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IPC2-Exos 1011

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Introduction (2)

Exercices : Analyse dimensionnelle et Mesures


■ Calculs dimensionnels
 
Ex-2.1 Période d’un pendule : Soit un pendule simple constitué d’une masse 𝑚 accrochée à
l’extrémité mobile d’un fil de longueur 𝑙. On travaille dans le référentiel terrestre où le champ
de pesanteur est − →
𝑔.
1) Montrer, par√ une analyse dimensionnelle, que la période des petites oscillations de ce pendule
𝑙
s’écrit 𝑇 = 𝐾 , où 𝐾 est une constante sans dimension.
𝑔
2) Quel remarque concernant 𝑇 mérite-t-elle d’être notée ?
 

Ex-2.2 Vitesse de libération : On définit 𝑣𝑙 la vitesse de libération (ou vitesse d’évasion) d’un
objet dans l’environnement de la Terre par la vitesse que l’on doit lui communiquer pour que
son énergie mécanique soit nulle (Ü Cf Cours de Mécanique).
1) Quels sont les paramètres pertinents pour exprimer 𝑣𝑙 ?
2) En déduire l’expression de 𝑣𝑙 par une analyse dimensionnelle (cette analyse étant qualitative,
on rappelle que l’expression s’obtient à une constante multiplicative sans dimension près, que
seule l’analyse quantitative ou l’expérience fournie).
 
Ex-2.3 Les grandeurs de Planck
En
√ combinant
√ les
√ trois constantes 𝒢, 𝑐 et ℏ, on obtient les grandeurs de Planck suivantes :
ℏ𝒢 ℏ𝒢 ℏ𝑐
5
, 3
et .
𝑐 𝑐 𝒢
1) Déterminer quelle grandeur est homogène à :
- une longueur, appelée « longueur de Planck » et notée 𝑙𝑃 .
- une masse, appelée « masse de Planck » et notée 𝑚𝑃 .
- une durée, appelée « durée de Planck » et notée 𝜏𝑃 .
2) Calculer 𝜏𝑃 , 𝑙𝑃 et 𝑚𝑃 . Pour ces applications numériques, utiliser les valeurs des constantes
fournies dans la leçon IPC2.
3) On introduit également la « température de Planck », notée 𝑇𝑃 à partir des constantes 𝑐, 𝑘𝐵
et 𝑚𝑃 (masse de Planck). Déterminer l’expression de 𝑇𝑃 et la calculer.

ä Solution
√ √ √
ℏ𝒢 ℏ𝒢 ℏ𝑐
𝜏𝑃 = ≃ 0, 54.10−43 𝑠 𝑙𝑃 = ≃ 1, 616.10−35 𝑚 𝑚𝑃 = ≃ 2, 176.10−8 𝑘𝑔
𝑐5 𝑐3 𝒢
𝑚𝑃 𝑐2
Température de Planck : 𝑇𝑃 = = 1, 42.1032 𝐾
𝑘𝐵
Rq : Ces grandeurs ont été introduites par Planck en 1914 afin de créer un système d’unités
naturelles universel fondé sur les trois constantes fondamentales 𝒢, 𝑐 et ℏ.
 

Ex-2.4 Vibration d’une goutte d’eau
La fréquence de vibration d’une goutte d’eau va dépendre de plusieurs paramètres. On suppo-
sera que la tension superficielle est le facteur prédominant dans la cohésion de la goutte ; par
conséquent, les facteurs intervenant dans l’expression de la fréquence de vibration 𝑓 seront :
- 𝑅, le rayon de la goutte ;
- 𝜌, la masse volumique, pour tenir compte de l’inertie ;
- 𝐴, la constante intervenant dans l’expression de la force due à la tension superficielle (la
dimension de 𝐴 est celle d’une force par unité de longueur).
PTSI ∣ Exercices – Analyse dimensionnelle et Mesures 2010-2011

On écrira donc : 𝑓 = 𝑘1 𝑅𝑎 𝜌𝑏 𝐴𝑐 , où 𝑘1 est ici une constante sans dimension ; 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont les
exposants de 𝑅, 𝜌 et 𝐴.
→ En déduire les valeurs de 𝑎, 𝑏 et 𝑐.

