaire VII) CAPTEURS DE PROXIMITÉ

1°) Interrupteurs
Méthode Domaines & Applications
a) Interrupteur à action mécanique
Potentiomètre Petit asservissement
Utilisé en détection de fin de course, butée, came, cible.
Resolver RVDT Volet avion
Existe en version simple, inverseuse, double, multi pôles …
Inductosyn Antenne radar

Effet Hall Petit asservissement - CI Nombre de manœuvre > 1 000 000

Capacitif Petit asservissement

Optique absolu Asservissement de position

Optique incrémental Asservissement de position

Bague magnétique Machine outil

Gyroscope iPhone

Rectiligne Angulaire

Diverses sortes

121 122
b) Interrupteur à lame souple (ILS) – Reed switch  Circuits de protection

 Principe

Interrupteur commandé par un champ magnétique (aimant)

 Deux modes de commande

Existe en version inverseur et en version SHF ( 7GHz)

2°) Inductif à courant de Foucault (Eddy-Current)


 Exemples Industriels
a) Principe

ddétection max = 5mm à 3mT La cible métallique modifie le champ magnétique d'une bobine en
absorbant de l'énergie par courant de Foucault, ce qui entraîne une
Ron < 0,05 variation de l'amplitude du signal. On détecte donc cette variation
d’amplitude au moyen d’un comparateur.
Imax = 0,5A

tr = 0,1ms
Ampoule (Celduc)

ddétection max = 10mm à 5mT b) Coupe du capteur

Ron < 0,1

Imax = 3A

tr = 0,5ms

Complet (Fargo)

123 124
c) Fonctionnement e) Influence du type de cible

f) Exemple industriel (BR Braun)

 = 20mm
d) Portée
d détection max = 10mm

tr = 1,5ms

125 126
g) Exemples d’applications industrielles 3°) À effet Hall

 déplacement, a) Synoptique du capteur complet


 vibration,
 alignement,
 tri, …

b) Modes d’utilisation

c) Exemples d’applications industrielles

127 128
d) Exemple industriel (Chen Yang) b) Exemples d’applications industrielles

ddétection max = 20mm à 200Gauss

Sortie open collector

Imax = 200mA

fswitch max = 50kHz

4°) Magnéto résistif

a) Principe

Même principe que pour les capteurs de position et déplacement à


magnétorésistance, mais le signal de sortie est envoyé à un comparateur -
trigger comme pour les capteurs à courant de Foucault ou capacitif.

b) Exemple industriel (IFM)

 = 18mm c) Exemple industriel (EGE)


 = 30mm

ddétection max = 5mm à 0,8mT ddétection max = 25mm = Sn

fswicth max = 5kHz fswicth max = 10Hz

5°) Capacitif

a) Principe

Influence de la cible

129 130
6°) À Ultrasons b) Différents types

a) Principe  Type barrage (barrière)

Même principe que pour les capteurs de position et déplacement à ultrason


mais le signal de sortie est envoyé à un comparateur – trigger.

b) Exemple industriel (Truck)

 Type proximité (réflexion directe)

f0sc = 224kHz

ddétection max = 3m

tr = 45ms

°) Optique

a) Principe et synoptique général  Type réflex

Basé sur l’envoi et la réception de la lumière

131 132
c) Exemples industriels

 LED (Frago)

ddétection max = 1m

fswicth max = 400Hz

 Laser rouge (RICO)

ddétection max = 25m

fswicth max = 1kHz

133
9°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Interrupteur Fin de course machine-outil

Interrupteur ILS Commande isolée

Courant de Foucault Détection de pièce métallique, centrage

Effet Hall Présence de pièces, sécurité

Magnétorésistif Industrie chimique

Capacitif Industrie alimentaire

Ultrason Présence objet, alarme

Optique Sécurité, détection d’intrus


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135 136
VIII) CAPTEURS ET DÉTECTEURS DE NIVEAU b) Exemples industriels

1°) Capteur conductif  Un niveau (Hauser)

a) Principe de mesure en continu

On mesure la résistance du liquide au moyen d’électrode métallique. Cette


technique fonctionne pour des liquides ayant une conductivité supérieure à
5µS/cm.
hmax = 1m

Smax = 10/cm (eau)

 = ±1%

 Multiniveau (Nivelco)

hmin = 50cm

hmax = 150cm

Smax = 10/cm (eau)

 = ±0,5%

137 138
2°) Capteur capacitif 3°) Capteur à ultrasons

a) Principe a) Principe

d Même principe que pour la mesure de distance, la cible est la surface du


liquide.

gaz hg
(g)
2. . 0 .( r1 .h1 +  r2 .h2 )
C=
D 
Ln  
liquide hl
d
(l)

b) Exemple industriel (Airindex)

v. t
h = L max -
2 Deux possibilités de mesure

b) Exemple industriel (Gems)

hmax = 5m

Smax = 1pF/cm (eau)


hmax = 1,25m
 = ±1%
Smax = 30mV/cm (eau)

 = ±0,5mm

139 140
4°) Capteur à hyperfréquence (Radar pulsé) 5°) Capteur à absorption gamma (Radiométrique)

a) Principe a) Principe

Même principe qu’en ultrason, mais avec une onde électromagnétique On mesure le signal transmis à travers le matériau, son atténuation est
hyperfréquence (GHz). fonction de la hauteur. On utilise du Cobalt 60 ou du Césium 137 !!!

c. t
h = L max -
2
b) Exemple industriel (Vega)
b) Exemple industriel (Thermo Scientific)

hmax = 35m
hmax = 5m
Smax = 100µV/mm (eau)
Smax = 10mV/m (eau)
 = ±2mm
 = ±1%

Émetteur

Détecteur
141 142
6°) Détecteur de niveau magnétique c) Exemple industriel : multi niveaux (Gems)

a) Principe

Un aimant est inséré dans un flotteur.


Lorsque le liquide soulève le flotteur, l’aimant déclenche l’interrupteur ILS.

Hmax = 4m

1 à 6 détecteurs

 = ±1mm

b) Exemple industriel : simple niveau (Gems)

Pmax = 300PSI = 21Bar

 = ±5mm

Exemple d’utilisation
143 144
7°) Détecteur de niveau conductif 8°) Détecteur de niveau à ultrasons

a) Principe a) Principe

L’émetteur envoie un signal au récepteur. En l’absence de liquide le signal


reçu est très atténué (air).

En présence de liquide le signal reçu devient plus important.

Ce changement d’amplitude est détecté au moyen d’un trigger.

b) Exemple industriel (ACS Contsys)

Pmax = 10Bar
b) Exemples industriels (Gems)
 = ±1mm

Pmax = 5Bar

 = ±1mm

145 146
9°) Détecteur de niveau optique 10°) Détecteur de niveau à absorption gamma (Radiométrique)

a) Principe Même principe que pour la mesure de niveau sauf que l’on met le détecteur
vertical.
L’émetteur envoie un signal vers un prisme qui le réfléchit vers un récepteur.
En présence d’un liquide, la quantité de lumière réfléchit change, et le
récepteur la détecte.

b) Exemples industriels

 Simple (Sensor Technics)

Pmax = 160Bar

 = ±1mm

 Avec fibre optique (Baumer)

147 148
13°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Conductif Puits

Capacitif Silo

Ultrason Cuve de fioul

Hyperfréquence Industrie alimentaire

Absorption gamma Pétrochimie


Détecteur
Cuve à huile
magnétique
Détecteur Protection pompe contre
conductif fonctionnement à vide
Détecteur à ultrasons Trop plein

Détecteur optique Tube avec liquide dangereux

Détecteur gamma Pétrochimie

150
IX) CAPTEURS DE VITESSE D’UN SOLIDE

1°) Vitesse linéaire


V = 0  fr = fs
Remarque générale : pour mesurer une vitesse de déplacement linéaire sur une
distance supérieure à quelques mètres on transforme cette vitesse de
déplacement en vitesse de rotation au moyen d’une roue.

a) L’effet Doppler (1842 - son) – Fizeau (1848 – lumière)

Le phénomène est connu par tous : le son du pimpon des pompiers change
quand leur camion se déplace. V < 0  fr > fs

V > 0  fr < fs

Illustration du phénomène Doppler

b) Radar hyperfréquence
Soit :

 v = vitesse de déplacement,

 c = vitesse de propagation de l’onde émise


(330m/s pour du son, 3.108 pour une onde électromagnétique)

 fs = fréquence de la source d’émission émise

On montre que la fréquence reçue f r vaut :


f " = f - 2.v/ où  = c/f
fs
fr =
v d'où v = (f " - f). / 2
1 
c

151 152
 Exemples : Contrôle routier

Radar hyperfréquence (Morpho) Jumelles laser (Jenoptik)

d) Doppler laser

 Principe

En pratique les radars sont bi-fréquences :

f1 pour mesurer la vitesse

f2 = f1 + f en phase avec f1 pour mesure la distance d :

 .c
d= avec  = déphasage de l'onde réfléchie
4. .f

c) Radar laser

 Principe

Même principe que celui hyperfréquence mais on utilise un signal


lumineux infra-rouge

153 154
 Équations de fonctionnement  Exemple industriel (Elovis)

vmax = 1500m/mn

Portée = 12cm

 = ±0,1%

Conditionneur Capteur

e) Sonde Pitot

Voir chapitre X-7

2°) Vitesse angulaire

a) Génératrice à courant continu

 Synoptique de l’appareillage  Principe

Utilisation d’un moteur à courant continu (DC) en génératrice.

UG = k G . 

 Exemple industriel (Moog)

 max = 35 000 tr/mn

S = 0,32mV/tr/mn

 = ±1%

155 156
b) Génératrice à courant alternatif synchrone ou asynchrone c) À réluctance variable (VRS)

 Principe  Principe

Une tension sinusoïdale est appliquée en v r. On récupère aux bornes de la Constitué d'un aimant permanent placé à l'intérieur d'une bobine.
bobine en quadrature une tension en phase et dont l’amplitude est
proportionnelle à la vitesse de rotation. Lorsque l'on présente une pièce métallique devant l'aimant, le champ
magnétique varie (car on modifie la réluctance du circuit magnétique) ce
qui a pour effet de créer un courant induit dans la bobine :

Reference Pièce métal présente  courant ≠ 0


vr Pièce métal absente  courant = 0
Coil
La fréquence du signal récupéré est donc proportionnelle à la vitesse de
r rotation
Quadrature
Coil

Rotor Vq = Kg.r
vq

 Exemple industriel (Radio Energie)


Exemple : ABS

1 - Cible électrique.

 max = 10 000 tr/mn 2 - Boîtier.

3 - Aimant permanent.
S = 8mV/tr/mn
4 - Douille.
 = ±0,2%
5 - Tige polaire.

6 - Bobinage.

7 - Fixation.

8 - Cible.
157 158
 Exemples industriels d) À effet Hall et magnétorésistif

o Pour moteur de voiture (Bosh)  Aimantation externe

o Principe

dmax = 5mm Des aimants dont disposés sur un disque de manière alternée dans
le domaine de la polarité. Un capteur de champ magnétique (Effet
fmax = 200Hz Hall ou magnétorésistif) mesure cette alternance et délivre un signal
dont la fréquence vaut est l'image de la vitesse de rotation.

Existe en version bipolaire : on soustrait les signaux issus des deux pôles.

o Kit pour moteur électrique (Omega)

Répartition des aimants Piste magnétique sur un roulement

o Exemple industriel (Speed Sensor)

dmax = 10mm
Roue aimantée
fmax = 20000Hz
 max = 3500tr/mn

Capteur Ensemble monté

 À aimant intégré

o Principe

Un aimant est intégré au capteur. L’alternance des dents et des


creux de la cible métallique fait varier le champ magnétique à
l'intérieur du capteur.

159 160
Cette variation de champ magnétique est mesurée par un élément f) Optique
sensible (Effet Hall ou magnétorésistif)
 Fourche optique avec un disque
A : Cible métallique
o Principe
B : Élément sensible
Un disque métallique avec trous ou un disque plastique transparent
C : Aimant permanent avec alternance de zones transparentes et opaques est inséré entre
l’émetteur et le récepteur de la fourche optique.
D : Capteur à aimant intégré
On récupe ainsi une fréquence proportionnelle à la vitesse de
rotation et au nombre de trous.
o Exemple industriel (Rheintacho)
o Exemple industriel (Optel Thevon)

dmax = 15mm
fmax = 100 kHz
fmax = 50000Hz
 = ±0,001%

 Codeur incrémental
Capteur Cible
o Principe

e) Doppler laser On utilise soit la sortie index soit une des deux sorties phase du
codeur.
Même principe que pour la mesure de vitesse linéaire. On récupère aussi une fréquence proportionnelle à la vitesse de
rotation.

dmax = 15mm o Exemple industriel (Celesco)

max = 100 000 tr/mn

 max = 8 000 tr/mn


 = ±0,01%
 = ±0,01%

Exemple industriel (SKF)

161 162
4°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Radar hyperfréquence Sécurité routière

Linéaire
Radar laser Sécurité routière

Doppler laser Train de laminage

Sonde Pitot Avion - Bateau

Génératrice CC Petit asservissement

Génératrice AC Petit asservissement

À reluctance variable Automobile

Angulaire
À effet Hall Automobile

Magnétoélectrique Automobile

À aimant intégré Automobile

Doppler laser Vitesse arbre moteur

Optique Asservissement de précision

Gyroscopique piézo iPhone

164
X) CAPTEURS DE VITESSE D’UN FLUIDE 2°) Anémomètre à hélices

1°) Anémomètre à coupelles a) Principe

a) Principe Même principe qu’un anémomètre à coupelles : le fluide fait tourner une
hélice dont on mesure la vitesse de rotation au moyen d’un capteur de
On transforme la vitesse du fluide en vitesse de rotation d’un axe que l’on vitesse angulaire.
mesure par les techniques de mesure de vitesse angulaire d’un solide. 2. 
Vh = vitesse des hélices = r.  = . r.Vrot ,  en rd/s et V en m/s
60
V  2. .F N .R.N et
Vh =  .Vvent avec max = 59%, limite de Betz
N = Nb de tours par seconde d'où
30.
R = rayon moyen du bras Vrot = .Vvent
. r
F(N) = fonction d’étalonnage
Ici aussi, un étalonnage en soufflerie est nécessaire.

F(N) dépend de : b) Exemples industriels

 Sur mat (Young)


 propriétés aérodynamiques de l’anémomètre
 frottements
 dimension et matériaux utilisés V max = 35m/s
 nombre de coupelles
S = 57mV/m/s
En pratique il faut effectuer un étalonnage en soufflerie.
Fluide = air
b) Exemple industriel (Littoclime)
 = ±2%

 Portable (Kestrel)

V max = 50m/s

Vmax = 60m/s
S = 0,5mA/m/s

Fluide = air
Fluide = air

 = ±0,2%
 = ±1%

165 166
3°) Anémomètre à fil chaud  Équations de fonctionnement

a) Principe R w .I2 =  .l .  f .(Tw - Tf ).Nu


R w = résistance du fil
L’anémomètre à fil chaud fonctionne sur le principe du refroidissement d’un
fil chauffé par un courant électrique (effet Joule). I = courant continu dans le fil
La mesure de la puissance thermique transférée donne une mesure indirecte l = longueur fil >>  = diamètre du fil
de la vitesse de l’écoulement du fluide. f = conductivité thermique du fluide
Tw , Tf = températures du fil et du fluide
 Sonde
Nu = nombre de Nusselt, dépendant de la vitesse V

Il existe quantité de modélisations (Bruun, Kramer, King, …) que l’on peut


résumer par :

Nu = a0 + b 0 . Re , a0 et b0 = cste
V.
Re = nombre de Reynolds =
vf
 = diamètre du fil et v f = viscosité cinématique du fluide

Constitution Or Rw  R 0.[1 + A.(Tw – Tf)] (voir chapitre I.1)

Rw .I2  .l.f  .l. f 


Il vient alors : = a + b. V, avec a = .a 0 et b = .b 0 .
R w - R0 A.R0 A.R0 vf

D'autre part R w .I = U  U = R w .(R w - R 0 ).(a + b. V )

Simple, double et triple sonde


Il existe aussi des anémomètres à cylindre chaud (bidirectionnel) et à
boule chaude (omnidirectionnel).

Film
167 168
b) Conditionneur c) Exemple industriel (Dantec)

On mesure les fluctuations de I au moyen d’un pont de Wheatstone asservi


qui permet de travailler à température de fil constante et donc à R W V max = 100m/s
constante aussi.
R w = 6

Fluide = gaz ou liquide

 = ±1%

4°) Anémomètre à ultrasons

a) Principe

Deux transducteurs ultrasonores sont alternativement émetteurs et


Schéma récepteurs d'un train d'ondes ultrasonores.
Les temps de transit aller-retour T1 et T2 sont mesurés et on en déduit, par
différence, la vitesse du vent le long de l'axe formé par les deux
transducteurs.
L'intérêt de ce type d'anémomètre est de ne pas avoir de pièces en
mouvement et de pouvoir mesurer un vent turbulent.
Possibilité de mesurer le vent dans 1, 2 et 3 axes.

b) Équations de fonctionnement

L
T1 =
C-V
L
T2 =
Courbe C+V
Nécessite un étalonnage C = vitesse du son

L 1 1
 V=  - 
2  T1 T2 
169 170
c) Exemples industriels 5°) Vélocimètre Doppler à ultrasons

 1 axe ( SkyPower) a) Principe

On utilise le principe de l’effet Doppler (voir capteurs de vitesse d’un solide).

Vmax = 65m/s

Fluide = air C . fD
V=
2.fe .cos( )
 = ±0.15%
C = vitesse de l'onde ultrasonore
fe = fréquence signal émis
fD = fréquence Doppler

 3 axes ( GILL Instrument)


b) Synoptique d’un appareil (Signal Processing)

V max = 45m/s

Fluide = air

 = ±0.5%

171 172
6°) Vélocimètre laser Doppler
7°) Sonde Pitot
a) Principe
a) Principe
Même principe que pour le vélocimètre ultrasonore, mais avec une onde
lumineuse. Elle utilise le principe de Bernoulli (1700 - 1782) :

« Dans un gaz si on respecte certaines hypothèses la pression totale Pt reste


constante »

fD .
V=
 Cette pression totale qui représente l'énergie totale contenue dans le fluide
2.sin( )
2 en mouvement est la somme de deux pressions distinctes :
 = longueur d'onde du laser
 la pression statique PS = la pression au sens commun du concept, la
fD = fréquence Doppler
pression atmosphérique autour de l'objet.

 la pression dynamique PD = par exemple la pression du vent sur votre


b) Synoptique d’un appareil main placée perpendiculairement à la vitesse. Elle est due au fait que
l'air en mouvement « contient » une énergie cinétique et toute
tentative d'arrêt par un obstacle (le tube de Pitot s'appelle aussi sonde
de pression d'arrêt) augmente la pression des particules d'air qui sont
arrêtées ou simplement ralenties.

