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Cours Séchage

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05/12/2020

1. Généralités
Définition du Séchage industriel

4A Génie des procédés et matériaux Le séchage est une opération qui consiste à traiter un produit pour
céramiques en éliminer une substance coexistante et/ou absorbée. Le produit à
traiter peut être un solide (bois, cristaux, aliments) ou même un gaz
(air humide, fumées, gaz naturel). La substance à éliminer est le plus
Théories et Pratiques souvent de l’eau mais peut être n’importe quel solvant.
des Sécheurs Industriels
 Traitement d’une solution, d’une suspension ou d’un solide
humide en vue d’en éliminer partiellement ou totalement par
F. OUDRHIRI HASSANI évaporation de l’eau (ou le solvant) contenu.
Le séchage est donc une opération d’évaporation dont la particularité
2020/2021 est de délivrer dans tous les cas un produit sec.

Produit humide Produit sec

1. Généralités 1. Généralités
Introduction Applications industriels
Au cours du séchage, l’eau contenue dans le matériau disparaît peu à peu dans Les applications industrielles du séchage sont extrêmement nombreuses et il est
l’air ambiant sous l’action de deux phénomènes : l’évaporation de l’eau et sa peu de domaines où cette technique n’intervienne pas.
diffusion à l’intérieur du matériau.
Ces phénomènes sont sous la dépendance des caractéristiques du gaz (air ou Agriculture
vapeur surchauffée) environnant à savoir :
Un très grand nombre de produits sont séchés, soit qu’il s’agisse de produits peu
Sa température. hydratés mais demandant un séchage complémentaire pour être stabilisés ou
Son humidité relative s’il s’agit de l’air. standardisés, soit qu’il s’agisse de produits très hydratés exigeant un séchage
Sa vitesse. pour être conservés (maïs entier, légumes et assimilés, épices ou aromates, fruits,
Sa pression. produits ou sous produits de la pêche).

L’évaporation de l’eau est un phénomène qui nécessite de la chaleur et qui est Minerais
d’autant plus intense que la température du matériau est élevée.
Les minerais enrichis par flottation doivent être séchés après cette opération

Ce procédé s’effectue dans la majorité des cas par voie thermique. (Flottation: Procédé exploitant la différence de densité des matériaux par rapport à la
densité d'un liquide)
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1. Généralités 1. Généralités
Applications industriels Applications industriels
Laiterie
Céramiques
L’industrie laitière fournit un grand nombre d’applications du séchage: lait
Les oxydes (ferrite, oxyde d’aluminium) et les suspensions de carbures divers
écrémé, entier ou engraissé, lactose, etc…
(tungstène, titane, tantale, niobium) sont utilisés sous forme de poudre séchée.
Chimie Produits alimentaires
Dans l’industrie chimique ou parachimique sont séchés aussi bien les produits En plus de ceux déjà cités comme produis de l’agriculture, sont séchés pour des
de base (NaCl, Na2CO3, etc) que les produits élaborés (engrais, pigments, raisons de présentation ou de stabilité les extraits (café, thé) les pâtes
savons, etc) alimentaires, les fromages, les produits pour animaux, le sucre, les protéines
végétales. Les sous-produits de l’industrie alimentaire destinés à l’alimentation
Pharmacie animale font l’objet d’un séchage, comme les pulpes de sucrerie, les sérum de
On sèche la plupart des produits pharmaceutiques, enzymes, antibiotiques, fromagerie, les liqueurs rouges de pommes de terre.
sérum sanguin, levures, etc Textiles
Les fibres textiles, naturelles ou artificielles subissent une opération de séchage
Fonderie (formage des métaux)
au moins au cours de leur élaboration, de leur nettoyage ou de leur teinture.
Le sable de fonderie doit être séché avant la fabrication des moules.

1. Généralités 1. Généralités
Définitions Définitions

Produit humide: Produit déshydraté


On désigne ainsi tout corps solide ou liquide contenant de l’eau qui peut être Corps ayant perdu tout ou partie de son eau de cristallisation ou de constitution
séparée. Les mélanges hétérogènes que l’on désigne sous le nom de suspension et dont la structure moléculaire est modifiée par l’opération de séchage.
(dispersion colloïdale dans laquelle un produit finement divisé est combiné avec
un autre produit), émulsion (mélange hétérogène de deux liquides) ou dispersion
Humidité
font partie des corps humides.
Rapport de la masse d’humidité à la masse du corps solide ramenée à l’état de
Produit hydraté: siccité.
Combinaison d’un corps solide avec l’eau présentant des associations
moléculaires appelées hydrates.
•me = masse entrant
me - mz mev
Produit sec: On appelle humidité: Z= = •mz = masse de produit sec
mz mz
•mev=masse évaporée
Corps ayant perdu son eau d’interposition sans atteinte à la structure
moléculaire de l’hydrate existant.
Siccité (en %) = 100 - Humidité (en %)
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1. Généralités 1. Généralités

Principes de séchage  Séchage mécanique


C’est l’élimination du liquide par des forces purement mécaniques (ex: pressage)
La première idée qui vient à l’esprit pour sécher un produit est de le porter à la
température d’ébullition de l’eau, qui alors se vaporise. En réalité, ce principe n’est  Séchage chimique
pas le plus employé et l’on préfère souvent opérer à température moins élevée en C’est un procédé basé sur l’utilisation de produits déshydratants (chlorure de
utilisant l’air comme gaz d'entraînement. calcium,...) pour extraire l’eau.
Trois modes de séchage peuvent être distingués :
 Séchage thermique
Séchage mécanique Ce type d’opération est essentiellement un transfert de masse nécessitant au
Séchage chimique préalable une «activation» de l’eau par une certaine quantité d’énergie apportée
Séchage thermique par un transfert de chaleur.
Les deux transferts se dédoublent en une phase externe et une phase interne :
- Transfert de chaleur interne, de la source de chaleur vers la surface du produit.
Ce procédé s’effectue dans la majorité des cas par voie thermique. - Transfert de chaleur interne, de la surface vers le cœur du produit.
- Transfert de masse interne, du cœur vers la surface du produit.
- Transfert de masse externe de la surface du produit vers le milieu extérieur.
Le séchage thermique se divise lui même en deux types :