ä Solution ⎫
[𝑅] = [rayon de la goutte] = 𝐿 
 ⎧ −1


[𝜌] = [masse
[ volumique]
] = 𝑀 𝐿−3
⎬ ⎨ 𝑇 = 𝑇 −2𝑐
−2 −1 𝑎 −3 𝑏 −2 𝑐
force 𝑀 𝐿𝑇 =⇒ 𝑇 = 𝐿 (𝑀 𝐿 ) (𝑀 𝑇 ) 1 = 𝐿𝑎 𝐿−3𝑏
[𝐴] = = = 𝑀 𝑇 −2   ⎩
longueur 𝐿 
 1 = 𝑀𝑏 𝑀𝑐

[𝑓 ] = [fréquence] = 𝑇 −1 = [𝑘1 𝑅𝑎 𝜌𝑏 𝐴𝑐 ]
⎧ ⎧ √
⎨ 2𝑐 = 1 ⎨ 𝑎 = − 32 1 𝐴
1
Donc : 𝑎 − 3𝑏 = 0 =⇒ 𝑏 = −2 =⇒ 𝑓 = 𝑘1
⎩ ⎩ 𝑅 𝑅 𝜌
𝑏+𝑐 = 0 𝑐 = 12

 

Ex-2.5 Vibration d’une étoile : modèle de Lord Raleigh (1915)
La fréquence de vibration d’une étoile va dépendre de plusieurs paramètres. La cohésion d’une
étoile étant assurée par les forces de gravitation, on s’attend à devoir faire intervenir :
- 𝑅, le rayon de l’étoile ;
- 𝜌, la masse volumique de l’étoile ;
- 𝒢, la constante de gravitation universelle.
1) Donner l’expression de la fréquence de vibration 𝑓 en fonction de 𝑅, 𝜌 et 𝒢 : 𝑓 = 𝑘2 𝑅𝑎 𝜌𝑏 𝒢 𝑐
(sans expliciter la constante sans dimension 𝑘2 ).
2) Sachant que la valeur de 𝒢 est connue, quelles données peut-on obtenir à partir de la fréquence
de vibration ?

ä Solution
1)

[𝑅] = [rayon de l’étoile] = 𝐿 


 ⇒ 𝑇 −1 = 𝐿𝑎 (𝑀 𝐿−3 )𝑏 (𝑀 −1 𝐿3 𝑇 −2 )𝑐
[𝜌] = [masse
[ volumique]
] = 𝑀 𝐿−3 
⎬ ⎧ −1
[𝒢] = force.𝑟 2 (𝑀 𝐿𝑇 −2 ) 𝐿2 ⎨ 𝑇 = 𝑇 −2𝑐
𝑚1 𝑚2 = 𝑀2 
−1 3 −2 
 ⇒ 1 = 𝐿𝑎 𝐿−3𝑏 𝐿3𝑐
= 𝑀 𝐿 𝑇 
 ⎩
⎭ 1 = 𝑀 𝑏 𝑀 −𝑐
[𝑓 ]= [fréquence] = 𝑇 −1 = 𝑘2 𝑅𝑎 𝜌𝑏 𝒢 𝑐
⎧ ⎧
⎨ 2𝑐 = 1 ⎨ 𝑎=0 √
Donc : 𝑎 − 3𝑏 + 3𝑐 = 0 =⇒ 𝑏 = 12 =⇒ 𝑓 = 𝑘2 𝜌 𝒢
⎩ ⎩
𝑏−𝑐 = 0 𝑐 = 12
2) Donc, lorsque 𝑓 et 𝒢 sont connues, la seule mesure de 𝑅 donne accès à la valeur de la masse
volumique 𝜌 de l’étoile.

