Gastroentérite Virale
Gastroentérite Virale
Gastroentérite Virale
Module : Virologie / Option : laborantin de 3ème année /Année : 2021-2022/ Enseignante : Dr.I.KHALKHAL
Gastroentérites virales
1- Introduction :
Les gastroentérites occupent la 2e place des infections communautaires après les infections
respiratoires.
Globalement, les virus représentent l’étiologie la plus fréquente occupant les 2/3 des cas. Il ne
s’agit pas des entérovirus, pour lesquels l’infection du tube digestif, constante, est
asymptomatique. Il s’agit de virus longtemps méconnus, car difficiles ou impossibles à isoler
en culture de cellule in vitro et reconnus initialement par examen en microscopie électronique
des selles où ils sont excrétés en abondance.
Il s’agit généralement d’infections de courte durée dominées par des troubles digestifs aiguës
mais le pronostic peut être sévère chez les sujets fragilisés (extrêmes d’âge).
La morbidité, le cout considérable et la mortalité qui reste élevée dans le pays en voie de
développement imposent une prise en charge adaptée sur le plan médical.
2- Etiologies :
2-1- Rotavirus :
Classification :
Famille : Reoviridae.
Genre : Rotavirus.
On distingue 7 groupes A à G sans communauté antigénique (protéine VP6).
Structure :
Virus non enveloppés, capside à symétrie icosaédrique en forme de roue.
Génome : ARN double brin segmenté (11 segments). Ces 11 segments du génome codent
pour 6 protéines structurales (VP1 à 4 et VP 6 à 7) et 5 protéines non-structurales (NSP1 à 5)
NSP4 joue un rôle important dans le mécanisme de la diarrhée.
Les Rotavirus présentent une très grande diversité génétique et antigénique: réassortiment de
segments entre différentes souches d’un même groupe ou réarrangement des séquences d’un
même segment.
Virus très résistant dans le milieu extérieur.
Points particuliers :
2-2- Calicivirus :
Classification :
Famille : Caliciviridae.
Deux genres infectent les animaux et l’homme (gastroentérite) : Norovirus ( V.Norwalk) ,
Sapovirus (V.sapporo).
Très grande diversité génétique: Chaque genre est divisé en plusieurs génogroupes.
Structure :
Petits virus non enveloppés, capside à symétrie icosaédrique.
Génome : ARN simple brin de polarité positive.
Virus non cultivables, très résistants notamment aux concentrations de chlore utilisées pour
traiter l’eau potable.
Points particuliers :
Classification :
Famille : Astroviridae.
Un seul genre : Astrovirus avec 8 sérotypes humains (sérotype 1 prédominant).
Structure :
Petits virus non enveloppés, capside à symétrie icosaédrique.
Le génome : ARN simple brin de polarité positive.
Très résistants à : PH3, chloroforme, détergents, et à la chaleur.
Culture possible mais délicate.
Points particuliers : Les enfants et les sujets âgés sont les cibles principales.
2-4- Adenovirus :
Classification :
Famille : Adenoviridae.
Genre : Adenovirus.
Environ 50 sérotypes et 7 sous-groupes (A, B1, B2, C, D, E, F). Seuls les Adenovirus 40 et 41
(appartenant au groupe F) sont responsables de gastroentérites chez l’homme.
Structure :
Virus non enveloppés (100 nm), capside à symétrie icosaédrique.
Génome: ADN linéaire bicaténaire.
Virus résistants aux solvants des lipides, détergents, variations de PH, mais inactivés par le
chloroforme et le formol.
Culture possible mais délicate.
Points particuliers : ces virus sont surtout décelés chez l’enfant, tout au long de la vie (sans
caractère saisonniers).
3- Epidémiologie:
3-1-Age : toutes les tranches d’âge, mais elles sont plus sévères chez le jeune enfant (˂ 3 ans).
Chez le jeune enfant (6 mois à 24 mois) : les Rotavirus sont la première cause de
diarrhée. Ils provoquent souvent des épidémies hivernales.
Chez l’adulte, les virus les plus souvent responsables de diarrhée sont les Norovirus
(Calicivirus).
Les Astrovirus sont également responsables de gastroentérites chez l’enfant et les
personnes âgées.
3-2- Facteurs de gravité : La gravité des gastroentérites virales varie en fonction du niveau
de développement médical du pays considéré et la situation entre les pays développés et ceux
en voie de développement est très différente.
Dans les pays en voie de développement: l’incidence est très élevée :
3-3- Transmission :
Transmission directe : interhumaine par voie fécale-orale principalement ou par aérosols.
Transmission indirecte : eau, aliments souillés (coquillages), une transmission interhumaine
secondaire permet l’extension de l’infection.
4- Diagnostic virologique :
Le diagnostic virologique d’une gastroentérite virale est essentiellement pratiqué pour les
formes sévères de diarrhée aiguë.
Le délai de résultat doit être court (au maximum quelques heures) pour avoir un intérêt dans
la prise en charge du patient.
4-1- Prélèvement:
Seul un prélèvement de selles est nécessaire.
Il doit être effectué à la phase aiguë de la maladie.
4-5- La culture cellulaire: Impossible ou trop délicate pour être appliquée à un diagnostic de
routine.
4-6- Les examens sérologiques n’ont pas d’intérêts dans le diagnostic des gastroentérites
virales.
5- Traitement-Prévention :
Il n’y a pas de traitement spécifique des gastro-entérites virales. Le traitement est uniquement
symptomatique et vise essentiellement à corriger les états de déshydratation qui représentent
le risque majeur de complication de la maladie.
La prévention des gastroentérites virales repose surtout sur les mesures d’hygiène,
A ce jour, les tentatives de vaccination pour le Rotavirus sont des échecs.