Une rapide mise en équation montre que cette pression dynamique PD issue
directement de la variation d'énergie cinétique vaut : P D = ρV²/2 où ρ est la
masse volumique du fluide (1kg/l pour de l’eau er 1,3 kg/m3 pour de l’air
dans les basses couches atmosphériques).

Puisque la somme pression statique + pression dynamique appelée pression


totale PT reste constante, on écrit :

c) Exemple d’une sonde (Dantec Dynamics) P T = PS + PD = Ps + ρ.V²/2 (équation de Bernoulli simplifiée)

2.(PT - PS )
D'où V=

Vmax = 100m/s

Fluide = Liquide

 = ±0.1%

173 174
b) Exemples industriels

 Capteur industriel (Texys)

Vmax = 288km/h

p = PD Fluide = air

 = ±0.25%

Principe avec un capteur de pression relative type manomètre à tube

 Avion (Tales)
Pour faire un capteur de Pitot, on remplace le manomètre par un capteur de
pression relatif (voir capteurs de pression).

La formule n’est valable que pour V < 0,4Mach = 480km/h

V max = 900km/h

Fluide = air

 = ±0.5%

Deux capteurs de pression absolue mesurent Pt et Ps, un calculateur en


déduit le nombre de Mach M, vitesse.

175 176
9°) Applications

Méthode Liquide / Gaz Domaines & Applications

Anémomètre coupelle L&G Éolienne

Anémomètre hélice L&G Station météo portable

Anémomètre fil chaud L&G Turbine

Anémomètre ultrason L&G Air conditionné


Vélocimètre ultrason
L Médical
Doppler
Vélocimètre laser Doppler L Laboratoire

Sonde Pitot L&G Avionique – Formule 1

178
XI) CAPTEURS DE DÉBIT D’UN FLUIDE b) Exemple industriel

1°) Généralités  Petit diamètre (RM&C)

a) Débit volumique  = 17mm

Q V = S.V Fluide = liquide

S = surface de section de la conduite en m² Q max = 6,5L/mn

V = vitesse moyenne du fluide en m/s KT = 12,5.103 Hz/L/mn

b) Débit massique  = ±0,5%

Q m = . QV

 = masse volumique (1000kg/m3 pour l’eau)  Gros diamètre (Spirax)

2°) À turbine

a) Principe

Le fluide entraîne une turbine (hélice ou pales) métallique. Un capteur


magnétique (reluctance variable, Foucault, …) récupère la fréquence de
rotation.
 = 40cm

Fluide = liquide & gaz

Q max = 3000m3/h

f = KT .Q KT = 0,42 Hz/L/mn

K T = coefficient qui dépend  = ±1%


réalisation du débitmètre (forme
des pales, diamètre du rotor et du
corps).

179 180
3°) À tourbillons (effet vortex)  Gros diamètre (Bopp & Rheuter)

a) Principe

Un obstacle est placé dans le conduit de manière à former un tourbillon  = 30cm


(vortex ou cheminement de tourbillons selon Karman (1881 – 1963)).
Fluide = gaz
Lorsqu'un fluide passe sur un corps perturbateur placé dans le tube de
mesure, des tourbillons se forment alternativement sur chaque côté de cet Qmax = 20000m3 /h
élément perturbateur.
KV = 0,1Hz/L/mn

 = ±1%

La fréquence de détachement des tourbillons, alternativement de chaque


côté de l'élément perturbateur, est directement proportionnelle à la vitesse
d'écoulement, donc au débit volumique. Les variations de pression générées
par ces tourbillons sont détectées par un capteur capacitif ou 4°) Sonde Pitot
piézoélectrique.
Une sonde Pitot permet de mesurer la vitesse d'un fluide et donc dans déduire
le débit si l'on connaît la section du tuyau.

f = K v .Q 5°) Électromagnétique

a) Principe

Le débitmètre électromagnétique fonctionne suivant le principe de Faraday.


b) Exemple industriel
Quand un liquide conducteur s’écoule perpendiculairement à travers un
 Petit diamètre (RM&C)
champ magnétique, une différence de potentiel électrique est créée au sein
du liquide.
 = 8mm Cette différence de potentiel, captée à l’aide de deux électrodes permet, par
le calcul, d’en déduire la vitesse puis le débit du fluide.
Fluide = liquide

Qmax = 15L/mn

KV = 133Hz/L/mn

 = ±2%
181 182
 Pour pipeline (ABB)

 = 2,5m

Fluide = liquide

Q max = 140.10 3m3/h

Une charge électrique (électron, anion, cation), qui se déplace dans un  = ±0,2%
champ magnétique, subit une force (force de Laplace) qui tend à faire
dévier cette charge de sa trajectoire initiale :

F=q.v∧B

q = charge de la particule,
v = vecteur vitesse  U = D.B.V
6°) Ultrasonique à temps de transit
B = vecteur champ magnétique
a) Principe

b) Exemples industriels
 En transmission

 Petit diamètre (Redwood)


Basé sur la mesure des temps d’aller-retour d’une onde ultrasonore.
Les capteurs A et B sont alternativement émetteurs puis récepteurs.
 = 5cm

Fluide = liquide

Qmax = 60L/mn

 = ±0,25%

183 184
L  1 1   En réflexion (Emerson)
On en déduit V = . - 
2.cos( )  tAB tBA 
d
Or cos( ) = où d est la distance horizontale entre les 2 capteurs
L
Et L2 = d2 +  2 ,  = diamètre du tube
d   
2  1 1   = 1m
 V= . 1 + . -
2 
 
d   t AB tBA 
 Fluide = gaz
 . 2
On sait que Q = V.S = .V
4 Q max = 2.10 4 m 3/h

 = ±0,1%
2
 .d. 2    1 1   1 1 
Q= . 1 + .  - = Ku .  -
8   
 d   t AB tBA  t
 AB t

BA 
 

Une électronique mesure les temps tAB et tBA . Le diamètre et la distance 7°) Ultrasonique Doppler
inter capteurs permettent de calculer Q.
a) Principe
 n réflexion

Les capteurs sont du même côté, l’onde se réfléchit sur la paroi du tube,
elle parcourt donc une distance double.

La différence de fréquence (Doppler shift) est donnée par :


b) Exemples industriels
f.C
 En transmission (Siemens) V=
2.ft .cos(  )
ft = fréquence d'émission
 = 60cm C = vitesse de l'onde ultrasonore

Fluide = liquide Il est donc nécessaire de connaître C qui varie avec le fluide et sa
température.
Q max = 1300m3/h
Le capteur est fourni avec un tableau permettant l’étalonnage de
 = ±0,5% l'électronique.
185 186
b) Exemple industriel (Dynasonics)  Sonde complète

Fluide = liquide

Vmax = 12 m/s

 = ±2%

8°) À masse thermique

a) À insertion

 Principe  Électronique de mesure

On chauffe localement le fluide. On mesure la température locale et en


aval.

On montre que : Qm  K.T avec K dépendant du fluide.

187 188
b) À capillarité Soit Qm le débit massique en entrée (et en sortie), QT le débit massique dans le
capteur et QL dans l’élément laminaire, on a :
 Principe
Q m = QL + QT = QT . (1+ QL/ QT ) = k’. QT .
Le débit massique (Qm) d’un liquide est fonction de sa chaleur spécifique
(Cp) ainsi que de la différence de température (ΔT) mesurée aux bornes Q L/ QT est directement proportion au rapport des diamètres (connus).
du capteur : On en déduit :

T = k.Cp . Qm T
 m  K. P.
Cp
Un tube de mesure comprend deux sondes de température placées l’une
P = puissance de chauffage
en amont (T1) et l’autre en aval (T2) d’un élément chauffant qui amène le
fluide à une température fixée par le fabricant (souvent une trentaine de
Le capteur est fourni avec un tableau pour les différents liquides et gaz
degrés au-dessus de la température ambiante).
permettant l’étalonnage de l'électronique.
Lorsque le débit est nul, T2 = T1. Lorsque le débit augmente, T1 décroît
avec le débit de manière linéaire (pour les débits faibles) et T2 augmente
linéairement tant que le débit est limité. c) Exemples industriels

 À insertion (Kobold)

 = 20cm

Fluide = gaz
 Sonde complète
Qmax = 9200 m3/h
On dérive une partie du liquide dans le tube de mesure.
 = ±0,5%

189 190
 À capillarité (Bronkhorst) b) Principe du débitmètre

Le débitmètre de Coriolis utilise comme détecteur un tube sans obstacle que


l'on fait vibrer à sa fréquence de résonance au moyen d'un bobinage placé à
mi-parcours du capteur.

Lorsque des particules de fluide se déplacent dans le tube, elles vont


 =10cm provoquer des forces de Coriolis qui agissent en sens opposé sur les deux
moitiés du tube : dans la première moitié du tube le fluide freine l'oscillation
Fluide = gaz tandis qu'il l'accélère dans la seconde moitié en restituant l'énergie qu'il a
acquise dans la première moitié.
3
Q max = 5000 m /h

 = ±0,2%

9°) À accélération de Coriolis (1793-1843)

a) Force de Coriolis
Schéma du capteur
Lorsqu'un objet est soumis à la fois à une rotation et à une translation, il subit
une accélération dite de Coriolis : aC = 2ω∧vT où ω est le vecteur de rotation
et vT le vecteur vitesse de translation.

Forces de Coriolis en jeu

Il en résulte une distorsion du tube, ce qui se traduit par un retard de phase


Cet objet subit donc une force perpendiculaire dite de Coriolis :
entre l'entrée et la sortie que l'on va mesurer à l'aide de capteurs inductifs.

FC = m.aC = 2.m.ω.v T

191 192
Vibration et déformation

Ce décalage temporel entre les deux signaux oscillatoires est directement lié
à l'angle de torsion, proportionnel à la force de Coriolis et donc au débit
massique.

c) Exemple industriel (Heinrichs)

 =25cm

Fluide = gaz

Qmax = 6000 kg/h

 = ±0,15%

193
11°) Applications

Méthode Liquide / Gaz Domaines & Applications

À turbine L&G Barrage

À tourbillons L&G Pétrochimie

Tube de Pitot L&G Hydraulique

Électromagnétique L Pétrochimie - Alimentaire


Ultrasonique à temps de
L&G Pétrochimie - Débit rivière
transit
Ultrasonique Doppler L Liquide avec bulle - médical
À masse thermique L&G Gazoduc
Coriolis L&G Alimentaire

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195 196
XII) CAPTEURS DE DÉFORMATION b) Constitution

1°) Jauge résistive

a) Principe

La résistance d'un fil constitué d'un métal ou d'un semi-conducteur


(piézorésistivité, C.S. Smith-1954) varie avec l'allongement et le
rétrécissement.
La jauge est constituée de fil formant un serpentin :

c) Différentes formes et axes de déformation

R l A B
= kg . dans le domaine élastique
R l
C

Composition kg Coefficient E
Alliage
température ( °C-1) D
Manganin 84% Cu, 12% Mn, 4% Ni 0.47 6.10 -6
Monel 67% Ni, 33% Cu 1.9 10 -3
F
Armour D / Alchrome 70% Fe, 20% Cr, 10% Al 2 450.10 -6
Karma / Chromel R 74% Ni, 20% Cr, 3% Al, 3% Fe 2 10.10-6 G
Constantan / Copel 45% Ni, 55% Cu 2.1 6.10 -6 H
Nichrome V /Tophet 80% Ni, 20% Cr 2.5 220.10 -6
Isoelastic / Élinvar 55.5% Fe, 36% Ni, 8% Cr, 0.5% Mn 3.6 260.10 -6
Platine-Tungstène 92% Pt, 8% W 4.1 700.10 -6
Platine-Iridium 95% Pt, 5% Ir 5.1 700.10 -6 C, D = 1 axe A = 1 axe
Platine 100% Pt 6.1 700.10 -6
Semi-conducteur Si [50 , 200] -0.7 G = concentrique B = 1 axe à 45°

E = 3 axes à 120°, existe aussi en 45° et 60°


R () 60 120 350 500 1000

Valeurs normalisées F, H = 2 axes perpendiculaires


197 198
d) Montage en opposition

Permets de linéariser le pont de Wheatstone (Poly 1, C-I-3).


Une résistance augmente, l’autre diminue de la même quantité.

2°) Extensomètre à corde vibrante


En doublant le nombre de jauges, on compense l'influence de la température.
a) Principe

Utilise le principe d’une corde de guitare dont la fréquence de résonance (note)


dépend de la tension mécanique appliquée et ses caractéristiques mécaniques
(diamètre, matériaux). La variation de la fréquence de vibration permet d’en
déduire la déformation.

1 E L
 Fosc = . . , L = longueur au repos, E = module de Young,  = masse volumique
2.L  L
e) Exemples industriels (Vishay & HBM)

La corde est excitée par E2 et la fréquence est mesurée au moyen de E1.

199 200
b) Schéma d’un système complet Exemples industriels

Geokon

S = 1Hz/10µm

Utilisation sur chantier  = ±2,5.10-3

c) Utilisation

Utilisé en Génie Civil :


Utilisation dans la réfection d’un tunnel
 Barrages

 centrales nucléaires

 ponts et viaducs

 grands édifices

 revêtements de tunnel

 pieux et caissons Pose capteur

201 202
3°) Extensomètre capacitif

Constitué d’un condensateur différentiel capacitif et utilisable jusqu’à 1000°.

Utilise un pont capacitif pour le conditionneur.

S = 1V/mm

 = ±0,1%

Instron

203
XIII) CAPTEURS DE FORCE

1°) Résistance FSR

a) Principe

La résistance varie en fonction de l’effort appliqué.


Ne nécessite pas de corps d’épreuve.

Capteur simple

Matrice
b) Constitution
205 206
c) Exemples industriels (Interlink Electronics) 2°) Jauge résistive

Fmax = 25lb Nécessite un corps d’épreuve.

S = 10/lb a) Jauges collées (XII-1)

 = ±1% On colle directement la jauge sur la pièce où l’on veut mesurer la force
appliquée. La force est transformée en variation de longueur.
tr < 5µs

Multiples formes

207 208
Permets de mesurer des forces suivant plusieurs axes grâce à l'utilisation de c) Dynamomètre de pesage
jauges multiples :

FX max = FY max = 250lb

FZ max = 500lb
Fmax = 250t
SX = SY = 1,5mV/V
L = 50cm & 1,3m
SZ = 0,75mV/V entre anneaux

 = ±0,25%  = ±0,1%

Futek
MSI

b) Anneau dynamométrique d) Cellule de charge

Constitué de 4 jauges montées en pont. La force est appliquée par-dessus.


La sensibilité dépend de la tension d’alimentation du pont.
Fmax = 140kN

 = 36mm Fmax = 10kN

 = ±1% S = 1,5mV/V
HBM
 = 22mm

 = ±0,1%
Futek

209 210
3°) Inductif (LVDT + ressort) 4°) Jauge capacitive

a) Principe La force appliquée fait varier la distance entre les armatures d’un condensateur
plan ou la longueur commune des armatures d’un condensateur cylindrique.
La force est transformée en déplacement.
a) Condensateur plan

S
Au repos En charge
x = k.F

b) Exemples de réalisations (Schaevitz Sensor)

Exemple de réalisation

b) Condensateur cylindrique

Anneau Amortisseur

c) Exemple industriel
Fmax = 100N

S = 20µm/N

 = 10mm

 = ±0,2%

Meas

211 212
c) 2 axes Par la suite, cette propriété a été trouvée sur le quartz (SiO 2) qui a l’avantage
d’être très répandu dans la nature.

d) Exemple industriel
Fmax = 10 klb
Cristal de quartz
Quartz naturel
S = 1mV/lb
Depuis plusieurs dizaines d’années de nombreux autres matériaux ont été
 = 12,5mm
découverts :
 = ±0,15%
 Oxydes ferroélectriques : titanate de plomb PbTiO 3, titanate de
baryum BaTiO 3, niobate de potassium KNbO3, niobate de lithium
5°) Piézoélectrique LiNbO3, le tantalate de lithium LiTaO3, PZN-PT et PMN-PT.

a) Historique et matériaux

Une force appliquée sur un matériau piézoélectrique crée une tension


électrique en général suivant un axe perpendiculaire.

Ce principe fut découvert par Pierre et Jacques Curie en 1880 sur la


tourmaline, pierre précieuse de multiples couleurs formée de silicate.
 Cristaux homéotypiques du quartz : orthophosphate de gallium
(GaPO 4), berlinite (AlPO4), Langasite, Langanite et Langataite.

 Céramiques : PZT et Non PZT composites.

Pierres de tourmaline

213 214
 Semi-conducteurs : nitrure d'aluminium (AlN) et oxyde de zinc (ZnO). Cette polarisation engendre une ddp qui utilisée pour transformer l'énergie
mécanique en énergie électrique (D).
 Polymères ferroélectriques: polyvinylidene difluoride ou PVDF
(C 2H2F2)n.

 Sel : sel de Rochelle (KH2PO4).

b) Principe physique

Avant soumettre le matériau à une certaine contrainte extérieure, les centres


de gravité des charges positives et négatives de chaque molécule coïncident. D
Par conséquent, les effets externes des charges négatives et positives sont
réciproquement annulés donc une molécule électriquement neutre apparaît Le calcul de cette ddp est très complexe, faisant appel à la notion de tenseur.
(A). On peut donner une formule approchée :
Lorsque l'on exerce une force sur le matériau, sa structure réticulaire interne
peut être déformée, provoquant la séparation des centres de gravité positifs V = Sv .F. D/S
et négatifs de la molécule et la création d'un petit dipôle (B).
Les pôles en regard l'intérieur du matériau sont mutuellement annulés et une
S v= sensibilité en tension, dépend du matériau
distribution d’une charge liée apparaît sur les surfaces verticales du matériau
F = force appliquée
(C). Le matériau devient donc polarisé.
D = épaisseur du matériau
S = surface d’appui

c) Modèle électrique et conditionneur

A B C
215 216
d) Exemples industriels

Fmax = 10kN

S = 1,6pC/N

 = 12,6mm

 = ±1%

Klister

Fmax = 5MN

S = 0,1pC/N

 = 19cm

 = ±0,5%

HBM

217
219
XIV) CAPTEURS DE COUPLE 2°) Jauge résistive

1°) Principe fondamental a) Principe

Couple = Force x rayon  C = M = F.r On mesure la contrainte à la surface de l’axe.

