Introduction:
Dans L’arrêt n-19 en date du 16 janvier 2008 , la cour suprême du Sénégal a été amenée
à se prononcer sur une affaire apposant la société express transit à la compagnie
bancaire de l’Afrique de l’Ouest . Dans cet arrêt, la cour suprême a fait une application
de la notion de droit des obligations notamment la classification des obligations selon
l’objet .
En espèces, les faits étaient les suivants:
Par un protocole signé en mai 1991 , la BIAO avait accepté de céder les titres fonciers
81/DP et 3046 /DG qui lui avait été adjugé par le tribunal régional de Dakar à la société
express transit moyennant le versement en espèces du prix de vente de 47.502.000
FCFA . Par une lettre du 10 octobre 1991 , express transit l’informe lui ayant adressé
quatre chèques du montant total que la BIAO lui aurait restitué. Par lettre du 22 octobre
1991 , la BIAO lui informe que l’accord n’est plus valable en raison du non versement
immédiat de la somme convenu .
En première instance, le demandeur ( E T ) avait obtenu gain de cause contre le
défendeur (BIAO) obligé de céder les titres fonciers 81/DP et 3046 /DG à Express transit
au prix de 47.502.000 FCFA . .
Suite au non respect, Express transit assignat en justice la BIAO en perfection de la vente,
en validation de la pré-notation et en paiement de dommages et intérêts et entre temps, la
BIAO, devenue CBAO, de son côté aussi , a aussi assigné en justice Express Transit en
expulsion des immeubles litigieux en Appel . La cour d’Appel rejete la demande de la Société
Express Transit consistant à entendre la CBAO condamné à parfaire le contrat de vente
d’immeuble devant notaire et abroge la ex -décision et ensuite condamne Express transit à
l’allocation de dommage et intérêt en faveur de la CBAO .
La société Express Transit fait un pourvoi en cour suprême d’où elle obtient gain de cause .
La cours suprême devait se prononcer sur le problème suivant: La diligence à effectuer
portait sur une quel type d’obligation ?
La cour suprême a tranché suivant le motif suivant:
Qu’en statuant ainsi, alors que la diligence à effectuer porte sur une obligation de donner, la
Cour d’appel a violé les textes susvisés .
Suite à ça , elle Casse et annule l’arrêt n°21 rendu le 15 février 2004 par la Cour d’appel de
Dakar , Renvoie la cause et les parties devant la Cour d’appel de Dakar autrement
composée .
Nous verrons dans un premier temps le contexte jurisprudentiel et le Raisonnement des
juges (sens) puis dans un second temps (II) la critique de l’Arrêt(Valeur)et les décisions
potentielles ouvertes par l’Arrêt ( Portée).
Développement:
I.) Conception générale de l’Arrêt :
A.) jurisprudence:
Avant l’arrêt en date du 16 janvier 2008 , la jurisprudence s’était prononcée sur ce cas en
suivant l’article 2 du Régime des obligations : Celui qui est obligé à donner une chose doit en
transférer la propriété ou les droits qu'il a sur la chose principale et ses accessoires. Comme
jurisprudence, l’arrêt en date du 20 mars 2020 opposant Djigué SA à la société immobilière
Saka sarl.
B.) Verdict de la cour Suprême :
Dans cette partie , il est important d’exposer clairement le raisonnement qu’à tenu la cour
suprême dans son verdict.
La cour suprême a cassé et annulé la décision antérieure parce qu’elle estime que le
problème posée là concernait une obligation de donner et non de faire . Elle oblige le
débiteur à exécuté son engagement .
II.) Un Verdict assez biaisé:
A.) Critique de l’Arrêt :
Selon mon raisonnement de juriste, cette décision n’est pas correct. Mon premier argument
est juridique: selon l’article 5 du Régime général des obligations : “ Le créancier acquiert le
droit sur la chose au moment de la délivrance, seul volonté contraire des parties et sous
réserve des dispositions particulières à la propriété foncière et aux meubles immatriculés.
Selon ce article , express transit n’a pas de droit sur ces immeubles , de plus elle n’a point
payé le prix de cession à la date convenu.
Mon 2e arguments est économique, selon un Adam smith dans son œuvre “ Économie
classique “, une vente suppose un échange, tu règle le paiement d’un bien et elle est à toi .
Express transit réclame le droit sur des titres en ayant des motifs infondés.
B.)Les décisions potentielles ouvertes par l’Arrêt :
Dans l’avenir, les auxiliaires de justice peuvent se référer à ce arrêt comme source du droit
pour trancher un litige . Elle peuvent avoir des conséquences néfastes sur le plan
économique comme exemple un avocat peut l’utiliser comme porte de sortie alors que le
client devrait être condamné à des dommages et intérêt.