Ce document décrit l'architecture du Maghreb avant l'union, sous les dynasties Fatimides, Zirides et Hammadides. Il détaille des villes comme Al-Mahdia, Achir et Qalaa de Béni-Hammad et leurs monuments comme les mosquées et palais.
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Ce document décrit l'architecture du Maghreb avant l'union, sous les dynasties Fatimides, Zirides et Hammadides. Il détaille des villes comme Al-Mahdia, Achir et Qalaa de Béni-Hammad et leurs monuments comme les mosquées et palais.
Ce document décrit l'architecture du Maghreb avant l'union, sous les dynasties Fatimides, Zirides et Hammadides. Il détaille des villes comme Al-Mahdia, Achir et Qalaa de Béni-Hammad et leurs monuments comme les mosquées et palais.
Ce document décrit l'architecture du Maghreb avant l'union, sous les dynasties Fatimides, Zirides et Hammadides. Il détaille des villes comme Al-Mahdia, Achir et Qalaa de Béni-Hammad et leurs monuments comme les mosquées et palais.
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Université d’Alger 1
Département d’Architecture
LE MAGHREB AVANT L’UNION:
UNE IDENTITÉ ARCHITECTURALE QUI SE FORME
Réalisé par: Mme R. ISMAIL
Les Fatimides au Maghreb(893-1010) Avant leur installation en Égypte, les Fatimides ont d’abord rejoint la région du Maghreb. Fuyant l’oppression des Abbassides, ces Fatimides, d’une confession islamique chiite, ont arrivé à fonder un état islamique indépendant du centre de califat à Bagdad. pour les Fatimides, le Maghreb fut un point de départ afin de dominer le monde islamique. Ainsi, Obied-Allah Al-Mahdi se proclama Imam descendant du pur sang prophétique de Fatima, la fille du prophète Mohamed en bénéficiant du support des tribus berbères (principalement Kutama) dont il rencontre à la Mecque durant leur pèlerinage. en 916, Cette dynastie fonda sa première capitale en Ifriqiya, c’est Al- Mahdiya (quelque part entre Sousse et Sfax). Une ville qui fut militaire plus que princière. Au moment glorieux de cette dynastie, leur dominance politique et militaire s’étendit du Maroc jusqu’à la Syrie et au Hedjaz. En effet, la mutation de la capitale vers l’Égypte a laissé le Maghreb vide pour la dominance d’autres nouvelles dynasties. Les terrains dominés par les fatimides Al-Mahdia: En 916, sur un site qui fait d’abord un comptoir phénicien, puis romain, les Fatimides choisirent de fonder la ville de Mahdia qui joua le rôle d’une capitale fatimide depuis le 20 février 921 jusqu’à la création du Caire en Égypte en 969. Donc, bâtie sur un éperon qui s’avance dans la mer sur 1400m, la ville devint imprenable de terre. Déjà elle fut mise en rude épreuve après seulement vingt-cinq ans depuis sa date de construction. Cette ville a servi aussi un rôle défensif majeur. Elle était une base de la flotte navale et centre du commerce maritime maghrébin. Mahdia a possédé une seule porte d’entrée terrestre qui a été défendue par une succession de portes dont l’une était une grille de fer. Le reste de la ville implantée sur le terrain presque île a été entourée par des remparts et fortifications. Al-Mahdia: chronologie et forme actuelle: La ville d’Al-Mahdia (reconstitution) Al-Mahdia en 1535: La grande mosquée d’al Mehdia: En 916, Al-Mahdi entama la construction de sa grande mosquée qui va rassembler les habitants de sa capitale. À travers l’histoire, et suite de l’effondrement du mur de qibla, cette mosquée fatimide a connu des interventions et des travaux d’aménagement pour l’intérieur de la salle de prière par les zirides au XIe siècle. Les Ottomans aussi ont contribué dans certains travaux de restauration au XVIIe siècle. Alors entre 1961-1968, la mosquée était reconstruite selon les plans exacts du sanctuaire du Xe siècle. Maintenant, Seuls le porche et la galerie nord sont authentiques. On note que l’unité de mesure dans les constructions fatimides fut une coudée de 