Contraintes à la surface de l’axe

C = F.cos().r Illustration de la notion de couple

En pratique on mesure la conséquence du couple sur un axe de longueur L, en


général cylindrique, par l’angle de torsion  qu’il engendre.

Jauges de mesure

En pratique on réalise un pont de Wheatstone à 4 capteurs

32.L.C
= où G est le module de rigidité
 .d 4 .G

221 222
b) À bagues c) Sans bague

Il faut pouvoir récupérer le signal issu du pont alors que l’axe est en rotation Deux techniques permettent de s’affranchir de ces bagues :
d’où l’utilisation de bagues colleteurs (Slip ring).
 Transformateur tournant

Schéma électrique

Divers corps d’épreuve

Schéma mécanique

 Transmission HF - Télémesure

Exemple de réalisation

223 224
d) Exemples industriels 3°) Mesure de déphasage par roues dentées

 À bagues (Interface) a) Principe

C max = 500N.m Deux roues dentées (Toothed wheels) munies d’un capteur magnétique
(Pickups). sont montées à chaque extrémité de l’arbre
S = 10mV/N.m

 = 48mm

 = ±0,25%

 max = 500tr/mn

 À transformateur tournant (PCB Piezotronics)

C max = 11kN.m

S = 450mV/kN.m
Après mise en forme, on récupère deux signaux carrés déphasés. Ce
déphasage est directement proportionnel au couple et la distance entre les
 = 16cm
deux roues.
Ce déphase est transformé en tension grâce à un comparateur de phase, avec
 = ±0,05%
une OU exclusive par exemple.

 max = 6 000tr/mn b) Exemple industriel (Scaime)

C max = 500N.m

 À transmission FM (Kistler) S = 10mV/N.m

C max = 1000N.m  = 84mm

S = 5mV/N.m  = ±0,25%

 = 25mm  max = 4 000tr/mn

 = ±0,5%

 max = 10 000tr/mn

225 226
4°) Mesure de déphasage par disques optiques 5°) À transformateur différentiel

a) Principe a) Principe

Il est identique à la mesure par roues dentées. On remplace les roues par des Les bobines primaires sont alimentées en régime sinusoïdal.
marquages ou des disques munis de capteurs optiques, par exemple, des L’arbre est rattaché de part et d’autre à deux “cloches” en vis-à-vis dotées de
codeurs incrémentaux (voir VI-10). deux fenêtres rectangulaires.
Au centre du capteur, ces deux cylindres se chevauchent et deux bobines
fixes (traversées par un courant alternatif) les encerclent, à quelques
millimètres de distance.
Lorsque l’arbre est au repos, les fenêtres des deux cylindres ne coïncident
pas, aucun champ magnétique ne peut les traverser (effet de blindage).
Lorsqu'un couple est appliqué, les deux cylindres traduisent la déformation
qu'ils subissent en tournant en sens contraire l'un de l'autre, de telle sorte
que les fenêtres commencent à se chevauche, laissant passer le flux
magnétique.
Les bobines secondaires transforment ce flux en tension.

b) Exemple industriel (HBM)

C max = 80kN.m
b) Exemple industriel (Magtrol)
S = 50mV/kN.m
C max = 20N.m

 = 326mm S = 0,5V/N.m

 = ±0,05%  = 60mm

 max = 3 000tr/mn  = ±0,1%

 max = 50 000tr/mn

227 228
6°) À arbre magnétisé

a) Principe

Utilise l'effet magnétostrictif inverse ou effet magnétomécanique, c'est-à-


dire la modification de la susceptibilité magnétique en présence de
contraintes mécaniques dans le matériau (embedded magnetic domain).
Le principe repose sur le comportement de certains matériaux (dits
ferromagnétiques) lorsqu’ils sont aimantés. En présence d’un champ
extérieur, les moments magnétiques atomiques de ces matériaux s’orientent
tous dans le même sens. Le champ magnétique résultant est alors renforcé.
Si l’on atteint une certaine limite de magnétisation, le matériau est dit
“saturé” et son aimantation est rémanente. Si l’arbre est ferromagnétique, il
conserve donc son aimantation même en l’absence d’un champ magnétique
extérieur. Cette orientation de ses moments magnétiques varie en fonction
des contraintes mécaniques auxquelles est soumis l’arbre.
En mesurant la variation de champ magnétique au moyen d’un capteur
magnétique, on accède alors aux contraintes, et donc ainsi au couple
appliqué à l'arbre.

b) Exemple industriel (Fast technology)

C max = 500N.m

S = 5mV/N.m

 = 50mm

 = ±0,8%

 max = 100 000tr/mn

229
8°) Applications

Méthode Domaines & Applications


Dynamomètre, arbre de transmission de véhicule &
Jauge résistive collée
bateau
Jauge résistive collée
à transformateur Essai de freinage
tournant
Jauge résistive collée
Formule 1
à transmission HF
Roue dentée Couplemètre

Disque optique Banc de calibration et de test


Transformateur
Rotor hélicoptère
différentiel
Arbre magnétisé Machines outils

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231 232
XV) CAPTEURS DE PRESSION  Pression hydrostatique = pression exercée au-dessous de la surface d'un
liquide par le liquide situé au-dessus, quand le fluide est au repos.
1°) Définition et différents types de pression À l'intérieur d'une colonne de fluide se crée une pression due au poids de
la masse de fluide sur la surface considérée.
F
P= où S est la surface sur laquelle la force F est appliquée
S P =  .g.h où  = masse volumique, g  9,8 m/s2 et h = hauteur du liquide

 Pression absolue = pression par rapport au vide parfait.  Pression hydrodynamique : elle résulte de la vitesse du fluide en
Exemple : pression atmosphérique mouvement. Un fluide qui se déplace crée une pression supplémentaire :

 Pression différentielle = différence de pression entre 2 points de mesure 1


P= . .v 2 où v = vitesse du fluide
Exemple : pression par rapport à une référence 2

 Jauge de pression = pression mesurée par rapport à la pression ambiante 2°) Membranes ou diaphragmes
Exemple : pression sanguine
La pression est transformée en force ou déplacement grâce à la surface d’une
membrane élastique.

a) Métalliques

 Mesure possible sur des pressions importantes (jusqu'à plusieurs milliers


de bars)
 Cellule entièrement soudée, aucun joint en contact
 Tenue limitée au vide poussé, lié à la présence de l'huile de transmission
qui a tendance à dégazer à pression ou température élevée
 Température d’utilisation limitée (100 à 125°C selon les versions), au-
dessus on utilise des séparateurs ou on éloigne le transmetteur

b) Céramiques

 Tenue au vide absolu, car il s’agit d’une cellule sèche, aucun liquide de
remplissage.
 Bonne tenue chimique, la céramique (AL2O 3) d’une pureté de 99,9% a une
tenue chimique équivalente à des métaux nobles tels que tantale ou le
titane
 Robustesse à l’abrasion liée au matériau céramique et à l’épaisseur de la
membrane,
 Tenue aux surpressions (rapport de 40)
 Température de processus jusqu’à 150°C
 Cellule ouverte, à éviter sur les fluides froids (< 5°C), risque de
condensation dans les ambiances chaudes et très humides

233 234
3°) À jauges

a) Principe

Utilisation de jauge résistive ou piézorésistive collée sur la membrane qui


transforme la pression en force :

Constitution

b) Exemple industriel (Honeywell)

Pmax = 300 psi

S = 0,3mV/psi

 = ±0,25%

4°) À diaphragme capacitif

a) Principe Différentiel (linéarisé)

La pression engendre une déformation de la membrane qui entraîne une b) Exemple industriel (Sensata)
variation de la capacité :

Pmax = 750 psi

S = 6mV/psi

 = ±0,6%

Principe

235 236
5°) Piézoélectrique 6°) À reluctance variable

a) Principe a) Principe

La pression exerce une force sur le quartz qui restitue une variation de charge La pression engendre une déformation du diaphragme, ce qui entraîne une
électrique. variation de l'entrefer et donc de l'inductance :

Principe de base

b) Exemple industriel (Vibro-Meter) g0 = entrefer à p = 0


g1 = entrefer de L1 à p ≠ 0
g2 = entrefer de L2 à p ≠ 0

Pmax = 350 bar E0 g 2 - g1


=
E1 2.(g 1 + g 2 )
S = 200pC/bar

 = ±1%
Conditionneur

Absolu Différentiel
237 238
b) Exemple industriel (Tavis Corporation)

Pmax = 3500 bar

S = 100µV/V/bar

 = ±0,5%

7°) À LVDT

a) Principe

La pression engendre une déformation du diaphragme qui pousse le noyau


d’un LVDT (force) :

b) Exemple industriel (Impress)

Pmax = 10 bar

S = 100µV/V/bar

 = ±0,5%

239
XVI) CAPTEURS DE PRESSION ACOUSTIQUE

1°) Appareil vocal – Production de sons

L'appareil vocal ou appareil de la phonation désigne l'ensemble des organes qui


permettent à l'homme d'émettre des sons. Il n’existe pas en tant qu’organe, il
n’existe que sous la forme d’une entité fonctionnelle
L'appareil phonatoire est constitué de trois parties :

 l'appareil respiratoire (soufflerie)


 le larynx et les cordes vocales (vibrateur)
 les cavités de résonance (résonateurs et modulateur)

Enfin, les articulateurs (langue, lèvres, mâchoire et dents) transforment le son en


voix parlée et chantée.

Pour émettre un son, il faut :

 prendre de l’air à l’aide des poumons


 faire vibrer les cordes vocales
 amplifier le volume dans les résonateurs

Les cordes vocales sont deux muscles qui se resserrent ou s'écartent plusieurs
centaines de fois par seconde, ce qui donne la fréquence de la vibration émise.
Les résonateurs sont la bouche, fosses nasales et tout l’intérieur du crâne.

Le son qui sort par la bouche est une vibration sous forme d’onde de pression.

242
2°) Microphone électrodynamique b) Exemple industriel (Shure)
S = –75dBV
a) Principe (0 dBV = 1 mV/µbar @ 1 kHz)

L’onde de pression fait vibrer une membrane solidaire d’une bobine mobile. BP = [50, 15k] Hz
Cette dernière sous l'effet des variations de pression acoustique oscille dans
un champ magnétique annulaire produit par un aimant permanent.
Z = 300

La bobine coupe les lignes de force du champ magnétique. En raison des


oscillations périodiques de la membrane, et donc de la bobine dans le champ,
il y a induction d’un courant électrique dans la bobine mobile, courant qui 3°) Microphone ruban
peut être rendu utilisable par une amplification appropriée.
a) Principe

De la famille des microphones électrodynamiques, la bobine est remplacée


par un ruban en aluminium servant à la fois de membrane et de bobine.
Le ruban fixé à ses 2 extrémités est placé dans un champ magnétique
permanent. Il peut osciller sous la pression acoustique ce qui fait apparaître
une tension à ses extrémités.

Principe

Principe et constitution

b) Exemple industriel (Royer)


S = 10mV/Pa

BP = [30, 15k] Hz

Z = 200

Constitution
243 244
4°) Microphone à condensateur (Électrostatique) 5°) Microphone Électret

a) Principe a) Principe

À la différence du micro dynamique, le microphone électrostatique ne met Les microphones à électret sont apparus bien après les microphones
pas en jeu un dispositif mobile solidaire d’une bobine. électrodynamiques et électrostatiques.

La membrane est un disque extrêmement léger faite de métal (Titanium) ou Le principe reprend celui du microphone électrostatique à ceci près que la
bien de Mylar ou de polyester rendu conducteur par un saupoudrage de tension de polarisation disparaît, car la membrane porte une charge
métal ou une diffusion de vapeur de métal sur sa surface. Cette membrane électrostatique permanente, c'est cet élément que l'on appelle électret.
est flottante et constitue l’une des armatures d’un condensateur.
Un préamplificateur à FET ou à MOS inséré dans le corps du micro fonctionne
avec une pile ou bien utilise l’alimentation fantôme.
Les variations de pression provoquée par l'onde sonore font varier la distance
entre les deux armatures et, donc la capacité. Cet effet est exploité dans un
circuit électrique de manière à récupérer un signal dont les variations sont à
l’image de celles de la pression acoustique.

Principe et constitution

b) Exemples industriels

 Boîtier (CUI Inc)

S = 6,3mV/Pa

BP = [20, 20k] Hz

Principe et constitution
Z = 10
b) Exemple industriel (Brüel & Kjær)
 MEMS
S = 1,4mV/Pa

BP = [4, 100k] Hz

C = 6,1pF

245 246
6°) Microphone magnétique (Guitare & basse)

a) Principe

Un micro de guitare est composé d’un ou plusieurs aimants, entouré


d’une bobine de cuivre. Le principe de fonctionnement est basé sur la loi
de Lenz-Faraday. Chaque aimant engendre un champ magnétique
principal qui aimante partiellement les cordes. En vibrant, les cordes font
légèrement varier le champ magnétique principal, ce qui induit en réponse
l’apparition d’une force électromotrice dans la bobine qui s’oppose à la
variation de champ magnétique.

La vibration de la corde à une fréquence f et une amplitude données Principe et constitution


induit une variation de champ magnétique avec la même fréquence et une
amplitude proportionnelle créant une tension variable de fréquence f et
d'amplitude proportionnelle.

En toute rigueur, le rôle du micro consiste à traduire les vitesses acquises


par les cordes et non leurs déplacements.

Il existe de nombreux types de microphones, dont chacun a un


fonctionnement et une « couleur » de son particulier. Les principaux sont :

 Microphone à simple bobinage : fut le tout premier, l’aimant (en


Alnico ou en alliage de type céramique) est entouré de plusieurs
milliers de tours d’un fil de cuivre très fin et vernis formant le Exemple pour une guitare 6 cordes
bobinage. Ces microphones ont le défaut d’être sensibles aux
interférences (champs électromagnétiques ambiants produits par b) Exemples industriels
exemple par les éclairages au néon, les transformateurs, etc …).
S = 120mV
 Microphone à double bobinage (humbuckers) : Créé dans les
années 1950 pour pallier ce problème, association de deux Z = 7,2k
microphones à simple bobinage câblé inversé (mode différentiel).

Fender

S = 340mV

Z = 9k

Gibson

247 248
7°) Microphone piézoélectrique 9°) Directivité

a) Principe

Le capteur piézo-électrique fonctionne lui de façon très différente.


Il ne capte pas les vibrations acoustiques de l'air, mais celles qui sont
véhiculées à sa surface de contact. Il est constitué d'une lamelle de quartz
(voir chapitre XIII) qui, sujette à une variation de pression due aux vibrations
du diaphragme, va fournir un courant électrique alternatif proportionnel en
amplitude et en fréquence à la vibration acoustique captée.

Omnidirectionnel Bi directionnel

Principe et constitution

b) Exemple industriel (Endevco)

S = 2.2nC/Pa

BP = [1, 10k] Hz

C = 5,2nF

8°) Hydrophone Cardioïde Sub cardioïde

L’hydrophone est un capteur capable de détecter les signaux acoustiques en


milieu fluide (comparable à la fonction d’un microphone en milieu aérien).
Les hydrophones utilisent donc uniquement l’effet direct de la piézo-électricité.
Les deux caractéristiques principales sont :

S = 10nV/Pa

BP = [10, 100k] Hz

Profondeur max = 900m


Hyper cardioïde Directionnel
ITC
249 250
Synthèse

251
XVII) CAPTEURS D’ACCÉLÉRATION ET DE CHOC

1°) Principe de la mesure en déplacement linéaire

a) Principe de base

d2 x dx
 forces = m.  = m. dt2 + a.
dt
+ k.x

La réponse du système donne :

Fi = m. = k.x en régime établi

1 m
fr = . , fréquence de résonance
2. k

b) Force inertielle Fi transformée en contrainte

Utilisé dans les accéléromètres à jauge et piézoélectrique.

 Par cisaillement

254
 Par compression c) Force inertielle Fi transformée en déplacement

Utilisé dans les accéléromètres capacitif et optique

2°) Principe de la mesure en angulaire (Pendule)

 Par flexion

Fx = T.sin( ) = m.


et
Fy = T.cos( ) - m.g = 0

 tan( ) =
g
La mesure de l’angle donne l’accélération. Le fait que  intervienne sous forme
de tangente ne permet pas une mesure directe facile.

Cette technique de mesure est associée à un asservissement de position


angulaire, voir § 8.

3°) À jauges

a) Principe

Utilisation de jauges résistive ou piézorésistive.