1. Généralités 2. Thermodynamique de séchage


Bilan enthalpique du séchoir
Séchage par entraînement
Rappels (thermodynamique)
Lorsqu'un corps se trouve dans un courant d’air ( ou de gaz en
général) suffisamment sec, il y a automatiquement transfert La quantité de chaleur échangée
d’eau du corps humide vers le gaz tant que la pression Q = m.c. ∆T m = masse (Kg)
partielle d’eau dans le corps est supérieure à la pression c = chaleur massique (J/Kg/K)
partielle d’eau dans le gaz. ∆T = variation de température (K)
b) Chaleur latente L (Lv ou Lf)
- Un transfert de chaleur s’effectue de l’air vers le produit sous l’effet de l’écart Le changement d'état d'un corps pur nécessite un apport de chaleur
de température. sans changement de température. La chaleur Latente est donc la
- Un transfert d’eau s’effectue en sens inverse du fait de l’écart de chaleur qu'il faut fournir à la masse unité du corps étudié (ou qu'elle
concentration en eau dans l’air.
cède) pour changer d'état (à température constante).
Pour un corps de masse m :
Q=mL L en J.Kg-1
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2. Diagramme de l’air humide

L’analyse énergétique des séchoirs nécessite la détermination de


l’enthalpie de l’air humide aux différents stades de son évolution. Les
relations montrent que l’étude analytique est lourde.
Pour simplifier le problème, une représentation graphique des propriétés
du mélange air-vapeur d’eau. Il s’agit du diagramme de l’air humide
appelé aussi diagramme psychrométrique.

Le diagramme enthalpique de l’air humide est un instrument


particulièrement pratique et efficace pour étudier et évaluer l’énergie
nécessaire à la maîtrise des conditions de séchage et pour la mise en œuvre
correcte du processus industriel.
Il permet d’évaluer rapidement toutes les propriétés d’un air (température
humide, température de rosée, enthalpie) à partir de la mesure de deux de
ses caractéristiques, comme la température et l’humidité relative par
exemple. Il permet également de suivre l’évolution de ces paramètres au fur
et à mesure du séchage sans avoir recours à des calculs fastidieux.

3. Diagramme de l’air humide 3. Diagramme de l’air humide


Caractéristiques de l’air humide (variables) Caractéristiques de l’air humide (mélange air sec/eau)
Caractéristiques de l’air humide (mélange air sec/eau) :
• Eau
Eau sous forme de vapeur (faible pression) : gaz parfait

 Masse molaire: Mv = 18,02 Kg/Kmole

 Chaleurs massiques:
Vapeur Cpv = 1,854 KJ/Kg/°K
Liquide Cpl= 4,1868 KJ/Kg/°K
Masse molaire et constante Ra Ra = 8314/ 28,96 = 287,1 J/Kg.K Solide Cps= 2,093 KJ/Kg/°K
Ma = 28,96 Kg/Kmole

Chaleur massique à 100 KPa entre 0 et 50°C  Chaleur de vaporisation et de fusion


Vaporisation (0°C) Lv = 2501,6 KJ/Kg
Ca = 1,009 KJ/Kg.K Fusion (0°C) Lf= 333,5 KJ/Kg
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3. Diagramme de l’air humide 3. Diagramme de l’air humide


Températures caractéristiques
Point de rosée et hygromètre
Température humide:
 Refroidissemnt isobare de l’air humide jusqu’à la limite de condensation: Est la température enregistrée par un thermomètre où le bulbe est recouvert
x =Cte, mais φ d’une mèche imprégnée d’eau. Les températures humides sont toujours
inférieures aux températures sèches et le seul cas où elles sont identiques est
= point de rosée (φ = 1) et température de rosée tr avec une humidité relative à 100%.

Thermomètre
ordinaire
Si on poursuit le refroidissement au-dessous de tr:
Température du
•Si Tr > 0°C : condensation (xl) et x (brouillard) thermomètre humide
•Si Tr < 0°C : formation de glace (xg) et x
Écoulement d’air Mèche de coton
Température de rosée tr permet de déduire x et φ :
Eau liquide
Psat (Tr)
Tr Psat x= 0,622 φ
p – Psat (Tr) Dispositif pour mesurer la température du
thermomètre humide

Hygromètre : mesure de Tr ou de φ (sonde diélectrique)

3. Diagramme de l’air humide Si l'on analyse exactement le diagramme on reconnaît que la ligne de saturation peut être
atteinte autrement que par une élévation de la pression de vapeur (teneur en eau). Si l'on
Températures caractéristiques
refroidit par exemple de l'air d'une température de 20 °C et d'une teneur en eau absolue de
Température humide: 6 g/kg, il arrive un moment où la température atteinte pour la pression partielle est égale à
la pression de saturation. Un refroidissement prolongé conduirait à la formation d'un nuage
On définit enfin une dernière grandeur caractéristique qui est la température humide Th de de gouttelettes. On nomme ce point (pression partielle = pression de saturation) également
l’air : c’est la température d’équilibre d’une masse d’eau s’évaporant dans l’air dans le cas où point de rosée et la température à ce point la température de point de rosée (température
la chaleur nécessaire à l’évaporation n’est prélevée que sur l’air. de saturation).

La différence (T – Th) est représentative de l’humidité relative HR de l’air car :


- Elle est nulle si l’air est saturé en vapeur d’eau soit si HR = 100% : pas d’évaporation possible.
- Elle augmente avec la différence [ps(T) – pv] qui est le terme moteur du transfert de masse
donc elle diminue quand augmente
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Le long de la ligne de saturation (ligne de point de rosée), l'air est saturé de De la même manière on peut construire un réseau de lignes d'humidité relative constante par
vapeur d'eau à 100 %. L'humidité relative φ représente 100 %. On peut désigner subdivisions correspondantes dont la distance dépend de la précision désirée.
cette ligne comme ligne à humidité relative constante. On peut déjà sur le diagramme, pour un point donné, définir 5 états, par ex.:

Si l'on divise cette pression de saturation par deux, l'air est à ce point saturé de
moitié, c'est-à-dire que l'humidité relative présente à cet endroit 50 %. La
liaison de toutes les pressions de saturation divisées par deux, représente de
nouveau une ligne à humidité relative constante φ de 50 %.