54cm (selon Creswell, l’usage de cette unité date de la haute antiquité mésopotamienne) Le plan de la Sans minaret, la mosquée a une forme rectangulaire de (75 x 55 m), flanquée de deux mosquée de Mehdia tours d’angle à peu près carrés qui jouent le rôle des collecteurs des eaux pluviales sur les terrasses. Il est fort possible aussi que ces tours ont joué le rôle du minaret. La salle de prière à plan en T compte 9 nefs et 3 travées; la nef centrale et le transept sont plus larges que les autres. Leur intersection est surmontée par une coupole et abrite le mihrab. L’ensemble de la salle est couvert par une terrasse à solivage en bois couverte par une couche de mortier de chaux et supportée par des colonnes jumelés en marbre. L’entrée principale de la mosquée est marquée, pour la première au Maghreb, par un porche. ce dernier a des proportions harmonieuses, presque symétrique, assurant une équilibre extraordinaire entre le grand arc d’une forme plein-cintre outrepassée et le reste des arcs, deux petits arcs aveugles sur chaque coté (des petites niches à fond plat). Les Zirides (973-1121) Après le départ des fatimides en Égypte, les Zirides comme étant des alliés de ces derniers ont gouverné le Maghreb à leur nom jusqu’à la rupture entre les deux. Cette dynastie fut recommencée par les descendants de Ziri Ibn Menad (chef militaire dans l’armée fatimide originaire de la tribu de Sanhadja). Elle fut la toute première dynastie berbère qui a pu avoir le pouvoir en Maghreb. Les disputes internes entre les tribus ont mené l’état ziride à la division où les Hammadides déclarèrent leur indépendance dans le Maghreb central. Les Zirides Badicides continuèrent de contrôler les territoires de l’Ifriqiya entre 1048 jusqu’à 1152. Les territoires des zirides entre le début du XIe siècle et la scission des Hammadides La ville de Achir: Les vestiges de l’ancienne ville d’Achir se trouve aujourd’hui à l’endroit dit Kef Lakhdar, Aïn Boucif, Médéa en Algérie. Cette ville fut la première bâtie par les Zirides au Maghreb central ( par Ziri Ibn Menad en 926). Achir fut le cœur de puissance de la tribu berbère de Sanhadja, d’une façon, la ville a servi comme une capitale. C’est une ville fortifiée qui possède une grande mosquée, un palais, un caravansérail, et des bains. C’est un vrai complexe très difficile à y accéder. Ibn Khaldoun note qu’Achir est “une des villes les plus importantes du Maghreb et que les pays les plus éloignés lui envoient leurs savants et leurs négociants”. Elle était célèbre par ses monuments célèbres et édifices somptueux Le Palais de Ziri à Achir: Bâti au pied du Mont vert (djebal lakhder) qui atteint une altitude de 1400m , le palais de Ziri ressembla beaucoup plus une forteresse avec ces murs d’enceinte massifs renforcés par des gros piliers carrés sur les angles. Il ait une forme rectangulaire de 72m de long sur 40m de large. La construction est réalisée en utilisant les moellons taillés et les pierres sculptées. Le palais a une entrée en chicane entourée de pièces qui semblent avoir été des loges de garde. En passant ces locaux, on se trouve dans une grande cour qui mène vers une salle de trône. Sur les cotés latéraux de la cour se trouve les chambres qui s’organisent en autour de 4 patios secondaire. Le plan du Palais: Djazair Béni Mezghana: Vers 960, Bouloughine ibn Ziri restaura l’ancien site de la ville punico-romaine d’Icosium qui s’endormit pendant cinq siècles et il fonda sa ville emblématique de Djazair béni Mezghana. Les historiens affirment que le choix du site est lié à la présence des axes et des rues, puis l’existence des pierres dans les ruines romains a facilité la construction de la ville ziride. Ibn Hawkel témoigne de cette période : «El Djazair est bâtie sur un golfe et entourée d’une muraille, elle renferme un grand nombre de bazars et quelques sources de bonne eau près de la mer. Les