Cisaillement Compression Flexion


- Peu sensible à la - Fort rapport masse - Meilleur rapport
température sensibilité masse sensibilité
Avantage
- Faible importance - Robustesse
du support - Avantage technologie
- Faible rapport - Peu sensible à la - Fragile
Inconvéni masse sensibilité température - Moyennement
ent - Forte importance du sensible à la
support température
En boîtier MEMS
255 256
b) Exemple industriel (Endevco)

max = 2000g

S = 0,25mV/g

 = ±2%

4°) Piézoélectrique

a) Principe
Coupe

b) Exemple industriel (Measurement)

max = 50g

S = 100mV/g
MEMS
 = ±1%
5°) Capacitif

a) Principe

La force inertielle fait bouger les armatures de condensateurs :

Principe Électronique MEMS

257 258
b) Exemples industriels  Inclinomètre 2 axes (Sensorex)

 En boîtier (ASC)

max = ±15°
max = ±200g
S = 30mV/°
S = 20mV/g
 = ±0,5%
 = ±0,5%

6°) Optique

a) Principe
 MEMS (CETS)
Basé sur la réflexion de la lumière.
max = ±10g

S = 250mV/g

 = ±0,2%

 CI (Analog Devices)

max = ±18g
b) Exemple industriel (Phone-Or)
S = 100mV/g
max = ±10g
 = ±1,5%
S = 100mV/g

 = ±1,5%
ADLX22035

259 260
7°) Fibre optique à réseau de Bragg (FBG)

a) Réseau de Bragg

Il s'agit d'une structure dans laquelle alternent des couches de deux


matériaux d'indices de réfraction différents, ce qui provoque une variation
périodique de l'indice de réfraction effectif dans le guide.
C’est un filtre sélectif optique que ne renvoie qu’une longueur d’onde 
proportionnelle à l’écartement  des disques du réseau :

Courbe

c) Exemple industriel (Micron Optics)

b) Principe de l’accéléromètre
max = ±40g
Une masse subissant l'accélération  va comprimer ou tendre la fibre, ce qui
va modifier la distance  et, donc changer la longueur d'onde réfléchie. S = 10pm/g

 = ±1,5%

8°) Asservi (Force balance)

a) Principe

Principe L'accéléromètre à force d'asservissement produit une sortie proportionnelle


à la force requise pour maintenir la masse dans une position d'équilibre :

Structure du capteur
261 262
b) Exemple industriel (Sensorex)
L’accéléromètre asservi peut prendre l'une des deux géométries de base
(linéaire et pendulaire).

max = ±0,05g
La géométrie pendule est la plus largement utilisée dans les modèles
commerciaux. Jusqu'à récemment, le mécanisme d'asservissement a été
S = 100mV/g
principalement fondé sur des principes magnétiques : courant à travers les
bobines.
 = ±0,02%

La masse pendulaire développe un couple proportionnel au produit de la


masse sismique et l'accélération appliquée. Le déplacement de la masse est
détecté par les capteurs de position, capteurs capacitifs généralement, qui
envoient un signal d'erreur au système d'asservissement.
Le signal d'erreur pilote l'amplificateur d'asservissement pour fournir en sortie
un courant de rétroaction au moteur de couple, qui développe ainsi un couple 9°) 3 Axes
résistant égal en amplitude au couple d'accélération engendré par la masse
Dans le même boîtier 3 accéléromètres, à jauge, piézoélectrique ou capacitif,
pendulaire.
mesurant les 3 accélérations suivant les directions d’un repère orthonormé.

Principe de l’asservissement

263 264
a) Exemple industriel à jauges (Endevco)  CI et MEMS (Freescale)

max = ±1500g max = ±1,5g

S = 0,15mV/g S = 800mV/g

 = ±2%  = ±1%

b) Exemple industriel piézoélectrique (Meggitt)

max = ±2000g

S = 2,8pC/g

 = ±1%

Synoptique

10°) Gyroscope
c) Exemples industriels capacitifs
a) Différence fondamentale

 Boîtier (Silicon Designs) La différence entre un gyroscope et un accéléromètre est que le premier peut
mesurer une rotation, l’autre pas.
Un accéléromètre 3 axes possède la capacité à évaluer l'orientation d'une
plate-forme stationnaire par rapport à un référentiel.
max = ±200g Si le référentiel se retrouve à être en chute libre, l'accélération sera vue
comme nulle, car l'accélération n’est pas différente de l'accélération due à
S = 20mV/g l'attraction gravitationnelle de la Terre. Donc, un accéléromètre seul ne peut
pas être utilisé pour maintenir un avion, hélicoptère dans une orientation
 = ±2% particulière.
Un gyroscope à d'autre part a la capacité de mesurer la vitesse de rotation
autour d'un axe particulier.
Une autre façon d'identifier la différence entre un gyroscope et un
accéléromètre est de comprendre qu'un gyroscope permet de mesurer ou de
maintenir l'orientation, en utilisant les principes de moment angulaire, tandis
qu'un accéléromètre mesure des vibrations.
265 266
Une dernière différence concerne le fait qu’un gyroscope donne une
indication de la vitesse angulaire, tandis qu’un accéléromètre mesure  MEMS (Epson)
l'accélération linéaire.
Un gyroscope peut être utilisé pour la navigation, sur les drones et les v max = ±60°/s
hélicoptères radiocommandés.
De plus en dérivant on peut récupérer l’accélération angulaire. S = 25mV/°/s

b) Principe  = ±0,5°/s

 CI (Analog Devices)

v max = ±300°/s

S = 6mV/°/s

 = ±0,1°/s

Schéma mécanique
c) Exemples industriels

 Boîtier (Texsense)

vmax = ±150°/s

S = 1,3mV/°/s

 = ±0,5°/s

267 268
12°) Applications

Méthode Domaines & Applications

Jauge Mesure de chocs, crash-tests

Piézoélectrique Industrie, mesures en haute température

Capacitif Inclinomètre. Automobile, aéronautique.

Optique Mesure de vibration. PDA, jeu vidéo

Fibre optique Milieu explosif, génie civil

Servo Mesure de vibration. Sismique, Génie civil

3 axes Jeu, PDA, iPhone,

Gyroscope Radiocommande, centrale inertielle, iPhone

270
XVIII) CAPTEURS DE VIBRATIONS Les vibrations peuvent causer des dommages aux structures et aux machines,
ce qui entraîne un mauvais fonctionnement, une usure excessive, voire la
1°) Généralités rupture (destruction).
Elles peuvent aussi avoir des effets néfastes sur les humains comme le mal
a) Définition des transports, dommages sur les muscles et les nerfs, etc.

Une vibration est un mouvement oscillant d'une particule ou d’un corps En pratique on relève le spectre :
autour d'un point de référence fixe.
Elle peut être harmonique simple (sinusoïdale) ou complexe (non sinusoïdal)
et se produit dans divers modes, tels que les modes de flexion ou de
translation voire dans plusieurs modes à la fois.

Production d’une vibration


b) Mesures

On peut donc mesurer 3 grandeurs /:

Déplacement : d(t) = D.sin(0 .t)


dd(t)
Vitesse : v(t) = = D.0 .cos(0 .t) = V.cos( 0 .t)
dt
dv(t)
Accélération :  (t) = = -D.02 .sin(0 .t) = .sin(  .t)
dt
Le choix de la grandeur mesurée se fera en fonction de nombreux critères
comme la fréquence, la masse. Exemple de relevés vibratoires

Grandeur c) Influence du capteur


Domaine
mesurée
Phénomènes lents (basses fréquences) [2–100 Hz] : En général, plus la masse du capteur de vibrations est grande, plus grande
Déplacement
balourd, désalignement, instabilités de paliers ... est sa sensibilité.
Moyennes fréquences [1 000 Hz] : Malheureusement, l'addition de la masse du capteur mC à la masse m de la
Vitesse Balourd, lignage, instabilités de paliers, cavitation, passage structure vibrante modifie la fréquence de résonance f 0 du système vibrant :
d'aube, engrènement, etc.
Phénomènes très rapides (hautes fréquences) [20 000 Hz] : m
Accélération fm = f0 .
engrenages, roulements, passages d’ailettes, cavitation…
m + mC
Critères de choix
271 272
2°) Exemples de capteurs utilisés et de grandeurs mesurées 3°) Exemple de relevé

Grandeur
Capteur + -
mesurée
Durée de vie
Simple
Potentiomètre D statique Faible gamme de
Coût
fréquences et dynamique
Surface vibrante
Sonde à courant Faible impédance de
D relatif conductrice
de Foucault sortie
Faible dynamique
Grande sensibilité Surface vibrante
Sonde capacitive D relatif Grande gamme de conductrice
fréquences Faible dynamique
Très faible gamme de
Simple fréquences et dynamique
Bobine mobile V
Coût Sensible aux champs
magnétiques
Pas de préparation de la
surface f(Hz)
Pas de masse rajoutée
Prix
Laser Doppler V relative Possibilité de scruter 4°) Exemples industriels
Plage de mesure
plusieurs centaines ou
milliers de points en des Vitesse (bobines mobiles) Accélération (Piézo
temps très réduits
Large gamme de mesure,
Accéléromètre fréquence et dynamique
A Fragile aux chocs
piézorésistif Sensible aux champs
magnétiques
Grande gamme de
mesure, fréquence et
dynamique
Accéléromètre Ne passe pas le DC
A absolue Durée de vie
piézoélectrique Conditionneur
Extrêmement compact et
d'un grand rapport
qualité-prix. S = 4mV/m/s S = 4mV/m/s
Ne passe pas le DC
Accéléromètre Faible impédance de
A absolue Dynamique un peu faible f = [4,5 , 2k] Hz f = [4,5 , 2k] Hz
piézo MEMS sortie
Limité en température
 = ±3%  = ±3%
Toutes les autres techniques de mesures de distance, vitesse et accélération
peuvent être utilisées. Sensonics VibraSens

273 274
5°) Sismomètre

Un sismomètre est un appareil capable de détecter de très petits mouvements


du sol et de les enregistrer en suivant une base de temps très précise (GPS).

Il fonctionne sur le même principe qu'un oscillateur à masse d'inertie amortie et


est constitué le plus souvent d'une masse et d'un bâti lié au sol.

Un mouvement du sol va entraîner un mouvement du bâti, puis un mouvement


relatif entre la masse et le bâti qui porte également le système
d'enregistrements. C'est ce mouvement relatif qui est amplifié par un système
mécanique, optique ou électronique, puis enregistré.

Pour obtenir une bonne restitution de l'amplitude et du contenu spectral du


signal d'origine, un sismomètre doit avoir une réponse quasi linéaire.

Les enregistrements du mouvement de la masse en fonction du temps


s'appellent le sismogramme.

Un sismomètre contient trois sismomètres qui mesurent chacun dans une des Cette page a été laissée intentionnellement blanche
directions des trois composantes orthogonales.

Sercel

275 276
XIX) CAPTEURS DE RADIATIONS ET RAYONNEMENTS NUCLÉAIRES  Neutrons

1°) Radiation et radioactivité Les neutrons sont très pénétrants. Ils interagissent plus ou moins avec les
noyaux selon la substance traversée, provoquant d’autres réactions
a) Définition nucléaires et mais aussi par des chocs avec des noyaux légers (noyaux
d’Hydrogène, par exemple) ou par des chocs avec des noyaux lourds.
La radioactivité est le phénomène par lequel un noyau instable, dans l’état Ils ont en effet l'avantage d'être neutres, et donc de ne pas subir la
fondamental ou dans un état légèrement excité, émet spontanément une répulsion du noyau lors de leur approche.
particule ou un rayonnement :

 Particules 

Ce sont des fragments de noyaux d’hélium constitués de 2 protons et de


2 neutrons éjectés par ceux-ci en raison de leur instabilité.
Ces rayonnements ont des énergies de quelques MeV, toujours bien
définies, valeur typiques de l’énergie de liaison dans les noyaux.
Ils ont 2 charges électriques et un pouvoir de pénétration faible dans la
matière. Ils sont absorbés par 3 cm d’air ou par une feuille de papier.
On comprend donc qu’ils sont souvent difficiles à détecter.

 Rayons 

Il s'agit cette fois d'électrons, particules 1800 fois plus légers que les b) Modes de production
protons ou les neutrons. Ces rayons sont dus à la transformation à
l’intérieur du noyau de protons en neutrons ou de neutrons en protons.  La fusion : deux nucléides légers de faible énergie de liaison qui
Leurs énergies se répartissent en un spectre continu et leur pouvoir de peuvent donner un nucléide plus lourd et possédant une plus grande
pénétration est plus grand. Il faut une épaisseur de 1 cm d’aluminium énergie de liaison (bombe H, le soleil, …)
pour les absorber.
On distingue la radioactivité  - (électron) et la radioactivité  + (positron  La fission : un noyau très lourd bombardé par un projectile (neutron
ou antiparticule de l’électron) très souvent) est brisé en deux morceaux plus légers et plus stables
(bombe A, centrales nucléaires, …)
 Rayons 

Ce sont des rayonnements électromagnétiques comme la lumière ou les


rayons X. Leur énergie est de l’ordre du MeV, soit 100 000 fois celle d’un
photon.
Leur pouvoir de pénétration est très grand. Il faut 5 cm de plomb ou 1 m
de béton pour les arrêter.

277 278
c) Lois de désintégration (demi-vie)

Soit N(t) le nombre d’atomes actifs (nucléides) au temps t :

N(t) = N(0).e-.t,  = constante radioactive (1,35.10 -11 pour du radium 226)

Particules 

On définit :
Rayons 

d(N(t))
 Activité = A(t) = = λ.N(t) = λ.N(0).e -λ.t = A(0).e -λ.t
dt

 A(t) 1
 Temps moyen (de vie) = τ =  t .dt =
0 N(0) 

 Période (demi-vie) = temps au bout duquel N ou A ont perdu la moitié


Ln(2)
de leur valeur = T = =  .Ln(2) = 0,639.  .

Rayons 

279 280
d) Unités

 Objectives Dose (Sv) Effets sur l’humain


1000 Mort dans les minutes qui suivent
 Becquerel (Bq) = 1 désintégration par seconde 100 Mort dans les heures qui suivent
10 Mort dans les mois qui suivent
 Curie (Ci) = 3,7.10 10 désintégration/sec = 37GBq 7 90% de mortalité dans les mois qui suivent
Troubles sanguins et digestifs graves, diarrhées et vomissements,
Remarque : 1 Curie correspond à peu près à l’activité d’un gramme de 6
risques de perforations intestinales
radium (226Ra) à t = 0.
Nausées, vomissements, vertiges dès la fin de l’irradiation,
4 à 2,5 modification de la formule sanguine, risques mortels élevés en cas
 Subjectives d’infection
2 10% de mortalité dans les mois qui suivent
 Dose absorbée ou déposée (D) : énergie reçue par unité de masse
Troubles digestifs légers, épilation partielle, fatigabilité persistante
de la cible, en joules par kilogramme = grays (Gy), L'ancienne unité
(plusieurs fois), augmentation significative des cas de cancer,
était le rad (1 Gy = 100 rad). 1,5 à 1
stérilité permanente chez la femme, stérilité pendant 2 à trois ans
On définit également un débit de dose, c'est-à-dire l'énergie
chez homme
absorbée par kilogramme et par unité de temps, mesurée en grays
À partir de
par seconde (Gy/s). Modification de la formule sanguine
0,05
 Dose équivalente (H) : pour laquelle chaque rayonnement doit être
pondéré pour tenir compte de sa nocivité respective (dommages
2°) Généralités sur les détecteurs
biologiques), unité = sievert (Sv).
Lorsque le rad était utilisé comme unité de dose absorbée, l'unité
On peut classer par familles :
de dose équivalente était le rem = 10mSv, acronyme de « röntgen
equivalent man ».
a) Type d’interaction
 Dose efficace (E) : somme pondérée des doses équivalentes H aux
 Détecteur d’ionisation
organes et tissus irradiés. Elle rend compte du risque d'apparition
de cancers. L'unité utilisée est également le sievert.
 Détecteur d’excitation
e) Quelques chiffres b) Milieu utilisé

 dose individuelle due à la radioactivité naturelle (tellurique et  Détecteur à gaz


cosmique) : 1 à 5 mSv.an
 limite réglementaire pour le personnel des centrales nucléaires : 50 mSv.a  Détecteur à liquide
 limite réglementaire pour la population : 5 mSv.an
 dose reçue lors d’une radiographie pulmonaire : 20 μSv  Détecteur à solide
 dose entraînant la mort dans les heures qui suivent: 100 Sv.

281 282
c) Information produite

 Compteur et activimètre (nombre ou débit d’interactions)

 Spectromètre (mesure de la distribution d’énergie)

 Dosimètre (mesure de l’énergie déposée)

Ces charges (électrons et ions) en dérive induisent un courant.


Le nombre moyen de paires d’électron-ion produit dans un passage d’une
particule chargée est donné par la formule de Bethe-Bloch :

1 dE
3°) Détection à ionisation Ni = . .d
W dx
où d est l’épaisseur du détecteur, x = longueur du chemin et W l’énergie
a) Principe
moyenne pour créer une paire d’électron-ion. Dans les gaz W  35 eV.
Ces détecteurs détectent le passage d’une particule chargée en mesurant la
charge totale des électrons et les ions produits dans l’ionisation du milieu b) Zones de fonctionnement
par la particule.
Le milieu peut être de gaz, liquide ou solide, chacun ayant ses avantages et Les charges détectées par l’amplificateur dépendent de plusieurs facteurs
ses applications. techniques, avant tout de la haute tension du champ électrique.
Pour récupérer les électrons et les ions avant qu’ils ne se recombinent en
atomes, il faut la présence d’un champ électrique qui les sépare et les fait
dériver vers les électrodes respectives.

283 284
 Zone I (zone de recombinaison, V < 100V) : quand le champ électrique La décharge ne s’interrompt que lorsque la charge d’espace formée
(ou tension) entre les électrodes est trop faible, les électrons et les par la gaine d’ions positifs autour de l’anode diminue suffisamment le
ions peuvent se recombiner en atomes tout de suite après qu’ils sont champ électrique autour de celle-ci pour que le processus de la
produits. Seule une petite fraction des charges d'ionisation est multiplication ne puisse plus continuer. Pendant ce temps le
détectée. détecteur n’est plus sensible à toute ionisation primaire, jusqu’à ce
que les ions aient migré suffisamment loin de l’anode. C’est l’origine
 Zone II (région ou chambre d’ionisation, 100 < V < 200V) : une fois que du temps mort dans le compteur de Geiger.
la tension est assez grande pour empêcher les recombinaisons, les Dans une décharge, le courant d’anode est saturé. L’amplitude du
charges d’ionisation dérivent presque intégralement vers les signal est donc indépendante des charges primaires. On ne peut pas
électrodes. utiliser les compteurs Geiger pour mesurer l’énergie, mais on peut les
On obtient un signal qui reflète la charge totale d’ionisation. utiliser pour mesurer le taux de radiation des particules, même de
faibles énergies. Le taux maximal est limité par le temps mort.
 Zone III (région proportionnelle, 200 < V < 300V) : Apparition autour
du fil d'un processus interne d'amplification M (10 2 à 106), dû aux  Zone VI (région de décharge) :
ionisations par chocs produits par les électrons fournis par les Augmenter le champ au-delà de la région Geiger (> 1000V) entraîne
ionisations (avalanche de Townsend). une décharge continue, le passage de la particule s’accompagne de
L’amplitude de l’impulsion est proportionnelle au nombre de paires l’apparition d’étincelles Un détecteur n’est plus utilisable s’il se trouve
d’ions produites par le passage de la particule détectée, c’est le mode dans cette région.
de fonctionnement des compteurs proportionnels.
Les détecteurs opérant dans la région proportionnelle sont à gaz.
L’avantage des chambres proportionnelles est qu’elles n’exigent pas
d’électroniques d’amplification low noise.