Etant donné que lors de la construction des isothermes, les différentes chaleurs
spécifiques de l'air sec et humide ont été prises en considération, le tracé des isenthalpes
se fera par droites parallèles. La grandeur de l'enthalpie est définie sur une échelle située
à angle droit par rapport aux isenthalpes. Sur cette échelle on peut lire l'état défini au
point 7.
h = 32,3 kJ/kg
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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


a. Rétention d’eau dans les solides a. Rétention d’eau dans les solides
Description du solide humide modes de liaison de l’eau

Avant le séchage un solide humide peut se représenter schématiquement comme sur Eau adsorbée
la figure suivante.
Les molécules d’eau peuvent être retenues dans le matériau à sécher
Le solide a un film d'eau adhérant par une action électrique comme sous le nom de force de « Van Der
à sa surface externe par des forces Waals ». L’énergie nécessaire pour soustraire l’eau à cette action n’est
superficielles. Une couche limite à
la périphérie du solide est pas négligeable et peut parfois atteindre 50% de la chaleur latente de
constituée par de l'air saturé en vaporisation.
eau (C'est la valeur maximale que
peut prendre la tension de vapeur
de l'eau à cette température). Eau chimiquement adsorbée
Dans ce cas, l’eau est liée chimiquement au substrat. L’énergie requise
L'eau peut aussi se retrouver localisée à la surface ou au fond des pores: les pour briser cette liaison peut être considérable (5000 à 50 000 KJ/ Kg
forces qui la retiennent sont alors beaucoup plus fortes et ont trait à des d’eau), et quelquefois supérieure à la chaleur de vaporisation.
phénomènes complexes de capillarité. Plus les pores sont de petites tailles, plus
ces forces sont intenses.

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


a. Rétention d’eau dans les solides
a. Rétention d’eau dans les solides
Hygroscopicité
Définition de la teneur en eau
Un solide non hygroscopique est un solide pour lequel à l'équilibre la tension de
Différentes définitions peuvent être rencontrées selon les auteurs. vapeur du liquide l'imprégnant est maximale pour une température donnée. C'est le
Teneur en eau ou humidité, le rapport de la masse totale d’eau à la cas durant le séchage des solides qui possèdent un film d'eau superficiel ou des solides
masse de produit sec : dont les interstices sont suffisamment gros pour permettre la diffusion assez rapide de
l'eau des pores à la surface.
(X ou) Np = meau/msec
Un solide devient hygroscopique quand l'eau qu'il contient est en équilibre avec un
air dont la pression partielle en eau est inférieure à la tension de vapeur maximale
Cette notation est homogène avec celle prise pour l’air qui ramène la pour la température considérée (φ <1).
teneur en eau à la masse d’air sec. Ce comportement est dû principalement aux forces liées à la capillarité qui ont
tendance "à retenir l'eau en phase liquide".
 On peut trouver un rapport de la masse d’eau à la masse de produit
Le tracé des isothermes d'adsorption permet de rendre compte de ce
humide. Quelquefois on parle de taux de siccité qui est le rapport de comportement. On trace expérimentalement à une température donnée la courbe
la masse de produit sec à la masse de produit humide. d'équilibre de l'humidité relative de l'air au contact du solide humide en fonction de
l'humidité de ce solide.
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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


a. Rétention d’eau dans les solides a. Rétention d’eau dans les solides
On définit l’activité de l’eau, notée Aw, comme le rapport de la pression de vapeur exemples de courbes d’adsorption sur différents produits
d’eau en équilibre avec le produit humide Pv (Pa), sur la pression qu’aurait l’eau pure
P0θ non liée, à la même température θp ( °C), soit un nombre sans dimension : Tous les solides ont une certaine φ
hygroscopicité.
En dessous d'une humidité relative du
Aw = [Pv /P0] θ = f (X, θ) 0 < Aw ≤1 solide inférieure à Nc , on observe que le
solide humide est en équilibre avec un
air non saturé en eau (humidité relative
Si Aw = 1, l’eau dans le produit se comporte comme de l’eau pure inférieure à 1).
vis-à-vis du séchage. L’énergie nécessaire ΔHv pour son changement le cas de composés comme l'amiante,
d’état (J/Kg d’eau évaporée). Cette eau dite « libre » s’évapore en l'hygroscopicité est négligeable.

premier. L’hygroscopicité est plus marquée pour des Np


solides poreux, des gels, des produits Nc Nc
alimentaires déshydratés. amiante fruits
Si Aw < 1, l’eau est dite « liée », au sens qu’elle est plus liée à la
matière sèche que l’eau dite libre, et demande un peu plus d’énergie
Un matériau hygroscopique est un matériau où la condensation capillaire se forme
pour son changement d’état (énergie de liaison, de désorption). rapidement (pour des humidités relatives faibles). Ainsi, il résulte de ce qui précède, qu'un
Rompre cette liaison demande une enthalpie de désorption ΔHvap > matériau hygroscopique est un matériau avec un pourcentage élevé de pores très étroits
ΔHv, valeur qui varie avec X (micropores).

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


a. Rétention d’eau dans les solides
a. Rétention d’eau dans les solides
Influence du degré de liaison de l’eau
L’activité de l’eau dans un produit est le rapport entre la
Quand la pression de vapeur émise par le produit (Pvp) est inférieure
pression de vapeur d’eau p à la surface du produit et la à la pression de vapeur saturante (Pvs), le produit est entré dans le
pression de vapeur d’eau pure p (T) à la température T du domaine de l'hygroscopicité et une partie de son eau, "l'eau liée", est
produit. fixée par la matière.
Considérons maintenant un produit et un air en équilibre
l’un avec l’autre, Plus la teneur en eau du produit est faible, plus la tension de vapeur
Pv et T : Pression de vapeur et la température du produit qu'il émet est réduite et plus l'activité de l'eau (Aw) est basse.
Pva et Ta : Pression de vapeur et la température de l’air

L’équilibre impose : T = Ta (pas de transfert de chaleur) et pv=pva (pas de transfert de Pour qu'il y ait séchage, quels que soient le niveau de teneur en eau
P
masse). Or l’humidité relative φ de l’air s’écrit : φ = v du produit et l'activité de l'eau, il faut donc que l'humidité relative (φ)
Psat
d’où l’on déduit : φ = Aw de l'air soit constamment inférieure à l'activité de l'eau (φ <Aw) de
L’activité de l’eau dans un produit est donc aussi l’humidité relative d’un air en façon à ce que Pvp>Pv (pression de vapeur de l'air dans l'enceinte).
équilibre avec le produit.
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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


a. Rétention d’eau dans les solides 100 a. Rétention d’eau dans les solides
Exemples de courbes de désorption Exemples de courbes de désorption
Les courbes sont déterminées expérimentalement. La détermination consiste
 De A à B: On a vaporisation de l’eau libre
généralement à placer un échantillon du produit dans une atmosphère connue
en surface. Aw # 1.
jusqu’à obtention de l’équilibre. Si l’on dose alors l’humidité du produit, on peut
En B: Toute l’eau libre est évaporée et déterminer un point de la courbe.