richesses de ses habitants se composent de troupeaux de bœufs et de moutons. El Djazaïr fournit tant de miel qu’il y forme un objet d’exportation et la quantité de beurre, de figues et d’autres denrées y est si grande qu’on en exporte à Kairouan et ailleurs.» Les Hammadides (1007-1152): Hammad Ibn Bouloughine Ibn Ziri fut le fondateur de la dynastie Hammadide qui imposa son pouvoir sur les territoires du Maghreb Central et le Zeb en laissant les territoires de l’Ifriqiya dans les mains des Zirides. Cette dynastie qui tourna le dos à ses cousins Zirides (Hammad fut l’oncle de l’émir ziride Badis Ibn Al- mansour ibn Bouloughine) et déclencha une sorte de guerre civile dans la région, a fondé sa propre nouvelle capitale qui est la ville de la Kalaa de Béni Hammad. Après l’invasion Hilalienne, les Hammadides ont quitté leur première capitale ou profit de Bougie qui devint leur deuxième capitale prospérée dite En-Nassiriya. La ville de Qalaa de Béni-Hammad:
La Kalaa ou la forteresse, c’est la première capitale
hammadide qui se situe sur une altitude de plus de 1000m sur le versant sud du Jebal Maadid à la limite nord des plaines de Hodna à la wilaya de M’sila actuelle. Fondée en 1007 par Hammad, cette ville forteresse est entourée par une large enceinte de 7km en pierre , alors la plupart de l’aménagement urbain est réalisé dans la partie basse du site. La ville est coupée en trois sites ou grands quartiers. Le quartier populaire de la mosquée, le quartier administratif des palais, le quartier militaire du palais de Manar. Qasr Al-Manar : Sur la partie Est de la ville se trouve le plais Al-Manar et son donjon ( le donjon est la tour la plus haute d'un château fort tour la plus haute d'un château fort destinée à servir à la fois de point d'observation, de poste de tir et de dernier refuge). le donjon a un plan carré de 20m de coté. Les façades sont traitées avec des niches à base semi-circulaire creusés sur toute la hauteur des murs et traité en demi-coupole en coquille. La salle principale est d’un plan cruciforme couvert par une coupole. Sous cette salle se trouve une autre d’un plan carré qui sert la fonction d’un magasin ou même une cellule de prison. Le déplacement vertical entre les deux salle est assuré par des pentes. L’état actuel du Donjon de Manar La Grande Mosquée de la Qalaa La grande mosquée de la Qalaa fut l’une des grandes mosquée du Maghreb central à l’époque. Sa salle de prière de modèle hypostyle compte 13 nefs à 8 travées reposant sur des piliers. L’espace derrière le mihrab a été séparé en formant une Maqsura pour les souverains. La forme globale de la mosquée est inspirée de celle de Kairouan La cours de la mosquées possède une citerne utilisée comme un puits d’ablution. Le minaret de la mosquée a une hauteur de 20m; il est traité en arc aveugle à coquille suivant le modèle fatimide. Plais de la Mer: Situé au cœur de la ville, le palais de la mer ou des émirs fut un complexe d’édifices palatiaux administratifs à l’intérieur d’une enceinte en pierre. Il posséda un large lac ou bassin qui abrita peut être des jeux de nautique. Les études archéologiques ont révélé que la technique de construction de ce bassin de la Qalaa, a été suivie par les Nasrides dans la construction du bassin d’Alhambra. Les Zénètes (920-1060): Ce sont un tribu berbère qui s’est révolté à l’ouest du Maghreb islamique ( le Maroc et l’ouest de l’Algérie) contre les Idrissides. ils ont combattu aussi contre les fatimides et les zirides. Les historiens conforment que les Zénètes sont d’abord des nomades qui montaient vers le Nord en hiver et se rendaient au désert en été. Lorsque ils ont converti à l’Islam et viennent à avoir un contact direct avec la vie citadine, leurs ambitions s’agrandissent et ils commençaient leurs compagnes militaires contre leurs voisins. Leur principales réalisations sont les villes de Meknès et Taza.