 Zone IV (région d’avalanche de Townsend, 300 < V < 500V) : d’autres


phénomènes plus complexes entrent en jeu, la proportionnalité
devient limitée. Le comportement du milieu tend à ne plus dépendre
de la particule détectée 

 Zone V (région Geiger-Müller, 500 < V < 1000V) : pour une tension
supérieure à VG (seuil Geiger) la décharge électrique se propage sur
tout le fil.
Les énergies d'électrons d'ionisation primaires augmentent
rapidement et ils excitent ou ionisent tout de suite d'autres atomes.
Une avalanche d’électrons libres se produit. De plus, un grand
nombre de photons sont produits dans le processus par désexcitation
d’atomes. Ces photons initient aussi des avalanches d'ionisation par
effet photoélectrique tout du long du fil d'anode où le champ
électrique est le plus fort. Ces avalanches se développent très
rapidement et la décharge produite est audible. C’est le principe du
compteur Geiger.

285 286
c) Exemples industriels
 Compteur Geiger (LND Inc)
 À chambre d’ionisation (Camberra)

D = [10-4, 10] mGy/h

S (60CO) = 90 pulse/mn/Rem/h
D= [0,01, 1000] mGy/h
Temp mort = 90µs
S = 4,8.10-12 A/mGy/h
 = 0,06%
 = 7%

 Proportionnel (EMS)

H= [10n, 1] Sv/h

E = [30k, 1,3M] eV

 = 5%

Courbe de réponse d’un tube Geiger

287 288
4°) Détecteur à scintillations

a) Principe

Dans un scintillateur, les électrons primaires produits par l'ionisation


entraînent la formation de photons, souvent dans le domaine du visible.

Il existe également des scintillateurs à gaz (Xe, Ar, Ne), l'émission des
Certains milieux transparents émettent une petite quantité de lumière en
photons se fait plutôt dans l'ultraviolet.
désexcitation après avoir été excités par une particule chargée
(fluorescence). Ces photons peuvent être détectés par un dispositif
b) Récupération des photons
photosensible si le milieu est transparent dans le domaine de longueur
d’onde correspondant au moins à certains de ces photons. Il existe divers
On utilise un photomultiplicateur, voir chapitre V-2.
milieux qui satisfont à cette condition de transparence :
c) Système complet
 Scintillateurs organiques (plastique, liquide, cristal)

 Les scintillateurs inorganiques (cristal) : NaI(Tl), CsF2, BGO, …


Le plus connu est l'iodure de sodium NaI, dopé au thalium Th.

Dans un cristal, les niveaux d'énergie sont répartis dans une bande de valence
et dans une bande de conduction, en général vide de tout électron. Dans un
cristal ionisé, ces deux bandes sont très éloignées d'un point de vue
énergétique et sont séparées par une bande dite interdite (cristal non
conducteur).

Le passage d'une particule ionisante va porter plusieurs électrons dans la


bande de conduction; ceux-ci rejoignent alors la bande de valence en
émettant des photons visibles. Le nombre de photons émis est
proportionnel à l'énergie déposée par la particule ionisante.

Principe

289 290
5°) Détecteur à semi-conducteur

a) Principe

Dans une jonction PN polarisée en inverse existe une zone dépeuplée de


porteurs de charge qui va se comporter comme une chambre d'ionisation.
Au lieu d'exciter ou ioniser le milieu, une particule chargée traversant un
semi-conducteur crée des paires d'électrons-trous quasi libres. Il faut
seulement à peu près 3 eV pour en créer une centaine de paires (comparé à
30 eV en gaz pour une ionisation).

Courbe de réponse

d) Exemple industriel (Ortec)


Les charges ainsi créées peuvent être détectées en appliquant un champ
électrique, comme dans d’autres types de détecteurs d’ionisation.
Sous l’effet d’un rayonnement ionisant les porteurs libérés vont créer une
impulsion dont l’amplitude sera proportionnelle à l’énergie perdue par la
particule ionisante dans le détecteur avec une excellente linéarité et un
temps de réponse de l’ordre de la nanoseconde.
E = [80k, 1,2M] eV

S (135Cs) = 900 pulse/mn/µR/h

291 292
La technologie utilisée a pour but de minimiser l'épaisseur de semi-
conducteur à traverser avant d'atteindre la zone utile et d'augmenter au
contraire la largeur de la zone de déplétion à l'interface, ce qui sera obtenu
via un matériau peu dopé et une tension inverse élevée.

b) Exemples industriels

 Eurorad

E = [60k, 1,5M] eV

S (135Cs) = 300 pulse/s/Rad/h

 Caméra (Médecine nucléaire)

293
XX) CAPTEURS CHIMIQUES

1°) Généralités

À la différence des grandeurs physiques (P, T, F, etc.), les grandeurs chimiques


(concentration, activité, composition, vitesse de réaction, pH, potentiel
d’oxydoréduction, etc …) subissent beaucoup plus l’influence d’autres
paramètres du milieu (effet de matrice).

2°) Classification Analogie

4°) Principe de base d’un capteur

On se référera au chapitre XXVI-1 & 2 pour plus de détails.

Les processus de reconnaissance sont de deux types :

 Les systèmes d’affinité, dans lesquels il y a interaction spécifique entre


le spécimen X à détecter et le site de reconnaissance Sa, d’où formation
du complexe XSa :

X + Sa ↔ XSa
3°) Principe général
La formation de ce complexe entraîne la modification d'un paramètre
physique de la partie de reconnaissance (masse, charge électrique,
Un transducteur chimique (ou biochimique, physicochimique) permet la
propriétés optiques, ...) qui peut être facilement transformée en signal
traduction de la concentration d'une espèce chimique en une grandeur
électrique. Les techniques reposant sur ce principe sont par exemple,
physique.
les capteurs électrochimiques (électrodes spécifiques ISE ou transistors
Ce dispositif est constitué d’une partie de reconnaissance (détecteur) couplée à
ISFET).
un système de transduction, qui transforme le processus de reconnaissance en
un signal électrique.
 Les systèmes catalytiques sont représentés par les réactions :

X + Sc ↔ XSc → Sc + P

où Sc est le site de reconnaissance catalytique et P le produit de la


réaction catalytique.
Le site de reconnaissance catalytique permet la transformation de
l’espèce X en produit P, le site catalytique étant à la fin totalement
régénéré. Parmi ces techniques, on peut citer l’oxydation dans l’air de
gaz combustibles sur la surface d’un oxyde semi-conducteur (oxyde
Synoptique d’un capteur chimique d’étain) ou d’un métal noble (platine, palladium).

295 296
5°) Capteurs électrochimiques 6°) Arbre des méthodes de mesure

On mesure un signal électrique généré entre les bornes de deux électrodes, dû


à la réaction d'oxydoréduction de l'espèce à détecter.
Selon le paramètre mesuré, il s’agit de capteurs voltamétriques ou volt
ampéremétriques (variation de tension et de courant), ampérométriques
(variation de courant), potentiométriques (variation de tension) ou
conductimétriques (variation de conductivité).

Cette famille de capteurs recouvre plusieurs techniques :

 les électrodes enzymatiques

 les oxydes à haute température (sondes zircones)

 Les capteurs à conductivité de surface

 les piles à combustible

 etc

Le dispositif le plus simple est constitué par une cellule électrochimique.


Elle comprend une membrane semi-perméable jouant un rôle de barrière de
diffusion, un électrolyte et deux électrodes entre lesquelles est appliquée une
différence de potentiel. L’électrolyte peut être liquide, gel ou solide.

Exemple : KCL = électrolyte, membrane pour oxygène

L'absorption du composé à détecter donne lieu à une réaction électrochimique


spécifique, ce qui induit une force électromotrice liée au transfert de charge
entre ce composé et la cellule de mesure.

297 298
XXI) CAPTEURS CHIMIQUES EN PHASE AQUEUSE b) Classification des ISE

1°) Potentiométrie  Un métal recouvert d’un de ses sels peu solubles, l’ensemble
plongeant dans un électrolyte contenant l’anion correspondant au sel
Le terme de potentiométrie ou potentiométrique se rapporte à potentiel !!!
 Un métal plongé dans une solution d’un de ses sels
a) Principe
 Une électrode de métal inaltérable (Pt par exemple) plongeant dans
Il constitue l’essentiel des capteurs à électrodes sélectives une solution de sels d’un élément possédant deux nombres
(ISE = Ion Selective Electrode) qui utilisent la propriété des matériaux qui les d’oxydation différents
constituent à pouvoir échanger des éléments chimiques (ioniques ou
moléculaires) avec le milieu analysé. c) Types de membranes
On mesure à courant nul la différence de potentiel qui apparaît entre l'ISE et
un point (électrode) de référence :  Membranes en verre (vitreuses)

Membranes en verre oxyde (silicate ou chalcogénure). Le silicate a une


bonne sélectivité les ions H+, Na+ et Ag+, le chalcogénure pour les ions
métalliques double chargés comme Pb2+ et Cd2+.

Elles ont une excellente résistance chimique et peuvent travailler dans


des milieux très agressifs comme l'électrode de pH.

 Membranes inorganiques cristallines

Membranes mono ou polycristallines. Elles ont une bonne sélectivité


parce que seuls les ions qui peuvent rentrer dans la structure
cristalline interférent avec l'électrode.

Fonctionnent à la fois pour des cations et des anions de la substance


Principe de la mesure potentiométrique formant la membrane comme le fluorure de lanthane (LaF3) pour du F-

 Membranes polymères
Cela permet d’en déduire la concentration en ion X, aX = a(X) en mg/L ou en
mol/L, parfois exprimée en échelle log : Membranes en polymères organiques (PVC, polysiloxanes,
polyuréthanes, …). L'utilisation de polymères spécifiques permet la
pX = - log(aX) réalisation d'électrodes sélectives pour des dizaines d’ions différents, à
la fois simple ou multi atomes. Elles sont les plus répandues pour les
anions. Toutefois, ces électrodes ont une faible durée de vie
Le développement complet de la méthode est détaillé au paragraphe 3. physicochimique.

Un exemple est la valinomycine utilisée pour K+.

299 300
d) Principaux ions détectés 2°) Potentiométrie miniature (ISFET)

- - - - - - 2-
Cations : Br , Cl , Cl04 , CN , F , NO3 , S a) Principe

Anions : Ag+, Ca2+, Cd2+, Cu2+, K+, Li+, Na+, NH4+, Pb2+ L’ISFET, appelé aussi ChemFET, a été inventé par Bergveld en 1970, est un
dispositif à semi-conducteurs qui combine une membrane chimiquement
e) Exemples et applications sensible et un transistor MOS. La membrane joue le rôle de filtre et ne laisse
passer que les ions X.
Domaine Ions Utilisation Grâce à sa petite taille, on obtient une réponse rapide et robuste.
Agriculture Cl -, CN-, F-, I-, NO3-, Ca2+, K+, NH4+ Sols, engrais
Alimentation Ca 2+ Produits laitiers et bière
Alimentation Cl- Teneur en sel
Alimentation F- Eau potable et boissons
Alimentation K+ Jus de fruits et vin
Conservateur viande,
Alimentation NO 2-, NO 3-
boîte de conserve
Environnement F-, Ba 2+, Ca2+ Détergent
Environnement Cl-, F-, NO3- Explosif
Environnement Cl-, S2- Pâte et recyclage papier
Environnement Cl-, CN-, F-, NO3-, S2- Pollution eau
Bains de décapage et
Industrie Cl-, F-, S2-
d’anodisation
Médical Cl, Ca 2+, K+ Analyse fluides corporels
Médical F- Dentaire et autopsie 1
Pour un MOS en zone ohmique, on a ID = K.[VDS.(VGS-VTH) - . V2DS]
2
Les ions qui traversent la membrane vont modifier la tension de seuil :
f) Exemple industriel (Nico2000)
V TH(ISFET) = VTH(MOS) - VTH(X)

V TH(MOS) = seuil du transistor MOS seul

aCa2+  [0,5.10-3 , 4000] mg/L VTH(X) = E +


R.T
.Ln(aX )
n.F
S = 30mV/pCa
E = constante chimique
 = ±0,3% F = constante de Faraday = 96 485 C⋅mol-1
R = constante universelle des gaz parfaits = 8,314472 J⋅mol-1⋅K-1
T = température absolue, en Kelvin
n = charge de l’ion
a X = concentration en ions X

301 302
b) Membranes

 Nitrure de silicium (Si3N4)


 Oxyde d’aluminium (Al2O 3).
 Oxyde de tantale (Ta2O 5).
 Oxyde d’étain (SnO2).
 Oxyde de tungstène amorphe (WO3).
 Oxyde de zirconium [ZrO2].
 Silicium amorphe hydrogéné Si:H.
 Carbone structure diamant (DLC).
 Oxynitrure de silicium (SiOxNy).

c) Exemple industriel

 Loi de Nernst
aK -  [40.10-4 , 40] mg/L
(E s - EX ).F
pH(X) = pH(S) +
S = 58mV/pK R.T.Ln(10)

 = ±0,1% pH(X) = pH de la solution inconnue


pH(S) = pH tabulé de la solution de référence S
EX = fem de la cellule avec la solution inconnue X
ES = fem de la cellule avec la solution de référence S à la place de la
solution X
-1
F = constante de Faraday = 96 485 C⋅mol
R = constante universelle des gaz parfaits = 8,314472 J⋅mol-1⋅K-1
3°) Mesure de pH par potentiométrie T = température absolue, en Kelvin

Il suffit donc de mesurer la différence de potentiel E = E S - EX entre une


a) Notion sur le pH
électrode sensible à l'activité des ions hydrogène et une électrode de
référence, comme une électrode au calomel ou une électrode de
 Définition
chlorure d'argent. Très souvent, l'électrode de verre est combinée avec
l'électrode de référence et un capteur de température en un seul corps.
pH = - log(aH+ ) où aH+ = a(H+) est l’activité au sens concentration des ions
L'électrode de verre peut être décrite (à 95 à 99,9% de précision) par
hydrogène H+. l'équation de Nernst.

Malheureusement, cette formule ne permet pas de calculer ou de


mesurer directement le pH, car elle dépend de l'activité de H+
dépendante elle-même de l'influence du solvant, de la nature de l'ion, de
sa vigueur, de la température, etc ...

303 304
 Échelle des pH Cette électrode est appelée électrode Ag/AgCl. Elle transporte le courant
à travers la réaction de demi-cellule. Le potentiel entre l'électrode et la
solution dépend, de la concentration en ions chlorure, mais comme elle
est constante, le potentiel d'électrode est également constant.

L'électrode de référence doit satisfaire aux exigences de base suivantes :

 Le potentiel développé devrait être indépendant de H+

 Le potentiel développé devrait être indépendant de la


température

 Le potentiel développé ne devrait pas changer avec le temps.

Considérant toutes ces exigences, deux types d'électrodes de référence,


sont couramment utilisés :

 Calomel ou Kalomel (Hg2Cl2)

 argent - chlorure d'argent.

b) Sonde pH électrochimique

 Principe

Un potentiel électrique se développe quand un liquide est mis en contact


avec un autre, mais une membrane est nécessaire pour maintenir ces
liquides séparés.
Exemple de réalisation
L'électrode sensible au pH se compose d’une membrane de verre mince
dont l'extérieur est en contact avec la solution à tester. La surface Parfois, la référence et l’électrode de mesure sont logées dans le même
intérieure de la membrane de verre est exposée à une concentration tube. Ce type d'électrode est connu sous le nom d’électrode combinée
constante d'ions hydrogène (0,1 mole de HCl) et un fil d'argent revêtu de (sonde). L'électrode de référence utilisée dans ce cas est en
chlorure d'argent est immergé dans la solution de HCl. argent/chlorure d'argent.

305 306
c) Sonde pH ISFET

Le matériau de la membrane est choisi pour ne laisser passer que les ions H+.

 Courbes

Sonde combinée : principe & constitution

 Exemple industriel (WTW)  Compensation électronique en température

S = 59mV/pH

tr = 10s

 = ±0,1%

Bloc a = capteur, bloc b = mesure de la température, bloc c = soustracteur

307 308
 Exemple industriel (Jumo)

S = 50mV/pH

tr = 0,2s

 = ±0,1%

d) Fibre optique

Voir chapitre XXII-11-b

4°) Conductivité

a) Principe

Cellule plongée dans un milieu aqueux

La conductance d'un corps (inverse de sa résistance) obéit à l'équation


suivante:

 .S
G=
d
G = conductance (S)
 : conductivité (S.m-1)
Influence de la compensation en température S = surface des électrodes (m2)
d = distance entre les deux électrodes (m)
k = d/S = constante de la cellule (m-1)

309 310
Soit  = conductivité molaire = /a X où a X est la concentration molaire en
ions (mg/L ou mol/L).

F. Kohlrausch en 1874 montra que  =  0 - K. aX avec :

 0 = conductivité molaire pour une dilution infinie (aX = 0)


K = constante dépendant de la solution aqueuse Elles intègrent souvent un capteur de température, type Pt100.

Il suffit donc de mesurer R = 1/G = V/I pour en déduire ax. c) Exemples de conductivité de solutions
Cette mesure ne s'effectue pas en courant continu, car les électrodes se
polariseraient comme en potentiométrie et cela fausserait les résultats : on Type de solution Conductivité (µS/cm)
utilise donc un courant alternatif (50Hz à quelque 10kHz). Eau pure 0,055
Pour avoir de bons résultats, il faut adapter la fréquence à la solution à Eau déionisée 1
analyser : plus la conductivité est élevée, plus la fréquence doit l'être aussi. Eau de pluie 50
Pour des solutions à conductivité faible, on choisit une surface grande par Eau potable 500
Eau de rejet industrielle 5.103
rapport à la distance inter-électrodes et l'inverse pour des conductivités
Eau de mer 50.103
élevées. Il existe beaucoup de capteurs différents, mais cette différence NaCl 1 mol/l 85.103
repose quasi uniquement sur leur géométrie, leur choix est donc orienté en HCl 1 mol/l 332.103
fonction du milieu à mesurer.
d) Utilisations et choix de la cellule
b) Types de cellules

 2 pôles

On applique un courant alternatif entre les deux plaques et on mesure le


potentiel qui en résulte. L’objectif est de mesurer la résistance de la
solution (Rsol). Malheureusement, cette mesure va être faussée, car une
résistance (Rel) due à la polarisation de l’électrode et à l’effet de champ
interfère et, de ce fait, on va mesurer R = Rsol + 2.Rel.