Np %
pour continuer le séchage il faut vaincre
les forces capillaires et osmotiques, p’sat Dans tous les cas, sauf s’il s’agit d’eau non liée, où Aw = 1, seule l’expérience
augmente et Aw diminue de B en C. permet de déterminer la courbe de désorption.
 CD : est la zone où on doit vaincre les
forces de Vander Waals. L’évolution est
presque linéaire et l’activité en eau
devient très nettement inférieure à 1. Aw
En D: l’eau restante est très fortement liée et très difficile à séparer . De telles
courbes sont appelées courbes de désorption.

N.B. On les appelle aussi quelquefois courbes de sorption qui sont, en toute logique les
courbes obtenues lors de l’humidification d’un corps déshydraté, ce qui ne correspond pas au
phénomène de séchage. Courbes expérimentales de désorption de matériaux bien connus : textiles, céréales, bois,
plastiques

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


a. Rétention d’eau dans les solides a. Rétention d’eau dans les solides

Transport d'humidité des parties profondes du produit vers sa surface Transport d'humidité des parties profondes du produit vers sa surface
On peut imaginer la plupart des corps à sécher comme étant constitués par une La vaporisation de l’eau nécessite un apport énergétique au produit à sécher et dont
matrice continue, éventuellement interrompue localement, dans le cas d’un solide, la source est extérieure à celui-ci. Simultanément se produit la migration de l’eau
par des pores pouvant déboucher à la surface de celui-ci. L’humidité peut se vers le milieu ambiant. La vitesse de ce transfert de matière varie au cours du
localiser aussi bien à la surface externe du produit que dans les pores ou au sein temps. Elle dépend de:
même de la matière.
Conditions ambiantes
•température,
•humidité relative,
•vitesse des gaz en contact avec le produit,

La nature même du solide et de l’eau.


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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


b. Vitesse de séchage c. Courbes de séchage

Les courbes de désorption représentent des états d’équilibre entre le


La vitesse de séchage est la variation de la teneur en eau d’un produit et l’air qui l’entoure. Elles ne donnent aucune indication sur
produit en fonction du temps. Elle représente la quantité d’eau l’allure du phénomène.
évaporée par unité de temps et s’écrit : Pour avoir une idée de la vitesse de séchage on a recours aux courbes
de séchage. Celles-ci se trouvent sous trois formes principales :
V = dme/dt

On démontre que cette vitesse est proportionnelle à l’écart de a- humidité du produit en fonction du temps
pression de vapeur entre l’air et le produit z = K (p’sat – pv). b- vitesse de séchage en fonction du temps
K est un coefficient qui dépend de la surface d’échange et de c- température du produit en fonction du temps
turbulence de l’air au contact du produit.

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


c. Courbes de séchage c. Courbes de séchage

Phase I : échauffement du produit


Dans ces courbes de vitesse de séchage
on distingue trois phases: Le produit à sécher, supposé introduit à
température ambiante, s’échauffe jusqu’à
la température de régime. La teneur en
-Phase I: échauffement du produit eau du produit varie peu et la vitesse
-Phase II: séchage à vitesse constante, - dNp
V= d’évaporation croit rapidement
-Phase III: ralentissement. dt

Phase II: séchage à vitesse constante

Cette phase correspond à l’évaporation de


l’eau libre (Aw = 1). Le séchage est
adiabatique et les caractéristiques de l’air
évoluent selon une isenthalpe.
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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


c. Courbes de séchage c. Courbes de séchage
Ma représentant l’air à l’entrée du
Phase II: séchage à vitesse constante
Phase II: séchage à vitesse constante sécheur.
Exemple:
L’intersection de l’isenthalpe passant
L'étude de la phase à vitesse constante montre que cette phase est par Ma et de la courbe de saturation
comparable à ce que serait l'évaporation d'eau si aucun solide n'était donne le point Mp caractérisant l’eau libre
à la surface du produit.
présent: on se trouve dans le cas où soit il y a beaucoup d'eau à la
On en déduit la température Tp du
surface du solide soit la diffusion de l'eau de l'intérieur du solide vers produit et la pression de vapeur pp dans
la surface est suffisamment rapide. la couche limite. Pendant toute la durée
de cette phase Ma et Mp restent fixes. De
Durant cette phase on considère que le séchage s'effectue de
même les pressions partielles de vapeur
manière adiabatique car il n'y aucun échange de chaleur avec d’eau pa et pp et, par définition, la vitesse
l'extérieur. La chaleur latente de vaporisation de l'eau est de séchage sont constantes pour un
entièrement fournie par le refroidissement de l'air chaud. même régime de circulation d’air.
La température du produit reste
Le processus s'effectue donc à enthalpie constante. L'air chaud également constante et son humidité
dans le diagramme de l'air humide va donc évoluer sur une baisse régulièrement.
isenthalpe (droite de saturation adiabatique). Séchage à vitesse constante

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


c. Courbes de séchage c. Courbes de séchage
Phase III : ralentissement
Phase III : ralentissement
La diffusion de l’eau devient d'autant plus lente qu'un phénomène de croûtage
A partir d’un certain seuil, il n’y a plus d’eau libre à la surface du produit. apparaît parfois en surface.
Ce seuil est défini par une teneur en eau critique. A partir de cette V s’annule à Nplim ce qui correspond à une valeur d'équilibre pour l'air de séchage
humidité, Aw est inférieure à 1. Le point Mp caractéristique de l’eau à la utilisé.
surface se déplace sur l’isenthalpe passe par Ma. Pendant cette phase les conditions opératoires liées à l'air perdent de leur importance.
On assiste à un échauffement du solide.

Croûtage : formation d’une


pellicule sèche autour du
produit ou des particules
qui le constituent, cette
pellicule s’opposant au
transfert d’humidité vers le
milieu extérieur.
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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


c. Courbes de séchage c. Courbes de séchage
Phase III : ralentissement
La figure représente la position de Mp Il arrive que l’on caractérise le séchage par la courbe donnant la vitesse de
pour Aw = 0,8. L’allure des courbes séchage en fonction de la teneur en eau. La courbe peut prendre cette forme:
dans la phase III s’explique alors de la
façon suivante:
dnp
V=
dt

La température Tp du produit s’élève et la pression de


vapeur d’eau p’sat se rapproche de pa. La vitesse de
séchage diminue et le point Mp tend vers le point Ma
qui détermine les conditions limites Nplim et Tlim des Np
courbes de séchage. Vitesse de séchage

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


d. Courbes expérimentales e. Transfert par conduction et rayonnement

Les courbes présentées sont idéalisés. Il ne faut pas s’attendre à obtenir Séchage par conduction
expérimentalement des tracés aussi parfaits. En pratique les phases ne
a/ Généralités
sont pas souvent aussi nettement définies et de nombreux facteurs
peuvent introduire de dérives importantes: Le produit à sécher se trouve en contact avec une paroi solide portée à une
température élevée par chauffage (fumées, vapeurs d'eau...).
 La phase 1 est très courte et passe inaperçue pour des produits de La conduction à travers la paroi et la matière entraîne une augmentation de
dimension limitée (quelques mm) dans la gamme des températures la température du composé à sécher: le liquide se vaporise donc par
ordinaires; évaporation ou par ébullition si il atteint sa température d'ébullition.