 
Ex-2.6 Chauffage d’un lingot
À partir du moment où l’on rentre un lingot froid dans un four chaud, la vitesse à laquelle
augmentera la température au centre va dépendre des facteurs géométriques (on prendra 𝐿 pour
la dimension linéaire), de la conductibilité thermique (𝑘), et de l’inertie thermique dans laquelle
interviennent la capacité calorifique massique à pression constante 𝑐𝑃 et la masse, ce qui nécessite
l’introduction de la masse volumique 𝜌.
Soit 𝑡, la durée nécessaire pour atteindre une température donnée au centre du lingot. En ap-
pelant 𝜃 la dimension de la température et 𝑇 celle du temps, on calculera les exposants de

2 http ://atelierprepa.over-blog.com/ jpqadri@gmail.com


2010-2011 Exercices – Analyse dimensionnelle et Mesures ∣ PTSI

l’expression de 𝑡 :𝑡 = 𝑘3 𝑐𝑎𝑃 𝜌𝑏 𝑘 𝑐 𝐿𝑑 (ici, 𝑘3 est une constante sans dimension).


( )
1 ∂𝐻
Rq1 : 𝑐𝑃 ≡ , où 𝐻 note l’enthalpie (homogène à une énergie, Ü Cf Cours de
𝑚 ∂𝑇 𝑃
Thermodynamique) du système de masse 𝑚.
Rq2 : La « conductibilité » thermique ou « conductivité »thermique lie le vecteur densité de
flux thermique (homogène à une puissance par unité de surface) au gradient de la température

→ −−→
(homogène à une température divisée par une longueur) : 𝑗𝑡ℎ ≡ −𝑘 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇 (loi de Fourier).

ä Solution
𝑡 = 𝑘3 (𝑐𝑎𝑃 𝜌𝑏 𝑘 𝑐 𝐿𝑑 )
Cherchons d’abord la dimension de la conductivité thermique 𝑘 :


[𝑗𝑡ℎ ] [𝑊.𝑚−2 ] (𝑀 𝐿2 𝑇 −3 ) 𝐿−2
[𝑘] = −−→ = = = 𝑀 𝐿 𝑇 −3 𝜃−1
[𝑔𝑟𝑎𝑑𝑇 ] [𝐾.𝑚−1 ] 𝜃 𝐿−1
Et comme :
[𝐿] = [longueur caractéristique] = 𝐿,
[𝑐𝑃 ] = [capacité thermique à pression constante] = 𝐿2 𝑇 −2 𝜃−1 ,
[𝜌] = [masse volumique] = 𝑀 𝐿−3 , on en déduit :

𝑇 = (𝐿2 𝑇 −2 𝜃−1 )𝑎 (𝑀 𝐿−3 )𝑏 (𝑀 𝐿 𝑇 −3 𝜃−1 )𝑐 𝐿𝑑


⎧ ⎧ ⎧

 𝑇 = 𝑇 −2𝑎 𝑇 −3𝑐 
 2𝑎 + 3𝑐 = −1 
 𝑎=1
⎨ 2𝑎 −3𝑏 𝑐 𝑑 ⎨ ⎨
1 = 𝐿 𝐿 𝐿 𝐿 2𝑎 − 3𝑏 + 𝑐 + 𝑑 = 0 𝑏=1
=⇒ =⇒

 1 = 𝜃−𝑎 𝜃−𝑐 
 𝑎+𝑐 = 0 
 𝑐 = −1
⎩ ⎩ ⎩
1 = 𝑀𝑏 𝑀𝑐 𝑏+𝑐 = 0 𝑑=2
𝑐𝑃 𝜌 𝐿2
=⇒ 𝑡 = 𝑘3
𝑘

■ Calculs d’incertitudes expérimentales


 