 4 pôles

Dans une cellule à 4 pôles, un courant est imposé aux deux anneaux
externes (1 et 4) de façon à créer une différence de potentiel constante
entre les anneaux internes (2 et 3). Comme le potentiel va être mesuré
en présence d’un courant négligeable, les deux électrodes ne sont pas
polarisées. La conductivité est directement proportionnelle au courant
imposé.

Les cellules doivent être étalonnées

311 312
e) Conductimètre 5°) Ampérométrie

a) Principe

On mesure I = f(aX) en fixant le potentiel V, méthode qui découle de la


polarographie.

fr = 94 Hz pour les gammes 4,000μS et 40,00μS L'intensité est fonction de la tension imposée mais aussi des espèces
fr = 46,9 kHz pour les gammes 400,0mS et 2,000S chargées présentes dans la solution. La détermination de la concentration
d'un élément est possible après un étalonnage si l'on connaît les autres
Principe de la mesure de la conductivité
éléments présents dans la solution et leur participation à l'électrolyse.
L'intensité traversant la solution est alors proportionnelle à la concentration
f) Exemple industriel dudit élément :

 2 pôles (ABB)
I = n.F.m0.S.a X = K.ax
  [10 , 20000] µS
m0 = coefficient de transfert de la solution
K = 0,1
F = constante de Faraday = 96 485 C⋅mol-1
 = ±0,5%

Généralement les courants mesurés varient entre le picoampère et le


 4 pôles (Radiometer Analytical) microampère, ils dépendent de la tension appliquée, de la solution, de la
  [10-2, 1000] µS température et des électrodes ainsi que de leur état de surface.

K=1

 = ±0,2%

313 314
c) Type d’ions mesurés

Exemple de mesure
b) Cellule de Clark

d) Chambre d’injection

Permet une mesure en flux continu

L'ampérométrie est très utilisée pour la mesure de l'oxygène dissous dans


l'eau.
Un potentiel de 650mV est imposé entre la cathode de platine et l’anode
d'argent recouverte de chlorure d'argent : il y a réduction à l'anode de
l'oxygène dissous, ainsi le courant est directement proportionnel à la
quantité d'oxygène réduit :

O 2 + 2H+ + 2e- __________> H2O 2

Principe

315 316
Exemple
e) Exemples industriels

 Ion Chore (BAMO Mesures)

A Cl-  [0,01 , 100] mg/L

K = 30 µA/mg/L

 = ±0,05%

 Ion Oxygène (Endress & Hauser)

A Cl-  [0,02 , 60] mg/L

K = 5 µA/mg/L

 = ±0,5%

317
XXII) CAPTEURS CHIMIQUES EN PHASE GAZEUSE b) Principe commun

1°) Généralités

a) Choix de la méthode

CI = Interface chimique
TI = transducteur

Principe général

Différents modes de transduction

319 320
2°) Ampérométrie à électrolyte liquide

a) Principe

Reprend le principe détaillé au paragraphe XXI-5.

Types d’électrolyte : Pt, Au

Types de gaz mesurés : H2, O 2, O3, CO, H2S, SO2, NOx , NH3 , N2 H3 (hydrazine ou
diazine)

Principe : hydrogène Constitution

b) Exemple industriel (Figaro Engineering)

O 2 concentration  [0 , 100] %

S = 2,5mV/%

 = ±1%

322
3°) À électrolyte solide  Exemple industriel (Figaro Engineering)

a) Potentiométrie ou pile
CO 2  [350 , 5.104] ppm
 Principe
S = 3µV/ppm
Reprend le principe du capteur de pH potentiométrique (XXI-3).
Le capteur travaille d'une manière similaire à une pile. Lorsque le gaz  = ±10%
cible est présent, une petite charge électrique est générée chimiquement
entre les deux électrodes. La tension recueillie est proportionnelle à la
concentration : équation de Nernst à l'équilibre. b) Ampérométrie

 Principe

Même principe qu’au paragraphe 2 mais avec de l’électrolyte solide.

La membrane et le matériau des électrodes sont choisis en fonction du


gaz à mesurer.

Types d’électrolyte : YSZ, -Alumine, Nasicon, Nafion Principe de base (alcool) Exemple de réalisation (oxygène)

Types de gaz mesurés : O2, H2, CO2, CO, NOx, SOx, H2S, Cl2, H2 O, HCs, HCI,
HCN

Types d’électrolyte : YSZ, LaGaO3, -Zirconium, Nasicon, Nafion

Exemple : capteur O2 Types de gaz mesurés : OH, O 2, H2, CO, NOX, SO2, H2S

323 324
 Exemple industriel (Winsen) b) Exemple industriel (DETCON)

H2  [0, 1000] ppm


H 2  [0, 100] ppm
S = 0,03µA/ppm
S = 0,2mV/ppm
 = ±20%
 = ±5%

4°) GasFET

a) Principe 5°) Catalytique

Ce capteur fonctionne sur le principe que la tension de seuil du MOSFET a) Principe


capteur change grâce à l'interaction du gaz avec la grille constituée d’un métal
catalytique tel que le platine (Pt), palladium (Pd), l'iridium (Ir) ou d’un Il se compose d'un élément de détection appelé perle (Bead, Pellistor ou
polymère carboné : Siegistor) réalisée avec une bobine de fil très fin de platine chauffée,
incorporée dans une pastille de céramique (alumine), le tout recouvert d'un
VTH(GasFET) = VTH(MOS) - VTH(X) revêtement extérieur en métal noble (palladium, rhodium), qui, lorsqu'il est
chaud, agit comme un catalyseur.
VTH(MOS) = seuil du transistor MOS seul
La bobine est chauffée par un courant (circuit externe). En présence d'un gaz
VTH(X) = aX.p/0 avec aX = concentration et p = moment du dipôle du gaz ou de vapeur inflammable, le catalyseur chaud permet de produire une
oxydation dans une réaction chimique similaire à de la combustion.
Cette réaction libère de la chaleur qui provoque l’augmentation de la
température de la bobine. Cette hausse de température est directement
proportionnelle à la concentration de gaz. La résistance de platine va donc
augmenter, elle aussi, proportionnellement (voir chapitre I-1) et sera donc
image de la concentration en gaz dans l'atmosphère environnante.

Types de gaz mesurés : H2, NH3, H2S, NOx, CO2, SO2

Constitution

325 326
On utilise un pont de Wheatstone pour récupérer une tension.

Exemple de réalisation (Méthane)

Types de gaz détecté : NH3, CH4, C xH Y, CXH 6O, composé organique volatile Conditionneur en pont
(COV)
c) Exemple industriel (General Monitors)

b) Conditionneur
CH 4  [0, 10000] ppm
Un capteur complet comprend toujours 2 perles :

S = 3µV/ppm
 Élément actif (avec catalyseur)
 = ±5%
 Élément passif (sans catalyseur)

327 328
6°) Catharométrique est mesurée au moyen de la résistance électrique de l'élément (point
rouge), en général en platine ou en tungstène.
c) Principe Souvent, un élément compensateur dans le gaz de référence est présent
pour réduire l’influence des fluctuations de la température extérieure.
C’est la méthode de mesure la plus ancienne (1880). Elle repose sur la
variation de la conductivité thermique k du mélange gazeux qui entoure le Cette méthode est aussi appelée « méthode à fil chaud ».
capteur.

Gaz CH4 CO CO 2 H2 He N2 NH3 O2


k
7,2 5,6 3,4 41,6 34 5,8 5,2 5,9
(10 -5.cal/cm/K)

D'autre part, la conductivité thermique des mélanges binaires varie souvent


de façon linéaire avec leur composition. La méthode consiste donc à
comparer la conductivité thermique des mélanges à analyser à celle d'un
gaz de référence.

L’élément est chauffé par effet Joule. La température à laquelle il se


stabilise dépend de la puissance fournie et des échanges thermiques avec le
milieu gazeux.

Vue 3D Coupe

Schéma électrique équivalent

Types de gaz détecté : He, H2, CO x, N2, CH4


Principe

Lorsque la composition du mélange varie, sa conductivité thermique est


modifiée ce qui a pour conséquence une variation de la dissipation
d’énergie de l’élément. Cela entraîne une variation de la température qui

329 330
d) Exemple industriel (Oldham)

H2 concentration  [0 , 100] %

S = 2/%

 = ±1%
Schéma électrique

7°) MOX (Metal Oxyde)

a) Principe

Le principe de fonctionnement des capteurs à oxydes métalliques est basé


sur la variation de la conductivité électrique d’une couche sensible chauffée
à haute température (300°C - 500°C) en présence de gaz. Il est constitué :

 d’un système de chauffage et de mesure qui a pour but d’amener la


couche sensible à la température adéquate. Ce système comprend
principalement un élément chauffant (ou heater) de type résistif et
des électrodes nécessaires à la mesure des variations de conductivité.

 D’une couche d’oxyde métallique qui va réagir avec les gaz.

On peut remplacer l’oxyde métallique par du polymère conducteur.

Constitution

Principe

331 332
b) Loi de variation

Peut être modélisé par RS = K.aX  où K dépend du gaz et  du matériau.

333
d) Type de gaz détecté

335 336
e) Exemple industriel (SYNKERA)

NF3  [5, 50] ppm

S = 2k/ppm

 = ±5%

8°) À onde de surface (SAW)


Le dispositif est complété par le dépôt d’une couche spécifique (membrane,
a) Principe gas sensitive layer) sur le trajet de l’onde entre les deux électrodes, qui permet
l’adsorption du gaz désiré.
Le capteur comporte deux paires d’électrodes interdigitées déposées sur un
matériau piézo-électrique, l’une pour l’excitation des ondes (émetteur), l’autre
pour leur détection après propagation (récepteur).

Cette adsorption provoque une variation de la propagation de l’onde et


donc de la fréquence de résonance :

Des ondes de surface apparaissent et sont issues de déformations mécaniques


f = fp.ax.Kp/p
à l’interface solide-air. L'onde la plus étudiée est celle de Rayleigh, car elle a
une polarisation elliptique due à la présence de deux composantes de où fp est le changement de fréquence causé par la membrane, ax la
déplacement (normal et parallèle à la surface). Elle se propage le long de la p est la densité de la
concentration, K est le coefficient de partage,
surface du cristal à une profondeur égale à la longueur d'onde des fréquences membrane.
de fonctionnement (qq 100MHz).

337 338
340
c) Conditionneur d) Exemple industriel (MSA)

Le capteur comporte 2 ensembles émetteur-récepteur :

 Un de référence COCl2  [10 -2, 100] ppm


 Un de mesure
S = 100kHz/ppm
Cela permet d’avoir une compensation en température automatique.
 = ±1%

9°) Microbalance (QCM)

L’écart de fréquence est donné par : a) Principe


 k2 
κ.   Il fonctionne sur le même principe que le SAW (voir §8). Une onde
Δf
=  2  tridimensionnelle se déplace à travers la masse entière du cristal.
2
f  υ.(ε 0 + ε s )  Une membrane, souvent en polymère, est déposée sur la surface du cristal et
1 +  cette couche adsorbe le gaz auquel elle est exposée ce qui se traduit par une
 σf 
augmentation de sa masse.
 = largeur du film
K = coefficient de couplage piézo-électrique du substrat
 = vitesse de l’onde
 S = constante diélectrique du substrat
f = conductivité du film

Conditionneur

341 342
Cette augmentation de la masse modifie la fréquence de résonance du quartz : c) Exemple industriel (QCM Research)

-2.f02
Δf = .Δm CH 4  [10-2, 100] ppm
S. ρ.μ
f0 = 3Mhz
f0 = fréquence d’oscillation à vide = [1, 30] MHz
S = surface active
S = 2.10-7 (Hz/g).cm3
 = densité du cristal
 = module de cisaillement du cristal  = ±2%

b) Gaz détectés 10°) Capacitif

a) Principe

L'élément capteur est conçu comme un condensateur à plaques parallèles


composées de chevauchement couches métalliques avec un polymère
chimiquement sensible utilisé pour le diélectrique. En négligeant la capacité de
bord, la capacité du capteur est donnée par :

Cs = εpoly.S /e

εpoly = permittivité du diélectrique


e = épaisseur moyenne de polymère
S = surface de recouvrement des plaques (électrodes).

Coupe
Lorsque le capteur est exposé au gaz cible, le polymère l’absorbe ce qui
provoque un gonflement (augmentation de e) et une augmentation de la
permittivité :

e = e0.(1 + Q.g) et εpoly = εpoly0 +  g.[(g -1) – Q.(  poly0 -1)]

343 344
avec : 11°) Optique

e0, ε poly0 = épaisseur, permittivité du diélectrique sans présence de gaz a) Généralité


g = fraction volumique du gaz dans le diélectrique
g = permittivité du gaz Il ne s’agit en général pas de capteurs utilisant des principes chimiques.
Q = facteur de gonflement Deux techniques sont utilisées :

Les effets de gonflement du polymère et le changement de la permittivité sur  Interactions entre le rayonnement et la matière du type spectroscopie
la variation de la capacité du capteur peuvent mutuellement s’annuler. d’absorption ou d’émission.
Pour éviter cette situation, le polymère est soigneusement choisi de telle sorte
que le gonflement est maximisé pour le gaz cible.  Modifications du rayonnement par son passage à travers différents
La permittivité du polymère sélectionné doit être aussi petite que possible milieux. Il n’y a pas alors directement interaction entre le rayonnement
pour une sensibilité maximale. et l’espèce chimique à analyser.

b) Fibre optique

 Principe

La partie principale est constituée par une fibre optique. Celle-ci est
classiquement constituée d’un cœur en silice d’indice optique n1 ,
entourée d’une gaine d’indice légèrement inférieur n2, le milieu ambiant
ayant un indice n0. Les conditions de guidage de la lumière sont définies
par :

2 2 2 2
n 0 .sin (max) = n1 - n2
Principe et réalisation

 max = angle limite d’injection de la lumière


Types de gaz mesurés : CO2, NH3, ClO2 , HNO3, CXH Y

b) Exemple industriel (VAISALA)

NH3  [0, 1000] ppm

S = 0.1pF/ppm
À l’interface cœur-gaine, une faible partie de la puissance lumineuse est
 = ±5%
perdue dans la gaine, c’est l’onde évanescente. La puissance perdue
dépend en particulier de l’indice de la gaine.
Les capteurs chimiques à fibres optiques sont de deux types :

345 346
 Les capteurs extrinsèques ou optrodes, où l’élément sensible
(matériau spécifique) se trouve au bout de la fibre, celle-ci ne Types de gaz mesurés : O2, H2O 2, C XHY , C2H 6O 2, CH2Cl2
sert donc qu’à la transmission du rayonnement :
Il existe aussi des capteurs de pH fonctionnant sur ce principe.

 Instrumentation

Un matériau spécifique se trouve au bout de la fibre, c’est en


général une substance dont l’absorption varie en présence de
l’espèce à détecter ou qui présente des propriétés de fluorescence
ou de phosphorescence qui sont modifiées en présence de
l’espèce à détecter. Une fibre amène la lumière excitatrice, une
seconde fibre transporte le signal émis par le matériau spécifique à
une longueur d’onde qui peut être celle de la lumière excitatrice
(absorption) ou qui peut être différente (fluorescence,
phosphorescence).

 les capteurs intrinsèques, où la surface de la fibre constitue


elle-même l’élément sensible :

 Exemple industriel (Ocean Optics)

O 2  [0, 1000] ppm

Un matériau spécifique constitue la gaine de la fibre. Il s'agit en S = 0.1pF/ppm


général d'un polymère ayant des propriétés d'absorption
spécifiques pour le gaz à détecter. Le gaz absorbé modifie l’indice  = ±5%
optique du matériau spécifique et la puissance lumineuse
transmise par la fibre.

Capteur très intéressant pour la détection déportée dans des


endroits dangereux (explosifs, radioactifs, ...), ainsi que dans des
endroits avec de fortes perturbations électromagnétiques.

347 348
c) Détecteur à infrarouge L’exemple ci-dessous montre à gauche la lumière recueillie à travers un
filtre en l’absence de gaz et à droite l’influence des molécules de gaz qui
 Principe atténuent la lumière transmise.
La mesure de cette atténuation A permet d’en déduire la concentration en
De nombreux gaz possèdent des bandes d’absorption dans la zone gaz a X.
infrarouge du spectre lumineux électromagnétique. Le principe de
détection repose sur l'interaction entre un rayonnement
électromagnétique infrarouge et le gaz. Celui-ci absorbe de l'énergie à
une longueur d'onde bien déterminée (liaisons C-H), qui dépend de
l'énergie de vibration de ses molécules. L'atténuation d'énergie du
rayonnement infrarouge est mesurée, elle est fonction de la
concentration de gaz présente sur le trajet optique, suivant la loi de
Lambert Beer :
Types de gaz mesurés : CXH Y, CO 2
A = e-α(λ).aX .L
 Constitution
() = coefficient d’absorption du gaz
aX = concentration du gaz
L = longueur du trajet optique

Exemple d'absorption

349 350
12°) Photo-ionisation (PID)

a) Principe

Une pompe prélève le gaz à mesurer. Le flux est amené dans une chambre
d'ionisation équipée d'une lampe ultraviolette et de 2 électrodes soumises
à une forte différence de potentiel (production d'un champ électrique E).
Sous l'effet du rayonnement, les molécules dont le potentiel d'ionisation PI
est inférieur à l'énergie de la lampe sont ionisées. Les ions ainsi obtenus
sont collectés sur la cathode et un courant est créé, directement
proportionnel au nombre d'ions formés et donc aux molécules ionisées.

 Exemple industriel (DET-TRONICS)

C 3H8  [0, 100] % LEL

S = réglable

 = ±1%

351 352
Exemple de potentiel d’ionisation

Types de gaz mesurés : quasiment tous

353
c) Exemple industriel (Alphasense) Lorsqu'un mélange gazeux est placé dans un champ magnétique, celui-ci
n'agit pratiquement que sur les gaz paramagnétiques.

De plus la variation thermique de leur susceptibilité magnétique est


C3H8  [0, 100] % LEL
inversement proportionnelle à la température. En se basant sur ces deux
propriétés des gaz paramagnétiques, deux types de capteurs commerciaux
S = réglable
ont été développés pour le dosage de l'oxygène :

 = ±1% d) Magnétodynamique

13°) Paramagnétique

a) Principe

Lorsqu'un gaz est placé dans un gradient d'induction magnétique B, il est


soumis à une force parallèle au champ dont le sens et l'intensité dépendent
de sa susceptibilité magnétique  :


dF = .dV.grad(B2 )
2. 0

µ0 = perméabilité du vide

V = volume de gaz

La plupart des gaz sont diamagnétiques ( négatif).