 La phase II est inexistante si on sèche des solutions par pulvérisation. Les vapeurs formées sont soit aspirées (cas du séchage sous pression
réduite qui abaisse la température d'ébullition), soit entraînées par un gaz de
En phase III le ralentissement a des causes diverses qui donnent des balayage.
allures variées selon que l’un ou l’autre phénomène prédomine.
 La couche de solide en contact avec la paroi est d'abord séchée puis il y a
ensuite une augmentation de l'épaisseur de la couche sèche en cours
d'opération.
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3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


e. Transfert par conduction et rayonnement
e. Transfert par conduction et rayonnement
Séchage par conduction
b/ Processus
On retrouve comme pour le séchage par conduction deux périodes:
Ce type de séchage est intéressant quand on souhaite récupérer le
solvant évaporé pour le récupérer (pour le recycler ou pour éviter le • dans un premier période la vitesse de séchage est constante; la
transmission de chaleur par conduction est alors suffisamment rapide
rejet d'effluents polluants). En effet la condensation d'un solvant est
pour compenser la chaleur perdue par la vaporisation du liquide.
toujours beaucoup plus facile quand il n'est pas mélangé à un gaz.
• dans une seconde période la vitesse de séchage ralentit. Le séchage
ayant progressé, l'humidité du solide diminue ce qui provoque aussi une
Le séchage sous pression réduite permet de traiter des produits diminution de la tension de vapeur du liquide imprégnant le solide (elle
devient inférieure à celle de l'air saturé). Dans ces conditions la
facilement oxydables à une température élevée. Il est aussi très
température d'ébullition augmente ce qui diminue la vitesse de séchage
intéressant pour le séchage des substances thermosensibles qui ne pour un apport de chaleur constant par conduction.
supporteraient pas longtemps une température élevée. De plus le coefficient de transfert dans le solide devient de plus en plus
faible car l'épaisseur de la couche sèche augmente.

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques

e. Transfert par conduction et rayonnement e. Transfert par conduction et rayonnement


Séchage par rayonnement Le chauffage diélectrique s’applique aux solvants polaires, comme l’eau liquide
Le terme « chauffage diélectrique » regroupe deux gammes de fréquences :

Ce mode de séchage convient aux produits en plaques ou en films, donc de faible
épaisseur. L'apport d'énergie s'effectue par ondes électromagnétiques générées hautes fréquences (HF) micro-ondes (MO)
soit par des dispositifs électroniques (micro-ondes) soit par élévation de la
température d'un émetteur infrarouge.
basé sur un transfert d’énergie par repose sur la propagation des
Avec des micro-ondes, on peut sécher à des épaisseurs plus importantes. Le un jeu d’électrodes situées de part ondes électromagnétiques
champ électromagnétique véhiculé par ces fréquences excite les molécules d'eau: et d’autre du produit et alimentées produites par des émetteurs
l'agitation moléculaire qui en résulte provoque des chocs intermoléculaires. Cela par un courant électrique à haute hyperfréquences dans une
entraîne un échauffement du produit et donc la vaporisation des molécules d'eau. tension et haute fréquence. enceinte contenant le produit

 Le séchage par micro-ondes est encore peu fréquent dans l'industrie chimique: il
SECHAGE
présente les avantages d'être propre et facile à réguler. De même son action
s'effectue sur le volume du solide ce qui diminue les risques de croûtage en
surface. matériaux de grandes dimensions produits de petites dimensions
05/12/2020

3. Caractéristiques thermiques

Comme les ondes HF et les MO se situent dans le domaine hertzien, f. Transferts dans les produits
une bande infime du spectre est réservée aux applications Transfert de chaleur
industrielles, scientifiques et médicales pour éviter toute interférence.
Les fréquences les plus couramment utilisées sont reportées dans le La chaleur diffuse dans un milieu dont la température n’est pas uniforme. Pour
tableau un milieu immobile on écrit la loi de Fourier :

Φx= - S k dT
Ondes HF réservées 13,56 et 27,12 MHz dx
Ondes MO réservées 896, 915 et 2 450 MHz Avec: Φx= Flux thermique transféré selon l’axe des x
S= Surface d’échange,
Fréquences hertziennes les plus utilisées pour le chauffage diélectrique K= conductivité thermique.
dT /dx=gradient de température dans le sens des x
Ce mode de chauffage rapide, non polluant et souple d’utilisation, est en général
utilisé en complément pour assurer une production régulière et de qualité
constante, ce qui permet d’optimiser le coût d’investissement. Les HF sont utilisées
pour le séchage des biscuits à la sortie du four, les MO pour le séchage d’appoint de
pâtes alimentaires, de légumes ou le séchage sous vide de produits
pharmaceutiques.

3. Caractéristiques thermiques 3. Caractéristiques thermiques


f. Transferts dans les produits f. Transferts dans les produits
Transfert de matière
La matière est également transférée lorsque, dans un milieu, existe un gradient de
concentration en une substance susceptible de diffuser. Pour un milieu immobile on Il faut noter que ces lois de diffusion ne s’appliquent ni
écrit la loi de Fick : rigoureusement ni simplement à la réalité industriel. En particulier la
dC migration de l’eau, liquide ou vapeur, peut également s’effectuer par
mx= - S De
dx
«filtration» à travers le produit poreux sous influence d’une
Avec: - mx= Allure de transfert selon l’axe des x. différence de pression. L’interaction entre transfert de chaleur et
- S= Surface d’échange. transfert de masse introduit des termes correctifs supplémentaires.
- De = diffusivité de l’eau. D’une façon générale, les coefficients K et De ne peuvent être
- dC / dx = gradient de concentration de vapeur selon l’axe des x. considérés comme constants lors du séchage.
La loi de Fick peut s’écrire, en fonction du gradient de tension de vapeur :

