Semestre : 1
Comptabilité générale (I)
Professeur : Y. EL BAKIRDI
Année universitaire : 2022-2023
Comptabilité générale (I) Chapitre 1 : Eléments introductifs Pr Y. EL BAKIRDI
CHAPITRE 1 : ELEMENTS INTRODUCTIFS
Ce chapitre introductif a pour objectif de présenter la définition et le rôle de la
comptabilité générale.
La comptabilité générale :
Contient un ensemble de principes fondamentaux et de règles permettant
d’enregistrer et de contrôler les opérations habituelles que l’entreprise réalise.
Permet d’élaborer les comptes annuels et les livres légaux.
Permet d’établir les déclarations fiscales et sociales.
Il s’avère donc que la comptabilité générale est intimement liée à l’entreprise, d’où
l’importance de traiter d’abord la notion de l’entreprise.
I. La notion d’entreprise
1. Définition de l’entreprise
L’entreprise est un agent économique qui met en œuvre un ensemble de moyens
humains (salariés), matériels (immobilisations) et financiers (capitaux propres) pour
produire des biens ou des services, destinés à être vendus sur un marché afin de réaliser
un bénéfice.
L’entreprise joue un nombre important de rôles dans l’économie :
Création de l’emploi
Satisfaction des besoins des consommateurs
Contribution à la croissance économique
Création de nouveaux biens et services
Paiement des impôts
…
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2. Classification des entreprises
Plusieurs critères sont retenus pour classer les entreprises :
Critère juridique : selon ce critère, les entreprises peuvent être classées par
rapport aux propriétaires des capitaux.
Si le capital est détenu par les particuliers on parle d’entreprise privée.
Si celui-ci est détenu par l’Etat, il s’agit d’entreprise publique.
Si le capital est détenu par une seule personne, c’est une entreprise
individuelle. Si celui-ci est possédé par plusieurs personnes, on parle
d’entreprise sociétaire. On distingue deux types de sociétés : les sociétés
de personnes et les sociétés de capitaux.
Critère de taille : on distingue la très petite entreprise, la petite entreprise, la
moyenne entreprise et la grande entreprise.
Critère sectoriel : les entreprises peuvent être classées selon leurs secteurs
d’activité. On distingue le secteur primaire (agriculture), secondaire (industrie)
et tertiaire (commerce et service).
II. Notion de comptabilité générale
1. Qu’est-ce que la comptabilité générale ?
La comptabilité générale est une technique qui vise un double objectif :
Enregistrer les opérations d’ordre économique et financier effectuées par
l’entreprise : achat/vente de marchandises, acquisition et cession des moyens
de production, règlement des dettes, recouvrement des créances,
remboursement des emprunts,…
Décrire la situation qui en résulte.
2. Quelles sont les rôles de la comptabilité ?
Elle remplit deux principales fonctions informationnelles :
Une fonction d’information interne : Elle sert de base à l’information et à
la gestion de l’entreprise (aux dirigeants : outil de gestion).
Une fonction d’information externe : Elle fournit une image fidèle de la
situation de l’entreprise (à tous les partenaires de l’entreprise : Etat, salariés,
banques, …).
3. Pourquoi la tenue de la comptabilité est obligatoire ?
Deux types d’obligations :
Obligation comptable : Loi n ° 9-88 relative aux obligations comptables des
commerçants (article 1 : Toute personne physique ou morale ayant la qualité de
commerçant au sens du Code de commerce est tenue de tenir une comptabilité).
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Obligation fiscale : Loi n°30-85 relative à la TVA, loi n° 24-86 relative à l’IS et
Loi n°17-89 relative à l’IR qui imposent aux assujettis et contribuables des
obligations d’ordre comptable (tenue d’une comptabilité régulière, facturation,
…).
4. Principes comptables
La comptabilité générale doit se faire dans le respect d’un certain nombre de principes
fondamentaux. Le CGNC retient sept principes :
Le Principe de continuité d’exploitation : Selon ce principe, l’entreprise
doit établir ses états de synthèse dans la perspective d'une poursuite normale de
ses activités. Par conséquent, en l’absence d'indication contraire, elle est censée
établir ses états de synthèse sans l’intention ni l’obligation de se mettre en
liquidation ou de réduire sensiblement l’étendue de ses activités.
Le principe de permanence des méthodes : En vertu du principe de
permanence des méthodes, l’entreprise établit ses états de synthèse en
appliquant les mêmes règles d'évaluation et de présentation d'un exercice à
l’autre. L’entreprise ne peut introduire de changement dans ses méthodes et
règles d'évaluation et de présentation que dans des cas exceptionnels. Dans ces
circonstances, les modifications intervenues dans les méthodes et règles
habituelles sont précisées et justifiées, dans l’état des informations
complémentaires, avec indication de leur influence sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats.
Le principe du coût historique : En vertu de ce principe, la valeur d'entrée
d'un élément inscrit en comptabilité pour son montant exprimé en unités
monétaires courantes à la date d'entrée reste intangible quelle que soit
l’évolution ultérieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle
de l’élément, sous réserve de l’application du principe de prudence. Par
dérogation à ce principe, l’entreprise peut décider à la réévaluation de
l’ensemble de ses immobilisations corporelles et financières, conformément aux
prescriptions du CGNC.
le principe de spécialisation des exercices : En raison du découpage de la
vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et les produits doivent
être, en vertu du principe de spécialisation des exercices, rattachés à l’exercice
qui les concerne effectivement et à celui-là seulement.
le principe de prudence : En vertu du principe de prudence, les incertitudes
présentes susceptibles d'entraîner un accroissement des charges ou une
diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans
le calcul du résultat de cet exercice. Ce principe évite de transférer sur des
exercices ultérieurs ces charges ou ces minorations de produits, qui doivent
grever le résultat de l’exercice présent.
le principe de clarté : Selon le principe de clarté les opérations et
informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate,
avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles ; les éléments
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d'actif et de passif doivent être évalués séparément ; les éléments des états de
synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans aucune
compensation entre ces postes.
le principe d'importance significative : Selon le principe d'importance
significative, les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont
l’importance peut affecter les évaluations et les décisions. Est significative toute
information susceptible d'influencer l’opinion que les lecteurs des états de
synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
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