Quelques gaz tels que l'oxygène, le monoxyde et le dioxyde d'azote
possèdent au moins un électron célibataire et sont paramagnétiques (
Dans une chambre en acier, parcourue par le gaz à analyser, un champ
positif).
magnétique non uniforme est créé par des pôles de section
triangulaire. Un haltère, constitué de deux bulles de quartz de 2 mm
Gaz O2 NO NO2 H2 N2 CO CO 2 Ar CH4
de diamètre et remplies d'azote, est suspendu à un fil de silice portant
rel 100 45 4 - 0,12 - 0,36 - 0,35 - 0,63 - 0,58 - 0,37
un miroir.

Susceptibilité relative à 25°C


Chaque sphère est dans l'entrefer de l'aimant. Si le gaz contient de
l'oxygène, celui-ci est attiré vers le champ magnétique le plus intense,
ce qui déplace les sphères qui tournent autour du fil de suspension

355 356
jusqu'à ce que la force ainsi exercée soit équilibrée par le couple de Lorsque le gaz analysé est chauffé à l'intérieur même d'un champ
torsion. Un rayon lumineux réfléchi sur le miroir transmet la position magnétique, l'oxygène chaud devenant moins magnétique est chassé
angulaire de l'équipage tournant. par le flux d'oxygène froid qui s'échauffe à son tour, il y a création d'un
"vent magnétique".
La position, image de la concentration en O2, est récupérée au moyen
d’un capteur optique. Un petit tube parfaitement horizontal réunit les deux branches de la
chambre. Deux filaments chauffants en platine, faisant partie d'un
pont de Wheatstone entourent ce conduit. Les pôles d'un aimant
permanent sont placés de part et d'autre d'une de ces résistances.

Le pont est équilibré tant que la cellule est traversée par un gaz inerte.
Lorsque le gaz analysé contient de l'oxygène, celui-ci est attiré par le
champ magnétique dans le conduit central, il s'échauffe, sa
susceptibilité magnétique diminue et il est remplacé par du gaz plus
froid.

Il s'établit donc un courant gazeux (vent magnétique). Ce dernier


refroidit différemment les filaments et déséquilibre le pont.
Ce déséquilibre est fonction de la teneur du gaz en oxygène.

b) Exemples industriels

 Magnétodynamique
Électronique associée

e) À convection thermomagnétique (Thermo-paramagnétique)

O 2 concentration  [0 , 100] %

S = 10mV/%

 = ±0,1%

357 358
 À convection thermomagnétique

O 2 concentration  [0 , 100] %

S = 25mV/%

 = ±1%

359
361
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363
16°) Applications

Méthode Domaines & Applications


Ampérométrique à électrolyte liquide Détection gaz toxique ou explosif
Contrôle combustion automobile
Potentiométrique à électrolyte solide
(sonde lambda)
Ampérométrique à électrolyte solide Industries / Environnement
GasFET Capteur odeur / Nez électronique
Catalytique Explosimètre
Catharométrique Chromatographie en phase gazeuse
Domotique / Automobile
MOX
(air conditionné)
Onde de surface Toxicologie / Médical
Microbalance Qualité de l’air / Chimie
Capacitif Sécurité
Fibre optique Zones dangereuses et explosives
Détecteur à infrarouge Raffinerie
Photo-ionisation Substance toxique
Paramagnétique Pétrochimie

366
XXIII) CAPTEURS D’HUMIDITÉ e) Diagramme de l’air humide

1°) Définitions Permet de calculer l’humidité relative connaissant la température et


l’humidité absolue.
L'humidité est définie comme la teneur en vapeur d'eau dans l'air (ou dans un
gaz).

a) Humidité absolue

Quantité de vapeur d’eau contenue dans un volume d’air humide à une


température et une pression donnée.

meau
HA = (g/m3 )
Vtotal

b) Humidité saturante

Quantité maximale de vapeur d’eau que peut contenir un volume d’air à


une température donnée et une pression donnée.

meau max
HS = (g/m3 )
Vtotal

c) Humidité relative ou RH

Rapport entre la quantité de vapeurs d'eau contenue dans un volume d'air à


une température donnée et la quantité maximale de vapeur d'eau que peut
contenir ce même volume d'air à la même température et la même
pression.

HA
HR = .100 (%)
HS

d) Point de rosée

Température ou pression à partir de laquelle le gaz commence à se condenser


(passage de l’état gazeux à l’état liquide).

À pression atmosphérique

367 368
2°) À variation d’impédance

a) Résistif

 Principe

Il est basé sur le changement de résistance d’une couche sensible à


l’absorption d’humidité. Trois types de matériaux conducteurs sont utilisés :

 Céramique
 Polymère
 Sel

Principe

Exemple de réalisation

370
 Exemple industriel (Ohmic)

HR  [20 , 90] %

R50% = 55k

 = ±2%

Constitution

La loi de variation est du type exponentiel décroissant et dépend de la


température. b) Capacitif

 Principe

Le principe de ce type de capteur est basé sur la variation de la capacité d'un


condensateur par l'intermédiaire de sa constante diélectrique. Le diélectrique,
d'une épaisseur de quelques micromètres, adsorbe les molécules d'eau de l'air
ambiant jusqu'à l'équilibre :

211 48.PS  . .S
r = 1 + .(P + .HR).106  C = 0 r = C(HR)
T T e

T = température en Kelvin

P = pression de la vapeur d’eau

Ps = pression de la vapeur saturée

S = surface électrodes

e = épaisseur du diélectrique

371 372
Coupe Constitution
Exemple de courbe de réponse (pF)

 Exemples industriels

 Capteur nu (Hygrosens Instruments)

HR  [0 , 100] %

S = 0,6pF/%RH

 = ±2%

 Capteur intégré (Honeywell)

HR  [0 , 100] %
Exemple de réalisation en MEMS
S = 30mV/%RH

 = ±3,5%

373 374
 MEMS (Sensirion) b) Exemple industriel (Hygrosens Instrument)

HR  [0 , 100] %
HA  [0 , 130] g/m3
Sortie série 12bits
S = 0,15mV/g/m3
 = ±0,04%
 = ±20%
Compensé en température

3°) À conductivité thermique


4°) À condensation
a) Principe
a) Principe de la mesure
Également connu en tant que capteur d'humidité absolue, il mesure l'humidité
en calculant la différence entre la conductivité thermique de l'air sec et celle Les hygromètres à condensation mesurent la température de rosée ou du
de la vapeur d'eau contenue. givre d'un gaz.
Ces capteurs sont construits en utilisant deux thermistances à coefficient de
température négatif (CTN) dans un pont de Wheatstone. Le principe de mesure d’un hygromètre à condensation repose sur le
Un des éléments est hermétiquement encapsulé dans de l'azote sec et l'autre refroidissement graduel d’un corps jusqu'à la formation d'un dépôt de rosée
est exposé à l'environnement. (ou de gelée) à sa surface. On stabilise ensuite le refroidissement de façon à
maintenir un état d'équilibre entre la vapeur contenue dans l'air et le dépôt de
rosée (ou de gelée). Une fois l'équilibre atteint, la température de ce dépôt est
par définition la température de rosée (ou de gelée) de l'air.

b) Principe du capteur

Le gaz dont on désire mesurer la teneur en eau (ou produits condensables)


circule dans la tête de mesure, au voisinage d'un miroir que l'on peut refroidir.

Lorsque l'abaissement de la température est suffisant pour faire apparaître un


condensant (rosée ou givre) sur le miroir, les conditions de saturation sont
réalisées, on stabilise alors le refroidissement pour maintenir un état
d'équilibre entre la vapeur contenue dans le gaz humide et le dépôt de rosée
ou de givre. La température mesurée est, selon la nature soit celle du point de
La différence de résistance entre les deux thermistances est directement
rosée soit celle du point de givre.
proportionnelle à l'humidité absolue.

375 376
5°) À oxyde métallique

a) Principe

Ces hygromètres sont de la même famille que les hygromètres à variation


d’impédance mesurant l’humidité relative, mais ils ont été particulièrement
étudiés pour la mesure de la température de rosée.

Par exemple, l’hygromètre à oxyde d’aluminium est un type particulier de


capteur capacitif. Le capteur est constitué d’une plaque d’aluminium anodisé
recouvert d’une très mince couche poreuse d’oxyde d’aluminium. Une très
fine couche d'or, également poreuse, est déposée sur cette surface. La base en
aluminium et la couche d’or forment les deux électrodes d’un condensateur,
dont le diélectrique est la couche poreuse d’oxyde d’aluminium.

Le module thermoélectrique est basé sur le principe d'effet Pelletier.


La source de lumière éclaire le miroir de façon que le détecteur ne soit pas
illuminé en l'absence de condensat. La régulation provoque alors le
refroidissement du miroir jusqu'à l'apparition de la condensation.

Lorsque apparaît une couche de rosée ou de givre la lumière diffusée atteint le


détecteur qui, par l'intermédiaire de la régulation, commande le réchauffage
du miroir. La température du miroir remontant, la rosée disparaît et donc la
lumière diffusée, entraînant à nouveau le refroidissement du miroir. Grâce à
une régulation appropriée, on peut réguler une épaisseur fine de condensat et
arriver ainsi à un état d'équilibre entre le gaz et le condensat.
La sonde de température placée derrière le miroir permet alors de connaître la Constitution
température de celui-ci.

c) Exemple industriel (Bakrona)

TRosé  [-35 , 25] °C

 = ±0,15°C

Coupe

377 378
b) Exemple industriel (General Eastern) La vapeur d’eau contenue dans le gaz est absorbée par l’anhydride
phosphorique qui se transforme en acide phosphorique.
Une tension continue appliquée entre les électrodes provoque l’électrolyse de
l’eau avec dégagement d’hydrogène et d’oxygène, et régénération de
TRosé  [-90 , 20] °C l’anhydride phosphorique.

La quantité d’électricité passant à travers le film dépend de la quantité d’eau


 = ±2°C absorbée, suivant la loi de Faraday (96500 Coulombs dissocient 9 g d’eau) :

I = K.Dm.HA

K = constante de Faraday = 9,65.104 C/mol


6°) Hygromètre électrolytique
Dm = débit massique
a) Principe
Habituellement, le résultat est exprimé en ppm volume.
Le gaz à analyser circule dans un tube contenant un enroulement de deux
b) Exemple industriel (DKS)
électrodes (en platine ou en rhodium) entre lesquelles se trouve une couche
d’anhydride phosphorique (P2O5).

HA  [0 , 2000] ppm-vol

S = 100µA/ppp-vol

 = ±2%

379 380
7°) Psychromètre La mesure de l'humidité relative est déterminée au moyen de la formule de
Sprung (1976), et se fait en deux étapes. Tout d'abord par :
a) Principe
e(TF) - ea = .(T T - TF) = A.P.(TT - TF)
Le psychromètre électronique à aspiration est un appareil qui peut être utilisé
pour des mesures ponctuelles ou en continu. Il a remplacé le psychromètre e(TF) : pression de saturation de l'air à TF (Pa)
mécanique à base de thermomètres à mercure (Ernst Ferdinand August en ea = pression partielle de la vapeur d'eau dans l'air (Pa)
1825).  = coefficient psychrométrique (Pa.K-1)
P = pression atmosphérique l'air (Pa)
A = constante psychrométrique (°C-1)
TT = température sèche (°C)
TF = température humide (°C)


130 90 75 71 67
(Pa.K-1)
Vitesse ventilation
0,12 0,5 1 2 4
(m.s-1)

Ensuite, calcul de l'humidité relative par :

ea e(TF ) - A.P.(TT - TF )
Principe de base HR = =
e(TT ) e(TT )
Une des deux sondes thermométriques (TF) est maintenue humide au moyen
d'un tissu de coton (B) relié au réservoir d'eau situé sous le tube d'aspiration e(TT) = pression de saturation de l'air à la température TT (Pa)
(W), mesure le point de rosée, c'est-à-dire le froid dû à l'évaporation. L’autre
sonde (TT ) mesure la température normale de l'air du local. La mise en œuvre de cette relation exige la connaissance avec une
Le refroidissement par évaporation du capteur humidifié (FF) est assuré par le approximation suffisante des pressions de saturation de la vapeur en fonction
ventilateur (M+V), commandé électriquement, faisant circuler l'air à la vitesse de la température.
préconisée par le constructeur. Deux équations permettent de calculer la pression de saturation de l'air e(TF) à
la température TF :

 Régression polynomiale

e(TF) = 610,868 + 44,396.T F + 1,43355.TF2 + 0,0263212.TF3 (Pa)

 Exponentielle, formule de Teller (1976) avec P (Mbar) et Ta (°C)

17 ,27.TF
TF + 273,3
Coupe du capteur e(TF ) = 6,102.e (Mbar)

381 382
Les calculs sont effectués par un microcontrôleur pour les modèles  Électronique (Ahlborn)
portables.

La durée d'utilisation en continu de ce type de psychromètre est


essentiellement fonction de la capacité du réservoir, très variable suivant les
modèles. Il est donc nécessaire de vérifier régulièrement le niveau du
réservoir ainsi que le bon mouillage de la mèche.

b) Exemples industriels

 Mécanique (PCE Inst) HR  [10 , 100] %

 = ±1%

HR  [0 , 100] %

 = ±2%  Avec thermomètre (UEI)

HR  [0 , 100] %

HR = ±3%

T  [-20 , 50] °C

T = ±1%

383 384
8°) Synthèse

385
10°) Applications

Méthode Domaines & Applications


Résistif Air conditionné
Capacitif Médical, météorologie
À conductivité thermique Four à injection de vapeur
À condensation Référence métrologique / Laboratoire
À oxyde métallique Moisissure
Hygromètre électrolytique Mesure de gaz
Psychromètre Station météo, musée, serre

388
XXIV) DÉTECTEURS DE FUMÉE, DE FLAMME ET D’INCENDIE Lorsque la fumée est aspirée dans la chambre d'ionisation et passe entre les
plaques, ses particules absorbent le rayonnement , réduisant ainsi
1°) À ionisation l'ionisation de l'air et donc i.

a) Principe

La partie clé de ce type de capteur est une chambre d'ionisation contenant


moins d'un milligramme d’élément radioactif américium-241 (Am241), cet
élément étant une source naturelle de particules  (voir chapitre XIX-1)
La chambre d'ionisation ressemble à un condensateur plan ou cylindrique.

On utilise des particules  et non  ou  car elles sont bien moins pénétrantes
dans le corps humain et plus facilement absorbées par le boîtier !!!

Le traitement du signal délivré par la chambre d’ionisation peut se faire de


différentes façons :

V out = Vr – R.i  En utilisant deux chambres d’ionisation : l'intensité du courant entre la


chambre de mesure et la chambre de référence diminue et, à partir d'un
La tension crée un champ électrique entre les plaques. L'espace entre les certain seuil, le détecteur déclenche l'alarme.
plaques est rempli d'air aspiré à partir d'entrées sur les côtés des plaques.
En l’absence de particules , aucun courant ne peut passer de la plaque
positive à celle mise à la terre, parce que l'air est un isolant.

Les particules  émises l'élément radioactif ont une énergie d'environ 5 MeV,
soit suffisamment d’énergie pour casser les molécules en ions chargés
positivement et négativement. Les ions chargés et les électrons sont attirés
par le champ électrique dans les directions opposées : électrons vers la plaque
positive et ions vers la plaque mise à la terre. Il en résulte un petit courant
électrique i, indiquant La faible tension électrique indique l’absence de fumée
dans la chambre d'ionisation.

389 390
 En utilisant une seule chambre : l’avantage est la réduction de l’activité Ce détecteur est très efficace pour les fumées blanches. Il l'est un peu moins
totale des sources ionisantes du détecteur. pour les fumées noires, à cause de leur faible réflectivité.
Cela nécessite une géométrie de la chambre spécifique ainsi qu’une
tension de polarisation bien particulière afin de s’affranchir des Ils sont particulièrement adaptés à la détection des feux couvants.
variations lentes des conditions atmosphériques.
On peut également mémoriser un état moyen de la chambre pendant b) Exemple industriel (Notifier)
quelques dizaines de minutes afin d’élaborer un signal de référence.

Ce détecteur est particulièrement utile pour détecter la fumée composée de


très petites particules (submicroniques) comme ceux qui sont générés par les
grands incendies.

b) Exemple industriel

3°) Photoélectrique à absorption

a) Principe

Un émetteur envoie un faisceau infrarouge ou laser vers un récepteur. En


2°) Photoélectrique à diffusion présence de fumée, la lumière émise est diffusée dans toutes les directions
et le récepteur reçoit une quantité de lumière inférieure à celle reçue en
a) Principe veille. Au-dessous d’une valeur déterminée du rayonnement infrarouge,
l'alarme se déclenche.
Ce détecteur met à profit l'effet Tyndall. Dans la chambre d'analyse, une DEL
et une photodiode sont placées de telle façon que cette dernière ne reçoive On utilise surtout ce type de détecteur pour les grands volumes, lorsque le sol
jamais la lumière de la DEL en l'absence de fumée. La pénétration de fumée est encombré ou si l'installation d'un détecteur ionique est rendue difficile par
dans la chambre d'analyse entraîne la réflexion de la lumière de la LED sur les l'environnement.
particules de fumée, donc la sollicitation de la photodiode.
Le détecteur envoie des impulsions lumineuses (infrarouges) qui sont
traitées par la partie réceptrice. Le détecteur mesure en permanence le
niveau du signal reçu. Une baisse du signal reçu est interprétée comme une
présence de fumées.

391 392
4°) Détecteur de flamme

a) Flamme

Une flamme est caractérisable par son spectre de rayonnement lumineux :

Il existe deux types de détecteurs linéaire de fumée :

 par projection : émetteur et récepteur sont installés à chaque


Malheureusement, un grand nombre d'interférences se rajoutent au
extrémité de la zone à protéger)
spectre mesuré :
 par réflexion : émetteur et récepteur sont combinés dans la même
unité, l'infrarouge est reflété au récepteur par un catadioptre.

b) Exemple industriel

393 394
b) Principe de mesure  Infra-rouge seul

Un capteur optique détecte le rayonnement lumineux de la flamme.