Dv dpv
m e=
RvT dx

Rv est la constante des gaz parfaits


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6. Calcul des séchoirs 6. Calcul des séchoirs


a. Bilans a. Bilans

Un séchoir par entraînement, avec son


élément de chauffage, peut toujours être Bilan massique du séchoir
représenté schématiquement comme sur
la figure, quels que soient les parcours
relatifs de l’air et du produit. Entrées: produit humide (me), air compté sec (ma) , eau contenue dans
l’air entrant (mz),
Les bilans s’écrivent sur la base des
débits constants de matière sèche et d’air Sorties: produit sec (ms), air compté sec (ma) , eau contenu dans l’air
sec . On exprime que l’eau que perd le sortant (mz), masse évaporée (mev)
produit est gagnée par l’air et le débit
d’eau s’écrit alors simplement :
me+ ma + mz = ms + ma + mz + mev

et si le séchage est isenthalpique, on a également : H1 = H2.

6. Calcul des séchoirs 6. Calcul des séchoirs


Bilan enthalpique du séchoir a. Bilans

Entrées En réalité, ces bilans sont le plus souvent faussés par des
Produit humide à la température Te meceTe entraînements de particules (fines), par des fuites ou des entrées
Air sec à la température Ta macaTa d’air, et surtout par les pertes énergétiques par les parois du séchoir
Humidité contenue à la température Ta mzczTsat + mzLv + mzcvz (Ta – Tsat) et lors de l’échauffement du produit (périodes 0 et 2). Ils constituent
néanmoins une bonne base de calcul.
Sorties

Produit humide à la température Ts mscsTs


Air sortant à la température Ta macaTa
Humidité contenue à la température Tz mzczTsat + mzLv + (mz+ mev) cz (Tz – Tsat)

•me = masse entrant


Ci = la chaleur massique du produit humide, du produit sec, de •ma = masse d’air sec
l’air, de l’eau contenu, •mev=masse évaporée
Li = La chaleur de vaporisation, la chaleur de surchauffe de la •mz=masse contenue
vapeur d’eau dans l’air
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6. Calcul des séchoirs 6. Calcul des séchoirs


b. Consommation d’énergie b. Consommation d’énergie
On appelle rapport de consommation énergétique (RCEѳ), le rapport
On définit classiquement un certain nombre de critères pour apprécier la
ΔHv(Ѳ) étant l’énergie latente de vaporisation de l’eau à la température moyenne Ѳ du
consommation thermique des séchoirs. produit pendant le séchage. Ce rapport permet aussi d’évaluer la masse de vapeur nécessaire
pour vaporiser 1 kg d’eau (en prenant ΔHv à la température à laquelle se condense la vapeur
 On appelle consommation énergétique massique (CEM) (consommation utilisée). Le tableau donne quelques ordres de grandeur pour ces deux paramètres.
spécifique) d’un séchoir, la quantité de chaleur (exprimée en J/kg) à lui fournir pour
sécher 1 kg d’eau. Cette grandeur permet de comparer des séchoirs sur une base
indépendante du tonnage d’eau évaporée.

CEM plus faible Une meilleure efficacité énergétique

Ordres de grandeur des valeurs de CEM et de RCE


en fonction des modes de séchage

6. Calcul des séchoirs b. Consommation d’énergie 6. Calcul des séchoirs


b. Consommation d’énergie
i) Séchoirs par entraînement
Il est plus commode et plus rapide d’utiliser de diagramme de l’air humide, même si cette
iii) Séchage avec pertes, l’air n’est pas chauffé par combustion
procédure est un peu moins précise.
ii) séchage isenthalpique sans perte, l’air n’est pas chauffé par combustion L’air entrant est réchauffé de A0 à A1. L’air évolue selon A1A2 ce dernier point est
L’air entrant est représenté par le point A0(figure). Il est réchauffé par échange et sa situé sous l’isenthalpe passant par A1 (figure). A2A’2 représente la perte totale
température augmente sans modification de sa teneur en eau. Le point d’énergie du système.
représentatif de l’air chaud est donc A1. Le séchage étant isenthalpique, l’air évolue La consommation spécifique d’énergie s’écrit:
selon l’isenthalpe passant par A1 vers le point A2 qui représente la caractéristique
de l’air à la sortie. L’énergie fournie est ma (HA1- HA0). L’eau évaporée est ma (Xa2- ma (HA1 – HA0) ∆H
=
Xa0). ma (X’a2 – Xa0 ) ∆X’a
La consommation spécifique d’énergie est donc :

ma (HA1 – HA0) ∆H C’est-à-dire la direction de mélange A0et A’2


=
ma (Xa2 – Xa0 ) ∆X’a

Séchage avec perte


c'est-à-dire la direction de mélange A0et A2.
Séchage isenthalpique
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Classification des séchoirs Classification des séchoirs

Les séchoirs se distinguent par: Alimentation discontinue


 le mode de fonctionnement (continu ou discontinu); Le produit est immobile dans le séchoir
 le mode de transfert de chaleur (conduction, convection, rayonnement); Alimentation continue
Le mode de transfert de masse (par léchage, par traversée avec ou sans Le produit et l’air se déplacent :
brassage de la matière ou de l’air, par pulvérisation);
 A Contre Courants
La pression de fonctionnement (atmosphérique ou sous vide); C’est le plus intéressant pour le transfert de chaleur sensible, donc lorsqu’on doit mettre le
produit à température.
La nature du produit à sécher (liquide, suspension, pâtes, chariots,
poudre, fibres, fils, etc..)  A Courants Parallèles ou Co-Courants
C’est le plus intéressant pour le transfert de chaleur latente, car l’air est moins chargé en eau
Le mode de support de la matière (claies, plateaux, chariots, tapis, et sa température plus élevée lui confère une humidité relative basse, il a donc un pouvoir
manutention par l’air de séchage, etc) évaporatoire plus important.

La capacité évaporatoire économiquement réalisable dans le type de


séchoir donnée;

Classification des séchoirs Classification des séchoirs

De nombreux types de sécheurs peuvent être adaptés au séchage d’un même
produit.
Le choix d’une technologie ne repose pas exclusivement sur les cinétiques de
séchage et sur les propriétés à l’équilibre thermodynamique du matériau mais doit
inclure des contraintes spécifiques à une situation donnée. Ces contraintes sont liées :

 au produit à traiter (stockage, alimentation, structure, aptitude à l’écoulement,


collage...) ;
 à la sécurité de l’installation (nature du solvant, toxicité, inflammabilité...) ;
 au procédé de production (débit, teneur en eau initiale, teneur en eau finale
souhaitée, utilités disponibles...) ;
 aux propriétés d’usage que l’on cherche à conférer au produit sec, notamment en
terme de granulométrie et de masse volumique apparente.