Ex-2.7 Indice du verre dont est constitué un prisme
Lorsqu’on mesure l’indice du verre dont est constitué le prisme d’un spectrogoniomètre, on abou-
tit à la formule :
𝐴 + 𝐷𝑚 où 𝐴 est l’angle du prisme, mesuré avec une certaine incertitude
sin Δ𝐴,
𝑛= 2
𝐴 et 𝐷𝑚 est le minimum de déviation mesuré avec une certaine in-
sin
2 certitude Δ𝐷𝑚 .
Δ𝑛
1) En utilisant la différentiation logarithmique, exprimer , incertitude relative sur la mesure
𝑛
de l’indice, en fonction de 𝐴, Δ𝐴, 𝐷𝑚 et Δ𝐷𝑚 .
2) En fait, l’incertitude sur 𝐴 et 𝐷𝑚 est la même et on note Δ𝐴 = Δ𝐷𝑚 = 𝜖. Montrer que,
compte tenu des valeurs numériques de 𝐴 et 𝐷𝑚 , l’incertitude relative sur la mesure s’écrit alors :

Δ𝑛 𝜖 𝐴
= cotan
𝑛 2 2

3) Application numérique. On donne : 𝐴 = 60∘ 00′ ; 𝐷𝑚 = 34∘ 25′ ; 𝜖 = 4′ . Déterminer les incer-
titudes relative et absolue sur l’indice 𝑛. Donner le résultat sous la forme : 𝑛 = ± .

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PTSI ∣ Exercices – Analyse dimensionnelle et Mesures 2010-2011
 
Ex-2.8 Mesure de la focale d’une lentille Dans la méthode de Bessel, qui sera utilisée en
T.P., la focale est donnée par la formule :

𝐷 2 − 𝑑2 où 𝐷 et 𝑑, avec 𝐷 > 𝑑, sont des distances mesurées avec les incer-


𝑓=
4𝐷 titudes Δ𝐷 et Δ𝑑.
Δ𝑓
1) En utilisant la différentiation logarithmique, exprimer en fonction de Δ𝑑 et Δ𝐷.
𝑓
Δ𝑓
2) En fait, l’incertitude sur 𝐷 est la même que celle sur 𝑑. En déduire l’expression de .
𝑓
3) Application numérique. On donne : 𝑑 = 5, 0 𝑐𝑚 ; 𝐷 = 1, 500 𝑚 ; Δ𝑑 = Δ𝐷 = 5 𝑚𝑚.
Calculer les incertitudes relative et absolue sur 𝑓 .
Donner le résultat sous la forme : 𝑓 = ± .
 

Ex-2.9 Champ de pesanteur
À l’altitude 𝑧 au-dessus de la surface de la Terre, le champ de pesanteur est égal à :

𝑀𝑇 où 𝑀𝑇 est la masse de la Terre, 𝑅𝑇 son rayon et 𝒢 la constante de


𝑔=𝒢
(𝑅𝑇 + 𝑧)2 gravitation universelle.
Données : champ de pesanteur au niveau du sol : 𝑔0 = 9, 807 𝑚.𝑠−2 ; rayon de la Terre :
𝑅𝑇 = 6 371 𝑘𝑚.
𝑑𝑔
1) Quelle est la variation relative élémentaire provoquée par une variation d’altitude 𝑑𝑧 ?
𝑔
Δ𝑔
2) Calculer (petit accroissement relatif) et Δ𝑔 (petit accroissement) pour une élévation de
𝑔0
8 000 𝑚 au-dessus de la surface de la Terre. En déduire valeur de 𝑔 à cette altitude.

ä Solution
𝑑𝑔 𝑑𝑧
1) ln 𝑔 = ln 𝒢 + ln 𝑀𝑇 − 2 ln(𝑅𝑇 + 𝑧) −→ = −2 (donc, quand 𝑧 ↗, 𝑔 ↘).
𝑔 𝑅𝑇 + 𝑧
Δ𝑔 2 2
2) =− Δ𝑧 = − 8.103 = −2, 5.10−3 = −0, 25%.
𝑔0 𝑅𝑇 + 𝑧 6 371.103

Δ𝑔
= −0, 25% Δ𝑔 = −0, 025 𝑚.𝑠−2 𝑔 = 𝑔0 + Δ𝑔 = 9, 782 𝑚.𝑠−2
𝑔0

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