 Multi IR

Ensemble des spectres


 UV + IR
On trouve 4 types :

 UV seul

395 396
c) Synthèse d) Exemples industriels

 IR (DEF)

 Multi IR (Simtronics)

 UV (Honeywell)

Capteur seul

397 398
 UV + IR (SensWARE)
b) Exemple industriel (Cooper Safety)

d
= 8°C/min
dt

Surface surveillée = 35m2

6°) Critères de choix

5°) Détecteur thermo vélocimétrique

a) Principe

Le détecteur thermo vélocimétrique utilise le principe de la mesure de la


température par l’intermédiaire d’un capteur à très faible inertie.

Il associe à la fois l’effet thermo vélocimétrique (mesure différentielle) pour


les pentes d’élévation de température supérieures à quelques °C/min et
l’effet thermostatique pour les pentes d’élévation plus faibles.

Il mesure donc la vitesse d'élévation de la température, donnant


généralement une information plus précoce que les thermostatiques : si la
température varie fortement en peu de temps, l'alarme est donnée.

Il donne en revanche beaucoup plus de fausses alarmes s'ils sont mal placés
comme l’élévation rapide de la température due à l'ouverture d'un four
dans une cuisine industrielle ou à la mise en route d'une chaudière.

Il peut être ponctuel (augmentation de température aux environs du


détecteur) ou linéaire (augmentation de température sur une portion du
capteur).

399 400
8°) Applications

Méthode Domaines & Applications


À ionisation Alarme incendie
Photoélectrique à diffusion Navire
Photoélectrique à absorption Bâtiment, usine, entrepôt
Détecteur de flamme IR Zone ATEX
Détecteur de flamme multi IR Raffinerie
Détecteur de flamme UV Détection de décharge
Détecteur de flamme UV + IR Station service
Détecteur thermo vélocimétrique Sécurité incendie tunnel routier

402
XXV) CAPTEURS DE VIDE

1°) Le vide

a) Définition

Quand on parle de « vide », il faudrait plutôt parler d’atmosphère raréfiée. En


effet, le vide absolu n’existe pas, même au plus profond de l’espace
intergalactique où l’on rencontre encore entre 1 et 10 particules par m3.
Le vide correspond donc à une diminution de la quantité de gaz dans un
volume donné. Cette donnée est impossible à mesurer directement, en
réalité, on la mesure indirectement par la pression.

On se référera donc au chapitre XV.

Le meilleur « ultravide » obtenu sur terre (10-14 mbar, soit 10-17 atmosphère ou
270 molécules/cm3) est encore très supérieur au vide interstellaire (de l’ordre
de 10-16 mbar, soit environ 10 molécules/cm3) et un vide intergalactique
(environ 10-22 mbar ou 10-25 atmosphère).
Les raisons de faire le vide sont multiples : il peut s’agir de réduire l’effet de
certains gaz actifs comme l’oxygène, de favoriser le dégazage, de réduire les
interactions d’un échantillon avec son environnement et en microscopie
électronique, de réduire les interactions avec le faisceau d’électrons.
Pour obtenir le vide, on utilise des pompes.

b) Unités

Tableau des pressions du vide

403 404
c) Types de vide

d) Pompes

405
2°) Jauge Pirani (1906) Le principal inconvénient est que la conductivité thermique varie énormément
d’un gaz à l’autre. Un étalonnage est donc nécessaire, la plupart des jauges
a) Principe sont calibrées pour l'air, on utilise un abaque pour les autres gaz.

Basé sur la mesure de la dissipation thermique d’une résistance selon la


pression.

Le filament est parcouru par un courant I qui provoque par effet Joule son
échauffement.
À l'équilibre thermique la puissance Joule PJ = R.I2 compense les pertes par
rayonnement PR, par conduction au travers du support du filament PS et par
conduction avec le gaz de l'enceinte PG soit PJ =PR + PS + PG

Le capteur comprend deux résistances :


Par contre, la sensibilité est maximale pour des pressions faibles.
- Une placée dans le vide à mesurer
- Une placée dans un vide de référence. b) Exemple industriel (Stanford Research Systems)

L’ensemble est inséré dans un pont de Wheatstone.


Gamme = |10 -4, 10 3] Torr

S = 10mV/Torr

 = ±10%

407 408
3°) Jauge capacitive 4°) Jauge à thermocouple

a) Principe a) Principe

Elle est constituée d’une membrane déformable donc mobile (voir chapitre Un courant constant chauffe le filament. La conductivité thermique du gaz
XV-2) qui sert d’armature à un condensateur plan. La variation de pression dépendant directement de la pression, la température mesurée par le
provoque une déformation de la membrane et donc une variation de capacité. thermocouple est donc l’image fidèle de la pression.

Principe – Relatif

Transfert thermique dans un gaz

Principe – Absolu (différentiel)

b) Exemple industriel (Thyracount)

Gamme = |10 -2, 150] Torr

S = 67mV/Torr

 = ±0,25%

Principe du capteur

409 410
Comme pour la jauge de Pirani, la nature du gaz modifie la réponse de la 5°) Jauge piézorésistive
jauge, on utilise donc un abaque.
a) Principe

Reprend le principe de la jauge capacitive, mais mesure la contrainte au


moyen de 4 jauges piézorésistives montées en pont de Wheatstone.

Pont

Intégration
b) Exemple industriel (MDC) b) Exemple industriel (Hasting Instruments)

Gamme = |10-3, 1] Torr

S = 20mV/Torr

 = ±15%

Gamme = |10 -1, 103] Torr

S = 5mV/Torr

 = ±0,25%
6°) Jauge ionisation Penning (cathode froide)

411 412
6°) Jauge à ionisation Penning (cathode froide) trajectoires hélicoïdales ce qui augmente fortement leur probabilité de
rencontrer de molécules et donc le rendement d'ionisation.
a) Généralité

Pour la mesure des vides poussés et ultravides les capteurs précédents ne


conviennent pas puisque la réduction de pression se traduit par une
disparition des échanges thermiques via les molécules. La solution a été
d’associer un champ électrique important à une source contrôlée d'électrons
dont la trajectoire favorisera l'ionisation par choc des molécules gazeuses
rencontrées, les ions étant récupérés sur une électrode ad hoc.
P
La loi de variation est de la forme I = A.Log  ,
 P0 
A = constante dépendante du dispositif, P0 pression en dessous de laquelle
décharge (ionisation).
-2
Un tel dispositif permet de mesurer jusqu’à 10 Pa.
Constitution

Les deux cathodes sont reliées électriquement et une différence de potentiel


de 1 500 à 2 000 V est créée entre elles et l’anode tubulaire centrale. Cette
disposition des électrodes provoque des oscillations des particules chargées
électriquement, ce qui augmente ainsi leur parcours.

1 : l’électron quitte la cathode C


2 : l’électron fait des allers et retours
à travers l'anode
3 : des électrons entrent en collision
une molécule et la ionise
4 : l’anode A récupère l’ion
Principe de base et photo

b) Principe Trajet des électrons

Appelée aussi jauge Philips. n


La loi de variation est de la forme I = k.P .
Sa sensibilité dépend du gaz.
Pour étendre vers les basses pressions le phénomène de décharge, la première
possibilité est d'ajouter un champ magnétique (Penning, 1937) lequel combiné L’anode peut être sous la forme d’une boucle, d’un cylindre ou d’un fil
au champ électrique inter électrodes va obliger les électrons à suivre des rectiligne.

413 414
7°) Jauge à ionisation Bayard–Alpert (cathode chaude)

a) Principe

L'étape suivante a consisté à augmenter l'émission d'électrons par le biais


d'une cathode chauffée.
La jauge à ionisation développée par Bayard et Alpert (1953) permet de
mesurer des pressions aussi faibles que 5.10-9 Pa.
Ce résultat est obtenu en diminuant sensiblement la surface du collecteur
d'ions qui n'est plus qu'un simple filament entouré par la grille réceptrice des
électrons. Le filament chauffé, émetteur d'électrons, est extérieur à cette
structure (on parle de jauge inversée par comparaison avec la structure triode
de Buckley).

Exemple de réalisation

c) Exemple industriel (Inficon)

Gamme = |10 -9, 10 -2] Torr

S = 20µA/µTorr

 = ±10%

Principe

415 416
On retrouve :
 un filament, chauffé à haute température (environ 800°C), relié au
potentiel de la terre, qui constitue l’émetteur d’électrons (Ie = N.e)

 une grille cylindrique, portée à une tension d’environ 200 V, destinée à


accélérer les électrons et à les faire osciller pour allonger leur trajectoire
moyenne

 un filament fin, placé au centre de la grille, et porté à un potentiel


négatif d’une vingtaine de volts, qui sert de collecteur d’ions.

Courbe de réponse

La loi de variation est de la forme I = k.Ie.P, dans la zone utile.


Sa sensibilité dépend du gaz.

b) Exemple industriel (Stanford Research Systems)

Gamme = |2.10-10, 10-3] Torr

Principe de la génération d’ions S = 1mA/mTorr

Les ions sont essentiellement produits à l’intérieur de la grille qui sert alors de  = ±3%
repousseur et pousse les ions vers le collecteur.

La grande différence avec la jauge de Penning est que les paramètres


fonctionnels sont ajustables et peuvent être contrôlés en permanence, ce qui
fait de la jauge de Bayard et Alpert un capteur précis et fidèle.

417 418
9°) Applications

Méthode Domaines & Applications


Jauge de Pirani Circuits de sécurité dans les systèmes à vide
Jauge de capacitive Milieu corrosif – Industrie chimique
Jauge à thermocouple Processus industriels - Cryogénie
Jauge piézorésistive Processus industriels - Accélérateur de particules
Jauge à ionisation Bayard–
Pompe à vide - Stérilisation
Alpert
Jauge à ionisation Penning Physique haute énergie – Métallisation sous vide

420
XXVI) CAPTEURS BIOLOGIQUES Les contraintes sont sévères :

1°) Généralités  adaptation à la biomolécule de reconnaissance


 adaptation au transducteur
Les biocapteurs sont des outils analytiques pour l'analyse d’échantillons de  adaptation au milieu à tester
biomatériaux afin d’obtenir une compréhension de leur bio-composition, de  adaptation à un procédé industriel de fabrication.
leur structure et de leur fonction.
Leland C. Clark Jr. (1918–2005) est considéré comme le ‘père’ des biosensors.

Le dispositif d'analyse est composé d'un élément de reconnaissance biologique


directement relié à un transducteur de signal qui transforme la concentration
d'une substance ou d’un constituant chimique (analyte) en un signal électrique.

Biomolécules et propriété de reconnaissance

2°) Bio récepteurs

a) Définition et rôle

Son rôle est d’assurer la reconnaissance moléculaire du bio-analyte.


Il doit présenter, par rapport à cette espèce cible, une bonne affinité,
déterminant le premier niveau de sensibilité du capteur ainsi qu’une bonne
sélectivité (électronique) ou spécificité (biologie).

Le caractère réversible, recherché pour la réalisation de microcapteurs


chimiques, n'est généralement pas accessible dans le cas des biocapteurs,
du fait des réactions mises en jeu.

Principe d’un biocapteur

421 422
b) Catalyse (Métabolique)

C’est une molécule qui, en petite quantité, accélère la vitesse d'une


réaction et qui revient à sa forme initiale à la fin de la réaction. Les enzymes
sont des catalyseurs biologiques.

Catalyse enzymatique

Il existe cinq classes principales d'enzymes. Parmi les enzymes les plus
utilisées, citons les oxydoréductases et les hydrolases, qui catalysent
respectivement des réactions d’oxydoréduction et d’hydrolyse spécifiques.

L’inconvénient des enzymes est qu’ils nécessitent des étapes de purification


et d’extraction assez coûteuses. On utilise aussi des coenzymes ou même
des cellules entières contenant des coenzymes qui permettent la détection
de plus d’espèces.
Utilisé pour des concentrations de 10 -6 à 10 -3 mol.

Exemples

423 424
c) Affinité Un antigène est une substance isolée ou portée par un micro-organisme
(molécule, hormone, virus, bactérie), qui déclenche la production
L'affinité décrit la force d'une interaction non covalente entre une d’anticorps avec lesquels il réagit spécifiquement.
macromolécule biologique, acide nucléique ou protéine, et un ligand qui se Ainsi, l’un peut jouer le rôle de biorécepteur spécifique de l’autre.
fixe à sa surface : c'est la somme des forces de liaison et de répulsion.
Elle se mesure quantitativement par le biais de la constante d'équilibre Ce type de récepteur est plutôt utilisé pour des détections « one-shot » ou
association-dissociation, appelée parfois constante d'affinité. Cette affinité pour la détection de très faibles concentrations (10-9 à 10-6 mol).
repose sur la nature, la géométrie et le nombre des interactions physiques
entre le ligand et sa cible (interactions électrostatiques, liaisons Les acides nucléides (ARN et ADN) et la lectine (protéine qui se lie avec les
hydrogènes, liaisons hydrophobes ou interactions de Van der Waals). glucides) sont aussi utilisés.

Ce type de biorécepteur utilise des immuno récepteurs basés le principe


d'affinité, comme les réactions antigènes-anticorps, mais la liaison est d) Matière vivante
normalement irréversible.
La caractéristique commune des biocapteurs vivants est qu'ils utilisent des
Alors que dans le cas d’une activité catalytique, les sites récepteurs sont micro-organismes, des cellules et des tissus vivants comme organismes
régénérés au cours de la réaction, ici un nombre élevé d’espèces cibles récepteurs, contrairement aux autres types de biocapteurs qui contiennent
sature progressivement le capteur. Le renouvellement de la surface du uniquement des matériaux extraits des êtres vivants.
récepteur doit être effectué périodiquement, par conséquent, un
fonctionnement continu n'est pas possible. Il est possible de fabriquer des combinaisons uniques d'enzymes ou des
récepteurs de grande sensibilité physiologique, ce qui est impossible à
reproduire en utilisant des enzymes isolées dans le biocapteur.

Un autre avantage est que ces matériaux peuvent s'acquitter de leurs


fonctions biologiques naturelles au sein de leurs milieux biologiques. Dans
ces circonstances, ces composés bioactifs peuvent avoir la meilleure activité
et durée de vie, et peuvent même être régénérés ou resynthétisés par des
organismes vivants. Ainsi, une meilleure stabilité des capteurs peut être
attendue. Si les organismes vivants périssent, de brusques changements
observables se produisent dans le comportement du capteur, au lieu d'une
lente dérive due à la dissolution du récepteur comme dans les types
précédents de biocapteurs.
Affinité antigène-anticorps

Un anticorps est une substance glycoprotéique (protéines associées à des e) Hybridation


complexes hydrocarbonés ou sucres), synthétisée par les cellules du
système immunitaire en réaction à l’introduction d’un antigène (corps C'est un système de récepteurs présentant à la fois une forte affinité,
étranger), sur lequel il se fixe spécifiquement pour en neutraliser l’effet comme les anticorps, et une phase d'amplification, comme les enzymes,
toxique. permettant de détecter des concentrations dans la gamme 10-15 à 10-12 mol.

425 426
C’est le cas lorsque deux brins séparés d’une molécule d’ADN interagissent 3°) Transducteurs
pour reformer la double hélice de départ, ou lorsqu’une molécule d’ARN
messager s’hybride avec la séquence du gène dont il est transcrit. Les transducteurs reprennent des principes présentés dans les capteurs
chimiques. On se référera donc aux chapitres XX, XXI et XXII.
On tente aujourd’hui de réaliser des capteurs à protéines, en utilisant des
biorécepteurs à base d’anticorps dans le but d’analyser la composition en
protéines de cellules ou de protéines d’une cellule pour en étudier les
propriétés.

La difficulté dans l’utilisation des protéines (réactions anticorps-protéine)


est liée au fait que leurs propriétés dépendent beaucoup de leur structure
tridimensionnelle, et que cette structure est beaucoup plus complexe et
fragile que celle des acides nucléiques.

f) Classification

427 428
Comparaison

Combinaisons

430
Combinaisons

Exemples

431 432
Assemblage

Exemples  Exemple industriel (CiT)

5°) Exemples de capteurs

a) Capteur de taux de glucose

 Constitution
Gamme = |1, 60] mmol/l
Basé sur la catalyse enzymique. Le sang arrive à la zone réactive par
capillarité. Son transducteur est souvent un ISFET.
 = ±1mmol/l

Constitution

433 434
b) Capteurs d’ADN

 Constitution

Utilisent en général une biomembrane et le principe d'hybridation comme


événement de reconnaissance. Tous les types de transducteurs peuvent
être employés.
Sont souvent sous la forme de micro réseaux (DNA Chips).
Les nanoparticules sont de plus en plus utilisées dans ces capteurs.

Constitution et hybridation

 Exemples

Principe de reconnaissance avec un transducteur électrochimique

Principe du DNA Chip Structure d’un DNA Chip

435 436
Deux exemples de réalisations

6°) Domaines et applications

Domaine Exemple d’applications


Agroalimentaire Analyse des aliments, capteurs de goût
Pharmaceutique Développement de médicaments
Chimie Étude de biomolécules Cette page a été laissée intentionnellement blanche
Police scientifique Analyse d’échantillons
Médical Diagnostique
Environnement Qualité air, eau, … Capteurs d’odeurs
Industriel Contrôle de processus de fabrication
Militaire Détection d’armes biologiques

437 438
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Livre de référence. Bibliographie.
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G.KOROTCENKOV, "Chemical Sensors - Comprehensive Sensor Technologies –
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Livre de référence. Bibliographie.
Nez et langue électronique. Contrôle atmosphérique. Applications de la vie
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Derniers développements sur l'ensemble des capteurs.
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D. PLACKO, "De la physique du capteur au signal électrique- Tome 1", Hermès,
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Paris, 2000
Derniers développements sur les biocapteurs, capteurs de gaz, chimique,
Physique des capteurs.
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Les capteurs au 21° siècle. Classification et type de capteurs. Réseau de Revues
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Capteurs dans le domaine de la météorologie : pression, température,
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Ouvrages spécifiques : domaines physiques M.A.P PERTIJS, J.H. HUIJSING, "Precision Temperature Sensors in CMOS
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Bases de radiométrie et de photométrie. Capteurs Infra rouge. Applications.
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J.P. BLENTKEY, "Principles of Measurement Systems", Pearson Education
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Bases de la mesure sans contact. Vue d'ensemble de l'instrumentation.
Capteurs optique et ultrasonore. Mesure de débit. Mesure de transfert de
Applications en bâtiments et industries. Vision de nuit.
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Composants
Multi grandeurs
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Je vous remercie d’être arrivé jusqu’à cette dernière page,
vous avez fait preuve de curiosité et de motivation 
C.H.

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