En effet, outre la réduction de la teneur en eau du produit, le séchage peut permettre


de texturer, structurer, stabiliser, hygiéniser, torréfier... le produit.
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A. Séchage à ébullition
Classification des séchoirs
1. Séchoir biconique sous vide
Les sécheurs convectifs et par contact utilisent un fluide caloporteur.
L'appareil est animé d'un
Dans les sécheurs par contact, Dans les sécheurs convectifs, les vapeurs du
mouvement pendulaire alternatif
ce fluide caloporteur a pour liquide vaporisé sont évacuées par le fluide assurant une agitation du solide.
unique fonction le transfert de caloporteur, qui, le plus souvent, sert
chaleur, l’agitation (si également à agiter le produit comme dans les
 Une double-enveloppe permet
nécessaire) étant d’origine sécheurs à lit fluidisé ou à le transporter d'assurer le chauffage par fluide
mécanique. comme dans les sécheurs pneumatiques... thermique.
 la prise de vide est équipée d'un
filtre-crépine permettant d'éviter
Les sécheurs radiatifs ou par induction utilisent un procédé électrothermique. l'aspiration de poussières de solide.
L’énergie apportée par des ondes
électromagnétiques provoquent un
échauffement du produit par agitation
atomique (chauffage par infrarouge) ou par
frottements internes des molécules (chauffage
diélectrique).

A. Séchage à ébullition A. Séchage à ébullition


1. Séchoir biconique sous vide 2. sécheur à palettes sous vide discontinu

Le séchage est en général


effectué à l'ébullition et sous vide
jusqu'à son terme (solide sec en fin
de cycle)
Le liquide imprégnant le solide
peut être récupéré (après la
pompe à vide par condensation par
ex)
D'autres appareils existent ayant les possibilités suivantes:
Il fonctionne en discontinu
fonctionnement continu ou discontinu
à pression atmosphérique ou sous vide, avec condensation des vapeurs.
chauffage par double-enveloppe, par les portes, par les pales d'agitation; etc...
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B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement


1. Sécheur à chariots à claies 2. Sécheur à tambour rotatif
d (cylindre)= [0.3 - 3] m
Longueur = [ 4d – 10d]
Efficacité maximale la quantité totale
du produit 10 à 15 % du volume

Solide humide alimenté par bande sans fin


Air mis en circulation par un ventilateur Air chaud alimenté à contre-courant (l'air chaud peut également être
faisceau de chauffage à la vapeur ou électrique remplacé par les fumées chaudes issues d'un brûleur)
Circulation de l'air au travers des claies des chariots, sur lesquels Tambour cylindrique légèrement incliné (5°) et en rotation lente, assurant
est disposé le solide à sécher le mélange solide - gaz et le déplacement du solide vers la sortie

B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement

2. Sécheur à tambour rotatif 2. Sécheur à tambour rotatif


Caractéristiques du procédé
Type de produit
Produit fibreux
Température de Temps de séjour Produit pulvérulent, granulaire
fonctionnement Débit du produit
Produit pâteux extrudableou granulable
Capacité de traitement horaire

100 à 900 °C 10 à 60 mn 50 à 70 t/h Tambour Tambour


conductif convectif Exemples d'applications
1 à 20 kg 3 à 100 kg
Teneur en eau Sable Pulpe de Talc Pâtes
d'eau/h/m² d'eau/h/m³
betterave alimentaires

Séchoir tambour conductif: La paroi du cylindre est chauffée extérieurement par des gaz de initiale 6-7% 76 - 78 % 65 % 26,5 %
combustion.
finale 0% 10 - 12 % 0,5 - 1,5 % 12,5 %
Séchoir tambour convectif :Dans certains cas, la paroi intérieure du cylindre est garnie
d’aubes permettant de remonter le produit et de le laisser tomber en pluie au cours de la
rotation.
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B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement

3. Sécheur tunnel 3. Sécheur tunnel


Type de produit
Produit pâteux
Produit pulvérulent, granulaire, fibreux
Produit plan, en forme, en morceaux
Exemples d'applications
Teneur en eau Fruits et Briques et tuiles
légumes

initiale 80 -90 % 20 %
finale 5% 3%
•Solide humide alimenté par vanne rotative
•Déplacement du solide par bande transporteuse Des variantes au procédé générique existent également (sécheur tapis
•Circulation d'air chaud à contre-courant du solide, dans un tunnel formé en à tabliers en série ; sécheur tapis à tabliers superposés ; sécheur
général par des caissons de section rectangulaire
chariot ; sécheur à balancelles).

B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement

3. Sécheur tunnel 3. Sécheur tunnel

Caractéristiques du procédé

Séchoir tunnel à chariots ou balancelles


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B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement


4. Sécheur par fluidisation 4. Sécheur par fluidisation
La fluidisation consiste à convertir un lit de
particules solides en une masse expansée et Type de produit
suspendue, qui a les propriétés d’un liquide Produit liquide
Produit pâteux
Produit pulvérulent, granulaire, fibreux
Exemples d'applications

Séchage par fluidisation: Séchoir à lit fluidisé


Alimentation solide à sécher en continu par vis sans fin,
Alimentation en air chaud répartie uniformément sur toute la surface du lit par une grille
de distribution, Caractéristiques du procédé
Mise en suspension du solide par le courant d'air chaud ascendant ainsi crée (->lit fluidisé).
Il en résulte une forte agitation et une mise en contact intime de l'air et du solide, favorisant
le séchage.
Cyclone sur la sortie d'air humide pour séparer le solide éventuellement entrainé (de plus
faible granulométrie)

B. Séchage par entraînement


B. Séchage par entraînement
5. Séchage par Atomisation
5. Séchage par Atomisation Le gaz peut être, suivant le cas, de l'air ou un gaz neutre ;
il peut être utilisé soit en circuit ouvert, soit en circuit
Lorsque l'évaporation doit être menée jusqu'à fermé.
l'obtention d'un produit sec, on peut avoir recours à Le circuit de gaz peut être soit à contre-courant, soit à co-
la technique de l'atomisation. courant du trajet du produit séché.
L'atomiseur est un appareil dans lequel la solution Le chauffage du gaz peut être réalisé:
ou la suspension à sécher est divisée dans un par aérotherme à vapeur,
courant de gaz chaud qui apporte les calories par chauffage indirect par gaz chauds,
nécessaires à l'évaporation du solvant et absorbe, par chauffage direct par des gaz de combustion,
pour l'évacuer, l'humidité libérée par le produit en par chauffage électrique.
cours de séchage.
Le solide sec est séparé du gaz d'atomisation par un (ou
La division du liquide peut être réalisée des) cyclone(s), ou par filtration (filtre à manches par
exemple).
par un système de turbine,
par des pulvérisateurs sous pression, Les gaz rejetés peuvent, si nécessaire, faire l'objet d'une
par des pulvérisateurs à gaz. épuration par lavage.

La chaleur contenue dans les gaz rejetés peut utilement


être utilisée au préchauffage de l'air.
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B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement


5. Séchage par Atomisation 5. Séchage par Atomisation

B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement


5. Séchage par Atomisation 6. Sécheur à plateaux
Type de produit
grandes quantités de suspensions épaisses
Matériaux cristallins ou granulaires

un sécheur vertical à
plateaux circulaires.
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B. Séchage par entraînement B. Séchage par entraînement


Sécheur à plateaux chauffés par contact

6. Sécheur à plâteaux 6. Sécheur à plâteaux


Les plateaux sont fixes et les racleurs, fixés sur un axe
Le sécheur vertical rotatif à plateaux circulaires est
tournant à une vitesse de 2 à 6 tr · min-1, mobiles. Les plateaux
constitué de:
sont chauffés jusqu’à une température de 300°C par circulation
 enceinte étanche,
intérieure d’un fluide caloporteur (eau chaude sous pression,
 un rotor sur lequel sont fixés une série de plateaux,
vapeur d’eau, huile thermique...).
 ventilateurs et réchauffeurs, qui assurent la circulation
forcée du fluide caloporteur au-dessus du produit, et,
Le produit introduit au centre du sécheur est déposé en
 de racleurs fixes.
couche mince sur le plateau supérieur et amené vers la
périphérie par un bras mobile, où il est déchargé sur le plateau
immédiatement inférieur
Sécheur rotatif à plateaux circulaires
La surface utile au séchage peut atteindre 335 m2 pour un
Ces sécheurs peuvent atteindre 20 m de hauteur et 11 m de diamètre, soit une temps de séjour de quelques heures. Un débit maximal de 10
surface utile de 1 675 m2 dans une seule unité. m3 · h–1 de produit humide peut être traité dans ce type
d’installation.
Le temps de séjour, généralement long, dépend du nombre d’étages et de la vitesse
de rotation du rotor.
N.B. Ces sécheurs ne sont pas adaptés au traitement des produits fibreux,
susceptibles de s’agglomérer, ni à celui des produits pâteux et collants.

Séchoir à plateaux pleins Séchoir à plateaux tournants Séchoir à recyclage d’air


Séchoir à plateaux perméables

Séchoir à plateaux sous vide


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Annexes au sécheur Agitation

Filtres: maintenir l’air de séchage propre (exempt des bactéries et L'agitation du solide est un facteur important en permettant le
microorganismes) transfert du liquide vers la phase vapeur par évaporation, mais
Ventilateurs : transport d’air (énergie mécanique nécessaire à sa également le transfert thermique entre le moyen de chauffage et
traversée ) le solide humide. Cette agitation peut être réalisée par:
Déshumidificateur d’air : abaisse l’humidité de l’air de séchage
avant son entrée dans le séchoir (condensation –refroidissement ou agitation externe du sécheur (mouvement de rotation,
adsorption). mouvement alternatif, vibration de basse fréquence)
Réchauffeurs d’air : optimiser la déshumidification de l’air - un
échangeur de chaleur agitation interne (racloir, vis sans fin assurant également le
Récupération thermique : – recyclage de l’air à la sortie du sécheur déplacement du solide, agitateur à palettes)
s’il est peu chargé en humidité –mélange avec l’air neuf ou fluidisation à l'aide d'un gaz (séchage par entrainement)
préchauffer l’air neuf.
atomisation (mélange intime du solide et du gaz de séchage
dans une turbine d'atomisation)

Refroidissement avec déshumidification


Rampe d’injection de la vapeur d’eau: Humidification par injection de la vapeur d’eau

Récupérateur de chaleur
Pulvérisateur d’eau: Humidification par injection de l’eau
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Utilités Utilités
Électricité Combustibles fossiles
Elle est utilisée :
– pour alimenter les dispositifs d’agitation ; L’énergie nécessaire au chauffage du fluide caloporteur peut être
– pour chauffer l’air par l’intermédiaire de résistances électriques dans les sécheurs convectifs ; obtenue par la combustion d’un combustible:
– pour induire un champ électromagnétique variable dans le temps (chauffage par induction) ;  solide (charbon, biomasse...),
– pour générer des ondes électromagnétiques (chauffage infrarouge, haute fréquence ou  liquide (fuel et, plus rarement, le gaz de pétrole liquéfié) ou
micro-ondes). gazeux (gaz naturel, propane, butane...).

On distingue:
Le fluide caloporteur est chauffé par :
 les procédés électrothermiques directs: mélange direct avec les gaz de combustion. T < 800 °C.
par résistance électrique,  échange indirect dans un échangeur gaz/gaz. La température de l’air de séchage peut
Le produit parcouru par un courant
induction, atteindre 400 °C avec un rendement supérieur à 70 %.
électrique est le siège du dégagement de
haute fréquence ou micro-ondes chaleur. Autres utilités
La vapeur surchauffée, l’eau chaude sous pression et les huiles thermiques sont les utilités
Les procédés indirects communément mises en œuvre pour chauffer le fluide caloporteur par l’intermédiaire d’un
par résistance électrique, Les modes de transferts de chaleur
échangeur tubulaire à ailettes. Le domaine d’utilisation de l’eau surchauffée est limité en
infrarouge usuels s’appliquent.
pratique à 200 °C.

Dimensionnement de séchoirs (séchage par entraînement)

 Il n’y a pas de modèle général simple permettant le


dimensionnement de séchoir à séchage par entraînement;

 Chaque séchoir nécessite le développement d’un modèle propre,


adapté à la configuration des flux de matière et de chaleur mis en
jeu.

Le réflexe :

1) écrire les équations globales de conservation de matière et de


chaleur;
2) écrire les équations locales de conservation de matière et de
chaleur, puis les simplifier si les hypothèses le permettent.

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